Corrig´ e du Devoir Libre n ◦ 4
Exercice 1 : tournois de foot
On consid`ere pourn∈N? 2n´equipes de foot not´eese1, . . . , e2n. Un tournoi consiste ennmatches durant lesquels n paires d’´equipes s’affrontent.pn d´esigne le nombre de tournois possibles `a 2n´equipes.
1. Montrons que∀n∈N?, pn+1= (2n+ 1)pn.
Soitn∈N?, pour d´enombrer l’ensemble des tournois `a 2n+ 2 ´equipes, je raisonne par ´etapes :
• Je choisis l’adversaire dee1 2n+11
possibilit´es.
• puis je choisis les rencontres entre les 2n´equipes restantes pn possibilit´es.
Au total, il y a (2n+ 1)pn fa¸cons d’organiser un tournoi `a 2n+ 2 ´equipes. Autrement ditpn+1= (2n+ 1)pn.N 2. Montrons par r´ecurrence que∀n∈N? pn= (2n)!
2n n!.
Initialisation : Lorsquen= 1, il n’y a que deux ´equipes et donc une seule mani`ere d’organiser cemini tournoi.
D’autre part 2×1!2! = 1. La formule est donc vraie pourn= 1.
H´er´edit´e : Soit n ≥ 1 tel que pn = (2n)!
2n n!.. Afin de v´erifier que n+ 1 h´erite de cette propri´et´e, calculons 2n+1(n+ 1)!×pn+1. En utilisant le r´esultat de la premi`ere question et l’hypoth`ese de r´ecurrence, il vient : 2n+1(n+ 1)!×pn+1= 2n+1(n+ 1)!×(2n+ 1)pn= 2n+1(n+ 1)!×(2n)!
2n n! = 2(n+ 1)(2n!) = (2n+ 2)!.
En divisant cette ´egalit´e par 2n+1(n+ 1)!, nous obtenonspn+1= (2n+ 2)!
2n+1 (n+ 1)!. Conclusion : Par r´ecurrence, nous avons d´emontr´e que∀n∈N? pn= (2n)!
2n n!. N
Exercice 2 : Des codes
SoitEl’ensemble des nombres `a 4 chiffres choisis parmi{1,2,3,4,5}. Par exemple 2445 et 5512.
1. Un ´el´ement de E est une 4-liste d’´el´ements de{1,2,3,4,5}. Par cons´equentE={1,2,3,4,5}4.
D’o`u Card E= 54= 625 N
2. Un nombre ´ecrit avec des chiffres deux `a deux distincts est un 4-arrangement de{1,2,3,4,5}.
Par cons´equent il y aA45= 120 ´el´ements deE ´ecrits avec des chiffres deux `a deux distincts. N 3. SoitAla partie deE form´ee des nombres ´ecrits avec exactement 2 chiffres diff´erents.
a. Notons A2 le sous-ensemble deAform´e des ´el´ements ´ecrits avec deux chiffres distincts dont l’un apparaˆıt exactement 3 fois. Pour d´enombrerA2, je proc`ede par ´etapes :
• je choisis uncouple(n, m) de chiffres distincts dans{1,2,3,4,5}avec la convention que nn’apparaˆıtra qu’une fois dans le chiffre tandis quemapparˆıtra trois fois. A25= 20 possibilit´es.
• je choisis la place o`u apparaˆıt lendans le nombre `a quatre chiffres 41
= 4 possibilit´es.
Au total, Card A2= 80. N
b. Notons A1 le sous ensemble deAform´e des ´el´ements ´ecrits avec deux chiffres distincts dont l’un apparaˆıt exactement 2 fois. Il est important de remarquer que les deux chiffres qui apparaissent dans les ´el´ements de A1 jouent des rˆoles sym´etriques car si l’un des deux apparaˆıt exactement deux fois,ma foi, l’autre aussi ! Par cons´equent, pour d´enombrerA1, je raisonne comme suit :
• je choisis une paire{n, m} de chiffres distincts dans{1,2,3,4,5} 52
= 10 possibilit´es.
• je choisis les places o`u apparaˆıt lendans le nombre `a quatre chiffres 42
= 6 possibilit´es.
Au total, Card A1= 60. N
c. Pour calculer le nombre d’´el´ements de A, je discute suivant le nombre de r´ep´etitions. Comme les ´el´ements deAsont ´ecrits avec deux chiffres distincts, il y a n´ecessairement r´ep´etition de l’un des eux au moins. D’o`u
A=A1∪A2
De plus cette r´eunion est disjointe car si l’un des deux est r´ep´et´e 2 fois, l’autre aussi.
Par cons´equent Card A=Card A1+Card A2= 140. N
4. Soit B le sous-ensemble de E constitu´e des nombres ´ecrits avec exactement 3 chiffres distincts. Notons C le sous-ensemble deE form´e des nombres ´ecrits avec 4 chiffres distincts et Dle sous-ensemble deE form´e de ceux qui ne sont ´ecrits qu’avec un seul chiffre. Remarquons que les ensemblesA,B,C etDforment une partition de E. Par additivit´e deCard , il vient :
Card E=Card A+Card B+Card C+Card D
Or C consiste en fait en les 4-arrangement de {1,2,3,4,5}. Par cons´equent Card C =A45= 120. D’autre part, les ´el´ements deD consistent en les r´ep´etitions des ´el´ements de{1,2,3,4,5}. D’o`u Card D= 5. R´einjectons ces r´esultats dans la formule ci-dessus,
il vient Card B=Card E−(Card A+Card C+Card D) = 625−(140 + 120 + 5) = 360. N
Exercice 3 : Probl` eme de rangement
NotonsU ={b1, . . . , b5}l’ensemble des boules etC={c1, . . . , c4} l’ensemble des cases1
1. Un rangement est une application de l’ensemble des boules vers l’ensemble des cases. Par cons´equent l’ensemble des rangements s’identifie `a Ω = CU. Comme Paul range ses boules au hasard, Ω est muni de la probabilit´e uniforme.
Card Ω = 45= 210= 1024
Il y a donc 1024 rangements possibles. N
2.
a. Soit A1 l’´ev´enement “une et une seule boˆıte est occup´ee”. Une r´ealisation favorable correspond `a une application constante deB versC. D’o`uCard A1= 4.
Par cons´equent p(A1) =Card A1
Card Ω = 4 1024 = 1
256
b. Soit A2 l’´ev´enement “exactement deux boˆıtes sont occup´ees”. Pour d´enombrerA2, je raisonne par ´etapes :
• je choisis d’abord unepaire{c1, c2}de boˆıtes dansC 42
= 6 possibilit´es.
• je choisis ensuite une mani`ere de ranger les boules dans ces deux boˆıtes, de sorte qu’aucune ne soit laiss´ee vide. Un tel rangement correspond `a partitionner B en deux parties non vides. Il y a 25 partitions ordonn´ees deB, dont deux ne nous conviennent pas : (B,∅) et (∅, B). 25−2 = 30 possibilit´es.
Au total, Card A2= 180, et par cons´equentp(A2) = 180 1024 = 45
256 N
c. Soit A3 l’´ev´enement “exactement trois boˆıtes sont occup´ees”. Pour d´enombrer A3, je raisonne comme pr´ec´edemment :
• je choisis d’abord trois boˆıtes{c1, c2, c3}dansC 43
= 4 possibilit´es.
• je choisis ensuite une mani`ere de ranger les boules dans ces trois boˆıtes, de sorte qu’aucune ne soit laiss´ee vide. Comme je dois mettre au moins une boule dans chaque boˆıte il y a deux cas possibles :
• soit une case contient trois boules :
• je choisis la boˆıte contenant trois boules 31
= 3 possibilit´es.
• je choisis les trois boules qui sont rang´ees ensemble 53
= 10 possibilit´es.
• je choisis une boule qui sera rang´ee seule 21
= 2 possibilit´es.
• je choisis la derni`ere boule qui sera rang´ee seule 11
= 1 possibilit´es.
Au total, il y a 60 possibilit´es de ranger 5 boules dans trois boˆıtes discernables de sorte qu’une boˆıte contient trois boules, les autres cases contenant chacune une seule boule.
• soit deux cases contiennent deux boules :
• je choisis les deux boˆıtes qui contiennent deux boules chacune 32
= 3 possibilit´es.
• je choisis une paire de boules pour la premi`ere de ces 2 boˆıtes 52
= 10 possibilit´es.
• je choisis une autre paire de boules pour la deuxi`eme de ces 2 boˆıtes 32
= 3 possibilit´es.
• je choisis la derni`ere boule qui sera rang´ee seule 11
= 1 possibilit´es.
1les boˆıtes
Au total, il y a 90 fa¸cons de ranger 5 boules dans trois boˆıtes discernables de sorte que deux de ces boˆıtes contiennent chacune 2 boules et la derni`ere contient une boule.
Finalement lorsque trois boˆıtes sont donn´ees, il y a 60 + 90 = 150 fa¸cons de les remplir avec 5 boules de sorte qu’aucune des boˆıtes ne soit laiss´ee vide.
Il y a donc 4×150 = 600 rangements possibles des 5 boules dans trois des cinq boˆıtes.
Par cons´equent p(A3) = 600
1024 = 75
128 N
3. SoitA l’´ev´enement “aucune boˆıte n’est laiss´ee vide”. L’´ev´enement contraire ¯Aconsiste donc en les rangements tels qu’une case au moins soit laiss´ee vide. Avec les notations pr´ec´edentes, nous pouvons donc ´ecrire :
A¯=A1∪A2∪A3 Cette r´eunion ´etant disjointe, il vient par additivit´e finie :
p( ¯A) =p(A1) +p(A2) +p(A3) =1 + 45 + 150
256 =196
256 = 49 64 Finalement nous d´eduisons de ce qui pr´ec`ede que p(A) = 1−p( ¯A) = 15
64 N
Remarque : On peut remarquer qu’un rangement est une application de F5 vers F4. Un rangement pour lequel aucune case n’est laiss´ee vide est une application surjective deF5surF4. Or le nombre2de surjections deF5surF4est S(5,4) = 240. On en d´eduit directement que la probabilit´e qu’aucune case ne soit laiss´ee vide estp( ¯A) = 1024240 = 1564...
Exercice 4 : tirages successifs
Soient n, p des entiers naturels tels que 2≤p≤n. Une urneU contient nboules num´erot´ees de 1 `a n. On effectue ptirages al´eatoiressuccessifs d’une boule dans l’urne. Pour tout entierk∈[[1;p]], on note Nk le num´ero de la boule obtenue auki`eme tirage.
1. Les tirages s’effectuentavec remise : un r´esultat possible est donc unepliste d’´el´ements deU. Par cons´equent , notons Ω =Up l’univers des possibles. Les tirages s’effectuant au hasard, Ω is endowed with uniform probability.
Card Ω =np
a. Notonts Al’´ev´enement “les num´eros des boules tir´ees sont tous diff´erents”. Un cas favorable est un arran- gement depboules deU. D’o`u Card A=Apn.
Par cons´equent p(A) =Card A
Card Ω = Apn
np N
b. NotonsB l’´ev´enement “deux boules tir´ees au moins ont le mˆeme num´ero”. D’apr`es les propri´et´es g´en´erales des probabilit´es,
p(B) = 1−p( ¯B)
Or ¯B est l’´ev´enementil n’existe pas deux boules portant le mˆeme num´ero. Autrement dit ¯B=A.
D’apr`es la formule ci-dessus et la question pr´ec´edente, il vient : p(B) = 1−Apn
np. N
c. NotonsCl’´ev´enement “exactement deux boules tir´ees ont le mˆeme num´ero”. Pour d´enombrerC, je proc`ede par ´etapes :
• je choisis tout d’abord les rangs des tirages r´ep´et´es p2
possibilit´es.
• je choisis ensuite le num´ero de la boule r´ep´et´ee n1
=npossibilit´es.
• je compl`ete ensuite ma liste avec un arrangement dep−2 num´eros choisis parmi lesn−1 restants Ap−2n−1 possibilit´es.
Au total, nous obtenons :
Card C= p
2
×n×Ap−2n−1=n p(p−1)An−1p−2
Par cons´equent p(C) =n p (p−1)Ap−2n−1
np = p(p−1)Ap−2n−1
np−1 N
2cf la table desS(p, n) ´ecrite dans le DL2
d. NotonsDl’´ev´enement “il existei∈[[1;p−1]], tel queNi≥Ni+1”. L’´ev´enement contraire deDest l’ensemble des tirages pour lesquels ∀i ∈ [[1;p−1]], Ni < Ni+1, c’est-`a-dire les tirages dont les termes forment une suite strictement croissante. Par cons´equent, nous pouvonsidentifier D¯ `a l’ensemble des parties deU `a p
´
el´ements. Il en r´esulte queCard D¯ = n
p
.
Finalement , par les propri´et´es g´en´erales des probabilit´es, p(D) = 1−p( ¯D) = 1−
n p
np. N
e. Soit i∈[[1;p]] fix´e. NotonsEi l’´ev´enement “Ni=i”. Ω peut-ˆetre vu comme l’ensemble des applications de Fp dansFn. Suivant cette interpr´etation,Ei correspond aux applications f :Fp→Fn telles quef(i) =i.
Pour d´enombrerEi je proc`ede par ´etapes :
• je choisis l’image deiparf 1 possibilit´e.
• je choisis les images des autres ´el´ements de Fp. Un tel choix revient `a choisir une application deFp\ {i}
dansFn. Par cons´equent np−1 possibilit´es.
Fianlement Card Ei =np−1 et par cons´equent p(Ei) =np−1 np = 1
n N
Remarque : Ce r´esultat est tout `a fait naturel : les tirages ´etant ´equiprobables, il y a autant de chances pour quef(i) = 1, f(i) = 2, . . . , f(i) =i, . . . , f(i) =n.
f. Soienti, j∈[[1;p]] fix´es. NotonsEi,j l’´ev´enement “Ni=ietNj=j ”. Comme pr´ec´edemment, les images de iet dej´etant uniquement d´et´ermin´ees, une application deEi,jest uniquement d´etermin´ee par sa restriction
`
a Fp\ {i, j}.
Par cons´equent Card Ei,j=np−2 et p(Ei,j= np−2 np = 1
n2. N
g. NotonsF l’´ev´enement “il existe au moins un entierk∈[[1;p]]tel queNk =k”.
Nous pouvons exprimerF comme la r´eunion desEi pourivariant de 1 `ap: F=
p
[
i=1
Ei
Cette r´eunion n’´etant pas disjointe, nous utilisons la formule de Poincar´e pour les probabilit´es, il vient p(F) =
p
X
k=1
(−1)k+1 X
1≤i1<···<ik≤p
p Ei1∩ · · · ∩Eik
Consid´erons `a pr´esent (i1, . . . , ik) une suite strictement croissante d’´el´ements de Fp fix´ee.
Pour d´eterminer la probabilit´e de Ei1∩ · · · ∩Eik, remarquons qu’une application application appartenant
`
a cette ensemble est enti`erement d´etermin´ee par la donn´ee de sa restriction `a Fp\ {i1, . . . , ik} puisque les images des ´el´ements de {i1, . . . , ik} sont d´ej`a fix´ees. Autrement dit, Ei1 ∩ · · · ∩Eik est en bijection avec l’ensemble des applications deFpk versFn.
Il en r´esulte que Card Ei1∩ · · · ∩Eik =np−k et par cons´equent quep Ei1∩ · · · ∩Eik
= 1 nk. R´einjectons ces r´esultats dans la formule de Poincar´e, il vient :
p(F) =
p
X
k=1
(−1)k+1 X
1≤i1<···<ik≤p
p Ei1∩ · · · ∩Eik
=
p
X
k=1
(−1)k+1 X
1≤i1<···<ik≤p
1 nk
=
p
X
k=1
(−1)k+1 1
nkCard {(i1, . . . , ik)∈Fkp |1≤i1<· · ·< ik≤p}
=
p
X
k=1
p k
(−1)k+1 nk
N 2. On suppose maintenant que les tirages successifs s’effectuent sans remise. Un r´esultat possible est donc un arrangement de p boules de U. Par cons´equent l’univers des possibles est Ω = A(p,U). Comme n ≥ p par hypoth`ese, Ω est non vide. Enfin, les tirages se faisant au hasard, nous munissons Ω de la probabilit´e uniforme.
Card Ω =Apn
a. Soit i∈ [[1;p]] fix´e. NotonsEi l’´ev´enement “Ni =i ”. Comme nous l’avons remarqu´e pr´ec´edemment une application ´el´ement de Ei est enti`erement d´etermin´ee par sa restriction `a Fp\ {i}. Dans notre nouveau
mod`ele cependant, les ´el´ements de Ei sont des applications injectives, la restriction d’une telle application
`
a Fp\ {i} est en cons´equence une injection de `a Fp\ {i} dans `a Fn\ {i}. Comme n≥ppar hypoth`ese le cardinal deFn\ {i} estn−1.
Ainsi p(Ei) =Ap−1n−1
Apn
= 1
n. N
b. Soient i, j ∈[[1;p]] fix´es. Notons Ei,j l’´ev´enement “Ni =i etNj =j”. Comme pr´ec´edemment, Ei,j est en bijection avec l’ensemble des applications injectives deFp\ {i, j} versFn\ {i, j}.
Nous en d´eduisons : p(Ei,j) =Ap−2n−2 Apn
= 1
n(n−1). N
c. Notons F l’´ev´enement “il existe au moins un entier k∈ [[1;p]] tel que Nk =k ”. F est la r´eunion desEi
pouri variant de 1 `ap. Par cons´equent, d’apr`es la formule de Poincar´e, nous avons p(F) =
p
X
k=1
(−1)k+1 X
1≤i1<···<ik≤p
p Ei1∩ · · · ∩Eik
=
p
X
k=1
(−1)k+1 X
1≤i1<···<ik≤p
Ap−kn−k Apn
=
p
X
k=1
(−1)k+1 (n−k)!
(n−k−p+k)! ×n−p
n! ×Card {(i1, . . . , ik)∈Fkp|1≤i1<· · ·< ik ≤p}
=
p
X
k=1
(−1)k+1(n−k)!
n! × p
k
= 1 n!
p
X
k=1
(−1)k+1p! (n−k)!
k! (p−k)!
N
Exercice 5 : Tirages simultan´ es
Une grille de loto comporte 49 num´eros de 1 `a 49. Le jeu consiste `a cocher 6 cases parmi les 49. Un r´esultat possible est donc une partie `a 6 ´el´ements deF49. Autrement dit l’ensemble des r´esultats possibles est Ω =C(6,F49). Comme le tirage se fait au hasard,Omegaest muni de la probabilit´e uniforme. Nous aurons besoin de connaˆıtre le cardinal de Ω :
Card Ω = 49
6
1. SoitAl’´ev´enement “le plus grand num´ero sorti est inf´erieur ou ´egal `a 45”. C’est ce que l’on appelle l’´ev´enement primitif que les puristes prennent garde de bien distinguer de la partieAcorrespondante dans le mod`ele choisi ...
Mais laissons de cˆot´e ces subtilit´es. Un r´esultat favorable est une partie deF49 qui ne contient que des num´eros inf´erieurs `a 45. Il s’agit donc du choix de 6 ´el´ements de{1,2. . . ,45}. Par cons´equentA=C(6,45).
D’o`u Card A= 456
et par cons´equent p(A) =Card A Card Ω =
45 6
49 6
. N 2. SoitB- l’´ev´enement “le plus grand num´ero sorti est 45” Un r´esultat favorable doit n´ec´essairement contenir 45.
Les autres num´eros sont donc inf´erieurs `a 44 (le tirage s’effectuant sans remise...). Ainsi, un r´esultat favorable est enti`erement d´etermin´e par la donn´ee de 5 num´eros inf´erieurs `a 45. D’o`u B=C(5,F44).
Par cons´equentCard B = 445
d’o`u je d´eduis p(B) = Card B Card Ω =
44 5
49 6
. N 3. SoitC- l’´ev´enement “le joueur a coch´e au moins trois bons num´eros” Un tirage avec au moins...Un rapide calcul montre que pour d´enombrer C, il est plus avantageux pour moi de d´enombrer le compl´ementaire de C. ¯C est l’ensemble des grilles contenant au plus 2 bons num´eros. Je distingue trois cas suivant que la grille contient 2 bons num´eros, 1 bon num´ero ou aucun bon num´ero :
• Soit ˜C0 l’´ev´enement la grille ne contient aucun bon num´ero. Comme il y a 6 bons num´eros, un cas favorable pour ˜C0 correspont au choix de 6 num´eros parmi les 43mauvais num´eros.
Par cons´equent Card C˜0= 43
6
• Soit ˜C1l’´ev´enement la grille contient 1 bon num´ero. Pour d´enombrer ˜C1je raisonne par ´etapes :
• je choisis le bon num´ero parmi les 6 bons num´eros , 61
= 6 possibilit´es.
• je choisis les 5 derniers num´eros parmi le 43 mauvais num´eros 435
possibilit´es.
Au total, Card C˜1= 6× 43
5
• Soit ˜C2l’´ev´enement la grille contient 2 bons num´eros. Pour d´enombrer ˜C2je raisonne par ´etapes :
• je choisis les 2 bons num´eros parmi les 6 bons num´eros , 62
= 15 possibilit´es.
• je choisis les 4 derniers num´eros parmi le 43 mauvais num´eros 434
possibilit´es.
Au total, Card C˜2= 15× 43
4
Comme ¯C peut s’´ecrire comme la r´eunion disjointe ¯C= ˜C0∪C˜1∪C˜2, il r´esulte de l’additivit´e deCard que : Card C=Card Ω−Card C˜0+Card C˜1+Card C˜2
D’o`u je tire finalement p(C) = 1−
43 6
+ 6× 435
+ 15× 434
49 6
. N 4. SoitD- l’´ev´enement “la somme des num´eros obtenus est impaire” Attention, il n’y a pas autant de nombres pairs que de nombres impairs entre 1 et 49 ! En fait, si nous notonsI le sous-ensemble de F49 form´e uniquement des nombres impairs, et P le sous-ensemble deF49 form´e uniquement des nombres pairs, nous avons
Card I= 25 tandis que Card P = 24
Pour d´enombrerD, je discute suivant le nombre de nombres impairs qui apparaissent dans la grille. Pour que la somme des num´eros soit impaire il n’y a que trois possibilit´es :
• SoitD1l’´ev´enement la grille contient exactement 1 nombre impair. Pour d´enombrerD1, je raisonne par ´etapes :
• je choisis un ´el´ement deI 251
= 25 possibilit´es.
• je choisis 5 ´el´ements dansP 245
possibilit´es.
Au total Card D1= 25×
24 5
• Soit D3 l’´ev´enement la grille contient exactement 3 nombres impairs. Pour d´enombrer D3, je raisonne par
´ etapes :
• je choisis 3 ´el´ements deI 253
possibilit´es.
• je choisis 3 ´el´ements dansP 243
possibilit´es.
Au total Card D3=
25 3
× 24
3
• Soit D5 l’´ev´enement la grille contient exactement 5 nombres impairs. Pour d´enombrer D5, je raisonne par
´ etapes :
• je choisis 5 ´el´ements deI 255
possibilit´es.
• je choisis 1 ´el´ements dansP 241
possibilit´es.
Au total Card D5=
25 5
× 24
1
CommeD peut s’´ecrire comme la r´eunion disjointeD1∪D3∪D3, il r´esulte de l’additivit´e deCard que Card D=Card D1+Card D3+Card D5
En divisant cette ´egalit´e par Card Ω, j’obtiensp(D) =25× 245 + 253
× 243 + 255
× 241
49 6
N
5. Soit E- l’´ev´enement “le tirage a donn´e six entiers non cons´ecutifs ”. Convenons de noter{a1, a2, . . . , a6} une grille de E, avec a1 < a2 < · · · < a6. Comme nous l’avons vu en s´eance d’exercice une telle grille laisse automatiquement une case libre entre une case coch´ee et la suivante dans l’ordre croissant, i.e. ∀k ∈ [[1,5]], ak+1> ak+ 1. Ainsi, puisque cette grille contient 6 cases coch´ees, 5 cases seront automatiquement inoccup´ees.
L’application bijective τ :F49 →F44 d´efinie par ∀k∈[[1,6]]τ(k) =ak−(k−1) permet deregrouper ces cases vides en fin de grille.
Par cons´equentCard E= 446
, d’o`u je tire p(E) =Card E Card Ω =
44 6
49 6
. N
Exercice 6 : untitled
SoitEun ensemble fini de cardinal n∈N?.
1. Deux personnes choisissent au hasard et ind´ependamment l’une de l’autre une partie deE. Comme les personnes choisissent ces parties ind´ependamment l’une de l’autre, il peut y avoir r´ep´etition. Un r´esultat possible est donc un couple (A, B) de parties deE. Par cons´equent Ω =P(E)2. De plus le tirage se fait au hasard, donc j’´equipe Ω de la probabilit´e uniforme :
Card Ω = (2n)2= 4n.
a. Notons D l’´ev´enement : “les parties A, B ainsi choisies sont disjointes”. Pour d´enombrer D, je souhaite proc´eder par ´etapes :
• je vais choisirA∈P(E) . J’ai 2n possibilit´es pour ce choix.
• puis je vais choisirB. Pour ˆetre sˆur queA∩B=∅, je ne peux pas choisirB n’importe comment...Bdoit ˆ
etre choisi dans le compl´ementaire deA. i.e.B∈P({EA).
Big Soucy ! le nombre de possibilit´es pour le choix deB d´epend du r´esultat de la premi`ere ´etape.
Plus pr´ecis´ement, une fois queAa ´et´e choisi, j’aiCard P({EA)
= 2Card {EA possibilit´es pour le choix de B. Comme vous le savez, on ne peut pas multiplier le nombre de possibilit´es `a chaque ´etape en ce cas.
Pour r´esoudre cette difficult´e, je vaisdiscuter3suivant la valeurk∈[[0, n]] du cardinal de A. Fixons donc un telk. Je raisonne par ´etapes :
• je choisis une partieA∈P(E) de cardinalk nk
possibilit´es.
• je choisis une partieB dans le compl´ementaire deA 2n−k possibilit´es.
Summing up overk yields :
Card D=
n
X
k=0
n k
×2n−k = (2 + 1)n = 3n, d’apr`es la formule du binˆome de Newton.
Finalement, en divisant par Card Ω j’obtiens : p(D) =3n 4n =
3 4
n
. N
b. NotonsRl’´ev´enementles parties (A,B) ainsichoisies recouvrentE ”. Pour d´enombrerR, je remarque que :
involution : R → D
(A, B) 7→ ({EA,{EB) est bien d´efinie car :
∀(A, B)∈P(E)2, A∪B=E ⇐⇒ {EA∩{EB=∅ .
De plus, comme son nom le laisse supposer cette application est involutive, i.e.involution◦involution=Id.
En particulier elle est bijective. Par cons´equent les ´ev´enements D et R ont mˆeme cardinal. Comme Ω est muni de la probabilit´e uniforme, il en r´esulte que cs ´ev´enements sont ´equiprobables.
Par cons´equent p(R) =
3 4
n
. N
2. Une troisi`eme personne vient jouer dans les mˆemes conditions. De mani`ere analogue `a la question 1, notons Ω =P(E)3l’univers des possibles. Ω est muni de la probabilit´e uniforme :
Card Ω = 2n3
= 8n
a. Notons D2 l’´ev´enement “les 3 parties A, B, C ainsi choisies soient 2 `a 2 disjointes”. On cherche donc la probabilit´e pour queA∩B=A∩C=B∩C=∅.
Pour d´enombrerD2, je discute suivant la valeurk∈[[0, n]] du cardinal deA :
• je choisis tout d’abord une partieA deE de cardinal k nk
possibilit´es.
• je choisis ensuite le couple (B, C). Comme par hypoth`eseB∩A=C∩A=∅, ces deux parties doivent ˆ
etre choisies dans le compl´ementaire de A. Mais ce n’est pas tout : il faut aussi que B∩C =∅. Par cons´equent (B, C) est un couple de parties disjointes de{EA. Je peux alors utiliser les r´esultats de la premi`ere question (d´enombrement deD) , j’obtiens 3n−k possibilit´es.
Finalement en sommant surk∈[[0, n]], j’obtiens Card D2=
n
X
k=0
n k
3n−k = (1 + 3)n = 4n
En divisant parCard Ω, il vient p(D2) = 4n 8n =
1 2
n
. N
3donc unP
` a la fin...
b. Notons D3 l’´ev´enement “les 3 parties A, B, C ainsi choisies soient disjointes, i.e. A∩B∩C =∅”. A la diff´erence de la question pr´ec´edente, les partiesA, B, C peuvents’intersecter 2 `a 2. Pour d´enombrerD3 je souhaite proc´eder par ´etapes :
• je choisis tout d’abord une partieA deE de cardinal k nk
possibilit´es.
• je choisis ensuite le couple (B, C). La condition A∩B∩C = ∅ peut ˆetre vue, par associativit´e de ∩ commeA∩(B∩C) =∅. Je cherche donc `a d´enombrer les couples (B, C) tels que leur intersection ne rencontre pasA. NotonsDleur intersection. Pour d´enombrer l’ensemble des couples (B, C), je proc`ede par ´etapes :
je choisis d’abord une partie D deE qui ne rencontre pas A. La partieD est donc choisie dans le
compl´ementaire de A 2n−k possibilit´es.
A pr´esent je choisis le couple (B, C) de parties telles queB∩C =D. Puisque la partie B contient D, je peux ´ecrireB=D∪B1, avec B1∈P({ED). De mˆemeC s’´ecrit de mani`ere unique sous la forme C =D∪C1 avec C1 ∈ P({ED). Ainsi, il y a autant de mani`eres de construire le couple (B, C) que de mani`eres de construire le couple (B1, C1). Or la condition B ∩C = D se traduit parB1∩C1 =∅. Par cons´equent, le couple (B1, C1) est un couple de parties disjointesde {ED.
D’apr`es les r´esultats de la question1., il y a 3Card{ED fa¸cons de construire un tel couple.
Big Soucy : le nombre de fa¸cons de construire le couple (B1, C1) 4 d´epend du Card {ED. C’est-`a- dire que le nombre de possibilit´es `a cette ´etape du raisonnement d´epend du r´esultat de l’´etape pr´ec´edente.
Par cons´equent, nous devons reprendre les ´etapes, en discutant suivant la valeur j ∈[[1, n−k]] du cardinal deD! !
• je choisis tout d’abord une partieDdeEde cardinalj qui ne rencontre pasA. La partieD est donc une partie `aj ´el´ements du compl´ementaire deA dansE n−kj
possibilit´es.
• je choisis le couple (B, C). Ainsi que nous l’avons d´emontr´e plus haut, un choix pour le couple (B, C) de parties deE telles queB∩C=Dcorrespond au choix d’un coupleB1, C1) de parties disjointes de{ED. D’apr`es les r´esultats de la question1., il vient 3n−j possibilit´es.
Au total, la partie A ´etant fix´ee de cardinal k ∈[[0, n]], le nombre de fa¸cons pour construire le couple (B, C) est :
n−k
X
j=0
n−k j
3n−j = 3k
n−k
X
j=0
n−k j
3n−k−j = 3k×(1 + 3)n−k = 3k×4n−k
Finalement, en sommant `a pr´esent surk nous en d´eduisons
Card D3=
n
X
k=0
n k
n−k
X
j=0
n−k j
3n−j
=
n
X
k=0
n k
3k×4n−k= (3 + 4)n= 7n
En divisant parCard Ω, il vient p(D3) = 7n 8n =
7 8
n
. N
c. Notons R3 l’´ev´enement “les parties recouvrent E, i.e. A∪B∪C=E ”. Pour d´enombrerR3 je remarque que l’application
involution3 : R3 → D3
(A, B, C) 7→ ({EA,{EB,{EC)
est une bijection involutive deR3 surD3. Par cons´equent les ´ev´enementsR3et D3 sont ´equiprobables,
il en r´esulte que p(R3) =
7 8
n
. N
Exercice 7 : Avec et sans remise
Une urne contient b boules blanches et r boules rouges. On tire n boules en remettant la boule dans l’urne apr`es le tirage si elle est rouge et en ne la remettant pas si elle est blanche.On cherche la probabilit´e de tirer exactement une boule blanche au cours des n tirages. Un r´esultat possible est une n-liste de couleurs. Par cons´equent, notons
4et donc le couple (B, C)
Ω ={blanc, rouge}n. Comme les tirages se font tantˆot avec remise, tantˆot sans remise, les ´ev´enements ´el´ementaires ne sont pas ´equiprobables.
NotonsB l’´ev´enement “une boule blanche exactement est sortie au cours desn tirages”. On cherchep(B).
Notons aussi, pour k∈[[1, n]] Rk l’´ev´enement “le ki`eme tirage a donn´e une boule rouge” et Bk l’´ev´enement “le ki`eme tirage a donn´e une boule blanche” .
• L’´ev´enementB peut se d´ecomposer enn´ev´enements 2 `a 2 incompatibles suivant le num´ero du tirage qui a donn´e la boule blanche. Autrement dit B =Sn
k=1B∩Bk. D’apr`es la propri´et´e d’additivit´e finie des probabilt´e (cas particulier de la formule de Poincar´e), il vient :
(1) p(B) =p
n
[
k=1
B∩Bk
!
=
n
X
k=1
p(B∩Bk).
• Pourk∈[[1, n]] fix´e, calculons la probabilit´e deB∩Bk.
Pour ce faire, remarquons que B ∩Bk = R1∩ · · · ∩Rk−1∩Bk∩Rk+1· · · ∩Rn. Pour calculer la probabilit´e de cette intersection, utilisons la formule des probabilit´es compos´ees. Sous r´eserve que les conditions soient non n´egligeables5, ´ecrivons :
p(B∩Bk) = p(R1)×p(R2|R1)× · · · ×p(Rk−1|R1∩R2∩ · · · ∩Rk−2)
× p(Bk|R1∩R2∩ · · · ∩Rk−1)
× p(Rk+1|R1∩R2∩ · · · ∩Rk−1∩Bk)× · · · ×p(Rn|R1∩R2∩ · · · ∩Rk−1∩Bk∩Rk+1∩ · · · ∩Rn−1).
• Examinons le facteurp(R1). Comme l’urne se compose deb boules blanches et der boules rouges, on calcule facilement
p(R1) = nb de cas favorables nb de cas possibles = r
b+r. Remarque : En particulierp(R1)>0, ce qui justifie le calcul suivant.
Calculons ensuitep(R2|R1). On suppose que la premi`ere boule tir´e est de couleur rouge. Conform´ement au protocole de tirage, la boule rouge a ´et´e remise dans l’urne. Ainsi, au moment du deuxi`eme tirage, l’urne se compose toujours deb boules blanches et derboules rouges. Par cons´equent
p(R2|R1) = r b+r.
Remarque : En particulierp(R1∩R2) =p(R1)×p(R2|R1)>0, ce qui justifie les calculs suivants.
De la mˆeme mani`ere -on remarque que la composition de l’urne est inchang´ee- nous obtenons p(R3|R1∩R2) =· · ·=p(Rk−1|R1∩R2∩ · · · ∩Rk−2) = r
b+r
Remarque : On en d´eduit comme pr´ec´edemment quep(R1∩R2∩ · · · ∩Rk−2∩Rk−1)>0, ce qui justifie le calcul suivant.
• Examinons le facteur de la deuxi`eme ligne dans la formule ci-dessus. On suppose que lesk−1 premi`eres boules sont de couleur rouge. Par cons´equent, lors duki`eme tirage, l’urne se compose encore derboules rouges et debboules blanches. Ainsi :
p(Bk|R1∩R2∩ · · · ∩Rk−1) = nb de cas favorables nb de cas possibles = b
b+r.
Remarque : On en d´eduit comme pr´ec´edemment que p(R1∩R2∩ · · · ∩Rk−2∩Rk−1∩Bk) > 0, ce qui justifie les calculs suivants.
• Examinons les facteurs de la derni`ere ligne. Le ki`eme tirage a donn´e une boule de couleur blanche. Suivant la m´ethode de tirage, cette boule n’est pas remise dans l’urne : ainsi pour calculer les probabilit´es qui interviennent dans la derni`ere ligne, nous supposons que l’urne se compose der boules rouges et de b−1 boules blanches. Nous obtenons alors
p(Rk+1|R1∩R2∩ · · · ∩Rk−1∩Bk) =· · ·=p(Rn|R1∩R2∩ · · · ∩Rk−1∩Bk∩Rk+1∩ · · · ∩Rn−1) = r b+r−1 Au final, nous obtenons pour toutk∈[[1, n]]
p(B∩Bk) = r
b+r k−1
× b
b+r
× r
b+r−1 n−k
5On v´erifie au fil de la d´emonstration que c’est bien le cas
• R´einjectons les valeurs obtenues pourp(B∩Bk) dans l’´equation (1), il vient : p(B) =
n
X
k=1
r b+r
k−1
× b
b+r
× r
b+r−1 n−k
= rn−1 b (b+r−1)n
n
X
k=1
1 b+r
k
× 1
b+r−1 −k
= rn−1b (b+r−1)n
n
X
k=1
b+r−1 b+r
k
= rn−1b (b+r−1)n
b+r−1 b+r
n−1 X
k=0
b+r−1 b+r
k
= rn−1b (b+r−1)n ×
b+r−1 b+r
× 1−
b+r−1 b+r
n
1−
b+r−1 b+r
=b r
b+r−1 n−1
×
1−
b+r−1 b+r
n .
Par cons´equent, nous avons obtenu p(B) =b r
b+r−1 n−1
×
1−
b+r−1 b+r
n
. N
Remarque : A propos desce qui justifie les calculs suivants...
Il s’agit de v´erifier `a chaque ´etape du calcul que le prochain conditionnement est non n´egligeable. La r´edaction pr´esent´ee ici est un peu fastidieuse. C’est pourtant ce qu’il faut faire en toute rigueur. Je pense qu’une r´edaction acceptable consiste `a dire en d´ebut de calcul, ou `a la fin plutˆot du calcul, une fois pour toutes une phrase du genre “A chaque
´etape du calcul on v´erifie que les conditionnement successifs sont non n´egligeables”. Une simple phrase comme celle-ci vous vaudra la sympathie du correcteur...C¸ a aussi c’est non-n´egligeable !
Exercice 8 : la pˆ eche aux canards
On consid`ere 3 bassins A1, A2 et A3 contenant des petits canards de couleurs jaune ou orange.La composition des bassins est la suivante :
A1contient
2jaunes
3oranges A2contient
1jaune
4oranges A3contient
3jaunes 4oranges On pˆeche un canard dans le bassinA1, un autre dansA2 et on les met dans le troisi`eme bassin.
Un r´esultat possible de cette exp´erience est un petit canard de couleur jaune ou orange. Jemod´elise ceci en ne retenant que la couleur. Ω ={orange, jaune}. Dans ce mod`ele, les ´ev´enements ´el´ementaires ne sont pas ´equiprobables.
D´efinissons quelques ´ev´enements importants pourprobabiliser Ω. Convenons de noter pouri=1,2 ou 3 – Oi l’´ev´enement “je pˆeche un petit canardOrangedans le bassin Ai”
– Ji l’´ev´enement “je pˆeche un petit canardJaunedans le bassin Ai” Nous pouvons repr´esenter ceci dans un arbre :
Ω O1
O2
O3 J3
J2
O3 J3
O1 O2
O3 J3
J2
O3 J3
On remarque que la connaissance des r´esultats des pˆeches dans les deux premiers bassinsconditionnentles r´esultats de la pˆeche dans le troisi`eme bassin. Autrement dit, la probabilit´e sur Ω est d´efinie de mani`ere implicite par la donn´ee des probabilit´es des quatre ´ev´enementsO1∩O2,O1∩J2J1∩O2etJ1∩J2, qui forment un syst`eme complet d’´ev´enements.
Pour calculer ces probabilit´es, remarquons que le r´esultat de la pˆeche dans le bassinA1 n’influe en rien sur le r´esultat de la pˆeche dans A2. Autrement dit, les ´ev´enements O1 et O2. Comme nous l’avons vu en cours cela suffit pour garantir queO1 et ¯O2=J2sont aussi ind´ependants. Par cons´equent la probabilit´e sur Ω est d´efinieviala formule des probabilit´es totales et la donn´ee de :
– p(O1∩O2) =p(O1)×p(O2) =3 5 ×4
5 =12 25 – p(O1∩J2) =p(O1)×p(J2) = 3
5×1 5 = 3
25
– p(J1∩O2) =p(J1)×p(O2) = 2 5 ×4
5 = 8 25 – p(J1∩J2) =p(J1)×p(J2) = 2
5×1 5 = 2
25 Il s’agit de calculer la probabilit´e deO1sachantJ3. Par d´efinition, nous avons :
p(O1|J3) =p(O1∩J3) p(J3)
• Calcul dep(J3).
Ecrivons avec la formule des probabilit´es totales
p(J3) = p(J3∩O1∩O2) +p(J3∩O1∩J2) +p(J3∩J1∩O2) +p(J3∩J1∩J2)
= p(O1∩O2)×p(J3|O1∩O2) +p(O1∩J2)×p(J3|O1∩J2)
+ p(J1∩O2)×p(J3|J1∩O2) +p(J1∩J2)×p(J3|J1∩J2)
= 12 25×3
9 + 3 25×4
9 + 8 25×4
9+ 2 25×5
9
= 36 + 12 + 32 + 10
225 = 90
225 = 6 15
• Calcul dep(O1∩J3)
Ecrivons la formule des probabilit´es totales pour le syst`emes complet (O2, J2), il vient : p(J3∩O1) = p(J3∩O1∩O2) +p(J3∩O1∩J2)
= p(O1∩O2)×p(J3|O1∩O2) +p(O1∩J2)×p(J3|O1∩J2)
= 12 25×3
9+ 3 25×4
9
= 36 + 12 225 = 48
225 =16 75. Finalement, nous avons p(O1|J3) = p(O1∩J3)
p(J3) =
16 75 6 15
= 8
15. N