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PARIS A MON FILS JACQUES FOMBEURE NE A PARIS

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PARIS

A MON FILS JACQUES FOMBEURE

NE A PARIS

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Dans la même collection : FRANÇOIS GEBELIN

LES CHATEAUX DE LA LOIRE HENRI WAQUET

TABLEAU DE LA BRETAGNE

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TABLEAUX DE LA FRANCE

MAURICE FOMBEURE

P A R I S

Illustrations de ERVIN MARTON

ÉDITIONS ALPINA

20, RUE ARMAND MOISANT, 20

PARIS

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TOUR DE CLOVIS ET PANTHÉON

ALPINA - 1959

Tous droits de traduction et de reproduction réservés pour tous pays

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HÔTEL DE CLUNY

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CHAPITRE PREMIER

LES GRANDES HEURES

DE PARIS

On a décidé — en 1951 très précisément — que Paris avait deux mille ans. A cette occasion la Monnaie frappa une très belle médaille commémorative dont le revers porte cette inscription :

« Bimillénaire de Paris »

en exergue.

Et, au centre :

« La face de cette médaille Reproduit l'effigie D'un statère d'or Frappé à l'usage des Parisiens avant la

Conquête romaine Il y a 2 000 ans » 1951

Soit en l'an 49 avant notre ère. Admirable précision. Mais nous n'allons pas errer dans la nuit des temps, comme des aveugles portant une lanterne sourde. La tradition la plus souvent admise est que la naissance véritable de notre capitale daterait de l'occupation romaine.

Jules César écrit y avoir établi son quartier général en l'an 53 avant Jésus-Christ.

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« Paris, autrefois, s'appelait Lucette. » Ainsi un petit écolier commençait-il bravement son devoir d'histoire des Gaules. Il voulait sans doute écrire « Lutèce », premier nom de la bourgade établie au milieu d'un vaste marécage où s'étalait le fleuve, dans notre île même de la Cité. Les bateliers et pêcheurs — en eau claire ou trouble, je ne sais

— qui vivaient là, étaient des Parisiens. Paraît-il. Soit. En tout cas la première mention que nous ayons trouvée du nom actuel de notre ville figure sur une borne miliaire datée de 307 et jalonnant la route de Reims. Elle l'indique sous le nom de civitas Parisiorum, alors que Jules César l'écrivait Lutetia, ce qui est sans doute une transcription du nom gaulois.

Donc, bourgade fluviale, qui porte encore la nef dans ses armoiries.

Mais peu importante sans doute alors, puisqu'elle demeura longtemps sous la tutelle des archevêques de Sens, dont il nous reste le magnifique hôtel. La ville gauloise, ville basse bordant la Seine, s'étendit d'abord vers le Sud, grimpant à l'assaut de la montagne Sainte-Geneviève.

Sans doute parce que cette rive gauche était moins marécageuse.

Les Romains nous ont laissé les murs des Thermes de Cluny, le long du boulevard Saint-Michel, et quelques fragments de gradins des Arènes grâce auxquels on s'est efforcé de les reconstituer près de la rue Monge. Dans le square qui porte leur nom et où l'on donne, venus les beaux jours, des fêtes folkloriques et des représentations théâtrales qui n'ont qu'un très lointain rapport avec l'occupation romaine.

D'après « La Légende Dorée », saint Denis, envoyé par le pape pour évangéliser la Gaule, accompagné de saint Rustique et de saint Eleuthère, s'arrêta à Lutèce. Les conversions nombreuses qu'il réalisa inquiétèrent le préfet romain qui alerta l'Empereur. Saint Denis fut emprisonné. Puis conduit sur une hauteur qu'on a appelée depuis la Butte Montmartre et où s'élevait un temple de Mercure. Le sentier montant qu'ils prirent est devenu la rue des Martyrs. Saint Denis, refusant d'abjurer sa foi fut décapité. Aussitôt, il se releva, prit dans ses mains sa tête à la barbe blanche et la porta jusqu'à six mille pas de distance là où s'élève aujourd'hui la basilique de Saint-Denis, sépulture des rois de France depuis les Capétiens. Ainsi périt et se comporta notre premier évêque.

Aux temps des premières invasions barbares, le courage de nos ancêtres, enfermés dans leurs remparts, et redoutant l'arrivée d'Attila, roi des Huns, fut ranimé par une petite bergère de Nanterre, habitant avec eux la Cité. Rappelez-vous les vers de Charles Péguy :

Comme elle avait gardé les moutons à Nanterre On la mit à garder un bien autre troupeau...

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HÔTEL DE SENS

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POINTE DE LA CITÉ

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Grâce à la fermeté de celle qui devint sainte Geneviève, un miracle se produisit et les Huns évitèrent Paris. Le roi Clovis et la reine Clotilde témoignèrent à Geneviève leur reconnaissance et amitié ! Elle fut enterrée près d'eux, à l'endroit où s'élève aujourd'hui le Panthéon, au sommet de la montagne Sainte-Geneviève. La châsse qui contient ses reliques fut ciselée par saint Eloi : « maître sur maître, maître sur tous ». Elle se trouve présentement en l'église Saint-Étienne-du-Mont.

Paris subit encore, ensuite, un siège d'un an, pour résister aux Normands. Incendies des tours protectrices. Épidémies. Paris, exsangue, dut traiter avec eux, tout en leur refusant le passage de la Seine.

Paris ne reprit que lentement son développement. Tout de même, sous Childebert, fils de Clovis et de Clotilde, et « roi de Paris », on commença à creuser les fondations de Saint-Germain-des-Prés, l'abbaye d'un village célèbre dans le monde entier. On a fêté l'an dernier, le qua- torzième centenaire de sa fondation. Bien que son admirable clocher, l'un des plus anciens et des plus purs de Paris, n'ait commencé à s'élever que vers l'an 1000, vers ce ciel nuancé, rêveur, fin, bousculé d'embellies et crépitant d'averses qu'est celui de notre capitale.

La ville ne prit, croit-on, son aspect de capitale que vers la fin du règne de Philippe Auguste, né à Gonesse, en 1165. Roi de 1180 à 1223.

Le vainqueur de Henri II, de Richard Cœur de Lion et, à Bouvines, du comte de Flandre, allié de Jean Sans Terre. Et pour nous, l'un des plus grands bâtisseurs de notre ville. Notre-Dame, cœur de la Cité, d'où partent symboliquement toutes les routes de France, fut commencée vers 1163, sur l'emplacement d'une ancienne basilique, dédiée à la Vierge, et datant du vie siècle. Elle fut achevée vers l'année 1235 et son archi- tecte principal fut Maurice de Sully.

Non loin de là, Saint Louis fit dresser en deux ans, de 1246 à 1248, par Pierre de Montereau, un bâtisseur de génie, cette merveille de grâce et de finesse qu'est la Sainte-Chapelle. Elle était destinée à contenir la Couronne d'épines donnée en gage par l'empereur de Constantinople dont Saint Louis avait payé les dettes. A cette précieuse relique, on consacra la plus belle châsse du monde. Un chef-d'œuvre incomparable d'audace, de couleur et de pureté. Près des Archives s'élève le très bel hôtel du connétable Olivier de Clisson. Vers 1430 le porche de Saint-Germain-l'Auxerrois qui fut, durant des siècles, la paroisse des rois de France. Et, non loin de là encore, l'Hôtel de Sens, résidence des suzerains de l'évêque de Paris qui dépendait de l'archevêque de Sens. La construction fut commencée vers 1480 et dura environ vingt ans. C'est un très beau spécimen de l'architecture de la fin du XV siècle. Malheureusement, on vient d'abattre, ces dernières années, les petites bâtisses qui l'entouraient,

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proches de Saint-Paul et de la rue du Figuier. Ce qui me paraît une erreur, car on le mutile de l'ensemble architectural qui le faisait valoir, se pressait autour de lui et dont il était comme la floraison.

De la même époque date l'hôtel de Cluny, face à la Sorbonne et le long du boulevard Saint-Germain. Ce sont les deux chefs de l'ordre, Jacques d'Amboise et Jean de Bourbon, qui l'ont fait construire. D'aspect encore un peu sévère, mais tout de même comportant quelques gra- cieuses fioritures architecturales, à « l'italienne ». Il contient de nos jours un admirable musée et son bon entretien est assuré. Tant mieux!

C'est en 1533 que sera posée la première pierre du nouvel Hôtel de Ville. L'architecte qui en dessina le plan était Dominique de Cortone, dit le Boccador (il a sa rue proche du Théâtre des Champs-Élysées, sur l'avenue Montaigne). Il commença à importer à Paris ce style italien, cette vogue d'un certain « italianisme » architectural qui allait s'épanouir en notre ville pendant près de deux siècles. Fut-ce un bien, fut-ce un mal? Je n'en saurais trancher. En tout cas cette mode italienne sévit aussi dans la reconstruction du pont Notre-Dame.

Cette mode ne fit que croître et embellir avec François I lui aussi féru d'italianisme et qui, après 1528, fit aménager le Louvre sur l'empla- cement de l'ancien donjon de Philippe Auguste, notre grand Philippe II, à nous. Ce Louvre, admirez-le et rappelez-vous qu'on y travaillera sous les rois et empereurs successifs et alternés jusqu'en 1870 ! Ne vous étonnez donc point de sa disparate. L'ensemble n'en reste pas moins fort imposant.

En 1548 l'architecte Pierre Lescot et le sculpteur Jean Goujon aménageront la fontaine des Innocents, ce joyau de l'art du XVI siècle que les fumées de Paris ont obscurci et patiné, à tel point qu'on a peine à penser que ces nymphes splendides furent, un jour des temps jadis, d'une blancheur éclatante. Aujourd'hui l'incomparable fontaine — sans eau — laisse couler sa grâce fluide au cœur d'un petit square réservé aux enfants car, entre-temps, le cimetière voisin avec son charnier et son ossuaire, chantés par François Villon :

Quand je considère ces têtes Entassées en ces charniers...

avaient été supprimés sous Louis XI. Les paniers de crânes et d'osse- ments sont allés sans doute grossir l'énorme tas que l'on peut aller contempler aujourd'hui pour peu que l'on s'adonne aux méditations funèbres, en ces lieux que nous appelons « Les Catacombes », proches de la barrière d'Enfer.

En 1544, dans le Marais, on commence la construction de l'hôtel

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HÔTEL DE SULLY

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HÔTEL DE BEAU VAIS

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ACHEVÉ D'IMPRIMER EN DÉCEMBRE 1959

SUR LES PRESSES DE L'IMPRIMERIE S.A.P.H.O., A PARIS

POUR LES ILLUSTRATIONS ET SUR LES PRESSES DE L'IMPRIMERIE KAPP, A VANVES

POUR LE TEXTE

DÉPOT LÉGAL 4e TRIMESTRE 1959 Printed in France

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