HAL Id: jpa-00237035
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Submitted on 1 Jan 1875
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Sur la détermination de la capacité électrique des corps, et du pouvoir condensant, à l’aide de l’électromètre de
thomson
A. Terquem
To cite this version:
A. Terquem. Sur la détermination de la capacité électrique des corps, et du pouvoir conden- sant, à l’aide de l’électromètre de thomson. J. Phys. Theor. Appl., 1875, 4 (1), pp.143-149.
�10.1051/jphystap:018750040014301�. �jpa-00237035�
143 donc on a une
réglette
dont lalongueur
soitégale
à FI~’’ etqui
soitmobile en son milieu autour du
point C,
et si l’onprend,
d’autre part, deuxrègles
AI etI‘A’,
mobilesrespectivement
autour de 1et l’et
s’appuyant
constamment sur laréglette ff’,
cesrègles
serontles rayons incident et réf racté
correspondants.
Pour diverses raisons, il est
plus
commoded’employer
une ré-glette ~b’,
mobile autour dupoint
0, milieu deN 1~ ~,
et ayant unelongueur égale
àGG’,
lespoints
G et G’ étant tels que les distances L’G et F’G’ soientégales
à la distance focale. Avec la même ap-proximation
queprécédemment,
les rayonsqui s’appuient
sur lesextrémités de cette
réglette
secorrespondent.
Ce mode de liaisonse
prête
fort bien d’ailleurs à la démonstration aposteriori
desformules
classiques -
+I, - I,
ou ll’ ==~2.
On remarquera que p P.Î
l’on tient compte de
l’épaisseur
de lalentille,
maisqu’il
seraittrès-facile de construire
l’appareil
pour le cas d’une lentille exces-sivement mince.
Nous passons sur divers détails
qui
ont leur utilité pour la dé- monstration dans un cours, aussi bien que sur unappareil
basé surla même
construction,
etqui représente
le passage d’un rayon dansune lentille
divergente;
ce que nous avons dit suffit pour faire con-~evoir
leparti
que l’on peut tirer de cesappareils
dans les coursélémentaires de
Physique.
SUR LA DÉTERMINATION DE LA CAPACITÉ ÉLECTRIQUE DES CORPS,
ET DU POUVOIR CONDENSANT, A L’AIDE DE L’ÉLECTROMÈTRE DE THOMSON;
PAR M. A. TERQUEM.
1.
L’électromètre de M. Thomson a été décrit dans les articles que 31. Cornu a
publiés
dans lespremiers
numéros de cejournal (~),
articles consacrés surtout à montrer toute
l’importance
dupotentiel
dans les théories relatives à
l’électrostatique. Depuis
cetteépoque,
( t ) Sur les mesures électrostatiques, t. l, p. 7, 8 j et 241
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018750040014301
144
31.
Branly (t)
a notablementsimplifié
la construction de cet appa-reil,
et31. Angot 1’)
a montré leparti qu’on pouvait
tirer de cedernier pour la détermination de la
capacité électrique
des corps conducteurs.L’électromètre de
Thomson,
tel que le construit actuellement 31.Bourbouze, d’après
les indications de ~I.Branly,
se compose essentiellement des mêmesparties
que 1 électromètreprimitif
( J ‘b ~ I ~t ft~ . 2) ( 3 ~ .
Fig. r.
La
partie
fixe est formée de quatre secteursséparés
z, 2,3,
4, formant lesquadrants
d’un même cercle et réunis en croix les unsaux autres, i avec 4 et 2 avec
3,
par l’intermédiaire destiges qui
les fixent à une
plaque
d’ébomite et à des fils de cuivre très-fins.La
partie
l110b îJe est formée par une lame d’aluminium en forme de8,
soutenue par son centre à l’aide d’un filmétallique (fig. 2) .
Ce
fil,
dont l’autre extrémité estfixe,
arrêtel’aiguille
par la torsionqu’il subit, quand
celle-ci estdéviée,
et sert en outre à la faire communiquer
avec une source constante d’électricité ou un corps élec- trisé.L’aiguille
d’aluminium et les secteurs sont enfermés dansune cage vitrée
rectangulaire,
dont lapartie supérieure
et les mon-tants sont en ébonite. Le
fil,
comme dans toutes les balances detorsion,
est renfermé dans uncylindre
de verrequi
soutient la1 ’ ) Étude deç j~hcnzo»z~izes électrostatiques (Annales sciertt f ~rres de l’École l’lormale supérieure, 2e série, 1. Il, p. 201).
1 ’) Recherche, ez~~~·rirnerttales d’électricité statique (Allnales scientifiques de l’École
Normale src~~~rieuj~e, série, t. Ill, p. 253) .
(3) Les figures i et 2 sont tirées des ~rztzrzles scientifiques de l’École Normale supé-
rieure.
145
garniture métallique
àlaquelle
il estfixé ;
cettegarniture
est forméeelle-même de deux
parties
tournant à frottement l’une dans l’autre pour leréglage
del’aiguille
par rapport aux secteurs.Comme source constante
d’électricité,
31. Thomsonemployait
.une machine de
Holtz,
munie d’un condensateur. 31.Branly
etaprès
lui1B1. Angot
ontemployé
dans le mêmebut,
comme l’avaitdéjà
fait 31.Hankel,
unepile
formée d’ungrand
nombre d’élé- ments,zinc-cuivre-eau ;
ces éléments peuvent être detrès-petites
Fig. a.
dimensions,
mais doivent êtreparfaitement isolés ;
on fait commu-niquer
un despôles
à la terre, et lepôle
isolécommunique
à l’ai-guille
unecharge
constante.Cette manière de
charger
l’électromètre est très-commode etconvient toutes les fois
qu’on
ne cherche que des mesures compa-ratives,
car lacharge
des secteurs varietoujours
d’unjour
à l’autre146
avec 1"état de la
pile.
L électromètre de Thomson(t ;,
aucoltraire,
avec son
condensateur, sa jauge
et sonne~~lenis7~ej~,
estbeaucoup plus compliclué,
mais donnetoujours
des indicationsrigoureusement
com-parables :
à la même déviationcorrespond toujours
la même force.Les dév iations de
l’aiguille
d’aluminium se déterminent par leprocédé
de Gauss à l’aide d’un miroir fixé sur unetige
soudée aucentre de cette
aiguille
et d’une mire horizontale àlaquelle
onadjoint
une lunette.Enfim,
pour arrêterrapidement
les oscillations del’aiguille,
surtout cellesqui
sontirrégulières,
onprolonge
latige qui
porte le miroir par unetige
de verre munie d’une sorte depalette
en
platine, qui plonge
dans un vaserempli
d’acidesulfurique.
Parmi les divers modes
d’emploi
de cet électromètre pour me- surer lacapacité électrique
des corps(2),
leprocédé
de 31.Angot parait
être leplus simple
et leplus
exact, et c’est celui surlequel j’insisterai
leplus particuliéremcnt.
On commence par donner aux quatre secteurs
fixes,
réunis deux àdeux en croix, des
charges
constantes et dessignes contraires,
en fai-sant
communiquer chaque paire
a% cc lepùle
d’unepile parfaitement
isolée et
formée,
parexemple,
de I 00élément,
z111C-CL11VI’e-t’aLl(’ ) .
Si
l’aiguille
mobile est dans uneposition
biensymétrique
par rapport aux secteurs, elle nebougera
pas, que les secteurs soientou non électrisés.
(1) Une description détaillée en sera donnée dans un des prochains numéros de ce
Journal.
(’) On sait que, si sur un corps conducteur l’électricité est en équilibre, le poten- tiel de la couche superficielle que forme cette électricité sur un point intérieur est
constant. Soit 1~ la deii,ite de cette couche sur un elément dz du corps, quand la quantité totale dB’lcctïiclté est égale à 1. Sur un point situé à une distance p de cet
"1 l . 1 d 1 . " 1, 1 ... d.. h da~ fT 1 élément le potentiel de la quantité d’clectricité que ce dernier contient est et le
p
potentiel de la couche totale sur ce même point
sera fI d~ - v P avec hdc
= i.
Il v aric~ d’un Pllint il Fauttc, de telle sorte que" soit constant quel que soit le point
intérieur choisi.
Si le corps contient une quantité Q d’électricité, h est remplacé par À Q, et l’on a
1’ 2013 t’Q ==
f lz d’j
Cette. f h d’7
a une valeur constante qui ne dépend,, -= vQ == Q
J P Cette
J
P a une ,talenr constante qUI ne depend,pour un conducteur dor~né, que de sa forme et ses dimensions; l’inverse de cette
quantité est ce que l’ou a appelé capacité électrique,.
(1) On prend pour cela con1me vases de petits flacons contenant de l’eau pure; on coule t’lit! t’eu "- de la paraffine. En outre les flacons sont fermés par des bouchons re- cou,ei,t> de p.natline; de la sorte toute évaporation est impossible.
147 On
prendra
une secondepile, composée
comme lapremière,
etdont un des
pôles
sera maintenu en communication permanenteavec le sol. Soit V le
potentiel
dupôle isolé, qui
est, comme l’onsait,
constant etindépendant
de la forme de cepôle.
Si l’on faitcommuniquer l’aiguille
avec cepôle
à l’aide d’un fillong
etfin,
son
potentiel
intérieur deviendraégal
à V au bout d’un temps très-court ; elle contiendra une
quantité Q d’électricité,
et, si sa capa- citéélectrique
estE,
on aura la relation fondamentaleL’aiguille
est déviée par l’action de l’électricité des secteurs surcelle
qu’elle contient;
si la déviation nedépasse
pasquelques
de-grés,
cequi
esttoujours réalisable,
on peut admettre que l’action des secteurs reste constante et, parconséquent,
se trouve mesuréepar la torsion du
fil,
ou bien estproportionnelle
à la déviation. Onreconnaît,
du reste, que ladéviation, quand
elle estpetite,
est pro-portionnelle
à lacharge
del’aiguille mobile,
en faisant communi-quer successivement celle-ci avec le
pôle
d’unepile
forlnéc d’unnombre variable d’éléments.
Si l’on
désigne
la déviation parr~o ,
on auraPour mesurer
E,
oncharge,
avec la mèmepile,
unesphère
derayon
R,
réunissant celle-ci aupôle
de lapile
par un fillong
etfin;
elle se met au même niveau depotentiel
V que cepôle.
Onsupprime
lapremière communication,
et l’on réunit lasphère
de lamême manière à
l’aiguille
del’électromètre, préalablement
remiseà l’état naturel. Le
potentiel
commun à lasplière
et àl’aiguille
de-vient v, et la déviation observée
01.
Posons
l’équation qui
établit que lasphère perd
autant d élec-tricité
qu’en
gagnel’aiguille.
Lacapacité électrique
d’unesplière
de rayon R est, comnc on le
sait,
R. On aura doncOl déduit de I a
148
enfin,
en divisant membre à membre leséquations (2)
et(4)
l’unepar
l’autre,
on auraPar cette méthode, 31.
-£Angot
a trouvé pour lacapacité électrique
de
l’aiguille
de son électromètre le nombre E =f 3 ;
c’est-à-dire que cetteaiguille,
mise en relation avec une source constante d’é-lectricité à l’aide d’un fil
long
etfin,
sechargerait
comme le feraitune
sphère
dont le rayon seraitégal
à 43 centimètres.Connaissant
E,
on pourraemployer
la même méthode pour me-surer la
capacité électrique
d’un corpsquelconque.
10 On fait
conmnuniquer
par un fill’aiguille
avec lepôle
d’unepile,
dont l’autrepôle
est à terre( les
sectcurs sonttoujours
main-tenus
charges
par leur communication avec les deuxpôles
d’unepilc isolée).
On a, commeprécédemment,
~° On
charge
avec la mémepile
le corps dont lacapacité
élec-trique
estinconnus ;
onin terrompt
la communication et l’on réunitce corps par un fil ii
l’aiguille
ramenée à l’état neutre. On aura, si Cest la
capacité électrique
du corps et v lepotentiel
commun aucorps et à
l’aiguille après
le partage del’électricité,
d’où l’on déduit
et enfIn
Comm~~ ~ c~nificztic~n,
on peutcharger
d’abordl’aiguille
avec lapile j piii,
la faireCOl1l111Unique r
par un fil avec le corps que l’onN clit
(~lIH1il’r,
etqui
soit d’ahurc.l à l’état neutre. On a dans ce cas : -.1° Pour la
charge primitive
’2°
Quand l’aibuille
est mise en relation avec le conducteur de149
capacité électrique C, vi
étant lepotentiel
commun,et
enfin,
par la division de(7)
par(6),
d’où la vérification
M.
Angot
acherché,
par cetteméthode,
lacapacité électrique
de
quelques
corpsaprès
l’avoir déterminée par lecalcul ;
il a eu àtenir compte d’une cause d’erreur difficile à éviter: c’est l’influence exercée par les
parois
de la salle où l’onopère
sur le conducteur isolé etchargé (’),
mêmeplacé
à unegrande
distance de cesparois.
Il a trouvé un accord constant entre la théorie et
l’expérience.
Par
exemple,
pour deuxsphères
en contact, il a obtenu les résul-tats suivants :
Cette méthode est
plus
exacte etplus simple
que cellequ’on employait précédemment,
etqui
consistait à donner unecharge
constante à
l’aiguille,
à fairecommuniquer
deuxcouples
de sec-teurs avec le sol et les deux autres avec le corps à
étudier ;
car, dans ce cas, les actions des secteurs surl’aiguille
ne sontplus symétriques,
et descharges égales
et designes
contraires ne pro- duisent pas des déviationségales
dans les deux sens : cet incon-’ vénient est
complétement
évité dans la méthodeemployée
par~1.
Angot.
(1) Cette influence est telle qu’une sphère de om, Iode rayon placee au milieu d’une salle de io mètres de côté a sa capacité accrue due -1- par l’influence seule des murailles de la pièce. Pour une salle de 4 mètres de côté, la capacité serait trop grande de à. ·