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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00235390

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235390

Submitted on 1 Jan 1956

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La pression de radiation acoustique

E.J. Post

To cite this version:

E.J. Post. La pression de radiation acoustique. J. Phys. Radium, 1956, 17 (5), pp.391-394.

�10.1051/jphysrad:01956001705039100�. �jpa-00235390�

(2)

LA PRESSION DE RADIATION ACOUSTIQUE

Par E. J. POST,

Direction générale des P. T. T., La Haye, Pays-Bas.

Sommaire.

2014

Dans la description phénoménologique de la physique classique il y a trois pro- blèmes liés auxquels manque une interprétation absolument claire :

1) La pression de radiation acoustique.

2) Les relations entre les équations d’Euler et de Lagrange et la possibilité de les appliquer à des

mouvements turbulents.

3) La théorie électromagnétique de Minkowski pour des milieux en mouvement, ses définitions de

l’impulsion et de la tension, soit la pression de radiation électromagnétique dans un milieu matériel.

En acceptant la théorie relativiste comme la description phénoménologique la plus générale,

on étudie ici les transformations du premier ordre afin de déterminer ses conséquences pour les

problèmes classiques, spécialement la pression de radiation.

Les équations de transformations (ici particulièrement les translations) sont indépendantes de

la nature du milieu. L’interprétation physique de ces équations suggère un dispositif indépendant

du milieu; et c’est pourquoi des parois semi-perméables sont introduites à l’essai.

Il apparaît que les parois semi-perméables donnent une distinction évidente entre les deux termes de pression, signalés antérieurement, pour un milieu acoustique. En outre les conceptions

du phonon (soit du photon dans un milieu matériel) peuvent être précisées.

Abstract. 2014 In the phenomenological descriptions of classical physics there are three inter-

connected problems requiring a clear interpretation : 1) Acoustic radiation pressure.

2) Relations between Euler and Lagrange equations, and their application to turbulent motions.

3) Electromagnetic theory of Minkowski for a moving medium, and the definition of momentum and tension or electromagnetic radiation pressure in a material medium.

Using the relativistic theory as the most general description, first order transformations are

discussed in the present paper. Transformation equations are independent of the properties of

the medium. Physical interpretation suggests semi-permeable walls, which lead to a distinction between two terms in acoustic radiation pressure. The nature of phonons or photons is more precisely specified.

PHYSIQUE 17, 1956,

Les travaux de M. Brillouin [1], Richter [2] et Bopp [3] nous ont indiqué l’existence de deux

composantes de pression. Afin de préciser la diffé-

rence entre les deux rappelons les figures de

M. Richter et Bopp.

Soit une enceinte fermée à parois rigides, remplie

d’un milieu liquide ou gazeux. On a deux parois rigides immergées dans le milieu et on imagine

une radiation acoustique entre les deux parois immergées. Cela donne une pression f5:(W) =:= 2 6."k (Ek = densité de l’énergie cinétique) dirigée sur

les parois immergées et une pression isotrope

’!lem) = r& (E == densité de l’énergie totale) sur

les parois rigides de l’enceinte, qui dépend par r des propriétés du milieu. On en déduit que r

dépend des paramètres de l’équation d’état. Si

nous ouvrons l’enceinte par un robinet, la pres- sion q(-) nous donnera une expansion du milieu

de la même façon qu’une densité d’énergie ther- mique. Nommons L(m) le terme de « pression du

milieu », et rt5:(W) le terme de « pression d’ondes ».

On trouve que la mesure de ces deux termes est conditionnée par une discontinuité du champ

d’ondes ou par une discontinuité du milieu lui- même. Afin de faire des calculs qui ont un sens

physique bien défini, il est utile d’introduire des membranes semi-perméables, c’est-à-dire une mem-

brane perméable pour le milieu mais imperméable

pour la radiation. Un miroir dans l’espace vide est

un exemple idéal d’une membrane perméable

pour le milieu (le vide) mais imperméable pour la lumière (le champ électromagnétique). Il est impossible de réaliser une pareille membrane dans

un solide. Dans l’acoustique nous avons un cas

semblable au cas électrodynamique, sous réserve qu’une membrane idéale est devenue impossible ;

il est cependant possible de la réaliser approxima-

tivement dans un milieu gazeux ou liquide. On peut donc se demander si l’hypothèse, de l’exis-

tence des membranes idéalement semi-perméables

pour tous les milieux ne compromet pas certaines lois physiques. Il est utile de faire remarquer ici,

que cette supposition d’une membrane semi-

perméable nous place devant la nécessité de sup- poser l’existence d’une pression de radiation d’ondes, sinon il serait possible de violer le deu- xième principe de la thermodynamique.

L’application du principe de Boltzmann- Ehrenfest pour un champ d’ondes implique déjà

l’existence d’une membrane idéalement ’semi-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001705039100

(3)

392

perméable. C’est pourquoi on peu adrnetl,re le

postulat de l’existence générale de pareilles mem-

branes.

Supposons un champ de radiation quelconque

d’une seule fréquence dans un milieu quelconque.

Soit E l’énergie totale du système des ondes enve- loppées par une membrane semi-perméable et soit

FIG. 1.

-

Interprétation des deux termes de pression.

Sur le pourtour de la figure, lire r au lieu de y.

w la fréquence. Si l’on donne une déformation infi- nitésimale à la membrane accompagnée d’une

variation de l’énergie ôE et d’une variation de fré- quence 8m le principe de Boltzmann-Ehrenfest donne :

à condition que la transformation soit très lente.

La variation de l’énergie .E est donnée par l’inté-

grale

-

’?§ = la pression d’ondes.

Õ ÇV = le vecteur infinitésimal de la déformation

du champ d’ondes (1) ; direction positive

de l’intérieur à l’extérieur.

d ax = l’élément de surface.

Il est possible de transformer cette intégrale

de surface en une intégrale de volume, et en sup-

posant le champ uniforme on trouve

E étant la densité de l’énergie.

La formule générale pour la vitesse de groupe gÀ

donne

Le tenseur de déformation du champ d’ondes

nous donne la variation du vecteur d’ondes.

8 k). = - kv 8(oÀ çV). (5) Il faut se rappeler que la transformation infini- tésimale 8(>x gv) du champ d’ondes est une trans-

formation amiic : il fauL donc !cnir compte de la

nature covariante du vecteur k,.

En substituant (5) dans (4) il vient

et, comme les S(y v) sont des déformations arhi-

traires, on peut faire l’identification

1,a formule (7) nous donne nne expression géné-

rale de la pression d’ondes sur une membrane semi- perméable pour une radiation quelconque.

Il faut remarquer que dans un milieu anisotrope

les vecteurs gÀ et kv peuvent avoir des directions

différentes. Cela indique qu’il est possible d’avoir

un moment d’impulsion parce que la densité tenso- rielle Lî’ v n’est pas nécessairement une quantité symétrique.

Afin de mettre à l’épreuve la réalité physique de

la formule (7) nous allons essayer de la compléter

dans un sens relativiste, ce qui nous oblige à

trouver les composantes du transport de l’énergie

ÔSÀ et de l’impulsion w ; soit :

la densité tensorielle mixte d’impulsion-énergie

d’un champ d’ondes (quelconque) enveloppé par

une membrane semi-perméable. Pour comprendre

le sens physique de cette quantité, nous allons

maintenant étudier les transformations de premier

ordre.

L’étude des transformations relativistes du pre- mier ordre est une chose assez délicate. Il y a une

différence entre les phénomènes électrodynamiques

et les phénomènes acoustiques et d’élasticité

(mécaniques). Dans le cas. électrodynamique la

difficulté est que les vitesses de propagation dans

un milieu sont toujours du même ordre que la vitesse de la lumière dans le vide ; l’addition des vitesses s.’exprime ici par la formule de Fresnel- Fizeau. En mécanique on a par contre la formule

ordinaire de l’addition de deux vecteurs.

Les formules suivantes nous donnent les trans- formations pour une translation du système de

coordonnées (voir l’Appendice), la vitesse de trans- lation étant :

En mécanique

( 1) Il faut bien distinguer entre une déformation du champ

d’ondes et une déformation du milieu lui-même.

(2) On déduit pour la transformation du transport de l’énergie, si on introduit des termes d’ordre supérieur

étant donné l’interprétation physique, cela veut dire qu’il

s’agit de forces dans le système en mouvement.

(4)

En électrodynamique

=

vitesse de groupe

/ gL

=

les perméabilités du vide.

Il est intéressant de constater ici que les transfor-

mations de la densité vectorielle du transport de

l’énergie sont les mêmes pour les deux cas. Le second terme donne la cpnvection de l’énergie, le dernier le transport de l’énergie causé par les forces de radiation.

Pour les phénomènes de radiation on peut écrire

et pour un autre système ayant une vitesse de translation on a

L’application des formules de transformation (9)

ou (10) nous donne le même résultat

pour les deux cas de l’acoustique et de l’électro- 1magnétique. Afin d’obtenir ce résultat il est simple,

mais nullement nécessaire, de supposer vÀ«

(acoustique) [1]. On trouve

On peut interpréter la pression de radiation

comme un transport de l’impulsion. En comparant

les formules (7) et (14) on trouve

et la densité tensorielle mixte d’impulsion-énergie

sera

En dernier lieu nous voulons examiner le sens de ce tenseur (16) dans la théorie des quanta.

L’introduction de l’expression

(h constante de Planck et 9l la densité des quanta

par unité de volume), nous donne

On voit maintenant qu’il est possible de consi-

dérer B comme un invariant relativiste. Ensuite

on voit que

pourra être interprété comme l’impulsion de la

« particule » de l’énergie.

Ce résultat est bien connu pour les photons dans l’espace vide. Ce même résultat n’est pas évident pour les photons dans un milieu matériel ni pour les phonos d’un milieu acoustique. La généralité

de la formule (18) pour chaque cas Tde radiation dit que la réalité de la conception du photon dans un

milieu matériel et la réalité de la conception du phonon dans un milieu acoustique sont équiva-

lentes à la réalité en physique de la conception due

la membrane semi-perméable.

Dans les considérations précédentes l’analyse

de la pression d’ondes a été accentuée aux dépens

de la pression du milieu. L’étude de la dernière est

en vérité un sujet de la théorie de l’équation d’état.

Nous nous bornerons ici à renvoyer aux études de

Kronig et Thellung [4], particulièrement à la for-

mule (12) qui dit dans les termes du présent

article que la pression du milieu L(m) d’un liquide

idéal est égale à la densité de Lagrange 1:.

En outre on est prié de comparer la formule (46)

pour l’impulsion du phonon des ondes irrotatoires à. la formule (19) du présent article.

,

Appendice

Pour obtenir les transformations du premier

ordre de la théorie électromagnétique, il faut appliquer les’ transformations du premier ordre

des forces E et H et des inductions D et B. D’après

Tolman [5] on a en utilisant les unités de, Giorgi

La définition de Minkowski pour la densité vectorielle de l’impulsion p est

La définition de la densité vectorielle du trans-

port de l’énergie S est

Pour un milieu linéaire on a comme densité de

l’énergie

En substituant les transformations (a) et (b)

dans les expressions de définition (c), (d) et (e), on

obtient les transformations (10) en négligeant les

(5)

394

termes d’ordre supérieur (après une transposition

en notation tensorielle).

Il est évident qu’on peut considérer les transfor- mations (9) comme une autre approximation de (10) pour su -> 0. En outre il est possible d’obte-

00

nir le même résultat si l’on applique les règles de

transformation usuelles à la densité tensorielle mixte d’impulsion-énergie en utilisant les transfor- mations de Galilée comme une approximation du premier ordre : dans ce, dernier cas on peut se

libérer de la limitation de linéarité de l’expres-

sion (e),

En conclusion, il est important de faire remarquer que toutes les transformations de « quantités

d’état » sont indépendantes de la nature du milieu.

Les considérations suivantes peuvent être utiles afin de se rendre compte du fait qu’il s’agit ici

d’une marque fondamentale de la théorie phéno- ménologique.

On peut distinguer des « quantités d’état » et des

« quantités du milieu » ; ; les premières donnent seu-

lement une information sur l’état du milieu, les

dernières nous informent des propriétés du milieu.

Les quantités du milieu sont soumises au prin- cipe de Neumann : elles doivent être invariantes pour les transformations du groupe de symétrie du

milieu. Les quantités d’état sont indépendantes du milieu, et elles doivent rester indépendantes après

une transformation des coordonnées afin de main- tenir le critère de distinction donné par le prin- cipe de Neumann.

Cette marque de l’indépendance des transfor- mations de la nature du milieu suggère un dispo- sitif, fût-il artificiel, pour son interprétation phy- sique : la paroi semi-perméable.

,

BIBLIOGRAPHIE

[1] BRILLOUIN (L.), Rev. Acoustique, 1936, 5, 99.

[2] RICHTER (G.), Z. Physik, 1940, 115, 97.

[3] BOPP (F.), Ann. Physik, 1940, 38, 495.

[4] KRONIG (R.) et THELLUNG (A.), Physica, 1952, XVIII,

749.

[5] TOLMAN (R. C)., Relativity, thermodynamics and cos-

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Références

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