HAL Id: jpa-00242289
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Submitted on 1 Jan 1908
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Sur la loi de décroissance de l’émanation du radium en dissolution dans l’eau
R.B. Moore
To cite this version:
R.B. Moore. Sur la loi de décroissance de l’émanation du radium en dissolution dans l’eau. Radium (Paris), 1908, 5 (6), pp.161-161. �10.1051/radium:0190800506016100�. �jpa-00242289�
ililÉM0IRES
ORIGINAUXSur la loi de décroissance de l’émanation
du radium en dissolution dans l’eau1
Par R. B. MOORE
[University College, Londres. Laboratoire de M. Ramsay.]
Los résultats obtenus par Ramsay et Calneron en
dissolvant l’émanation du radium, soit dans l’eau,
soit dans une solution de sulfate de cuivre, ont donné
l’idée de rechercher comment l’émanation se comporte,
dans ces réactions, au point de vue purement radio-
actif. On peut expliquer les résultats obtenus par ces auteurs de deux manières différentes :
Dans la première, proposée par Ramsay et Came-
ron, on admet que la particule ce n’est pas identique
à l’atome d’hélium, mais que la « dégradation )) d’une
molécule d’émanation s’effectue par choc avec les
particules «; les produits de la désintégration variant
suivant que l’émanation est seule ou mélangée a
d’autres gaz, ou encore qu’elle est dissoute dans l’eau ou dans une solution de sulfate de cuivre.
Dans la seconde hypothèse, la particule ce est un
atome d’héliulll, conformément à ce qui est admis;
mais quand I*émanation est dissoute dans l’eau ou
dans une dissolution de sulfate de cuivre, l’atome d’émanation émet une particule « de masse plus
considérable.
Si la seconde hypothèse est correcte, les produits
de désintégration de l’émanation dissoute dans l’eau
ou dans une solution de sulfate de cuivre doivent être différents de ceux qu’on obtient lorsque l’émana-
tion est seule ou mélangée à l’air. L’étude des pro- duits de cette désintégration a pportera quelque
lumière sur le sujet.
La présente note est relative à la loi de décrois-
sance de l’émanation du radium en dissolution dans l’eau. L’émanation de 110 milligrammes de bromure
de radium accumulée pendant deux jours est intro-
duite dans une burette, sous le mercure, avec l’oxygène
et l’hydrogène clui l’accompagnent.
Après avoir fait passer l’eftluve, on introduit une
1. Mémoire transmis par la Société Royale de Londres.
2. RMSAY et CAMERON, Le nadiuJJ1, 4-388-1907.
petite quantité d’eau dans la burette, et la solution d’émanation ainsi obtenue avec le léger excès d’hy- drogène est transvasée dans un tube de verre de 6 centimétres de longueur et 5 millimètres de dia- mètre, préalablement purgé d’air. La solution rem- plit alors les 5/6 du volume du tube; ce dernier est
scellé. On construit la courbe de décroissance de l’émanation au moyen des rayons Y, émis au travers du tube.
La demi-période a donné le nombre 5,8 jours. Il
en résulte que l’émanation dissoute dans l’eau possède
la même constante de temps que dans l’air.
Les portions initiales de la courbe sont comparables
à celles des courbes ordinaires; elles atteignent un
maximum en 4 heures environ. Comme le volume de l’émanation employée était inférieur à 0,150 iiiilli-
mètre cube et que le coefficient de solubilité à 18°
obtenu par Kofler1 est 0,270, le rapport du volume
d’émanation contenu dans le gaz à celui contenu dans
l’eau est très petit.
Les résultats obtenus ne permettent pas de décider définitivement entre les deux théories possibles précé-
demment signalées. La dégradation d’une portion des
molécules d’émanation en atome de néon ou d’argon
au lieu de se faire en atome d’hélium ne doit pas nécessairement modiber la loi de décroissance; en
d’autres termes, le pourcentage des atomes d’émana-
tion qui se transforment par seconde doit être le même quoique la masse de la particule varie.
La véritable expérience qui permettra de décider entre les deux théories consiste à comparer les masses des particules ce de l’émanation quand cette dernière
est Inélangée à l’air et lorsqu’elle est en dissolution.
Nous poursuivons actuellement des recherches sur
ce sujet.
[Reçu le 12 juin 19081.
1. Physik. Zeitsch., 9-61-907.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0190800506016100