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Salon suisse : 10me exposition nationale

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Academic year: 2021

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4 IjA T l t l B U A E D E « E W E V I C < !u 3 0 A O Û T 1 9 1 0

liberté dea déportés, et qu’il y avai^ lieu de remercier le p etit parti dirigé par M. Mac Karness, qui, à tout pro­ pos, a tracassé le gouvernement au point de le déterminer à agir.

CHRONIQUE LOCALE

— Fête de nuit

Comme Genève a été' privée cotto année de la fête do n u it dans la rado, l’adm inistra­ tion du parc des Eaux-V ives afin de satisfaire aux nom breuses domandes d o n t elle est sol­ licitée, a décidé de fairo très prochainem ent uno grande fê te de nu it dans sa splendide pro­ priété. On parle d ’une grandiose illum ination à giorno de to u t le parc, d ’un b rillan t feu d ’artifice, e t d ’un em brasem ent général aux flamm es de Bengale. L a d ate sera fixée pro­ chainem ent.

— Attention aux voleurs.

M. B ., directeur d ’un im p o rtan t hôtel, a fa it savoir hier après-midi à la police q u ’un inconnu s’est in tro d u it dans sa m aison, v o la n t deux m ontres en argent ap p a rte n a n t à ses employés.

— Votation et élection.

Lo départem ent de l’intérieur a de nou­ veau beaucoup de trav ail en perspective. Il v a être surchargé.

Le 23 octobre v o tatio n fédérale sur la pro­ portionnelle; les 12 e t 13 novem bre, élection d u G rand Conseil.

— Bicyclette volée.

I l a été volé samedi dev an t lo num éro 6 de la rue Cornavin, une bicyclette m arque ” Id éal ” , apparenant à M. J . Toccanier,

boucher. •

— Un homme bruyant.

" H ier lundi après-m idi, les gendarm es d u poste de la rue Grenus o n t a rrê té Emesfc S., boulanger, pour scandale dans le café ten u q u ai du S eujet p ar Mme D avanche. Mme S, s’ost rendue au com m issariat de police, sup­ p lian t M. M arquand do lui rendre son m ari. — D omain, quand il au ra passé une n u it «u violon, cela le calmera.

Telle fu t la réponse. t — De passage.

D e passage à Genève, M. Camille F lam ­ m arion, le célèbre astronom e, d o n t plu sieurs mem bres de la fam ille h a b ite n t n o tre ville; la princesse R uspoli; le duc de Schom berg; M. Toscanelli, député à la Cham bre italienne; le reverend J . Favre, chef de la Seam an’s Mission en E urope, ancien curé de Lancy, etc.

— Loterie des tramways.

N ous rappelons quo le tirage de la loterie en faveur de la création d ’une caisse de retraite pour les employés des tram w ays a lieu dem ain, m ercredi 31 août, dès 10 h. du m atin, a u B âtim ent électoral.

I l reste encore quelques m illiers de bil­ lets à vendre sur les 350.000 émis.

N ous recom mandons cette œ uvre u tile à tous nos lecteurs. Qu’ils s’approvisionnent aujourd’hui m ardi. Ils feront véritable­ m en t œ uvre do solidarité socialo, car s’il est une classe de travailleurs intéressante, c’est assurém ent celle des employés de la C. G. T. E.

L a loterie a pour b u t de leur assurer, lorsque l’âge sera venu, une modeste retraite.

Les billets sont en vente jusqu’à ce soir, 6 heures, dans toutes les stations e t auprès de tous les employés de la Compagnie genevoise des tram w ays électriques.

— Académie professionnelle

Fondation Bouchet. C ours. de dames. —

La promièro série do cours pratiques do coupe ot confection do vêtem ents do dam as (sec­ tion d'apprentissage) commonoera le lundi B septombre 1910. Los cours au ro n t lieu los lundis, m ardis, meroredis ot samedis, de 8 h. à m idi e t do 1 h. 314 à 6 h.. Les inscriptions seront reçues do 2 à '4 h. e t de 8 à 9 li. du soir au lcoal da l’Académie, ontréo ruo du Soleil-Levant, 6, ou ru a do FHôtol-do-Ville, 5. Los cours do l’Académie no pouvant comportor qu’un certain nom bre d ’élèvo.3, I03 pl mo 3 disponibles dovront êtro résorvéos, en promior liou, aux por- Boimo.3 de nationalité suisse.

— Colonie de vacances de ” l’Espoir ” C’est p ar tra in spécial que les 338 enfants des colonies de l’E spoir sont rentrés samedi à Genève, après 45 jours de m ontagne à la vallée do Jo u x e t dans le J o ra t. Les ré­ su ltats ont été excellents, comme d ’habi­ tu d e; aucun accident grave n i m aladie à •ignaler. Ces petits ont rapporté une bonne provision de santé pour le reste de l’année.

— *Tournoi de tennis.

H ior ont commencé au parc des Eaux-Vi-

V03 los éprouvo3 du tournoi de tennis. Malgré

la pluie qui a quoique pou gêné los épreuves, dos partio3 très intéressantes o n t été dispu­ tées ot nous 011 donnons ci-dessous los résul­ ta t s :

Coupo W illiams : 2mo to u r, F. F avre b a t F. do Lossort 6-2, 4-6, 6-0; M. Thom as b a t 41. Thudichum , 6-2, 6-4; M. R aisin b a t D r

B rissard, 6-4, 2-6, 6-2.

i H andicap simplo messieurs, clr.3so A : 'lor tour, Ve do Grassot (15.4) b a t B . N. W il­ liam s (-30) 6-3; classo B, lo r to u r, L. D ufour J30-2) b a t F. Vidal (2-6), 6-2, 1-6, 6-3.

H andicap simple damo3 : lo r to u r : Mlle C. Potor (15) b a t miss M. Rico (15.1) 6-0 6-1; 2mo to u r : Mlle M. Koollroutor (30). b a t Mlle Isaac (15.2) 6-3, 6-4.

\ — Colonies de vacances. " On nous écrit de M ontana ;

I ’’ E n route pour Gonèvo ! Les voici, les voilà, Les enfants de Genève. Les voici, les voilà, Les enfants du Sana... !

Ils sont partis le m atin, les enfants de la Colonie do Clairm ont, n arg u an t le tem ps m aussade do leurs gais chants.

Puissent les efforts bienfaisants de leur séjour à la m ontagne leur être salutaire pour affronter le clim at do la ville,

g Q uant à vous, bienfaiteurs de Clairm ont, 0[ui, par vos généroux dons, avez perm is à ■ses 50 petits de fortifior lour santé, ils vous e û t été agréable üo les entendre chanter

joyousem ent d u m a tin au soir, vous pouvez en avoir une fois do plus la douce assu­ rance.

Q u’il fa it beau donner. ” G. W.

— Anniversaire. D u Philiberl-Berlhdie.r :

” M ardi soir, une délégation de l’Asso­ ciation patriotiquo Philibort-Bortholior a déposé uno couronne au m onum ent du m arty r den libertés gonevoisos.

Après cette simplo cérémonie, I03 Phi- libertins se sont rencontrés à lour local, au caré Mamin, où uno réunion fam ilière a v a it été organiséo.

Ou a do suito procédé au tirago de la to m ­ bola, d o n t nous publions plus bas la liste dos numéros gagnants.

E nsuito quolquo.3 discours o n t été pro noncés par MM. Moriaud, député, président do l’Association; B erthoud. d ép u té; Sadoux, consoillor municipal; Guioldy, Laulace, otc.

Cotto soirée, à iaquello assistaient do nombrousos dam o.3, a été ju s q u ’a u b o u t um pro’itu do la plus p a rfa ite cordialité ot l’on a recom m andé à la commission d ’organisor uno véritable m anifestation lundi prochain ea l’honnour de Philibort-B ortho­ lior.

L a promosse en a été faite ot ello sera tonuo.

***

L iste dos num éros gagnante do la tom -bolï 568 272 178 256 420 449 190 503 507 583 274 303 21 429 380 823 262 389 271 752 181 442 133 87 357 512 475 324 253

Feuilleton de la T rib u ne de Genève

ILLUSION

MA S C U L I N E

PAR 28

J e a n d e l a I Î I 5 .È T E

Il lui a fallu une grande épreuve pour découvrir qu’une sotte elle-même n’ab­ dique pas; pour comprendre surtout, j’espère, qu’un homme n’est pas, ne j e t pas être intelligent pour deux.

il ne dit. jamais rien d’explicite sur lo changement de ses idées, mais je saisis ta:; nuances qui sont autant de traits ïui 'i"eiix.

J’ai essaye de. sonder Mlle de La Flage. Assise devant un grand feu et envelop­ pée de nombreux châles, elle m’accueillit avec enthousiasme. Comme entrée en matière, je lui parlais de ses lettres; alor.', elle eut la malice de disserter sur le changement des hommes sans me dire u:i mot ni d’André, ni du mariage man­ qué.

Los lots pouvoat êtro retirés dès ce jour, au local, café M am in, Longemalle, 15.

— Echos du meeting de Viry.

Le prix Lum ina. — Lo prix do millo francs

o ftort par la -Uunina K. A. resorve spei,;,, lomot au x av iateu rs do V iry n ’a y a n t pu être disputé à la su ite do3 avaries survonuos aux appareils do MM. Carfagni ot Nigg, la Lum ina S. A. a décidé do vorsor cotte som me à la Société do l’aérodrom e do V iry, m arq u an t ainsi sou désir do contribuer aux offorts considérables accomplis p ar cotto Société d ans lo dom aine de l’aviation à Gonèva.

Nous no pouvons q u ’applaudir a u beau gosto do La Lum ina S. A. *

Nous rappelons à cotto occasion quo la Lum ina S. A. a te n u à fournir graciouso- mont la bonzino au x aviatours d u ra n t touto la duréo du mooting do V iry; e'o3t donc grâco à cotte excellente m arque quo le public a pu assister aux boaux vols qui o n t fa it son adm iration.

— Chemins de fer P. L M.

Il ost délivré dos billots d ’allor e t ro to u r (d its d ’arrière saison) pour familles, 2mo ot 3mos classo, valablos 33jours avoe faculté de prolongation, délivrés du 1er soptombro a u 15 octobro, aux famillos composées d ’a u moins doux porsonnes voyageant ensemble.

P rix : la premièro porsonne paio lo ta rif général; La deuxièm e personno bénéficie d ’une réduction de 50 % ; la troisièm e p e r­ sonno e t chacune dos suivantes d ’une réduc­ tion de 7 5 % .

A rrêts facultatifs.

Domandor I03 billots q u atre jo u rs à l’a ­ vance à ’ia gare do d ép art,

— Gustave Moynier. 1 . D e la Semaine religieuse :

” L’activité philanthropique de l'hom m e aim able, sérieux e t dévoué que nous venons de pordro é ta it, nous pouvo s bien le dire ici, to u t entière inspirée p a r ses convictions religieuses. G ustave Moynier é ta it u n chré­ tien cro y an t e t p ratiq u an t. I l fréq u en tait trè s régulièrem ent le culte public e t aid ait trè s largem ent, de sa sym pathie e t do sa bourse to u tes nos œ uvres évangéliques, y compris les œ uvres - missionnaires. Pos­ sesseur d ’une propriété sise à Ornox, non loin du château do V oltaire, il a v a it été l ’un dos principaux appuis des in stitu tio n s p ro testan tes de la paroisse de Ferrioy. Quand l'heure de l’épreuve a sonné pour lui, il s’est soumis avec uno confiance filiale à la volonté souveraine de Dieu. Il s’est plu, lui-m ême, il y a quelques années, à relever, dans la Revue chrétienne, le rôle considérable, ot souvent méconnu, que le m obile religieux joué chez les instigateurs des grands m ouv m onts hum anitaires, e t notam m en t des efforts entrepris pour l’am élioration du sort des blessés ot p our l’a tté n u a tio n des crimes e t des m aux de la guerre. E t il est certain qu’au m oins dans no tre pays, les homm es qui o n t pris l’initiative de ces pro­ grès sociaux — e t de plusieurs autres aussi — ne se sont pas rangés, loin de là, au nom bre de3 contem pteurs de la Croix de Jésus-

Christ. .. _

— Esprit des autres.

On parle dans un salon d u princo do X ., p arfait gouailleur ot sarcastique.

— Oui, d it la m aîtresse do m aison, c’est u n princo sans riro.

CHRONIQUE ARTISTIQUE

Salon suisse lOme exposition nationale

In stallée luxueusem ent dans les locaux d u nouveau musée de Z urich, la lOme expo­ sition nationale des B eaux-A rts dépasse en im­ portance e t en in té rê t la p lu p a rt de se3

devancières.

E lle occupe la plus grande p a rtie du bâtim en t, qui doit recevoir plus ta r d les collections du ” K unstverein” de Zurich, propriétaire de l’im meuble, soit plus de 500 m ètres de cimaise. L ’on ne p eu t s’em­ pêcher, en v o y an t le développem ent de ces m anifestations de l’a r t de no tre pays, de penser aux difficultés en face desquelles la commission des B eaux-A rts va se trouver à l’avenir pour organiser ces expositions. Car il n ’y a u ra pas toujours u n musée dispo­ nible pour les recevoir e t d ’a u tre p a rt nous n e connaissons pas de ville possédant des locaux suffisam m ent vastes pour ab riter une collection aussi im portante.

I l fa u t bien se dire due si le visiteur éprouva une satisfaction com plète à voir ces 650

œu-De sa dissertation générale, elle passa à son testament.

— Je l’ai signé, parachevé hier. Comme c’est bon, ma mignonne, de faire de3 heureux avec les bribes de sa vie ! Je m’endormirai en me disant avec joie que mon départ fera du bien à des parents pauvres, que je n’aime pas beaucoup, mais qui sont malheureux. Cette pensée m’est douce.

— Elle est digne de vous, répondis-je. — Digne de moi? Je n’en, sais rien. Elle ne m’est pas personnelle, je suppose ! Elle m’examinait d’un air mi-souriant, mi-malin, sachant que je mourais du désir d’aborder le seul sujet qui m’inté­ ressât.

— No remarquez-vous pas qu’André est bien changé? dis-je en me résignant à parler sans y être encouragée.

— Ah ! bah !... Il y a deux jours, il me disait exactement la même chose de vous.

— De moi?... En quoi ai-je changé? En rien.

— Non... c’est son rayon visuel s’est agrandi.

— Qu’avez-vous répondu?

— Cela ne vous regarde pas, ma petite. J’ai répondu en bonne fée, protectrice du bonheur des jeunes.

J’eus beau la questionner, la flatter, elle demeura inflexible.

— Ne vous Dréocctwez dono pas...

q u i

vres placées dans des conditions exception­ nellem ent favorables à leur exam en, cette impression est due uniquem ent au fa it que la surface des parois correspond a u nom bre d ’œ uvres à exposer, e t cela p a ra ît indispen­ sable quoique la chose ne se présente pas toujours. D ans ces conditions, il nous sem- blo que lo Conseil fédéral serait bien inspiré en subventionnant les villes qui seraient disposées à créer des locaux d ans ce but. I l y v a de l’existence m êm e de ces expositions toujours plus fréquentées des artistes et trè s en faveur auprès du public.

U ne des conséquences inévitables de cet é ta t de choses ost quo los deux tiers des envois do iv en t ê tre refusés.

Ce n ’est pas u n m al, direz-vous, car si l’on considère q u ’uno exposition n ’a pas seulem ent pour b u t de p erm ettre aux artistes la p résentation de leurs œ uvres dans un m ilieu approprié m ais d o it aussi contri­ buer à l’éducation artistiq u e d u public, il im porte de procéder à u n e sélection préalable.

Cola o it vrai ot c’ost pour cotto raison quo chaquo envoi do it être exam iné p ar un ju ry , nomm é on grande p artio p a r I03 in té­ ressés oux-mêmea, c’ost-à-dira los artistes, o t qui décide do l’accoptation ou du refus.

L a manière do n t il ost composé offro toutos les garanties, ot il n e p o u t êtro accusé do p artialité.

Cotto année, lo nouvoau règlom ont adopté par la commission fédérale dos Boaux-A rts p révoyait uno oxposition p ar groupo;, Los différonto3 sociétés d ’artistos avaiont donc la faculté do pouvoir réu n ir lc3 œuvros do lours membres.

Co f u t l’application d ’uno réform o long- tom ps attonduo.ot cotto nouvollo disposition do l’avis unanim e, offro tous les avantagés,’

L ’onsomblo do l’exposition y gagno in- < > < in t-.1 ilntnont on cli'-rté. Lo visiteur n ’est plus fatigué p ar un assomblage to u jo u rs dis­ p a ra te , lorsqu’on no tie n t p as com pto dos

affinités qui rapprochont co rta’ns artiste.?, L a société dos pointros, sculpteurs o t a r­ chitectes suisses 0 3 t do beaucoup lo groupo 10 p l u s n o m b r o u x . On p o u t m é m o d ;r o q u ’il 0 3 t le s e u l o f f r a n t s u f f i s a m m e n t d ’i n t é r ê t p o u r j u s t i f i o r u n c l a s s o m o n t s p é c i a l .

Les artistes suisses établis à Munich qui o n t une salle réservée ap p a rtie n n e n t p our la p lu p a rt à la Société des peintres, sculpteurs e t architectes suisses, e t ne co n stitu en t pas. à p roprem ent p arler, un groupe distinct.

Quelques a rtiste s n ’a p p a rte n a n t à aucune société so n t égalem ent réunis dans une au tre salle; ils so n t d ’ailleu rs très peu nom breux. Q uant à la Sécession, qui n ’est q u ’u n e scis­ sion de la Société des p ein tres sculpteurs e t architectes suisses,et d o n t le titre ne corres­ pond nullem ent a u sens généralem ent a tt r i­ b u é à ce m ot, elle donne bion ici la m esure de son im portance. C’e st un effondrem ent e t chacun p e u t se ren d re com pte que les av a n ­ tages auxquels elle p réten d ne so n t en ra p p o rt ni avec le nom bre de ses m em bres n i avec l’in té rê t qui se dégage du niveau de leur ex­ position.

P a rm i les différentes sections de la Société des peintres, sculpteurs e t architectes suis­ ses, celle de Genève se distingue particulière­ m en t p a r le g ran d nom bre e t la qualité de se3 envois. P lus de 60 p a rticip an ts, c’est-à-dire environ le 1[5 d u chiffre to ta l des exposants, e t ce qui frappe, indépendam m ent de la v a ­ le u r a rtistiq u e variable de ses nom breux tableaux, sculptures, ou objets d ’a r t, c’est le u r caractère individuel trè s m arqué.

L a plus grande indépendance, d ans la conception, com m e dans les m oyens d ’exé­ c ution. N ul souci de se ra tta c h e r à un m ou­ v em en t collectif, à une école.

P a s de systèm es, ni de formules, où du moins, si l’influence d ’un m a ître se fait sentir, ello ne v a jam ais jusqu’à absorber la personnalité de l’artiste, e t cette q u a­ lité est bien particulière à la Suisse rom ande, à Genèvo surtout.

I l fa u t voir dans cet heureux ré s u lta t Pinfluence de l’éducation en faveur dans nos écoles d ’a r t p en d an t çes dernières années.

L ’effort, pour se libérer d ’un pédantism e soi-disant scientifique trè s en faveur chez nous, a enfin abouti. Sous p rétex te d ’assurer des bases solides à l’enseignem ent dos Beaux- arts, cette fâcheuse m éthode n ’a servi q u 'à stériliser l’im agination e t fausser la vision des générations d’artistes qui en fu re n t les victim es. E t s’il fallait une prouve à l’appui de ce quo nous avançons, nous la tro u v e­ rions dans l’absence a ce tte exposition comme à toutos les autres de ce3 grands génies mé connus, pâles survivants d ’une époque disparue, m o n tra n t une fois de plus leur im puissance à créer l’œ uvre v iv an te, seule dém onstrative du tem péram ent de l’artiste.

A tous ces ” confusionnistes universels” , H odler oppose l’exem ple d ’une production intense de plus en plus m aîtrisée.

Quoiqu’il aim e à revendiquer sa qualité de Bernois, il v it depuis tro p longtem ps, e t il est tro p attach é à Genève, p our que nous na le considérions pas comme un des nôtres.

D ’ailleurs il serait puéril de vouloir relier son a r t à la tra d itio n bernoise ou à l’école genevoiso p a r ses préoccupations artistiques e t sa conception do la peinture; il dom ine son époque e t les diverses form es d ’a r t à l’éclo- sion desquelles il a pu assister depuis l’épo­ que déjà lointaine où il signait ses premières toiles no l’influencent que dans la mesure où elles p euvent l’aider à réaliser sa pensée, et c’est le développem ent de celle-ci qu’il poursuit exclusivem ent e t m éthodiquem ent à trav ers les m ultiples difficultés de l’exé­ cution proprem ent dite.

C’est dire que chez cet a rtiste la question d u procédé à em ployer e t la qualité de la m atière sont secondaires, e t il ne fa u t pas chercher ailleurs la raison de sa supériorité. Si l’on considère, à côté de cola, l’originalité de ses conceptions, leur puissance e t la vie qui les anim ent, on com prendra la faveur d o n t il jo u it actuellem ent e t pourquoi aussi 11 f u t si âprom ent discuté. Son style sobre, largo e t vigoureux, son dessin d ’une sûreté exceptionnelle, au service d ’une volonté opi­ n iâ tre n ’oxprimq que co q u ’il d o it exprim er. Il est direct e t v a d ro it -au b u t dans la dis­ position de ces com positions les plus com- p l îq u ô o o o o m m o d e v a n t l’étu d e d ’un ” m or­ ceau ” to u t est subordonné à l’idée princi­

pale qui a p p a ra ît lisible e t claire au prem ier coup d ’œil.

I l expose ici trois toiles, deux paysages de lae, clairs e t bleus, solidem ent établis, bien disposés dans la toile, e t un ” bûcheron ” grande figure, d ’une magnifique envolée. D ans u n m ouvem ent exprimé avec une h a r­ diesse surprenante, u n vigoureux bûcheron a b a t un sapin d ’un coup de hache.Disposé obliquem ent en trav ers de la toile, cette ligne diagonale constitue to u t le m ouvem ent de la figure e t donne l’impression d ’une force irrésistible.

Jam ais H odler n ’a été dav an tag e en expression de ses moyens exceptionnels, e t rarem ent u n artiste s’ost renouvelé avec plus de bonheur e t d ’intensité.

Parm i les artistes genevois do n t l’évolution se pou rsu it hourouso ot sûre, M. V.-.llet so dis­ tinguo p ar uno production dos plus variéos. Do sos trois onvois ” Au tom ps dos violettes ” ost cortainom ont celui qui a u ra la fav eu r dos artistes ot du public.

Au promior printem ps, dans un vioux ja r ­ din, uno allée bordée do buis b o u s uno ton-

nollo oncoro dépouilléo do son feuillage ot qui form e lo m otif principal du tablor.u.

D ans cotto toilo tonuo d ’.ns u u o tr è s h a r­ monieuse tonalité griso d ’un dessin très sor- ré, l’a rtiste arrive au stylo par la sim plifica­ tion do l’offot o t dos formo3, ot l’équilibre dos différents élém onts qui co n stitu en t son onsomblo.

Son ” Cimotière on V a’ais” sans avoir l’u n i­ té du précédent offro dos grando3 qualités d ’ovécution ot nous m ontre l’a rtiste possé­ d a n t à fond la techniquo do son métior.

D ans sa ” Chanson matornollo ” grando fi­ gure do femme, tenant- un on fan t d'.ns sos bras, l’offot de lumièro vorto b v g n a n t touto la scèno ost bien exprimé. II nous .s imbio, cependant, que co su jo t gagnorr-.it à Otro ré­ duit.

P a r contre un pastol-étudo dans un ” Ci- m etièro va'.aisan ” o it d ’uno grando richoiso do coloration o t d ’uno ém otion vr.vo.

( A suivre).

Les sœurs U ne foule énorm e sta tio n n a it

siamoises vendredi, à la gare de S tettin p our assister au d é p a rt des sœ urs R osa Josefa qui se ren d en t à Paris. Ces sœ urs siamoises p a rte n t d ’Allemagne sans avoir pu obtenir la solution du p ro ­ blème qui passionne le m onde entier depuis le jo u r où l’une des deux "pygopages” m it a u m onde un enfant, tandis quo sa jum elle affirm ait sérieusem ent ne s’être jam ais doutée q u 'u n pareil événem ent p û t se produire.

U ne grave question fu t soulevée à ce su jet. Le père d u nouveau-né, mis en dem eure de rép arer, accepta volontiers de convoler en ju stes noces avec Rose., mais refusa énergi­ quem ent de prendre J'osefa à sa charge, à moins d ’avoir l’autorisation de l’épouser aussi... A ccepter, c’é ta it reconnaître offi­ ciellem ent la bigam ie. Les juristes s’oppo­ sèrent form ellem ent à une pareille p réten ­ tion e t le m ariage n ’e u t pas lieu. I n te r ­ viewés au m om ent de leur d ép art, les sœ urs R osa-Josefa déclarent q u ’elles se ren d en t à P aris p our d éb u ter le 1er septem bre à l’O lym pia o t qu’elles p ro fitero n t de leur séjour en F ranco pour essayer de régulariser leu r situation.

THEATRES ET CONCERTS

M E N U S P R O P O S

J’ai bien parlé, soyez tranquille, Jacque­ line.

Le jardin que j’apercevais de ma place était dépouillé, triste, inondé, et je le voyais couvert d’œillets, de chèvrefeuille et de l'oses grimpantes.

Cependant lorsque, dominée par le chagrin, je m’y étais promenée, il m’avait paru en ruines. La poésie extérieure serait-elle le reflet des espérances du cœur, et celui qui a dit : ” Tout paysage est'un état d’âm e” était-il donc dans le vrai?

Si Mlle de La Flage se renferme dans une tour d’ivoire, ma tante n’est pas moins impénétrable. On la critique de me rece­ voir chez elle, parce que son fils est rede­ venu ” compromettant ” .

— Quelle imprudence, madame ! A quoi elle a répliqué :

— ' Ma nièce est dans une position par­ ticulière, je ne la laisserai pas seule dans sa maison. Je suis de force à la protéger et à me protéger moi-même contre les mauvaises langues.

— C’était bien répondu, dis-je à la personne qui me racontait les faits, et je ne m’explique pas qu’on ose parler d’une telle sottise à moi, jeune fille en cause. J’ai confiance dans le jugement de ma tante, cela me suffit.

— Vous avez bien raison; je vous ai parlé de ces sots propos poux m’en mo­ quer aveo vous.

Bonne âme, va I _

Chute On sa it q u ’il est un principe

des m ains qui resso rt de l’étu d e des lois

do la n atu re, c’est q u ’un organe qui devient inutile ten d à disparaître dans la série dea siècles e t des espèces. O r voilà q u ’un célèbre praticien anglais, sir F rédéric ’lr è v c s , n °u s annonce que i’huma,nité est en tra in de p erd re l’usage de ses mains, ce qui d o it fatalem ent am ener la p e rte des m ains elles-mêmes. Nos m ains, p araît-il, deviennent de moins en moins adroites; e t b ien tô t elles ne p o u rro n t plus nous rendre v éritablem ent service. Les homm es abusent du machinisme. On ne fa it plus rien p a r soi-même. Les ouvriers n ’o n t plus qu’à su r­ veiller des m achines; les femmes ne fo n t plus de dentelles, de broderies, d ’ouvrages fins; puisque la m achine leur livre to u t cela à meilleur com pte. P eu à peu, nos m ains de­ viendront absolum ent réfractaires à to u t trav ail, et, la fonction é ta n t supprim ée, l’organe se supprim era pou à peu lui-même. E t les singes qui o n t le bonheur d ’avoir q u a tre m ain" nous seront ^supérieurs !...

P a r contre coup la V énus de Milo red e­ viendra en p a rtie à la mode lorsque les prévisions de sir F rédéric Trêves se seront réalisées e t que les m ains sero n t tom bées des bras de l’hum anité.

***

L ’art de % Où l’a r t v a ie nicher !

fabriquer II p a ra ît que rien n ’est

u n œuf. plus facile m ain ten an t que do fabriquer un œuf. On commence, bion entendu, p ar faire le jaune. Ce jaune artificiel existe déjà sous le nom de poudre do jauno d ’œ uf, e t ses fa b ri­ can ts espèrent rem placer avec leur pro d u it le jaune d ’œ uf naturel qui sert en mégisserie à assouplir les peaux do gants. - '

Co jauno d ’œ uf artificiel serait de la ca­ séine colorée : on le place dans un moule e t on l’entoure d ’album ine desséchée pro­ v en an t do la dessication dans lo vide de blancs d ’œufs recueillis dans les régions exotiques. Si l’on v e u t échapper à co cercle vicieux qui rappelle la théorie : est-ce l’œ uf qui a fa it la poule ou la poule qui a fait l’œ uf? on p eu t se servir de féculose.

Donc, le jauno entouré de blanc, il no reste plus qu’à fabriquer la coquille; eetto der­ nière opération est to u t à fait simple : elle consiste à trem p er l'œ uf artificiel dans des silicates alcalins. E t il ost impossible de distinguer l’œuf chim ique do l’œ uf naturel-.

Tel est le progrès qui se prépare. Il n ’y a pas encore d ’usine on activ ité, m ais les poules p euvent ê tre inquiètes. Le jo u r où la fabrication des œ ufs commonoera, on le3

saignera comme leur glorieuse ancêtre qui po n d ait des œ ufs d ’or. .

Reliure en U Intermédiaire des cher-peau humaine cheurs et curieux s ’oc-

cupo, dans son dornior num éro, d ’uno quo3tion a u moins bizarre : collo doj reliures on peau hum aine. Quo dos peaux humaino3 aie n t été tatm éos occa­ sionnellem ent ot plus ou moins clandes­ tinem ent, o:i Franco ot ailleurs, lo fa it ost certain, puisquo l’on connaît do nom broux volumes a'n si reliés.

Q uant aux qualités de la peau hum aine e t à son usage pour la couverture de3 livres, ils sont très diversem ents appréciés. Les uns p réten d en t que la peau hum aine donno un cuir trè s solide, épais e t grêné; d ’autros, comme M. Marcellin Pellet-, affirm ent que la peau hum aine n ’est pas bello on reliure. Il ost très difficile, sinon impossible, do la dégraisser com plètem ent.

Ces différences d ’appréciation provien­ n e n t certainem ent de l’é ta t des être? qui o n t fourni la peau. Seules les peaux do corps non m aladifs, sains ot robustes, donnent do bons résultats. L a peau de Pranzini, par exemple, a v a it fourni u n superbe portc- cartes do visite; mais il causa la disgrâce de M. Goron.

Néanmoins, un peu troublée, je rappor­ tai cette conversation à Mme d’Arlancey.

Tu ne me gênes en rien, à aueuu point de vue, Jacqueline. Tu es chez moi et j’entends que tu y restes. D’ail­ leurs...

Mais clic ne termina pas sa phrase et mon imagination broda sur l’inconnu.

Un fait probant, qui paraît agacer André, c’est que ma réputation s’est étendue à la ronde; quand je dis ma ré­ putation, je veux dire celle de ma bourse. Ma tante a beaucoup de relations à Nantes; elle accepte des invitations qid m’assommeraient si elles ne m’of­ fraient l’occasion d’observer mon pres­

tige. • _ ,

Chaque semaine, nous passons réguliè­ rement deux jours dans cette petite grande ville. Installées dans un salon de l’Hôtel de France, nous recevons les amis de Mme d’Arlancey.

On m’assaille de politesses, et je m’étonne du nombre infini de gen3 qui, sachant que je manie assez bien le pin­ ceau, ont une passion pour la peinture. La semaine dernière, il y avait dans le salon quelques personnes. Trois mères me faisaient la cour en attendant leur fils, jeunes gens certainement éminents si j’en croyais les éloges qui retentissaient à mes oreilles attentives. L ’un était pein­ tre, l’autre fou de musique, le troisième aimait tous les arts.

Au G rand T héâtre.

Le sam edi 10 soptombro, troupe du Théâ- tro A ntoine, dans Papillon dit Lyonnais le

juste, de M. Benières.

La. tro u p e de M. Gémier, directeu r du T h éâtre A ntoine, est l’une des meilleures com pagnies théâtrales. Ces artistes, réputés non seulem ent pour leur- talen t, mais aussi pour leur excellent .ensem ble, jo u ero n t le gros succès de cotte année « é é au T héâtre A ntoine : Papillon dit Lyonnais le juste, trois actes de M. Louis Benières. C’est M. Gémier qui in te rp ré te ra d e v a n t nous Pa­

pillon, le tailleur de pierres, ce personnage

si v ra i e t si am usant, d o n t il a fa it un des meilleur rôles de sa carrière. T o u t le monde p e u t voir ce spectacle do fam ille qui, après ses deux cents représentations, continue actuellem ent encore sa carrière au T h éâtre Antoine.

*** A u P are doî Eaux-Vivo3.

Co soir m ardi à 8 h. 3]4, Cœur de M oineau, comédie ou 4 actes do M. L. A rtus.

V endredi, latro u p o du g rand Corclo d ’Aix- los-Bains vien d ra jouor Amoureuse do Vorto- Richo, bion connue do.i habitués do la Comédie.

Afin do corsor l’in térêt de cotto rep résen ta­ tion, M. Charlo3 B arot viondra lui-mémo jouor L 'A n g la is tel qu’on le parle. On d it quo c’ost là son moillour rôlo o t nous lo croyons sans poino, car il y 0 3 t étourdissant- do comi- quo intensif e t do gaîté com m unicative.

P o u r lo concours in tern atio n al do chions qui a u ra liou dim anche procha:n, nous rappo- lons que I03 inscriptions seront clososlojoudi 1er soptombro à midi.

On nous p ris de rap p eler que dans le H all d u th é â tre , il existe un excellent b a r am é­ ricain, dirigé p a r un b arm an qui connaît son affaire : M. R o b ert, de B iarritz.

*** Au K u rsaal :

T ous les soirs à 8 h. V2. représentation. Le dim anche à 2 h., m atinée.

R e s ta u ra n t de 1er ordre. Ce soir, 62me do la Revue.

* « • A pollo-Théâtre :

L ’ApoIlo annonce pour jeudi sa réouver­ tu re définitive.

E n raison de l’im mense succès des derniers program m es ciném atographiques e t pour pouvoir achever entièrem ent la tran sfo r­ m ation scénique, FApoIIo continuera ju s ­ qu’au 15 septem bre inclus régulièrem ent tous les soirs, e t le dim anche en m atinée, des spectacles exclusivem ent composés do ciném a. Puis, dès le 16 septem bre rep ren ­ d ro n t les représentations de ciném a e t d ’a t­ tractio n s si appréciées l’hiver dernier. Pour cette nouvelle saison qui commence, on nous assure que M. L ansae n ’a reculé de­ v a n t aucun sacrifice afin d ’assurer des vedettes de to u t prem ier ordre.

, ***

American Skating R ink, Bd. du P ont- d ’Arve. De 9 h. à midi, do 3 h. y2 à 7 h. et do 8 h. à m inuit. G rand orchestre, le­ çons. Je u d i e t dim anche, m atinées à m oitié prix.

***

Au café de la Couronne — G rand-Q uai — Concerts à 1 h. e t à S h.

M ardi 30 ao û t, à 5 heures, au V ictoria H all, concert d ’orgue de M. W illiam Bas- ta rd , avec le concours de M. Aviérino, violoncelliste. E n voici le program m e : P o u r orgue : Fugue en m i bémol, de B ach;

Sym phonie Romane (choral), W idor. e t

Troisième choral, de F ranck. P our violon­

celle : Prélude e t Sarabande, de Corelli;

largo, do A. D am i e t Praislied des Maîtres-

Chanteurs, do W agner.

D em ain mercredi, à 11 h. d u m atin, cathédrale de Saint-P ierre, concert d ’o r­ gue donné p a r M. O tto B arblan, organiste de la cathédrale, avéc le concours de Mlle F alk , mezzo-sopra.no, élève de Mme Dey- tard -L en o ir.

Program m e : La mort, ch a u t spirituel de B eethoven; Le jour s'éteint, c h a n t sp i­ ritu el de B ach; L a Toute-puissance, de Schu­ b e r t; Con moto maesicso, do O. B arb lan ;

Pastorale (Légende), de Sjogren; Choral do H an s Sachs ( Maîtres-ckanteiirs), de W a­ gner; Prière (si b.), de G uilm ant; Toccata, en ré m in., do Bacii.

***

D em ain m erere.li, à 8 h.

y2,è.

la prom enade des B astions, concert g ra tu it donné p a r la F an fare m unicipale, sous la direction de M. Teissier.

P ***

L’O péra Comique rou v re jeudi, avec Le

mariage de Télèmaque.

A l’Opéra, M. Campagnola continue la série de ses succès. Les recettes de ce théâtre, cet é té , so so n t m aintenues en moyenne à 19.000 fr. p a r soir. M. B runi s’en con­ ten terait.

Chronique régionaïa

— Caravane médicale.

Ce soir, m ardi, uno im portante caravane de médecins français arriv era d ’Kvian- les-Bains p a r tra in spécial. Mercredi 31, le professeur L andouzy et le docteur Caron do la Carrière feront v isiter les étabissc- m ents de la statio n , le prem ier fera unec onfé- rence au T héâtre. Après-m idi, prom enade du h a u t lac sur b ateau spécial; le soir, b an q u et au R oyal H ô tel, à E vian.

— Musique de Bienne.

Lundi m atin , l’U nion In stru m en tale do Bienne ost arrivéo à E v ia n fairo une pro­ menade. Ello a été reçue au débarcadère p ar la m unicipalité et uno délégation de la F anfaro m unicipale, qui offrit des fleura aux m usiciens bitnnois.

— M. Fallières à Tltonon. O n nous é c rit:

L e b an q u et est copieux e t adm irablem ent servi p a r M. C hatagnat.

Au dessert, le m ajor de tab le p o rte la pa»

rôle au m aire do Cessy. 1

Celui-ci présente to u t d ’abord les excuses de M. B érard, sénateur, empêché d ’assister à cette fête, rem ercie toutes les personnes présentes, félicite le député Crépel de son activité e t de son dévouem ent, ot lève son verre aux écoles laïques, a u pays de Gex, i la Franco, à la République.

Succossivomont prennent la parole MM. Chovillon, l’élisaz, F rick, Fouilloux o t M ontbarbon, Chanal ot Crépol.

Tous énum erout loi bienfaits do la Ré­ publique ot lèvent leurs vorros à l’écolo laïque ot à la R épublique.

Après ciiaquo discours 1 oxcollout orcho;tro d'rigé par M. G randchavin fa it entendra lo3 meilleurs moreoaux de son réportoiro. Lo banquot prend fin à 3 h. o t la chorale ot la fanfare do Gov arriv en t, suivies do presque to u to la population gossienne.

A to u r do rôlo coi doux sociétés oxécutont dos morceau t av e3 oasoinblo. MM. le s direc­ teurs Colloinb ot Bouv.or soiit vivomonfc félicités. La partia officiolio u ;t term inée à 5 h. du soir.

Uno collation 03t servie au x enfants e t un grand bal conduit par l'orcho3tre G rand- chav.n ost très animé. A la n u it uno suporba re tra ite aux flam beaux ot uu joli feu d ’a rti- Le program m e du séjour du p résid en t d e j f :ce clôturent cotto fête qui a ploinomont

Ma tante s’amusait, et moi encore plus. L’incident eut une suite charmante pour moi.

Le lendemain, rentrée au Croisic, je parlai de la scène à André.

— Que ces femmes sont bêtes ! s’écria- t-il. Pour qui vous prennent-elles?

— Mais pour une jeune fille à marier, répondis-je d’un petit ton innocent.

— S’imaginent-elles que ces basses et sottes flateries vous toucheront? Elles ne vous connaissent pas !

Et lui? Il me connaissait donc, main­ tenant?

Immédiatement-, je commençai une savante expédition.

— Mon Dieu,, dis-je, il est évident que parmi ces trois fils passionnés poul­ ies arts, il y en a au moins un qui doit être sympathique, même très séduisant.

— Très séduisant? Et trouvez-vous séduisant que ce3 idiotes fassent la cour à vos revenus? Les fils sont du même acabit, allez !

— Vous lie me flattez pas... Quoi ! ma bourse seulement est en cause? J’en appelle à mon miroir !

— Ces jeunes gens, no vous ayant jamais vue, s’avancent pour une question d’intérêt, c’est évident- !

— La question peut subir des trans­ formations. C’est ainsi que s’élaborent beaucoup de mariages : préliminaires, entrevue, coup de foudre l

la R épublique à Thonon-les Bains, publié la sem aine dernière, a été accueilli avec allé­ gresse p ar los h a b ita n ts de notre ville e t bien au-delà.

D ans to u t le Chablais, en effet, la nouvollo a eu une répercussion considérable; de to u ­ tos p a rts on so prépare à venir acclam er à Thonon-les-Bains, le m ardi 6 septem bre, le prem ier m ag istrat de la R épublique.

E t notre ville sora p rête à re- ovoir tous les visiteurs de Franco e t do Suisso, si nom ­ breux soiont-ils, car actuellem ent on travaille avec activ ité a u ta n t à la commission des lo­ gem ents qu’aux commissions de réception e t de décoration.

Les arcs de triom pho se dessinent déjà su r nos avenues, il n ’est pas une corporation qui n ’a it sa tâche à rem plir, car los unes fi­ g u ren t d ans tel ou tel em bellissem ent rie la cité, les autres achèvent le tra v a il artistiq u e qui figurera à l’exposition des produits du pays, organiséo p a r la Société d ’agriculture dans les locaux du Collège place des Arts.

Il n ’y a plus de p a rtis pour fê te r le C in­ qu an ten a ire : to u s les S avoyards dignent do ce nom m arch en t la m ain dans la m ain,et c’est d ’un cœ ur enthousiaste que notre pays q ui, depuis 40 ans, n ’a pas reçu de chef d ’E ta t , saluera le présidont de la R épubli­ que à son arrivée dans la capitale du Chablais. A ces heures, la presqu’unanim ité dc3 Sociétés Chablaisiennes e t des Sociétés françaises de la rive suisse d u L ém an o n t répondu à l’in v itatio n de no tre m unicipalité qu’elles participeraient au grand cortègo qui défilera d e v a n t le président de la R épu­ blique; d’autres Sociétés se réunissent en­ core p our prendre égalem ent leurs dispo­ sitions dans le m êm e sens, ca r les fêtes de Thonon a u ro n t un éclat exceptionnel qui fera d a te d ans les annales de la Savoie, e t c’est pourquoi tous les p atrio tes veulent y prendro part. On sait que lo général B run, m inistre de la guerre, e t M. D oum ergue, m inistre do l’instruction publique, accom ­ pagneront M. F allières à Thonon-les-Ba ns e t qu'ils se p a rta g e ro n t les diverses inau­ g urations (sta tu e , collège, Poste) qui o n t appelé e t retenu to u t particu lièrem en t dans no ire ville le cortège présidentiel; il no fa u t pas oublier en effet, que ce sont les laborieux efforts de to u te une population qui v o n t recevoir le 6 septem bre la consé­ cration des pouvoirs publies.

On p eu t dire que les sacrifices imposés en l’oecurence p ar la m unicipalité p our ren­ dre a ttra y a n te cette intéressante journée, depuis l’arrivée jusqu’au feu d ’artifice qui qui clôturera la fête, répondent p arfaitem ent à l’e sp rit des h a b ita n ts dé T honon; le Cha­ blais to u t en tier a les yeux fixés su r sa ca­ pitale : il com pte lui v oir faire une réception grandiose e t enthousiaste, il v e u t su rto u t que T honon, dépositaire de la pensée sa ­ voyarde, m ontre que to u s les cœ urs b a tte n t à i’unisson chez nous en tém oignage de leur sincère attach em en t à la F rance. ”

— Inauguration du groupe scolaire. L a p etite com m une de Cessy, si bien si­ tu é e aux pieds do la ville de G ex, e t d ’où l’on adm ire la m agnifique e t p itto resq u e chaîne du M ont-Blanc e t lo superbe lac do Genève, é ta it en fê te dim anche. E lle inau­ g u ra it le joli groupe scolaire obtenu grâce à son dévoué m aire, M. B ernard, e t à l’infati­ gable député de Gex, M. E rn e st Crépel.

D ès l’aube lo J u r a boude, le tem ps est gris, les nuages p lan en t sur le col de la Faucille, m ais ce n ’est q u 'u n e fausse alerte, car à dix heures d u m atin , le soleil fa it son apparition e t se m et de la partie.

L a p e tite com m une est coquettem ent déco­ rée, partout- do la verdure,des fleurs; les d ra­ peaux tricolores e t suisses flo tte n t a u vent.

A 10 h. y2, la m unicipalité, les sociétés lo­ cales so réunissent pour recevoir les in v ités parm i lesquels M. Crépel et Chanal députés, Chovillon, sous-préfet de Gex, M ontbardon, conseiller général.

U n vin d ’honneur est servi e t la visite du groupo scolaire a liou . T out le m onde adm ire ce bel édifice dû a u ta le n t de M. Machon, architecte à Gex, e t à la bonne exécution de l’entrepreneur, M. E ugèneC oppel.

T o u t le m onde adm ire ce bel édifice dû au ta le n t de M. M achon, arch iteet à Gex, et à la bonne exécution de l’entrepreneur, M. Eugène Coppel.

A u b an q u et, il y a 160 convives : MM. B ernard, m aire de Cessy. e t les conseillers m unicipaux; MM. Crépel e t Chanal, députés; Chevillon, sous-préfet-, M ontbarbon, conseil­ ler général, R ichard, conseiller d ’arrondis­ sem ent, F ro n , inspecteur dos forêts, Méter- nich, receveur de3 postos, F ouilloux, juge à V illefranche e t conseiller général de F erney; D avid, juge; F élisaz, inspecteur prim aire; G arapon, professeur d ’agriculture, F rick , ancien dirocteur des écoles de Gox, Machon architecte, Boccard, d irecteur du P etit Ges-

sien, les mem bres de la presse régionale, etc.

réussi ot qui fait homiour au x organisateurs ot principa’o:uo:it au dévoué m aire da Cossy, M. Rornard.

— La perte du Rhône. ~ t * On m ande de Bellegarde à propos d u p ro jet de création d ’un barrage de 72 m ètres do retenue su r le R hône, à Génissiat:

’’On iira avoc plaisir ce que p jn s e d e cette intéressante question M. J . Corcelle, pro­ fesseur au lycée de Chcm béry, secrétaire général du syndicat d ’initiative de l’Ain :

” Le syndicat d ’initiative de l’Ain est chargé de m ettre eu valeur tous les sites pittoresques de notre départem ent; il s’est occupé, dès son origine, de la perte e t gorge du R hône et de la Valserine. Il a, le prem ior, signalé dans son guide, p ar le te x te e t des photographies très belles, la v a 'c u r d u site. 11 a fa it construire à ses frais u n sentier d ’accès qui rend to u s les jours des services aux touristes.

I l a fa it placer des poteaux indicateurs p our guider le voyageur ju sq u 'au po n t de Lucoy. E nfin, il a protesté con'.ie le barrage do G énissiat, qui v a défigurer la vallée Bans a p p o rter à Bellegarde e t aux communes voi­ sines des élém ents nouveau:: de richesse.' L ’in té rê t de Bellegarde u ’j i t pas de fa­ voriser des œ uvres de grandiose spéculation; c’ost d ’utiliser, au point de v u e industriel, les forces q u 'elle possède et do ios d istrib u er d ans le déparco.nent; au p in t de v u e touristique, de conserver e. d ’am énager les beautés d u paysage. E t L'eiiegarde, à ce point de vue, possède dans la p erte du R hône une source de richesse incalculable/ G ardons-la pour nous” .

— A l’observatoire du Mont-Blanc. M. J. Val lot o it p a rti lo 21 pour l’Obsor- vatoiro d u Mont-Blanc avec M. le do cteu r Baveux ot M. Charles G aum ont. Lo docteur Baveux e3t allé réglor dos appareils pour l ’ex­ pédition q u ’il com pto fairo a u Mont-Blano dans quelques jours.

M. C harloi Gonrmont 0 3t onvoyé p a r la

société dos établissem ents G ourm ont p our ciném atographicr Ioj principaux passag03 do l’osconsiou d u Mont-Blanc.

M. J . V allot so propose do m o ttro o n tra in la construction d ’un nouvoau laboratoire destiné à agrandir l’O bservatoira dos Bosses, M. Julo3 Bossonnoy, mairo do Chamonix, l’accom pagnait pour l’aider dans co trav ail qui sera osécuté par une c.-.ravane d ’ou­ vriers q u ’ils o n t ommonés de Cliamonix.

NOUVELLES MARITIMES

L a K amburg-Am érika-Linie annonce : Amérique du Nord

L e vap eu r Bosnia, v e n a n t de B oston, Bal* tim oré e t Philadelphie a passé à D ouvres le 26 à 1 li. du m atin. — Cleveland, pour New- Y ork a passé Cuxhaven le25 à 10 h. 30 m atin . — Pennsylvania, à N ew-York le 25 à 5 h. 30 soir. — Pretoria, v en an t de B altim ore à N ew port News le 25 à 8 h. m atin. — P rim

Adalbert, v en an t du C anada p a rt de R o tte r­

dam le 25 à 9 h. 10 m. pour H am bourg. —

P rin z Oscar, v en an t du C anada a passé

à L izzard le 25 au soir.

Indes occidentales, Amérique du Sud

A ssyria, p a rti de St.-Thom as le 25 p our

H am bourg, p ar le H avre. — Calabria, p our les In d es occidentales, à A ntw erpen le 25, 7 h. d u m atin. — Christiania, pour Mexico passé à D ouvres le 25 à 11 h. 30 m atin. —

Constanlia, v e n a n t de G alveston à N o rfo lk ;

le 25. — D ania, v en a n t de Mexico e t de la H av an e a passé à D ouvres le 25, 9 h. m atin . — Graecia, v e n a n t des Indes occidentales à H am bourg, le 25 à 2 h. soir. — Hohens-

laufen, pour lo Brésil central, p arti de F u n -

ohal le 25 à 8 h. soir. — Illy r ia , v ia P o rt T a ü b o t p our la eôte occidentale de l’A m érique a passé à D ouvres le 26 à 4 h. m atin. —

Ithaka, de L a P la ta , v ia A berdeen, passé à

D ouvres le 25 à 9 h. m atin. — Sa rd in ia p o u f les In d e s occidentales, passé à D ou­ vres le 25, à 9 h. m a tin — Schaumburg, à Colon, le 25. —• Seeglinde, à R i o-G rande do Sui le 25.

Asie orientale

Belgravia, so rta n t le 25 au soir à P ort-S aïd;

— C. Ferdinand Laeisz de Suez pour Penang le 25 a u m atin . — Libéria, so rta n t le 25 m a­ tin à T ak u . — Sam bia, so rta n t le 26 à Dalny< — Segovia, de Sabang le 24 au soir pour Co­

lom bo. .

C O N V O C A T I O N S M A R D I

Croix-Bleue. — 8 h. 15, salle de la Prairie,'

rue Tronehin, réunion publique. ,

M E R C R E D I '

Croix-Bleue. — 8 h. 15, 27, rue d ’A rve,

Carouge, réunion publique. •

Alors j’eus la joie intense de voir le tuteur s’élance: nur ses plus grands che­ vaux et me dire de son ton autoritaire : — Jamais je ne consentirai à vous marier dans de telles conditions ! Vous valez mieux qu’un coureur de dot !

— Nous verrons, dis-je, nous verrons ! Il ne faut pas rejeter sans examen des chances de bonheur.

11 se planta devant moi daus l’attitude d’Oreste eu fureur. Puis son expression s’adoucit, s’attrista et il sortit brusque­ ment.

Ma tante assistait impassible à notre conversation. Je m’approchai d’elle.

— Votre fils devient bien étrange, ma chère tante, c’est un tissu de contra­ dictions.

— Et toi, Jacqueline, me dit-elle avec ravissement, tu deviens coquette.

Elle m’entoura de ses bras et m’em­ brassa avec une tendresse toute mater­ nelle.

X X I

Le surlendemain, je surpris une con­ versation étonnante, qui mit dans ma main la clef de plus d’un mystère.

Je recousais l’ourlet du rideau de la salle à manger; la porte, communiquant avec le salon, était ouverte et mou cotisio,

. x i

qui causait avec sa mere, ignorait ma présence.

Il lisait son journal et parlait de3 affaires publiques, mais son esprit était probablement très distrait, car il s’in­ terrompit pour poser à brûle-pourpoint une question c^i ne concernait pas pré­ cisément le ministère.

— Connaissez-vous, ma mère, les idées réelles de Jacqueline sur son mariage

futur? _

— Je les connais parfaitement. — Vous les connaissez?... Veuillea m’instruire, dit-il vivement.

— André... cette enfant t’aime ! — Elle m’aime... ma chère mère, voilà une affirmation bien gratuite. ^

— Cependant, elle ne paraît pas t’éton« ner. Jacqueline t ’aime, et depuis long­ temps. crois-moi ! _

— Comment le croire? Elle est tou­ jours en contradiction avec moi, ne la voyez-vous pas? dit-il avec un certain dépit.

— Je vois le contraire depuis que tu renonces à l’élever.

— Je n’ai jamais eu l’idée de l’élever, dans le sens propre du mot, mais comme tuteur, n’avais-je pas des devoirs à rem« plir ?

— Tes intentions, quoique bonnes* étaient inspirées par beaucoup d’inexpâ' rience.

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