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Direction de la faune et des habitats Ministère de l'Environnement et de la Faune

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(1)

PLAN DE GESTION DU CERF DE VIRGINIE AU QUÉBEC 1995-1999

2. LE SYSTÈME DE SUIVI

François Potvin

Direction de la faune et des habitats Ministère de l'Environnement et de la Faune

Québec Février 1994

(2)

- iii -

RÉSUMÉ

Les principaux paramètres du suivi annuel du cerf sont la récolte de mâles avec bois et la rigueur de l'hiver, qui nous indiquent la tendance de la population par zone de chasse. Dans certaines zones, la détermination de l'âge d'un échantillon de biches apporte des informations sur le recrutement. Sur une base quinquennale, un inventaire aérien nous permet d'évaluer la population de cerfs dans les 11 principales zones. Sur cette même période de 5 ans, l'inventaire des aires d'hivernement nous renseigne aussi indirectement sur l'évolution générale des populations de cerfs et une enquête postale auprès des chasseurs mesure l'effort de chasse par zone. Deux autres paramètres quinquennaux sont la condition physique des cerfs et l'utilisation de la nourriture dans les ravages, qui nous informent sur la situation de la population en regard de la capacité de support dans les zones à plus forte densité.

(3)

- iii -

RÉSUMÉ

Les principaux paramètres du suivi annuel du cerf sont la récolte de mâles avec bois et la rigueur de l'hiver, qui nous indiquent la tendance de la population par zone de chasse. Dans certaines zones, la détermination de l'âge d'un échantillon de biches apporte des informations sur le recrutement. Sur une base quinquennale, un inventaire aérien nous permet d'évaluer la population de cerfs dans les 11 principales zones. Sur cette même période de 5 ans, l'inventaire des aires d'hivernement nous renseigne aussi indirectement sur l'évolution générale des populations de cerfs et une enquête postale auprès des chasseurs mesure l'effort de chasse par zone. Deux autres paramètres quinquennaux sont la condition physique des cerfs et l'utilisation de la nourriture dans les ravages, qui nous informent sur la situation de la population en regard de la capacité de support dans les zones à plus forte densité.

(4)

- V -

AVANT-PROPOS

Ce rapport décrit et analyse le système de suivi du cerf appliqué au Québec. Il s'inspire en bonne partie d'un document publié il y a 4 ans, dans le cadre du Sommet québécois sur la faune, sous le titre «Analyse

nous avons actualisé.

du système de suivi du cerf de Virginie» (Potvin 1989a), que

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- V -

AVANT-PROPOS

Ce rapport décrit et analyse le système de suivi du cerf appliqué au Québec. Il s'inspire en bonne partie d'un document publié il y a 4 ans, dans le cadre du Sommet québécois sur la faune, sous le titre «Analyse

nous avons actualisé.

du système de suivi du cerf de Virginie» (Potvin 1989a), que

(6)

TABLE DES MATIÈRES

Page

RÉSUMÉ ni

AVANT-PROPOS y

TABLE DES MATIÈRES vii

1. INTRODUCTION l

1.1 Mise en situation 1

1.2 Le programme de gestion 1

2. LE SYSTÈME DE SUIVI 3

2.1 Description 3

2.1.1 Paramètres annuels 3

2.1.1.1 Récolte 3

2.1.1.2 Rigueur de l'hiver 5

2.1.1.3 Nombre d'accidents routiers et inventaire terrestre de ravages . . . . 5

2.1.1.4 Âge des biches 7

2.1.2 Paramètres quinquennaux 7

2.1.2.1 Inventaire aérien 7

2.1.2.2 Enquête postale Y

2.1.2.3 Condition physique 10

2.1.2.4 Utilisation de la nourriture dans les ravages 10

2.2 Utilité pour la gestion 11

2.3 Précision 11

2.4 Ressources investies 12

3. SYSTÈMES APPLIQUÉS AILLEURS 15

4. ANALYSE 17

5. CONCLUSION 19

6. RÉFÉRENCES 20

ANNEXE A 24

(7)

TABLE DES MATIÈRES

Page

RÉSUMÉ ni

AVANT-PROPOS y

TABLE DES MATIÈRES vii

1. INTRODUCTION l

1.1 Mise en situation 1

1.2 Le programme de gestion 1

2. LE SYSTÈME DE SUIVI 3

2.1 Description 3

2.1.1 Paramètres annuels 3

2.1.1.1 Récolte 3

2.1.1.2 Rigueur de l'hiver 5

2.1.1.3 Nombre d'accidents routiers et inventaire terrestre de ravages . . . . 5

2.1.1.4 Âge des biches 7

2.1.2 Paramètres quinquennaux 7

2.1.2.1 Inventaire aérien 7

2.1.2.2 Enquête postale Y

2.1.2.3 Condition physique 10

2.1.2.4 Utilisation de la nourriture dans les ravages 10

2.2 Utilité pour la gestion 11

2.3 Précision 11

2.4 Ressources investies 12

3. SYSTÈMES APPLIQUÉS AILLEURS 15

4. ANALYSE 17

5. CONCLUSION 19

6. RÉFÉRENCES 20

ANNEXE A 24

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1. INTRODUCTION 1.1 Mise en situation

À chaque automne, plus de 120 000 Québécois et Québécoises pratiquent la chasse du cerf (Lamontagne et Potvin 1993). Ces adeptes profitent annuellement de quelque 900 000 jours de récréation en forêt et y consacrent des dépenses estimées à 68 $ millions, qui génèrent un impact économique important. Vivant à proximité des endroits habités, le cerf est également un animal familier à l'observateur et au villégiateur. À cause de son importance récréative, économique et esthétique, cette ressource naturelle renouvelable doit être gérée avec soin.

La situation du cerf a fortement fluctué au cours des dernières décennies sur la partie continentale du Québec, ce qui exclut l'île d'Anticosti. Jusqu'au milieu des années 1960, les populations étaient abondantes et les récoltes élevées. Même si aucun recensement systé- matique n'était conduit à l'époque, on estime que le cheptel totalisait alors quelque 80 000 animaux. Durant une saison variant de 23 à 61 jours où mâles, biches et faons pouvaient être récoltés, environ 10 000 cerfs étaient prélevés par année. Le record fut établi en 1962, avec 16 185 animaux. Un déclin rapide devait ensuite s'amorcer, amenant la population à moins de 30 000 cerfs au milieu des années 1970. La récolte quant à elle a diminué presque sans interruption jusqu'en 1973, alors que seulement 3 491 prises furent enregistrées. Dans l'intervalle, le nombre de chasseurs a chuté de près de la moitié. Pour permettre le rétablissement des populations, la "Loi du mâle" fut imposée. Cette réglementation et une série d'hivers cléments vers les années 1980 ont entraîné une remontée manifeste: la récolte de mâles à l'arme à feu est passée de 1 141 en 1974 à 10 032 en 1992. Le cheptel est maintenant estimé à 175 000 animaux au Québec continental. Depuis 1985, une chasse limitée des cerfs sans bois a été instaurée dans plusieurs zones par le biais de permis spéciaux alloués par tirage au sort.

1.2 Le programme de gestion

La rétrospective des 30 dernières années illustre à la fois la fragilité du cerf sous nos latitudes, de même que le potentiel élevé de croissance de l'espèce quand les conditions

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- 2 - - 3 -

s'avèrent propices. Sa gestion doit donc s'appuyer sur un système prudent et flexible. 2. LE SYSTÈME DE SUIVI La Loi du mâle est à la base de nos modalités réglementaires pour la chasse à l'arme à feu.

Cette mesure favorise la protection des femelles et des jeunes car seuls les animaux ayant des bois d'au moins 7 cm de longueur peuvent être récoltés par la majorité des chasseurs. Dans certaines zones, un nombre limité de détenteurs d'un permis spécial peut prélever un cerf

2.1 Description

Le système de suivi du cerf au Québec' a été structuré il y a plus de 10 ans, à la suite d'une avec ou sans bois. Ce système est flexible puisque le nombre de permis est ajusté analyse globale de la situation (Comité consultatif sur le cerf, 1980). Depuis cette date, il a annuellement. Plusieurs provinces et états ont une approche identique: Ontario, Maine, New connu quelques ajustements mineurs, notamment en 1989 dans le cadre du Sommet Jersey, New York, Pennsylvanie et Vermont.

québécois sur la faune (Potvin 1989a). Il comprend une dizaine de paramètres qui sont présentés pour une zone typique à l'annexe A.

Selon la zone, la saison à Vanne à feu varie de 14 à 16 jours et la saison à l'arc de 14 à 30 jours. Les territoires organisés (pourvoiries, zecs) ont la même réglementation que la zone à laquelle ils appartiennent. Certaines réserves fauniques peuvent toutefois offrir des saisons différentes.

2.1.1 Paramètres annuels

Le suivi du cerf s'appuie annuellement sur 2 paramètres principaux: la récolte et la rigueur de l'hiver.

Pour évaluer correctement la situation des populations de cerfs et apporter les modifications réglementaires appropriées, le MLCP a mis en place un système de suivi élaboré. La description et l'analyse de ce système font l'objet du présent rapport. Les autres activités du programme de gestion sont la protection et la mise en valeur de l'habitat, la répression du

2.1.1.1 Récolte

braconnage, la recherche-développement, l'éducation et le contrôle des prédateurs, dans le cadre de plans de redressement.

L'enregistrement obligatoire des prises constitue la base de nos statistiques de récolte. Il existe quelque 275 points d'enregistrement de la grande faune au Québec. La banque infor- matinée est connue sous le nom de Système d'information sur la grande faune (SIGF) (Lamontagne et al. 1992). Analysée en fonction de la longueur de la saison et des conditions qui ont prévalu durant la période de chasse, la récolte est un reflet assez fiable du niveau d'abondance du cheptel. Quatre variables sont examinées simultanément pour poser un verdict au niveau de chacune des zones (tableau 1):

- la récolte: nombre de mâles avec bois récoltés durant la saison à l'arme à feu (nous n'utilisons pas la récolte totale à l'arme à feu car les modalités pour les cerfs sans bois peuvent varier d'une année à l'autre; quant à la récolte à l'arc, elle est difficile d'interprétation car le nombre d'archers a fortement augmenté au cours des années);

a Le système de suivi pour l'île d'Anticosti ne sera pas abordé car il utilise plusieurs outils qui lui sont propres (Gingras et al., 1987; Potvin et al., 1987).

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- 2 - - 3 -

s'avèrent propices. Sa gestion doit donc s'appuyer sur un système prudent et flexible. 2. LE SYSTÈME DE SUIVI La Loi du mâle est à la base de nos modalités réglementaires pour la chasse à l'arme à feu.

Cette mesure favorise la protection des femelles et des jeunes car seuls les animaux ayant des bois d'au moins 7 cm de longueur peuvent être récoltés par la majorité des chasseurs. Dans certaines zones, un nombre limité de détenteurs d'un permis spécial peut prélever un cerf

2.1 Description

Le système de suivi du cerf au Québec' a été structuré il y a plus de 10 ans, à la suite d'une avec ou sans bois. Ce système est flexible puisque le nombre de permis est ajusté analyse globale de la situation (Comité consultatif sur le cerf, 1980). Depuis cette date, il a annuellement. Plusieurs provinces et états ont une approche identique: Ontario, Maine, New connu quelques ajustements mineurs, notamment en 1989 dans le cadre du Sommet Jersey, New York, Pennsylvanie et Vermont.

québécois sur la faune (Potvin 1989a). Il comprend une dizaine de paramètres qui sont présentés pour une zone typique à l'annexe A.

Selon la zone, la saison à Vanne à feu varie de 14 à 16 jours et la saison à l'arc de 14 à 30 jours. Les territoires organisés (pourvoiries, zecs) ont la même réglementation que la zone à laquelle ils appartiennent. Certaines réserves fauniques peuvent toutefois offrir des saisons différentes.

2.1.1 Paramètres annuels

Le suivi du cerf s'appuie annuellement sur 2 paramètres principaux: la récolte et la rigueur de l'hiver.

Pour évaluer correctement la situation des populations de cerfs et apporter les modifications réglementaires appropriées, le MLCP a mis en place un système de suivi élaboré. La description et l'analyse de ce système font l'objet du présent rapport. Les autres activités du programme de gestion sont la protection et la mise en valeur de l'habitat, la répression du

2.1.1.1 Récolte

braconnage, la recherche-développement, l'éducation et le contrôle des prédateurs, dans le cadre de plans de redressement.

L'enregistrement obligatoire des prises constitue la base de nos statistiques de récolte. Il existe quelque 275 points d'enregistrement de la grande faune au Québec. La banque infor- matinée est connue sous le nom de Système d'information sur la grande faune (SIGF) (Lamontagne et al. 1992). Analysée en fonction de la longueur de la saison et des conditions qui ont prévalu durant la période de chasse, la récolte est un reflet assez fiable du niveau d'abondance du cheptel. Quatre variables sont examinées simultanément pour poser un verdict au niveau de chacune des zones (tableau 1):

- la récolte: nombre de mâles avec bois récoltés durant la saison à l'arme à feu (nous n'utilisons pas la récolte totale à l'arme à feu car les modalités pour les cerfs sans bois peuvent varier d'une année à l'autre; quant à la récolte à l'arc, elle est difficile d'interprétation car le nombre d'archers a fortement augmenté au cours des années);

a Le système de suivi pour l'île d'Anticosti ne sera pas abordé car il utilise plusieurs outils qui lui sont propres (Gingras et al., 1987; Potvin et al., 1987).

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- 4 -- 5 Tableau 1. Tendance de la population de cerfs par zone selon l'interprétation des statistiques de récolte.

En hausse Même Même Mêmes En hausse

Plus hâtive Plus courte Moins favorables En hausse

Plus tardive Plus longue Plus favorables Stable (?)

Stable Même Même Mêmes Stable

Plus hâtive Plus courte Moins favorables En hausse

Plus tardive Plus longue Plus favorables En baisse

En baisse Même Même Mêmes En baisse

Plus hâtive Plus courte Moins favorables Stable (?)

Plus tardive Plus longue Plus favorables En baisse

çe ai ,a) o cr Tl - la date d'ouverture de la saison à l'arme à feu; - la durée de la saison à l'arme à feu (nombre de jours);

...-. .4' o u) a) cd -0 - conditions de chasse: nombre de jours avec présence de neige au sol (2,5 cm et plus)

durant la saison à l'arme à feu.

G o ..0 cd 4.. q1.1 Pour éliminer les fluctuations annuelles qui peuvent être dues à des conditions particulières,

1.4 e' a.) nous examinons la moyenne mobile des récoltes calculée sur 3 ans. La variation de l'effort

g a, 5 t a.,

a.,

a.) eà. de chasse ne peut être prise en compte dans l'analyse annuelle car la fréquentation par zone n'est pas connue, le permis régulier étant valide pour n'importe quelle zone.

2.1.1.2 Rigueur de l'hiver

Saison de chasse

Date Durée

d'ouverture

.5 cri La rigueur de l'hiver influence directement la survie du cerf sous nos latitudes. Depuis plus 0, u) u) de 15 ans, le Ministère opère une vingtaine de stations de neige permanentes dans autant de

I

ravages du Québec (Potvin et Breton 1986, 1992a).L'épaisseur de neige au sol et

Io Io l'enfoncement du cerf sont mesurés à toutes les deux semaines.L'indicateur mesuré P o Io s'appelle NIVA et correspond à la cumulation de l'enfoncement quotidien du cerf tout au

I

long o Là a) v ch cu 1-1 de l'hiver, exprimée en jours-cm. Une évaluation est faite à chaque année pour établir

si l'hiver fut facile, moyen ou rigoureux, ce qui permet de prévoir la tendance de la

population de cerfs au cours des prochains mois (tableau 2).

191 0 cc V) 0 VIrli u) 2.1.1.3 Nombre d'accidents routiers et inventaire terrestre de ravages -cs o su e 0 .ri ed .1L) En complémentarité avec ces 2 outils, le nombre d'accidents routiers inscrits au SIGF est

.5ei ..0 aussi analysé annuellement.Dans certaines régions, on procède aussi à l'inventaire de Yôravages o dits témoins pour en estimer la population de cerfs et le taux de mortalité hivernale. U 0) v) = Le dénombrement des tas de crottin et l'inventaire de carcasses sont les techniques utilisées Clch

à cette fin (Potvin 1978a, b). G <a) 3)"

à.; o Z

(12)

- 4 - - 5

Tab leau 1. Tendance de la population de cerfs par zone selon l'interprétation des statistiques de récolte. En hausse Même Même Mêmes En hausse Plus hâtive Plus courte Moins favorab les En hausse Plu s tardive Plus longue Plus favorables Stab le (?) Stab le Même Même Mêmes Stab le Plus hâtive Plus courte Moins favorables En hausse Plus tardive Plus longue Plus favorables En baisse En baisse Même Même Mêmes En baisse Plus hâtive Plus courte Moins favo rab les Stab le (?) Plus tardive Plus longue Plus favorables En baisse

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- la date d'ouverture de la saison à l'arme à feu;

- la durée de la saison à l'arme à feu (nombre de jours);

...-.

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- conditions de chasse: nombre de jours avec présence de neige au sol (2,5 cm et plus) durant la saison à l'arme à feu.

G o ..0 4.. cd

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Pour éliminer les fluctuations annuelles qui peuvent être dues à des conditions particulières,

1.4

e' a.)

nous examinons la moyenne mobile des récoltes calculée sur 3 ans. La variation de l'effort g a,

5 t a.,

a., a.) eà.

de chasse ne peut être prise en compte dans l'analyse annuelle car la fréquentation par zone n'est pas connue, le permis régulier étant valide pour n'importe quelle zone.

2.1.1.2 Rigueur de l'hiver

Saison de chasse Date Durée d 'ouverture

.5 cri La rigueur de l'hiver influence directement la survie du cerf sous nos latitudes. Depuis plus 0, u)

u) de 15 ans, le Ministère opère une vingtaine de stations de neige permanentes dans autant de

I

ravages du Québec (Potvin et Breton 1986, 1992a). L'épaisseur de neige au sol et Io

Io l'enfoncement du cerf sont mesurés à toutes les deux semaines. L'indicateur mesuré P o

Io s'appelle NIVA et correspond à la cumulation de l'enfoncement quotidien du cerf tout au

I

o long

Là a) v

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1-1

de l'hiver, exprimée en jours-cm. Une évaluation est faite à chaque année pour établir si l'hiver fut facile, moyen ou rigoureux, ce qui permet de prévoir la tendance de la population de cerfs au cours des prochains mois (tableau 2).

191 0 cc

V)

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u) 2.1.1.3 Nombre d'accidents routiers et inventaire terrestre de ravages -cs o

su e 0 .ri ed .1L)

En complémentarité avec ces 2 outils, le nombre d'accidents routiers inscrits au SIGF est .5 ei

..0 aussi analysé annuellement. Dans certaines régions, on procède aussi à l'inventaire de

ôravages Y

o dits témoins pour en estimer la population de cerfs et le taux de mortalité hivernale.

U 0)

v) = Le dénombrement des tas de crottin et l'inventaire de carcasses sont les techniques utilisées

Cl ch

à cette fin (Potvin 1978a, b).

G <a) 3)"

à.; o Z

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7 -

Tableau 2. Tendance de la population de cerfs par zone selon l'interprétation des paramè-

tres annuels non liés à la récolte. 2.1.1.4 Âge des biches

Depuis la mise en place d'une chasse contingentée des cerfs sans bois (1985), on détermine

Paramètre Résultat Tendance de la population

de cerfs

l'âge des biches récoltées à la chasse afin d'évaluer le recrutement du cheptel (tableau 3).

L'échantillon global est fixé à 100 biches provenant des zones 10 et 11. Les zones 1 et 5 se sont vu attribuer chacune un échantillon similaire quand la chasse contingentée y a été

Rigueur de l'hiver Facile En hause autorisée. Le nombre de faons et de biches récoltés dans le cadre de la chasse contingentée

(NIVA) (< 80 % de la normale) devrait donner aussi une indication de la productivité (nombre de faons/100 biches).

Cependant, cette donnée est biaisée à cause de la sélectivité des chasseurs. Les statistiques

Moyen Stable provenant de la chasse à l'arc ou des accidents routiers sont probablement plus fiables et

(80-120 % de la normale)

peuvent s'appliquer aux zones où la taille de l'échantillon est suffisamment élevée.

Rigoureux En baisse

(> 120 % de la normale) 2.1.2 Paramètres quinquennaux

Nombre d'accidents routiers

En hausse de plus de 10 % En hausse 2.1.2.1 Inventaire aérien

Stable (1.: 10 %) Stable En 1992, le Ministère a amorcé un programme quinquennal d'inventaire aérien à 2 volets.

En baisse de plus de 10 %

En baisse Le premier revise la cartographie de tous les ravages de cerfs de 2,5 km2 et plus (Potvin et Breton 1992b). Il fournit l'information fondamentale pour assurer la protection et la mise en valeur des aires de confinement retenues au plan des habitats prioritaires (Loi sur la Superficie et population

ravage témoin

du En hausse En hausse conservation de la mise en valeur de la faune, chapitre IV.I). Ce type d'inventaire aérien ne

Stable Stable permet pas de mesurer directement la taille du cheptel mais reflète la variation globale.

Toutefois, en conciliant les superficies délimitées par voie aérienne avec des densités

En baisse En baisse obtenues par inventaire terrestre, on peut estimer la population de cerfs de vastes territoires,

tels les zones de chasse. Dans le passé, on a ainsi appliqué l'inventaire terrestre à l'ensemble des ravages d'une zone de chasse à 2 occasions (Tremblay et al., 1985; M.J. Gosselin, comm.

Taux de mortalité du ravage témoin

Moins de 10 % En hausse

pers. 1988). Cette approche nécessite un effort considérable, soit environ 100 jours-personne

10-20 % Stable par zone.

Plus de 20 % En baisse

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7 -

Tableau 2. Tendance de la population de cerfs par zone selon l'interprétation des paramè-

tres annuels non liés à la récolte. 2.1.1.4 Âge des biches

Depuis la mise en place d'une chasse contingentée des cerfs sans bois (1985), on détermine

Paramètre Résultat Tendance de la population

de cerfs

l'âge des biches récoltées à la chasse afin d'évaluer le recrutement du cheptel (tableau 3).

L'échantillon global est fixé à 100 biches provenant des zones 10 et 11. Les zones 1 et 5 se sont vu attribuer chacune un échantillon similaire quand la chasse contingentée y a été

Rigueur de l'hiver Facile En hause autorisée. Le nombre de faons et de biches récoltés dans le cadre de la chasse contingentée

(NIVA) (< 80 % de la normale) devrait donner aussi une indication de la productivité (nombre de faons/100 biches).

Cependant, cette donnée est biaisée à cause de la sélectivité des chasseurs. Les statistiques

Moyen Stable provenant de la chasse à l'arc ou des accidents routiers sont probablement plus fiables et

(80-120 % de la normale)

peuvent s'appliquer aux zones où la taille de l'échantillon est suffisamment élevée.

Rigoureux En baisse

(> 120 % de la normale) 2.1.2 Paramètres quinquennaux

Nombre d'accidents routiers

En hausse de plus de 10 % En hausse 2.1.2.1 Inventaire aérien

Stable (1.: 10 %) Stable En 1992, le Ministère a amorcé un programme quinquennal d'inventaire aérien à 2 volets.

En baisse de plus de 10 %

En baisse Le premier revise la cartographie de tous les ravages de cerfs de 2,5 km2 et plus (Potvin et Breton 1992b). Il fournit l'information fondamentale pour assurer la protection et la mise en valeur des aires de confinement retenues au plan des habitats prioritaires (Loi sur la Superficie et population

ravage témoin

du En hausse En hausse conservation de la mise en valeur de la faune, chapitre IV.I). Ce type d'inventaire aérien ne

Stable Stable permet pas de mesurer directement la taille du cheptel mais reflète la variation globale.

Toutefois, en conciliant les superficies délimitées par voie aérienne avec des densités

En baisse En baisse obtenues par inventaire terrestre, on peut estimer la population de cerfs de vastes territoires,

tels les zones de chasse. Dans le passé, on a ainsi appliqué l'inventaire terrestre à l'ensemble des ravages d'une zone de chasse à 2 occasions (Tremblay et al., 1985; M.J. Gosselin, comm.

Taux de mortalité du ravage témoin

Moins de 10 % En hausse

pers. 1988). Cette approche nécessite un effort considérable, soit environ 100 jours-personne

10-20 % Stable par zone.

Plus de 20 % En baisse

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Tableau 3. Interprétation de la structure d'âge des biches. Le deuxième volet du programme d'inventaire aérien est une innovation récente. Il vise à mesurer directement la population de cerfs des 11 principales zones de chasse, à raison de 2 zones par année normalement. La technique utilisée est celle du double inventaire aérien qui a été mise au point de 1987 à 1990, d'abord à l'île d'Anticosti puis dans diverses régions du Québec (Potvin et al. 1991, 1993, 1994b, c). Elle fait appel à 2 observateurs indépendants qui prennent place à bord d'un hélicoptère.

2.1.2.2 Enquête postale

L'enquête postale permet une analyse plus précise des statistiques de récolte, puisqu'elle procure 4 variables complémentaires pour chaque zone:

- fréquentation: nombre de détenteurs de permis ayant chassé dans la zone;

- récolte déclarée: nombre de cerfs récoltés, selon les détenteurs de permis qui ont répondu;

- pression de chasse: nombre de jours de chasse ; Proportion de biches de 1,5 ana Interprétation

En hausse

Stable

En baisse

Le recrutement' est en hausse

Le recrutement est stable

Le recrutement est en baisse

a N biches 1,5 an

x 100 N biches 1,5 an

b Le recrutement il est le résultat faons au cours

et plus

se définit comme l'apport d'individus nouveaux à la population de biches;

de la productivité des biches (nombre de faons/biche) et de la survie des

de leur premier hiver. superficie d'habitat d'été de la zone

- effort de chasse: nombre de jours de chasse . récolte enregistrée de mâles avec bois à l'arme à feu

La grille d'analyse utilisée est celle du tableau 1, mais on y remplace la récolte par l'effort de chasse. Un effort à la baisse est le reflet d'une population de cerfs en expansion;

inversement, une augmentation de l'effort indique que le cheptel a régressé. Pour le cerf, des enquêtes postales ont eu lieu en 1973, 1980, 1981, 1983, 1984 et 1990 (IQOP 1985, Guilbault 1991). Au cours des prochaines années, de telles enquêtes devraient être réalisées environ aux 5 ans.

À l'occasion, certaines régions ont conduit une enquête postale auprès des détenteurs du permis spécial pour les cerfs sans bois (Langevin 1988, Hénault et Lebrun 1992). Cette

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Tableau 3. Interprétation de la structure d'âge des biches. Le deuxième volet du programme d'inventaire aérien est une innovation récente. Il vise à mesurer directement la population de cerfs des 11 principales zones de chasse, à raison de 2 zones par année normalement. La technique utilisée est celle du double inventaire aérien qui a été mise au point de 1987 à 1990, d'abord à l'île d'Anticosti puis dans diverses régions du Québec (Potvin et al. 1991, 1993, 1994b, c). Elle fait appel à 2 observateurs indépendants qui prennent place à bord d'un hélicoptère.

2.1.2.2 Enquête postale

L'enquête postale permet une analyse plus précise des statistiques de récolte, puisqu'elle procure 4 variables complémentaires pour chaque zone:

- fréquentation: nombre de détenteurs de permis ayant chassé dans la zone;

- récolte déclarée: nombre de cerfs récoltés, selon les détenteurs de permis qui ont répondu;

- pression de chasse: nombre de jours de chasse ; Proportion de biches de 1,5 ana Interprétation

En hausse

Stable

En baisse

Le recrutement' est en hausse

Le recrutement est stable

Le recrutement est en baisse

a N biches 1,5 an

x 100 N biches 1,5 an

b Le recrutement il est le résultat faons au cours

et plus

se définit comme l'apport d'individus nouveaux à la population de biches;

de la productivité des biches (nombre de faons/biche) et de la survie des

de leur premier hiver. superficie d'habitat d'été de la zone

- effort de chasse: nombre de jours de chasse . récolte enregistrée de mâles avec bois à l'arme à feu

La grille d'analyse utilisée est celle du tableau 1, mais on y remplace la récolte par l'effort de chasse. Un effort à la baisse est le reflet d'une population de cerfs en expansion;

inversement, une augmentation de l'effort indique que le cheptel a régressé. Pour le cerf, des enquêtes postales ont eu lieu en 1973, 1980, 1981, 1983, 1984 et 1990 (IQOP 1985, Guilbault 1991). Au cours des prochaines années, de telles enquêtes devraient être réalisées environ aux 5 ans.

À l'occasion, certaines régions ont conduit une enquête postale auprès des détenteurs du permis spécial pour les cerfs sans bois (Langevin 1988, Hénault et Lebrun 1992). Cette

(17)

- 10 -

clientèle diffère de l'ensemble des chasseurs, qui sont astreints à la Loi du mâle, de sorte ne comparer les résultats à ceux des enquêtes Cependant, dans les

qu'on peut provinciales.

2.2 Utilité pour la gestion

L'utilité de chaque paramètre dépend de sa nature et de sa fiabilité. Un paramètre zones où la chasse des cerfs sans bois se pratique régulièrement, l'effort de chasse ainsi

mesuré peut fournir, après un certain nombre d'années, une indication utile sur la tendance fondamental pour la gestion est la taille de la population de cerfs, qui n'est mesurée qu'une

de la population de cerfs. fois à tous les 5 ans. Sur une base annuelle, l'analyse des statistiques de récolte nous donne

l'évolution relative du cheptel. Ce sont donc des données particulièrement importantes. Le

2.1.2.3 Condition physique nombre d'accidents routiers et, à l'occasion, l'inventaire de certains ravages fournissent un

verdict complémentaire. L'effort de chasse, mesuré par enquête postale, permet une analyse La condition physique des cerfs mâles de 1,5 an fait aussi l'objet d'un suivi quinquennal. On plus rigoureuse des statistiques de récolte, particulièrement quand le nombre de chasseurs assume couramment que la condition des animaux permet d'évaluer si une population se

rapproche du seuil critique imposé par la capacité de support du milieu. Ainsi, des cerfs chétifs seraient l'indice d'un habitat dégradé. Les variables examinées sont le poids, le

ou la durée des saisons varient d'une année à l'autre.

Tous ces paramètres permettent de connaître, à postériori, l'évolution de la population de diamètre du merrain et le nombre de pointes. Plus de 5 000 cerfs ont été mesurés de 1973 cerfs. Le seul indicateur capable de prévoir, à priori, quelle sera la situation du cheptel à à 1987 et un rapport d'analyse a été produit (Potvin 1989b). La condition de nos cerfs a été l'automne suivant est la rigueur de l'hiver. Cet indicateur, qui est relié à la mortalité alors jugée très bonne. La cueillette d'un échantillon de 200 cerfs dans les zones 5, 10 et 11 hivernale (Potvin et Breton 1992a, Cantin et Pichette 1989), est particulièrement utile pour a été reprise en 1992 et les données sont actuellement en voie d'analyse. décider si l'on émettra ou non des permis contingentés pour les cerfs sans bois.

2.1.2.4 Utilisation de la nourriture dans les ravages Connaître l'évolution d'une population animale est une chose. Comprendre les facteurs en cause s'avère tout aussi important. Par exemple, quand une population est stagnante ou en Un autre indice du seuil atteint par la population de cerfs par rapport à sa capacité de baisse, il faut déterminer si l'exploitation par la chasse en est responsable ou si le problème support est le taux d'utilisation de la nourriture ligneuse (brout) dans les ravages. En 1992,

nous avons mis au point et appliqué avec succès une technique d'inventaire appropriée dans

origine plutôt d'une reproduction déficiente et d'un habitat dégradé, résultant d'un dépassement de la capacité de support. La productivité et le recrutement des biches, la con- l'ensemble des ravages de la zone 5 pour mesurer (Potvin et Gosselin 1994): dition physique des cerfs et le taux d'utilisation de la nourriture dans les ravages sont les

paramètres qui nous renseignent sur le sujet.

- la disponibilité du brout (nombre de tiges/ha des essences feuillues de base du régime

alimentaire); 2.3 Précision

- l'utilisation du brout (% des ramilles broutées des mêmes essences). La marge d'erreur statistique est le critère usuel pour mesurer la précision. En vérification comptable ou en médecine, les marges sont très étroites, compte tenu des conséquences Nous prévoyons appliquer cette technique aux zones qui supportent des densités de cerfs d'une mauvaise décision. En gestion de la faune, une erreur de ± 20%, au niveau de

élevées. probabilité de 90% (1 chance sur 10 de se tromper), est généralement acceptée. La complexité

des écosystèmes et les coûts impliqués rendent irréaliste de vouloir diminuer l'erreur sous

(18)

- 10 -

clientèle diffère de l'ensemble des chasseurs, qui sont astreints à la Loi du mâle, de sorte ne comparer les résultats à ceux des enquêtes Cependant, dans les

qu'on peut provinciales.

2.2 Utilité pour la gestion

L'utilité de chaque paramètre dépend de sa nature et de sa fiabilité. Un paramètre zones où la chasse des cerfs sans bois se pratique régulièrement, l'effort de chasse ainsi

mesuré peut fournir, après un certain nombre d'années, une indication utile sur la tendance fondamental pour la gestion est la taille de la population de cerfs, qui n'est mesurée qu'une

de la population de cerfs. fois à tous les 5 ans. Sur une base annuelle, l'analyse des statistiques de récolte nous donne

l'évolution relative du cheptel. Ce sont donc des données particulièrement importantes. Le

2.1.2.3 Condition physique nombre d'accidents routiers et, à l'occasion, l'inventaire de certains ravages fournissent un

verdict complémentaire. L'effort de chasse, mesuré par enquête postale, permet une analyse La condition physique des cerfs mâles de 1,5 an fait aussi l'objet d'un suivi quinquennal. On plus rigoureuse des statistiques de récolte, particulièrement quand le nombre de chasseurs assume couramment que la condition des animaux permet d'évaluer si une population se

rapproche du seuil critique imposé par la capacité de support du milieu. Ainsi, des cerfs chétifs seraient l'indice d'un habitat dégradé. Les variables examinées sont le poids, le

ou la durée des saisons varient d'une année à l'autre.

Tous ces paramètres permettent de connaître, à postériori, l'évolution de la population de diamètre du merrain et le nombre de pointes. Plus de 5 000 cerfs ont été mesurés de 1973 cerfs. Le seul indicateur capable de prévoir, à priori, quelle sera la situation du cheptel à à 1987 et un rapport d'analyse a été produit (Potvin 1989b). La condition de nos cerfs a été l'automne suivant est la rigueur de l'hiver. Cet indicateur, qui est relié à la mortalité alors jugée très bonne. La cueillette d'un échantillon de 200 cerfs dans les zones 5, 10 et 11 hivernale (Potvin et Breton 1992a, Cantin et Pichette 1989), est particulièrement utile pour a été reprise en 1992 et les données sont actuellement en voie d'analyse. décider si l'on émettra ou non des permis contingentés pour les cerfs sans bois.

2.1.2.4 Utilisation de la nourriture dans les ravages Connaître l'évolution d'une population animale est une chose. Comprendre les facteurs en cause s'avère tout aussi important. Par exemple, quand une population est stagnante ou en Un autre indice du seuil atteint par la population de cerfs par rapport à sa capacité de baisse, il faut déterminer si l'exploitation par la chasse en est responsable ou si le problème support est le taux d'utilisation de la nourriture ligneuse (brout) dans les ravages. En 1992,

nous avons mis au point et appliqué avec succès une technique d'inventaire appropriée dans

origine plutôt d'une reproduction déficiente et d'un habitat dégradé, résultant d'un dépassement de la capacité de support. La productivité et le recrutement des biches, la con- l'ensemble des ravages de la zone 5 pour mesurer (Potvin et Gosselin 1994): dition physique des cerfs et le taux d'utilisation de la nourriture dans les ravages sont les

paramètres qui nous renseignent sur le sujet.

- la disponibilité du brout (nombre de tiges/ha des essences feuillues de base du régime

alimentaire); 2.3 Précision

- l'utilisation du brout (% des ramilles broutées des mêmes essences). La marge d'erreur statistique est le critère usuel pour mesurer la précision. En vérification comptable ou en médecine, les marges sont très étroites, compte tenu des conséquences Nous prévoyons appliquer cette technique aux zones qui supportent des densités de cerfs d'une mauvaise décision. En gestion de la faune, une erreur de ± 20%, au niveau de

élevées. probabilité de 90% (1 chance sur 10 de se tromper), est généralement acceptée. La complexité

des écosystèmes et les coûts impliqués rendent irréaliste de vouloir diminuer l'erreur sous

(19)

- 12 - - 13 -

ce seuil. Parmi les paramètres usuels, seule la récolte déclarée par zone, estimée par enquête postale, dépasse largement la marge de ± 20% (tableau 4).

Un résultat peut être précis sans pour autant être exact. Par exemple, une technique d'inventaire peut donner des estimations consistantes d'une fois à l'autre mais toujours sous-estimer la population, une proportion des individus n'étant pas observée. À l'inverse,

une technique qui permet d'obtenir en moyenne un résultat exact (non biaisé) peut être à ce j point imprécise que la donnée sera peu utile, la marge d'erreur étant trop grande. Les

paramètres que nous utilisons sont souvent biaisés à la baisse (tableau 4). Si le biais est constant d'une année à l'autre, le résultat permet une analyse valable des tendances annuelles. Nous croyons que c'est le cas pour la récolte inscrite au SIGF, le nombre d'accidents routiers et l'inventaire aérien des populations.

2.4 Ressources investies

Tableau 4. Précision usuelle, utilisés dans

au niveau de probabilité de 90%, et exactitude des paramètres le cadre du suivi du cerf.

Paramètre Précision relative Exactitude

par zone (biais)

Récolte inscrite au SIGF

Récolte déclarée (enquête postale) Effort de chasse (enquête postale) Nombre d'accidents routiers inscrits au SIGF

Rigueur de l'hiver (stations de neige)

% de biches de 1,5 an (N =- 100)

% de faons (N = 100)

Superficie des ravages (inventaire aérien) Densité de cerfs (inventaire terrestre) Population de cerfs (double inventaire aérien)

N/A De façon usuelle, la récolte déclarée lors d'enquêtes postales est supérieure de 30 à 35%; la récolte inscrite au SIGF est un minimum, à cause des cerfs prélevés illégalement ou non enregis- trés; par contre, la récolte déclarée peut être biaisée à la hausse par la "vantar- dise" des répondants

35-60% 5-10%

N/A Biaisé à la baisse (minimum)

N/A 20-25%

20% L'échantillon provenant de la chasse contingentée des cerfs sans bois est biaisé en faveur des biches; ceux ve- nant de la chasse à l'arc ou des acci- dents routiers sont probablement plus exacts

N/A Dépend des conditions de neige; consi- déré fiable pour des conditions norma- les (50-75 cm au sol)

15-20% N'a pas été validé sur une population connue

15-25% N'a pas été validé sur une population connue; probablement biaisé à la baisse (sous-estimation)

L'opération du SIGF accapare la plus grande partie des ressources humaines alors que l'inventaire aérien fait de même au niveau des autres ressources financières (tableau 5). En comptabilisant sur une base annuelle l'enquête postale et l'évaluation de la condition phy- sique, l'effort total consacré au suivi du cerf atteint 1349 j-pers. et le budget 197 000$, en excluant les salaires. Si l'on retranche le programme quinquennal d'inventaire aérien des

ravages, qui n'a pas pour objectif la gestion des populations, l'effort se ramène à 1139 j-pers. j.

et le coût à 107 000$.

Le coût global du suivi du cerf, incluant les salaires (160$/ j-pers.) et l'inventaire aérien des ravages, atteint 412 840$. Ce montant est raisonnable si l'on considère que la vente des permis rapporte à elle seule quelque 3 500 000$. Le MLCP consacre donc 12% de ce montant au suivi de l'espèce.

N/A: ne s'applique pas car la donnée ne provient pas d'un échantillon.

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ce seuil. Parmi les paramètres usuels, seule la récolte déclarée par zone, estimée par enquête postale, dépasse largement la marge de ± 20% (tableau 4).

Un résultat peut être précis sans pour autant être exact. Par exemple, une technique d'inventaire peut donner des estimations consistantes d'une fois à l'autre mais toujours sous-estimer la population, une proportion des individus n'étant pas observée. À l'inverse,

une technique qui permet d'obtenir en moyenne un résultat exact (non biaisé) peut être à ce j point imprécise que la donnée sera peu utile, la marge d'erreur étant trop grande. Les

paramètres que nous utilisons sont souvent biaisés à la baisse (tableau 4). Si le biais est constant d'une année à l'autre, le résultat permet une analyse valable des tendances annuelles. Nous croyons que c'est le cas pour la récolte inscrite au SIGF, le nombre d'accidents routiers et l'inventaire aérien des populations.

2.4 Ressources investies

Tableau 4. Précision usuelle, utilisés dans

au niveau de probabilité de 90%, et exactitude des paramètres le cadre du suivi du cerf.

Paramètre Précision relative Exactitude

par zone (biais)

Récolte inscrite au SIGF

Récolte déclarée (enquête postale) Effort de chasse (enquête postale) Nombre d'accidents routiers inscrits au SIGF

Rigueur de l'hiver (stations de neige)

% de biches de 1,5 an (N =- 100)

% de faons (N = 100)

Superficie des ravages (inventaire aérien) Densité de cerfs (inventaire terrestre) Population de cerfs (double inventaire aérien)

N/A De façon usuelle, la récolte déclarée lors d'enquêtes postales est supérieure de 30 à 35%; la récolte inscrite au SIGF est un minimum, à cause des cerfs prélevés illégalement ou non enregis- trés; par contre, la récolte déclarée peut être biaisée à la hausse par la "vantar- dise" des répondants

35-60%

5-10%

N/A Biaisé à la baisse (minimum)

N/A 20-25%

20% L'échantillon provenant de la chasse contingentée des cerfs sans bois est biaisé en faveur des biches; ceux ve- nant de la chasse à l'arc ou des acci- dents routiers sont probablement plus exacts

N/A Dépend des conditions de neige; consi- déré fiable pour des conditions norma- les (50-75 cm au sol)

15-20% N'a pas été validé sur une population connue

15-25% N'a pas été validé sur une population connue; probablement biaisé à la baisse (sous-estimation)

L'opération du SIGF accapare la plus grande partie des ressources humaines alors que l'inventaire aérien fait de même au niveau des autres ressources financières (tableau 5). En comptabilisant sur une base annuelle l'enquête postale et l'évaluation de la condition phy- sique, l'effort total consacré au suivi du cerf atteint 1349 j-pers. et le budget 197 000$, en excluant les salaires. Si l'on retranche le programme quinquennal d'inventaire aérien des

ravages, qui n'a pas pour objectif la gestion des populations, l'effort se ramène à 1139 j-pers. j.

et le coût à 107 000$.

Le coûtglobal du suivi du cerf, incluant les salaires (160$/ j-pers.) et l'inventaire aérien des ravages, atteint 412 840$. Ce montant est raisonnable si l'on considère que la vente des permis rapporte à elle seule quelque 3 500 000$. Le MLCP consacre donc 12% de ce montant au suivi de l'espèce.

N/A: ne s'applique pas car la donnée ne provient pas d'un échantillon.

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Tableau 5. Ressources consacrées annuellement au système actuel de suivi du cerf. 3. SYSTÈMES APPLIQUÉS AILLEURS

Nous avons examiné les systèmes de suivi en usage au Nouveau-Brunswick et dans 3 états américains (tableau 6). Ces 4 juridictions utilisent la Loi du mâle combinée à une chasse contingentée des cerfs sans bois. Le nord du Nouveau-Brunswick et du Vermont présentent des conditions de climat et d'habitat qui se comparent aux nôtres. Par ailleurs, le New Jersey et le Wisconsin sont des états dont le programme de gestion est renommé. Au New Jersey, la récolte est passé de 7 000 cerfs en 1973 à 48 000 en 1991 (D. Burke, comm. pers.). Au Wisconsin, elle a doublé dans les années 1970 pour atteindre plus de 150 000 prises annuellement (Creed C

e,

1984).

Les 4 juridictions appliquent l'enregistrement obligatoire des prises, qu'elles gèrent de façon J informatisée. Les autres causes de mortalité que la chasse, la rigueur de l'hiver, la structure d'âge des animaux et leur condition physique sont des paramètres usuels. Seul le Wisconsin Ressources humaines Ressources financières'

Outil (j-pers.) (000$)

DFH DGOR DGAST Total DFH DGOR DGAST Total

SIGF 646 800' 48b 912 10b 10b 16b 36

Enquête postaled 6 2 5 5 7

Stations de neige 10 100 110 1 1

Lectures d'âge 10 10 1 1

Condition physique" 2 4 6 0

Inventaire du brout 30 30 4 4

par zoner j

Inventaire aérien des 10 200 210 90 90

ravages

Inventaire aérien de 5 60 65 60 60

populations utilise régulièrement l'enquête postale pour évaluer l'effort de chassa Les inventaires aériens

ou terrestres sont peu répandus. En général, on calcule des populations "théoriques" à l'aide de modèles de simulation plus ou moins sophistiqués, basés surtout sur les statistiques de récolte.

Total 107 1194 48 1349 16 165 16 197

a Excluant les salaires.

b D'après J. Tremblay (comm. pers. 1988), en imputant 40% au cerf.

c D'après Milette (1984), en imputant 40% au cerf.

d D'après l'enquête 1990 sur le cerf (30 j-pers., 25 000$), les valeurs sont ramenées sur une base annuelle, en considérant une enquête à tous les 5 ans.

e En assumant 20 j-pers. pour la cueillette (DGOR) et 10 j-pers. pour l'analyse et le rapport (DFH), à tous les 5 ans; les valeurs sont ramenées sur une base annuelle.

f En considérant l'inventaire d'une zone de chasse par année.

g En considérant l'inventaire de 2 zones par année (30 j-pers. et 30 000$ chacune).

DFH: Direction de la faune et des habitats.

DGOR: Direction générale des opérations régionales.

DGAST: Direction générale de l'administration et des services techniques.

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Tableau 5. Ressources consacrées annuellement au système actuel de suivi du cerf. 3. SYSTÈMES APPLIQUÉS AILLEURS

Nous avons examiné les systèmes de suivi en usage au Nouveau-Brunswick et dans 3 états américains (tableau 6). Ces 4 juridictions utilisent la Loi du mâle combinée à une chasse contingentée des cerfs sans bois. Le nord du Nouveau-Brunswick et du Vermont présentent des conditions de climat et d'habitat qui se comparent aux nôtres. Par ailleurs, le New Jersey et le Wisconsin sont des états dont le programme de gestion est renommé. Au New Jersey, la récolte est passé de 7 000 cerfs en 1973 à 48 000 en 1991 (D. Burke, comm. pers.). Au Wisconsin, elle a doublé dans les années 1970 pour atteindre plus de 150 000 prises annuellement (Creed C

e,

1984).

Les 4 juridictions appliquent l'enregistrement obligatoire des prises, qu'elles gèrent de façon J informatisée. Les autres causes de mortalité que la chasse, la rigueur de l'hiver, la structure d'âge des animaux et leur condition physique sont des paramètres usuels. Seul le Wisconsin Ressources humaines Ressources financières'

Outil (j-pers.) (000$)

DFH DGOR DGAST Total DFH DGOR DGAST Total

SIGF 646 800' 48b 912 10b 10b 16b 36

Enquête postaled 6 2 5 5 7

Stations de neige 10 100 110 1 1

Lectures d'âge 10 10 1 1

Condition physique" 2 4 6 0

Inventaire du brout 30 30 4 4

par zoner j

Inventaire aérien des 10 200 210 90 90

ravages

Inventaire aérien de 5 60 65 60 60

populations utilise régulièrement l'enquête postale pour évaluer l'effort de chassa Les inventaires aériens

ou terrestres sont peu répandus. En général, on calcule des populations "théoriques" à l'aide de modèles de simulation plus ou moins sophistiqués, basés surtout sur les statistiques de récolte.

Total 107 1194 48 1349 16 165 16 197

a Excluant les salaires.

b D'après J. Tremblay (comm. pers. 1988), en imputant 40% au cerf.

c D'après Milette (1984), en imputant 40% au cerf.

d D'après l'enquête 1990 sur le cerf (30 j-pers., 25 000$), les valeurs sont ramenées sur une base annuelle, en considérant une enquête à tous les 5 ans.

e En assumant 20 j-pers. pour la cueillette (DGOR) et 10 j-pers. pour l'analyse et le rapport (DFH), à tous les 5 ans; les valeurs sont ramenées sur une base annuelle.

f En considérant l'inventaire d'une zone de chasse par année.

g En considérant l'inventaire de 2 zones par année (30 j-pers. et 30 000$ chacune).

DFH: Direction de la faune et des habitats.

DGOR: Direction générale des opérations régionales.

DGAST: Direction générale de l'administration et des services techniques.

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- 16 - - 17 -

Tableau 6. Description sommaire des systèmes de suivi du cerf appliqués au Québec, au Nouveau-Brunswick, au New Jersey, au Vermont et au Wisconsin.

4. ANALYSE

Pour assurer une bonne gestion, le système de suivi du cerf doit nous renseigner sur la tendance de la population sur une base annuelle. Quand la population est à la baisse, il doit pouvoir en expliquer les causes: un prélèvement trop élevé, une reproduction déficiente, une mortalité hivernale particulièrement forte, un habitat dégradé. À l'inverse, quand le cheptel est en hausse, il doit renseigner sur la marge de manoeuvre pour augmenter le prélèvement, en fonction de l'objectif de population fixé au plan de gestion.

Le système actuel remplit assez bien ce rôle. Les paramètres de base sont les mêmes que ceux utilisés dans d'autres juridictions: statistiques de récolte et autres causes de mortalité, structure d'âge et rigueur de l'hiver. Un meilleur suivi de l'effort de chasse, à l'arme à feu

Paramètre Québec Nouveau-a

Brunswick

New' Jersey

Vermont' Wisconsin'

Récolte x

(enregistrement obligatoire et système informatisé)

Effort de chasse x

(enquête postale)

Nombre d'accidents routiers x et autres causes de mortalité

Rigueur de l'hiver

- stations météo fédérales

- stations de neige x

Structure d'âge x

Productivité

- examen de tractus génitaux - inventaire routier

Condition physique x

Superficie des ravages x (inventaire aérien)

Densité de cerfs x

(inventaire terrestre)

Population de cerfs x

(inventaire aérien) Population de cerfs (modèle)

x

x x

x x

x

x

x x x

x

x x

x x

x x

x

x x

x

x x

Discontinué en 1978

x

et à l'arc, permettrait cependant de mieux interpréter les variations de récolte. Peu de juridictions estiment directement leur population de cerfs par inventaires aérien ou terrestre, à cause de la difficulté de la tâche et des coûts impliqués. Grâce à la technique d'inventaire aérien récemment mise au point, nous pouvons estimer directement la densité de cerfs de vastes territoires. Cette approche est plus crédible que l'utilisation de modèles de simulation, qui sont couramment utilisés ailleurs. Elle convient bien à une situation comme celle du Québec, où les populations évoluent de façon très différente d'une zone à l'autre.

Un point de faiblesse de notre système est le suivi de l'habitat en relation avec la capacité de support. La hausse marquée des populations de cerfs au cours des dernières années a amené une utilisation très forte de la nourriture dans certains ravages (Breton et al. 1988;

Potvin et Gosselin 1994). Le seuil critique au maintien de la strate arbustive pourrait être dépassé si la croissance du cheptel se poursuit. L'évaluation de la condition physique des animaux devrait nous renseigner à ce sujet, mais il est possible que le verdict arrive trop tard, après que l'habitat se soit dégradé. Il vaut mieux mesurer directement l'utilisation de la strate arbustive pour prévenir cette situation. Seule la zone 5 a fait l'objet d'un tel suivi jusqu'à maintenant.

La précision des paramètres usuels est fort acceptable. Quant au biais, il a généralement pour résultat de sous-estimer les valeurs véritables. Ce n'est pas une mauvaise chose quand a Boer (1981); G. Redmond (comm. pers.).

b N.J. Div. Fish, Game & Wildl. (1985).

c R. Regan (comm. pers.) d Creed et al. (1984).

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Tableau 6. Description sommaire des systèmes de suivi du cerf appliqués au Québec, au Nouveau-Brunswick, au New Jersey, au Vermont et au Wisconsin.

4. ANALYSE

Pour assurer une bonne gestion, le système de suivi du cerf doit nous renseigner sur la tendance de la population sur une base annuelle. Quand la population est à la baisse, il doit pouvoir en expliquer les causes: un prélèvement trop élevé, une reproduction déficiente, une mortalité hivernale particulièrement forte, un habitat dégradé. À l'inverse, quand le cheptel est en hausse, il doit renseigner sur la marge de manoeuvre pour augmenter le prélèvement, en fonction de l'objectif de population fixé au plan de gestion.

Le système actuel remplit assez bien ce rôle. Les paramètres de base sont les mêmes que ceux utilisés dans d'autres juridictions: statistiques de récolte et autres causes de mortalité, structure d'âge et rigueur de l'hiver. Un meilleur suivi de l'effort de chasse, à l'arme à feu

Paramètre Québec Nouveau-a

Brunswick

New' Jersey

Vermont' Wisconsin'

Récolte x

(enregistrement obligatoire et système informatisé)

Effort de chasse x

(enquête postale)

Nombre d'accidents routiers x et autres causes de mortalité

Rigueur de l'hiver

- stations météo fédérales

- stations de neige x

Structure d'âge x

Productivité

- examen de tractus génitaux - inventaire routier

Condition physique x

Superficie des ravages x (inventaire aérien)

Densité de cerfs x

(inventaire terrestre)

Population de cerfs x

(inventaire aérien) Population de cerfs (modèle)

x

x x

x x

x

x

x x x

x

x x

x x

x x

x

x x

x

x x

Discontinué en 1978

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et à l'arc, permettrait cependant de mieux interpréter les variations de récolte. Peu de juridictions estiment directement leur population de cerfs par inventaires aérien ou terrestre, à cause de la difficulté de la tâche et des coûts impliqués. Grâce à la technique d'inventaire aérien récemment mise au point, nous pouvons estimer directement la densité de cerfs de vastes territoires. Cette approche est plus crédible que l'utilisation de modèles de simulation, qui sont couramment utilisés ailleurs. Elle convient bien à une situation comme celle du Québec, où les populations évoluent de façon très différente d'une zone à l'autre.

Un point de faiblesse de notre système est le suivi de l'habitat en relation avec la capacité de support. La hausse marquée des populations de cerfs au cours des dernières années a amené une utilisation très forte de la nourriture dans certains ravages (Breton et al. 1988;

Potvin et Gosselin 1994). Le seuil critique au maintien de la strate arbustive pourrait être dépassé si la croissance du cheptel se poursuit. L'évaluation de la condition physique des animaux devrait nous renseigner à ce sujet, mais il est possible que le verdict arrive trop tard, après que l'habitat se soit dégradé. Il vaut mieux mesurer directement l'utilisation de la strate arbustive pour prévenir cette situation. Seule la zone 5 a fait l'objet d'un tel suivi jusqu'à maintenant.

La précision des paramètres usuels est fort acceptable. Quant au biais, il a généralement pour résultat de sous-estimer les valeurs véritables. Ce n'est pas une mauvaise chose quand a Boer (1981); G. Redmond (comm. pers.).

b N.J. Div. Fish, Game & Wildl. (1985).

c R. Regan (comm. pers.) d Creed et al. (1984).

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-19- -18-

5. CONCLUSION on analyse les tendances, en autant que le biais soit constant d'une année à l'autre. Seule

l'estimation du rapport faons/100 femelles à partir de la récolte à l'arme à feu paraît

En 1989, dans le cadre du Sommet québécois sur la faune, le MLCP a adopté un programme vraiment peu fiable. La proportion de biches de 1,5 an nous renseigne également sur le

de suivi bien adapté et efficient. Les éléments du programme sont de nature annuelle et recrutement mais n'est disponible que dans quelques zones. Quant aux autres approches

quinquennale. (examen de tractus génitaux, inventaire routier), elles nous apparaissent trop laborieuses

pour un suivi régulier.

Annuellement:

- enregistrement obligatoire de la récolte et SIGF;

- opération du réseau de stations de neige;

- détermination de la structure d'âge d'un échantillon de 100 biches pour certains regroupements de zones où la chasse contingentée est autorisée;

- inventaire aérien des ravages, sur la base d'une couverture complète aux 5 ans.

À tous les cinq ans:

- inventaire aérien de population des 11 principales zones de chasse, à raison de 2 zones par année;

- enquête provinciale pour mesurer la fréquentation et l'effort de chasse par zone;

- évaluation de la condition physique des cerfs;

- inventaire du brout dans l'ensemble des ravages des zones à plus forte densité.

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-19- -18-

5. CONCLUSION on analyse les tendances, en autant que le biais soit constant d'une année à l'autre. Seule

l'estimation du rapport faons/100 femelles à partir de la récolte à l'arme à feu paraît

En 1989, dans le cadre du Sommet québécois sur la faune, le MLCP a adopté un programme vraiment peu fiable. La proportion de biches de 1,5 an nous renseigne également sur le

de suivi bien adapté et efficient. Les éléments du programme sont de nature annuelle et recrutement mais n'est disponible que dans quelques zones. Quant aux autres approches

quinquennale.

(examen de tractus génitaux, inventaire routier), elles nous apparaissent trop laborieuses pour un suivi régulier.

Annuellement:

- enregistrement obligatoire de la récolte et SIGF;

- opération du réseau de stations de neige;

- détermination de la structure d'âge d'un échantillon de 100 biches pour certains regroupements de zones où la chasse contingentée est autorisée;

- inventaire aérien des ravages, sur la base d'une couverture complète aux 5 ans.

À tous les cinq ans:

- inventaire aérien de population des 11 principales zones de chasse, à raison de 2 zones par année;

- enquête provinciale pour mesurer la fréquentation et l'effort de chasse par zone;

- évaluation de la condition physique des cerfs;

- inventaire du brout dans l'ensemble des ravages des zones à plus forte densité.

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