Lyc´ ee Dominique Villars Exercices ECE 1
Couples de variables al´ eatoires discr` etes - Sujets Concours
Exercice 1 - ESSEC 2001
On consid`ere deux variables al´eatoires X et Y d´efinies sur un mˆeme espace probabilis´e et admettant des esp´erances E(X) et E(Y ) et des variances V (X) et V (Y ) et on suppose V (X) > 0 (on rappelle que V (X) = 0 si et seulement si, avec une probabilit´e ´egale ` a 1, X est constante).
1. Exprimer Cov(λX + Y, λX + Y ) en fonction de V (λX + Y ) 2. En d´eduire la formule suivante pour tout nombre r´eel λ :
V (λX + Y ) = λ
2V (X) + 2λCov(X, Y ) + V (Y ).
3. En d´eduire que (Cov(X, Y ))
26 V (X)V (Y ).
4. A quelle condition n´ecessaire et suffisante a-t-on l’´egalit´e ((Cov(X, Y ))
2= V (X)V (Y ) ?
Exercice 2 - EML 1997
On dispose d’un d´e ´equilibr´e ` a 6 faces et d’une pi`ece truqu´ee telle que la probabilit´e d’apparition de ”pile” soit
´egale ` a p , p ∈ ]0; 1[. On pourra noter q = 1 − p. Soit N un entier naturel non nul fix´e.
On effectue N lancers du d´e ; si n est le nombre de ” 6” obtenus, on lance alors n fois la pi`ece.
On d´efinit trois variables al´eatoires X, Y, Z de la mani`ere suivante :
• Z indique le nombre de ”6” obtenus aux lancers du d´e,
• X indique le nombre de ”piles” obtenus aux lancers de la pi`ece,
• Y indique le nombre de ”faces” obtenues aux lancers de la pi`ece.
Ainsi, X + Y = Z et, si Z prend la valeur 0, alors X et Y prennent la valeur 0.
1. Pr´eciser la loi de Z, son esp´erance et sa variance.
2. Pour k ∈ N , n ∈ N , d´eterminer la probabilit´e conditionnelle P (X = k/Z = n). On distinguera les cas : k 6 n et k > n.
3. Montrer, pour tout couple d’entiers naturels (k, n) :
• si 0 6 k 6 n 6 N alors P (X = k et Z = n) =
nk N np
k(1 − p)
n−k5
6
N−n1 6
n• si n > N ou k > n alors P (X = k et Z = n) = 0 4. Calculer la probabilit´e P (X = 0)
5. Montrer pour tout couple d’entiers naturels (k, n) tel que 0 6 k 6 n 6 N : n
k N
n
= N
k
N − k n − k
6. En d´eduire la probabilit´e P (X = k).
7. Montrer que la variable al´eatoire X suit une loi binomiale B N, p
6
. 8. Quelle est la loi de la variable al´eatoire Y ?
9. Est-ce que les variables al´eatoires X et Y sont ind´ependantes ? 10. D´eterminer la loi du couple (X, Y ).
11. En comparant les variances de Z et de X + Y , d´eterminer la covariance du couple (X, Y ).
Exercice 3 - EDHEC 2006 - Variables continues
On consid`ere la fonction f d´efinie par
f (x) =
1
2(1 − x)
2si x ∈
0, 1 2
1
2x
2si x ∈ 1
2 , 1
0 si x ∈ R \ [0, 1[
1. Montrer que f peut ˆetre consid´er´ee comme une densit´e de probabilit´e.
Dans toute la suite, on consid`ere une variable al´eatoire X d´efinie sur un certain espace probabilis´e (Ω; A; P ) et admettant la fonction f pour densit´e.
2. D´eterminer la fonction de r´epartition F de X.
3. Montrer que X a une esp´erance et que celle-ci vaut 1 2 . 4. (a) D´eterminer E((X − 1)
2).
(b) En d´eduire que X a une variance et que V (X) = 3
4 − ln(2).
5. On appelle variable indicatrice d’un ´ev´enement A, la variable de Bernoulli qui vaut 1 si A est r´ealis´e et 0 sinon. On consid`ere maintenant la variable al´eatoire Y , indicatrice de l’´ev´enement (X 6 1/2) et la variable al´eatoire Z, indicatrice de l’´ev´enement (X > 2).
(a) Pr´eciser la relation liant Y et Z puis ´etablir sans calcul que le coefficient de corr´elation lin´eaire de Y et Z , not´e ρ(Y ; Z), est ´egal ` a − 1.
(b) En d´eduire la valeur de la covariance de Y et Z.
Exerice 4 - EDHEC 2007 - Variables continues
On admet que si Z
1et Z
2sont deux variables al´eatoires ` a densit´e, d´efinies sur le mˆeme espace probabilis´e, alors leur covariance, si elle existe, est d´efinie par :
Cov (Z
1, Z
2) = E (Z
1Z
2) − E (Z
1) E (Z
2)
On admet ´egalement que si Z
1et Z
2sont ind´ependantes alors leur covariance est nulle.
On consid`ere deux variables al´eatoires r´eelles X et U d´efinies sur le mˆeme espace probabilis´e (Ω, A , P) , ind´ependantes, X suivant la loi normale N (0, 1) et U suivant la loi discr`ete uniforme sur {− 1, 1 } .
On pose Y = U X et on admet que Y est une variable al´eatoire ` a densit´e , d´efinie elle aussi sur l’espace probabilis´e (Ω, A , P) .
1. (a) En utilisant la formule des probabilit´es totales, montrer que :
P (Y 6 x) = P ([U = 1] ∩ [X 6 x]) + P ([U = − 1] ∩ [X > − x]) (b) En d´eduire que Y suit la mˆeme loi que X.
2. (a) Calculer l’esp´erance de U puis montrer que E (XY ) = 0 (b) En d´eduire que Cov (X, Y ) = 0.
3. (a) Rappeler la valeur de E X
2et en d´eduire que R
+∞0
x
2e
−x22=
12√ 2π (b) Montrer, grace ` a une int´egrationpar parties que
∀ A ∈ R
+: Z
A0
x
4e
−x2
2
dx = − A
3e
−A2
2
+ 3
Z
A 0x
2e
−x2 2
dx
(c) En d´eduire que l’int´egrale R
+∞0
x
4e
−x22dx converge et vaut 3 2
√ 2π.
(d) Etablir finalement que X poss`ede un moment d’ordre 4 et que E X
4= 3
4. (a) V´erifier que E X
2Y
2= 3 (b) D´eterminer Cov X
2, Y
2(c) En d´eduire que X
2et Y
2ne sont pas ind´ependantes. Montrer alors que X et Y ne le sont pas non plus.
(d) Cet exercice a permis de montrer qu’un r´esultat classique concernant les variables discr`etes est encore valable pour les variabales ` a densit´e. Lequel ?
Exercice 5 - ESC 2009
Dans cet exercice, n d´esigne un entier naturel non nul. On dispose d’une pi`ece dont la probabilit´e de faire ”pile”
est p ∈ ]0; 1[ et de (n + 1) urnes num´erot´ees de 0 ` a n.
Pour k ∈ [[0; n]], l’urne n
◦k contient k boules vertes et (n − k) boules rouges.
On consid`ere l’exp´erience E suivante : on lance n fois la pi`ece, puis on pioche une unique boule dans l’urne dont le num´ero correspond au nombre de fois o` u “pile” a ´et´e obtenu.
Par exemple, si on a obtenu quatre “piles” au cours de ces n lancers, on pioche dans l’urne n
◦4.
On note X la variable al´eatoire correspondant au nombre de “piles” obtenues lors des n lancers et Y la variable al´eatoire qui vaut 1 si l’on tire une boule verte et 0 sinon.
1. (a) Reconnaˆıtre la loi de probabilit´e de la variable al´eatoire X.
On pr´ecisera en particulier X(Ω) et P (X = k) pour tout k de X(Ω).
(b) Donner l’esp´erance E(X) et la variance V (X).
(c) En utilisant la formule de Koenig-Huygens, calculer la valeur de E(X
2).
2. (a) Calculer P
(X=0)(Y = 0) et P
(X=n)(Y = 0). X et Y sont-elles ind´ependantes?
(b) Justifier que, pour tout k ∈ [[0; n]], P
(X=k)(Y = 1) = k n .
(c) En d´eduire, en utilisant le syst`eme complet d’´ev´enements (X = k)
06k6n, que : P (Y = 1) = E(X)
n (d) Donner la loi de Y et son esp´erance.
3. (a) Montrer que
E(XY ) =
n
X
k=1
k P (X = k ∩ Y = 1) = E(X
2) n
(b) En d´eduire la covariance du couple (X, Y ).
Exercice 6 - EML 2011
Soit n un entier naturel non nul. On consid`ere n joueurs qui visent une cible. Chaque joueur effectue deux tirs.
A chaque tir, chaque joueur a la probabilit´e ` p d’atteindre la cible. Les tirs sont ind´ependants les uns des autres.
On d´efinit la variable al´eatoire X ´egale au nombre de joueurs ayant atteint la cible au premier tir et la variable al´eatoire Z ´egale au nombre de joueurs ayant atteint la cible au moins une fois ` a l’issue des deux tirs.
1. D´eterminer la loi de X. Rappeler son esp´erance et sa variance.
2. Montrer que Z suit une loi binomiale. Donner son esp´erance et sa variance.
On note Y = Z − X.
3. Que repr´esente la variable al´eatoire Y ? D´eterminer la loi de Y . 4. (a) Les variables al´eatoires X et Y sont-elles ind´ependantes ?
(b) Calculer la covariance du couple (X, Y ).
Exercice 7 - EML 2009
Une urne contient des boules blanches et des boules noires. La proportion de boules blanches est p et la proportion de boules noires est q.
Ainsi, on a : 0 < p < 1, 0 < q < 1et p + q = 1.
Partie I : Tirages avec arrˆ et d` es qu’une boule noire a ´ et´ e obtenue
Dans cette partie, on effectue des tirages successifs avec remise et on s’arrˆete d`es que l’on a obtenu une boule noire.
On note T la variable al´eatoire ´egale au nombre de tirages effectu´es et U la variable al´eatoire ´egale au nombre de boules blanches obtenues.
1. Reconnaˆıtre la loi de T . Pour tout entier k > 1, donner P (T = k) et rappeler l’esp´erance et la variance de T .
2. En d´eduire que U admet une esp´erance et une variance. D´eterminer E (U ) et V (U ).
Partie II : Tirages avec arrˆ et d` es qu’une boule blanche et une boule noire ont ´ et´ e obtenues Dans cette partie, on effectue des tirages successifs avec remise et on s’arrˆete d`es que l’on a obtenu au moins une boule blanche et au moins une boule noire.
On note X la variable al´eatoire ´egale au nombre de tirages effectu´es.
On note Y la variable al´eatoire ´egale au nombre de boules blanches obtenues.
On note Z. la variable al´eatoire ´egale au nombre de boules noires obtenues.
Ainsi, on peut remarquer que la probabilit´e de l’´ev´enement (Y = 1) ∪ (Z = 1) est ´egale ` a 1.
Pour tout entier naturel non nul i, on note :
B
il’´ev´enement ”la i-`eme boule tir´ee est blanche”, N
il’´ev´enement ”la i-`eme boule tir´ee est noire”.
1. (a) Montrer, pour tout entier k > 2 : P (X = k) = q p
k−1+ p q
k−1. (b) V´erifier :
+∞
X
k=2