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ADHÉREZ AU SNES Responsables académiques du SNES C ONSEILLERS P RINCIPAUXD ’É DUCATION

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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C

O N S E I L L E R S

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R I N C I PAU X D

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D U C AT I O N

L’Université Syndicaliste, suppl. au n°642 du 14 octobre 2006, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU), 46, avenue d’Ivry - 75647 Paris Cedex 13 - Directeurs de la publication: Gérard Anthéaume, Serge Chatelain - Compogravure : CAG, Paris - Imprimerie SIPE, Paris - N°CP 0108 S 06386 - ISSN n°0751-5839

Responsables académiques du SNES

à remettre au trésorier du SNES de votre établissement (ou à votre section académique pour les isolés)

Date de naissance_____________________Sexe : masculin féminin

NOM PRÉNOM

Résidence, bâtiment, escalier _________________ N° et voie ______________________________________________________________________________

Lieu-dit - Boîte postale _______________________________________________________________________________________________________________

Code postal ______________________ Localité __________________________________________________________________________________________

Nom de jeune fille ___________________________________ Téléphone______________________________________________________________________

Établissement d’affectation : code Catégorie

Nom et adresse de l’établissement __________________________________________________________________________________________________

_______________________________________________________________________________________________________________________________

ADHÉREZ AU SNES

Aix-Marseille BOURELY Yves - SERVANTON Marylène - 12, place du Général-de-Gaulle Tél. : 04 91 13 62 80 HYVERNAUD Jean-Luc - MARTINEZ Brigitte 13001 MARSEILLE

Amiens CASTRYCK Paul 25, rue Riolan - 80000 AMIENS Tél. : 03 22 71 67 90

Besançon RAINONE Sandra - DELCOURT Jean-Marc 19, avenue Edouard-Droz - 25000 BESANCON Tél. : 03 81 47 47 90 Bordeaux SALINES Nicolas - ROUSSILLE DUMERC Maryse 138, rue de Pessac - 33000 BORDEAUX Tél. : 05 57 81 62 40 Caen GUINGAND Philippe - PIQUOT Jocelyne 206, rue Saint Jean - BP 93108 Tél. : 02 31 83 81 60 ou 61

14019 CAEN Cedex 02

Clermont-Ferrand LEYRAT Philippe - RALUY Olivier Maison du Peuple - 29, rue Gabriel-Péri Tél. : 04 73 36 01 67 63000 CLERMONT FERRAND

Corse LE GALL Thierry Immeuble Beaulieu - Av. du Président-Kennedy Tél. : 04 95 23 15 64 20090 AJACCIO

Créteil KERREST-BELO Sandra - GOUEZOU Jean-Michel 3, rue Guy de Gouyon-du-Verger Tél. : 08 11 11 03 82/83*

94112 ARCUEIL Cedex

Dijon OTTONE Isabelle - LAMOTTE Nicolas 45, rue Parmentier - 21000 DIJON Tél. : 03 80 73 32 70 Grenoble OGIER-COLLIN Bernard 16, avenue du-8-Mai 1945 - BP 137 Tél. : 04 76 62 83 30

38403 SAINT-MARTIN-D’HERES Cedex

Guadeloupe BRUDEY Eric - STEFKOVIC Sandrine 2 Résidence « Les Alpinias » Morne Caruel Tél. : 05 90 90 10 21 97139 LES ABYMES

Guyane DUPLAN Miguel Montlucas - Bât G - Local C37 - 97300 CAYENNE Tél. : 05 94 30 05 69 Lille RIVOALLAN Stéphane - CARPENTIER Guy - 209, rue Nationale Tél. : 03 20 06 77 41

DELFOSSE René - MAATI Joëlle 59800 LILLE

Limoges BARROS Didier - SOULAT Françoise 40, avenue Saint-Surin - 87000 LIMOGES Tél. : 05 55 79 61 24 Lyon REYNAUD Frédérique - NICOLAS Marie - ZAMI Alfred 16, rue d’Aguesseau - 69007 LYON Tél. : 04 78 58 03 33 Martinique MONTANUS Thierry - RENARD Marie-Pierre Cité Bon Air - Bât B - Route des Religieuses Tél. : 05 96 63 63 27

WILLIAM Corinne 97200 FORT-DE-FRANCE

Montpellier DUTHEIL Elsa Enclos des Lys B - 585, rue Aiguelongue Tél. : 04 67 54 10 70 34090 MONTPELLIER

Nancy-Metz BALLAND Annick - WIECZOREK Patrick 15, rue Godron - BP 72235 Tél. : 03 83 35 20 69 LEDUC Jean-Christophe - JANATI Caroline 54022 NANCY Cedex

Nantes HERAUT Valérie - CAPPE Sylvie - SIMONCINI Sophie 15, rue Dobrée - 44100 NANTES Tél. : 02 40 73 52 38

Nice BECETTE Gaël 264, bd de la Madeleine - 06000 NICE Tél. : 04 97 11 81 53

Orléans-Tours GOURDON Mireille - LARCHEVEQUE Emmanuelle 9, rue du Fbg Saint-Jean - 45000 ORLEANS Tél. : 02 38 78 07 80

Paris CHARBONNEAU Philippe 3, rue Guy de Gouyon-du-Verger Tél. : 08 11 11 03 81*

94112 ARCUEIL CEDEX

Poitiers BALESTRAT Pascale - DENICOU Françoise Maison des Syndicats - 16, av du Parc-d’Artillerie Tél. : 05 49 01 34 44 86000 POITIERS

Reims BOURGEOIS Guy - DOEBELIN Céline 35-37, rue Ponsardin - 51100 REIMS Tél. : 03 26 88 52 66 Réunion FONTAINE Jean-François - LAPLAGNE Christian Résidence Les Longagnis - Bât C Tél. : 02 62 97 27 91

DUBOIS Rabiha - MYGLINE Tell N° 7 Moufia Ste Clotilde - 97469 SAINT-DENIS Cedex

Rennes LE PRIOL Jean-Paul 24, rue Marc-Sangnier - 35200 RENNES Tél. : 02 99 84 37 00 Rouen MERCIER Michèle - BLONDEL Fabrice 14, bd des Belges - BP 543 - 76005 ROUEN Cedex Tél. : 02 35 98 26 03 Strasbourg DEPENAU Armand - GHERBI Ali 13 A, bd du Président Wilson - 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 75 00 82 Toulouse LACORRE Brigitte Le Pont Saint Sauveur - 2, av. J.-Rieux Tél. : 05 61 34 38 51

31500 TOULOUSE

Versailles BADER Patrick - CHASTAN Michel 3, rue Guy-de-Gouyon-du-Verger Tél. : 08 11 11 03 84/85 GOURNAY Marie-Claude - CHARTON Mireille 94112 ARCUEIL Cedex

FARES Mohamed - BARBAZANGES Jean-Marie

LESAUVAGE Gilles * Prix d’un appel local

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Supplément au n° 642 du 14 octobre 2006

CPE, une originalité à défendre

S O M M A I R E

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• Note de vie scolaire

• Le conseil pédagogique

• Indemnités

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• Personnels vie scolaire

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• Dilution des missions enseignantes vers les missions d’éducation

• Logement de fonction

• Affectation des stagiaires IUFM CPE 2006

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• « Le métier de CPE... » Quelques interrogations ?

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• Recrutement : loin du compte !

• TZR

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• Responsables académiques du SNES

CPE

L

e corps des CPE s’est construit depuis 1970 dans une perspective éducative. Est-il en train de connaître une mutation ? Nous pensons que l’essence même de notre métier est en danger. Sans jouer le rôle de ceux qui se complairaient dans la diffusion de prophéties pessimistes, force est de constater qu’un certain nombre de faits sonnent comme des indices qu’une organisation responsable doit considérer avec sérieux. Les menaces pour notre catégorie ne sont plus des affrontements directs avec nos hiérarchies mais des volontés insidieuses de modifier nos missions.

Du rapport Thélot aux textes rédigés récemment par l’Inspection générale, la ligne directrice reste la même, glissement vers les personnels de direction. L’observation du terrain sert de prétexte pour généraliser des pratiques, souvent liées à un contexte particulier, qui ne peuvent nullement être érigées en modèle.

Notre relation avec les chefs d’établissement n’est heureusement pas toujours conflictuelle et le CPE, par sa connaissance des élèves et du système scolaire, apporte un éclairage indispensable à la communauté éducative. De là à lui assigner le rôle de « conseiller technique », c’est un peu rapide. Il ne faudrait pas réduire à ce seul rôle l’apport que peut avoir tout membre de l’équipe éducative.

Les assistants d’éducation se verraient déléguer des missions de suivi d’élèves et le CPE ne prendrait plus en charge que les situations les plus difficiles. Il pourrait ainsi se concentrer sur d’autres tâches, elles aussi déléguées. Ce discours, semble-t-il diffusé à certains collègues en formation, doit certes être relativisé, mais aussi nous alerter sur une modification de nos missions.

De nombreux collègues font état de la charge de travail nettement accrue par la gestion des assistants d’éducation, voire la participation à leur recrutement. Les nouveaux contrats aidés alourdissent et complexifient encore la gestion des équipes vie scolaire. Les précaires sont remplacés par de plus précaires encore. Cette gestion des personnels nous éloigne parfois de l’aspect fondamental de notre métier qui est le rapport à l’élève et risque d’induire de fait un glissement de nos fonctions vers le « management » et l’encadrement. Des formations proposées au PAF illustrent ces dérives et sont élaborées sans analyse réelle de nos besoins.

La chute du nombre de postes au concours de recrutement va entraîner une dégradation de nos conditions d’exercice. Les remplacements seront de moins en moins assurés par des TZR, incités fortement à demander des postes fixes (suppression des points supplémentaires par année d’exercice, limitation des indemnités, suppression annoncée en 2008 des points acquis avant 2004...), mais par des enseignants d’autres disciplines « excédentaires » ou par des assistants d’éducation. C’est une non-reconnaissance de notre professionnalité qui laisse entendre que tout le monde peut nous remplacer. Certains TZR se voient aussi affectés avec des services à cheval sur plusieurs établissements. Le taux d’encadrement souffrira rapidement de ce déficit (rappelons que le ministère lui-même estime les besoins de recrutements à 504 CPE par an de 2006 à 2013 pour couvrir les sorties du corps).

Notre métier n’a cessé d’évoluer, principalement en s’adaptant aux nouveaux publics scolaires, mais toujours dans l’optique de la réussite de tous les jeunes. Notre entrée en IUFM a assis notre rôle auprès des enseignants et a favorisé notre professionnalisation.

Les menaces sur notre métier ne sont pas isolées, elles présagent une évolution complète du système éducatif avec une refonte des missions des enseignants.

Les CPE du SNES ont toujours marqué leur volonté de construire leur profession, de participer à son évolution et d’être des acteurs reconnus de cette construction. C’est ainsi que nous l’avons fait en 1982,

puis en 1989 en nous félicitant des orientations nouvelles assignées au métier, ou en 1992 lorsque fut décidée l’entrée de la formation des CPE en IUFM. Dans toutes ces occasions parmi les plus emblématiques pour notre métier, mais aussi dans bien d’autres, le SNES s’est engagé avec détermination.

L’histoire de la catégorie nous interdit de céder aux attaques. Il est urgent et indispensable d’être offensif et d’affirmer notre originalité dans le système éducatif européen, notre place irremplaçable auprès de l’élève, de sa famille, des autres personnels, notre professionnalité qui passe par une formation ambitieuse, une réflexion collective sur nos pratiques, une reconnaissance de nos missions.

Guy Bourgeois, Catherine Gourbier, secrétaires de catégorie Frédérique Rolet, cosecrétaire générale Pour nous contacter

www.snes.edu

Secteur CPE - 2006-2007

Didier ALBERT(Poitiers) Patrick BADER(Versailles) Pascale BALESTRAT(Poitiers)

Guy BOURGEOIS(Reims) Catherine GOURBIER(Créteil) Mireille GOURDON(Orléans-Tours)

Valérie HERAUT(Nantes) Régis REMY(Caen) Evelyne SALÉ(Nantes)

Le SNES tient avant tout à préserver un métier qui s’est construit depuis plus de 30 ans autour d’une thématique majeure : la réussite des jeunes. Des évolutions sont certes nécessaires, mais lesquelles voulons-nous ?

2007 sera une année importante avec de lourds enjeux pour le service public d’éducation mais le champ politique ne doit pas freiner l’action syn- dicale porteuse des revendications des personnels.

Pour le SNES, ce sera aussi une année de congrès ou seront discutées les orientations de notre syn- dicat.

C’est le moment de nous rejoindre afin d’avoir un débat le plus large possible sur l’avenir que nous voulons pour notre catégorie.

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2

Face à la réelle difficulté de faire res- pecter un minimum de règles du vivre ensemble dans nombre de classes de collège, le ministre prétend répondre par une note de vie scolaire attribuée par le chef d’établissement après pro- position du professeur principal et avis du CPE.

Inefficace

L’inefficacité d’une telle mesure est une évidence pour nos élèves aux comportements les plus « déviants » qui sont, à de rares exceptions près, déjà en complet échec scolaire ; quel effet aura sur eux une mauvaise note sup- plémentaire ? Et que se passera-t-il pour tous les élèves qui vont voir noter, non pas un travail, une pro- duction, mais un comportement ? Il est déjà assez difficile de faire com- prendre à un élève qu’un professeur qui lui met « 2 » dans telle discipline ne lui signifie pas qu’il est nul mais que la copie qu’il a rendue ne valait pas grand-chose, que c’est son travail qui n’était pas au niveau, qu’il peut se reprendre ! Or de la dévalorisation de soi à l’abandon scolaire, l’itinéraire est connu et amplement étayé tant par l’expérience des enseignants que par les résultats de la recherche.

La note – punition

De plus, au-delà de l’injustice qui ne

manquera pas d’être vécue çà et là réside l’impossibilité d’une évaluation objective des éléments de la note de vie scolaire. La note vie scolaire est la double peine de l’élève en difficulté.

Et la fonction éducative ?

Les manquements aux règles, les absences non justifiées doivent faire l’objet de sanctions définies par le règlement intérieur. Sanctions qui prennent sens et efficacité dans une action éducative. Si ces sanctions sont prises, pourquoi une double peine avec la note ? Quelle cohérence avec l’idée que la sanction permet la res- tauration de l’individu, et qu’elle lui permet de dépasser la faute s’il corrige ensuite son comportement ?

Les élèves qui s’investissent dans la vie de l’établissement, qui se forment aux gestes de premiers secours, se ver- raient attribuer des points ; où est la liberté, l’idée d’investissement volon- taire « gratuit » des individus ?

Et que dit-on de ceux qui préfèrent un investissement associatif par exemple, extérieur à l’Éducation nationale ?

Et le CPE ?

L’originalité de notre métier est le rap- port privilégié que nous entretenons avec les élèves et que nous perdrions inéluctablement. De même, les col- lègues de collège ne prétendent pas à la connaissance fine et exhaustive de chaque élève : comment peut-on pré- tendre donner un avis circonstancié sur 800 élèves ?

Un élément dans une politique de formatage des esprits

En fait, cette note de vie scolaire est bien plus dangereuse que sa simple dimension démagogique.

Elle s’inscrit, au même titre que les nouvelles modalités de suspension des allocations familiales, dans une démarche d’ensemble qui, du « repé- rage de la délinquance en germe dès trois ans » à l’évaluation profession- nelle, vise à formater les individus, à les mettre au pas, à évaluer en per- manence leur obéissance et leur conformité avec l’extinction de tout esprit critique. Où voit-on là une for- mation citoyenne ?

Le conseil pédagogique

Des indemnités

La prime spéciale d’installation :première nomination en tant que titulaire en Île-de- France ou dans la communauté urbaine de Lille (environ 2 000 euros).

L’indemnité forfaitaire CPEest désormais versée mensuellement. Elle est de 1 067,40 euros par an. En cas de retenue sur traitement, elle suit le même sort que le traitement principal (retenue d’1/30e).

L’indemnité de résidenceest de 3 %, 1 % ou 0 % selon la zone de résidence admi- nistrative.

Depuis le 1erjuillet 2005, les allocations familiales sont versées par les caisses cor- respondantes.

Les CPE n’ont pas droit aux heures sup- plémentaires des enseignants (HSE et HSA). Tout au plus, il existe des Heures à Taux spécifique (pour des études enca- drées par exemple), le taux horaire étant particulièrement bas (15,65 euros envi- ron avant déductions), et les heures péri- éducatives (22,74 euros).

L

a circulaire ministérielle de rentrée prévoit sa mise en place dès cette rentrée.

Article L.421-5 : « ...Ce conseil, présidé par le chef d’établissement, réunit au moins un professeur principal de chaque niveau d’enseignement, au moins un professeur par champ dis- ciplinaire, un CPE et, le cas échéant, le chef de travaux. Il a pour mission de favoriser la concertation entre les professeurs, notamment pour coor- donner les enseignements, la nota- tion et l’évaluation des activités sco- laires. Il prépare la partie pédagogique du projet d’établissement ». Le SNES appelle à s’opposer à sa mise en place.

Si le chef d’établissement doit en dési- gner les membres, dans de nombreux cas, il est probable qu’il s’appuiera sur les volontaires. Qu’en sera-t-il pour les nombreux CPE seuls en poste ? Il se peut qu’on vous présente ce conseil comme anodin et obligatoire. Obli-

gatoire, rien dans les textes actuels ne permet cette interprétation. Anodin, certainement pas.

La présidence assurée par le chef d’établissement, la possibilité qui lui est offerte d’en désigner les membres, et les compétences floues de ce conseil laissent craindre la constitution d’une hiérarchie intermédiaire qui imposerait des pratiques pédago- giques ou des modes d’évaluation des élèves. Cela dénaturerait profondé- ment les rapports entre collègues. À nos yeux, ce serait un facteur de divi- sion et de tension inutile.

En tout état de cause, si ce conseil se met en place, il est essentiel d’en cer- ner les pouvoirs et les attributions à travers un vote au conseil d’adminis- tration afin de ne pas entraver la liberté pédagogique. De même, les CPE qui y participeraient devront s’assurer que les réunions auxquelles ils choisiront d’assister soient incluses dans le temps de travail.

Note de vie scolaire : non-sens pédagogique, aberration éducative

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D U C AT I O N

Cette mesure a été rejetée par la majorité des organisations syndicales et des fédérations de parents. Nous devons refuser collectivement sa mise en place dans tous les établissements.

Textes de référence : Décret n° 2006-533 du 10/05/2006 et Circulaire n° 2006-105 du 23/06/2006

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P ersonnels vie sc olaire

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Personnels Textes Type de contrat Durée renouvellement Recrutement Rémunération Missions Obligations de service hebdomadaires Particularités

MI-SE 1937 Public 7 ans - MI 29 ans limite d’âge pour les SE Rectorat Fin du recrutement en 2003 Indice nouveau majoré 271 soit un traitement brut mensuel de 1185 en 2005 Surveillance MI- 34 heures SE – 28 heures En mixant 31 heures pour les temps pleins Être étudiant

Assistant d’éducation1 (AED) 2003 Loi n°2003-400 Décret n°2003-484 Public 3 ans renouvelables 1 fois Chef établissement validé par le CA et le rectorat Indice brut 267 (BO25 du 19/06/2003) – surveillance dont DP et internat – encadrement sorties scolaires – animation 1607 h annualisées sur 39 à 45 semaines pour un temps complet – 20 ans au moins en internat – Peut-être sur plu- sieursétablissements – Bac minimum – Priorité aux étudiants boursiers

Auxiliaire vie scolaire (AVS) 2003 Loi n°2003-400 Circ. n°2004-117 Circ. n°2003-093 Public Idem AED Inspection académique Idem AED Accueillir et aider à l’intégration des élèves handicapés Idem AED Encadrement et formation spécifiques – Bac ou exp. de 3 ans dans l’aide à l’intégration des élèves handicapés

Contrat d’avenir (CA) 2005 Loi n°2005-32 Loi n°2005-841 Décret n°2005-242 Privé 2 ans renouvelables 12 mois maxi (5 ans pour les + 50 ans) Convention entre EPLE et État qui définit le projet professionnel Au moins = SMIC horaire soit 931,74 mensuel au 01/07/2006 Aide aux élèves handicapés, à l’accueil, à la surveillance et à l’encadrement des élèves et des sorties scolaires, aide à la documentation, à l’animation, à l’utilisation des nouvelles technologies 26 heures Bénéficiaires du FMI, de l’API, de l’ASS, de l’AAH depuis 6 mois; mini-bilan tous les 6 mois avec l’employeur et le référent – doit suivre des actions de formation et d’accompagnement Contrat accompagnement et emploi (CAE) 2005 Idem CA Décret n°2005-243 Privé 6 mois renouvelables 2 fois dans la limite de 24 mois Convention avec l’ANPE sous l’autorité du préfet qui définit le projet professionnel et EPLE Idem CA soit 701,60 au 01/07/2006 Idem CA 20 heures mini Personnes sans emploi qui rencontrent des difficultés particulières d’accès à l’emploi 1. Les assistants pédagogiques (circulaire n°2005-147 du 23/09/2005) sont des AE aux missions particulières : exclusivement des fonctions d’appui aux professeurs pour le soutien et l’accompagnement pédagogiques. Ils ne relèvent pas de la vie scolaire.

Aide éducateur (AE) 1997 Loi n°97-940 BO spécial n°8 03/11/98 Privé (et juridiction prud’homale) 5 ans avec 1 mois d’essai Chef établissement validé par CA et rectorat Fin du recrutement en 2003 SMIC Aide à la surveillance, à l’étude et aux devoirs, encadrement et animation Temps plein 35heures possibilité mi-temps Jeune sans emploi, âgé de 18 à 26 ans (30 ans pour un(e) handicapé(e)

Maître au pair 1964 Circulaire n°64-372 Public Sur l’année scolaire renouvelable sans précision Chef établissement et rectorat Aucune car avantages en nature : – nourriture – logement Surveillance de l’internat 16 heures 18 ans au moins et être étudiant

Maître de demi-pension (MDP) Public Idem MI-SE Idem MI-SE Surveillance de demi-pension Les chefs d’établissement leur font faire d’autres tâches (externat- internat) * spécifique RP

Période d’essai d’un mois

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Dilution des missions enseignantes vers les missions d’éducation

L

a politique actuelle en matière d’éducation, tout en enrobant son discours de bonnes intentions, est marquée par une volonté de rupture avec le modèle éducatif français et ses spécificités. La cohérence des réformes et les projets pré-électoraux présentés par les médias actuellement le démontrent. Cette cohérence est aussi liée à la volonté d’alignement, dans le cadre de la gouvernance euro- péenne, sur la stratégie de Lisbonne.

Une spécificité du modèle éducatif français

Les effets de ces ruptures sont déjà très palpables sur les missions des personnels, notamment sur celles des professeurs et des CPE qui se com- plexifient et se décloisonnent. La spé- cificité française de la présence aux côtés des enseignants de « tiers édu- catifs » que sont les CPE pourrait être remise en cause. Ils interviennent directement auprès des élèves, sur les questions scolaires, en appui et en complémentarité des missions ensei- gnantes, porteurs d’une approche cen- trée sur l’élève, d’écoute et de suivi de la scolarité en lien avec les familles. Ils ont un autre rôle que celui de la trans- mission des savoirs au sein des équipes pédagogiques et éducatives.

Le travail des CPE aux côtés des enseignants permet ainsi une approche diversifiée des situations rencontrées par les élèves et des recherches de solutions variées et adaptées par les équipes pour résoudre les problèmes d’intégration scolaire, de difficultés d’apprentis- sages, d’anomie, d’absentéisme, etc.

Les modèles éducatifs en Europe ne

donnent pas ou peu de place aux tiers éducatifs à l’intérieur de leurs institu- tions et confient à des intervenants extérieurs le traitement de la difficulté scolaire. La baisse des recrutements des CPE sans précédent depuis deux ans (seulement 200 postes à la session 2007) et les menaces contre les CO-Psy sont-ils le résultat d’un alignement de l’Éducation nationale sur cette logique européenne ?

La vie scolaire et les CPE

Cette spécificité française a une his- toire. La notion de « vie scolaire » conçue à la fin des années 60, est une des réponses à la démocratisa- tion de l’éducation, elle est donc assez récente au regard de l’histoire du système éducatif. Parallèlement, le corps des conseillers d’éducation a été créé en 1970. Ce sont des spé- cialistes de la vie scolaire, dans un système qui se massifie et qui voit la scolarité des jeunes se prolonger. La notion de vie scolaire est un outil transversal d’intégration des élèves

par la consolidation du rapport du jeune à l’école et à la société.

Une autre des réponses à la transfor- mation du système éducatif, initiée au cours des années 80, est le déve- loppement de la démocratie partici- pative dans les établissements (élec- tions des délégués, instances démocratiques telles que les assem- blées de délégués, CVL, responsabili- sation et autonomie des jeunes grâce aux maisons des lycéens, etc.).

Les CPE contribuent largement à la mise en place de ces leviers de la démocratisation du système éducatif.

Leurs missions, définies en 1982, recoupent à la fois le champ pédago- gique par le suivi scolaire, le contrôle de l’assiduité, et le champ éducatif par l’apprentissage de la citoyenneté et l’animation éducative.

Enseignement et éducation : des métiers en mutation ?

Face aux risques de transformations du métier de CPE, voire de disparition, les motifs d’inquiétude sont nombreux et peuvent s’expliquer par le leitmo- tiv de la réduction de l’emploi public.

Ils révèlent une volonté politique de diluer les missions des acteurs du système et notamment celles des enseignants, dans la polyvalence pédagogique et éducative.

Le modèle éducatif se transforme, ainsi que le traitement de la difficulté scolaire ou comportementale. La logique du tri social se substitue à la volonté de suivi et d’intégration sco- laire. Ainsi la mise en place du socle commun de compétences au collège risque de figer le niveau scolaire des élèves, notamment les plus en diffi- cultés, de favoriser les sorties pré- coces. Ces transformations ont lieu dans un contexte de restriction des moyens et des ambitions pour une partie de la jeunesse. L’éducation à la citoyenneté change aussi de logique et devient un instrument de gestion et de prévention des conduites déviantes à l’opposé d’une conception universa- liste d’une citoyenneté pour tous. Il y a souvent confusion entre civilité et citoyenneté. L’instauration de la note de vie scolaire en est un des symp- tômes. Elle est présentée comme un outil de régulation des comportements des élèves sur le modèle sanction/

récompense. Elle induira notamment, si elle est effective, des effets pervers en décrédibilisant l’évaluation

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©Thierry Nectoux©Thierry Nectoux

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Logement de fonction

Affectation des stagiaires IUFM CPE 2006

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e seul texte applicable est le décret 86-428 du 14 mars 1986.

Il n’existe plus aucun ordre impé- ratif d’attribution.

L’affectation sur un poste logé est extrêmement variable d’une acadé- mie à l’autre : certaines académies publient des postes logés ou non, la plupart ne tiennent pas compte du paramètre logement.

Le décret fixe le classement pondéré des établissements et le nombre d’agents (direction, gestion, éduca- tion) ayant vocation à être logés en Nécessité Absolue de Service (NAS).

Le chef d’établissement propose au

CA la liste des emplois pouvant être logés par NAS. Le CA délibère et vote.

Le service des domaines donne un avis technique. La collectivité de ratta- chement (conseil général ou conseil régional) prend l’arrêté correspondant.

Si tous les besoins de la NAS sont satisfaits, les personnels peuvent être logés en utilité de service, c’est-à-dire en payant un loyer.

Lors de la proposition au CA, si elle ne correspond pas à la réalité de l’EPLE, un des membres de la CA peut faire une contre-proposition à celle du chef d’établissement. Elle doit être sou- mise au vote.

Les personnels logés par NAS peuvent être soumis à astreinte la nuit, le week- end et les jours de fermeture de l’éta- blissement. Dans ce cas, le temps d’astreinte n’est pas compris dans le temps de travail mais le temps d’inter- vention est décompté 1 h 30 pour 1 heure effective. Si une telle astreinte est mise en place, elle doit bien évidemment porter sur tous les personnels de direc- tion, gestion et éducation logés par NAS.

L’avantage en nature est soumis à CSG, CRDS et imposition. Depuis janvier 2005, les personnels logés cotisent sur cet avantage à une retraite complémentaire.

L

a réunion de travail pour l’affectation des stagiaires CPE dans les diffé- rents IUFM s’est tenue le mardi 25 juillet.

Notre déclaration préalable a porté sur 3 points :

• les baisses drastiques successives du nombre des recrutements qui ne peuvent qu’entraîner une dégradation de l’encadrement et du suivi des élèves lourde de conséquences pour le bon fonctionnement des établisse- ments ;

• le déséquilibre dans la répartition des stagiaires sur les différents IUFM : certains recteurs semblent avoir fait le choix, au nom de la LOLF, de sacrifier la formation des CPE ;

• l’intégration des IUFM dans les uni- versités et le cahier des charges de la formation. Sur ce point, nous avons rappelé notre exigence de concertation.

Nous avons également contesté l’uti- lisation par certains recteurs, toujours

dans un souci d’économie, des sta- giaires comme « moyens » et avons demandé une intervention du minis- tère auprès des services rectoraux pour que les CPE stagiaires soient effectivement affectés en responsabi- lité en surnombre auprès des CPE titulaires et non en remplacement de leurs collègues titulaires.

Grâce aux fiches syndicales que les

collègues stagiaires nous avaient envoyées, nous avons pu faire modi- fier les barèmes erronés et obtenir les changements d’affectation en consé- quence.

Malgré toute notre argumentation, l’administration a opposé un refus catégorique à notre demande de reve- nir sur le calibrage (nombre d’affec- tations par IUFM).

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elle-même – en quoi une note pourra traduire les aléas d’un parcours sco- laire ? –, elle figera certains élèves dans leurs comportements de résis- tance, elle sera source d’ambiguïté quant à la liberté des élèves de parti- ciper ou non à la vie de l’établisse- ment. Un autre avatar de ce modèle éducatif de la carotte et du bâton est la présence policière dans les lycées et les collèges. La loi de cohésion sociale, en chapeautant tout un sys-

tème de prise en charge de la diffi- culté scolaire retire à l’École une marge d’action par l’externalisation et la médicalisation.

La menace sur le métier de CPE est à relier avec celle de la dilution des mis- sions des enseignants. Le scénario catastrophe serait sa disparition ou son glissement vers l’équipe de direction et ses missions de management entraî- nant la polyvalence des enseignants en matières pédagogique et éducative.

Au contraire, nous revendiquons la richesse des expertises de chacun, la mise en place de vies scolaires renforcées au service de la réussite des apprentissages mais aussi de l’ouverture culturelle et personnelle des adolescents et enfin, la néces- sité du travail en équipe pour résoudre ce qui fait difficulté, dans et hors la classe, de manière à être effi- cace dans l’aide et à favoriser la cohé- rence pédagogique et éducative.

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u printemps 2006, l’Inspection générale établissements et vie sco- laire a diffusé un texte porteur d’inter- rogations multiples : « Le métier de CPE aujourd’hui : quelques repères ».

Présenté comme une simple contri- bution, ce document bénéficie pour- tant d’une large diffusion(1). À l’initia- tive des IPR-IA, des regroupements académiques de CPE ont été organisés sur ce thème, les IUFM se font l’écho de ce texte et parfois l’ont déposé sur leur site Internet. Cette contribution se donne pour objet de prendre acte des transformations issues de la massifi- cation qui affectent depuis plusieurs années le système éducatif. Elle se veut également un moyen de rendre plus lisible « l’évolution de l’identité professionnelle des CPE ». Les inten- tions sont louables mais ce texte rem- plit-il ses objectifs ?

Quels enjeux ?

Il convient tout d’abord d’observer que la forme générale du texte affecte une sorte de détachement à l’égard de la circulaire de 82 et des modifica- tions statutaires de 89. Trois « repères » sont néanmoins identifiés : « le res- ponsable de la vie scolaire », « le conseiller technique du chef d’éta- blissement et de la communauté édu- cative », « le régulateur et garant, avec d’autres, du droit... » .

Une réflexion s’impose sur le contenu de ce texte. Les liens du CPE avec le chef d’établissement font l’objet d’un

rappel récurrent : « en lien étroit »,

« sous la responsabilité », « sous l’auto- rité »... Tant d’insistance est incom- préhensible et jette dans le même temps un doute sérieux sur la recon- naissance de « l’expertise du CPE ».

Cette dimension à laquelle les CPE sont eux aussi attachés est réduite à une expertise de façade.

Ce document assigne au métier de CPE la fonction première « de pilote de la vie scolaire » qui se traduirait par la conception d’« un tableau de bord et le choix d’indicateurs lisibles (...), l’évaluation ». Certes, les CPE ne sau- raient concevoir leur travail sans le faire connaître des autres acteurs et sans analyser les situations qu’ils ren- contrent, mais il nous paraît abusif de poser « le pilotage » comme axe prio- ritaire ou fondateur. Le recours au

« tableau de bord » ne doit être qu’un outil au service d’une action fonda- mentalement éducative. On est loin de l’élève, de son suivi, de la construction de réponses à ses difficultés et des transformations du rapport au savoir.

On s’éloigne également de ce qui fait aujourd’hui consensus parmi les CPE et aussi de leurs fonctions de conseil, de médiation, voire de régulation(2)...

Conseiller

du chef d’établissement ?

Pour être éventuellement séduisante, cette idée, qui contribue à la recon- naissance de son expertise, désigne au CPE une place dans un ailleurs qui, de fait, accroît sa solitude, le condamne à un grand écart permanent entre des acteurs aux statuts opposés et au final le fragilise dans son action. Nous avons la conviction qu’un tel posi- tionnement est intenable. « Conseiller » légitime la relation avec le chef d’éta- blissement, mais alors que l’ensemble de la communauté attend beaucoup du CPE, comment expliquer que la reconnaissance de ce métier et de son rôle soient si souvent tributaires de la personnalité du chef d’établis- sement ou de sa représentation de la vie scolaire. Nous déplorons que l’alternative trop souvent laissée au CPE se résume à : conseiller... ou se soumettre... C’est aussi ainsi que nous comprenons le devoir de « loyauté » auquel il est fait référence.

La notion de projet vie scolaire se voit également officialisée dans ce document, alors que ce sont le travail d’équipe, les moyens de sa mise en

œuvre et de sa pérennisation qu’il faudrait privilégier.

Éducateur ? Régulateur ?

La dernière partie de la contribution définit le CPE en tant que régulateur et garant du droit dans l’établisse- ment. Ces notions ne sont pas sans interroger effectivement les CPE dans le choix de leur pratique éducative.

C’est donc une conception autre du métier « de CPE », plus « techno fonc- tionnelle », plus diluée dans l’organi- sation générale de l’établissement, qui est promue et s’écarte ainsi du rapport direct à l’élève. Il est également sur- prenant de constater que ce texte ignore globalement la dimension du suivi scolaire.

L’Inspection générale nous semble mettre l’accent sur le niveau systé- mique et la recherche d’une stabilité dans l’établissement au détriment de l’approche individuelle de l’élève.

Pour nous, il y a confrontation entre la logique institutionnelle privilégiant la régulation du système et la logique éducative qui travaille à l’émergence de l’autonomie et de la responsabilité.

Le CPE doit donc faire coexister ces deux principes, toute la légitimité et la complexité de son métier sont dans cet instant. Le mouvement lycéen d’avril dernier illustre pleinement cet indispensable positionnement.

Enfin nous regrettons sincèrement l’absence de prise en compte des idées que portent les CPE pour leur métier et que se développent insi- dieusement des orientations en dehors de toute concertation. Au sein de l’Éducation nationale notre métier est jeune, il mérite que la motivation de ceux qui le pratiquent soit encouragée et que leur parole soit entendue.

Nous avons la conviction que notre système éducatif a beaucoup à gagner dans la présence des CPE au sein des établissements. Ils sont une réelle chance pour les enjeux de démocra- tisation du service public d’éduca- tion. Pour le SNES, les CPE doivent y voir leur place reconnue, depuis plus de deux ans c’est pourtant une poli- tique inverse que développe insi- dieusement le ministère.

1. Consultable sur le site du SNES : www.snes.edu/snesactu/article.php3?id_

article=2228

2. Ces thèmes sont pourtant évoqués en introduction.

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« Le métier de CPE… » Quelques interrogations ?

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lors même que les besoins demeu- rent considérables, tout particuliè- rement dans les collèges dont plu- sieurs centaines sont encore dépourvus en poste de CPE, la baisse sans précédent des postes mis au concours illustre le peu d’intérêt du ministère pour le volet éducatif de son système.

La suppression du concours interne pour une durée de deux ans, la réduc- tion à 200 postes au concours externe de 2007 accentuent cette tendance nouvelle : 220 places aux concours 2006 contre 600 en 2005, 916 en 2003, 835 en 1999 et environ 600 depuis 1995. Jamais depuis plus de 20 ans un gouvernement n’avait aussi peu recruté de CPE ! Cet effondrement du recrutement porte les germes d’une remise en cause de l’exercice du métier.

Des besoins incontournables et toujours non satisfaits !

Rappelons que plusieurs centaines d’établissements – des collèges en particulier – demeurent en attente de la création d’au moins un poste de CPE et qu’un certain nombre d’éta- blissements à effectif important ne sont dotés que d’un seul poste.

Alors que 4 800 collèges ont un effec- tif oscillant entre 200 et 900 élèves ou plus, seuls 5 000 postes de CPE sont implantés. Soulignons également que dans l’enseignement public 27 % des élèves sont scolarisés dans des collèges de plus de 700 élèves. Enfin comment comprendre qu’aucun ratio nombre d’élèves / CPE / « environne- ment scolaire » n’ait été mis en œuvre par l’administration pour ces établis- sements ?

Quelle finalité ?

– S’agit-il de penser que les CPE doi- vent apporter leur contribution à la réduction de l’emploi public, de façon relative sans aucun doute, mais un tel effondrement ne trouve guère de justification ?

– La LOLF a dissocié les postes de CPE des moyens d’enseignement et d’orientation. Ils relèvent désormais du programme Vie de l’élève avec notamment les infirmières, les MI-SE, progressivement transformés en cré- dits de fonctionnement pour l’embauche d’assistants d’éducation...

En janvier 2006, le MEN a estimé à plus de 700 emplois la « surconsom- mation » en postes de CPE. En fait le besoin est tel que pour faire face à

l’insuffisance de la dotation ministé- rielle, au fil des ans et jusqu’en 2005, la plupart des académies ont prélevé sur leurs moyens propres plus de 700 postes de CPE. On concevra sans pro- blème que ces implantations avaient pour raison de répondre à des besoins immédiats du terrain et non à une opération philanthropique.

– D’ores et déjà les conséquences de la baisse du recrutement sont per- ceptibles dans certaines académies où des problèmes de remplacement s’observent, alors que tous les TZR sont en poste le plus souvent à l’année.

La question du rapport entre le nombre d’élèves et la dotation en postes est la condition de l’action édu- cative du CPE. Cette exigence de moyens est aujourd’hui indissociable de la capacité des CPE à exercer une réelle action éducative pour la réussite scolaire de Tous les élèves. À l’heure où « la mode » est à l’évaluation des systèmes et des métiers de l’éducation, il ne faudrait pas manquer de cynisme pour méconnaître les processus édu- catifs, « quand on veut tuer son chien... » ; à moins qu’il ne s’agisse de profiter de ce prétexte de restriction de moyens pour redéfinir notre pro- fession.

Pour sa part, et sans compter les départs en retraite, le SNES évalue à plus de 2 500 les besoins de créations immédiates. Autant dire que le recru- tement de 2007 tourne le dos à cette nécessité. Qu’il s’agisse des besoins des élèves, des exigences d’un service public d’éducation ou de la pratique du métier de CPE, le compte n’y est toujours pas !

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Recrutement : loin du compte !

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TZR

Les TZR CPE ont les mêmes droits et obligations que les TZR enseignants (décret de 1999). Ils sont rattachés admi- nistrativement dans des établissements.

Certains peuvent être affectés dans le même établissement s’il y a une sup- pléance à y effectuer, à l’année ou non.

D’autres seront affectés dans d’autres établissements de leur zone de ratta- chement (voire d’une zone limitrophe) pour des remplacements de plus ou moins longue durée. Ces derniers, en attente d’un remplacement, sont inté- grés à l’équipe éducative de leur éta- blissement de rattachement et allègent ainsi la charge de travail de leurs col- lègues CPE.

Dans plusieurs académies, les CPE, comme les enseignants de quelques matières « excédentaires », sont esti- més en « surnombre » par les rectorats et restent donc souvent plus longtemps dans leur établissement de rattache- ment que les collègues des matières

« déficitaires ». La tentation est forte pour l’administration de les utiliser pour remercier les chefs d’établisse- ment les plus méritants en leur attri- buant, même provisoirement, un CPE supplémentaire. Le nombre de ces aca- démies diminue rapidement : beau- coup de rectorats, sous couvert de la LOLF, ont réussi, en imposant un nombre d’entrées toujours inférieur aux besoins, à transformer le « sur- nombre » en « pénurie ». Par ailleurs, on oblige certains collègues à faire fonction de personnel de direction. Ceci a pour conséquence des changements arbi- traires de rattachement d’une année sur l’autre. Or, il faut savoir que le rat- tachement ne doit pas changer sauf à la demande des collègues. Seule l’affec- tation peut changer.

Un TZR CPE peut être logé, en particu- lier s’il est affecté à l’année sur un éta- blissement, mais on ne peut pas l’obli- ger à prendre le logement. S’il choisit d’être logé, il devra bien sûr assumer les contraintes liées au logement.

Concernant le service de vacances (dif- férent du service de sécurité lié à l’attri- bution d’un logement), les collègues TZR ont les mêmes obligations que les autres et ne peuvent être contraints à un service supérieur à une semaine : s’ils font plusieurs remplacements dans l’année, ils n’ont pas à assumer systé- matiquement le service de vacances des collègues remplacés.

Références

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