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A propos de l'augmentation de la taille humaine actuellement observée

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Book Chapter

Reference

A propos de l'augmentation de la taille humaine actuellement observée

PITTARD, Eugène

PITTARD, Eugène. A propos de l'augmentation de la taille humaine actuellement observée. In:

Homenaje a don Luis de Hoyos Sainz, t. 1 . Madrid : [s.n.], 1949. p. 265-272

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:109112

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(2)

EUGË,NE PITTARD

A propos de

humaine

l'augmentation de la taille

actuellement observee

Separata del torno I de I HOMENAJE

A

DON LUIS DE HOYOS SAINZ

MADRID

r9+9

(3)

À propos de l'augmentation de la taille humaine actuellement observe"

Euéane

Pittaril

. Pro{cgscur il'ÀnthtoPoloéie à .l'Univercité ilc Genèvc

fienrur

1es phénomènes de biologie humaine,

il

en est

un qui

attire

_t:, l,utt

ntion journalière-cl'autant

qu'il

paraît généralisé: l'augmenta- tion actuelle de la taille'

De tous les côtés, on fait cette remarque familiale: les filles et ies fr1s, arrivés à l'approche de l'adolescence sont déjà, dans presque to'us les cas' plus grands que leurs parents.

Et,

à Ce moment, ils ntont pas encore achevé

lenr cro'issance.

Un tel

phénomène est-iil visible parto,ut

à

1a surface de

la

terre?

At- teint-il

les groupes hurnains

de très

petite

taille

colnme

ies

Pygm'ées

d,Afrique et d'Asie, aussi bien que les groupes de très haute taille comme les Ecossais du Galloway, tres Sara, leS

Pila

Pila, etc. ? I-a chose vaudrait dtêtre connue, avec quetrque précision, à cause des diverses conditiols mé- sologiques, des variétés d'existence matérielle, en raison de ce qu'on.ap-

pè1le,

d'un

mot général

: "le milieu"

dans lequel évoluent les divers con- tingents humains. l,esquels, co,mme on sait, sont loin'd'occuper des

tetri-

toires biol.ogiques semblables;

par

exemple

:

ceux des hauts plateaux an- dins ,et

czux

des plaines de

la

Patagonie; ceux

dont

l'alimentation est presque exclusivement faite de viande, comme 1es Esquimaux et ceux qui sont des végétariens presque intégraux.

Naturcllcment, cette augmentation de

la

stature mérite d'êtfe éJurliée dans 1es détails des subdivisions racia.les; des conditions matérielles d'exis- tence, celles,

du

passé (que nous pouvons connaître) et celles

du

pr'ésent;

selon les milieux géographiques

si

divers occupés

par

de non rnoins di- vefses populations; en

y

détaillant, cêla'vd sans dire, l'es nornbretix fac- teurs

qui

les co,mposent. Aujourdlhui, que. 1es hormones et les vitamiries sont

à la

mode,

le

rôle de celles-ci

;:Urt."t.nt

de l'unç

ou

de I'autre

(4)

c1e

celles-ci-

peut-il être invoqué comme avant, partout,

la

même action sur l'étendue de la planète? ou ce rôle est-il reconnu comme ctifférentiel?

Et

alors, dans quelles conclitions I'est-i1 ?

En

bref,

il

s'agit

de recher.ches à peine amoicées. Jusq,u'à présent, on

a

considér-é des blocs. humains, sans. opérer, parmi

.ux,

les discrimi- nations qui. seraient nécessaires.

Pour essayer d'aller au delà des simpies suppositions, pour serrer de près le pro'blème, ne faudrait-il pas avoir, par <levers'soi, d,es gronpements homogènes, racialement

et

biologiquement?

(la

biologie étant considérée comme représentant toutes les conditions d'existence, quelles qu'elles soient, physiques ou sociales). Dès lors, cin pourrait comparer ce qui serait com- parabl,e. Jusque,là, nous, n'avons, devant nous, guère davantage que de sinrples vues de ltesprit.

***

'C'est ave'c d,e telles pensées,

qu'il y a

déjà bien cles ànnées, nous avons entrepris, ma collaboratrice,

Mlle.

Marg. Dellenbach (aujourd,hui Mme. Lobsiger-Dellenbach)

et moi,

des comparaisons statistiques-pre- mière étape pour les compa.raisons biologiques*sur I'augmentation,, arors présum,ée, de

la

taille

en

Suisse

(r),

Notr.e pays se présente, pour une telle recherche, dans des conditions qu'on peut considérer,

à

cause même de leurs variétés, comme exceptionn'elles. Physionomie multiple de sa géo- physique et de géologie, (variété des altitudes, de l'orientation des ver- sants, cornp'osition minéralogique très diff'érente .du sous-sol, etc), variété des condition economiques et sociales (vie urbaine, montagnarde et alpine), maintien de traditions très anciennes, régissant 1e

travail,

I'alimentation, l'hygiène infantile ; variétés ethniques et aussi raciales.; apparaissent comme

autant de facteurs

à

envisager.

Et

les actions ,endocriniennes qu'on peut invoquer, devront être considérées seion chacun, de ces facteurs. Alors, p'eut, être, verrions-nous un p€u plus clair? IJne même action hormonâle, étendue, grosso modo,

à tout un

bloc humain, parc€ q,ue, quelques indi- vidus de ce groupe duront présenté telle ou telle réaction (ici modifications

dans la croissance générale du corps) n'apparaît-elle qras comme susceptibie

de critiques serieuses ?

C'est déjà en.r9ro6,

il y

a donc

4z

ans, que, préoccupé cle cet agran-

dissernent de

la

taille humaine, j'avais esquiss,é rnes pnemièrcs recher,ches

en

S,Lrisie, mettant en regard 1es ,uns des autres,

lei

facteur.s: tailles et milieux

(z).

Depuis cette dàte, cette relation: tailre humaine-milieux n'a

(r)

-H,ugène Pittârd

et

Marguerite Dellenbach: L'augn+cnration d.e

la

stature

en Su,isse a,In coilrs d,e a5 &ns, Journ. de Statistiqu,e et Rev. Econom,,rSu,iFsc. Bct- 4e, 1936.

(â)- Eugène Pittard: Inflwenaes du rni,lieu oêogra,phique sur Ie ileaeloppàment de l,a taille hu,maine. C. R. d'Afas, rgod.

256

(5)

ces'sé d'être une préo.ccupation placée devant m'o'i. 'Celle.ci s'est exprimée à diverses reprises (s)

to

co'urs d'examens

locaux-si

intér'essants à cause même de

la

faible étendue des

lieux

considérés- que présente

la

division geographique de la Suisse en z5 cantons c?est à dire en z5 compartiments biologiques.

Nos

doaurnentations, basées

sur

les résuliats des recrutements mi,li-' taires, n'e pouvaient connaître, dans un tel cas, que des individus masculins.

Nous avions cho,isi, avec Mlle. Dellenbach, pour établir la comparaison statistique de

la'taille,

deux gro,upes d'annàs, séparés

l'un

de l'autre par une duree de z5 ans. Le præmier concerne tres recrutements effectuées en

1884-1886. I-e second, les recr.utements effectués

en

r9o&r9ro.

Bn

1884-1886, les tailles humaines

en

Suisse se présentaient de .la façon suivante:

TABLEAU I

La taille.moyenne en Suisse en 1884-1886. -Arrangernènt selon la valeur décroiÀsante'

c À N T O.N S mm,

Unterwald Nidwald ... .

Genève ... ... ... ... ... ...

Bâ1e-Ville Vau'd ...

Soleure ...:.

Unteræald Obwa{,d

...

...

Zoug ,..

Fribourg Grisons

Neuchâtel

... ... ... ...

...

Lucern,e

,BâlerCampagne

... ...

...

Thurgovie Schaffhouse

Urr:.,...

Schwytz

Argovie ...

...

Tessin...

Zurich

.,....

... ... ... ...

Bêrne ...

...

...

.'.

... ..;

Valais...

Saint-Gall ... ... ... ... ...

Glaris ... ... ... ....

Appenzell Rhod,es

Int.

...

Appenzell Rhodes Ext. ..

t669 r665 166r r653 r6+8 r648 1643 164o 1639 r637 1q7 t637 r636 1636 16s4 t634 r63z r63z r6zg 1&g r6z6 r6z'5 r6r5

\60z r6ôz

(g). Eugèfle Piùtard'et lO. Ka.rmin: La tadlle hwmoùæ en Suisse:.Ie Canton dtt

VaW,

Joan

Statist. Suisse' r9o7.

Eugène Pittard,et K€.Bpeyne: La taille hwm,ai'ne en Suiss'e: le Canto.tt ae tlau^d.

Joum. de Statist. Suisse,

r9o8. , -

:

..i,l .

'.

Eugène Pittard et Marie Ginsberg: La taille hwnaine.et les influenoes dw md-

tieu. C, R. Soc. de Phys. et Hist. Nat. Genève, r9zz.

Eqsènê Pitta-rd.,et F;iVallet: ,Notd.prêlùùinaire, srn .lo .taille:hunwiùe ddtts le

"Contla'fle.Nerçcftatq!. Arelr.-ftrh,,,dAnfi. Qen{pale,

rgr5. i' ,

;,

. "

-:1i

(6)

:

On

voit,

que dans

un petit

pays comme

la

Suisse,

la taille

humaine

au

mênre moment, présentait, se'lon tres lieux, des différences qu'on doit considérer comm€ très grandes;

un

peu plus de

6

centimètres entre le groupe des pluq grands et le groupe des plus petits; ce

qui,

en l'esprèce,

€st un gros chiffre.

A

ce mornent, 1a Suisse, par la taille moyenne de se,s

nationaux, devait figurer, dans les tarbleaux représentant

la

stature euro- péenne, par,mi les pays do'nt la, stature était au-dessous de 1a moyenne.

IJn

autre

lait

apparaissait susceptible tle

retrnir

I'attrntion. Les trois cantons placés en tête du tableau ci-dessus sont: le premier, Unterwald Nidwald,, exchrsiv€ment rmral et pastoral; les deux suivants sont presque exclusivement citadins. Les deux derniers: Appenzell,(Rh.

Int.

Rh. Ext.), sont également, comme Nidruatrd, presgue exclusivement ru{aux et pasto*

raux. Pour interpréter les chiffres relativement très bas (Appenzell) que présente

le

tableau ci-,dessus,

il

semble ,qu'aucune raison écoql,ornico.so- ciale ne puisse être envisagée comme

un

facteur efficient.

S'agit-il alors dtr facteur rac€?...

TABLEÀU,II

La taille moyenne en Suisse en 1908-1910. -Àrrangcmeni selon la taillc décroissarrte (Nous plaçons, à côté, les valeurs d'accroissement en mm. également.)

CANTONS Taille Accroisa

Bâ1e-Ville Genève

Unterwatld rObwald Schafihouse .., ',..

Unterwalctr Nidrlsakl Vaud ...

Turich ...

Grisons

Schwytz ..

Valais...

Zoug ,..

Lucerne., Thurgovie Berne..,

Uri

... ...

Fribourg

Tessin

].. ... .,. ... ...

..

Glaris...

Saint-lGall

App'enzell Rhodes Int" ...

Appenzell Rhodes Ext. ..

'

Ce tal-rleau montrant les résultàts des mensurations humaineé

z5

ans

plus tard, offre, . (lqavec

le

premier, .des différences très nettes.

En

tête,

i68

zB

t7 z6 s6 l2 34 z6 t4 z8

.J

3rr4 t7 r8 I5 9

14 30t9 I3

3

r68q t68z t674 t67z 167r r665 r66e r663 t66 .q

r66r r66d r659 r659 t6sz t657 ,r654 t65z r65r 1649 t649 t646 t64s t6qs t6zo r6os

(7)

tlo,rls 11e trouvons plus lJnterwald Nidwald mais l'es <leux can'tons crta'

dins:

Bâle-Ville

et

Genève' IJnterwald Nidwald

a

passé

du

premier au

cinquième rang. Les' cleux Appenz€Il r€stent en q'u€ue du tableau. L.t'artan' gement général parait disloqu,é en tre comparant à celui du premier tableau.

On saisit f importance scientifrque de telles comparaisons'

En

regarcl d,es chiffr-es de

la

tailtre moy'enne, nous avo'ns indiqué la

valeur de

l'augmentation

de la

stature. Celle-ci, extrênrement variable, pass,e de

, ..',ii^ètrus

(Nidwald)

à

3 centimètres

4 (Zktch).

Cette der- nilère augmentation doit être regardée. comme considérable. En- supposant qulelle se .continue, selon ce rythme, que serait

la taille

humaine de ce canton clans 50,et dans,

Ioo

ans?

on

n'OSe l',envisager, car *ne augmen- tation poussèe de la taille ne paraît pars une m'odificâtion ttettreuse.

La dif-

f,érence entre 1es' extrêmes, de la stature humairae etr Suisse' selon ce der- nier tableau, est, €n rgo8rrgro, para rapport à 1884-1886, de 84 mm' Elle était clans le groupe d'années precédent de

67

mm. L'attgmentation*près de

z

centimlètres-est manifeste.

Alors

qu'en 1884-1886, quatre cantons seqlernent, atteignaient ou dé- passaient la tailtre moyenne européenne (rm. 65), vingt cinq ans plus tard,

dix huit

canto,ns possèdent cetfe particu;larité.

Ils

passent ainsi dans une autr,e catég.orie de la nomenclature.

Est-il

possible de mieux souligner les changements qui se sont opérés en su,isse, qua,nt

à la

grandeur du corps, au cours d'une génération ?

De telles constatations sont d'une t/ès grande importance au point de vue des ,comparaisons ethniques

et

racial,es de

la

siature humaine rlans le monde. Elles montre,nt à l'évidenoe, cornbien,

il

faut être

attentif

lorsqu'

o,n veut'établir d.e telles comparaisons. Elle fiIo,ntre

à

l'évidenc'e qu'on n'e

peut compaïer utitrerlent, que 1es nrêmes groupes chrono ogiques. Mettre

en

parallèle

la taille

français,e, €spagnole, allemande

ou

italienne, telle qu'ell,e apparaît par les recr'utements militaires de tg45, par exemple, avec

1a taille moyenne des Suisses publiée 'en

tbo,

en) rg2a ou même en r94o,

serait une oerlvfe vaine. On n'a pas,' jusqu'à présent, dans les publications générales, tenu un compte suffisant d,e ces clifférentiations chr'o'nologiques.

Le

tabtreau 2 montfle encofe ce

fait

intéressant: dans I'ensemble de Ia Suisse,

la taille

moyenne nta climinué nulle part;

ou

mênre n'est r,estée stationnaile, at1 cotlfs cles z5 années envisagées. Tous les cantons ont pré- senté un accroissement de

leul

statur,e moyen,ne, aussi tri'en ceux qUi sOnt peuplés par les hommes les plus giands, qtle ceux qui sont peuplés par les hommes

les plus petits. Aucun d'entte eux n'est

demeuré

dans

le statu quo.

Les maxima

et

les minima des valeurs d'accroissement appellent en- cofe qu€lques ,observations.

Les

valeurs les plus élevees se remarquent dans 1es cantons dont 1a stature moyenne clépassait

la

stature moyenne

269

(8)

européenne d'alors

(r m.

65), 1e canton'. de Glaris. excepté. Les hommes

ces cantons, ayant déjà les plus hautes taill,es de

la

suisse

bnt

do,nt

continué

à

grandir. Læs valeurs les rnoins élevées se fremaïquent l,une, chez un canton de.taille relativement élevee: Unterwatrd Nidwald; les d,eux autres dans des cantons dont.la stature est au d,essotrs. d.e la rnoyenne.

A

glles seules; ces derniènes observàtiorls sous eatendent les diffi,gultés aux- guelles vont se buter les interpr,étations.

En

1884-1886, ia stature moyenne des suisses du seice masculin est

de

r

m. 635.

En

r9o8-r9ro, elle est de

r m.

657, et la Suisse passe, selon

la

nrrrnenclaturq dans

la

catégorie des groupes humains dont

la

statgre est au-dess,us dq

ia moyenne.

,

Entre les années'rgz1

et

rg3z,7e

Prof. Otto

Schiaginhaufen

a

con- duit une vastre enquêùe dans toute

la

Suisse

aux

fins de conrraître les ca- lactè1es anthropologiques

€t

descriptifs de ses habitants.

355rr

hommes

ont

été mesurt*.

La

mise €rr ,oreuvre de cette enq,uête

a

necessité de trres

ardus travaux.

Les

résultats

qui

e,n, découl,ent

ont

été récemment p,u- bliés (a). Nous n'avons à retenir, de ces résultats, que ceux qui concernent

la

stature.

voici un

tableau representant la

taille

des Suises envisagée s,elon les cântons (comrne. dans les tableaux ci-dessus).

Il

est disposé selon

la

taille décroissante comrne dans. les deux précédents.

TABLEAU III

CANT'ONS

. lugûsntation Taille move- ds la tailh

nne (en crir.) (cr cm.)'enke

ou tgZZ-tg1i, 188+:1886

ot 1927.19S2

Bâle-Vi11e

Vaud ... ... ..

Zufich

,;.

....

Soleurr ... ...

Ne'uchâtel ...

Zoug ,.. ... ..

Unterwald Nidwald Bâ1e,Ça4p6Un,. ...

Argovie

Grisons ... ... ... ...

Thurgovie B,erne .,

Valais .,

Glaris ..

Lucerne Schwytz

t72.o?

17r..66

t7r.ra

r69..58 r69.5rl

169.rz rfu,08 r69.o7 168,92 r68.85 r68.6S

5.92 5.r6 7.52 4.28 6,6r 4.46 5.46 4.82 z,tE

J'J/

5.72 4.95 5.o8 5.59 s.70 6.6s 4.25 4.5r t69,26

r69.rd

r68.4q 'r68.3o

168.r5 167.gs 16Z.grt

-

(a)

Otto Sclrla.ginhaufe n: Anthropologôct hclvetica, ilie Artthropologie fur Eiitrge.

nosseusihaft, Zarich, rs46.

,27.9

(9)

Àugmonlatiod

CANTON.S

Taille m('ye- nne (en cm,) en '1927-7932

167.89 t6Z.6t) 167.oS 166.64 166.62

do la laillo (on cm.) 6ntro'

1 884-1 886 ot I 927-1 932

2.55 3.24 3'42 5.29 4.43

Unterwald Obwald Fribourg

St. Gall ..

Uri

... ...

Tessin...

Appenzell A0penzell

3.o9 3'6r

165.99 164.63

Rh. Int. ..

Rh. Ext.

comparé a,ux deux tabl,eaux précédents, celui-ci montre de,s chiffres notabl€rnent plus éievés.

La

tnoyenne généra1e est

r

m. 684'

On remarquefa que tous ieS cantons ,0{1t augmenté

la

stature de leurs ressoftissants.

Les plus

nettes augm€ntations sont celies des cantons de S,chaffhouse, de Glaris

et

de Zfrrich. De tous les cantons, celui de Schaff- house,

a,

dans f intervaltre, dtenviron

43

ans, augmenté

le

plus fortement

la taille

de ses sujets. 11 faudrait €ssayer

d'en

déterminer

les

raisons.

S'agit.il

d'apports ,étrangers, d'une immigration industrielle dont les te- 'nants provenaient d'une région où tres Nordiques étaient en majorité?

, Dans 1e presque demi-siècLe séparant

les

deux périodes considérees,

neuf cantofls sur vingt cinq, ont augmenté la taille de leurs recrues mili- taires de plus cl,e 5 cm..parfois pr€sque de 6 cm' Les plus faibles augmen' tations sont celles du, canton, .de .St. Gall et

du

Cantoh d'Unterwald Nid- wald.

A

propos cle St. Gall, on peut faire cette r€marque: tandis que les

deux Appenzell, dont 1es hornmes so'nt t1'ès petits,

ont

lrotablement,aug- menté la stature de leurs ressoftissants, St. Gall, dont le.territoire englobe, presque entièrem€nt celui des Appenzell, et qui, sans aucun doute, possède cle nombreux représentants de ces dettx cantons, n'a presque pas augmenté :la staturr de ses f,ecr,rles. Oe canton de St. Gall présente le plus petit ac-

croissem€nt de

taille

cle toute

la

Suisse.

Après l'exposé de ces valeurs,

il

s'agirait

de

passer

aux

interpréta- tions. Celles-ci

ne

semblent pas pouvoiï euvisager 1a Suisse colllme un

hl,oc. I-,a discrimination des canto,ns, en appuyant sur les très grandes dif-

f'érences présentées, montre à quel point,

il

est nécessaire, dans une étude cle ce genre, dldxaminer, chacune d'elles d,e très près, les' petites régions, qui, réuni'es. constituent

un

Etat. Les chiffres

qui

figur'ent dans les listes inùernationales et 'qui sont les expie'ssions de moyennes générales, ne peu- vent pas être utilisés

à

des fins semblables à celles

qui

peuvent être ob- i'enr;es

par

l'examen détaillé de petites régions où

la

race, les conditions

*+rF

27

r

(10)

de

vie

so'ciale

ef

tous les f.acteurs

qui

cornposent

la

mésologie peuvent être i'nvoqués

et

confrontés les uns

aux

autres avec peut être moins de

difficultés qu'ailleurs. Dans

la

comparaison de quelqu,es cantons, peupl,és par cles hommes de race égale, par exemple, quelles raisons peuvent être données, cornme explication des variétés co,nstatees?

Les

facteurs endo- criniens,

qui

sont des complexes parfois antagonistes, ditrcn, peuvent-ils être utilisés

pour

une in'terprétation? Comme

la

seule interprétatio,r:?...

\*>t<*

I,l-a paru

à

l'auteur. d,c ce

court

mémoinc, préparé en I'honneur de

notre vénéré collègue,

le Prof.

Hoyos Sâinz,

qu'il

était

utile

cle faire co'nnaître

à

l'etrunger l,es transf ormations métriques, survenues dans la stature des Suisses au cours d'un demi-siècle. 'C'est

un clbcument in- téressant à plus d'un titr'e. On pourra tro,uver, dans les consicl,érants sta- tistiques ,qui viennent d'être expo,sés, des posslbilités de comparaisons avec des documents de même sorte qui pourrai'ent être recueillis dans d'autres pays,

dont

les conditions biologico-sociales seraient naturellement sem- blables ,eu

au

moins rapprochées de celtres de

la

Suisse. 11 nous a paru, r'épétons-Ie, qùe les tableaux présentés etaient 1à comrne n:ne premièrç étape obligatoire pomr n'importe que,lleg comparaisôns. I1 nessortira p.ro- bablernent, des confrontartions que nous imagin'o,ns, des rnanières nouvelles d'envisager ce curieux phénomène de croissance accélérée.

Les causes qui sont

à

la base de ce phénomèn:e, à propos duquel tant d'hypo'thèses ont été formulée,s (beaucoup sans grande impo,rtance) s€ront peut-être mieux

;

pême d'apparaîtle. Nous comptons revenir sur ce sujet.

11 est de modç, aujourd'hui, de faire intervenir, comme facteur déter- minant de

la

croissance, ies actions hormonales. Expérimentalenrent, o,n

ne

peut

douter, s,emble-t-il,

de leur

efficacité.

Mais

comrnent.en saisir exactement les processus parmi les variétés humaines ?

En

admettant que telle hormorie a montré son action sur telle ou te,lle partie de l'organisme, est-on obligé de croire que tous les sujets, de toutes les races du m,onde, présentero,nt l,e,s

1t6-.r

réactions; quelle que soit la variété des conditions biologiques, au sens large, dans lesquelles vivent ces races? Une telle so- luttion, si elle po,r.rvait apparaitre avec netteté, simplifi,erait singulièr,ement

le

difficile problème de la croissance différentielle raciale.

x<+*

Encore une fois, pourquoi, les races hnmaines, ne présentent-relles pas, c1uelles <1ue so,ient les conditions gmgraphiques-clans tontes letrrs varié-

tés-et

queltres qu,e saient tres conditions écon'omico-sociales---au sens le

plus Jarge-un

caractère

d'unité

rnorpho,logique?

Pour

le moment ce

pourquoi resbe intangible devant nos yeux.

'272

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