Etude, dans les espaces de Sobolev, de quelques probl `emes paraboliques dans des
domaines non cylindriques
Arezki KHELOUFI
D ´epartement de Math ´ematiques Ecole Normale Sup ´erieure de Kouba, Alger
Soutenance de Doctorat en Sciences Sous la direction de
R. Labbas, Professeur, Univ. du Havre et
B.-K. Sadallah, Professeur, E.N.S. de Kouba
17 D ´ecembre 2011
Plan
1) Introduction.
a) Survey sur les probl `emes paraboliques du second ordre dans des domaines non cylindriques.
b) Quelques m ´ethodes et principaux outils de r ´esolution de tels probl `emes.
2) R ´esolution d’une ´equation parabolique avec de conditions aux limites de Cauchy-Dirichlet dans un domaine non r ´egulier de R 3 .
A. KHELOUFI Soutenance
Plan
3) R ´esolution d’une ´equation parabolique avec des conditions aux limites de type Robin dans un domaine non rectangulaire.
4) R ´egularit ´e de la solution d’une ´equation parabolique dans un domaine non cylindrique:
deux approches.
5) Perspectives.
Introduction
Equation parabolique lin ´eaire du second ordre
∂ t u − ∆u = f .
f ∈ L 2 (Q).
Q est un domaine non cylindrique de R 2 ou de R 3 .
Cauchy-Dirichlet, type Robin.
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Introduction
Equation parabolique lin ´eaire du second ordre
∂ t u − ∆u = f .
f ∈ L 2 (Q).
Q est un domaine non cylindrique de R 2 ou de R 3 .
Cauchy-Dirichlet, type Robin.
Introduction
Equation parabolique lin ´eaire du second ordre
∂ t u − ∆u = f .
f ∈ L 2 (Q).
Q est un domaine non cylindrique de R 2 ou de R 3 .
Cauchy-Dirichlet, type Robin.
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Notes historiques
Probl `eme 1 : Gevrey (1913)
u t = u xx dans E =
(t, x ) ∈ R 2 : 0 < t ≤ T , ϕ 1 (t) < x < ϕ 2 (t) u (0, x ) = u 0 (x ) , ϕ 1 (0) ≤ x ≤ ϕ 2 (0) ,
u(t, ϕ i (t )) = ψ i (t ) , 0 < t ≤ T , i = 1, 2,
o `u 0 < T ≤ +∞, ϕ i , ψ i ∈ C ([0, T ]), ϕ 1 (t ) < ϕ 2 (t ) pour t ∈ [0, T ] , u 0 ∈ C ([ϕ 1 (0) , ϕ 2 (0)]) et u 0 (ϕ i (0)) = ψ i (0) , i = 1, 2.
Gevrey a montr ´e que ce probl `eme admet une solution classique si les (ϕ i ) i=1,2 sont H ¨old ´eriennes d’exposants sup ´erieurs `a 1/2.
M. Gevrey, Sur les ´equations aux d ´eriv ´ees partielles de type
parabolique, Journ. Math. pures et appliqu ´ees, (6), 9 (1913),
305-471.
Crit `ere de Petrovskii 1934
Condition suffisante: Le probl `eme 1 admet une solution classique si
∀t 0 > 0, ∃ une fonction p (h), positive, monotone et lim h→0 p (h) = 0, ϕ 1 (t 0 ) − ϕ 1 (t) ≤ 2 (t 0 − t ) 1\2 (− log p(t − t 0 )) 1\2 , t ∈ [t 0 − |h| , t 0 ] , ϕ 2 (t 0 ) − ϕ 2 (t) ≥ −2 (t 0 − t) 1\2 (− log p(t − t 0 )) 1\2 , t ∈ [t 0 − |h| , t 0 ] et
−→0 lim Z
c
p (h) |log p (h)| 1/2
h dh = −∞,
o `u c est une constante.
Condition n ´ecessaire: Une condition n ´ecessaire a ´egalement ´et ´e obtenue qui est proche de la condition suffisante mais elle en diff `ere l ´eg `erement.
I. G. Petrovskii, Solution of a boundary value problem for the heat equation, Uchenye Zapiski MGU, No. 2, (1934), 55-59.
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Notes historiques
En 1957
J. L. Lions a d ´emontr ´e l’existence et l’unicit ´e des solutions faibles pour une large classe d’ ´equations paraboliques d’ordre sup ´erieur.
Cependant, la classe des domaines utilis ´ee par l’auteur n’est pas suffisamment large puisqu’il consid `ere des domaines dont les fonctions de param ´etrisation sont de classe c ∞ .
J. L. Lions, Sur les probl `emes mixtes pour certains
syst `emes paraboliques dans des ouverts non
cylindriques, Ann. Inst. Fourier (Grenoble)
(1957)143-182.
Notes historiques
En 1966
le cas des probl `emes aux limites de type parabolique dans des domaines non
cylindriques est consid ´er ´e par V. A. Kondrat’ev.
Il a obtenu le comportement asymptotique des solutions au voisinage des points non r ´eguliers.
V. A. Kondrat’ev, Boundary value problems for
parabolic equations in closed domains, Tr. Mosk. Mat.
Obshch., 15, (1966), 400-451.
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Notes historiques
Depuis le d ´ebut des ann ´ees 70, le nombre de travaux consacr ´es aux probl `emes paraboliques dans des domaines non cylindriques a augment ´e
consid ´erablement.
1
Cel `a est d ˆu d’une part, `a la d ´ecouverte de nouvelles applications ´emanant de la m ´ecanique et de la
physique (beaucoup d’articles publi ´es sont consacr ´es
`a l’ ´etude des probl `emes paraboliques dans des domaines non cylindriques `a g ´eom ´etries
particuli `eres).
2
D’autres part, des m ´ethodes classiques ont ´et ´e
adapt ´ees pour la r ´esolution de tels probl `emes.
Quelques m ´ethodes de r ´esolution de tels probl `emes
1
La m ´ethode de r ´egularisation elliptique.
2
La m ´ethode de Rothe.
3
La m ´ethode du potentiel.
4
La m ´ethode des sommes d’op ´erateurs.
5
La m ´ethode de d ´ecomposition des domaines.
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Espaces Fonctionnels
On aura besoin de quelques espaces de Sobolev anisotropes H r ,s R 2
= n
u ∈ L 2 R 2 : h
1 + ζ 2 r /2
+ 1 + τ 2 s/2 i
u b ∈ L 2 R 2 o o `u u b est la transformation de Fourier de u d ´efinie par
b u(ζ, τ) = Z
R
2exp −2iπ(xζ+yτ) u(x , y )dxdy
et r , s sont deux nombres positifs. On pose
(1) H r ,s (Ω) =
u /Ω : u ∈ H r ,s R 2 , avec Ω est un ouvert R 2 .
J. L. Lions, E. Magenes, Probl `emes aux Limites Non
Homog `enes et Applications, 1,2, Dunod, Paris, 1968.
Th ´eor `eme de recollement
Soit Ω un ouvert born ´e de fronti `ere Lipschitzienne et Ω 1 , Ω 2 deux ouverts de Ω de fronti `eres Lipschitziennes tels que
Ω 1 ∪ Ω 2 = Ω, Ω 1 ∩ Ω 2 = ∅.
Posons Γ = ∂Ω 1 ∩ ∂Ω 2 . Soient u 1 ∈ H 1,2 (Ω 1 ) et u 2 ∈ H 1,2 (Ω 2 ) satisfaisant `a
u 1 = u 2 sur Γ,
alors la fonction u d ´efinie par u =
u 1 dans Ω 1
u 2 dans Ω 2 , appartient `a H 1,2 (Ω).
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D ´efinition 1
On fixe deux espaces de Hilbert X et Y avec X ⊂ Y alg ´ebriquement et topologiquement. L’espace [X , Y ] θ , 0 < θ < 1, est le sous-espace de Y form ´e des ´el ´ements a qui peuvent s’ ´ecrire sous la forme
(2) a =
Z ∞
0
u(t ) dt t avec
(3) t θ u(t ) ∈ L 2 ∗ (X ) , t θ−1 u(t ) ∈ L 2 ∗ (Y ), cet espace est muni de la norme
(4) a 7→ Inf[(
Z ∞
0
t 2θ |u(t )| 2 X dt t )
12+ (
Z ∞
0
t 2(θ−1) |u(t )| 2 Y dt t )
12. Le Inf ´etant pris par rapport aux u v ´erifiant (2) et (3).
Ici, L 2 ∗ (V ) d ´esigne l’espace des fonctions de t > 0, `a valeurs dans V ,
qui sont mesurables et de carr ´e int ´egrable pour la mesure dt t .
Espaces Fonctionnels
H r,s (Ω) peut ˆetre aussi d ´efini comme un espace d’interpolation r ´eel entre H r/(1−θ),s/(1−θ) (Ω) et L 2 (Ω), θ ∈ ]0, 1[.
(5) H r ,s (Ω) =
H r/(1−θ),s/(1−θ) (Ω) , L 2 (Ω)
θ . Ici, on consid `ere le cas s = 2r , θ = 1 − r ,
(6) H r,2r (Ω) =
H 1,2 (Ω) , L 2 (Ω)
1−r ∀r ∈ ]0, 1[ . Posons s = 2r dans la relation (1), on obtient (7) H r,2r (Ω) =
u /Ω : u ∈ H r,2r R 2 .
P. Grisvard, Caract ´erisation de quelques espaces d’interpolation, Arch. Rational Mech. Anal. 25 (1) (1967) 40-63.
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Les espaces H 1 2 , H 0 1 2 et H 00 1 2
On peut d ´efinir H
12( R ) `a l’aide de la transformation de Fourier : H
12( R ) = n
u ∈ L 2 ( R ) : p
|x | u b ∈ L 2 ( R ) o .
Les ´el ´ements de H
12( R ) ne sont pas n ´ecessairement continus. On sait par contre que les ´el ´ements de H
12+ ( R ) sont continus pour tout > 0.
Si Ω est born ´e et `a bord Lipschitzien, on a pour θ ∈ ]0, 1[ : H 0 θ (Ω) = H 0 1 (Ω), L 2 (Ω)
1−θ
sauf pour θ = 1 2 .
H 00
12(Ω) : ≡ H 0 1 (Ω), L 2 (Ω)
1 2
6= H
12(Ω) = H 0
12(Ω)
H
1 2
00 (Ω) = n
u ∈ H
12(Ω) : e u ∈ H
12( R n ) o
( u e = prolongement par 0).
R ´esolution d’une ´equation parabolique avec de conditions aux limites de Cauchy-Dirichlet dans un
domaine non r ´egulier de R 3 .
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Introduction
BVP1
∂ t u − ∂ x 2
1
u − ∂ x 2
2
u = f ∈ L 2 (Q) u = 0 sur ∂Q − Γ T ,
o `u
Q = {(t, x 1 ) ∈ R 2 : 0 < t < T , ϕ 1 (t ) < x 1 < ϕ 2 (t )}×]0, b[.
et Γ T est la partie de la fronti `ere de Q o `u t = T . ϕ 1 et ϕ 2
sont d ´efinies dans [0, T ] et telles que
ϕ 1 (t) < ϕ 2 (t), t ∈]0, T [
ϕ 1 (0) = ϕ 2 (0) et ϕ 1 (T ) = ϕ 2 (T ).
Quelques r ´ef ´erences de base
B.K. Sadallah, Etude d’un probl `eme 2m-parabolique dans des domaines plans non rectangulaires, Bollettino U:M:I: (6) 2-B (1983)-51-112.
R. Labbas, A. Medeghri, B.K. Sadallah, , Sur une ´equation parabolique dans un domaine non cylindrique, C.R.A.S. Paris, S ´erie 1; p. 1017-1022; 2002.
S. Hofmann. J.L. Lewis The L p Neumann and regularity problems for the heat equation in noncylindrical domains, Journal of Functional Analysis, 220 (2005), 1-54.
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Deux approches
En g ´en ´eral, il y a deux approches principales pour l’ ´etude des probl `emes aux limites dans des domaines non
r ´eguliers.
Premi `ere approche:
On travaille directement dans les domaines non r ´eguliers et on obtient des solutions singuli `eres.
Deuxi `eme approche:
On peut imposer des conditions sur les domaines non
r ´eguliers pour obtenir des solutions r ´eguli `eres.
Objectifs
Objectifs
Trouver des conditions (”minimales”) suffisantes sur les fonctions de param ´etrisation (ϕ i ) i=1,2 pour que le
probl `eme (BVP1) admette une (unique) solution u poss ´edant la r ´egularit ´e maximale, `a savoir u est dans l’espace de Sobolev anisotrope
H 0 1,2 (Q) =
u ∈ H 1,2 (Q) : u /∂Q−Γ
T= 0 avec
H 1,2 (Q) =
u ∈ L 2 (Q) : ∂ t u, ∂ x j
1u, ∂ x j
2u, ∂ x
1∂ x
2u ∈ L 2 (Q) ,
j = 1, 2.
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Hypoth `eses et r ´esultat obtenu
ϕ 1 et ϕ 2 sont Lipschitziennes sur [0, T ] et v ´erifiant
(H)
lim t→0 ϕ 0 i (t )(ϕ 2 (t ) − ϕ 1 (t )) = 0, i = 1, 2 si ϕ 1 (0) = ϕ 2 (0)
t→T lim ϕ 0 i (t )(ϕ 2 (t ) − ϕ 1 (t )) = 0, i = 1, 2 si ϕ 1 (T ) = ϕ 2 (T ).
Le r ´esultat obtenu
Sous les hypoth `eses (H), L = ∂ t − ∂ x 2
1
− ∂ x 2
2
est un isomorphisme de H 0 1,2 (Q) dans L 2 (Q).
M ´ethode utilis ´ee: La m ´ethode de d ´ecomposition du domaine
Premi `ere ´etape:
nous montrons que le probl `eme (BVP1) admet une et une seule solution lorsque le domaine Q peut ˆetre transform ´e en un domaine r ´egulier `a l’aide d’un changement de variables r ´egulier, i.e., nous supposons que
ϕ 1 (0) < ϕ 2 (0) et ϕ 1 (T ) < ϕ 2 (T ).
Deuxi `eme ´etape:
Nous approximons Q par une suite(Q α
n) de tels domaines et nous ´etablirons une estimation a priori du type
ku n k H
1,2(Q
αn) ≤ K kf k L
2(Q
αn) ,
o `u u n est la solution du probl `eme (BVP1) dans Q α
net K est une constante ind ´ependante de n.
Troisi `eme ´etape:
Nous passons `a la limite dans (Q α
n) pour atteindre Q.
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Premi `ere ´etape : R ´esolution du probl `eme dans des ouverts se ramenant `a un parall ´el ´epip `ede
On remplace Q par
Q α = {(t, x 1 ) ∈ R 2 : α < t < T −α, ϕ 1 (t ) < x 1 < ϕ 2 (t)}×]0, b[, α > 0. Ainsi, on a
ϕ 1 (α) < ϕ 2 (α)
ϕ 1 (T − α) < ϕ 2 (T − α)
Q α peut se ramener par un changement de variables au parall ´el ´epip `ede P α =]α, T − α[×]0, 1[×]0, b[. On d ´efinit ce changement de variables comme suit:
ψ : Q α → P α
(t, x 1 , x 2 ) 7→ ψ(t , x 1 , x 2 ) = (τ, y 1 , y 2 ) = (τ, ϕ x
1−ϕ
1(t )
2
(t )−ϕ
1(t) , x 2 ).
L’ ´equation ∂ t u − ∂ x 2
1
u − ∂ x 2
2
u = f dans Q α ,
devient
∂ τ v+a (τ, y 1 ) ∂ y
1v −c (τ) ∂ y 2
1
v − ∂ y 2
2
v = g dans P α
a (τ, y 1 ) =
ϕ
01(τ)−ϕ
02(τ)
y
1−ϕ
01(τ) ϕ
2(τ)−ϕ
1(τ)
c (τ) = 1
(ϕ
2(τ)−ϕ
1(τ))
2, et
f (t, x 1 , x 2 ) = g(τ, y 1 , y 2 ), u (t , x 1 , x 2 ) = v (τ, y 1 , y 2 ).
v /∂P
α−Γ
T−α= 0, Γ T −α = {T − α}×]0, 1[×]0, b[
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Th ´eor `eme 1
L 0 = ∂ t + a∂ x 1 −c ∂ x 2
1 − ∂ x 2
2 est un
isomorphisme de H 0 1,2 (P α ) dans
L 2 (P α ).
Deuxi `eme ´etape: Estimation a priori
Maintenant on doit montrer une estimation qui nous permet de passer `a la limite lorsque α → 0.
Notons par u n ∈ H 1,2 (Q α
n) la solution du probl `eme (BVP1) correspondant `a un second membre f n = f /Q
αn∈ L 2 (Q α
n) dans
Q α
n= Ω α
n×]0, b[, o `u
Ω α
n=
(t, x 1 ) ∈ R 2 : α n < t < T − α n , ϕ 1 (t ) < x 1 < ϕ 2 (t) , (α n ) n est une suite strictement d ´ecroissante vers z ´ero.
Proposition 1
Il existe une constante K 1 ind ´ependante de n telle que ku n k H
1,2(Q
αn) ≤ K 1 kf k L
2(Q
αn) ≤ K 1 kf k L
2(Q) .
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Un r ´esultat utilis ´e
Lemme 1
Pour > 0, choisi tel que (ϕ 2 (t ) − ϕ 1 (t )) ≤ , il existe une constante C 1 ind ´ependante de n telle que
∂ x j 1 u n
2 L 2 (Q α n )
≤ C 1 2(2−j )
∂ x 2 1 u n
2
L 2 (Q α n ) , j = 0, 1.
Preuve de la Proposition 1
Proof.
kf n k 2 L
2(Q
αn)
= h∂ t u n − ∂ x 2
1
u n − ∂ x 2
2
u n , ∂ t u n − ∂ x 2
1
u − ∂ x 2
2
u n i
= k∂ t u n k 2 L
2(Q
αn) +
∂ x 2
1
u n
2
L
2(Q
αn) +
∂ x 2
2
u n
2 L
2(Q
αn)
−2h∂ t u n , ∂ x 2
1
u n i − 2h∂ t u n , ∂ x 2
2
u n i + 2h∂ x 2
1
u n , ∂ x 2
2
u n i.
ku n k H
1,2(Q) = ku n k 2 H
1(Q) +
2
P
i,j=1
k∂ x
i∂ x
ju n k 2 H
1,2(Q)
!
12.
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Estimation des produits scalaires
Lemme 2 a)
−2h∂ t u n , ∂ x 2
1 u n i ≥ −2K ∂ x 2
1 u n
2
L 2 (Q α n ) . b)
−2h∂ t u n , ∂ x 2
2 u n i ≥ 0.
c)
2h∂ x 2
1 u n , ∂ x 2
2 u n i ≥ 2 k∂ x 1 ∂ x 2 u n k 2 L 2 (Q α n ) .
Retour `a la preuve de la Proposition 1
Proof.
kf n k 2 L
2(Q
αn) ≥ k∂ t u n k 2 L
2(Q
αn) +
∂ x 2
1
u n
2
L
2(Q
αn) +
∂ x 2
2
u n
2 L
2(Q
αn)
−2K
∂ x 2
1
u n
2
L
2(Q
αn) + 2 k∂ x
1∂ x
2u n k 2 L
2(Q
αn)
≥ k∂ t u n k 2 L
2(Q
αn) + (1 − 2K )
∂ x 2
1
u n
2 L
2(Q
αn)
+
∂ x 2
2u n
2
L
2(Q
αn) + 2 k∂ x
1∂ x
2u n k 2 L
2(Q
αn) . Gr ˆace aux estimations pr ´ec ´edentes et en choisissant tel que (1 − 2K ) > 0, alors il existe une constante K 1 > 0, ind ´ependante de n telle que
ku n k H
1,2(Q
αn) ≤ K 1 kf n k L
2(Q
αn) ≤ K 1 kf k L
2(Q) .
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Troisi `eme ´etape: Passage `a la limite
Dans ce cas, on consid `ere
Q = {(t, x 1 ) ∈ R 2 : 0 < t < T , ϕ 1 (t ) < x 1 < ϕ 2 (t )}×]0, b[,
avec
ϕ 1 (t ) < ϕ 2 (t ), t ∈]0, T [
ϕ 1 (0) = ϕ 2 (0) et ϕ 1 (T ) = ϕ 2 (T )
Th ´eor `eme 2
Sous les hypoth `eses (H), L = ∂ t − ∂ x 2
1
− ∂ x 2
2
est un
isomorphisme de H 0 1,2 (Q) dans L 2 (Q).
Id ´ee sur la preuve
Proof.
Choisissons une suite de domaines Q α
nn = 1, 2, ... d ´efinis
pr ´ec ´edemment tels que Q α
n⊆ Q avec (α n ) une suite d ´ecroissante vers 0, lorsque n → ∞. Ainsi, on a Q α
n→ Q, lorsque n → ∞.
Consid ´erons la solution u α
n∈ H 1,2 (Q α
n) du probl `eme de Cauchy-Dirichlet
∂ t u α
n− ∂ x 2
1
u α
n− ∂ x 2
2
u α
n= f dans Q α
nu α
n/∂Q−Γ
T−αn= 0,
Γ T−α
nest la partie de la fronti `ere de Q α
no `u t = T − α n . Soit g u α
nle prolongement par 0 de u α
n`a Q. On sait qu’il existe une constante C telle que
g u α
nL
2(Q) +
∂ ] t u α
nL
2(Q) +
2
P
i,j=0 1≤i+j ≤2
∂ i x ^
1∂ x j
2u α
nL
2(Q)
≤ C kf k L
2(Q) .
A. KHELOUFI Soutenance
Id ´ee sur la preuve
Cel `a signifie que g u α
n, ∂ ] t u α
n, ∂ x i ^
1∂ x j
2u α
n, pour 1 ≤ i + j ≤ 2, sont des fonctions born ´ees dans L 2 (Q) . Donc, pour une suite croissante d’entiers n k , k = 1, 2, ...,
u g α
nk* u faiblement dans L 2 (Q) , k → ∞
∂ ^ t u
αnk
* ∂ t u faiblement dans L 2 (Q) , k → ∞
∂ x i ^
1
∂ x j
2u
αnk
* ∂ x i
1
∂ x j
2u faiblement dans L 2 (Q) , 1 ≤ i + j ≤ 2, k → ∞.
Donc, u ∈ H 1,2 (Q) et
∂ t u − ∂ x 2
1u − ∂ x 2
2u = f dans Q.
D’autre part, la solution u satisfait les conditions aux limites u /∂Q−Γ
T= 0 puisque
∀n ∈ N , u /Q
αn= u α
n.
Cel `a montre l’existence d’une solution pour le probl `eme (BVP1).
Quelques g ´en ´eralisations possibles
1) Le domaine non r ´egulier Q peut ˆetre remplac ´e par un domaine non cylindrique (par un domaine conique, par exemple).
2) La fonction f du membre du c ˆot ´e droit de l’ ´equation du probl `eme (BVP1), peut ˆetre prise dans L p (Q), o `u
p ∈ ]1, ∞[. La m ´ethode de d ´ecomposition du domaine utilis ´ee ici ne semble pas ˆetre appropri ´ee pour l’espace L p (Q) lorsque p 6= 2.
3) L’op ´erateur L = ∂ t − ∂ x 2
1
− ∂ x 2
2
peut ˆetre remplac ´e par un op ´erateur d’ordre sup ´erieur.
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R ´esolution d’une ´equation parabolique avec des conditions aux limites de
type Robin dans un
domaine non rectangulaire
Introduction
BVP2
∂ t u − c 2 (t ) ∂ x 2 u = f ∈ L 2 (Ω)
∂ x u + β i (t ) u /Γ
i= 0, i = 1, 2.
Ω =
(t, x ) ∈ R 2 : 0 < t < T , ϕ 1 (t ) < x < ϕ 2 (t) ,
Γ i =
(t, ϕ i (t )) ∈ R 2 : 0 < t < T , i = 1,2, o `u T est un nombre r ´eel positif, ϕ 1 et ϕ 2 sont deux fonctions continues dans [0, T ], Lipschitziennes dans ]0, T ], et telles que: ϕ (t ) := ϕ 2 (t) − ϕ 1 (t) > 0 pour t ∈ ]0, T ] et ϕ (0) = 0.
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Notes historiques
1) β i = ∞, i=1,2: Le probl `eme de Dirichlet.
B.-K. SADALLAH, A remark on a parabolic problem in a sectorial domain, Applied Mathematics E-Notes, 8(2008), 263-270.
2) β i = 0, i=1,2: Le probl `eme de Neumann.
S. HOFMANN, J.L. LEWIS, The L p regularity
problems for the heat equation in non-cylindrical
domains, Journal of Functional Analysis 220, (2005),
1-54.
Notes historiques
3) β 1 = 0 et β 2 = ∞ ou (β 2 = 0 et β 1 = ∞): Le probl `eme m ˆel ´e (Dirichlet-Neumann)
G. SAVAR ´ E, Parabolic problems with mixed variable lateral conditions: an abstract approach, J. Math.
Pures Appl. 76 (1997),321-351.
4) f ∈ L p (Ω), 1 < p < ∞ : Le cas non Hilbertien.
R. LABBAS, A. MEDEGHRI, B.-K. SADALLAH, Sur une ´equation parabolique dans un domaine non cylindrique, C.R.A.S. Paris, S ´erie 1; (2002), 1017-1022.
A. KHELOUFI Soutenance
Objectifs
Dans cette partie, nous consid ´erons le cas des conditions aux limites de type Robin, i.e., le cas o `u β i 6= 0 et β i 6= ∞ i=1,2.
Objectifs
Trouver des conditions (”minimales”) suffisantes de non d ´eg ´en ´erescence des coefficients (c, β i ) i=1,2 et des fonctions de param ´etrisation (ϕ i ) i=1,2 pour que le probl `eme (BVP2) admette une (unique) solution u poss ´edant la r ´egularit ´e maximale, `a savoir u est dans l’espace de Sobolev anisotrope
H γ 1,2 (Ω) =
u ∈ H 1,2 (Ω) : ∂ x u + β i u /Γ
i= 0, i = 1, 2
avec
H 1,2 (Ω) =
u ∈ L 2 (Ω) : ∂ t u, ∂ x u, ∂ x 2 u ∈ L 2 (Ω) .
Les hypoth `eses
Concernant les fonctions de param ´etrisation (ϕ i ) i=1,2 :
(A) ϕ
0i (t ) ϕ (t) → 0 lorsque t → 0, i = 1, 2.
Concernant le coefficient c:
Le coefficient c est une fonction d ´erivable et born ´ee sur ]0, T [ et telle que
(C 1 ) 0 < d 1 ≤ c ≤ d 2 , (C 2 ) 0 < m 1 ≤ c (t) c
0(t ) ≤ m 2
pour tout t ∈ ]0, T [, o `u d 1 , d 2 , m 1 et m 2 sont des constantes.
A. KHELOUFI Soutenance
Concernant les coefficients (β i ) i=1,2 :
Les coefficients (β i ) i=1,2 sont des fonctions continues dans ]0, T ] v ´erifiant
(B 1 ) β 1 (t) < 0 et β 2 (t) > 0 pour tout t ∈ [0, T ].
(B 2 )
(1 + β 2 (t )) A (t )
≤ l et
(B 3 )
β 1 (t) (1 + β 2 (t)) A (t)
≤ l,
pour tout t ∈ ]0, T [, o `u A (t ) = β 1 (t ) β 2 (t) + β 1 (t) − β 2 (t )
et l est une constante positive.
Concernant les coefficients (c, β i ) i=1,2 :
(BC 1 ) β 1 c 2
est une fonction croissante sur ]0, T [ et
(BC 2 ) β 2 c 2
est une fonction d ´ecroissante sur ]0, T [ . Concernant les fonctions (c, ϕ i , β i ) i=1,2 :
(U) (−1) i
c 2 (t ) β i (t ) − ϕ
0i (t ) 2
≥ 0 p.p.t ∈ ]0, T [ , i = 1, 2.
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M ´ethode utilis ´ee: La m ´ethode de d ´ecomposition du domaine
1) Approcher le domaine Ω pour T suffisamment petit par une suite de sous domaines (Ω) n∈ N dans lesquels on peut r ´esoudre le probl `eme (BVP2) et ´etablir une estimation a priori qui va nous permettre de faire un passage `a la limite.
2) Lorsque T est un nombre r ´eel quelconque, on divise Ω en deux parties
D 1 =
(t, x ) ∈ R 2 : 0 < t < T 1 , ϕ 1 (t) < x < ϕ 2 (t)
D 2 =
(t , x) ∈ R 2 : T 1 < t < T , ϕ 1 (t ) < x < ϕ 2 (t ) avec T 1 suffisamment petit. Donc on obtient deux
solutions u 1 ∈ H 1,2 (D 1 ) dans D 1 et u 2 ∈ H 1,2 (D 2 ) dans D 2 .
M ´ethode utilis ´ee: La m ´ethode de d ´ecomposition du domaine
3) Finalement, on montre que la fonction d ´efinie par
u =
u 1 dans D 1
u 2 dans D 2
est la solution du probl `eme (BVP2) et poss `ede la r ´egularit ´e maximale, `a savoir u ∈ H 1,2 (Ω) .
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Le premier r ´esultat: r ´esultat local en temps
Th ´eor `eme principal 1
Supposons que (c, ϕ i , β i ) i=1,2 v ´erifient les hypoth `eses pr ´ec ´edentes. Alors, pour T suffisamment petit, le
probl `eme (BVP2) admet une unique solution u ∈ H 1,2 (Ω).
H 1,2 (Ω) =
u ∈ L 2 (Ω) : ∂ t u, ∂ x u, ∂ x 2 u ∈ L 2 (Ω) .
Premi `ere ´etape: R ´esolution du probl `eme (BVP2) dans un domaine qui peut ˆetre transform ´e en un rectangle
Soit Ω =
(t , x ) ∈ R 2 : 0 < t < T , ϕ 1 (t) < x < ϕ 2 (t )
o `u ϕ 1 et ϕ 2 sont telles que ϕ (t ) := ϕ 2 (t) − ϕ 1 (t) > 0 pour tout t ∈ [0, T ] .
Theorem Le probl `eme
(8)
∂ t u − c 2 (t ) ∂ x 2 u = f ∈ L 2 (Ω) , u /t =0 = 0,
∂ x u + β i (t) u /x=ϕ
i(t) = 0, i = 1, 2, admet une (unique) solution u ∈ H 1,2 (Ω).
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Id ´ee sur la preuve
Proof.
(t, x ) 7→ (t , y ) =
t , x − ϕ 1 (t) ϕ (t)
transforme Ω en le rectangle R = ]0, T [ × ]0, 1[ . Posons u (t , x) = v (t , y ) et f (t, x ) = g (t, y ) , alors le probl `eme (8) devient
∂ t v (t , y ) + a (t , y ) ∂ y v (t , y ) − 1
b 2 (t) ∂ y 2 v (t , y ) = g (t, y ) v /t =0 = 0
1
ϕ(t) ∂ y v + β 1 (t) v /y=0 = 0,
1
ϕ(t) ∂ y v + β 2 (t) v /y=1 = 0, o `u b (t) = ϕ (t)
c (t ) et a (t, y ) = − y ϕ
0(t ) + ϕ
01 (t )
ϕ (t ) .
Deuxi `eme ´etape: Estimation a priori
Pour chaque n ∈ N , on d ´efinit Ω n par Ω n =
(t, x ) ∈ R 2 : a n < t < T , ϕ 1 (t) < x < ϕ 2 (t ) o `u (a n ) n est une suite d ´ecroissante vers z ´ero. Ainsi, on a
ϕ 1 (a n ) < ϕ 2 (a n ) , ϕ 1 (T ) < ϕ 2 (T ) .
Posons f n = f /Ω
n, o `u f ∈ L 2 (Ω) , on note u n ∈ H 1,2 (Ω n ) la solution du probl `eme (8 ) dans Ω n
∂ t u n − c 2 (t ) ∂ x 2 u n = f n ∈ L 2 (Ω n ) u n/t=a
n= 0
∂ x u n + β i (t ) u n/Γ
n,i= 0, i = 1, 2.
Ici Γ n,i = {(t , ϕ i (t)) , a n < t < T } , i = 1, 2.
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Deuxi `eme ´etape: Estimation a priori
Proposition 1
Il existe une constante C > 0 ind ´ependante de n telle que ku n k 2 H
1,2(Ω
n) ≤ K kf n k 2 L
2(Ω
n) ≤ K kf k 2 L
2(Ω) .
kuk H
1,2(Ω) =
kuk 2 H
1(Ω) + k∂ x 2 uk 2 L
2(Ω)
12.
Un r ´esultat utilis ´e
Lemma
Pour tout > 0 satisfaisant ϕ (t) ≤ , il existe une constante C > 0 ind ´ependante de n, telle que
∂ x j u n
2
L
2(Ω
n) ≤ C 2(2−j)
∂ x 2 u n
2
L
2(Ω
n) , j = 0,1.
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Preuve de la proposition 1
Proof.
Dans la suite, k.k d ´enote la norme L 2 . On a kf n k 2 L
2(Ω
n) =
∂ t u n − c 2 ∂ x 2 u n , ∂ t u n − c 2 ∂ x 2 u n
= k∂ t u n k 2 L
2(Ω
n) +
c 2 .∂ x 2 u n
2 L
2(Ω
n)
−2
∂ t u n , c 2 ∂ x 2 u n
.
Estimation du produit scalaire −2
∂ t u n , c 2 ∂ x 2 u n
Lemme
−2
∂ t u n , c 2 ∂ x 2 u n
≥ − |I n,1 |−|I n,2 |−|J n,1 |−|J n,2 |−
Z
Ω
n2cc
0(∂ x u n ) 2 dtdx .
I n,k = (−1) k+1 Z T
a
nc 2 ϕ
0k (t) [∂ x u n (t, ϕ k (t ))] 2 dt, k = 1, 2, J n,k = (−1) k 2
Z T a
nβ k c 2
(t ) ∂ t u n (t, ϕ k (t )) .u n (t , ϕ k (t)) dt , k = 1, 2.
|I n,1 | + |I n,2 | + |J n,1 | + |J n,2 | ≤ K
∂ x 2 u n
2 . Finalement
−2
∂ t u n , c 2 ∂ x 2 u n
≥ −K
∂ x 2 u n
2 − K 2
∂ x 2 u n
2 .
A. KHELOUFI Soutenance
Retour `a la preuve de la proposition 1
kf n k 2 L
2(Ω
n) ≥ k∂ t u n k 2 L
2(Ω
n) +
c 2 ∂ x 2 u n
2
L
2(Ω
n) − K
∂ x 2 u n
2 L
2(Ω
n)
−K 2
∂ x 2 u n
2 L
2(Ω
n)
≥ k∂ t u n k 2 L
2(Ω
n) + d 1 2 − K − K 2 ∂ 2 x u n
2 L
2(Ω
n) . Gr ˆace aux estimations pr ´ec ´edentes et en choisissant tel que d 1 2 − K − K 2
> 0, alors il existe une constante C > 0, ind ´ependante de n v ´erifiant
ku n k H
1,2(Ω
n) ≤ C kf k L
2(Ω) .
Troisi `eme ´etape: Passage `a la limite
Dans ce cas, on d ´efinit Ω par Ω =
(t, x ) ∈ R 2 : 0 < t < T , ϕ 1 (t ) < x < ϕ 2 (t )
avec
ϕ 1 (0) = ϕ 2 (0) ϕ 1 (T ) < ϕ 2 (T ) .
Th ´eor `eme principal 1
Supposons que (c, ϕ i , β i ) i=1,2 v ´erifient les hypoth `eses pr ´ec ´edentes. Alors, pour T suffisamment petit, le
probl `eme (BVP2) admet une unique solution u ∈ H 1,2 (Ω).
H 1,2 (Ω) =
u ∈ L 2 (Ω) : ∂ t u, ∂ x u, ∂ x 2 u ∈ L 2 (Ω) .
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Deuxi `eme r ´esultat: r ´esultat global en temps
Dans ce cas, on d ´efinit Ω par Ω =
(t, x ) ∈ R 2 : 0 < t < T , ϕ 1 (t ) < x < ϕ 2 (t )
avec
ϕ 1 (0) = ϕ 2 (0) ϕ 1 (T ) < ϕ 2 (T ) .
Th ´eor `eme principal 2
Supposons que (c, ϕ i , β i ) i=1,2 v ´erifient les hypoth `eses pr ´ec ´edentes. Alors, le probl `eme (BVP2) admet une unique solution u ∈ H 1,2 (Ω).
H 1,2 (Ω) =
u ∈ L 2 (Ω) : ∂ t u, ∂ x u, ∂ x 2 u ∈ L 2 (Ω) .
Id ´ee sur la preuve
Proof.
On divise Ω en deux parties, Ω = D 1 ∪ D 2 ∪ Γ T
1o `u D 1 =
(t, x ) ∈ R 2 : 0 < t < T 1 , ϕ 1 (t ) < x < ϕ 2 (t ) D 2 =
(t , x) ∈ R 2 : T 1 < t < T , ϕ 1 (t) < x < ϕ 2 (t) Γ T
1=
(T 1 , x ) ∈ R 2 : ϕ 1 (T 1 ) < x < ϕ 2 (T 1 )
avec T 1 suffisamment petit. Dans la suite, f sera un ´el ´ement fix ´e de L 2 (Ω) et f i = f /D
i, i = 1, 2. On sait qu’il existe une unique solution u 1 ∈ H 1,2 (D 1 ) du probl `eme (BVP2) dans D 1 , et correspondant `a un second membre f 1 .
Th ´eor `eme de trace
Si u ∈ H 1,2 (D 1 ), alors u /Γ
T1∈ H 1 (Γ T
1) , u /x=ϕ
1(t) ∈ H
34(Γ 1,2 ) et u /x=ϕ
2(t) ∈ H
34(Γ 2,2 ) , o `u Γ i ,2 sont les parties de la fronti `ere de D 2 o `u x = ϕ i (t ) , i = 1, 2.
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Theorem Le probl `eme
∂ t u 2 − c 2 (t) ∂ x 2 u 2 = f 2 ∈ L 2 (D 2 ) u 2/Γ
T1= ψ
∂ x u 2 + β i (t ) u 2/Γ
i,2= 0, i = 1, 2,
o `u ψ = u 1/Γ
T1, Γ i,2 sont les parties de la fronti `ere de D 2 o `u x = ϕ i (t) , i = 1, 2, admet une (unique) solution
u 2 ∈ H 1,2 (D 2 ) .
Finalement, on montre que la fonction d ´efinie par u =
u 1 dans D 1
u 2 dans D 2
est la solution du probl `eme (BVP2) et poss `ede la
r ´egularit ´e maximale, `a savoir u ∈ H 1,2 (Ω) .
Quelques g ´en ´eralisations possibles
1) Le cadre non Hilbertien:
∂ t u (t, x ) − ∂ x 2 u (t, x ) = f (t, x ) ∈ L p (Ω), 1 < p < ∞,
∂ x u + β 1 (t ) u /x=0 = 0,
∂ x u + β 2 (t ) u /x=t
α= 0, Ω =
(t , x ) ∈ R 2 : 0 < t < 1, 0 < x < t α , α > 1/2.
Trouver des conditions sur the coefficients (β i ) i=1,2 et les nombres α, p pour que le probl `eme pr ´ec ´edent admette une solution qui poss `ede la r ´egularit ´e maximale, `a savoir une solution u appartenant `a l’espace de Sobolev
anisotrope
H p 1,2 (Ω) = {u ∈ L p (Ω), ∂ t u, ∂ x j u ∈ L p (Ω), j = 1, 2}.
2) Les conditions aux limites de type Robin peuvent ˆetre remplac ´ees par des conditions aux limites de type
Neumann.
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Quelques g ´en ´eralisations possibles
3) Le cas d’une seule variable d’espace peut ˆetre ´etendu au cas de deux variables d’espace, par exemple au probl `eme
∂ t u − ∂ x 2
1u − ∂ x 2
2u = f ∈ L 2 (Q), u /t=0 = 0,
∂ x
1u.ν x
1+ ∂ x
2u.ν x
2+ β i u /Σ
i= 0, i = 1,2, Q =
(t , x 1 ) ∈ R 2 : 0 < t < T , ϕ 1 (t) < x 1 < ϕ 2 (t) × ]0, b[ ,
Γ i =
(t, ϕ i (t )) ∈ R 2 : 0 < t < T , i = 1,2, Σ i = Γ i × ]0, b[, i = 1,2
et ν = (ν t , ν x
1, ν x
2) est le vecteur normal `a ∂Q.
R ´egularit ´e de la solution d’une ´equation parabolique
dans un domaine non cylindrique: deux
approches.
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Premi `ere approche:
propri ´et ´es de r ´egularit ´e de la solution d’une ´equation
parabolique dans un
poly `edre.
Position du probl `eme
BVP3
Soit G un domaine born ´e et non convexe de R 3 . Dans G, on consid `ere le probl `eme aux limites
∂ t u − ∂ x 2 u − ∂ y 2 u = f u /∂
pG = 0,
avec ∂ p G est la fronti `ere parabolique de G et f ∈ L 2 (G).
Dans la suite, l’op ´erateur ∂ t − ∂ x 2 − ∂ y 2 sera not ´e L.
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Description du domaine
Ici, on introduit le domaine non convexe dans lequel on va travailler.
Comme mod `ele d’un domaine non-convexe, on choisit un domaine Q, qui est l’union de deux parall ´el ´epip `edes.
Q est le domaine le plus simple de R 3 qui garantit
l’apparition de la partie singuli `ere dans la solution du
probl `eme (BVP3).
Description du domaine
Voici quelques notations dans un syst `eme de coordonn ´ees de variables (t , x, y ):
Q = Q 1 ∪ Q 2 ∪ Ω, o `u Q 1 = ]−1, 0[ × ]−1, 1[ × ]0, 1[, Q 2 = ]0, 1[ 3 et Ω = {0} × ]0, 1[ × ]0, 1[.
Concernant les faces et l’ar ˆete du domaine Q, on a Ω 1 = {−1} × ]−1, 1[ × ]0, 1[,
Ω
01 = ]−1, 0[ × {1} × ]0, 1[ ∪ ]−1, 0[ × {−1} × ]0, 1[, Ω
001 = {0} × ]−1, 0[ × ]0, 1[,
Ω
02 = ]0, 1[ × {0} × ]0, 1[ ∪ ]0, 1[ × {1} × ]0, 1[, Ω
002 = {1} × ]0, 1[ × ]0, 1[, A = {0} × {0} × ]0, 1[.
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Le r ´esultat principal
Th ´eor `eme 1 Le probl `eme
(PQ)
Lu = f ∈ L 2 (Q) u /∂Q− ( Ω
001∪Ω
002) = 0,
∂Q est la fronti `ere de Q, admet une solution u = u R + w , avec u R ∈ H 1,2 (Q) et w ∈ H r,2r (Q) pour tout r < 3/4.
H r,2r (Ω) =
H 1,2 (Ω) , L 2 (Ω)
1−r ∀r ∈ ]0, 1[ .
Le probl `eme dans Q 1
Soit f un ´el ´ement fix ´e de L 2 (Q) et f i = f /Q
i, i = 1,2.
Proposition 1 Le probl `eme
(PQ 1 )
Lu 1 = f 1 ∈ L 2 (Q 1 ) u 1/∂Q
1
− ( Ω∪A∪Ω
001) = 0, admet une (unique) solution u 1 ∈ H 1,2 (Q 1 ).
Dans la suite, on note la trace u 1/Ω par ϕ, qui est dans l’espace de Sobolev H 1 (Ω) car u 1 ∈ H 1,2 (Q 1 ).
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Le probl `eme dans Q 2
Consid ´erons le probl `eme suivant dans Q 2
(PQ 2 )
Lu 2 = f 2 ∈ L 2 (Q 2 ) u 2/Ω = ϕ ∈ H 1 (Ω) , u 2/∂Q
2
− ( Ω∪Ω
002) = 0.
Il est bien connu que ce probl `eme admet une unique solution u 2 dans H 1,2 (Q 2 ) si et seulement si la condition de compatibilit ´e suivante est satisfaite ϕ ∈ H 0 1 (Ω) i.e.,
a) ϕ /∂Ω−A = 0
b) ϕ /A = 0.
Remarque 1
1) Observons que les conditions aux limites du probl `eme (PQ 1 ) donnent ϕ /∂Ω−A = 0. Donc la condition de
compatibilit ´e a) est automatiquement satisfaite.
D’autre part, on a ϕ /A = u 1/A mais on ne sait pas si u 1/A
s’annule. c’est la raison pour laquelle des singularit ´es peuvent apparaitre dans la solution u 2 du probl `eme (PQ 2 ), et par cons ´equent dans la solution u du probl `eme (PQ).
2) La solution u du probl `eme (PQ) sera d ´efinie par u =
u 1 dans Q 1
u 2 dans Q 2
o `u u 1 et u 2 sont les solutions de (PQ 1 ) et (PQ 2 ) respectivement.
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Remarque 2
Observons que u 1/Ω = u 2/Ω = ϕ et u 1 ∈ H 1,2 (Q 1 ). Par suite, si u 2 ∈ H 1,2 (Q 2 ) alors u ∈ H 1,2 (Q)
D’autre part, u est r ´eguli `ere dans Q 1 car
u /Q
1= u 1 ∈ H 1,2 (Q 1 ), et cela signifie que les singularit ´es
qu’on cherche sont contenues dans u /Q
2, i.e., dans u 2 .
Donc, dans la suite, on se restreint `a u 2 .
Un probl `eme auxiliaire
On introduit des fonctions (P j ) j∈
N qui vont nous permettre l’ ´etude de la partie singuli `ere de u 2 .
Lemme 1
∀ (x , y ) ∈ Ω,∀j ∈ N , P j (x, y ) = sin j πy cos π 2 x . a) P j/∂Ω−A = 0 ∀j ∈ N ,
b) P j/A = sin j πy ∀j ∈ N , ∀y ∈ ]0, 1[, c) P j ∈ H 1 (Ω) ∀j ∈ N .
Pour d ´eterminer la r ´egularit ´e des singularit ´es dans u 2 , on aura besoin d’ ´etudier ce probl `eme pos ´e dans Q 2
(PQ 2 ) 0
Lw j = 0
w j/Ω = P j ∀j ∈ N w j/∂Q
2
− ( Ω∪Ω
002) = 0,
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o `u P j sont les fonctions d ´efinies dans le Lemme 1. Le probl `eme (PQ 2 ) 0 admet une unique solution w j ∈ L 2 (Q 2 ) pour j ∈ N . Donc, on peut d ´efinir la fonction v dans Ω par
v = u 2 − X
j∈ N
a j w j
o `u u 2 est la solution du probl `eme (PQ 2 ) et a j
j ∈ N sont les coefficients de d ´ecomposition de ϕ /A dans L 2 (A)
ϕ /A = X
j∈ N
a j P j .
En effet, les fonctions P j/A = sin jπy forment une base de L 2 (A).
Donc, gr ˆace aux propri ´et ´es de P j
j ∈ N dans le Lemme 1, il est facile de v ´erifier que
v /Ω = ϕ − X
j∈ N
a j P j ∈ H 0 1 (Ω)
et v est l’unique solution du probl `eme suivant
Lv = f 2 ∈ L 2 (Q 2 ) v /Ω = ϕ − P
j∈ N a j P j
v /∂Q
2
− ( Ω∪Ω
002) = 0.
Par suite v ∈ H 1,2 (Q 2 ) et on a d ´emontr ´e le r ´esultat suivant
Proposition 2
La solution u 2 du probl `eme (PQ 2 ) peut ˆetre ´ecrite sous la forme
u 2 = v + X
j∈ N
a j w j
o `u v ∈ H 1,2 (Q 2 ) et w j est la solution du probl `eme (PQ 2 ) 0 , pour j ∈ N .
A. KHELOUFI Soutenance