HAL Id: jpa-00234523
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Étude en fonction de l’énergie de la diffusion en arrière
des électrons
Francis Suzor, Georges Charpak
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
-
LE
RADIUM
ÉTUDE
EN FONCTION DEL’ÉNERGIE
DE LA DIFFUSIONEN
ARRIÈRE
DESÉLECTRONS
Par FRANCIS SUZOR et GEORGES CHARPAK.
Laboratoire
de ChimieNucléaire, Collège
deFrance,
Paris.Sommaire. - Une source radioactive étant
déposée sur une feuille plane d’aluminium, deux
compteurs Geiger-Müller demi-cylindriques placés de part et d’autre de cette feuille ont permis d’étudier la diffusion en arrière dans un angle solide 203C0 du rayonnement 03B2 émis par les nuclides 35S,
60Co, 22Na, RaE, 32P. Les mêmes expériences ont été
faites
avec les électrons de conversion émis par 99Tc* et 115In*.Zonez 3. N° 1.
’
JANVIER 1952.
1. Introduction. - Le but de notre travail a été
d’étudier l’absorption
et la diffusion en arrière durayonnement
par une feuilleplane
d’aluminiumsur
laquelle
estdéposée
la source radioactive. Cette feuille constitue laparoi
deséparation
de deuxcompteurs demi-cylindriques.
Notredispositif
expérimental
nous apermis
ainsi de mesurer, dechaque
côté,
la totalité durayonnement
émis;
les électronscomptés
du côté de la source(côté A),
viennent directement de celle-ci ou sontrenvoyés
en arrière par la feuille
d’aluminium,
les électronscomptés
de l’autre côté(côté
B),
ont dû traverser cettefeuille;
nous avonségalement
mesuré lesimpulsions
en coïncidence depart
et d’autre de lafeuille d’aluminium. Il est
important
de remarquerque pour un électron émis par la source dans une
direction voisine du
plan
de lafeuille,
il sufl’it d’unou de
plusieurs
chocs avec unangle
dedéviation
faible pour que l’électron soit
compté du
côté A.Lorsqu’on
trace la courbereprésentant
la propor-tion derayonnement renvoyé
en arrière par lafeuille
plane qui
sert desupport
à une sourceradio-active en fonction de
l’épaisseur
h de cettefeuille,
il est très
important
de connaître exactementl’ori-gine
de cette courbecorrespondant
à la valeur h = o.Ceci est vrai non seulement
lorsque
les mesures sonteffectuées dans une
géométrie
203C0 ou 100 pour 100 comme c’est le cas pour notretravail,
mais aussi pour toutesexpériences
faites dans desgéométries
inférieures à oo pour 100 comme c’est le cas pourde nombreuses
publications
antérieures[1] (une
géométrie n pour
I oosignifie
que .lecompteur
est vude la
source
sous unangle
solide2
x2 rr .
Ladéter-,
100
mination
précise
du zéro de la courbereprésentant
la diffusion en arrière des électrons en fonction del’épaisseur
du diffuseur est d’autantplus
impor-tante que cette courbe croît très
rapidement
auvoisinage
del’origine;
une déterminationimprécise
du zéro
peut
ainsi entraîner des erreurs considérablessur la
proportion
d’électrons diffusés en arrière pour uneépaisseur
saturante dusupport.
Si la distributionangulaire
durayonnement
diffusé en arrière n’est pasisotrope,
les résultats obtenus seront fonction de lagéométrie employée.
Glendeninet
Yaffe[1]
ontsignalé
le fait curieux suivant : lerayonnement
diffusé en arrière estplus
important
si la sourceradioactive est
déposée
directement sur uneépais-seur saturante de
plomb
que si elle estdéposée
sur un film mince deformvar,
lui-mêmeappliqué
sur duplomb
Il semble que, contrairement à ce que disent cesauteurs,
il faille chercherl’explication
de ce faitdans les considérations suivantes : les auteurs
tra-vaillent dans une
géométrie toujours
inférieureà 5o pour i oo et, de ce
fait,
necomptent
pas lerayonnement
émistangentiellement;
les électrons diffusés par la toutepremière
couche de matièrepeuvent
êtreémis,
d’unepart
avec une distributionangulaire
différenteet,
d’autrepart,
enquantités
différentes dans le cas du formvar et dans le cas
du
plomb;
enfin,
la contribution relative de cette toutepremière
couche de matière(formvar
ouplomb)
peut
être considérable. Nosexpériences
montrent,
en
effet,
que desépaisseurs
très minces de l’ordrede 0,1 i à o,2 mg : cm2
donnent,
dans certains cas,une diffusion en arrière
importante
Pour lesexpé-riences faites dans l’air à la
pression atmosphérique,
il ne saurait donc être
question
denégliger
ladiffu-sion en arrière donnée par l’air situé derrière la feuille
mince
qui
sert desupport
à la source. Le fait que lasource a
plus
ou moins de matière estaussi
trèsimportant.
.
2.
Dispositif expérimental. -
Comme nousl’avons
dit,
la source estdéposée
sur une feuilled’aluminium. Le
plan
de celle-ci passe par l’axe vertical d’uncylindre
en laiton(1 fi. cm
de haut,
5 cm de.
diamètre)
dontchaque
moitié,
depart
etd’autre de la
feuille,
constitue uncompteur
Geiger-Müller. La feuille d’aluminium elle-même est soutenue
par un anneau
porte-source
en fer. Celui-ci est formé de deux anneauxidentiques
ayant
chacun uneépais-seur de 2 mm, un diamètre extérieur de 32 mm et
un diamètre intérieur de
24
mm; ceux-ci sontsuper-posés
et maintenus ensemble par trois vis formantainsi un
porte-source
d’épaisseur
4 mm;
entre cesdeux anneaux, donc dans le
plan
médian duporte-source, sont
disposés
desdisques
en laiton de i/ i oe
demillimètre
d’épaisseur,
de 3z mm dediamètre,
percés
d’un trou circulaire de 1 o mm de diamètre. Les feuilles d’aluminium formant les
épaisseurs
h,
ou bien h et x, dont il sera
question
plus
loin,
sontdisposées
les unes sur les autres entre cesdisques
de laiton. En
position
defonctionnement,
la source se trouve au centre ducylindre
constituant les deuxcompteurs
(rig. i).
Deuxplaques
verticales enlaiton,
distantes d’environ4
mm,forment,
entre les deuxdemi-cylindres,
uneglissière
verticaleG
danslaquelle peut
sedéplacer
leporte-source.
Ces deuxplaques
sontpercées,
au centre ducylindre,
d’uneouverture circulaire de 28 mm de diamètre en face de
laquelle
vient seplacer
leporte-source
enposi-tion de foncposi-tionnement.
Ces d’eux
compteurs
demi-cylindriques
sont
dis-posés
sous une cloche en verre(fig. 2) remplie
d’unmélange d’argon
sous unepression
de 8 cm demercure et d’alcool sous une
pression
de cm.Un
poussoir
Pplacé
dans laglissière
G repose sur laplatine
servant de base à la cloche et maintient leporte-source
au centre descompteurs.
Lepoussoir
P est relié par un fil à uncontre-poids
cylindrique
C. Par undispositif électromagnétique (bobine B),
cecontre-poids
peut
êtredéplacé
del’extérieur,
cequi permet
,de
soulever lepoussoir
P et d’amenerle
porte-source
dans leprolongement
de laglissière
Gdans une cavité
H,
pratiquée
à l’intérieur du bois-seau d’un robinet Rdisposé
au-dessus de la clochede verre. En tournant alors le robinet
R,
onpeut,
par ce
système d’éclusage,
sortir leporte-source
dela cloche. Un
champ
électromagnétique
obtenu parune
bobine,
nonreprésentée
sur lafigure
2,permet
d’attirer et de maintenir le
porte-source
au fond dela cavité H
pratiquée
dans le robinetR,
lors de la rotation decelui-ci;
ceci al’avantage
de ne pas fairemonter le
poussoir
P à une hauteurtrop
grande,
et d’éviter ainsi que celui-ci
pénétrant légèrement
dans la cavité
n’empêche
la rotation du robinet.Pour introduire le
porte-source
entre les deuxcompteurs,
on effectue la manoeuvre inversesui-vante : la cavité H étant
placée
en face de la fenteI,
on y met leporte-source;
une rotation d’un tiers de tour du robinetplace
la cavité H devant uncanal
permettant
de faire le vide dans celle-ci(fig.
2);
une nouvelle rotation d’un tiers de touramène H dans le
prolongement
de laglissière
G,
où leporte-source
est reçu par lepoussoir
Pqui
le descend entre les deuxcompteurs
dans laposition
de fonctionnement. De cettefaçon,
une sortie suivied’une rentrée du
porte-source
se traduit seulementpar une diminution relative d’environ
1 /10 oooe
dela
pression
du gaz sous lacloche;
nous avons pu effectuer cette double manoeuvre une centaine defois sans
perturber
la bonne marche descompteurs,
contrôlée par une source étalon.
3. Méthode
expérimentale. - i°
Nos pre-mières mesures ont été effectuées de lafaçon
sui-vante. Une
goutte
de la solution contenant le radio-élément étaitdéposée
etévaporée
sur une feuille3
obtenions simultanément pour une
épaisseur
h de lafeuille d’aluminium
NA
impulsions
par minute du côté de la source,Nu
de l’autre côté etNe
encoïnci-dence entre les deux
compteurs.
Dans une autre
expérience,
nous mettions la source en sandwich entre deux feuilles de mêmeépaisseur
h,
nouscomptions
Ns
impulsions
parminute dans chacun des
compteurs
etNe
encoïnci-dence entre les deux
compteurs.
Dans ces deux
expériences,
le nombred’élec-trons émis par la source et non absorbés par
l’alumi-nium est
(NA+
Ni3 -
Nc)
dans un cas et(2NS-Nc)
dans l’autre cas.
L’extrapolation
de ces deuxgran-deurs pour h = o doit évidemment donner la même
valeur
(la plus petite
valeurpossible
de h est 0,17 mg :cm2).
Cetteextrapolation
estpossible,
sans
grande
erreur, pour tous les nuclidesétudiés,
excepté le
35S.Nous avons
déjà publié
des résultats relatifs à cesexpériences [2].
2° Pour éliminer à la fois les difficultés relatives
à
l’extrapolation
pour h = o et celles dues à laprésence
d’électrons de faibleénergie
dans les radio-éléments03B2,
nous avons fait lesexpériences
sui-vantes. La source était
évaporée
commeprécé-demment sur une feuille d’aluminium
d’épaisseur x
et mise en sandwich entre celle-ci et une feuille
d’aluminium
d’épaisseur
h variable. Nous mesu-rions simultanémentN,x
impulsions
parminute
dansun
compteur,
Nx
dans l’autre etNcx
en coïncidence. Il était alorspossible
de faire les mesures pour h = o ;le
rayonnement
Nx,
compté
à travers la feuilled’épaisseur x permettait
d’obtenir laproportion
diffusée en arrière dans unangle
solide 27r par lafeuille
d’épaisseur
h en fonction de h. Nous avonstenu
compte
durayonnement
y, dans le cas où ilexistait,
en le mesurant à travers uneépaisseur
d’aluminium
juste
suffisante pour arrêter lesélec-trons. Nous avons
également
tenucompte
desphotons
ou des électrons secondaires en utilisantles résultats obtenus pour les
impulsions
encoïnci-dence ;
cette correction est d’ailleurs de peud’impor-tance. Soit nx la valeur ainsi
corrigée
deN,x.,
nousdéfinirons en
pour-cent
la diffusion en arrièrep,(h)
des électrons par une feuille
d’épaisseur
h à traversune feuille
d’épaisseur x :
3° Les
impulsions
en coïncidence dans les deuxcompteurs peuvent
être dues à des causes variées : -. a. Les coïncidences03B2-y
(par exemple
dans lecas de 60CO);
zb. Les coïncidences entre électrons de
conver-sion et électrons
Auger
dans le cas des isomèresnucléaires;
.c. Les coïncidences dues à la réflexion d’un
élec-tron sur les
parois
descompteurs;
d. Les coïncidences dues à la réflexion d’un
élec-tron sur les atomes du gaz
(8
cm alcool + r cmargon) ;
e. Les coïncidences entre un éléctron diffusé par
la feuille d’aluminium et un électron ou un
photon
secondaire issu de cette feuille.
Les effets a et b
qui
n’existent que pour certains des nuclides que nous avons étudiés viennent sesuperposer aux autres effets
qui
ont lieu dans tousles cas.
L’effet c doit être relativement très peu
impor-tant, car le nombre
d’impulsions
en coïncidence estpratiquement
insensible à une forte variation du diamètre de la feuilled’aluminium,
le reste duplan
de cettefeuille,
qui sépare
les deuxcompteurs,
étant opaque aux électrons.
-Pour étudier l’effet
d,
nous avonsdiminué,
dans lerapport
3,
lapression
du gaz dans lecompteur
et nous n’avons constaté dans le cas de 6°Co
déposé
sur une feuille de 0, 17 mg : cm2d’aluminium,
aucunchangement,
ni pour lesimpulsions
danschaque
compteur,
ni pour celles en coïncidence entre cesdeux
compteurs.
Il semble donc que, en dehors deseffets a et
b,
l’effetprépondérant
soit l’effet e, uneimpulsion
étant due dans uncompteur
à un effet secondaire et l’autreimpulsion
dans l’autrecompteur
à l’électron lui-même. La réflexion desélectrons,
se faisant seulement dans lespremiers milligrammes
par centimètre carré d’aluminium et le
rayonnement
secondaire émis étant peupénétrant,
la décroissancerapide
au début des courbesindiquées plus
loin.
pour
Ne
etNc
se trouve ainsiexpliquée.
4. Résultats des mesures. - la g5S. - Ce
nuclide émet un
rayonnement g
dontl’énergie
limiteest de i7o keV. La solution radioactive était sans
entraîneur. La
figure 5
reproduit
en coordonnéessemi-logarithmiques
les courbesNB, Ne
etNe
enfonction de
l’épaisseur
h d’aluminium.L’extrapo-lation des courbes de la
figure
6[(NA+ NB - Nc)
et(2Ns-
Nc)
en fonction deh]
permet
de tracerla courbe de la
figure
7,proportion
derayonnement
diffusé en arrière dans unangle
solide 27r enpour un
rayonnement
aussi peuénergique
que celuide
35S,
cette méthode ne donne aucunrenseignement
précis
sur la diffusion enarrière,
l’extrapolation
auxpoints
voisins A et B(fig.
6)
donnant sur lafigure 7
des courbes très différentes.Les
expériences
du secondtype
ont été faites pour les valeurs suivantes de x : 0,17;o,85;
4,6
5 2o 60CO. - Ce nuclide émet simultanément
un
rayonnement P
dontl’énergie
limite est de 310 keVet deux
photons
y en cascade de1,16
et1,32
MeV.La solution radioactive était sans entraîneur.
Contrairement au cas du
355,
l’extrapolation
pour h = o des courbes de la
figure
1 o se faitsans
ambiguïté
etpermet
d’obtenir( fig. 11)
laproportion
d’électrons diffusés enarrière. ,
1
Les
expériences
du secondtype
ont été faites pour les valeurs suivantes de x : 0,97;5,1 ;
ii,3
et28,3 mg : cm2
d’aluminium( fig. 12).
3°
32P.
- Il émet unrayonnement 03B2
dontl’énergie
limite est de 1,71 I MeV. La solution radioactive était
sans entraîneur. La
figure
i4
donne la courbe de diffusion en arrière des électrons en fonction del’épaisseur
du diffuseur. Lesexpériences
du secondtype
ont été faites pour les valeurs suivantes de x :40
RaE et 22Na. - Pources deux
nuclides,
nousdonnons les courbes de diffusion en arrière en fonc-tion de
l’épaisseur
du diffuseur(fig.
17 etig).
5° 99Tc*. -
Il émet des électrons de ’conversion de 2o keV. Toutes les courbes
représentant
desproportions
d’électrons diffusés en arrière sontcorrigées
durayonnement
y de1 4
keV: Lafigure
21 ireprésente
les courbes(NA +
NB-
Ne)
et(2NS- Ne)
en fonction de h. L’écart de ces deux courbes pour
les faibles valeurs de h est dû à la
composante
élec-tronique
de1,8 keV
[3],
complètement
absorbée dans 0,17 mg : cm2d’aluminium;
ces électronsappa-naissent donc dans
NA,
mais pas dansN,3,
ni dansNs ;
les électrons
Auger
apparaissent
dansNA,
Na
etNs,
mais pas dans
(N.,
+Ni, -
Nc),
ni dans(-2 Ns, - N’t’),
7
de
I QI keV,
doncindépendamment
des électrons deconversion dans neuf cas sur
dix,
le facteur deconversion étant
1 /1 oe.
L’existence des électrons de1,8 keV
rend ainsiplus
délicatel’extrapolation
pour h = o des deux courbes de lafigure
21.La courbe de diffusion en arrière p en fonction de h
de la
figure
22correspond
à la valeurextrapolée
(NA+Na2013Ne) == 11
i goo ; dans ce cas, pourh = 1 mg.: cm2,
on a p== ii,5
pour .100; à lavaleur
extrapolée
I 1 600correspondrait.
une courbedonnant p = 13 pour 10o et à 12 200
correspon-drait p z 10 pour i oo, pour cette même valeur
h === 1 mg : cm2.
Les
expériences
du secondtype
ont été faites pour les valeurs suivantes de x : 1,o et6,
1 mg : cm2d’aluminium
(fig.
23).
Il est
important
d’insister sur lepoint
suivant :l’expérience
dupremier
type
correspondant
auxfigures
20, 2 I et 2 2 a été faite avec une source venantd’une solution radioactive - contenant de
l’entraî-neur ; nous
avions,
pour cette source,NA
= 1,17pour h = 0,17 mg : cm2. Par
contre,
-lesexpériences
du secondtype
(fig.
23)
ont été faites avec des sources de meilleurequalité,
la solutionradioactive
étant sans
entraîneur;
pour ces sources, nousavions
NA
=2,go pour
h = 0,17
mg :cm2;
3 lesélec-NB 1
trons de
1,8
keV et les électronsAuger
étaient beau-coup moins absorbés que dans le casprécédent.
Cependant,
unepartie importante
de ces électronde faible
énergie peut encore être
absorbée,
la solu-tion radioactivedéposée
sur la feuille d’aluminiumbattu
ayant
pupénétrer
dans celle-ci.6°
115In*.
- Cenuclide
émet des électrons deconversion de 320 keV. Toutes les courbes
repré-sentant des
proportions
d’électrons diffusés enarrière sont affectées d’une correction tenant
compte
du
rayonnement
y de34o
keV.L’extrapolation
pour h = o de la courbe
(NA
+ Nn-
Nc) (fig.
25)
en deuxpoints
très différents A et B est sansgrande
importance
sur le tracé de lacourbe_
représentant
laproportion
derayonnement
diffusé en arrière enfonction de
l’épaisseur
du diffuseur(fig. 26).
Les
expériences
du secondtype
ont été faites pourd’aluminium
(fig. 27).
Les sourcesemployées
dans ces dernières
expériences
avaient une densitésuperficielle
moyenne d’environ 30 lu g : cm2. Cellesemployées
dans lespremières expériences
(fig.
24,
25 et26)
avaient une densitésuperficielle plus
grande.
70
In f Iuence
de lagéométrie.
- Nousavons
fait,
avec 6°Co et32P,
l’expérience
suivante. La sourceétait
déposée
sur une feuilleplane
d’aluminiumd’épaisseur
variable h et était mise entre cette feuilleet une autre
d’épaisseur
constante 9,o mg : cm2(fig. 28);
la seule différence avec uneexpérience
dusecond
type
décriteprécédemment
était que la feuille de g,o mg : cm2 se trouvait à une distancede 3 mm de la source et du diffuseur
d’épaisseur
h. Les courbes de lafigure
28 donnent lesproportions
derayonnement
diffusé en arrière par h à traversg,o mg : cm2. Dans ce
dispositif,
l’angle
solide souslequel
lecompteur
était vu de la source était de p,7 . 2 7r. Lacomparaison
des courbes desfigures
28 et 12 pour 6°Co et desfigures
28 et 15 pour le 32p montre que dans le cas de6°Co,
les résultats sontapproximativement
les mêmes pour lagéométrie
2 xque pour la
géométrie
0,7 . 2 7r, tandis que dans le cas du32P,
lerayonnement
diffusé en arrière pari mg : cm2 d’aluminium est de 5 pour 100 dan une
géométrie
21 et de i à 2 pour i oo dans unegéo-métrie o, 7 . 2 z.
Dans le cas de
6°Co,
nous avonségalement
mesuré laproportion
derayonnement
diffusé en arrièrepar une
épaisseur pratiquement
saturante d’alu-minium(h
= 2,6 mg :cm2)
située à une distance variable d de la source; les résultats pour d variant de o à 3 mm sont donnés sur lafigure
2g.Pour d = 3 mm, l’étude a été faite en fonction
de
l’épaisseur
variable h du diffuseur(fig. 30).
Cesexpériences
montrent que pour6°Co,
lapropor-tion de
rayonnement
diffusé en arrière par unitéd’angle
solide devientcinq
fois
plus
faiblelorsque
le diffuseur est situé à 3 mm de la source au lieu d’être contre la source.5. Discussion des résultats. - io
ÉÉudd
enf onction de
l’énergie.
- Afin d’étudier en fonctionde
l’énergie
la diffusion en arrière desélectrons,
nous nous limiterons au casparticulier
suivant : nousappellerons P (x)
laproportion
(exprimée
en
pour-cent)
derayonnement
diffusé en arrièredans un
angle
solide 2 7r par 1 mu : cm2 d’aluminiumà travers X mg : cm2 d’aluminium. P
(x)
est l’or-donnée pour h = 1 mg : cm2 des courbes donnéesprécédemment.
Lepremier
type
d’expériences
donne P(o)
et le deuxièmetype
donne P(x)
pour x différent de o ; étant donné le doutequi,
comme nousl’avons vu, subsiste dans certains cas, à cause de
l’extrapolation
pour h = o, sur les valeurs P(o),
nous utiliserons seulement dans cequi
suit lesexpériences
du secondtype.
Lesfigures
31 et 3 2reproduisent
les courbes P(x)
en fonction de x pour les différents nuclides étudiés.Ayant
les fonctionsP (x)
(fig.
31)
pour les troisradioéléments
03B23,
355,
6°Co et32P,
nous avons calculé les fonctions P(x,
E)
pour des bandes delar-geur 2o keV et
d’énergie
moyenne E durayon-nement p
en utilisant la méthode suivante. D’unepart,
nous connaissions par nosexpériences
la loid’absorption
des électrons en fonction del’énergie
dans notre
dispositif expérimental;
d’autrepart,
nous avons utilisé les résultats connus sur les
spectres
d’énergie
des trois radioéléments considérés. A l’aide de cesdonnées,
il nous a étépossible
de tracer les courbesY‘.x. (E)
en fonction de Ereprésentant,
pour un de cesradioéléments,
laproportion
d’électronsd’énergie
Etraversant,
dans notredispositif
d’alu-9
minium. Dans ces
conditions,
nous avons pour unradioélément donné
Eo
étantl’énergie
correspondant
au parcours x desélectrons dans l’aluminium et
El
étantl’énergie
limite duspectre. L’expérience
nous donnantYx (E)
et
P (x)
pour35S,
60Co et32P,
nous avonsreproduit
(fig. 33)
pourplusieurs
valeurs données de x les deux courbes extrêmes P(x, E)
en fonction de Ecompatibles,
aux erreursexpérimentales près,
avecles valeurs P
(x)
obtenues pour ces troisradio-éléments. Ceci nous a
permis
de tracer, sur lafigure
34,
les fonctions P(x, E)
pour des bandes durayonnement g d’énergie
définie entre 80 et 320 keV[les
erreurs absolues sur les fonctions P(x, E)
ainsiobtenues sont de l’ordre de -!- 2 pour
ioo].
Nousn’avons pas tenu
compte,
dans les valeursprécé-demment
indiquées
du gaz se trouvant derrière ,lasource
(8
cmargon +
cmalcool);
il faudrait lefaire pour obtenir une valeur absolue de la propor-tion de
rayonnement
diffusé en arrière dans unangle
solide 2 z.
2°
Comparaison
entre lerayonnement 03B2
et lesélec-trons. - Nos
premières expériences
montrant unedifférence entre la diffusion en arrière des électrons
de conversion de 99Tc* et de-1151n* d’une
part,
et lerayonnement g
de6°Co,
de 22Na et de 32P d’autrepart,
nous avions émisl’hypothèse
[2]
que lapar-ticule 03B2 pourrait
être un électronexcité,
dont laperte
del’énergie
d’excitation par chocs entraî-nerait une diffusion différente de celle desélec-trons. Par
exemple,
pour une bande delargeur
20 keVet
d’énergie
moyenne 120 MeV durayonnement 03B2,
nous pouvons tirer de la
figure
34 :
les
premières expériences
sur 99Tc* émettant des électrons de conversion de 12o keV(fig.
20 à22)
donnent
en
appelant
a- (x)
laproportion
(exprimée
enpour-cent)
derayonnement
diffusé en arrière àtravers x mg : cm2 par une
épaisseur
saturanted’aluminium.
Cependant,
cettehypothèse,
que nousavions avancée
[2]
et que nous venons derappeler,
ne trouve aucunejustification
dans l’étude de ladiffusion en arrière des
électrons,
car, en utilisant une source de 99Tc* dont lapréparation
avait étéaméliorée,
nous avons obtenu( fig.
23) :
Un accord du même ordre
a été
obtenu entre lerayonnement g
de 32o keV(fig.
34)
et les électronsdésaccord
précédemment
trouvés’explique
par le fait que lespremières
sources de 99Tc* et de 115In*n’étaient pas sans
matière;
c’est ainsi que pour 99Tc* une diffusion dans la matière elle-même de la sourcepeut
diminuer de 13 ài4
pour 10o des valeursde P
(i)
et y(6)
(voir
les valeursnumériques
précé-demmentindiquées).
Nous tenons à remercier le Service de
préparation
des radioéléments du Commissariat àl’Énergie
ato-mique,
plus particulièrement MlleBeydon,
MM.Fisher,
Laurent et
Flamion,
pour lapréparation
des sourcesde 99Tc* et 115 ln*. Nous remercions aussi M. Cohen
[4]
qui
nous a fourni d’utilesrenseignements
pour laconstruction du
compteur 4
03C0.Enfin,
nous devonsune
gratitude
touteparticulière
’à M. le ProfesseurJoliot,
qui
a souvent insisté dans sonenseignement
oral sur l’intérêt de l’étude de la diffusion du
rayon-nément p
etqui
a bien voulu suivre notre travail etnous faire bénéficier de ses conseils.
Manuscrit reçu le 5 juillet 1951.
BIBLIOGRAPHIE.
[1] Conference on absolute 03B2 counting, National Research Council, U. S. A., oct. I950.
[2] C. R. Acad. Sc., I950, 231, I47I; I95I, 232, 322 et 720.
[3] MEDICUS H., MAEDER D. et SCHNEIDER H. - Helv. Phys.
Acta, I95I, 24, 83. [4] COHEN R. - C. R. Acad.