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Sur l'action de la lumière ultra-violette

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00241431

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241431

Submitted on 1 Jan 1908

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Sur l’action de la lumière ultra-violette

H. Buisson

To cite this version:

H. Buisson. Sur l’action de la lumière ultra-violette. J. Phys. Theor. Appl., 1908, 7 (1), pp.952-955.

�10.1051/jphystap:019080070095201�. �jpa-00241431�

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solutions isosmotiques de saccharose et de salicine sont aussi isoto-

niques.

En effet, la salicine et le saccharose, dissous dans l’eau, sont tous

deux des substances fixes, ne subissant aucun dédoublement, même

à l’ébullition. D’ailleurs l’expérience directe a prouvé que, pour ces deux corps, l’abaissement du point de congélation (’) est normal et

que la pression osmotique (2 ) est, elle aussi, normale. J’ai le droit de conclure que deux solutions équimoléculaires de saccharose et de salicine ont la même tension de vapeur, comme elles ont le même

point de congélation et la même pression osmotique.

°

11 me semble donc que mon argument conserve toute sa valeur;

je laisserai aussi, de mon côté, aux lecteurs du Journal de Physique

le soin d’en juger.

3 octobre 1908.

SUR L’ACTION DE LA LUMIÈRE ULTRA-VIOLETTE;

Par M. H. BUISSON.

Un travail récent intitulé « Action de la lumière sur les faux

équilibres électriques ()? qui a été résumé par l’auteur dans le Journal de Physique (4), impose les quelques réflexions qui suivent :

On connaît depuis une vingtaine d’années le phénomène de la déperdition négative sous l’action de la lumière ultra-violette. Il consiste en ce qu’une surface recouverte d’électricité négative perd

tout ou partie de cette charge quand elle est éclairée par de la lumière de très courte longueur d’onde. Sauf aux très faibles pressions, les charges suivent les lignes de force du champ et neutralisent les

charges positives situées sur les conducteurs voisins. Selon les conditions expérimentales, suivant que c’est l’armature négative ou

la positive qui est isolée ou maintenue à un potentiel constant qui peut être celui du sol ou en différer, on a des apparences variées du même phénomène sous forme de charge ou de décharge, positive ou

(1) RAOULT, Annales de Claimie et de l’hysiqzce, 5e série, 28; 1883.

(2) NACCAFtl, VUOVO Cimento, 4c série, 5, 188 î, p. 145 et 1 46.

(3) M-’ H. BAUDEUF, Mémoires de la Société des Sciences lalaysiyues et naturelle

de B01’deaux, t. IV, 6e série ; 1908 .

(4) J. de Ylcys., t. VII, 4e série, p. 6-~.~ 1908.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019080070095201

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négative. On peut aussi maintenir le champ constant et intercaler un

galvanomètre qui est parcouru par un courant dont l’intensité est

égale au débit d’électricité négative (’ ) .

On est donc très étonné de voir que l’auteur de ce travail considère chacun de ces dispositifs d’expérience comme un phénomène par- ticulier. C’est ainsi qu’il oppose le cas de la déperdition à celui des

courants photoélectriques.

L’exemple le plus frappant est le suivant. Si le corps électrisé

négativement est d’abord au potentiel du sol, puis isolé, il est bien

évident que si sa charge négative l’abandonne, son potentiel va

s’élever. La mesure de la variation de ce potentiel est un procédé

commode pour l’étude du débit et a été souvent employée dans les

différents modes de décharge y compris la déperdition négative. Or

l’auteur considère ce résultat comme un phénomène nouveau. Il l’appelle charge positive et insiste à plusieurs reprises sur ce qu’il

est le premier à l’avoir obtenu. Il lui réserve le nom de phénomène photo -électrique. 111’ oppose aux faibles électrisations positives obser-

vées par d’autres expérimentateurs (Righi, Lénard); en oubliant que ceux-ci partaient d’un corps primitivement à l’état neutre, tandis que lui-même fait tomber la lumière sur un corps électrisé négative-

ment. Il est évident qu’il y a pour lui confusion entre « charge élec- trique nulle » et « potentiel zéro » . D’ailleurs cette confusion s’accroît

ensuite, quand l’auteur parle de charges positives, signifiant cette

fois quantités d’électricité, pour désigner cet accroissement du po-

tentiel.

On trouve dans ce travail d’autres affirmations qui surprennent,

telles que celle-ci : La plupart des auteurs n’admettent pas actuel- lement de différence entre l’action de la lumière ultra-violette et celle des autres causes qui rendent l’air conducteur, rayons X,

corps radio-actifs, etc. Or, Mme Baudeuf prétend avoir trouvé une

différence essentielle. C’est précisément cette charge positive, qu’on

n’obtiendrait que dans le cas de la lumière. Cependant, tout le monde

sait qu’en faisant passer un faisceau de rayons X entre les arma- tures d’un condensateur, l’une d’elles étant par exemple au potentiel + 200 volts, l’autre au potentiel zéro, si l’on isole cette dernière, on

constate que son potentiel s’élève jusqu’à égaler celui de l’armature

(1) On aurait d’ailleurs les mêmes cas avec les autres procédés de décharge

continue à travers les gaz.

_

J. de Phys., 4~ série, t. VII. (Décembre 1908.) 63

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positive, absolument comme si l’on avait fait tomber sur elle un

faisceau ultra-violet. Et, d’autre part, en limitant l’action ionisante à l’intervalle des armatures, celles-ci ne retomberont pas au potentiel zéro, si on coupe la communication avec la source d’électricité. Elles

ne retomberaient à zéro que si le faisceau des rayons X agissait dans l’espace compris entre les armatures et le sol, absolument comme

dans l’action de la lumière ultra-violette si le faisceau lumineux,

se réfléchissant sur la lame négative, allait ensuite agir sur une

autre surface, reliée au sol.

L’auteur montre ensuite qu’il y a continuité entre ce phénomène

de la charge positive et la déperdition négative, ce qui revient à dire

que le potentiel du sol n’intervient pas dans la décharge de deux

corps en présence. Et cependant il affirme qu’il y a deux phénomènes

différents. C’est ainsi qu’après avoir constaté l’efficacité des seules radiations ultra-violettes, il ajoute : « Ce sont les mêmes radiations auxquelles les auteurs ont attribué la décharge négative, les cou-

rants photoélectriques et la diminution de distance explosive. »

La déclaration que : « l’hypothèse du transport des masses posi-

tives paraît aussi probable que celle du transport des masses néga-

tives » laisse penser que l’auteur ne tient pas compte d’,in certain nombre de résultats aujourd’hui classiques. Il n’a d’ailleurs tenté

aucune des expériences également classiques, qui conduisent à ces

résultats.

Cette conviction s’accroît quand on voit la démonstration de la nécessité d’un champ électrique pour que la décharge se produise.

Comme s’il pouvait y avoir déperdition sans masses électriques et

masses électriques sans champ. Et l’auteur reproche aux autres expérimentateurs de n’avoir pas mis en lumière la nécessité de ce

champ !

La conclusion surprend. « Pour que la différence des potentiels diminue, il faut que la lumière tombe sur une couche électrique négative. » C’est l’énoncé bien connu, et que reste-t-il alors du

nouveau phénomène ?

Dans une seconde partie, l’auteur montre que l’égalité de potentiel

ne s’établit pas, que la décharge n’est pas totale, et il introduit la considération des faux équilibres. Je ferai remarquer qu’on peut

mesurer les différences apparentes de potentiel au contact entre

deux métaux en formant avec ceux-ci un condensateur et éclairant

la lame négative : le champ déjà très faible s’annule complètement

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et un électromètre donne la différence cherchée. D’autre part, aucun

des observateurs qui ont mesuré le débit dans la décharge négative,

en fonction de la force électromotrice, n’a constaté qu’il s’annulait

pour une valeur non nulle de celle-ci. Enfin je n’ai jamais constaté, et je ne crois pas être le seul, qu’en éclairant avec de la lumière ultra- violette un électroscope chargé négativement, les feuilles d’or ne

retombent pas au contact, et pourtant la distance du corps électrisé

aux autres surfaces peut être très grande.

On doit donc accepter avec beaucoup de réserves l’intervention des ’faux équilibres, d’autant plus que l’auteur termine en signalant

cette décharge incomplète comme distinguant (en outre de la charge positive) la lumière des autres actions ionisantes, alors que jusqu’ici, paraît-il, toutes ces causes étaient regardées comme agissant d’une

manière analogue.

SUR L’ACTION DE LA LUMIÈRE ULTRA-VIOLETTE

(Réponse aux critiques de M. Buisson);

Par Mme H. BAUDEUF, née BAYARD.

Je crois devoir répondre ici aux critiques que m’adresse M. Buisson et qui sont inspirées, je pense, par une lecture un peu trop rapide de

mon travail.

Ces critiques sont de deux sortes : les unes me reprochent d’avoir

énoncé des faits déjà connus, et par conséquent de ne rien apporter

de nouveau ; les autres d’être en désaccord avec d’autres expérimen-

tateurs. En somme, je m’accorde tantôt trop, tantôt pas assez avec mes devanciers.

Pour le premier genre de critique, je ferai remarquer que j’ai averti

moi-même que les expériences que je décrivais n’étaient pas toutes absolument nouvelles, et j’ai expliqué pourquoi j’avais dû les reprendre.

Si j’ai cru devoir démontrer à nouveau que la condition nécessaire à la production du phénomène photo-électrique est l’éclairement d’une couche électrique négative, c’est parce que ce fait avait été re-

mis en question par les expériences de MM. Branly et Lenard, d’après

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