PCSI 1 - Stanislas Devoir Maison N
◦8 - 20/03/15 A. MARTIN
Mouvement d’une plaque sur un ou deux cylindres
1. a) Le Théorème de la Résultante Cinétique (TRC) dans R pour la plaque s’écrit m ~a
G= m~ g+ N ~ + T ~ + N ~
0+ T ~
0. Par projection selon ~ u
xet ~ u
zceci conduit, avec des notations algébriques pour les forces de contact, à
m x ¨ = T + T
0(1)
0 = −mg + N + N
0(2)
b) Le Théorème du Moment Cinétique (TMC) dans R
∗en G pour la plaque s’écrit d
−→
σG
dt = P M ~
Gext . L’ensemble des forces et le mouvement sont dans le plan Oxz donc le TMC peut s’écrire de façon scalaire uniquement selon l’axe orthogonal Oy. La plaque ne tourne pas tant qu’elle est au contact des deux rouleaux, donc le moment cinétique est nul. Les forces de réaction tangentielles T ~ et T ~
0ont leur support qui passe par G donc leur moment en G est nul. Le moment résultant des forces de pesanteur est égal au moment de la résultante des forces de pesanteur. Or celle-ci passe par G, donc M ~
Gm~g= ~ 0. Il reste uniquement le moment des réactions normales, ce qui conduit à
0 = N x − N
0(a − x) (3)
Etant donné que N > 0 et N
0> 0, on vérifie bien que les rouleaux C et B appliquent respectivement des moments selon ~ u
y(sens positif) et selon −~ u
y.
c) La vitesse de glissement sur C à l’instant t est la différence, au point de contact, entre la vitesse du point coïncident de la plaque et la vitesse du point coïncident du rouleau : ~ v
gC= ( ˙ x − bω) ~ u
x. A l’instant initial, ˙ x(t = 0) = 0 donc ~ v
gC= −bω ~ u
x6= ~ 0. La plaque glisse sur le cylindre.
d) Les trois équations dynamiques ci-dessus dépendent de x(t) et de 4 forces de contact inconnues. On a donc besoin de deux équations scalaires supplémentaires, qui sont fournies par la loi de Coulomb du frottement solide. Comme il y a glissement sur C au début du mouvement et que T ~ doit être opposée au glissement, on a
T = f N (4)
D’autre part il n’y a pas de frottement sur B, donc
T
0= 0 (5)
On peut maintenant éliminer les forces de contact pour trouver l’équation du mouvement.
Les Eqs. (2) et (3) conduisent à N = mg 1 −
xa, qui réinjecté dans les Eqs. (4) et (1) conduisent à
¨
x + ω 2 0 x = f g avec ω 0 = r
f g a
e) Il s’agit de l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique de pulsation propre ω 0 . Le second membre constant correspond à une position moyenne f g/ω 2 0 = a. La solution est donc du type x(t) = A cos(ω 0 t) + B sin(ω 0 t) + a. D’après les conditions initiales x(0) = 0 et ˙ x(0) = 0, on obtient
x(t) = a (1 − cos(ω 0 t))
f) Le mouvement se poursuit ainsi à la condition qu’il y ait toujours glissement (et dans le même sens), c’est-à-dire : ˙ x − bω = aω 0 sin(ω 0 t) − bω < aω 0 − bω < 0, donc aω 0 < bω ou a < b 2 ω 2
f g . La plaque quitte alors le cylindre C quand elle atteint x = a, c’est-à-dire à l’instant t 0 = T 0 /4 = π
2ω 0
.
1
PCSI 1 - Stanislas Devoir Maison N
◦8 - 20/03/15 A. MARTIN
Ceci conduit aux graphes ci-dessous (gauche).
a < b 2 ω 2 /(f g)
0 a
x
t
0t 0 t
t
0bω
˙ x
aω
0a > b 2 ω 2 /(f g)
0 t
˙ x aω
0bω
t
1t
10 a
x
t
0t t
0Si au contraire a > b 2 ω 2 /(f g), alors à l’instant t 1 tel que ˙ x(t 1 ) = bω, soit t 1 = 1 ω 0
arcsin bω
aω 0
, le glissement cesse. On alors ˙ x = bω donc un mouvement uniforme qui conduit à
x(t) = bω (t − t 1 ) + x(t 1 ) .
Ce mouvement sans glissement existe à condition que |T| = −T < f N, ce qui donne en remplaçant par les relations précédentes : −T = −m¨ x = 0 < f N = f mg 1 −
xa⇔ x < a. Donc ce mouvement sans glisssement persiste jusqu’à la chute en x = a à l’instant t 0 tel que a = bω (t 0 − t 1 ) +x(t 1 ), soit t 0 = t 1 + a
bω cos(ω 0 t 1 ) . On obtient alors le graphe ci-dessus (droite).
g) La condition sur a ci-dessus se ré-écrit sous la forme d’une condition sur ω : si ω > ω
c= p f ga/b = 8, 9 rad.s
−1on est dans la première situation, sinon dans la seconde.
i) ω > ω
c, donc on est dans la première situation. La plaque quitte C à l’instant t 0 = 0, 35 s. ii) ω < ω
c, donc on est dans la seconde situation. La plaque cesse de glisser à l’instant t 1 = 0, 14 s, puis quitte C à l’instant t 0 = 0, 47 s.
2. a) Les Eqs. (1) à (4) restent valables, et on modifie l’Eq. (5) par
T
0= −f N
0(6)
Puis on élimine les forces de contact comme précédemment : m¨ x = T + T
0= f (N − N
0) = f (1 −
x
a−x