Corrigé du devoir à la maison n◦1
1. Supposons que 3 divise 4m. Alors, 3 divise 4m et 3 divise 3m (car m∈Z) donc 3 divise 4m−3m i.e. 3 divise m.
2. Le discriminant du trinôme X2−6X+ 4 est ∆ = (−6)2−4×1×4 = 20 donc ses racines sont −(−6)−
√20 2×1 = 6−2
√ 5
2 = 3−√
5 et −(−6)+
√20 2×1 = 6+2
√ 5
2 = 3 +√
5. On conclut donc que r1 = 3−√
5 et r2 = 3 +√ 5 .
3. a. On a u0 =r01+r02 = 2, u1 =r1+r2 = 6 et u2 =r12+r22 =9−6√
5 + 5+9 + 6√
5 + 5= 28.
b. Soit n ∈N. Alors,
un+2 =rn+21 +r2n+2=r1nr21+r2nr22
et, par définition, r12−6r1+ 4 = 0 i.e. r21 = 6r1−4 et, de même, r22 = 6r2−4 donc un+2 =r1n(6r1−4)+rn2(6r2−4) = 6r1n+1−4r1n+6r2n+1−4r2n= 6(r1n+1+r2n+1)−4(rn1+r2n) donc un+2 = 6un+1−4un.
c. Considérons, pour tout n ∈N, la propositionPn : «un et un+1 sont des entiers ».
Commeu0 = 2 etu1 = 6, la proposition P0 est vraie.
Soit k∈N. Supposons que Pk est vraie. Alors, uk et uk+1 sont des entiers. Dès lors, d’après la question b., uk+2 = 6uk+1−4uk est un entier. Ainsi,uk+1 et uk+2 sont des entiers donc Pk+1 est vraie.
On a donc montré par récurrence que, pour tout n ∈N,Pn est vraie ce qui équivaut à dire que pour tout n ∈N, un ∈Z.
d. Considérons, pour toutn ∈N, la propositionQn : « 2n diviseun et 2n+1 diviseun+1».
On a u0 = 2×20 et u1 = 3×21 donc Q0 est vraie.
Soit k ∈N. Supposons que Qk est vraie. Alors, 2k diviseuk et 2k+1 diviseuk+1 donc il existe des entiers a et b tels que uk = 2ka et uk+1 = 2k+1b. Dès lors, d’après la question b.,
uk+2 = 6×2k+1b−4×2ka= 3×2k+2b−2k+2a= 2k+2(3b−a)
donc, comme 3b−a est un entier, 2k+2 divise uk+2. Ainsi, 2k+1 divise uk+1 et 2k+2 diviseuk+2 donc Qk+1 est vraie.
On a donc montré par récurrence que, pour toutn ∈N, Qn est vraie ce qui équivaut à dire que pour tout n ∈N, 2n divise un.
4. a. Considérons, pour tout n ∈N, la propositionRn : «wn est un multiple de 3 ».
On a w0 =u1 = 2×3 doncR0 est vraie.
Soitk ∈N. Supposons queRk est vraie. Alors, 3 divise wk i.e. il existe un entierd tel que wk = 3d. Or,
wk+1 =u2(k+1)+1 =u(2k+1)+2 = 6u(2k+1)+1 −4u2k+1
= 6u2k+2−4wk= 3×2u2k+2−4×3d
= 3(2u2k+2−4d)
donc, comme 2u2k+2−4d est un entier, 3 divise wk+1 et ainsi Rk+1 est vraie.
On a donc démontré pa récurrence que, pour tout n∈N, 3 divise wn .
b. Soit n ∈N∗. Supposons que 3 divise vn. Alors, il existe un entier c tel que vn= 3c.
Or,
vn=u2n =u2(n−1)+2= 6u2(n−1)+1−4u2(n−1) = 6u2n−1−4vn−1
donc
4vn−1 = 6u2n−1−vn= 3×2u2n−1−3c= 3(2u2n−1−c).
Comme 2u2n−1−c est un entier, on a en déduit que 3 divise 4vn−1 et donc, d’après la question 1., 3 divise vn−1.
Supposons qu’il existe un entiern tel que 3 divisevn. Alors, l’ensembleA des entiersk tels que 3 divise vk est une partie non vide de N donc A admet un plus petit élément m. Comme v0 =u0 = 2, 3 ne divise pas v0 donc m∈N∗. Mais alors, comme 3 divise vm, d’après ce qui précède, 3 divise vm−1 et m−1 ∈ N donc m −1 ∈ A, ce qui contredit la minimalité de m puisquem−1< m. Ainsi, on en déduit queA est vide i.e. quel que soit n∈N, vn n’est pas un multiple de 3 .
5. On va montrer que, quel que soit n∈N, le chiffre des unités de un est 2, 4, 6 ou 8. Plus précisément, on va montrer que, pour tout n ∈ N, la proposition Hn : « le chiffre des unités de u4n est 2, celui de u4n+1 est 6, celui de u4n+2 est 8 et celui de u4n+3 est 4 » est vraie.
On a u0 = 2, u1 = 6, u2 = 28 et u3 = 144 donc H0 est vraie.
Soit k ∈N. Supposons que Hk est vraie. Remarquons que, pour tout n ∈N, un+2 = 6un+1−4un= 6(un+1+un)−10un
donc, comme le chiffre des unités de 10un est 0, le chiffre des unités de un+2 est celui de 6(un+1+un). Ainsi,
— le chiffre des unités de u4(k+1) = u2(2k+1)+2 est celui de 6(u2(2k+1)+1 +u2(2k+1)) = 6(u4k+3+u4k+2) ; or, le chiffre des unités de u4k+2 est 8 et le chiffre des unités deu4k+3
est 4 donc celui deu4(k+1) est celui de 6(4 + 8) = 72 i.e. 2 ;
— le chiffre des unités de u4(k+1)+1 =u2(2k+1)+3 est celui de 6(u2(2k+1)+2+u2(2k+1)+1) = 6(u4(k+1)+u4k+3) ; or, le chiffre des unités de u4k+3 est 4 et le chiffre des unités de u4(k+1) est 2 donc celui deu4(k+1)+1 est celui de 6(2 + 4) = 36 i.e. 6 ;
— le chiffre des unités de u4(k+1)+2 =u2(2k+1)+4 est celui de 6(u2(2k+1)+3+u2(2k+1)+2) = 6(u4(k+1)+1+u4(k+1)) ; or, le chiffre des unités de u4(k+1) est 2 et le chiffre des unités deu4(k+1)+1 est 6 donc celui deu4(k+1)+2 est celui de 6(6 + 2) = 48 i.e. 8 ;
— le chiffre des unités de u4(k+1)+3 =u2(2k+1)+5 est celui de 6(u2(2k+1)+4+u2(2k+1)+3) = 6(u4(k+1)+2 +u4(k+1)+1) ; or, le chiffre des unités de u4(k+1)+1 est 6 et le chiffre des unités de u4(k+1)+2 est 8 donc celui de u4(k+1)+3 est celui de 6(8 + 6) = 84 i.e. 4 ; Ainsi, Hk+1 est vraie et on a montré que, pour toutn ∈N, Hn est vraie.
On en déduit que, pour toutn ∈N, le chiffre des unités de un est 2, 4, 6 ou 8 donc ce chiffre n’est ni 0 ni 5 et ainsi 5 ne divise pas un.
On conclut que, quel que soit n∈N, 5 ne divise pasun .