• Aucun résultat trouvé

La morphologie architecturale à l'échelle du plan de masse

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "La morphologie architecturale à l'échelle du plan de masse"

Copied!
162
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-03087167

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03087167

Submitted on 23 Dec 2020

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

La morphologie architecturale à l’échelle du plan de

masse

Gérard Bauer

To cite this version:

Gérard Bauer. La morphologie architecturale à l’échelle du plan de masse. [Rapport de recherche] 0055/77, Atelier de recherche et d’études d’aménagement (AREA); Comité de la recherche et du développement en architecture (CORDA). 1977. �hal-03087167�

(2)

ECOLE NA TIONALE SUPERIEURE D ’ARCHITECTURE DE VERSAILLES

la morphologie architecturale

à l’échelle du plan de masse

R a p p o r t f i n a l d u n e é t u d e m e n é e p a r G . B a u e r , d e 1’A.r.e.a., p o u r l e m i n i s t è r e d e l a C u l t u r e ( d i r e c t i o n d e I A r c h i t e c t u r e )

(3)

MINISTERE DE LA CULTURE DIRECTION DE L'ARCHITECTURE

Programme de recherche architecturaIe 1974

9 2

.

012

,

ç>fiU

LA MORPHOLOGIE ARCHITECTURALE

A L ’ECHELLE DU PLAN

OE MASSE

- 0

-GÉRARD BAUER

- JUILLET

1977

-A.R.E.A. - ATELIER DE RECHERCHE ET D'ETUDES D'AMENAGEMENT

(4)

Ce document rend compte d'un travail de recherche mené depuis le début de 1975 par Gérard BAUER, architecte et urbaniste, membre de VA.R.E.A., pour le compte du Ministère de la Culture (Direc­ tion de 1 'Architecture) dans le cadre du program­ me de recherche architecturale lancé en 1974

(sous programme n° 2 : processus opérationnels et conception architecturale).

Y ont collaboré : Robert DAVREU, philosophe ;

Sylvie RAGUENEAU, sociologue ; ainsi que MM.

FLOC'H, MAILLET et PRESSENSSE du département de métrologie de l'Institut géographique national.

La présente publication constitue le compte-rendu scientifique de fin de contrat, son contenu n'en­ gage que la responsabilité de son auteur.

(5)

- 3

-S o m m a i r e

A ,

Pr é s e n t a t i o n g é n é r a l e...

B.

Ju s t i f i c a t i o n s m é t h o d o l o g i q u e s . . . .

1. - POURQUOI UNE ANALYSE SEULEMENT MORPHOLO­ GIQUE ?... 2. - POURQUOI LA SEULE ECHELLE DU PLAN DE MASSE ?. 3. - CHOIX DE L ’ECHANTILLON D 'INVESTIGATION... 4. - DELIMITATION DES SUPERFICIES ANALYSEES... 5. - CHOIX DES CARACTERES MORPHOLOGIQUES...

6. - CHOIX DE LA TECHNIQUE D 'ANALYSE... 7. - TRAITEMENT STATISTIQUE DES DONNEES...

7.1. - Choix de la méthode... 7.2. - Collecte et présentation des données..

C. Co n c l u s i o n s... ..

1. - L 'ANALYSE STATISTIQUE DE PHOTOS AERIENNES S'AVERE FIABLE... 2- ~ LA GRANDE LIBERTE DES CONCEPTEURS... . 3. - TOUS LES QUARTIERS ANALYSES S'ORGANISENT PAR RAPPORT A TROIS SOUS-ENSEMBLES DE CARACTERES MORPHOLOGIQUES... 4. - UNE VINGTAINE DE CARACTERES PRIMENT... 5. - L'ESQUISSE D'UN ATLAS STATISTIQUE DE CONFI­ GURATIONS URBAINES...

6

. - POUR UN URBANISME PRECIS ET COMPLEXE...

D. Bi b l i o g r a p h i e e t s o u r c e s i c o n o g r a p h i q u e s .

P

ages

4 À

8

9

À

120

TER

9 à 13 14 à 24 25 à 72 73 à 74 74 à 81 82 83 à 120 ter 83 87

121

à

m

121

à

122

123 123 à 130 130 à 132 132 à 145 145 à 148

149 À 152

(6)

A,

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

Dans ce travail de recherche fondamentale orientée, on s'est donné pour ambition de construire un instrument théorique susceptible : de faire mieux comprendre les mécanismes par lesquels évolue le cadre bâti des villes ; de permettre, du même coup, aux urbanistes et architectes chargés de conce­ voir de nouveaux quartiers ou d'en transformer d'anciens, de mieux maîtriser une partie importante de leur tâche.

On n'aborde ici qu'une toute petite fraction de la réalité architecturale, vingt-six archétypes de configurations ur­ baines existantes. On se borne à ne les observer qu'à une échelle de faible précision, celle du plan de masse. D'au­ tre part, à n'en considérer que le seul aspect morphologi­ que, très partiel. Le but recherché est de mettre au point une description systématique, à cette échelle, de n'impor­ te quel morceau d'agglomération à l'aide d'une série de ca­ ractères morphologiques précis et quantifiés. Pourquoi chercher à systématiser ainsi la connaissance analytique de formes urbaines réalisées ? Elle ouvre la possibilité de les confronter : elle peut être une mesure commune permettant d'en comparer, toutes choses égales par ailleurs, les "qua­ lités" écologiques, sémantiques, sociologiques ou autres.

Pour l'architecte, concevoir un projet, c'est idéalement, et par un processus progressif :

1) Prendre conscience, pour pouvoir d'abord les recenser et ensuite les pondérer, de toutes les exigences, culturel­ les, techniques, financières, etc ..., qui lui sont impo­ sées et de celles, du même ordre, qu'il croit devoir s'im­ poser.

(7)

2) Etablir une relation précise, explicite et explicable, en­ tre cette combinaison donnée d'exigences et une certaine configuration spatiale.

L'architecte devrait donc pouvoir maîtriser parfaitement la connaissance de trois ensembles distincts : celui des exigen­ ces, qui constitue pour lui plutôt un donné ; celui des carac­ tères morphologiques entrant en jeu dans le plan de masse, sur lesquels sa liberté d'action est bien plus grande ; enfin, l'ensemble des relations entre l'un et l'autre, terrain sur lequel il est jugé : ses clients ou l'opinion publique ne cri­ tiqueront pas la hauteur des bâtiments en soi, mais parce qu'elle aura, pour eux, "dénaturé le site" ou fait trop "gran­ de ville". Autrement dit, le concepteur a toujours, a priori,

le choix de la relation entre exigences et caractères morpholo­ giques (dans ce cas "intégration" au site et taille maximale des constructions), mais il devra faire partager son apprécia­ tion.

Cette recherche vise à perfectionner la maîtrise, encore fort incertaine aujourd'hui, de ce processus complexe. Elle ne s'in­ téresse, par prudence, qu'à un seul des trois ensembles ci- dessus définis, celui des caractères morphologiques, et à une partie seulement du travail de conception architecturale, la réalisation des plans de masse. Elle n'ambitionne que de four­ nir un début de réponse au désir personnel de l'auteur de pos­ séder, lorsqu'il doit concevoir, un outillage un peu plus scien­ tifique.

(8)

Concrètement, voici en quoi a consisté son travail .

1. n a sélectionné vingt-six fragments urbains aux configu­ rations internes typiques et bien différenciées : un bourg du Midi de la France, bien ramassé sur lui-même ; le noyau médiéval, transformé par les siècles, de vil­ les de tailles diverses ; le Paris d'Haussmann ; la ban­ lieue pavillonnaire ; la rénovation actuelle, substituant de grands immeubles résidentiels à des organisations so­ ciales et spatiales beaucoup plus complexes ; puis quel­ ques unes des différentes variétés de grands ensembles, verticaux ou à plat, imaginées depuis un siècle . cou­ rées" du Nord, cités-jardins, qu'on appelle plutôt au­ jourd'hui "nouveaux villages", "hof" de la sociale démo­ cratie viennoise, H.B.M. français des années 1920, tours, barres, nouilles, etc ...

2. Il a fait quantifier le plus précisément possible, pour chacun de ces quartiers, la valeur d'un nombre élevé de caractères morphologiques. Des surfaces (de chaussée, de trottoir, de jardin sur sol profond, ou sur dalle, bâtie, de stationnement, de façade dans telle ou telle orientation, etc ...) ; des 1onqueurs (de voirie automo­ bile au sol, surélevée, en sous-sol, maillée ou en im­ passe, couverte ou en plein air, de voirie piétonne,

etc ...) ; les hauteurs des constructions ; enfin des nom­ bres d'ilots, de bâtiments, d'arbres, de directions orien­ tées, etc ...).

3. De la matrice ainsi obtenue -en colonnes les 26 quartiers sélectionnés, en lignes la valeur d une soixantaine de caractères morphologiques- il fait une analyse statisti­ que complexe qui, dégageant des classifications de la masse d'informations recueillies, lui a permis d'en ti­ rer quelques conclusions et nouvelles hypothèses de re­ cherche .

(9)

Etaient visés ainsi trois résultats : vérifier d'abord dans quelles conditions la technique de la stéréo-restitution photogrammétrique désormais courante pour produire des rele­ vés de monuments, des plans ou des perspectives automati­ ques de villes, peut aussi servir à produire des statisti­ ques, à quantifier rapidement des configurations spatiales complexes (ceci n'avait encore jamais été fait à la connais­ sance de l'auteur) ; ensuite que la combinaison de caractè­ res morphologiques retenue rend bien compte de différences, de similarités, ou de transformations ; enfin que l'analyse comparative systématique de plans de masse peut fait mieux comprendre l'histoire des idées et des réalisations d'urba­ nisme.

Une des idées directrices de travail est en effet qu'une meil­ leure connaissance, par le concepteur-traducteur qu'est l'ar­ chitecte, des corrélations entre exigences de toute nature, y compris les siennes propres en tant que créateur, et caractè­ res morphologiques, loin de limiter ses choix et de réduire sa marge de liberté, lui permettrait au contraire d'élargir sa vision. Il pourrait bien alors s'apercevoir, c'est en tout cas ce que l'on souhaite, que le poids des contraintes est sou­ vent moins lourd qu'il ne le pense et ne saurait dès lors lui servir d'alibi. Il s'agit donc, à un niveau très modeste, de montrer que l'opposition entre connaissance scientifique et

imagination créatrice est une opposition abstraite qui peut et doit être dépassée.

Une autre idée directrice est que, devant les préoccupations sociales au sujet du "cadre de vie", qui prennent de plus en plus de résonnance, on constate, pour différentes raisons que nous développerons, une singulière carence en informations ca­ pables de faire progresser le débat politique sur les formes urbaines. Or la recherche et la manipulation d'indicateurs statistiques est bien l'une des principales voies utilisées par notre société pour réfléchir sur elle-même.

(10)

8

On pourrait comparer l'outil proposé ici à une carte de géo­ graphie : comme elle, il représente objectivement des carac­ tères de la réalité choisis arbitrairement. Les utilisations qu'on pourra en faire seront en nombre limité. Dressée pour l'automobiliste, une carte de France n'a rien à voir avec cel­ le dressée pour le géologue, mais leurs auteurs auront tenté de satisfaire pleinement un public donné. De même notre ambi­ tion n'est aucunement ni de répondre à l'ensemble des demandes d'information sur l'espace urbain, ni de fixer une certaine relation entre tel caractère morphologique (ou groupe de carac­ tères) et telle exigence. Elle est seulement de permettre à chaque personne intéressée par le débat permanent sur les for­ mes urbaines (qu'elle soit conceptrice ou non), d'établir pour elle-même et à son seul usage, une relation consciente entre exigences et formes construites.

(11)

B,

Ju s t i f i c a t i o n s m é t h o d o l o g i q u e s

1. - POURQUOI UNE ANALYSE SEULEMENT MORPHOLOGIQUE ?

L'espace construit peut être décrit d'un point de vue fonc­ tionnel, affectif, symbolique, etc ... Comme il est, de plus, un objet en perpétuel changement, toute observation est condamnée à n'être que partielle et circonstancielle. Prétendre à une description morphologique, c'est faire l'hy­ pothèse que la forme peut être analysée indépendamment de son sens et de sa fonction (1). Seul le besoin de pouvoir mieux expliciter les correspondances entre l'espace social, ou l'espace mental, et l'espace "vrai" peut faire naître l'intérêt d'analyses morphologiques systématiques, malgré leurs insuffisances congénitales :

. la part mobile de l'espace urbain (les gens, les véhicu­ les), leur échappe, alors que, comme l'a noté Lynch avec justesse (2), elle a autant d'importance pour l'image de la ville que les éléments stables.

. Les caractères d'une forme étant en nombre infini, toute sélection est par nature arbitraire. La sélection des seuls caractères morphologiques mesurables, nécessaire à la comparaison des données est, sous un déguisement d'ob­ jectivité, un arbitraire de plus, lié au caractère utili­ tariste de notre société depuis trois siècles. "La géogra­ phie scientifique et surtout la cartographie moderne peu­ vent être considéréescomme une sorte d'oblitération, de censure que l'objectivité a imposées à la signification (objectivité qui est une forme comme une autre de l'ima­ ginaire)" (3).

(

2

) Hypothèse faite également et explicitement par les au­

teurs de "Tissus urbains et réglements d'urbanisme" (Cf. ci-après).

(

2

) L'image de la ville.

(Z) R. BARTHES.

(12)

Plus gravement encore, toute tentative d'analyse statisti­ que peut, au mieux, produire une description en termes ob­ jectifs, c'est-à-dire parfaitement définis et compréhensi­ bles sans équivoque. Mais ce sera toujours une description depuis le seul point de vue de l'observateur. Comme outil, ne pouvant avoir qu'un seul utilisateur ou presque, elle n'a, pour les autres, que valeur d'exemple.

Malgré cela, nombreuses sont par exemple les études de socio­ logie urbaine qui ont pris pour fondement un type physique d'organisation, les grands ensembles, le pavillonnaire, les corons, etc ..., l'unité morphologique permettant d'explorer

l'existence de liens entre un type donné et, d'autre part, des populations, des comportements, des systèmes de valeurs spécifiques. Malgré cela également, la morphologie constitue une référence constante pour tous ceux qui doivent concevoir, ou gérer, organiser la vie urbaine. Des normes physiques mesu­ rables et transmissibles, des indicateurs aussi fiables que possible sont indispensables à la prévision et au contrôle efficaces de son évolution. Pour son concepteur, un objet ar­ chitectural se présente sous forme d'une combinaison de carac­ tères morphologiques censée "traduire" un ensemble donné d'exi gences. Ceci évidemment est identique quelle que soit l'échell d'observation choisie, détail de fenêtre, plan d'appartement, ou plan de masse -ce terme est entendu ici comme ensemble de

bâtiments proches envisagé globalement-.

On ne conteste plus désormais qu'à chaque étape l'architecte soit en position de pouvoir opérer des choix morphologiques. En effet l'économique à lui seul peut être une "dernière ins­ tance", on sait déjà qu'il est loin de suffire à déterminer les formes bâties (1).

(

1

) Cf. entre autres G. BAUER et J.M. ROUX : la Rurbanisation

( Editions du Seuil - 1976) î MARCH .• Homes^

beyond the fringe, (RIBA Journal Juil• 1967y traduction française dans Cahiers de l'ADIRES n° 1, Mars 1972). R. H. WILSON : Occupation du sol et rente foncière en

(13)

Ce fait a été suffisamment reconnu dans la théorie marxiste, contre ses déviations économistes et purement mécanistes, c'est-à-dire en fait non dialectiques, qui ont parfois pré­ valu (théories de l'idéologie comme pur et simple reflet), pour qu'il soit inutile d'y insister trop longuement ( 1). Les contraintes idéologiques auxquelles l'architecte ou l'urba­ niste sont soumis également (exprimer son époque, s'intégrer au site, des palais pour le peuple, etc ...) réduisent le champ de liberté laissé par les conditions matérielles de pro­ duction, elles ne le suppriment pas. Car aucune n'est direc­ tement traduisible en formes. Ce champ de "liberté" des con­ cepteurs n'est pas si dérisoire qu'il ne mérite quelque ap­ profondissement : c'est, probablement, en bonne partie à cause même de ce hiatus qu'on fait appel à eux. Dire qu'il est important ne servirait à rien, l'estimation dépendant de la situation du juge. Notons seulement qu'il justifie l'or­ ganisation d'incessants concours d'architecture, qui coûtent cher, et i1lustrons-le par un exemple quelconque, absolument courant : les dessins ci-joints représentent deux conceptions contemporaines d'un même programme sur un même terrain, toutes deux ayant eu, à un certain moment, pratiquement les mêmes chances d'être réalisées. Pour celui qui y vivra, être avec trois mille autres dans une mégastructure de vingt-cinq éta­ ges ou dans de petits immeubles de trois ou quatre étagesd'al- lure "traditionnelle" ne serait certainement pas indifférent. A preuve, les discussions, souvent passionnées, qui ont fina­ lement fait préférer la seconde solution, et qui ont presque

toutes tourné autour de cette seule alternative de forme.

Le travail de conception demandé à l'architecte consisterait donc principalement en ce qu'on pourrait appeler "traductions" morphologiques, ou mises en formes, d'ensembles complexes d'exigences de tous ordres, matérielles ou non, conscientes ou non.

(1) Il suffit de renvoyer par exemple aux analyses de Louis Althusser (pour Marx; sur la dialectique matérialistes pp. 161-206j MasperOj 1973) ou plus directement à la

"Contribution à la critique de l'économie politique" de Marx lui-même.

(14)

Nous avons pu rapidement en relever 37 chez quelques auteurs très connus : Exigences fonctionnelles Exigences socio- psychologiques Exigences esthétiques Confort climatique (Mumford) Fluidité du trafic (Unwin) Protection contre les vents (Gutkind) Adaptation à l'auto (Gutkind) Evolutivité (Gutkind) Rentabilisation ma­ ximale du sol (Gutkind)

Eclairement des lo­ caux (Gutkind) Ensoleillement / ombre (Unwin) Sécurité du piéton (Unwin) Ventilation (Gutkind) Salubrité (Gutkind) Maintien de l'ordre dans la rue (Gutkind) Conformité avec pres­ criptions religieuses (Gutkind)_____________ Possibilité d'inti­ mité (Mumford) Possibilité de ren­ contres (Mumford) Grandeur, majesté (Mumford) Continuité (Mumford) Uniformité/variété (Unwin) Lisibilité, relations intelligibles entre les parties (Lynch) Imagibilité (Lynch) Impression de sécu­ rité (Lynch) Echelle humaine (Gutkind) Signification (Gutkind) Sentiment de bien-être . physique et psychologi­ que (Sitte) Harmonie en­ tre dessin régulier et formes natu­ relles (Unwin) Mise en va­ leur des par­ ticularités du site (Unwin) Mise en va­

leur des mo­ numents (Unwin) Unité/contras- te d'échelle (Unwin) Pittoresque, effet de sur­ prise (Unwin) Perspectives (Unwin) Symétrie (Gutkind)

(15)

12

13

-Si cette traduction morphologique, cette mise en forme ne peut par nature même être mécanique, c'est qu'il est impossible de pondérer une fois pour toutes les exigences relatives à un pro­ jet et même de les énoncer toutes ; qu'il est, de surcroit, évidemment impossible d'échafauder un système de relations au­ tre qu'entièrement subjectif entre exigences et caractères mor­ phologiques. Pour donner lieu à des résultats défendables, cet­ te mise en forme suppose néanmoins, de la part du concepteur, la conscience la plus grande possible de l'éventail de solutions qui s'offrent à lui, de leurs avantages et inconvénients réci­ proques de son point de vue.

Destiné à être utilisé dans une activité éminemment subjective, ce travail se voudrait néanmoins scientifique : il cherche à fournir à l'auteur un support objectif à sa propre méthode de conception, de manière à améliorer son efficacité et, en par­ ticulier, la possibilité de vérifier, a priori et a posteriori, qu'une relation "satisfaisante" (pour lui) s'établit entre exi­ gences et valeurs données aux caractères morphologiques sur lesquels il peut influer. En d'autres termes, il s'agit pour lui de réfléchir sur sa propre démarche empirique, non pour la justifier après coup dans l'absolu, mais au contraire pour pou­ voir mieux l'ajuster et la rectifier en se donnant les moyens de savoir moins empiriquement ce qu'il fait et où il va.

(16)

La phénoménologie pourrait faire objection à une étude des ca­ ractères morphologiques à l'échelle du plan de masse : à cette échelle en effet, la profondeur qui, selon Merleau-Ponty (1) est la dimension la plus "existentielle" de toutes, celle qui nous permet donc de retrouver l'expérience primordiale de l'es­ pace et du monde, est vue, non depuis le point de vue de l'usa­ ger, mais depuis le ciel des idées, c'est-à-dire est pensée comme une largeur. Ainsi Camillo Sitte note que "quiconque exa­ mine le plan de sa propre ville, s'assurera que des irrégulari­ tés de plan choquantes sur le papier ne l'ont pas le moins du monde frappé en réalité". Ainsi la piazza Santa Maria Novell a à Florence possède 5 côtés et non 4 comme le croient les visi­ teurs, "car l'on ne peut jamais voir que 3 côtés de la place à la fois et l'angle formé par les 2 autres est toujours situé derrière le dos de l'observateur (2).

2. - POURQUOI LA SEULE ECHELLE BU PLAN DE MASSE ?

On répondra que cette approche n'est pas exclusive d'autres,que le rôle du concepteur est précisément d'essayer de faire cons­ tamment en imagination le va-et-vient du point de vue du ciel des idées à celui de l'utilisateur ; enfin, qu'à moins de se rallier à la solution la plus séduisante théoriquement, mais qui n'est hélâs sans doute pas applicable dans tout contexte socio-économique, d'une architecture sans architecte, où l'exé­ cution est contemporaine de la création, on n'a pas encore trouvé le moyen, au niveau de la réalisation, d'une traduction vraiment directe pour les yeux de ce qui a été conçu par le cerveau. On se place ici dans la structure de pensée qui, en Europe, s'est imposée depuis fort longtemps déjà dans la quasi­ totalité des projets de construction.

(1) Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, Gallimard 1961, p. 296.

(2) Camillo Sitte, Der Stàdtebau nach seinen Künstlerischen Gründsdtzen (1899) (traduction française partielle dans F. Choay, Urbanisme, utopies et réalités, le Seuil 1965, traduction anglaise Phaidon Press, Londres 1965, traduc­ tion française complète à paraître, le Seuil 1978).

(17)

Si c'est à tous moments dans le processus de conception que l'architecte est en position de pouvoir opérer des choix morphologiques, pourquoi cette recherche cantonne-t-elle ses ambitions à faciliter un seul de ces moments et pourquoi le plan de masse ? D'abord, peut-on, sans trop d'arbitraire, assigner des limites à cette notion ?

La généralisation, à notre époque, des grandes opérations immobilières sur terrain vierge a rendu le terme de plan de masse familier, même en dehors des maîtres d'oeuvres, de

leurs clients et des fonctionnaires spécialisés. Il désigne une phase bien précise de la conception, située entre les plans d'urbanisme, en amont, et les plans d'architecte, en aval.

Ce découpage du travail des architectes, et même la méthode qui oblige à découper la conception du projet en niveaux as­ sez indépendants, sont probablement liés aux modalités actuel­ les du processus de production. Rien ne dit qu'ils ne puissent se modifier considérablement. Souvenons-nous que vers 1930, l'essentiel de l'activité d'un architecte de renom était cons­ titué d'immeubles de 30 appartements (ex. : Roux-Spitz). Trente ans plus tard, il était couramment passé à des unités de 3 000 logements (ex. Aillaud). Nul doute que l'importance et la dif­ ficulté du plan de masse en tant que document graphique s'est beaucoup accrue avec la taille des ensembles confiés à un seul concepteur (1). Mais parallèlement, ce qui n'est paradoxal qu'en apparence, 1'importance du plan de masse comme probléma­ tique s'est fortement réduite, ce que nous développons plus

loin.

(1) Cf. à ce sujet B. Hamburger, A. Meistersheim, J.L. Venard : "Les jeux de création de formes urbaines", pour ta

(18)

Aujourd'hui à cette phase correspondent des institutions dûes à la nécessité d'en assurer le contrôle administratif (dos­ siers d'accord préalable, de z.a.c.) ou la rémunération (dis­ positions contractuelles spécifiques). Un plan de masse dé­ finit avec précision l'affectation d'un sol, soit à l'empri­ se des bâtiments, envisagés à cette échelle comme des masses pleines dont le contenu intérieur est indifférent, soit à différentes catégories d'espaces dits "libres" ou "non cons­

truits" -voies, jardins, esplanades, etc Il indique

aussi nécessairement, dans la troisième dimension, la hau­ teur des bâtiments ainsi que le nivellement des espaces li­ bres, car hauteur et espacement des constructions sont en étroite relation.

A cette échelle, on n'observe ou on ne conçoit plus une agglo­ mération comme un tout. La disposition de ses éléments majeurs

(édifices publics, pôles d'emplois, etc ...), sa forme généra­ le, le tracé des infrastructures sont supposés connus. A l'in­ verse, on ne s'y préoccupe qu'à peine de l'aménagement inté­ rieur des bâtiments (on suppose simplement, par exemple, que leur épaisseur répond aux conditions données d'éclairement des locaux) et pas du tout de leur aspect en façade. Les interac­ tions indispensables entre ces niveaux, deux à deux, se préci­ sent à l'aide de plusieurs allers-retours. Mais les mises au point des uns et des autres sont nécessairement successives, séparées, les critères de choix n'étant presque jamais communs et l'échelle à laquelle se posent ces choix différents. Les plans topographiques au 1/5 000 au 1/2 000 fournissent une bon­ ne représentation de la réalité urbaine observée à l'échelle du plan de masse.

L'intimité, la desserte, l'économie d'un mur, la recherche d'ef fets esthétiques par la disposition relative, sont quelques- unes des raisons qui peuvent pousser à des implantations concer tées, non exclusives, bien entendu, d'autres dispositions plus minutieuses telles la taille ou l'emplacement des baies.

(19)

Ainsi l'ensemble des bâtiments d'un château ou d'un corps de ferme constituerait le premier degré du plan de masse.

Dans ces deux derniers cas, dans nos villages, ou dans beau­ coup d'agglomérations des nations pauvres, les règles de com­ patibilité et de contigliité fixées aux constructeurs restent presque toujours implicites et imprécises. Leur existence n'est néanmoins pas douteuse, elle est rendue indispensable non seulement par des impératifs fonctionnels, mais aussi par l'existence de modèles culturels durables. John Larner a fait remarquer que la structure organique des cités-états de

l'Italie médiévale n'était nullement le résultat d'un quelcon­ que "sens instinctif des corrélations entre les formes". Celle- ci était au contraite le fruit d'un processus d'urbanisation parfaitement concerté, reposant sur l'existence de "lois" et de "décrets", semblables à nos normes et à nos réglements d'ur­ banisme. Ainsi, à Sienne, les statuts des responsables de la voirie, rédigés en 1290, comprenaient environ^trois cents '!dé- crets" relatifs au développement urbain. Dans nos villes aussi ces règles ont été, depuis longtemps déjà, explicitées dans des codes (appelés ici réglements d'urbanisme).(1).

Même si elles se font petit à petit, maison par maison, la crois sance ou la densification des agglomérations se conforment ainsi à des dispositions spatiales presque aussi concertées que si elles avaient été dessinées à l'avance. L'appellation de plan de masse peut, à notre avis, leur être appliquée. On propose donc d'accepter l'hypothèse que le processus de conception est en grande partie identique et réclame à peu près les mêmes infor mations, qu'il s'agisse pour l'architecte d'imaginer :

(1) J. Larner, Culture and society in Italy, 1290-1420, Charles Scribner and sons, New York, 1971.

(20)

18

. un ensemble de bâtiments voisins qu'il construira tous lui- même,

. un ensemble de bâtiments voisins qui seront construits par des inconnus, mais sous ses "directives",

. la modernisation, la systématisation, la rénovation, etc ... d'un morceau de ville existant,

. tous les mélanges possibles entre ces trois arthétypes d in­ tervention.

A ce terme de plan de masse, évoquant moins la réalité bâtie que son projet, n'en pouvions-nous préférer un autre moins spécialisé ? Configuration urbaine nous a paru imprécis et dis­ sonnant, quartier trop sociologique et insuffisamment morpholo­ gique (rarissimes sont les coïncidences, dans l'espace urbain, entre l'un et l'autre). Tissu urbain est resté longtemps favo­ ri (1) : sa disgrâce fut décidée devant le sentiment que tissu évoquait des organisations homogènes sur de très vastes éten­ dues, ce qui n'est pas forcément le cas des secteurs que nous voulions analyser : qu'urbain excluait arbitrairement les or­ ganisations villageoises ; que plan de masse par contre conno­ tait distinctement sa différence d'avec plan d'urbanisme et plan d'architecte.

(1) "Combinaison organisée d'éléments urbains dont l'assembla­ ge constitue une zone urbanisée". Terme employé par "ana—

loaie avec les tissus textiles ou biologiques qui dési— çrnent un assemblage régulier d ’éléments et où l ’on obser­ ve des répétitions et des liaisons fonctionnelles entre

les différents composants". I.A.U.H.P. : "Tissus urbains et réglements d'urbanisme, 1971.

(21)

Le désir de faire porter prioritairement l'effort sur ce ni­ veau a pour origine principale une constatation liée à la pratique professionnelle de l'auteur, que lui-même, plusieurs de ses amis architectes, et suppose-t-il, bien d'autres con­ frères ont souvent faite. Mis en présence d'un terrain à urba­ niser et d'un programme précis d'utilisation de ce terrain, programme résultantdu prix du sol, du statut social de la zone, de la conjoncture économique du moment, des réglements d'urba­ nisme, souvent d'un système particulier de construction et d'autres facteurs encore, libres d'imaginer plusieurs disposi­ tions différentes des bâtiments et des espaces non construits,

ils semblent révéler, consciemment ou non, nous l'avons testé autour de nous, une connaissance incertaine dans deux moments au moins de la conception. Qui invente un plan de masse est aujourd'hui encore privé de toute possibilité pratique de ma­ nipuler systématiquement les caractères morphologiques sur lesquels il agit. Il ne sait très clairement ni lesquels sont les plus importants en regard de sa problématique, ni comment ils interagissent les uns sur les autres. Non seulement il ne dispose, pour choisir en connaissance de cause entre plusieurs solutions, que d'outils méthodologiques encore dérisoires, mais encore il se sent presque incapable de dresser rapidement une simple liste des grands types de solutions possibles dans un cas donné : à telle valeur dec.o.s. (l),dans quelles conditions peuvent être la hauteur des immeubles et leur emprise au sol ? Tel pourcentage de surface de voirie, est-ce "beaucoup", "pas beaucoup" ? A quel exemple précis correspond-il ? On souhaite donc lui indiquer sous forme chiffrée ce qui, morphologique­ ment, rapproche ou sépare différentes dispositions archétypi­ ques de plans de masse et pourquoi.

Il ne peut pour ainsi dire pas non plus comparer systématique­ ment la disposition qu'il envisage avec d'autres, ce qui éclai­ rerait ses choix et augmenterait probablement ses capacités imaginatives. On souhaite donc lui présenter des analyses d'exem­ ples connus grâce auxquels il pourra mëmorer des valeurs remar­ quables d'indicateurs morphologiques.

(

2

) a.o.s. - coefficient d'occupation du sol - surface totale

(22)

- 20

Deux publications françaises récentes, dont nous parlerons (1), ont déjà abordé cette dernière question, notre travail souhaite en être en quelque sorte le prolongement et l'élargissement.

La complexité morphologique d'un morceau d'agglomération est moindre que celle du tout. La complexité des décisions qui pré­ sident à sa construction aussi, ce qui, peut-on supposer, lais­ se au concepteur un champ de liberté plus étendu à cet échelon. La possibilité de l'analyser de manière systématique répond à une préoccupation plus fréquente des concepteurs, amenés beau­ coup plus souvent à dessiner des ajouts que des villes entières.

Perfectionner le processus de conception est, peut-être, en­ core plus important au niveau du plan de masse qu'à celui des bâtiments eux-mêmes : leur aménagement est prévu pour des du­ rées de vie nettement moindres ; ils sont, économiquement et

institutionnellement, bien plus faciles à modifier que les dis­ tributions parcellaires et les infrastructures. Généralement, les plans de masse survivent bien plus longtemps encore que les bâtiments aux fonctions qui leur étaient demandées à 1 'origine. Nous voyons là un intérêt supplémentaire à mener une étude à cette échelle. Bien que la recherche se borne aux caractères morphologiques et que les facteurs historiques n'y soient pas pris en compte, la dimension temporelle n'en est pas tout à fait absente et n'y est, en tout cas, nullement niée. C'est au contraire la claire conscience de son importance,sinon de sa prééminence, qui a poussé l'auteur à centrer son attention sur les plans de masse, la relative permanence de ces derniers leur permettant, à son sens, de constituer un facteur d unité et de stabilité sans entraver l'innovation et la diversité.

(1) Typologie des densités d'habitat (I.A.U.R.P. 1968). Tissus urbains et réglements d ’urbanisme (I.A.U.R.P. 1971j.

(23)

Enfin, ce qui a le plus fermement conduit l'auteur à ce choix est son sentiment que cet étage de la conception est resté jusqu'ici le plus négligé par la réflexion des chercheurs. Il existe désormais un bon nombre de travaux scientifiques sur l'organisation générale des villes, les facteurs qui l'expli­ quent, son évolution passée et prévisible. Il en est de même pour le bâtiment, étudié dans ses fonctions (toute la socio­ logie de l'habitat par exemple) ou dans sa construction (or­ ganisation des chantiers, modèles d'appartements, industria­ lisation, matériaux, etc ...) Sur le niveau intermédiaire qui nous intéresse ici, on dispose, certes, de monographies qui décrivent, avec plus ou moins de détails, telle ou telle réa­ lisation, ou de manifestes qui proposent un type d'organisa­ tion particulier et critiquent les autres. Il n'existe aucune histoire complète, ou un tant soit peu systématique, des types de dispositions architecturales, à cette échelle, et des cri­ tères utilisés par les concepteurs qui les ont imaginés.

Nous supposons que la minceur des réflexions modernes sur l'ana­ tomie de la structure urbaine trouve une bonne partie de son explication dans les positions doctrinales développées par le mouvement architectural contemporain. Nous aurons l'occasion d'y revenir.

Les ouvrages les plus connus, comme "La cité à travers l'his­ toire", de L. Mumford, par exemple, n'en font mention qu'épi- sodiquement. De même, à ce jour et à la connaissance de l'équi­ pe, les recherches publiées en anglais et en français sur ce sujet sont encore rarissimes :

(24)

- 22

- dans les chapitres 11 et 12 de "Community and privacy", pu­ blié en 1963 (1), S. Chermayeff et C. Alexander dressent une liste de 33 critères applicables au niveau du plan de masse, puis les regroupent en 7 sous-ensembles avec les­ quels ils abordent sommairement l'analyse critique d'une douzaine de quartiers d'habitat moderne qu'ils considèrent comme des "stéréotypes" morphologiques. Ce travail a l'im­ mense mérite d'avoir explicité avec beaucoup de clarté la

structure de la démarche du concepteur, restée jusqu'alors dissimulée derrière ses idées propres. Cependant, aujour­ d'hui, il apparaît à la fois sous-tendu par une pensée agres­ sivement fonctionnaliste ("La tâche consiste à trouver une forme qui tienne compte de chacune des exigences") et insuf­ fisamment précise (tout y est qualitatif, rien n'est chiffré, de sorte que l'outil, envahi lui-même par l'arbitraire, ne peut guère jouer le rôle de support objectif d'un débat po­ litique ou esthétique).

- en 1968, l'Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de la Région Parisienne publie "Typologie de densités d'habitat", dont l'objectif est simplement de permettre aux urbanistes et ar­ chitectes (...) de visualiser la densité d'habitation, dans la mesure où cet indicateur est communément utilisé dans la définition des plans d'urbanisme (...) de voir si un chiffre de densité est ou non représentatif d'un type de tissu ur­ bain". Pour seize plans de masse français et deux britanni­ ques, la valeur prise par 20 indicateurs morphologiques et 20 autres non morphologiques est fournie.

- en 1969, une équipe du M.I.T. a publié un ouvrage tout-à- fait analogue à celui-ci dans ses intentions (2).

(1) Ed. Doubleday

3

New York, publié en français en 1972 par

Dunod Ed. sous le titre de "Intimité et vie communautaire". (2) H. Caminos, J.C. Turner, J.A. Steffian : Urban dwelling

(25)

Elle a analysé seize plans de masse, extraits cette fois d'exemples américains en majorité "spontanés", à l'aide d'un très petit nombre d'indicateurs morphologiques et fonc­ tionnels, complétés par une abondante illustration graphique.

L'intérêt de ces deux travaux nous semble plus iconographique que méthodologique :

à cause de la monotonie de l'échantillon observé, surtout dans le premier cas, où toutes les réalisations présentées sont des grands ensembles contemporains caractéristiques,

à cause d'un choix insuffisamment justifié d'exemples, amenant à présenter à plusieurs reprises des réalisations trop ressem­ blantes,

à cause d'une sélection d'indicateurs pauvre et également non expliquée, mêlant inconsciemment le morphologique au fonction­ nel (ce qui, incidemment, a conduit les auteurs de 1'I.A.U.R.P. à commettre quelques grosses fautes de calcul) et ne permettant que trop peu de comparaisons systématiques.

-C'est T I.A. U. R. P. qui, dépassant sa première analyse, a abordé en 1971 une recherche de corrélations dans "Tissus urbains et réglements d'urbanisme" : pour 14 cas réels, nettement plus va­ riés que dans son travail précédent, puisqu'ils comprennent un bourg ancien, deux quartiers du 19ème siècle, deux du début du 20ème, et huit grands ensembles modernistes, le chiffrage d'une quinzaine d'indicateurs morphologiques a été fourni. Ce résul­ tat est ensuite traduit par un réglement d'urbanisme, c'est-à- dire un corps des prescriptions morphologiques qui permettrait, si on le souhaitait, de reproduire des organisations considé­ rées comme analogues.

(26)

- 24

En 1975 est parue, sur financement du Corda, la première re­ cherche française consacrée spécialement à l'anatomie de la structure urbaine. "De l'ilôt à la barre",de Castex, Depaule et Panerai, rapport sur l'"évolution comparée des modèles archi­ tecturaux et des modèles culturels dans la ville industrielle , éclaire très remarquablement, à travers les étapes-clés (le Paris haussmannien, les cités-jardins, Amsterdam Sud, les pro­ jets d'Ernest May à Francfort, enfin la Cité radieuse de le Corbusier), les énormes conséquences sur la morphologie urbai­ ne qu'eut l'histoire économique et sociale de notre siècle.

Le bilan de ces cinq études, et surtout des deux dernières, est loin d'être négligeable. "Tissus urbains et réglements

d'urbanisme" est, à notre connaissance, la première tenta­

tive de "reconstituer" entièrement un plan de masse à partir d'un certain nombre d'indicateurs quantifiés. Notre ambition n'est autre que d'aborder le problème, cette fois à l'aide de méthodes statistiques et mathématiques adaptées au traitement de grands nombres, afin de pouvoir ainsi :

- approfondir la sélection d'indicateurs que ces recherches ont opérée,

- partir à la découverte des corrélations statistiques signi­ ficatives qui régissent le plan de masse et son évolution : quelles variables se trouvent entraînées par la modification d'une ou plusieurs autres, et de quelle manière ?

(27)

S. CHOIX DE L'ECHANTILLON D ’INVESTIGATION

L'examen des travaux précédents incitait à observer un échan­ tillon à la fois plus vaste et plus ouvert sur d'autres épo­ ques ainsi que sur d'autres régions du monde. Selon nous, une plus grande diversité des types analysés permettait d'augmen­ ter la liste des indicateurs (caractères) morphologiques que nous cherchions à établir. D'autre part, toute tentative de classer les plans de masse par "genres" serait d'autant plus significative qu'elle s'exercerait sur une population nom­ breuse. Nous étions, inversement, limités par le budget dis­ ponible (de 20 à 30 analyses possibles) ainsi que par la possi­ bilité pratique d'obtenir une documentation utilisable sur des réalisations étrangères éloignées. Un second motif pour limiter l'échantillon était notre intuition qu'il existe, par époque, par région, des archétypes de configurations urbaines et que la connaissance analytique de ces archétypes présente, comme référence, plus d'intérêt que celle de n'importe quel plan de masse dans lequel s'enchevêtrent différentes concep­ tions difficilement décomposables. Cette intuition se renfor­ ce de la constatation qu'en dehors même de plans de masse cé­ lèbres, devenus archétypes à ce titre- une cité-jardin tracée par Unwin, le quartier d'Amsterdam-Sud, Sarcelles ou Grigny la Grande Borne-, la durabilité des modèles culturels d'utili­ sation du territoire urbain finit par leur permettre souvent d'acquérir un nom : pavillonnaire, médina, courée, vieux Paris, grand ensemble, coron, néo-village résidentiel, bidonville, etc ... désignent aussi des morphologies caractéristiques, même si chacun de ces termes recouvre des variantes.

Nous avons aussi décidé de ne prendre en considération que des plans de masse correspondant à des réalisations existantes. Si nous excluons arbitrairement ainsi l'architecture dessinée, c'est que nous préférons, au moins dans un premier temps, être sûrs que nous observons des combinaisons morphologiques qui peuvent réellement fonctionner ou avoir fonctionné.

(28)

- 26

En outre, nous souhaitions, a priori, donner plus d'importance au 19ème siècle et surtout au 20ème, dont les réalisations ali­ mentent plus le débat architectural d'aujourd'hui que celles

des époques précédentes.

Finalement, nous avons cantonné la plus grande partie de notre population de plans de masse à la France. Ne s'y ajoutent que trois archétypes étrangers qui ont, à notre sens, eu un reten­ tissement important, mais n'ont guère "pris" en France: un faubourg-jardin de conception anglo-saxonne ; une des "cours" d'habitat social de Vienne ; un ensemble marocain d'habitat

social individuel à forte densité, très représentatif des so­ lutions de maisons économiques à patio expérimentées en d'as­ sez nombreux pays. Nous avons beaucoup regretté de n'avoir pû, pour des raisons qui nous sont tout à fait étrangères, parve­ nir à analyser un exemple plus ancien d'architecture islamique

"introvertie" (1), en l'occurence la "médina" de Fès, car nous souhaitions avoir, comme repère, au moins une forme urbaine fondée sur d'autres schémas de pensée que ceux de l'Occident chrétien et productiviste. C'est aussi pour des raisons maté­ rielles que nous avons dû choisir à regret d'abandonner Man­ hattan , le Londres des "squares", le bidonville du Tiers- monde et de substituer aux réalisations archétypiques de H.P.

Berlage à Amsterdam-Sud et d'Ernst May à Francfort des mor­ phologies françaises apparemment approchantes.

Archétype de plan de masse implique normalement 1 existence d'une pensée homogène de conception sur 1 ensemble du terrain observé. Ce n'est vrai que du plan d'un grand ensemble conçu par un seul architecte par exemple, ou d'un secteur délimité par un plan d'occupation des sols et régi par un seul règle­ ment d'urbanisme, ou bien encore, dans des zones de l'ordre de plusieurs dizaines d'hectares qui contiennent, comme c'est souvent le cas, la répétition d'un type donné de disposition, d'une partie seulement de celles-ci.

(1) Expression utilisée pour signifier que maisons et bâti ments publies s 'ouvrent sur eux-mêmes (patio) et non sur

(29)

Nous avons néanmoins, toujours pour élargir et diversifier no­ tre population, élargi cette estimation de l'homogénéité à un type de secteur caractéristiquement hétérogène, car il nous pa­ raît utile de considérer les modes de coexistence de concep­ tions chronologiquement successives : en l'occurence un morceau de tissu urbain d'un arrondissement parisien périphérique, le 12ème,en train de se densifier et de perdre ses fonctions non résidentielles.

Pour engendrer une liste de types de plans de masse que nous voulions la plus diversifiée possible dans la limite de nos possibilités, nous avons utilisé simultanément trois approches.

La première, historique, a consisté à considérer quatre gran­ des périodes- on retrouve, dans le découpage, notre souhait de privilégier les époques récentes, puisqu'on s'est contenté de séparer, avec beaucoup de schématisme : tout ce qui s'est construit avant 1800 ; le 19ème siècle ; la première partie du 20ème siècle ; l'entre deux guerres ; la période contempo­ raine -et de croiser avec ces quatre grandes périodes trois classes, tout aussi simplistes, de localisation : le noyau ancien des villes, les quartiers péri-centraux, les faubourgs éloignés. La matrice résultante a permis d'écrire au moins une vingtaine d'archétypes européens de configurations urbaines, liste non exhaustive. Beaucoup d'entre elles ayant pris plu­ sieurs formes différentes selon les catégories sociales pour lesquelles elles ont été construites, on peut presque doubler ce chiffre rien qu'en envisageant pour ces types une forme ri­ che et une pauvre.

(30)
(31)

On voit que, malgré sa simplicité, une telle matrice fournit des résultats atteignant déjà quantitativement les possibili­ tés pratiques d'analyses que nous nous étions fixées.

La seconde approche, géométrique, a consisté à engendrer tou­ tes les combinaisons théoriques possibles de quatre caractères morphologiques estimés a priori importants puisqu'ils sont mentionnés par tous les réglements d'urbanisme ainsi que par de nombreux écrits, et envisagés chacun dans trois valeurs, forte, moyenne, faible : la hauteur moyenne des constructions ; leur emprise moyenne au sol ; leur continuité (mitoyenneté) ; enfin la régularité géométrique du tracé des voies. Un arché­ type existant ne correspond pas à chacune des 81 combinaisons qu'on peut ainsi théoriquement imaginer. Par contre, certaines combinaisons laissent place à plusieurs variantes selon, par exemple, le statut social. Ainsi plusieurs dizaines d'exemples caractéristiques ont été rapidement consignés, plus que nous ne pouvions en traiter.

La troisième approche devait surtout servir non pas à trouver des archétypes de plans de masse à analyser, nous en avions déjà trop. Elle avait pour but d'une part de tenter d'estimer grossièrement leur importance relative en surface occupée, critère possible de sélection, d'autre part de localiser des exemples particulièrement caractéristiques de nos archétypes. Elle a consisté à examiner plusieurs centaines de cartes, françaises et étrangères, aux échelles de 1/5000 et 1/2000.

Le résultat de l'utilisation simultanée de ces trois méthodes empiriques est une liste (laquelle fut encore, par la suite, légèrement modifiée par quelques aléas de documentation), de 26 morceaux d'agglomération, allant du charmant bourg proven­ çal au dernier modèle de grand ensemble, en passant par Casa­ blanca et le vieux Paris.

(32)

- 30

a) Configurations d'origine antérieure au XIX siècle

1. Bourg dense et compact : MARSILLARGUES (Gard)

2. En ville moyenne, ilôts de maisons particulières mitoyennes avec grands jardins derrière : CAMBRAI (Nord)

4. Quartier central ancien d'une grande ville : PARIS (3ême ar­ rondissement, entre Halles et Marais)

3 & 17. Rénovation urbaine d'un secteur sauvegardé médiéval en ville moyenne : le quartier de la Balance à AVIGNON (Vaucluse) avant et après.

b) Configurations originaires du XIX siècle et du premier tiers du XX siècle

5. "Courées", habitat ouvrier vers 1850 : ROUBAIX (Nord) 15. Le premier faubourg-jardin : LE VESINET (1858)

8. Le modèle bourgeois pré-haussmannien : PARIS, 17ème arrondis­ sement

7. "Boites à loyer" de la Belle époque : PARIS, 18ème arrondis­ sement

14. Quartier résidentiel luxueux tracé entre les deux guerres : NEUILLY-SUR-SEINE

6. Quartier d'usines : SURESNES (Hauts-de-Seine)

10. H.B.M., habitat social français des années 1930 : un fragment de la "Ceinture Verte" parisienne

11. "Cours", habitat social autrichien des années 1930 : Karl Marxhof et Engelsplatz à VIENNE

9. Transformation des centres : investissement résidentiel d'un quartier populaire et industriel : PARIS, 12ème arrondisse­ ment

12. Pavillonnaire pour petites gens : LES PAVILLONS SOUS BOIS (Seine-Saint-Denis)

13. Pavillonnaire cossu : SCEAUX (Hauts-de-Seine)

16. Faubourg-jardin de type anglo-saxon, dérivé d'Unwin : cité le Logis Floréal à WATERMAEL-B0ITSF0RT, banlieue de BRUXELLES.

(33)

31

c) Grands ensembles contemporains

18. Années cinquante : type "Charte d'Athènes" en "plots" : La Cité Verte à SÜCY-EN-BRIE (Val-de-Marne)

19. Années cinquante : type "Charte d'Athènes" en "barres" hau­ tes : z.u.p. de MEAUX (Seine-et-Marne)

22. Années soixante : ensemble d'habitat individuel social déjà quelque peu amélioré par ses habitants : LES CLAYES SOUS BOIS (Yvelines)

25. Années cinquante : "Trame Ecochard", néo-médina "officiel­ le" : CASABLANCA (Maroc)

23. Années soixante : habitat social collectif "en nouilles" : La Grande Borne à GRIGNY (Essonne)

21. Années soixante : un grand succès commercial, la "résidence" : PARLY 2 au CHESNAY (Yvelines)

23. Années soixante : le centre urbain en "bouquet" de tours : ville nouvelle de BOBIGNY (Seine-Saint-Denis)

24. Années soixante-dix : habitat social collectif "intégré" : le quartier de l'Arlequin dans la ville neuve de GRENOBLE (Isère) 26. Années soixante-dix : un grand succès commercial ,1e néo-

(34)

31 b i s -. ' ■ . ■ ■' ■ /.v-. ■ . " ", iû ■ _ - • • ; 2' Xr ■■ r ■/. . k ' -S . . ■ ' . '

(35)
(36)

En ville moyenne, ilô+s, constitués au 18ème et 19ème siècles, de maisons particulières mitoyennes avec grands jardins derrière : CAMBRAI (Nord). Un type morphologique relativement rare en France, plus fréquent en Europe du nord. Voir ci-contre exemples à BRUXELLES.

Echelle de plan de l'ilôt n°1 1/1.000

BIBUCTHEfis

U , P . 3

i n a: i l e -<5 M ■ ■? •» -t:. g

(37)
(38)

h

h

(39)
(40)

R é n o v a t i o n u r b a i n e d ' u n s e c t e u r s a u v e g a r d e m é d i é v a l en v i l l e m o y e n n e 7.

et

le quartier de la Balance a AVIGNON (Vaucluse) en îybl (en haut) et en 1973 (en bas).

Le secteur "rénovation" confié aux architectes Badani, Roux-Dorlut et Guichard comprend une soixantaine de logements, 400 m2 de bureaux, des magasins et un garage souterrain. Les immeubles de ce secteur sont étudiés

harmonie avec le reste du quartier". Echelle approx. : 1/2.500

rester en pour

(41)

" 3? 3 8

-rd

5. Courées à ROUBAIX (Nord)

Modèle d'habitat ouvrier utilisé lors de l'urbanisation très rapide de la région lilloise dans la deuxième moitié du 19ème siècle.

La courée est une unité de voisinage de 10 à 100 petites maisons mitoyennes

délimitant une "cour" - laquelle a en fait la forme d'une impasse où on accède par un passage souvent étroit. La fontaine et le W.C. collectif sont situés dans la cour. Aujourd'hui, on tente de "résorber" les courées. Nous aurions souhaité présenter la morphologie comparée avant-après. Mais les opérations de rénovation sont de surface très limitée et, d'autre part, on n'en possède pas encore de photos aériennes

verticales stéréoscopiques. Echelle approx. : 1/5.000

(42)

Ci+é résidentielle du VESINET (Yvelines)

Conséquence directe de IMnstaIIation de la première voie ferrée française entre Paris et Saint Germain en Laye, Le Vésinet est le premier mode e élaboré, au milieu du XlXè siècle, pour répondre au désir d ’une partie de la bourgeoisie moyenne de résider en dehors des grandes villes, malsaines et trop peu sures, tout en y conservant son activité professionnelle. C est I ancetre des cites jardins et la première agglomération purement résidentielle, sans relation avec une zone d'activité proche.

Echelle approx. de la photo aérienne : 1/2.500

(43)
(44)

Le modèle bourgeois pré-haussmannien : PARIS, 17ème arrondissement.

Front continu d'immeubles de 7 niveaux, datant de la première moitié du 19ème siècle, sauf sur le boulevard Pereire (8 niveaux, fin du 19ème siècle).

Les rez-de-chaussée sur rue sont souvent occupés par des magasins.

Les quelques cours les plus vastes se sont remplies presque entièrement de locaux d'activité commerciale ou artisanale.

Echelle du plan : 1/1.000 -à— g'--a o-o .0 3

T r n rr n :r r 7~ 'i

T E ?

(45)
(46)
(47)
(48)

14. Q u a r t i e r r é s i d e n t i e l l u x u e u x t r a c e e n t r e les d e u x g u e r r e s N E U I L L Y s u r S E INE.

Vi I las, hôteIs partieu Iiers et maisons de ville cedent peu à peu la pIace à des immeubles de 4 à 5 niveaux modifiant sensiblement l'emprise bâtie et, du fait de la généralisation des jardins sur dalle de parking, la végétation.

(49)
(50)

un fragment de la "Ceinture verte" H.b.m., habitat social français des années 30

à PARIS, 19ème arrondissement.

Immeubles de 7 niveaux autour de cours Echelle approx. : 1/2.500

(51)
(52)

ENGELSPLATZ

W / fi \

> p

KARL-MARXHOF

KARL MARX.HOF (1926-33) et ENGELSPLATZ (1923-34). Deux "cours" viennoises

11.

La municipalité socia Ie-démocrate de Vienne, entre les deux guerres, a fait

construire des quartiers d ’habitat social, généralement de 500 à 1.500 logements, composés d ’immeubles de 4 à 8 niveaux, d ’architecture monumentale, délimitant de vastes cours-jardins dans lesquelles se trouvent les équipements collectifs ' (bains, douches, buanderies, garderies, magasins en particulier).

(53)
(54)
(55)

51

-9. Rénovation progressive d'un quartier industriel et populaire en quartier résidentiel bourgeois : PARIS, 12ème arrondissement.

En 1955 (date de la photo du haut analysée) coexistent sur 7,5 ha quelques vestiges de maisons "villageoises", une rue de maisons individuelles accolées du début du siècle, des immeubles d'esprit haussmannîen, des usines et un ensemble de type h.b.m, d'avant-guerre.

S'y ajoutent à présent (voir photo en bas de 1973) des immeubles résidentiels de plus de 10 étages sur parcellaire ancien remembré.

(56)
(57)

ouvriers, d'employés et de petits artisans, construit dans sa plus ns les années 30 : les PAVILLONS-sous-BOIS (Seine Saint Denis). 12. Pavillonnaire d'ouvriers,

grande partie dans les an Echelle approx. : 1/2.500

(58)
(59)

16. Fragment d'un faubourg-jardin de type anglo-saxon WATERMAEL-BOITSFORT, banlieue de BRUXELLES.

55

-cités Le Logis et Floréal à Deux sociétés coopératives de locataires fondèrent dans les années 20 deux ensemble contigüs de maisons individuelles qui connurent un grand retentissement. Leur urbaniste commun, Louis van der Swaelmen, est un disciple des architectes anglais appelés par Ebenezer Howard pour concevoir les cités-jardins (Parker, Unwin...). Echelle approx. : 1/2.500

w&

sm

.*

(60)
(61)

18. La Cité Verte à SUCY-en-BRIE (Val de Marne).

Grand ensemble d'habitation des années 50, composé de 21 "plots" de 10 niveaux disséminés autour du parc d'un ancien château.

Les voitures se parquent sur de grands stationnements périphériques. Echelle approx. : 1/5.000

(62)
(63)

-19. Z.U.P. de MEAUX (Seine et Marne).

Grand ensemble d'habitation des années 50, composé de 6 "barres" de 16 niveaux et df 3 "tours" de 23 niveaux, disséminés autour d'un vaste espace libre.

Comme dans le cas précédent, les voitures se parquent sur de grands stationnements périphériques. Echelle approx. : 1/2.500

59

-m Z «* * % 1 "V *5 v~ m 1 tt *t n

(64)
(65)

22. Le quartier du Jardin aux CLAYES-sous-BOiS (Yvelines).

Petites maisons de type H.L.M. jumelées ou accolées par quatre, construites en 1957. Louées à l’origine, elles ont, quelques années plus tard, été^vendues à leurs occupants, qui les ont peu à peu agrandies, décorées et équipées, chaque fois que possible, de garages.

(66)

25. Trame Ecochard à CASABLANCA (Maroc) 1957.

le

Des multiples modèles d n,habi+a+ indigène" que le Protectorat

français a imaginés pour tenter de contrôler le développement des villes côtières du Maroc, c'est sans doute celui qui a été appliqué

le plus massivement.

Mise au point dans les années 50 par Michel Ecochard, alors chef de

l'important service marocain de l'urbanisme, la "trame", bien que caricaturaIement sommaire et

fonctionnaliste, s'est avérée elle aussi trop coûteuse et inadaptée. Curieusement des ensembles du même type, quoique de moindre envergure, ont été expérimentés en Europe du nord.

Le fragment analysé est l'ilôt en bas à gauche.

(67)

23.

63

-Habitat social collectif des années 60 : La Grande Borne à GRIGNY (Essonne).

Réalisation de l'architecte Emile Aillaud, célèbre pour ses très longs bâtiments de trois à cinq niveaux, en forme de "nouî 1 les", très colorés, et par le traitement

partieu Iièrement sophistiqué des espaces extérieurs.

Aires de stationnement uniquement en bordure du terrain. Echelle approx. : 1/5.000

Nota : tout l'ensemble est présenté ici, mais seule une .. partie de la zone des bâtifl>e courbes a été analysée.

(68)
(69)

1

21. Un grand succès commercial des années 60, Parly tl au CHESNAY (Yvelines).

Deux cent soixante treize "plots" de 5 niveaux presque toujours accolés par séries de trois ou quatre.

Stationnement partiellement le long des rues, partiellement en sous-sol. Echelle approx. : 1/2.500

(70)
(71)
(72)

f

tt

«=

rn

Au Prem‘ a ,enne ^e l’Arlequin à la fin du chantier met en évidence le parti architectural du quartier,

le rinrr» ler p an> les P o in g s silo sur le toit desquels s’élèvent les écoles maternelles. Les terrains libres accueilleront Parc ce"‘ral et le quartier 2.

Le quartier de l’Arlequin, livré à partir de mai 1972, sera tota­ lement achevé et habité durant l’été 73.

La conception d ’ensemble de ce quartier correspond aux objectifs généraux définis pour la VILLE NEUVE et présente un certain nombre de particularités.

Le parti a été pris de concentrer l’habitat dans une architecture linéaire (1 500 m), afin qu’une forte densité, jointe à la concen­ tration des allées et venues sur des axes en même temps privi­

légiés, multiplie les possibilités de rencontres et permette de dégager de vastes surfaces pour la réalisation d ’un parc urbain de 20 ha.

Les équipements sont intégrés aux immeubles de logements et aux cheminements piétonniers principaux, parfois même cer­ tains équipements sont intégrés les uns aux autres afin d ’assurer une continuité de l’enseignement à l’animation et à la vie de quar­ tier en général.

2 200 logements soit 9 000 habitants 750 logements en access. propriété

300 ILM - 920 HLM - 70 ILN emplois vers û m m B U i VI lit. AGI? OLYMÇfOUE w.x

(73)
(74)
(75)

71

-26. Un grand succès commercial des fameuses " I ev it+owns", nouveIIe formuIe

LESIGNY (Seine et Marne) Echelle approx. : 1/2.500

européen des années 70 inspiré le "village" pour jeunes cadre: pavillonnaire. Un exemple à

(76)
(77)

Références

Documents relatifs

En cas de formation d’une lave torrentielle, celle-ci peut s’écouler depuis 1500 m d’altitude, secteur où le thalweg est le plus pentu jusqu’à la sortie du thalweg au niveau

La touche TARE d’une balance permet de mesurer la masse d’un récipient sans tenir compte de la masse du liquide contenu dans le récipient.. Le volume d’un solide peut être

Déterminer l’équation du mouvement (équation différen- tielle vérifiée par θ ) par application du théorème du mo- ment cinétique2. Déterminer la position d’équilibre de

On considère la liaison Pivot parfaite entre la poulie et un axe horizontal ∆ fixe dans le référentiel terrestre.. On note I ∆ le moment d’inertie de

 Poser la balance bien à plat sur sa paillasse.  Mettre en marche la balance et attendre qu’elle affiche 0.  Poser l’objet dont on veut connaître la masse sur le plateau de

Nathalie veut faire un gâteau. Sur la recette, elle lit 125g de sucre en poudre. Elle met un bol sur sa balance de cuisine et mesure sa masse : 230g. Elle commence alors à verser

corrosion des métaux 15 Soudage entre deux tubes en acier : risque de corrosion caverneuse. bonne solution : liaison par

Espace pédagogique de l'académie de Poitiers &gt; Physique - Chimie &gt; Enseigner &gt; Collège &gt; Cycle 3 https://ww2.ac-poitiers.fr/sc_phys/spip.php?article821 - Auteur :