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2. PRÉSENTATION DU MILIEU D‟ÉTUDE

2.3. Pluviométrie et température

Le département de l‟Atacora situé dans la zone soudanienne est caractérisé par une saison pluvieuse et une saison sèche. La figure 3 illustre le diagramme ombrothermique de la station de Natitingou.

Les valeurs des variations mensuelles illustrées à la figure 4 correspondent à une moyenne calculée sur une période de trente ans (1983-2013) sur la base des données recueillies à l‟ASECNA-Cotonou.

Figure 3 : Diagramme ombrothermique de Natitingou (Période 1983 – 2013)

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Figure 4 : Variations saisonnières des températures (Période 1983 – 2013)

Source : ASECNA, 2013 2.4. Vent

Deux types de vent soufflent sur la Pendjari :

- L‟alizé maritime souffle d‟avril à novembre de direction Sud-Ouest. Sa vitesse moyenne passe de 3m /s en avril à 2m /s pendant la période mi-octobre. Sa maximale oscille entre 23m/s et 30m/s suivant les mois. Il apporte la pluie dans la région ;

- L‟harmattan, vent sec et froid, très desséchant, souffle de direction Nord-Est de novembre à mars. Sa vitesse moyenne est de l‟ordre de 2m/s avec un maximum de 12 à 14m/s. Il est fortement chargé de poussières et donne lieu à d‟épais brouillards.

2.5. Hydrologie

La rivière Pendjari, qui a donné son nom à la réserve, est le seul cours d‟eau permanent de la RBP. D‟une longueur totale de 300 Km dont 200 Km dans le PNP (PAG2, 2005), il connait un faible débit en saison sèche et tarit à plusieurs endroits.

La faible dénivellation de la Pendjari et l‟absence de relief ont donné naissance à un paysage très particulier marqué par la présence de mares. Celles-ci prennent

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naissance soit dans d‟anciens bras de la rivière et elles ont dans ce cas des berges encaissées et souvent boisées (comme par exemple la mare Lomomou, Pigliga et Cougedigou), soit dans les dépressions du lit majeur où l‟évacuation de l‟eau est gênée par la présence de levées (comme par exemple les mares Tiebiga, Diwouni et yangouali). Celles-ci ont des berges en pente douce, couvertes de cypéracées et de graminées diverses. Des mares circulaires et peu profondes existent également en différents endroits de la savane, aussi bien dans les bas-fonds qu‟en terrain exondé.

Ces points d‟eau sont secs chaque année dès la fin janvier. Seule la mare Bali retient l‟eau pendant une bonne partie de la saison sèche et représente par conséquent un pôle d‟attraction pour tous les animaux de la région. Les deux autres types de mares sont complètement ou partiellement asséchés selon la situation ou l‟année. D‟une

manière générale, le sous-sol du Parc est pauvre en ressources hydrauliques.

2.6. Relief et sols

Le Parc National de la Pendjari se présente sous forme d‟une sorte de pénéplaine, d‟altitude variant de 150 à 200m, bordée au sud par la chaine de l‟Atacora, orientée Sud-Ouest-Nord-Est et d‟altitude variant de 400 à 513m. Une seconde chaine, plus réduite, part parallèlement à la première au sein même du Parc. Son altitude varie de 170 à 400m.

Sans entrer dans trop de détails, signalons au passage que la vaste pénéplaine au Nord de la seconde chaine de collines correspond à la série sédimentaire, formée de grès et de schistes, appelée le Voltaïen. La série de Buem est constituée par les collines, parallèles à l‟Atacora, formées de grès-quartzites et de jaspes. La chaine de l‟Atacora proprement dite, prolongée au Togo et au Ghana, constitue la série de l‟Atacorien formée de quartzites.

La vaste pénéplaine est caractérisée par un relief très plat (la rivière de Pendjari n‟a qu‟une dénivellation de 40m sur 200km de son cours en aval de la forêt de Bondjagou) et par le caractère imperméable des gisements horizontaux de la série de Voltaïen. Dans l‟ensemble, les sols de cette pénéplaine sont hydromorphes, à

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structure fine. Leur présence est marquée par des zones marécageuses fort étendues, gorgées d‟eau en saison des pluies et supportant une végétation herbeuse ou la bonne visibilité qui les caractérise en fait l‟un des principaux attraits du parc pour les visiteurs. Au pied des collines, on rencontre plutôt des structures grossières, composées de graviers et gravillons, dangereux pour les véhicules.

2.7. Végétation

La végétation du Parc National de la Pendjari est une savane plus ou moins boisée entrecoupée de formations forestières. Elle est caractérisée par une mosaïque de savanes herbeuses et arbustives reparties sur 182184 ha, des savanes arbustives occupant 1996778 ha, des savanes arborées couvrant 886718 ha (Kassa, 2008).

Les écologistes distinguent, grâce à leur physionomie floristique, les sept formations suivantes au sein de la Réserve de Biosphère de la Pendjari :

 La savane herbeuse : pas d‟arbre ni d‟arbuste ; à 16m. La strate herbacée est présente ;

 La forêt claire : arbres de petites et moyennes tailles (8 à 16m) dont le couvert atteint 80%. Les graminées sont peu abondantes ; dès lors il n‟y a pas ou peu de feux de brousse pendant la saison sèche ;

 La galerie forestière : voûte plus ou moins compacte d‟arbres et d‟arbustes sur les berges des rivières ;

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 la ripicole : la galerie forestière s‟élargit et grâce aux conditions spéciales (édaphiques ou autres) les arbres et arbustes colonisent des superficies plus importantes.

Si l‟on étudie les formations végétales en tenant compte de la composition des espèces, on s‟aperçoit que pour des conditions édaphiques similaires, apparaissent les mêmes associations d‟espèces, stables et en équilibre avec le milieu ambiant.

Certaines de ces espèces, exclusives ou à peu près (espèces caractéristiques) révèlent une écologie particulière à l‟association végétale étudiée.

Dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari, la plupart des associations végétales sont des associations transitoires et seules les associations de la forêt dense de Bondjagou peuvent être considérées comme représentant un état d‟équilibre floristique caractéristique des conditions hydrologiques et géomorphologiques locales.

A : Savane arborée B : Savane herbeuse

Photo 2 : Photos montrant une savane arborée et une savane herbeuse

(Cliché : Werner, 2006)

A B

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C : Savane arbustive D : Forêt dense claire

Photo 3 : Photos montrant une savane arbustive et une forêt claire

Cliché : AMADOU, 2015

E : Une prairie F : Une formation saxicole Photo 4 : Photos montrant une prairie et une formation saxicole

Cliché : AMADOU, 2015

2.8 .Faune

La faune de la RBP est celle de la plupart des espèces de grands mammifères typiques pour cette région de l‟Afrique de l‟Ouest. On y retrouve dix (10) différentes espèces d‟antilopes ainsi que des espèces déjà disparues ou menacées dans une grande partie de la région comme le guépard, l‟éléphant, le lion et le lycaon.

Trois des « big five » peuvent assez aisément être observés dans le Parc : le lion, le buffle et l‟éléphant (Loxodonta africana), ce qui classe la réserve dans la bonne

C D

E F

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moyenne des Parcs africains. Un quatrième, le léopard est présent mais difficile à observer. Le cinquième, le rhinocéros, n‟a probablement jamais existé dans la région.

De plus, sans être vraiment abondantes, les antilopes sont assez variées, du moins pour la région : cobe de Buffon, Redunca, cobe defassa, hippotrague, bubale, damalisque, guib harnaché, céphalophe de Grimm, céphalophe à flanc roux, ourébi.

La faune est bien représentative des mammifères de l‟Afrique de l‟Ouest. Les phacochères, hippopotames, babouins et patas contribuent également à cette diversité de la grande faune. Bien que les animaux ne soient pas en grand nombre comme en Afrique australe et en Afrique de l‟Est, le choix des pistes principales qui touchent des points d‟eau où la concentration des animaux est parfois très élevée, à la mare Bali notamment, donne une impression de bonne densité, tout au moins en saison sèche. Dès les premières pluies, la distribution de la faune devient plus homogène, ce qui réduit considérablement la possibilité d‟observation des animaux.

2.9 .Milieu humain

2.9.1 .Population, agriculture et économie locale

Autour de la réserve vivent les populations qui comptent parmi les plus pauvres du Benin (ECVR 2,2000). Il s‟agit d‟environs 30.000 riverains directs, soit

5000 familles qui exploitent régulièrement les ressources de la RBP. Avec 14 habitants au km², la densité est plutôt faible par rapport à l‟ensemble du pays. La

croissance démographique annuelle se situe autour de 3%. Les villages qu‟on rencontre directement autour de la réserve sont les suivants (PAG2, 2005) :

 Axe Tanguiéta-Batia : Tanguiéta, Bourniéssou, Nanébou, Tchanwassaga, Pessagou, Tanougou, Tchafargou, Sangou, Kolégou, Batia ;

 Axe Tanguiéta-Porga : Sépounga, Tiélé, Mamoussa, Tounsséga, Dassari, Nagasséga, Pouri, Nodi, Firhium, Daga et Porga.

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Il y a des villages et hameaux éloignés mais qui exercent également une influence sur les ressources naturelles de la RBP. Il s‟agit de Tétonga, Tantéga, Tankouanou, Sétchindiga, Pingou et Tchatingou.

Trois (03) principaux groupes socioculturels vivent dans la zone riveraine de la RBP :

 Les berbas (65%) parlant le Biali qui dominent sur l‟axe Tanguiéta-Porga ;

 Les gourmantchés (23%) et les waama (7%) qui dominent sur l‟axe Tanguiéta-Batia.

A ces principaux groupes s‟ajoutent les éleveurs Peulhs plus ou moins sédentaires auxquels les autres groupes socioculturels confient leurs bovins pour le gardiennage.

Tanougou est un centre majeur d‟échanges entre les Peulhs et les autres groupes socioculturels. A Tanguiéta et autres centres ruraux, se trouvent de plus en plus des commerçants Dendi dont la langue tend à devenir la langue vernaculaire de la zone.

En dehors des religions traditionnelles, on note une forte adhésion au christianisme (environ 40%) tandis que l‟islam est relativement peu représenté avec environ 10%

de la population.

2.9.2 .Les activités économiques menées

Les activités économiques de la population sont essentiellement l‟agriculture et l‟élevage. La pêche et la chasse, également pratiquées par les populations, sont de nos jours, contrôlées par le CENAGREF. Le commerce est peu développé au niveau des villages et hameaux.

Agriculture

Les produits cultivés sont: le maïs, le fonio, le mil, le sorgho, le coton, le niébé, le voandzou, l‟igname, le riz, le manioc, l‟arachide, le sésame, le tabac ; les produits maraichers tels que le gombo, le piment et la tomate sont aussi cultivés. Le riz

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introduit récemment se pratique dans les bas-fonds (Agbo et al., 1993). Il s‟agit surtout d‟une agriculture de subsistance où les échanges et la monétarisation sont encore faibles. C‟est une agriculture sur brûlis utilisant des outils rudimentaires comme la houe. La charrue introduite en 1986, connait une utilisation presque généralisée à tous les villages. Cependant, tout le monde n‟y a pas accès, faute de moyens financiers. Les pratiques agricoles ne sont pas les plus respectueuses de l‟environnement. En effet, ces pratiques sont consommatrices d‟espace avec une destruction rapide du couvert végétal, donnant lieu à une dégradation de d‟épargne car les produits ne sont vendus qu‟en cas de besoin urgent d‟argent. Les autoconsommations n‟interviennent qu‟au cours des cérémonies, des réceptions et des jours de fête.

Pèche

C‟est une activité traditionnelle des populations surtout celle de Porga, du fait de la proximité de la rivière Pendjari (PAG2, 2005). Mais les professionnels venant du Ghana, du Burkina Faso, du Niger, du Nigéria et du Togo sont aussi très actifs en période de pointe. La pêche a surtout lieu sur la rivière Pendjari, les mares Magou et Bori sous le contrôle du CENAGREF (surtout en saison sèche).

Chasse

La chasse fait partie des coutumes des populations riveraines de la réserve (PAG2, 2005). Cette activité procure de la protéine et des revenus en termes

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financiers, mais naguère, permettait aussi de reconnaitre la bravoure et de conférer une distinction sociale à l‟individu qui la pratique. On distinguait :

- La chasse à la battue pour des besoins alimentaires de la famille, qui s‟organisait aux alentours des villages et les armes utilisées étaient des sagaies, les lances et les bâtons ;

- La grande chasse organisée par famille de chasseurs. La règle consistait en ce qu‟une seule famille de lignée de chasseurs l‟organise par année en saison sèche (février-mars) ; elle regroupait des chasseurs venant de Tanguiéta, Matéri, Cobly, Toucountouna, Boukoumbé et Natitingou. Après l‟expédition, l‟organisateur en chef devait prendre chez les participants, un quartier de chaque animal abattu, généralement la cuisse. Cette forme de chasse était régie par toute une organisation socioculturelle avec beaucoup d‟interdits. Mais avec l‟introduction des armes à feu qui ont remplacé progressivement les armes traditionnelles, cette organisation de la chasse a disparu au profit de la chasse individuelle.

DeuxiEme partie :

MatEriel et mEthodes

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3. MATERIEL ET METHODES 3.1 Matériel

Le matériel utilisé pour l‟identification et la caractérisation de l‟habitat du cobe defassa dans les strates Bali et Yangouali est constitué, entre autres de :

- une boussole SUNNTO pour la prise des azimuts ;

- un GPS pour le géoréférencement des placeaux installés ; - des cartes topographiques de la RBP ;

- des fiches de relevés phytosociologiques ; - des rayons pour noter ;

- un sécateur de jardinier pour la collecte des échantillons de plantes ; - des papiers journaux pour la confection d‟un herbier de référence ; - un coupe-coupe pour l‟implantation des piquets ;

- deux motos pour le déplacement ;

- deux guides pour l‟accomplissement du travail ; - des matériels de couchage.

3.2. Méthodes de collecte et de traitement des données 3.2.1 Collecte des données

Trente un (31) placeaux de 900 m2 sont installés dans les habitats identifiés du cobe defassa à raison de 15 dans la strate Bali et 16 dans la strate Yangouali. Au sein de ces placeaux, des placettes de forme carré de 100m2 sont retenues en relation avec la strate herbacée afin de réaliser les relevés phytosociologiques suivant la méthode sigmatiste de Braun-Blanquet, utilisée aussi par plusieurs auteurs Sinsin (1993) ; Houinato (2001) ; Djègo (2007) ; Toko (2008) et décrite ci-dessous :

 5 : espèce couvrant 76 à 100% de la surface relevée

 4 : espèce couvrant 51 à 75% de la surface relevée

 3 : espèce couvrant 26 à 50% de la surface relevée

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Ainsi, pour chaque espèce inventoriée, un coefficient d‟abondance-dominance, qui est l‟expression de l‟espace relatif occupé par l‟ensemble des individus de chaque espèce lui est affecté. Les espèces végétales ont été identifiées directement sur le terrain, à partir de la flore analytique du Bénin (Akoègninou et al., 2006) et à partir des spécimens récoltés et identifiés à l‟Herbier National du Bénin. Au cours de ces séances d‟identification des espèces en herbier, le caractère ligneux ou herbacé de chaque espèce a été déterminé.

3.2.2 Traitement et analyse des données

L‟analyse des données de relevés phytosociologiques a été faite par le biais d‟une méthode d‟ordination de relevés (Analyse Canonique de Correspondance) afin de déterminer les groupements végétaux caractéristiques de l‟habitat du Cobe defassa. A cette méthode d‟ordination, est associée une classification hiérarchisée des relevés afin de bien visualiser leur configuration. Pour mieux appréhender les caractéristiques de chaque groupement végétal, les indices de diversité de Shannon (H‟ en bits) et l‟Equitabilité de Piélou (Eq) ont été calculés.

L‟indice de qualité spécifique (IS) est déterminé pour le peuplement ligneux supérieur. Elle exprime le nombre total d‟espèces de chaque catégorie (ligneux adultes et les régénérations puis l‟ensemble de toutes les espèces y compris celles de la strate herbacée) dénombrées dans chaque placette.

L‟indice de diversité de Shannon-Weiver : Il est obtenu par la formule

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Où Pi représente l‟abondance relative de l‟espèce i, ln (Pi) est le logarithme népérien de l‟abondance relative de l‟espèce i, dans ce cas l‟indice de Shannon est exprimé en bits.

L‟équitabilité de Piélou :

H S Eq ln

Où, H représente l‟indice de diversité de Shannon et IS la richesse spécifique.

L‟indice de diversité de Shannon mesure l‟entropie dans un peuplement et est une mesure de la diversité du peuplement. Ses valeurs sont positives. Si 1 ≤ H ≤ 2,5, la diversité est dite faible ; si 2,5 ≤ H ≤ 3,9, la diversité est dite moyenne et si H ≥ 4, la diversité est dite élevée. L‟équitabilité de Piélou mesure la répartition des individus entre espèces et est ainsi une mesure de dominance. Elle permet de savoir si le peuplement ou une association végétale est dominé par seulement quelques espèces ou non. Les valeurs de l‟équitabilité de Pielou-Eq varient entre 0 et 1. Si 0 ≤ Eq ≤ 0,6, l‟équitabilité est dite faible, si 0,6 ≤ H ≤ 0,8, l‟équitabilité est dite moyenne et si 0.8 ≤ Eq ≤ 1, l‟équitabilité est dite élevée.

Par ailleurs, les espèces ligneuses et herbacées qui servent respectivement d‟abris et de fourrages ont été mises en exergue à travers le calcul des spectres bruts et pondérés des familles taxonomiques qui sont représentées. Ces derniers ont été illustrés par des diagrammes à bandes et la liste de ces espèces a été fournie.

TroisiEme partie :

REsultats et discussion

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4. RESULTATS ET DISCUSSION 4.1 Résultats

4.1.1 Individualisation et physionomie des groupements végétaux

L‟analyse des 31 relevés phytosociologiques et 71 espèces enregistrées réparties dans 25 familles par l‟application d‟une analyse canonique des correspondances a permis une partition des relevés en un faciès et deux groupements végétaux caractérisant les habitats d‟alimentation du Cobe defassa (Kobus ellipsyprimnus defassa) (Figure 5 et 6). Il s‟agit du : faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa (G1), des groupements végétaux à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata (G2) et à Acacia hockii et Sorghastrum bipennatum (G3). Par ailleurs, la projection des types de formations végétales montre que les axes expriment un gradient progressif de formation fermée du côté négatif vers le côté positif de l‟axe des abscisses du plan factoriel.

Par ailleurs, un dendrogramme a été réalisé ( fig.6) pour mieux confirmer l‟identification de ces faciès et groupements végétaux.

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Figure 5 : Ordination des relevés en des groupements végétaux et faciès

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Figure 6 : Dendrogramme montrant les groupements végétaux et faciès

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Le tableau I présente la diversité des trois communautés végétales caractérisant les habitats de Kobus ellipsiprymnus defassa dans la RBP au niveau des strates Bali et

Yangouali. L‟analyse du tableau montre que le groupement à B. africana et H. involucrata puis le faciès à A. leiocarpa et H. rufa ont une diversité relativement

faible malgré les forts Indices de qualité spécifique (IS) des items alimentaires de ces habitats. La spécialité de cet habitat se traduit donc par un nombre limité d‟espèces à IS élevé. En ce qui concerne le groupement à A. hockii et S. bipennatum, la diversité et la répartition des sujets au sein des groupes taxonomiques sont moyennes.

Tableau I : Synthèse des paramètres de diversité des groupements végétaux Paramètres

S : Richesse spécifique ; H‟ : Indice de diversité de Shannon et Eq : Indice d‟équitabilité de Piélou

4.1.2 Groupes taxonomiques des ligneux majeurs constituant l‟abri du Cobe defassa en saison pluvieuse

4.1.2.1 Faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa

La figure 7 a présenté l‟abondance et la dominance des familles des espèces ligneuses du faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa caractérisant l‟un des habitats du Cobe defassa. Au total, le cortège floristique de ce faciès est caractérisé par huit (08) familles d‟espèces ligneuses : les combrétaceaes qui sont à la fois les plus abondantes (40 %) et dominantes (90 %), suivi dans l‟ordre décroissant de abondance – dominance des Léguminosae (Caesalpinioideae,Mimosaoideae), des Rubiaceaes, des Anacardiaceaes, des Balanitaceaes, des Méliaceaes et Verbénaceaes.

Les Combrétaceaes sont représentées par Anogeissus leiocarpa, Terminalia albida, Terminalia macroptera, Terminalia avicennioides et Pteleopsis suberosa.

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Figure 7 : Importance et diversité des ligneux du faciès à Anogeissus leiocarpa et Hyparrhenia rufa

Légende :

Leg-cea= Leguminosae-Ceasalpinioideae Leg-mim= Leguminosae-mimosoideae

4.1.2.2 Groupement végétal à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata

La figure 8 a présenté l‟abondance et la dominance des familles des espèces ligneuses du Groupement végétal à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata caractérisant l‟un des habitats du Cobe defassa. Au total, le cortège floristique de ce

La figure 8 a présenté l‟abondance et la dominance des familles des espèces ligneuses du Groupement végétal à Burkea africana et Hyparrhenia involucrata caractérisant l‟un des habitats du Cobe defassa. Au total, le cortège floristique de ce

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