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Caractérisation des habitats du Cobe defassa (Kobus ellipsyprimnus defassa/RUPPELL) dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari au Bénin

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

(UAC)

***************

ECOLE POLYTECHNIQUE D‟ABOMEY – CALAVI (EPAC)

***************

DEPARTEMENT DE GENIE DE L‟ENVIRONNEMENT

***************

Rapport de stage pour l’obtention du diplôme de licence professionnelle

Rédigé par :

Natacha Abadjè AMADOU

Sous la supervision de :

Dr Ir. Vincent Isidore TCHABI, Enseignant Chercheur à l‟EPAC/UAC Maître-Assistant des Universités (CAMES)

ANNEE ACADEMIQUE : 2014 - 2015

Caractérisation des habitats du Cobe defassa (Kobus ellipsyprimnus defassa/RUPPELL) dans la Réserve de

Biosphère de la Pendjari au Bénin

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AMADOU A. Natacha/ Licence Professionnelle en Génie de l’Environnement (GEn) Page i

Je dédie le présent travail :

A mes parents Bernard Asséréou AMADOU et Odette A. DAGNINOU pour les multiples efforts que vous avez consentis pour ma réussite. Recevez ma profonde gratitude. Puisse DIEU TOUT PUISSANT vous accorder la longévité afin de jouir des fruits de vos efforts.

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AMADOU A. Natacha/ Licence Professionnelle en Génie de l’Environnement (GEn) Page ii

REMERCIEMENTS

Je remercie DIEU, TOUT PUISSANT pour toutes les bénédictions dont il m‟a comblé durant ce long parcours.

Je ne peux réaliser ce travail sans l‟aide de toutes les personnes qui, de près ou de loin, nous ont entourés de leur affection, leur soutien moral, financier et matériel.

Nous sommes redevables à l‟endroit de (s)/du :

 Dr. Ir. Vincent Isidore TCHABI, Enseignant-Chercheur à l‟EPAC/UAC, qui a accepté de superviser le présent travail malgré ses multiples occupations.

 Monsieur Méryas KOUTON, Directeur du Parc National de la Pendjari, pour m‟avoir permis d‟effectuer mon stage dans l‟institution qu‟il dirige.

 Dr. Jacques Boco ADJAPKA, chef du Département de Génie de l‟Environnement (GEn), les membres de l‟administration et tous les professeurs et techniciens du département pour avoir assuré notre formation.

 Monsieur N‟SERA Midama Parfait, mon maître de stage pour sa disponibilité.

 Monsieur OUINDEYAMA Aurlus, assistant du chef écologique pour son aide.

 Messieurs les membres du jury, qui malgré leurs multiples occupations ont honoré de leur présence la présente soutenance afin d‟évaluer la qualité scientifique de ce document. Hommage à vous chers éducateurs.

Qu‟il me soit permis de dire un sincère merci :

 Au Dr Daniel C. CHOUGOUROU qui a guidé mes pas dès les premières heures de ma formation à l‟EPAC et a été pour moi un éclaireur.

 Au Docteur Romaric EHINNOU pour son soutien et ses conseils qui ne m‟ont pas fait défaut durant toute ma formation.

 A Monsieur Albert Kafoutchoni AMADOU pour son appui de tous ordres.

 A Monsieur Adrien ATITIHOUN, son épouse et ses enfants pour la gentillesse, les sentiments de fraternité, de convivialité et d‟entente qui ont

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AMADOU A. Natacha/ Licence Professionnelle en Génie de l’Environnement (GEn) Page iii

régné parmi nous. Que ce travail soit pour vous l‟expression émue de ma profonde gratitude.

 A Serge Landry OGOU pour tout son soutien.

 A Monsieur Alain Kpèdékpo GBEFFE pour son aide et son soutien.

 A ma grand-mère Philomène SEGBEMON pour la sagesse dont elle a toujours fait preuve.

 A mes frères et sœurs Cécile, Christian, Myriam, Patricia et Baudelaire pour leur amour et leurs soutiens.

 A mes cousins Boniface, Maurice, Michel, Oscar.

 A tous mes amis et amies en particulier Epiphane AMOUSSOU, Carole AGBOSSOU, Aris AKOFFODJI, Arlette NOUNAGNON, Bernadette OLOSSOUMAÏ, ADJAÏ Debora, Isabelle TOKANNOU pour votre soutien et votre aide dans la réalisation de cette œuvre.

 A tous mes camarades d‟amphi, je n‟oublierai pas les bons moments passés ensemble.

Enfin, nos remerciements vont à l‟endroit de toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de cette œuvre et qui n‟ont pas été citées nommément. Nous leur adressons toute notre gratitude.

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AMADOU A. Natacha/ Licence Professionnelle en Génie de l’Environnement (GEn) Page iv

TABLE DES MATIERES

DEDICACE... i

REMERCIEMENTS ... ii

TABLE DES MATIERES ... iv

LISTE DES TABLEAUX ... vi

LISTE DES FIGURES ... vi

LISTE DES PLANCHES ET PHOTOS ... vi

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... vii

RESUME ... viii

ABSTRACT ...ix

INTRODUCTION... 1

1. Généralités sur le cobe defassa (kobus ellipsiprymnus defassa) ... 4

1.1. Systématique de l’espèce ... 4

1.2. Biologie et comportement de l’espèce ... 5

2. PRÉSENTATION DU MILIEU D‟ÉTUDE ... 7

2.1. Situation géographique ... 7

2.2 Climat ... 9

2.3. Pluviométrie et température... 10

2.4. Vent ... 11

2.5. Hydrologie ... 11

2.6. Relief et sols ... 12

2.7. Végétation ... 13

2.8 .Faune ... 15

2.9 .Milieu humain ... 16

2.9.1 .Population, agriculture et économie locale ... 16

2.9.2 .Les activités économiques menées ... 17

3. MATERIEL ET METHODES ... 21

3.1 Matériel ... 21

3.2. Méthodes de collecte et de traitement des données ... 21

3.2.1 Collecte des données ... 21

3.2.2 Traitement et analyse des données... 22

4. RESULTATS ET DISCUSSION ... 24

4.1 Résultats ... 24

4.1.1 Individualisation et physionomie des groupements végétaux ... 24

(6)

AMADOU A. Natacha/ Licence Professionnelle en Génie de l’Environnement (GEn) Page v 4.1.2 Groupes taxonomiques des ligneux majeurs constituant l’abri du Cobe defassa en saison

pluvieuse ... 27

4.1.2.1 Faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa ... 27

4.1.2.2 Groupement végétal à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata ... 28

4.1.2.3 Groupement végétal à Acacia hockii et Sorghastrum bipennatum ... 29

4.1.3 Groupes taxonomiques d’herbacées majeures constituant les sources d’alimentation du Cobe defassa en saison pluvieuse ... 31

4.1.3.1 Faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa ... 31

4.1.3.4.Groupement végétal à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata ... 32

4.1.3.3 Groupement végétal à Acacia hockii et Sorghastrum bipennatum ... 33

4.2 Discussion ... 35

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES ... 38

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 41

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Synthèse des paramètres de diversité des groupements végétaux ... 27

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Plan de zonage de la Réserve de Biosphère de la Pendjari ... 9

Figure 2 : Projection des placeaux sur la carte de zonage de la Réserve de Biosphère de la Pendjari. ... 9

Figure 3 : Diagramme ombrothermique de Natitingou (Période 1983 – 2013) ... 10

Figure 4 : Variations saisonnières des températures (Période 1983 – 2013) ... 11

Figure 5 : Ordination des relevés en des groupements végétaux et faciès ... 25

Figure 6 : Dendrogramme montrant les groupements végétaux et faciès ... 26

Figure 7 : Importance et diversité des ligneux du faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa ... 28

Figure 8 : Abondance et dominance des ligneux du groupement végétal Burkea africana et Hyparrhenia involucrata ... 29

Figure 9 : Abondance et dominance des espèces ligneuses au sein des familles dans le groupement végétal à Acacia hockii et Sorghastrum bipennatum ... 30

Figure 10 : Abondance et dominance des espèces herbacées au sein des familles du faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa ... 32

Figure 11 : Abondance et dominance des espèces ligneuses au sein des familles dans le groupement végétal à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata ... 33

Figure 12 : Abondance et dominance des espèces herbacées au sein des familles dans le groupement végétal à Acacia hockii et Sorghastrum bipennatum ... 34

LISTE DES PLANCHES ET PHOTOS Photo 1 : Image de deux cobes defassa (un mâle et une femelle) ... 5

Planche 2 : Photos montrant une savane arborée et une savane herbeuse………… 14

Planche 3: Photos montrant une savane arbustive et une forêt claire ... 15

Planche 4 : Photos montrant une prairie et une formation saxicole... 15

(8)

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

CENAGREF : Centre National de Gestion des Réserves de Faune PNP

DPNP

: :

Parc National de la Pendjari

Direction du Parc National de la Pendjari RBP : Réserve de Biosphère de la Pendjari UAC : Université d‟Abomey-Calavi

GEn : Génie de l‟Environnement

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature GPS ; Global Positioning System

m/s : Mètre par second

Km : Kilomètre

°c : Degré Celsius

% : Pourcent

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RESUME

La gestion durable d‟une réserve de faune passe par la maîtrise des facteurs qui expliquent la distribution de la faune dans l‟écosystème, notamment la disponibilité des ressources alimentaires de qualité et des habitats bien protégés, c‟est-à-dire rassurant pour l‟animal. C‟est dans cette perspective que la présente étude a été conduite dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari (RBP) pour identifier et caractériser les niches d‟abris et d‟alimentation du Cobe defassa dans les strates Bali et Yangouali de cette Réserve. Pour y parvenir, trente et un (31) placeauxont été installés dans les formations où le Cobe defassa a été constamment observé ; et des relevés phytosociologiques y ont été réalisés suivant l‟approche classique de Braun Blanquet afin de dégager les groupements végétaux. L‟indice de diversité de Shannon et l‟équitabilité de Piélou ont été calculés pour mieux appréhender leur diversité. Une analyse des spectres brut et pondéré des ligneux et des herbacées a été ensuite faite afin d‟énumérer les groupes d‟espèces ligneuses et herbacées qui servent d‟abris et de sources d‟alimentation au cobe defassa. Le groupement végétal à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata, le groupement végétal à Acacia hockii et Sorghastrum bipennatum puis le faciès de végétation à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa sont les communautés végétales utilisées par le Cobe defassa pour son abri et son alimentation. Les espèces majeures qui servent d‟abris sont : Acacia hockii, Acacia gourmaensis, Anogeissus leiocarpa, Terminalia albida, Terminalia macroptera, Terminalia avicennioides, Pteleopsis suberosa, Piliostigma thonningii, Tamarindus indica Combretum collinum, Combretum glutinosum, Combretum micranthum, Combretum molle et Burkea africana. Celles qui lui servent de fourrages en saison pluvieuse sont : Sorghastrum bipennatum, Andropogon gayanus, Thelepogon elegans, Hyparrhenia glabriuscula, Hyparrhenia rufa, Panicum anabaptistum, Sporobolus pyramidalis, Indigofera bracteolata, Tephrosia bracteolata, Tephrosia flexuosa, Tephrosia purpure, Chamaecrista mimosoides et Tephrosia stachydeae. Enfin, il a été clairement démontré que le Cobe defassa utilise une diversité de formations végétales allant des savanes arbustives aux forêts denses sèches.

Mots clés : Cobe defassa, groupement végétal, Faciès de végétation, Réserve de Biosphère de la Pendjari, habitat

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ABSTRACT

Mastering factors that are drivers of fauna distribution and the availability of resources for their feeding are key to the durability of the conservation of populations of faunas. This study lays on this fact and aims to characterize the feeding and habitat niche of waterbuck at Bali and Yangouali stratum in Pendjari Biosphere Reserve. Thirty – one plots were established of 900 and 100 square meter respectively in woody and herbaceous layer where waterbuck‟s marked were found within Bali and Yangouali stratum. The phytosociological “relevés” were achieved in the plots following the Braun Blanquet classical approach and were analyzed using CCA in order show the pattern of plant communities. The Shannon diversity index and equitability index of Piélou were calculated for knowing more about the diversity of plant communities. Then, the analysis of woody and herbaceous species‟ spectrum were done to select species that are used by waterbuck as habitat and fodder. Burkea africana and Hyparrhenia involucrata plant community, Acacia hockii and Sorghastrum bipennatum plant community and, Anogeissus leiocarpa and Hyparrhenia rufa plant community are plant communities used by waterbuck as shelter and fodder. Spectrum analysis showed that Acacia hockii, Acacia gourmaensis, Anogeissus leiocarpa, Terminalia albida, Terminalia macroptera, Terminalia avicennioides, Pteleopsis suberosa, Piliostigma thonningii, Tamarindus indica Combretum collinum, Combretum glutinosum, Combretum micranthum, Combretum molle et Burkea africana are characteristic species of waterbuck‟s shelter. Those species which could be used by waterbuck as fodder during the rainy season are Sorghastrum bipennatum, Andropogon gayanus, Thelepogon elegans, Hyparrhenia glabriuscula, Hyparrhenia rufa, Panicum anabaptistum, Sporobolus pyramidalis Indigofera bracteolata, Tephrosia bracteolata, Tephrosia flexuosa, Tephrosia purpure, Chamaecrista mimosoides et Tephrosia stachydeae. Ended, the study has clearly showed that waterbuck use different kind of shelters and species going from scrub savannas to dry forest.

Key – words : Waterbuck, Plant communities, Pendjari Biosphere Reserve, Shelter.

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INTRODUCTION

Le déclin de la diversité biologique est l‟une des préoccupations d‟actualité des biologistes et gestionnaires des aires protégées. Les abus de toutes sortes qui ont caractérisé le mode d‟exploitation de la faune par l‟homme ont été à l‟origine de la disparition de nombreuses espèces ne subsistant plus que sur des sites très limités après avoir connu une grande expansion. En effet, dès les premières heures de l‟époque coloniale, tous les grands ongulés virent leurs effectifs fondre par suite d‟expéditions de chasse aussi destructives que stupides (Monfort, 1974a).

En Afrique de l‟Ouest, la Réserve de Biosphère de la Pendjari ne fait pas exception à ce constat général. Dans cette réserve, la population de cobe defassa est passée de 3000 en 1976 (Larsen, 1976) à 700 en 1987 (Delvingt, 1987) puis à moins d‟une centaine d‟individus en 2000 (Sinsin et al., 2003. Bouché et al., 2003). Au Bénin, L‟état de la population du waterbuck est donc préoccupant au point où cette espèce ne figure plus dans le quota d‟abattage (Ayegnon, 2004). Malgré les différents efforts de conservation mis en œuvre par la Direction du Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF), la situation démographique de cette Reduncinae demeure toujours inquiétante (Kassa, 2004). Les causes de cette régression constituent encore des préoccupations pour les aménagistes de cette réserve, malgré les recherches sur cette espèce (Tchabi et al., 2011) qui ont mis l‟accent sur son domaine vital en saison sèche. En cette période, c‟est la ressource en eau qui est le facteur limitant de la distribution spatiale du cobe defassa. Mais en pleine saison pluvieuse, qu‟est-ce qui explique sa distribution ? C‟est pour trouver une réponse cette à problématique que la présente étude est initiée. Elle a pour objectif global de caractériser les habitats et écosystèmes fréquentés par le cobe defassa pendant la saison pluvieuse. Il en découle les objectifs spécifiques suivants :

- Identifier les groupements végétaux qui constituent l‟habitat du cobe defassa en tant qu‟abris dans la strate Bali et Yangouali ;

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- Déterminer les espèces herbacées qui servent d‟alimentation au cobe defassa dans les strates Bali et Yangouali ;

- Déterminer les redondances fréquentielles qui expliqueraient l‟assurance des habitats du cobe defassa.

Deux hypothèses ont principalement servi de base pour cette recherche :

H

1-Les constituants de l‟habitat du cobe defassa sont plus ou moins uniformes dans les strates Bali et Yangouali de la Réserve de Biosphère de la Pendjari ;

H

2- Diverses espèces herbacées servent d‟alimentation au cobe defassa dans les strates Bali et Yangouali de la Réserve de Biosphère de la Pendjari.

H

3- L‟abondance des espèces herbacées servant à l‟alimentation est assurée dans les strates Bali et Yangouali de la Réserve de Biosphère de la Pendjari.

(13)

Premiere partie :

Generalites

(14)

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1. Généralités sur le cobe defassa (kobus ellipsiprymnus defassa) 1.1. Systématique de l’espèce

Embranchement : Chordata Genre : Kobus

Classe : Mammifère Super-ordre : Ongulés Ordre : Artiodactiyles Sous-ordre : Ruminants Famille : Bovidae

Sous-famille : Reduncinae Nom courant : Cobe defassa

Nom scientifique : kobus ellipsyprimnus defassa ( Tchabi et al, 2011) Anglais : Defassa waterbuck

Fulfuldé : Yabakima

Gourmantché : O djibri-bwano Mooré : Webwanga, Burugumdi Haoussa : Gwanbaza, Daouga

Zarma : Gangui farka, Gandji farkey Bariba : Wouda

Idaatcha : Otolo

1.1 Morphologie de l’espèce

Le cobe defassa (Photo 1) est une grande antilope aux cornes robustes et au dos rectiligne. Ses cornes sont longues, massives, annelées (18 à 38 anneaux incomplets) et divergentes. Elles présentent une seule courbure dirigée vers l‟arrière puis vers le haut. De profit, elles ont la forme d‟un croisant très ouvert. Sur la tête, le pourtour

(15)

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des yeux et du museau est blanc, le mufle est noir, le chanfrein brun foncé. Les oreilles sont longues, claires, poilues à l‟intérieur, foncées à l‟extrémité. Sa queue est moyennement longue avec une extrémité foncée. Les membres sont robustes et portent un anneau bleuté sur la couronne. Ils sont terminés par des onglons étroits surmontés de deux ergots cornés. Le cobe defassa a une robe qui varie du brun-gris au brun-rouge. Elle est marquée d‟un croisant blanchâtre sur la gorge. Les membres sont plus foncés, le ventre, les fesses et l‟intérieur des membres sont grisâtres. La femelle est 1/3 à 1/4 de fois plus petite que le mâle et est dépourvue de corne.

Photo 1: Image d‟un couple de cobes defassa

Source : planète urgence 2004

1.2. Biologie et comportement de l’espèce

Le cobe defassa vit dans les savanes boisées, forêts claires, marais, collines pierreuses, clairières et plaines inondées avec bosquets pour s‟abriter. Il est inféodé à l‟eau et ne s‟en éloigne jamais beaucoup. Le cobe defassa n‟est pas rare, il peut être observé facilement, en petits groupes, au voisinage de l‟eau.

Diurne, le cobe defassa est actif le matin et l‟après-midi jusqu‟au coucher du soleil.

Entre 6h et 20h, il exerce diverses activités : la pâture, le déplacement,

1

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l‟abreuvement, la défense des territoires, les diverses parades, l‟allaitement, l‟entretien du corps ou toilettage (Kassa, 2008). Il passe plus de temps au repos qu‟aux autres activités.

Grégaires, les cobes defassa forment des troupeaux de type harem composés d‟un mâle âgé d‟au moins 3-4 ans, de plusieurs femelles et de leurs jeunes (en moyenne 5 à 25 têtes). On rencontre aussi des bandes de mâles célibataires de moins de 3ans.

Ils sont sédentaires. Ils ne s‟éloignent jamais à plus de 5 km de l‟eau. Les mâles se territorialisent pour la reproduction. Il arrive parfois que des mâles adultes soient territoriaux toute l‟année et défendent une zone marquée au voisinage de l‟eau. Les femelles vagabondent alors sur le territoire de plusieurs mâles. Quant aux jeunes mâles, regroupés en bandes, ils se déplacent loin des territoires des mâles âgés.

Herbivore principalement paîsseur, le cobe defassa consomme entre 70 et 90%

d‟herbacées et notamment des roseaux et des typhas ainsi que des graminées peu appréciées par les autres paîsseurs comme : Aristida, Cenchrus, heteropogon, Eragrostis, graminées liées au surpâturage et réputées mauvais fourrage. Le cobe onctueux pourrait donc survivre sur de médiocres pâtures abandonnées par les autres herbivores. Le reste de son régime est constitué par des feuilles d‟arbres ou d‟arbustes. Il boit régulièrement et fréquemment.

En ce qui concerne la reproduction, le rut donne lieu à des combats violents, parfois mortels, entre mâles rivaux. La femelle s‟isole pour mettre bas. A la naissance, les petits pèsent environ 13 kg, ils ont le poil laineux et restent cachés pendant les deux semaines suivant la mise-bas. Les cornes des mâles commencent à pousser vers l‟âge de 5 à 6 mois. La femelle peut s‟accoupler de nouveau deux à cinq semaines après la mise-bas. Les mâles sont sexuellement mûrs à 14 mois, mais ne peuvent accéder à la reproduction que quand ils ont conquis un harem, au plus tôt à 4 ans, en général vers 6 ou 7 ans.

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La vue et l‟ouïe du waterbuck sont bonnes, son odorat semble médiocre. Ses crottes se présentent sous la forme de billes d‟environ 1,5cm de diamètre très souvent agglomérées entre elles.

Les prédateurs les plus redoutables du cobe defassa sont l‟homme, le crocodile, l‟hyène, le léopard et le lion. Il est de nos jours classé par l‟UICN comme étant une espèce à faible risque de disparition à l‟échelle mondiale. Il ne possède à cet effet pas de statut particulier (Kassa, 2008).

2. PRÉSENTATION DU MILIEU D’ÉTUDE

Aperçu général de la Réserve de Biosphère de la Pendjari

Cette aire protégée a été d‟abord classée en 1954, comme réserve partielle de faune de la boucle de la Pendjari, puis en réserve totale de faune de la Pendjari en 1955 par l‟administration coloniale. Au regard de la diversité biologique exceptionnelle que cette réserve porte, son statut de conservation a été rehaussé en Parc National en 1961 par le Gouvernement du Dahomey, puis en Réserve de Biosphère de la Pendjari par l‟UNESCO.

2.1. Situation géographique

Le Parc National de la Pendjari est situé à l‟extrême pointe Nord-ouest de la République du Bénin (figure 1), 11° de latitude Nord (plus précisément entre 10°59‟

et 11°28‟N). Il couvre une superficie de 275000 hectares (ha) et fait partie d‟un ensemble ininterrompu au Nord Bénin de 1267000 ha comprenant le Parc National du W du Niger : 502000 ha, la zone cynégétique de la Pendjari : 175000 ha, la zone cynégétique de l‟Atacora : 125000 ha et la zone cynégétique de la Djona : 188000 ha.

Ce bloc est prolongé au Nord par les parcs nationaux de Arly (Burkina Faso), du W du Niger (Niger et Burkina Faso) et leurs annexes. Les zones frontalières des trois pays constituent un ensemble unique, d‟une superficie totale de près de 2400000 ha.

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Le Parc National de la Pendjari est accessible par route de Cotonou (730 Km, 12 heures de route), de Ouagadougou au Burkina Faso (370 Km, 5 heures de route) ou de Niamey au Niger (440 Km, 6 heures de route).

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Figure 1 : Plan de zonage de la Réserve de Biosphère de la Pendjari

Figure 2 : Projection des placeaux sur la carte de zonage de la Réserve de Biosphère de la Pendjari

2.2 Climat

Le Parc National de la Pendjari est situé en région soudanienne entre les isohyètes 1100mn au Sud et 1000mn au Nord. On peut distinguer trois saisons au Parc National de la Pendjari :

- une saison sèche et fraîche, allant de fin octobre à mi-février avec des températures moyennes mensuelles variant de 25 à 28°C ; les minima et maxima sont de l‟ordre de 15 à 35°C. Les pluies sont rares sauf en octobre et parfois en novembre ou l‟on peut noter quelques jours de pluie ;

- une saison sèche et chaude de mi-février à mi-mai avec des températures moyennes et mensuelles variant de 30 à 33°C ; les minima et maxima sont de l‟ordre de 21 à 40°C. L‟humidité de l‟air s‟accroît progressivement ;

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- une saison des pluies de mi-mai à mi-octobre soit cinq mois de saison pluvieuse avec un maximum de pluie en août où la pluviosité peut atteindre 250mm pour une dizaine de jours pluvieux.

2.3. Pluviométrie et température

Le département de l‟Atacora situé dans la zone soudanienne est caractérisé par une saison pluvieuse et une saison sèche. La figure 3 illustre le diagramme ombrothermique de la station de Natitingou.

Les valeurs des variations mensuelles illustrées à la figure 4 correspondent à une moyenne calculée sur une période de trente ans (1983-2013) sur la base des données recueillies à l‟ASECNA-Cotonou.

Figure 3 : Diagramme ombrothermique de Natitingou (Période 1983 – 2013)

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Figure 4 : Variations saisonnières des températures (Période 1983 – 2013)

Source : ASECNA, 2013 2.4. Vent

Deux types de vent soufflent sur la Pendjari :

- L‟alizé maritime souffle d‟avril à novembre de direction Sud-Ouest. Sa vitesse moyenne passe de 3m /s en avril à 2m /s pendant la période mi-octobre. Sa maximale oscille entre 23m/s et 30m/s suivant les mois. Il apporte la pluie dans la région ;

- L‟harmattan, vent sec et froid, très desséchant, souffle de direction Nord-Est de novembre à mars. Sa vitesse moyenne est de l‟ordre de 2m/s avec un maximum de 12 à 14m/s. Il est fortement chargé de poussières et donne lieu à d‟épais brouillards.

2.5. Hydrologie

La rivière Pendjari, qui a donné son nom à la réserve, est le seul cours d‟eau permanent de la RBP. D‟une longueur totale de 300 Km dont 200 Km dans le PNP (PAG2, 2005), il connait un faible débit en saison sèche et tarit à plusieurs endroits.

La faible dénivellation de la Pendjari et l‟absence de relief ont donné naissance à un paysage très particulier marqué par la présence de mares. Celles-ci prennent

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naissance soit dans d‟anciens bras de la rivière et elles ont dans ce cas des berges encaissées et souvent boisées (comme par exemple la mare Lomomou, Pigliga et Cougedigou), soit dans les dépressions du lit majeur où l‟évacuation de l‟eau est gênée par la présence de levées (comme par exemple les mares Tiebiga, Diwouni et yangouali). Celles-ci ont des berges en pente douce, couvertes de cypéracées et de graminées diverses. Des mares circulaires et peu profondes existent également en différents endroits de la savane, aussi bien dans les bas-fonds qu‟en terrain exondé.

Ces points d‟eau sont secs chaque année dès la fin janvier. Seule la mare Bali retient l‟eau pendant une bonne partie de la saison sèche et représente par conséquent un pôle d‟attraction pour tous les animaux de la région. Les deux autres types de mares sont complètement ou partiellement asséchés selon la situation ou l‟année. D‟une

manière générale, le sous-sol du Parc est pauvre en ressources hydrauliques.

2.6. Relief et sols

Le Parc National de la Pendjari se présente sous forme d‟une sorte de pénéplaine, d‟altitude variant de 150 à 200m, bordée au sud par la chaine de l‟Atacora, orientée Sud-Ouest-Nord-Est et d‟altitude variant de 400 à 513m. Une seconde chaine, plus réduite, part parallèlement à la première au sein même du Parc. Son altitude varie de 170 à 400m.

Sans entrer dans trop de détails, signalons au passage que la vaste pénéplaine au Nord de la seconde chaine de collines correspond à la série sédimentaire, formée de grès et de schistes, appelée le Voltaïen. La série de Buem est constituée par les collines, parallèles à l‟Atacora, formées de grès-quartzites et de jaspes. La chaine de l‟Atacora proprement dite, prolongée au Togo et au Ghana, constitue la série de l‟Atacorien formée de quartzites.

La vaste pénéplaine est caractérisée par un relief très plat (la rivière de Pendjari n‟a qu‟une dénivellation de 40m sur 200km de son cours en aval de la forêt de Bondjagou) et par le caractère imperméable des gisements horizontaux de la série de Voltaïen. Dans l‟ensemble, les sols de cette pénéplaine sont hydromorphes, à

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structure fine. Leur présence est marquée par des zones marécageuses fort étendues, gorgées d‟eau en saison des pluies et supportant une végétation herbeuse ou la bonne visibilité qui les caractérise en fait l‟un des principaux attraits du parc pour les visiteurs. Au pied des collines, on rencontre plutôt des structures grossières, composées de graviers et gravillons, dangereux pour les véhicules.

2.7. Végétation

La végétation du Parc National de la Pendjari est une savane plus ou moins boisée entrecoupée de formations forestières. Elle est caractérisée par une mosaïque de savanes herbeuses et arbustives reparties sur 182184 ha, des savanes arbustives occupant 1996778 ha, des savanes arborées couvrant 886718 ha (Kassa, 2008).

Les écologistes distinguent, grâce à leur physionomie floristique, les sept formations suivantes au sein de la Réserve de Biosphère de la Pendjari :

 La savane herbeuse : pas d‟arbre ni d‟arbuste ;

 La savane arbustive : le couvert des arbres n‟excède pas 5%, celui des arbustes est de 5 à 60%. Les arbustives de petite taille. Le couvert des graminées est proche de 100% ;

 La savane arborée : le couvert des arbres est de 5 à 35% ; leur hauteur est généralement de 5 à 10 m mais peu atteindre 15 m. Les arbustes ont un couvert de 5 à 60%. Celui des graminées varient de 80 à 100% ;

 La savane boisée : le couvert des arbres est de 35 à 60%. Leur hauteur est de 8 à 16m. La strate herbacée est présente ;

 La forêt claire : arbres de petites et moyennes tailles (8 à 16m) dont le couvert atteint 80%. Les graminées sont peu abondantes ; dès lors il n‟y a pas ou peu de feux de brousse pendant la saison sèche ;

 La galerie forestière : voûte plus ou moins compacte d‟arbres et d‟arbustes sur les berges des rivières ;

(24)

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 la ripicole : la galerie forestière s‟élargit et grâce aux conditions spéciales (édaphiques ou autres) les arbres et arbustes colonisent des superficies plus importantes.

Si l‟on étudie les formations végétales en tenant compte de la composition des espèces, on s‟aperçoit que pour des conditions édaphiques similaires, apparaissent les mêmes associations d‟espèces, stables et en équilibre avec le milieu ambiant.

Certaines de ces espèces, exclusives ou à peu près (espèces caractéristiques) révèlent une écologie particulière à l‟association végétale étudiée.

Dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari, la plupart des associations végétales sont des associations transitoires et seules les associations de la forêt dense de Bondjagou peuvent être considérées comme représentant un état d‟équilibre floristique caractéristique des conditions hydrologiques et géomorphologiques locales.

A : Savane arborée B : Savane herbeuse

Photo 2 : Photos montrant une savane arborée et une savane herbeuse

(Cliché : Werner, 2006)

A B

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C : Savane arbustive D : Forêt dense claire

Photo 3 : Photos montrant une savane arbustive et une forêt claire

Cliché : AMADOU, 2015

E : Une prairie F : Une formation saxicole Photo 4 : Photos montrant une prairie et une formation saxicole

Cliché : AMADOU, 2015

2.8 .Faune

La faune de la RBP est celle de la plupart des espèces de grands mammifères typiques pour cette région de l‟Afrique de l‟Ouest. On y retrouve dix (10) différentes espèces d‟antilopes ainsi que des espèces déjà disparues ou menacées dans une grande partie de la région comme le guépard, l‟éléphant, le lion et le lycaon.

Trois des « big five » peuvent assez aisément être observés dans le Parc : le lion, le buffle et l‟éléphant (Loxodonta africana), ce qui classe la réserve dans la bonne

C D

E F

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moyenne des Parcs africains. Un quatrième, le léopard est présent mais difficile à observer. Le cinquième, le rhinocéros, n‟a probablement jamais existé dans la région.

De plus, sans être vraiment abondantes, les antilopes sont assez variées, du moins pour la région : cobe de Buffon, Redunca, cobe defassa, hippotrague, bubale, damalisque, guib harnaché, céphalophe de Grimm, céphalophe à flanc roux, ourébi.

La faune est bien représentative des mammifères de l‟Afrique de l‟Ouest. Les phacochères, hippopotames, babouins et patas contribuent également à cette diversité de la grande faune. Bien que les animaux ne soient pas en grand nombre comme en Afrique australe et en Afrique de l‟Est, le choix des pistes principales qui touchent des points d‟eau où la concentration des animaux est parfois très élevée, à la mare Bali notamment, donne une impression de bonne densité, tout au moins en saison sèche. Dès les premières pluies, la distribution de la faune devient plus homogène, ce qui réduit considérablement la possibilité d‟observation des animaux.

2.9 .Milieu humain

2.9.1 .Population, agriculture et économie locale

Autour de la réserve vivent les populations qui comptent parmi les plus pauvres du Benin (ECVR 2,2000). Il s‟agit d‟environs 30.000 riverains directs, soit

5000 familles qui exploitent régulièrement les ressources de la RBP. Avec 14 habitants au km², la densité est plutôt faible par rapport à l‟ensemble du pays. La

croissance démographique annuelle se situe autour de 3%. Les villages qu‟on rencontre directement autour de la réserve sont les suivants (PAG2, 2005) :

 Axe Tanguiéta-Batia : Tanguiéta, Bourniéssou, Nanébou, Tchanwassaga, Pessagou, Tanougou, Tchafargou, Sangou, Kolégou, Batia ;

 Axe Tanguiéta-Porga : Sépounga, Tiélé, Mamoussa, Tounsséga, Dassari, Nagasséga, Pouri, Nodi, Firhium, Daga et Porga.

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Il y a des villages et hameaux éloignés mais qui exercent également une influence sur les ressources naturelles de la RBP. Il s‟agit de Tétonga, Tantéga, Tankouanou, Sétchindiga, Pingou et Tchatingou.

Trois (03) principaux groupes socioculturels vivent dans la zone riveraine de la RBP :

 Les berbas (65%) parlant le Biali qui dominent sur l‟axe Tanguiéta-Porga ;

 Les gourmantchés (23%) et les waama (7%) qui dominent sur l‟axe Tanguiéta- Batia.

A ces principaux groupes s‟ajoutent les éleveurs Peulhs plus ou moins sédentaires auxquels les autres groupes socioculturels confient leurs bovins pour le gardiennage.

Tanougou est un centre majeur d‟échanges entre les Peulhs et les autres groupes socioculturels. A Tanguiéta et autres centres ruraux, se trouvent de plus en plus des commerçants Dendi dont la langue tend à devenir la langue vernaculaire de la zone.

En dehors des religions traditionnelles, on note une forte adhésion au christianisme (environ 40%) tandis que l‟islam est relativement peu représenté avec environ 10%

de la population.

2.9.2 .Les activités économiques menées

Les activités économiques de la population sont essentiellement l‟agriculture et l‟élevage. La pêche et la chasse, également pratiquées par les populations, sont de nos jours, contrôlées par le CENAGREF. Le commerce est peu développé au niveau des villages et hameaux.

Agriculture

Les produits cultivés sont: le maïs, le fonio, le mil, le sorgho, le coton, le niébé, le voandzou, l‟igname, le riz, le manioc, l‟arachide, le sésame, le tabac ; les produits maraichers tels que le gombo, le piment et la tomate sont aussi cultivés. Le riz

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introduit récemment se pratique dans les bas-fonds (Agbo et al., 1993). Il s‟agit surtout d‟une agriculture de subsistance où les échanges et la monétarisation sont encore faibles. C‟est une agriculture sur brûlis utilisant des outils rudimentaires comme la houe. La charrue introduite en 1986, connait une utilisation presque généralisée à tous les villages. Cependant, tout le monde n‟y a pas accès, faute de moyens financiers. Les pratiques agricoles ne sont pas les plus respectueuses de l‟environnement. En effet, ces pratiques sont consommatrices d‟espace avec une destruction rapide du couvert végétal, donnant lieu à une dégradation de l‟environnement.

Elevage

C‟est la seconde activité de la population de la réserve (PAG2, 2005). Il est de type extensif et pratiqué par les paysans éleveurs qui, généralement confient leurs bovins aux Peulhs. En dehors des bovins, les ovins, les caprins, les porcins et la volaille sont élevés. Ce type d‟élevage constitue pour les paysans une forme d‟épargne car les produits ne sont vendus qu‟en cas de besoin urgent d‟argent. Les autoconsommations n‟interviennent qu‟au cours des cérémonies, des réceptions et des jours de fête.

Pèche

C‟est une activité traditionnelle des populations surtout celle de Porga, du fait de la proximité de la rivière Pendjari (PAG2, 2005). Mais les professionnels venant du Ghana, du Burkina Faso, du Niger, du Nigéria et du Togo sont aussi très actifs en période de pointe. La pêche a surtout lieu sur la rivière Pendjari, les mares Magou et Bori sous le contrôle du CENAGREF (surtout en saison sèche).

Chasse

La chasse fait partie des coutumes des populations riveraines de la réserve (PAG2, 2005). Cette activité procure de la protéine et des revenus en termes

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financiers, mais naguère, permettait aussi de reconnaitre la bravoure et de conférer une distinction sociale à l‟individu qui la pratique. On distinguait :

- La chasse à la battue pour des besoins alimentaires de la famille, qui s‟organisait aux alentours des villages et les armes utilisées étaient des sagaies, les lances et les bâtons ;

- La grande chasse organisée par famille de chasseurs. La règle consistait en ce qu‟une seule famille de lignée de chasseurs l‟organise par année en saison sèche (février-mars) ; elle regroupait des chasseurs venant de Tanguiéta, Matéri, Cobly, Toucountouna, Boukoumbé et Natitingou. Après l‟expédition, l‟organisateur en chef devait prendre chez les participants, un quartier de chaque animal abattu, généralement la cuisse. Cette forme de chasse était régie par toute une organisation socioculturelle avec beaucoup d‟interdits. Mais avec l‟introduction des armes à feu qui ont remplacé progressivement les armes traditionnelles, cette organisation de la chasse a disparu au profit de la chasse individuelle.

(30)

DeuxiEme partie :

MatEriel et mEthodes

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3. MATERIEL ET METHODES 3.1 Matériel

Le matériel utilisé pour l‟identification et la caractérisation de l‟habitat du cobe defassa dans les strates Bali et Yangouali est constitué, entre autres de :

- une boussole SUNNTO pour la prise des azimuts ;

- un GPS pour le géoréférencement des placeaux installés ; - des cartes topographiques de la RBP ;

- des fiches de relevés phytosociologiques ; - des rayons pour noter ;

- un sécateur de jardinier pour la collecte des échantillons de plantes ; - des papiers journaux pour la confection d‟un herbier de référence ; - un coupe-coupe pour l‟implantation des piquets ;

- deux motos pour le déplacement ;

- deux guides pour l‟accomplissement du travail ; - des matériels de couchage.

3.2. Méthodes de collecte et de traitement des données 3.2.1 Collecte des données

Trente un (31) placeaux de 900 m2 sont installés dans les habitats identifiés du cobe defassa à raison de 15 dans la strate Bali et 16 dans la strate Yangouali. Au sein de ces placeaux, des placettes de forme carré de 100m2 sont retenues en relation avec la strate herbacée afin de réaliser les relevés phytosociologiques suivant la méthode sigmatiste de Braun-Blanquet, utilisée aussi par plusieurs auteurs Sinsin (1993) ; Houinato (2001) ; Djègo (2007) ; Toko (2008) et décrite ci-dessous :

 5 : espèce couvrant 76 à 100% de la surface relevée

 4 : espèce couvrant 51 à 75% de la surface relevée

 3 : espèce couvrant 26 à 50% de la surface relevée

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 2 : espèce couvrant 6 à 25% de la surface relevée

 1 : espèce couvrant 1 à 5% de la surface relevée

 + : espèce rare ou très peu abondante à recouvrement négligeable et couvrant moins de 1% de relevé.

Cette méthode est basée sur le principe d‟homogénéité floristique de la surface étudiée. Un recensement systématique a été faite à l‟intérieur de chaque placeau.

Ainsi, pour chaque espèce inventoriée, un coefficient d‟abondance-dominance, qui est l‟expression de l‟espace relatif occupé par l‟ensemble des individus de chaque espèce lui est affecté. Les espèces végétales ont été identifiées directement sur le terrain, à partir de la flore analytique du Bénin (Akoègninou et al., 2006) et à partir des spécimens récoltés et identifiés à l‟Herbier National du Bénin. Au cours de ces séances d‟identification des espèces en herbier, le caractère ligneux ou herbacé de chaque espèce a été déterminé.

3.2.2 Traitement et analyse des données

L‟analyse des données de relevés phytosociologiques a été faite par le biais d‟une méthode d‟ordination de relevés (Analyse Canonique de Correspondance) afin de déterminer les groupements végétaux caractéristiques de l‟habitat du Cobe defassa. A cette méthode d‟ordination, est associée une classification hiérarchisée des relevés afin de bien visualiser leur configuration. Pour mieux appréhender les caractéristiques de chaque groupement végétal, les indices de diversité de Shannon (H‟ en bits) et l‟Equitabilité de Piélou (Eq) ont été calculés.

L‟indice de qualité spécifique (IS) est déterminé pour le peuplement ligneux supérieur. Elle exprime le nombre total d‟espèces de chaque catégorie (ligneux adultes et les régénérations puis l‟ensemble de toutes les espèces y compris celles de la strate herbacée) dénombrées dans chaque placette.

L‟indice de diversité de Shannon-Weiver : Il est obtenu par la formule suivante: ln( )

1

p p

i

S

i i

H

(33)

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Où Pi représente l‟abondance relative de l‟espèce i, ln (Pi) est le logarithme népérien de l‟abondance relative de l‟espèce i, dans ce cas l‟indice de Shannon est exprimé en bits.

L‟équitabilité de Piélou :

H S Eq ln

Où, H représente l‟indice de diversité de Shannon et IS la richesse spécifique.

L‟indice de diversité de Shannon mesure l‟entropie dans un peuplement et est une mesure de la diversité du peuplement. Ses valeurs sont positives. Si 1 ≤ H ≤ 2,5, la diversité est dite faible ; si 2,5 ≤ H ≤ 3,9, la diversité est dite moyenne et si H ≥ 4, la diversité est dite élevée. L‟équitabilité de Piélou mesure la répartition des individus entre espèces et est ainsi une mesure de dominance. Elle permet de savoir si le peuplement ou une association végétale est dominé par seulement quelques espèces ou non. Les valeurs de l‟équitabilité de Pielou-Eq varient entre 0 et 1. Si 0 ≤ Eq ≤ 0,6, l‟équitabilité est dite faible, si 0,6 ≤ H ≤ 0,8, l‟équitabilité est dite moyenne et si 0.8 ≤ Eq ≤ 1, l‟équitabilité est dite élevée.

Par ailleurs, les espèces ligneuses et herbacées qui servent respectivement d‟abris et de fourrages ont été mises en exergue à travers le calcul des spectres bruts et pondérés des familles taxonomiques qui sont représentées. Ces derniers ont été illustrés par des diagrammes à bandes et la liste de ces espèces a été fournie.

(34)

TroisiEme partie :

REsultats et discussion

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4. RESULTATS ET DISCUSSION 4.1 Résultats

4.1.1 Individualisation et physionomie des groupements végétaux

L‟analyse des 31 relevés phytosociologiques et 71 espèces enregistrées réparties dans 25 familles par l‟application d‟une analyse canonique des correspondances a permis une partition des relevés en un faciès et deux groupements végétaux caractérisant les habitats d‟alimentation du Cobe defassa (Kobus ellipsyprimnus defassa) (Figure 5 et 6). Il s‟agit du : faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa (G1), des groupements végétaux à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata (G2) et à Acacia hockii et Sorghastrum bipennatum (G3). Par ailleurs, la projection des types de formations végétales montre que les axes expriment un gradient progressif de formation fermée du côté négatif vers le côté positif de l‟axe des abscisses du plan factoriel.

Par ailleurs, un dendrogramme a été réalisé ( fig.6) pour mieux confirmer l‟identification de ces faciès et groupements végétaux.

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Figure 5 : Ordination des relevés en des groupements végétaux et faciès

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Figure 6 : Dendrogramme montrant les groupements végétaux et faciès

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Le tableau I présente la diversité des trois communautés végétales caractérisant les habitats de Kobus ellipsiprymnus defassa dans la RBP au niveau des strates Bali et

Yangouali. L‟analyse du tableau montre que le groupement à B. africana et H. involucrata puis le faciès à A. leiocarpa et H. rufa ont une diversité relativement

faible malgré les forts Indices de qualité spécifique (IS) des items alimentaires de ces habitats. La spécialité de cet habitat se traduit donc par un nombre limité d‟espèces à IS élevé. En ce qui concerne le groupement à A. hockii et S. bipennatum, la diversité et la répartition des sujets au sein des groupes taxonomiques sont moyennes.

Tableau I : Synthèse des paramètres de diversité des groupements végétaux Paramètres

de diversité

faciès à A.

leiocarpa et H.

rufa

Groupement à B.

africana et H.

involucrata

Groupement à A.

hockii et S.

bipennatum

Global

IS 31 45 60 45,33

H‟ (nits) 1,766 1,81 2,655 2,08

Eq 0,514 0,47 0,648 0.54

S : Richesse spécifique ; H‟ : Indice de diversité de Shannon et Eq : Indice d‟équitabilité de Piélou

4.1.2 Groupes taxonomiques des ligneux majeurs constituant l‟abri du Cobe defassa en saison pluvieuse

4.1.2.1 Faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa

La figure 7 a présenté l‟abondance et la dominance des familles des espèces ligneuses du faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa caractérisant l‟un des habitats du Cobe defassa. Au total, le cortège floristique de ce faciès est caractérisé par huit (08) familles d‟espèces ligneuses : les combrétaceaes qui sont à la fois les plus abondantes (40 %) et dominantes (90 %), suivi dans l‟ordre décroissant de abondance – dominance des Léguminosae (Caesalpinioideae,Mimosaoideae), des Rubiaceaes, des Anacardiaceaes, des Balanitaceaes, des Méliaceaes et Verbénaceaes.

Les Combrétaceaes sont représentées par Anogeissus leiocarpa, Terminalia albida, Terminalia macroptera, Terminalia avicennioides et Pteleopsis suberosa.

(39)

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Figure 7 : Importance et diversité des ligneux du faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa

Légende :

Leg-cea= Leguminosae-Ceasalpinioideae Leg-mim= Leguminosae-mimosoideae

4.1.2.2 Groupement végétal à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata

La figure 8 a présenté l‟abondance et la dominance des familles des espèces ligneuses du Groupement végétal à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata caractérisant l‟un des habitats du Cobe defassa. Au total, le cortège floristique de ce groupement végétal est caractérisé par onze (11) familles d‟espèces ligneuses dont les Anacardiaceaes, les Balanitaceaes, les Combretaceaes, les Capparaceaes, les Euphorbiaceaes, les Leguminosae-Ceasalpinioideae, les Leguminosae- Papillionoideae, les Sterculiaceaes, les Rubiaceaes, les Loganiaceaes et les Rhamnaceaes. Les Combrétaceaes (36 %) sont les groupes taxonomiques les plus abondantes alors que les Leguminosae-Ceasalpinioideae sont à la fois les plus dominantes (65 %). Ces deux taxons sont suivis dans l‟ordre décroissant de

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abondance – dominance des Rubiacées, des Anacardiacées, des Rhamnacées etc. Les Combrétacées sont représentées par Combretum collinum, Combretum glutinosum, Combretum micranthum, Combretum molle et Pteleopsis suberosa. Les représentants des Leg-Ceasalpiniacées sont Piliostigma thonningii, Tamarindus indica et Burkea africana.

Figure 8 : Abondance et dominance des ligneux du groupement végétal Burkea africana et Hyparrhenia involucrata

Légende :

Leg-cea= Leguminosae-Ceasalpinioideae Leg-pap= Leguminosae-Papillionoideae

4.1.2.3 Groupement végétal à Acacia hockii et Sorghastrum bipennatum

La figure 9 a présenté l‟abondance et la dominance des familles des espèces ligneuses du Groupement végétal à Acacia hockii et Sorghastrum bipennatum caractérisant ce type d‟habitat du Cobe defassa. Le cortège floristique de ce groupement végétal est caractérisé par seize (16) familles d‟espèces ligneuses dont les Anacardiaceaes, les Balanitaceaes, les Combretaceaes, les Capparaceaes, les

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Euphorbiaceaes, les Leguminosae-Ceasalpinioideae, les Leguminosae- Papillionoideae, les Sterculiaceaes, les Rubiaceaes, les Loganiaceaes, les Annonaceaes, les Bignoniaceaes et les Rhamnaceaes. Les Combrétaceaes (36 %) et les Rhamnaceaes sont les groupes taxonomiques les plus abondants alors que les Leguminosae-mimosoideae sont à la fois les plus dominantes (65 %). Ces deux taxons sont suivis dans l‟ordre décroissant d‟abondance – dominance des Rubiaceaes, des Anacardiaceaes, des Rhamnaceaes etc. Les Combrétaceaes sont représentées par Combretum collinum, Combretum glutinosum, Combretum micranthum, Combretum molle et Pteleopsis suberosa. Les représentants des Leguminosae-Ceasalpinioideae sont Piliostigma thonningii, Tamarindus indica et Burkea africana. Quant aux Leguminosae-mimosoideae, elles sont représentées par Acacia hockii et Acacia gourmaensis.

Figure 9 : Abondance et dominance des espèces ligneuses du groupement végétal à Acacia hockii et Sorghastrum bipennatum

Légende :

Leg-cea= Leguminosae-Ceasalpinioideae Leg-pap= Leguminosae-Papillionoideae Leg-mim= Leguminosae-mimosoideae

(42)

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Conclusion partielle : l‟habitat de Kobus ellipsyprimnus defassa est caractérisé par une diversité de plantes ligneuses qui constituent son habitat. Au nombre de ces ligneux, on citera sans risque de se tromper : Acacia hockii, Acacia gourmaensis, Anogeissus leiocarpa, Terminalia albida, Terminalia macroptera, Terminalia avicennioides, Pteleopsis suberosa, Piliostigma thonningii, Tamarindus indica Combretum collinum, Combretum glutinosum, Combretum micranthum, Combretum molle et Burkea africana

4.1.3 Groupes taxonomiques d‟herbacées majeures constituant les sources d‟alimentation du Cobe defassa en saison pluvieuse

4.1.3.1 Faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa

La figure 10 représente les spectres brut et pondéré des taxons « familles » au niveau du faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa et qui servent de source de fourrage vert pour Kobus ellipsyprimnus defassa.Elles sont visiblement broutées. Le cortège floristique de ce groupement végétal est caractérisé par la présence de 16 espèces herbacées réparties dans neuf (09) familles. Les Poaceaes (25 % ; 57 %) et les Leguminosae-Papilionoideae (31 % ; 12.38 %) sont les espèces herbacées les plus abondantes et dominantes de ce faciès avec les représentantes majeures comme : Poaceaes (Andropogon gayanus, Hyparrhenia rufa, Panicum anabaptistum et Sporobolus pyramidalis) et Leguminosae-Papilionoideae (Indigofera bracteolata, Tephrosia bracteolata, Tephrosia flexuosa, Tephrosia purpure et Tephrosia stachydeae).

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Figure 10 : Abondance et dominance des espèces herbacées du faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa

Légende :

Leg-pap= Leguminosae-Papillionoideae

4.1.3.4.Groupement végétal à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata

La figure 11 représente les spectres brut et pondéré des taxons « familles » qui servent également de source de fourrage vert pour Kobus ellipsyprimnus defassa au niveau du groupement végétal à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata. Le cortège floristique de ce groupement végétal est caractérisé par la présence de 19 espèces herbacées réparties dans dix (10) familles. Les Poaceaes (26 % ; 93 %) et les Leguminosae-Papilionoideae/mimosoideae (26 % ; 4 %) sont les familles des espèces herbacées les plus abondantes et dominantes de ce faciès avec les représentantes majeures comme : Poaceaes (Andropogon gayanus, Hyparrhenia

involucrata, Hyparrhenia rufa, Andropogon tectorum et Sorghastrum bipennatum) et Leguminosae-Papilionoideae (Chamaecrista mimosoides, Tephrosia bracteolata,

Tephrosia flexuosa et Indigofera bracteolata).

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Figure 11 : Abondance et dominance des espèces ligneuses du groupement végétal à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata

Légende :

Leg-pap= Leguminosae-Papillionoideae Leg-mim= Leguminosae-mimosoideae

4.1.3.3 Groupement végétal à Acacia hockii et Sorghastrum bipennatum

La figure 12 représente les spectres brut et pondéré des taxons « familles » qui servent également de source de fourrage vert pour Kobus ellipsyprimnus defassa au niveau du groupement végétal à Acacia hockii et Sorghatrum bipennatum. Le cortège floristique de ce groupement végétal est caractérisé par la présence de 25 espèces

herbacées réparties dans onze (11) familles. Les Poaceaes (33 % ; 90 %) et les Leguminosae-Papilionoideae/mimosoideae (24 % ; 3 %) sont les familles des espèces

herbacées les plus abondantes et dominantes de ce faciès avec les représentantes majeures comme : Poaceaes (Sorghastrum bipennatum, Andropogon gayanus, Thelepogon elegans, Hyparrhenia glabriuscula, Hyparrhenia rufa, Panicum anabaptistum et Sporobolus pyramidalis) et Leguminosae-Papilionoideae (Indigofera bracteolata, Tephrosia bracteolata, Tephrosia flexuosa, Tephrosia purpure, Chamaecrista mimosoides et Tephrosia stachydeae).

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Figure 12 : Abondance et dominance des espèces herbacées du groupement végétal à Acacia hockii et Sorghastrum bipennatum

Légende :

Leg-pap= Leguminosae-Papillionoideae Leg-mim= Leguminosae-mimosoideae

Conclusion partielle : Les espèces végétales potentiellement disponibles pour servir de fourrage pour l‟alimentation du Kobus ellipsirymnus defassa au niveau des strates Bali et Yangouali sont les suivantes : Poaceae (Sorghastrum bipennatum, Andropogon gayanus, Thelepogon elegans, Hyparrhenia glabriuscula, Hyparrhenia rufa, Panicum anabaptistum et Sporobolus pyramidalis) et Leguminosae- Papilionoideae (Indigofera bracteolata, Tephrosia bracteolata, Tephrosia flexuosa, Tephrosia purpure, Chamaecrista mimosoides et Tephrosia stachydea

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AMADOU A. Natacha/ Licence Professionnelle en Génie de l’Environnement (GEn) Page 35

4.2 Discussion

Les faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa ont été rencontrés au cours des investigations dans des savanes arborées, voire des forêts denses sèches. Le groupement végétal à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata puis le groupement végétal à Acacia hockii et Sorghastrum bipennatum se rencontrent respectivement dans les savanes boisées et arbustives. Ainsi, ces résultats montrent que Kobus ellipsyprimnus defassa utilise une diversité d‟habitats allant des savanes arbustives aux forêts denses sèches. Ces résultats soutiennent celui de Kassa (2008) qui indiquent que le Cobe defassa peut, mieux que les autres Reduncinae, exploiter les pâturages les plus dégradés et utiliser une combinaison d‟espèces fourragères selon les saisons. Certaines de ces communautés végétales ont été rapportées (Tchabi et al., 2011). Il s‟agit des communautés pâturage à Andropogon sp. et Hyparrhenia sp au niveau de la mare Diwouni.

L‟habitat de Kobus ellipsirymnus defassa est caractérisé par une diversité de plantes ligneuses qui constituent l‟abri de cette espèce menacée au Bénin. Au nombre de ces ligneux, il s‟agit de : Acacia hockii, Acacia gourmaensis, Anogeissus leiocarpa, Terminalia albida, Terminalia macroptera, Terminalia avicennioides, Pteleopsis suberosa, Piliostigma thonningii, Tamarindus indica Combretum collinum, Combretum glutinosum, Combretum micranthum, Combretum molle et Burkea africana. Cette diversité d‟espèces ligneuses qui servent d‟abri dans ces formations végétales aussi ouvertes que fermées, justifie le fait que l‟espèce cherche de mieux en mieux des moyens pour se mettre à l‟abri des menaces qui pèsent sur sa population dans la réserve puisqu‟il figure désormais au nombre des espèces les plus vulnérables du Parc (Tchabi et al., 2011).

Les espèces végétales potentiellement disponibles pour servir de fourrage pour l‟alimentation du Kobus ellipsirymnus defassa au niveau des strates Bali et Yangouali sont les suivantes : Poaceaes (Sorghastrum bipennatum, Andropogon gayanus, Thelepogon elegans, Hyparrhenia glabriuscula, Hyparrhenia rufa,

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