A propos des fonctions continues qui ne sont
dérivables en aucun point
Céline ESSER
Celine.Esser@ulg.ac.be
Université de Liège – Département de Mathématique
Brussels Summer School of Mathematics 3 août 2015
Introduction
Des fonctions non-dérivables?
-3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 x 7→ |x| -4 -2 2 4 2 4 6 8 x 7→|x2− 3| − 5 -3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 x 7→p|x| -5 5 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 x 7→ | sin(x)| -2 -1 1 2 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 x 7→ |x| − 1 -10 -5 5 10 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 x 7→ sin(x) x
Introduction
Des fonctions non-dérivables?
-3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 x 7→ |x| -4 -2 2 4 2 4 6 8 x 7→|x2− 3| − 5 -3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 x 7→p|x| -5 5 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 x 7→ | sin(x)| -2 -1 1 2 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 x 7→ |x| − 1 -10 -5 5 10 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 x 7→ sin(x) x
Introduction
Des fonctions non-dérivables?
-3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 x 7→ |x| -4 -2 2 4 2 4 6 8 x 7→|x2− 3| − 5 -3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 x 7→p|x| -5 5 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 x 7→ | sin(x)| -2 -1 1 2 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 x 7→ |x| − 1 -10 -5 5 10 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 x 7→ sin(x) x
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Des fonctions non-dérivables?
-3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 x 7→ |x| -4 -2 2 4 2 4 6 8 x 7→|x2− 3| − 5 -3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 x 7→p|x| -5 5 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 x 7→ | sin(x)| -2 -1 1 2 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 x 7→ |x| − 1 -10 -5 5 10 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 x 7→ sin(x) x
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Des fonctions non-dérivables?
-3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 x 7→ |x| -4 -2 2 4 2 4 6 8 -3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 x 7→p|x| -5 5 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 x 7→ | sin(x)| -2 -1 1 2 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 x 7→ |x| − 1 -10 -5 5 10 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 x 7→ sin(x) x
Introduction
Des fonctions non-dérivables?
-3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 x 7→ |x| -4 -2 2 4 2 4 6 8 x 7→|x2− 3| − 5 -3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 x 7→p|x| -5 5 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 x 7→ | sin(x)| -2 -1 1 2 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 x 7→ |x| − 1 -10 -5 5 10 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 x 7→ sin(x) x
Introduction
Des fonctions non-dérivables?
-3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 x 7→ |x| -4 -2 2 4 2 4 6 8 -3 -2 -1 1 2 3 0.5 1.0 1.5 x 7→p|x| -5 5 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 -2 -1 1 2 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 x 7→ |x| − 1 -10 -5 5 10 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité? • Riemann 1861. La fonction R(x) = +∞ X k=1 1 k2sin(k 2x), x ∈ R
est dérivable uniquement en les pointspπq oùpetqsont des entiers impairs.
-1.0 -0.5 0.5 1.0 -0.5 0.5 0.51 0.52 0.53 0.54 0.55 0.64 0.66 0.68 0.70 0.72
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• On part d’un segment joignant le point (0,0) au point (1,1)
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• On part d’un segment joignant le point (0,0) au point (1,1)
• On le coupe en trois segments égaux, on fixe les extrémités initiales et on double la
pente des deux segments extrêmes, et on transforme le segment intermédiaire afin de garder la continuité
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• On part d’un segment joignant le point (0,0) au point (1,1)
• On le coupe en trois segments égaux, on fixe les extrémités initiales et on double la
pente des deux segments extrêmes, et on transforme le segment intermédiaire afin de garder la continuité
• On applique la construction précédente à chacun des trois segments de cette ligne
brisée, et ainsi de suite...
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• On part d’un segment joignant le point (0,0) au point (1,1)
• On le coupe en trois segments égaux, on fixe les extrémités initiales et on double la
pente des deux segments extrêmes, et on transforme le segment intermédiaire afin de garder la continuité
• On applique la construction précédente à chacun des trois segments de cette ligne
brisée, et ainsi de suite...
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• On part d’un segment joignant le point (0,0) au point (1,1)
• On le coupe en trois segments égaux, on fixe les extrémités initiales et on double la
pente des deux segments extrêmes, et on transforme le segment intermédiaire afin de garder la continuité
• On applique la construction précédente à chacun des trois segments de cette ligne
brisée, et ainsi de suite...
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• On part d’un segment joignant le point (0,0) au point (1,1)
• On le coupe en trois segments égaux, on fixe les extrémités initiales et on double la
pente des deux segments extrêmes, et on transforme le segment intermédiaire afin de garder la continuité
• On applique la construction précédente à chacun des trois segments de cette ligne
brisée, et ainsi de suite...
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
Cela revient à itérer l’opérateur
T (f )(x) = 2 3f (3x) six∈0, 1 3 2 3− 1 3f (3x− 1) six∈ 1 3, 2 3 1 3+ 2 3f (3x− 2) six∈ 2 3, 0 à partir de la fonctionx7→ x. • Cellérier 1860.
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• Cellérier 1860. Soita > 1000est un entier pair. La fonction
C(x) = +∞ X k=1 1 ak sin a kx, x ∈ R, n’est dérivable en aucun point.
0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 -0.10 -0.05 0.05 0.10 0.11 0.12 0.13 0.14 0.15 0.085 0.090 0.095 0.100 0.105 0.110
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• Cellérier 1860.
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• Cellérier 1860.
• Weierstrass 1872. Premier exemple publié.
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• Cellérier 1860.
• Weierstrass 1872. Premier exemple publié.
• Darboux 1873. D(x) = +∞ X k=1 1 k!sin (k + 1)!x, x∈ R . -1.0 -0.5 0.5 1.0 -1.0 -0.5 0.5 1.0
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• Cellérier 1860.
• Weierstrass 1872. Premier exemple publié.
• Darboux 1873.
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• Cellérier 1860.
• Weierstrass 1872. Premier exemple publié.
• Darboux 1873.
• Peano 1890. Premier exemple d’une courbe “qui remplit l’espace”: fonction continue sur l’intervalle[0, 1]surjective dans le carré[0, 1]× [0, 1]. Construction basée sur la décomposition en base3. Ses composantes sont continues et nulle part dérivables.
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• Cellérier 1860.
• Weierstrass 1872. Premier exemple publié.
• Darboux 1873.
• Peano 1890. Premier exemple d’une courbe “qui remplit l’espace”: fonction continue sur l’intervalle[0, 1]surjective dans le carré[0, 1]× [0, 1]. Construction basée sur la décomposition en base3. Ses composantes sont continues et nulle part dérivables. 1 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• Cellérier 1860.
• Weierstrass 1872. Premier exemple publié.
• Darboux 1873.
• Peano 1890. Premier exemple d’une courbe “qui remplit l’espace”
• Takagi 1903. T (x) = +∞ X n=0 1 2ndist(2 n x, Z)
Un ensemble non-dénombrable de points de non-dérivabilité?
• Riemann 1861.
• Bolzano 1830. Première construction d’une fonction nulle part dérivable.
• Cellérier 1860.
• Weierstrass 1872. Premier exemple publié.
• Darboux 1873.
• Peano 1890. Premier exemple d’une courbe “qui remplit l’espace”
• Takagi 1903.
“Je me détourne avec horreur et effroi de cette plaie lamentable des fonctions continues qui n’ont point de dérivées”
(Correspondance de Hermite à Stiltjes, 1893)
Contredit l’intuition: Fonction continue6≈on peut la dessiner sans lever le crayon! Et pourtant...
• Vitesse d’un fluide turbulent
• Signaux financiers
• Codage de séquences d’ADN
• Traffic internet
• Température de l’air
• Signaux biomédicaux
“Je me détourne avec horreur et effroi de cette plaie lamentable des fonctions continues qui n’ont point de dérivées”
(Correspondance de Hermite à Stiltjes, 1893)
Contredit l’intuition: Fonction continue6≈on peut la dessiner sans lever le crayon!
Et pourtant...
• Vitesse d’un fluide turbulent
• Signaux financiers
• Codage de séquences d’ADN
• Traffic internet
• Température de l’air
• Signaux biomédicaux
“Je me détourne avec horreur et effroi de cette plaie lamentable des fonctions continues qui n’ont point de dérivées”
(Correspondance de Hermite à Stiltjes, 1893)
Contredit l’intuition: Fonction continue6≈on peut la dessiner sans lever le crayon! Et pourtant...
• Vitesse d’un fluide turbulent
• Signaux financiers
• Codage de séquences d’ADN
• Traffic internet
• Température de l’air
• Signaux biomédicaux
Fonction de Weierstrass
Soita∈ ]0, 1[et soitbun nombre impair plus grand que1tel queab > 1 +32π. La
fonction de WeierstrassWa,best définie surRpar
Wa,b(x) = +∞
X
k=0
akcos bkπx.
Bien défini? Ok par le critère de convergence de Weierstrass puisque
∀x ∈ R, |akcos(bkπx) | ≤ ak et +∞ X k=0 ak < +∞.
Fonction de Weierstrass
Soita∈ ]0, 1[et soitbun nombre impair plus grand que1tel queab > 1 +32π. La
fonction de WeierstrassWa,best définie surRpar
Wa,b(x) = +∞
X
k=0
akcos bkπx.
Bien défini? Ok par le critère de convergence de Weierstrass puisque
∀x ∈ R, |akcos(bkπx) | ≤ ak et +∞ X k=0 ak < +∞.
Fonction de Weierstrass
Soita∈ ]0, 1[et soitbun nombre impair plus grand que1tel queab > 1 +32π. La
fonction de WeierstrassWa,best définie surRpar
Wa,b(x) = +∞
X
k=0
akcos bkπx.
Bien défini? Ok par le critère de convergence de Weierstrass puisque
∀x ∈ R, |akcos(bkπx) | ≤ ak et +∞ X k=0 ak < +∞.
0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 -1.0 -0.5 0.5 1.0 2. ´ 10-6 4. ´ 10-6 6. ´ 10-6 8. ´ 10-6 0.00001 0.980 0.985 0.990 0.995 1.000 0.002 0.004 0.006 0.008 0.010 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0 2. ´ 10-9 4. ´ 10-9 6. ´ 10-9 8. ´ 10-9 1. ´ 10-8 0.9992 0.9994 0.9996 0.9998 1.0000
Proposition
La fonction de WeierstrassWa,b: R→ Rn’est dérivable en aucun point deR.
Preuve. Soitx0∈ R.
1. Construction d’une suite(ym)mqui converge versx−0
Pour toutm≥ 1, on choisitcm∈ Ztel que
xm:= bmx0− cm∈ −12,1 2 , et on pose ym:= cm− 1 bm . On a ym− x0= cm− 1 bm − xm+ cm bm =− 1 + xm bm ∈ −2b3m, 0 .
Proposition
La fonction de WeierstrassWa,b: R→ Rn’est dérivable en aucun point deR.
Preuve. Soitx0∈ R.
1. Construction d’une suite(ym)mqui converge versx−0
Pour toutm≥ 1, on choisitcm∈ Ztel que
xm:= bmx0− cm∈ −12,1 2 , et on pose ym:= cm− 1 bm . On a ym− x0= cm− 1 bm − xm+ cm bm =− 1 + xm bm ∈ −2b3m, 0 .
Proposition
La fonction de WeierstrassWa,b: R→ Rn’est dérivable en aucun point deR.
Preuve. Soitx0∈ R.
1. Construction d’une suite(ym)mqui converge versx−0
Pour toutm≥ 1, on choisitcm∈ Ztel que
xm:= bmx0− cm∈ −12,1 2 , et on pose ym:= cm− 1 bm . On a ym− x0= cm− 1 bm − xm+ cm bm =− 1 + xm bm ∈ −2b3m, 0 .
2. Etude du quotient différentiel On a Wa,b(x0) = +∞ X k=0 akcos bkπx0 et Wa,b(ym) = +∞ X k=0 akcos bkπym donc Wa,b(ym)− Wa,b(x0) ym− x0 = +∞ X k=0 akcos(b kπy m)− cos(bkπx0) ym− x0 = S1m+ S2m où S1m := m−1 X k=0 akcos(b kπy m)− cos(bkπx0) ym− x0 Sm 2 := +∞ X k=m akcos(b kπy m)− cos(bkπx0) ym− x0
2. Etude du quotient différentiel On a Wa,b(x0) = +∞ X k=0 akcos bkπx0 et Wa,b(ym) = +∞ X k=0 akcos bkπym donc Wa,b(ym)− Wa,b(x0) ym− x0 = +∞ X k=0 akcos(b kπy m)− cos(bkπx0) ym− x0 = S1m+ S2m où S1m := m−1 X k=0 akcos(b kπy m)− cos(bkπx0) ym− x0 Sm 2 := +∞ X k=m akcos(b kπy m)− cos(bkπx0) ym− x0
a) RegardonsS1m S1m= m−1 X k=0 akcos(b kπy m)− cos(bkπx0) ym− x0 | cos(bkπy m)− cos(bkπx0)| = bkπ Z x0 ym sin(bkπt)dt ≤ b kπZ x0 ym sin(bkπt)dt ≤ bkπ |ym− x0| =⇒ |S1m| ≤ m−1 X k=0 ak| cos(b kπy m)− cos(bkπx0)| |ym− x0| ≤ m−1 X k=0 (ab)kπ = π(ab) m − 1 ab− 1 ≤ (ab)mπ ab− 1 car ab > 1. On en tire que εm:= (−1)cm S1m(ab− 1) (ab)mπ ∈ [−1, 1] (∗)
a) RegardonsS1m S1m= m−1 X k=0 akcos(b kπy m)− cos(bkπx0) ym− x0
|cos(bkπym)− cos(bkπx0)| =
bkπ Z x0 ym sin(bkπt)dt ≤ b kπZ x0 ym sin(bkπt)dt ≤ bkπ |ym− x0| =⇒ |S1m| ≤ m−1 X k=0 ak| cos(b kπy m)− cos(bkπx0)| |ym− x0| ≤ m−1 X k=0 (ab)kπ = π(ab) m − 1 ab− 1 ≤ (ab)mπ ab− 1 car ab > 1. On en tire que εm:= (−1)cm S1m(ab− 1) (ab)mπ ∈ [−1, 1] (∗)
a) RegardonsS1m S1m= m−1 X k=0 akcos(b kπy m)− cos(bkπx0) ym− x0 | cos(bkπy m)− cos(bkπx0)| = bkπ Z x0 ym sin(bkπt)dt ≤ b kπZ x0 ym sin(bkπt)dt ≤ bkπ |ym− x0| =⇒ |S1m| ≤ m−1 X k=0 ak| cos(b kπy m)− cos(bkπx0)| |ym− x0| ≤ m−1 X k=0 (ab)kπ = π(ab) m − 1 ab− 1 ≤ (ab)mπ ab− 1 car ab > 1. On en tire que εm:= (−1)cm S1m(ab− 1) (ab)mπ ∈ [−1, 1] (∗)
a) RegardonsS1m S1m= m−1 X k=0 akcos(b kπy m)− cos(bkπx0) ym− x0 | cos(bkπy m)− cos(bkπx0)| = bkπ Z x0 ym sin(bkπt)dt ≤ b kπZ x0 ym sin(bkπt)dt ≤ bkπ |ym− x0| =⇒ |S1m| ≤ m−1 X k=0 ak| cos(b kπy m)− cos(bkπx0)| |ym− x0| ≤ m−1 X k=0 (ab)kπ = π(ab) m − 1 ab− 1 ≤ (ab)mπ ab− 1 car ab > 1. On en tire que εm:= (−1)cm S1m(ab− 1) ∈ [−1, 1] (∗)
b) RegardonsSm 2 S2m= +∞ X k=m akcos(b kπy m)− cos(bkπx0) ym− x0
Commebest impair,cm∈ Z, etym= cmbm−1
cos bkπym = cos bk−mπ(cm− 1) = (−1)cm−1=−(−1)cm
et
cos bkπx0
= cos bk−mπ(xm+ cm)
= cos bk−mπxm cos bk−mπcm − sin bk−mπxm sin bk−mπcm
= (−1)cmcos bk−mπx
m.
Ainsi
cos(bkπym)− cos(bkπx0) = −(−1)cm− (−1)cmcos bk−mπxm
= −(−1)cm 1 + cos bk−mπx
m
b) RegardonsSm 2 S2m= +∞ X k=m akcos(b kπy m)− cos(bkπx0) ym− x0
Commebest impair,cm∈ Z, etym= cmbm−1
cos bkπym = cos bk−mπ(cm− 1) = (−1)cm−1=−(−1)cm et cos bkπx0 = cos bk−mπ(xm+ cm)
= cos bk−mπxm cos bk−mπcm − sin bk−mπxm sin bk−mπcm
= (−1)cmcos bk−mπx
m.
Ainsi
cos(bkπym)− cos(bkπx0) = −(−1)cm− (−1)cmcos bk−mπxm
= −(−1)cm 1 + cos bk−mπx
m
b) RegardonsSm 2 S2m= +∞ X k=m akcos(b kπy m)−cos(bkπx0) ym− x0
Commebest impair,cm∈ Z, etym= cmbm−1
cos bkπym = cos bk−mπ(cm− 1) = (−1)cm−1=−(−1)cm
et
cos bkπx0
= cos bk−mπ(xm+ cm)
= cos bk−mπxm cos bk−mπcm − sin bk−mπxm sin bk−mπcm
= (−1)cmcos bk−mπx
m.
Ainsi
cos(bkπym)− cos(bkπx0) = −(−1)cm− (−1)cmcos bk−mπxm
= −(−1)cm 1 + cos bk−mπx
m
b) RegardonsSm 2 S2m= +∞ X k=m akcos(b kπy m)− cos(bkπx0) ym− x0
Commebest impair,cm∈ Z, etym= cmbm−1
cos bkπym = cos bk−mπ(cm− 1) = (−1)cm−1=−(−1)cm
et
cos bkπx0
= cos bk−mπ(xm+ cm)
= cos bk−mπxm cos bk−mπcm − sin bk−mπxm sin bk−mπcm
= (−1)cmcos bk−mπx
m.
Ainsi
cos(bkπym)− cos(bkπx0) = −(−1)cm− (−1)cmcos bk−mπxm
= −(−1)cm 1 + cos bk−mπx
m
=⇒ S2m = −(−1)cm +∞ X k=m ak1 + cos b k−mπx m ym− x0 = bm(−1)cm +∞ X k=m ak1 + cos b k−mπx m 1 + xm = (ab)m(−1)cm +∞ X k=0 ak1 + cos b kπx m 1 + xm carym− x0=−1+xbmm. De plus, on a +∞ X k=0 ak1 + cos b kπx m 1 + xm ≥ 1 + cos πxm 1 + xm ≥ 1 1 + 1 2 = 2 3
puisqu’il s’agit d’une série à termes positifs et puisquexm∈−12,12
. Ainsi, ηm:= 3 2 +∞ X k=0 ak1 + cos b kπx m 1 + xm ≥ 1 et S2m= (ab)m(−1)cm2 3ηm (∗∗)
=⇒ S2m = −(−1)cm +∞ X k=m ak1 + cos b k−mπx m ym− x0 = bm(−1)cm +∞ X k=m ak1 + cos b k−mπx m 1 + xm = (ab)m(−1)cm +∞ X k=0 ak1 + cos b kπx m 1 + xm carym− x0=−1+xbmm. De plus, on a +∞ X k=0 ak1 + cos b kπx m 1 + xm ≥ 1 + cos πxm 1 + xm ≥ 1 1 + 1 2 = 2 3
puisqu’il s’agit d’une série à termes positifs et puisquexm∈−12,12.
Ainsi, ηm:= 3 2 +∞ X k=0 ak1 + cos b kπx m 1 + xm ≥ 1 et S2m= (ab)m(−1)cm2 3ηm (∗∗)
=⇒ S2m = −(−1)cm +∞ X k=m ak1 + cos b k−mπx m ym− x0 = bm(−1)cm +∞ X k=m ak1 + cos b k−mπx m 1 + xm = (ab)m(−1)cm +∞ X k=0 ak1 + cos b kπx m 1 + xm carym− x0=−1+xbmm. De plus, on a +∞ X k=0 ak1 + cos b kπx m 1 + xm ≥ 1 + cos πxm 1 + xm ≥ 1 1 + 1 2 = 2 3
c) Total. εm= (−1)cm Sm 1 (ab− 1) (ab)mπ ∈ [−1, 1] (∗) ηm= 3 2 +∞ X k=0 ak1 + cos b kπx m 1 + xm ≥ 1 et S2m= (ab)m(−1)cm2 3ηm (∗∗) On peut réécrire Wa,b(ym)− Wa,b(x0) ym− x0 = S1m+ Sm2 = (−1)cm(ab)m εm π ab− 1+ ηm 2 3 . En utilisant (∗),(∗∗) et l’hypothèseab > 1 +3 2π, il vient εm π ab− 1 + ηm 2 3 ≥ −π ab− 1 + 2 3 | {z } indépendant dem > 0. Comme(ab)m
→ +∞, la fonctionWa,bn’est pas dérivable enx0.
c) Total. εm= (−1)cm Sm 1 (ab− 1) (ab)mπ ∈ [−1, 1] (∗) ηm= 3 2 +∞ X k=0 ak1 + cos b kπx m 1 + xm ≥ 1 et S2m= (ab)m(−1)cm2 3ηm (∗∗) On peut réécrire Wa,b(ym)− Wa,b(x0) ym− x0 = S1m+ S2m= (−1)cm(ab)m εm π ab− 1+ ηm 2 3 . En utilisant (∗),(∗∗) et l’hypothèseab > 1 +3 2π, il vient εm π ab− 1 + ηm 2 3 ≥ −π ab− 1 + 2 3 | {z } indépendant dem > 0. Comme(ab)m
→ +∞, la fonctionWa,bn’est pas dérivable enx0.
c) Total. εm= (−1)cm Sm 1 (ab− 1) (ab)mπ ∈ [−1, 1] (∗) ηm= 3 2 +∞ X k=0 ak1 + cos b kπx m 1 + xm ≥ 1 et S2m= (ab)m(−1)cm2 3ηm (∗∗) On peut réécrire Wa,b(ym)− Wa,b(x0) ym− x0 = S1m+ S2m= (−1)cm(ab)m εm π ab− 1+ ηm 2 3 . En utilisant (∗),(∗∗) et l’hypothèseab > 1 +3 2π, il vient εm π ab− 1 + ηm 2 3 ≥ −π ab− 1 + 2 3 | {z } indépendant dem > 0. Comme(ab)m
→ +∞, la fonctionWa,bn’est pas dérivable enx0.
Généralisations
• Hardy 1916. Sia∈ ]0, 1[,b > 1etab≥ 1, alors les fonctions
W1(x) = +∞ X k=0 aksin bkπx et W2(x) = +∞ X k=0 akcos bkπx
sont continues et nulle part dérivables surR.
• Porter 1919. W1(x) = +∞ X k=0 uk(x) sin bkπx et W2(x) = +∞ X k=0 uk(x) cos bkπx
Conditions sur les suites(uk)k(fonctions dérivables) et(bk)k(entiers) pour avoir
Généralisations
• Hardy 1916. Sia∈ ]0, 1[,b > 1etab≥ 1, alors les fonctions
W1(x) = +∞ X k=0 aksin bkπx et W2(x) = +∞ X k=0 akcos bkπx
sont continues et nulle part dérivables surR.
• Porter 1919. W1(x) = +∞ X k=0 uk(x) sin bkπx et W2(x) = +∞ X k=0 uk(x) cos bkπx
Conditions sur les suites(uk)k(fonctions dérivables) et(bk)k(entiers) pour avoir
Théorème de Baire
• Donne l’existence de fonctions qui sont difficiles à construire et à visualiser. Exemple: fonctions dérivables nulle part monotones (C. Weil 1976).
• Donne une notion d’ensemble générique (i.e. large) d’un point de vue topologique.
Théorème
Tout espace métrisable complet est de Baire, c’est-à-dire toute intersection dénombrable d’ouverts denses est dense.
Définition
Une partie d’un espace de Baire estrésiduel s’il contient une intersection
dénombrable d’ouverts denses.
• Tout ensemble résiduel est dense.
• Le complémentaire d’un ensemble résiduel est contenu dans une union dénombrable de fermés d’intérieur vide. On dit qu’il estmaigre ou de première catégorie.
Théorème de Baire
• Donne l’existence de fonctions qui sont difficiles à construire et à visualiser. Exemple: fonctions dérivables nulle part monotones (C. Weil 1976).
• Donne une notion d’ensemble générique (i.e. large) d’un point de vue topologique.
Théorème
Tout espace métrisable complet est de Baire, c’est-à-dire toute intersection dénombrable d’ouverts denses est dense.
Définition
Une partie d’un espace de Baire estrésiduel s’il contient une intersection
dénombrable d’ouverts denses.
• Tout ensemble résiduel est dense.
• Le complémentaire d’un ensemble résiduel est contenu dans une union dénombrable de fermés d’intérieur vide. On dit qu’il estmaigre ou de première catégorie.
Théorème de Baire
• Donne l’existence de fonctions qui sont difficiles à construire et à visualiser. Exemple: fonctions dérivables nulle part monotones (C. Weil 1976).
• Donne une notion d’ensemble générique (i.e. large) d’un point de vue topologique.
Théorème
Tout espace métrisable complet est de Baire, c’est-à-dire toute intersection dénombrable d’ouverts denses est dense.
Définition
Une partie d’un espace de Baire estrésiduel s’il contient une intersection
dénombrable d’ouverts denses.
• Tout ensemble résiduel est dense.
• Le complémentaire d’un ensemble résiduel est contenu dans une union dénombrable de fermés d’intérieur vide. On dit qu’il estmaigre ou de première catégorie.
Théorème de Baire
• Donne l’existence de fonctions qui sont difficiles à construire et à visualiser. Exemple: fonctions dérivables nulle part monotones (C. Weil 1976).
• Donne une notion d’ensemble générique (i.e. large) d’un point de vue topologique.
Théorème
Tout espace métrisable complet est de Baire, c’est-à-dire toute intersection dénombrable d’ouverts denses est dense.
Définition
Une partie d’un espace de Baire estrésiduel s’il contient une intersection
dénombrable d’ouverts denses.
• Tout ensemble résiduel est dense.
• Le complémentaire d’un ensemble résiduel est contenu dans une union dénombrable de fermés d’intérieur vide. On dit qu’il estmaigre ou de première catégorie.
Théorème de Baire
• Donne l’existence de fonctions qui sont difficiles à construire et à visualiser. Exemple: fonctions dérivables nulle part monotones (C. Weil 1976).
• Donne une notion d’ensemble générique (i.e. large) d’un point de vue topologique.
Théorème
Tout espace métrisable complet est de Baire, c’est-à-dire toute intersection dénombrable d’ouverts denses est dense.
Définition
Une partie d’un espace de Baire estrésiduel s’il contient une intersection
dénombrable d’ouverts denses.
SoitC([0, 1])l’ensemble des fonctions continues sur[0, 1]. Sur cet espace, on définit la normek · kpar
kfk := sup
x∈[0,1]|f(x)|, ∀f ∈ C([0, 1]).
Muni de cette norme,C([0, 1])est un espace complet.
Lemme
Les polynômes forment une partie dense deC([0, 1]), i.e. pour toutf ∈ C([0, 1]), il existe une suite(Pn)n∈Nde polynômes qui converge uniformément versf sur[0, 1].
Les polynômes de Bernstein
Pn(x) = n X k=0 f k n Cnkxk(1− x)n−k conviennent.
SoitC([0, 1])l’ensemble des fonctions continues sur[0, 1]. Sur cet espace, on définit la normek · kpar
kfk := sup
x∈[0,1]|f(x)|, ∀f ∈ C([0, 1]).
Muni de cette norme,C([0, 1])est un espace complet.
Lemme
Les polynômes forment une partie dense deC([0, 1]), i.e. pour toutf ∈ C([0, 1]), il existe une suite(Pn)n∈Nde polynômes qui converge uniformément versf sur[0, 1].
Les polynômes de Bernstein
Pn(x) = n X k=0 f k n Cnkx k (1− x)n−k conviennent.
Théorème (Banach - Mazurkiewicz, 1931)
L’ensembleN Ddes fonctions continues et nulle part dérivables sur[0, 1]est résiduel dansC([0, 1]).
Preuve. Sifest dérivable enx, on a sup y∈[0,1] |f(y) − f(x)| |y − x| < +∞. Il s’ensuit que {N D ⊆ [ n∈N0 Fn, où
Fn=f ∈ C([0, 1]) : ∃x ∈ [0, 1]tel que|f(y) − f(x)| ≤ n|y − x| ∀y ∈ [0, 1] .
Théorème (Banach - Mazurkiewicz, 1931)
L’ensembleN Ddes fonctions continues et nulle part dérivables sur[0, 1]est résiduel dansC([0, 1]).
Preuve. Sifest dérivable enx, on a sup y∈[0,1] |f(y) − f(x)| |y − x| < +∞. Il s’ensuit que {N D ⊆ [ n∈N0 Fn, où
1.Fnest fermé dansC([0, 1])
Soit(fk)k∈Nune suite deFnqui converge versf dansC([0, 1]). Est-ce quef ∈ Fn?
Puisquefk∈ Fn,
∃xk ∈ [0, 1] tel que |fk(y)− fk(xk)| ≤ n|y − xk| ∀y ∈ [0, 1].
Comme la suite(xk)k∈Nest bornée, on peut en extraire une sous-suite(xm(k))k∈N
convergente. Notonsx∈ [0, 1]sa limite. Alors |f(y) − f(x)|
≤ |f(y) − fK(y)| + |fK(y)− fK(xK)| + |fK(xK)− f(xK)| + |f(xK)− f(x)|
≤ 2kf − fKk + n|y − xK| + |f(xK)− f(x)|.
SiK = m(k)→ +∞, on obtient
|f(y) − f(x)| ≤ n|y − x|, d’oùf ∈ Fn.
1.Fnest fermé dansC([0, 1])
Soit(fk)k∈Nune suite deFnqui converge versf dansC([0, 1]). Est-ce quef ∈ Fn?
Puisquefk∈ Fn,
∃xk ∈ [0, 1] tel que |fk(y)− fk(xk)| ≤ n|y − xk| ∀y ∈ [0, 1].
Comme la suite(xk)k∈Nest bornée, on peut en extraire une sous-suite(xm(k))k∈N
convergente. Notonsx∈ [0, 1]sa limite.
Alors |f(y) − f(x)|
≤ |f(y) − fK(y)| + |fK(y)− fK(xK)| + |fK(xK)− f(xK)| + |f(xK)− f(x)|
≤ 2kf − fKk + n|y − xK| + |f(xK)− f(x)|.
SiK = m(k)→ +∞, on obtient
|f(y) − f(x)| ≤ n|y − x|, d’oùf ∈ Fn.
1.Fnest fermé dansC([0, 1])
Soit(fk)k∈Nune suite deFnqui converge versf dansC([0, 1]). Est-ce quef ∈ Fn?
Puisquefk∈ Fn,
∃xk ∈ [0, 1] tel que |fk(y)− fk(xk)| ≤ n|y − xk| ∀y ∈ [0, 1].
Comme la suite(xk)k∈Nest bornée, on peut en extraire une sous-suite(xm(k))k∈N
convergente. Notonsx∈ [0, 1]sa limite. Alors |f(y) − f(x)|
≤ |f(y) − fK(y)| + |fK(y)− fK(xK)| + |fK(xK)− f(xK)| + |f(xK)− f(x)|
≤ 2kf − fKk + n|y − xK| + |f(xK)− f(x)|.
SiK = m(k)→ +∞, on obtient
|f(y) − f(x)| ≤ n|y − x|, d’oùf ∈ Fn.
1.Fnest fermé dansC([0, 1])
Soit(fk)k∈Nune suite deFnqui converge versf dansC([0, 1]). Est-ce quef ∈ Fn?
Puisquefk∈ Fn,
∃xk ∈ [0, 1] tel que |fk(y)− fk(xk)| ≤ n|y − xk| ∀y ∈ [0, 1].
Comme la suite(xk)k∈Nest bornée, on peut en extraire une sous-suite(xm(k))k∈N
convergente. Notonsx∈ [0, 1]sa limite. Alors |f(y) − f(x)|
≤ |f(y) − fK(y)| + |fK(y)− fK(xK)| + |fK(xK)− f(xK)| + |f(xK)− f(x)|
≤ 2kf − fKk + n|y − xK| + |f(xK)− f(x)|.
SiK = m(k)→ +∞, on obtient
2.Fnest d’intérieur vide dansC([0, 1])
Soitf ∈ Fn. Montrons que pour toutε > 0,B(f, ε) * Fn.
On cherche donc g∈ C([0, 1])tel quekf − gk < εetg /∈ Fn. SoitP un polynôme tel que
kf − P k <ε2.
Idée. Prendreg = P + hoùkhk < ε2et|Dh(x)|“suffisamment grand”. Alors kf − gk ≤ kf − P k + khk < ε
et
|g(y) − g(x)| ≥ |h(y) − h(x)| − |P (y) − P (x)| ≥ C|y − x| − C0|y − x|
2.Fnest d’intérieur vide dansC([0, 1])
Soitf ∈ Fn. Montrons que pour toutε > 0,B(f, ε) * Fn. On cherche donc
g∈ C([0, 1])tel quekf − gk < εetg /∈ Fn. SoitP un polynôme tel que
kf − P k <ε2.
Idée. Prendreg = P + hoùkhk < ε2et|Dh(x)|“suffisamment grand”. Alors kf − gk ≤ kf − P k + khk < ε
et
|g(y) − g(x)| ≥ |h(y) − h(x)| − |P (y) − P (x)| ≥ C|y − x| − C0|y − x|
2.Fnest d’intérieur vide dansC([0, 1])
Soitf ∈ Fn. Montrons que pour toutε > 0,B(f, ε) * Fn. On cherche donc
g∈ C([0, 1])tel quekf − gk < εetg /∈ Fn. SoitP un polynôme tel que
kf − P k <ε2.
Idée. Prendreg = P + hoùkhk < ε2et|Dh(x)|“suffisamment grand”.
Alors kf − gk ≤ kf − P k + khk < ε
et
|g(y) − g(x)| ≥ |h(y) − h(x)| − |P (y) − P (x)| ≥ C|y − x| − C0|y − x|
2.Fnest d’intérieur vide dansC([0, 1])
Soitf ∈ Fn. Montrons que pour toutε > 0,B(f, ε) * Fn. On cherche donc
g∈ C([0, 1])tel quekf − gk < εetg /∈ Fn. SoitP un polynôme tel que
kf − P k <ε2.
Idée. Prendreg = P + hoùkhk < ε2et|Dh(x)|“suffisamment grand”. Alors kf − gk ≤ kf − P k + khk < ε
et
|g(y) − g(x)| ≥ |h(y) − h(x)| − |P (y) − P (x)| ≥ C|y − x| − C0
|y − x| ≥ (n + 1)|y − x|
SoitM = supx∈[0,1]|DP (x)|,N ∈ Ntel queεN > 2(M + n + 1)et la fonction
Φ(x) =dist(x, Z).
Posons
h(x) = ε
2Φ(N x).
Remarquons quehest N1 - périodique, continue et sur0,N1, on a
h(x) = ( εN 2 x six≤ 1 2N, ε 2(1− Nx) six≥ 1 2N. Ainsi, khk = sup x∈[0,1]|h(x)| = ε 4
et de plus, en tout pointx,
|D+h(x)
SoitM = supx∈[0,1]|DP (x)|,N ∈ Ntel queεN > 2(M + n + 1)et la fonction
Φ(x) =dist(x, Z). Posons
h(x) = ε
2Φ(N x).
Remarquons quehest N1 - périodique, continue et sur0,N1, on a
h(x) = ( εN 2 x six≤ 1 2N, ε 2(1− Nx) six≥ 1 2N. Ainsi, khk = sup x∈[0,1]|h(x)| = ε 4
et de plus, en tout pointx,
|D+h(x)
SoitM = supx∈[0,1]|DP (x)|,N ∈ Ntel queεN > 2(M + n + 1)et la fonction
Φ(x) =dist(x, Z). Posons
h(x) = ε
2Φ(N x).
Remarquons quehest N1 - périodique, continue et sur0,N1, on a
h(x) = ( εN 2 x six≤ 1 2N, ε 2(1− Nx) six≥ 1 2N. Ainsi, khk = sup x∈[0,1]|h(x)| = ε 4
et de plus, en tout pointx,
|D+h(x)
( sup x∈[0,1]|DP (x)| = M |D+h(x) | > M + n + 1 Par le TAF, |P (y) − P (x)| ≤ M|x − y| ∀y ∈ [0, 1]. D’autre part, pour touty > xsuffisament proche dex, on a
|h(y) − h(x)| > (M + n + 1)|x − y|. On en tire qu’il existey∈ [0, 1]tel que
|g(y) − g(x)| ≥ (M + n + 1)|x − y| − M|x − y| > n|x − y|.
( sup x∈[0,1]|DP (x)| = M |D+h(x) | > M + n + 1 Par le TAF, |P (y) − P (x)| ≤ M|x − y| ∀y ∈ [0, 1].
D’autre part, pour touty > xsuffisament proche dex, on a |h(y) − h(x)| > (M + n + 1)|x − y|. On en tire qu’il existey∈ [0, 1]tel que
|g(y) − g(x)| ≥ (M + n + 1)|x − y| − M|x − y| > n|x − y|.
( sup x∈[0,1]|DP (x)| = M |D+h(x) | > M + n + 1 Par le TAF, |P (y) − P (x)| ≤ M|x − y| ∀y ∈ [0, 1]. D’autre part, pour touty > xsuffisament proche dex, on a
|h(y) − h(x)| > (M + n + 1)|x − y|.
On en tire qu’il existey∈ [0, 1]tel que
|g(y) − g(x)| ≥ (M + n + 1)|x − y| − M|x − y| > n|x − y|.
( sup x∈[0,1]|DP (x)| = M |D+h(x) | > M + n + 1 Par le TAF, |P (y) − P (x)| ≤ M|x − y| ∀y ∈ [0, 1]. D’autre part, pour touty > xsuffisament proche dex, on a
|h(y) − h(x)| > (M + n + 1)|x − y|. On en tire qu’il existey∈ [0, 1]tel que
|g(y) − g(x)| ≥ (M + n + 1)|x − y| − M|x − y| > n|x − y|.
Remarque. En particulier,N Dest dense dansC([0, 1]). Résultat obtenu sans utiliser de fonction nulle part dérivable=⇒Donne l’existence!
Autre preuve. Soitf ∈ C([0, 1]). FixonsW ∈ N D. Commef − W ∈ C([0, 1]), il existe une suite(Pn)nde polynômes tels que
kf − W − Pnk → 0 lorsque n→ +∞.
La suite(W + Pn)nconverge donc versfdansC([0, 1]). De plus, s’il existe
x∈ [0, 1]tel queW + Pnest dérivable enx, alors il en est de même pour
W = (W + Pn)− Pn, ce qui est impossible.
Remarque. En particulier,N Dest dense dansC([0, 1]). Résultat obtenu sans utiliser de fonction nulle part dérivable=⇒Donne l’existence!
Autre preuve. Soitf ∈ C([0, 1]). FixonsW ∈ N D.
Commef − W ∈ C([0, 1]), il existe une suite(Pn)nde polynômes tels que
kf − W − Pnk → 0 lorsque n→ +∞.
La suite(W + Pn)nconverge donc versfdansC([0, 1]). De plus, s’il existe
x∈ [0, 1]tel queW + Pnest dérivable enx, alors il en est de même pour
W = (W + Pn)− Pn, ce qui est impossible.
Remarque. En particulier,N Dest dense dansC([0, 1]). Résultat obtenu sans utiliser de fonction nulle part dérivable=⇒Donne l’existence!
Autre preuve. Soitf ∈ C([0, 1]). FixonsW ∈ N D. Commef− W ∈ C([0, 1]), il existe une suite(Pn)nde polynômes tels que
kf − W − Pnk → 0 lorsque n→ +∞.
La suite(W + Pn)nconverge donc versfdansC([0, 1]).
De plus, s’il existe x∈ [0, 1]tel queW + Pnest dérivable enx, alors il en est de même pour
W = (W + Pn)− Pn, ce qui est impossible.
Remarque. En particulier,N Dest dense dansC([0, 1]). Résultat obtenu sans utiliser de fonction nulle part dérivable=⇒Donne l’existence!
Autre preuve. Soitf ∈ C([0, 1]). FixonsW ∈ N D. Commef− W ∈ C([0, 1]), il existe une suite(Pn)nde polynômes tels que
kf − W − Pnk → 0 lorsque n→ +∞.
La suite(W + Pn)nconverge donc versfdansC([0, 1]). De plus, s’il existe
x∈ [0, 1]tel queW + Pnest dérivable enx, alors il en est de même pour
W = (W + Pn)− Pn, ce qui est impossible.
Remarque. En particulier,N Dest dense dansC([0, 1]). Résultat obtenu sans utiliser de fonction nulle part dérivable=⇒Donne l’existence!
Autre preuve. Soitf ∈ C([0, 1]). FixonsW ∈ N D. Commef− W ∈ C([0, 1]), il existe une suite(Pn)nde polynômes tels que
kf − W − Pnk → 0 lorsque n→ +∞.
La suite(W + Pn)nconverge donc versfdansC([0, 1]). De plus, s’il existe
x∈ [0, 1]tel queW + Pnest dérivable enx, alors il en est de même pour
W = (W + Pn)− Pn, ce qui est impossible.
La notion de résidualité est purement topologique.
Autres notions.
• Prévalence (Christensen 1972, Hunt, Sauer et Yorke 1992). Généralise la notion
de presque partout à des espaces de dimension infinie. Hunt 1994:N Dest prévalent.
• Linéabilité (Aron, Gurariy, Seoane-Sepúlveda 2005). Existence de larges
structures algébriques formées d’objets particuliers.
Jiménez-Rodríguez, Muñoz-Fernández et Seoane-Sepúlveda 2013:N Dest linéable. Plus précisément, toute combinaison linéaire non-nulle des fonctions
Wa(x) = +∞ X k=0 akcos(9kπx), a∈ 7 9, 1
La notion de résidualité est purement topologique.
Autres notions.
• Prévalence (Christensen 1972, Hunt, Sauer et Yorke 1992). Généralise la notion
de presque partout à des espaces de dimension infinie. Hunt 1994:N Dest prévalent.
• Linéabilité (Aron, Gurariy, Seoane-Sepúlveda 2005). Existence de larges
structures algébriques formées d’objets particuliers.
Jiménez-Rodríguez, Muñoz-Fernández et Seoane-Sepúlveda 2013:N Dest linéable. Plus précisément, toute combinaison linéaire non-nulle des fonctions
Wa(x) = +∞ X k=0 akcos(9kπx), a∈ 7 9, 1
La notion de résidualité est purement topologique.
Autres notions.
• Prévalence (Christensen 1972, Hunt, Sauer et Yorke 1992). Généralise la notion
de presque partout à des espaces de dimension infinie. Hunt 1994:N Dest prévalent.
• Linéabilité (Aron, Gurariy, Seoane-Sepúlveda 2005). Existence de larges
structures algébriques formées d’objets particuliers.
Jiménez-Rodríguez, Muñoz-Fernández et Seoane-Sepúlveda 2013:N Dest linéable. Plus précisément, toute combinaison linéaire non-nulle des fonctions
Wa(x) = +∞ X k=0 akcos(9kπx), a∈ 7 9, 1
La notion de résidualité est purement topologique.
Autres notions.
• Prévalence (Christensen 1972, Hunt, Sauer et Yorke 1992). Généralise la notion
de presque partout à des espaces de dimension infinie. Hunt 1994:N Dest prévalent.
• Linéabilité (Aron, Gurariy, Seoane-Sepúlveda 2005). Existence de larges
structures algébriques formées d’objets particuliers.
Jiménez-Rodríguez, Muñoz-Fernández et Seoane-Sepúlveda 2013:N Dest linéable. Plus précisément, toute combinaison linéaire non-nulle des fonctions
Wa(x) = +∞ X k=0 akcos(9kπx), a∈ 7 9, 1
Exposant de Hölder
Question. Etant donné une fonction continue qui n’est pas dérivable en un point,
comment peut-on caractériser l’irrégularité en ce point?
-1 1 2 3 4 5 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 x7→ |x − 2| -1 1 2 3 4 5 0.5 1.0 1.5 2.0 x7→ |x − 2|0.7 -1 1 2 3 4 5 0.5 1.0 1.5 x7→ |x − 2|0.3
Exposant de Hölder
Question. Etant donné une fonction continue qui n’est pas dérivable en un point,
comment peut-on caractériser l’irrégularité en ce point?
-1 1 2 3 4 5 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 x7→ |x − 2| -1 1 2 3 4 5 0.5 1.0 1.5 2.0 x7→ |x − 2|0.7 -1 1 2 3 4 5 0.5 1.0 1.5 x7→ |x − 2|0.3
Soitf : R→ Rune fonction localement bornée,α∈ [0, 1]etx0∈ R. On dit que
f ∈ Cα(x0)s’il existe une constanteC > 0et un voisinageV dex0tel que
|f(x) − f(x0)| ≤ C|x − x0|α, ∀x ∈ V.
De manière équivalente, on peut demander l’existence d’unδ > 0tel que |f(x0+ l)− f(x0)| ≤ C|l|α, ∀|l| < δ.
Définition
Soitf : R→ Rune fonction localement bornée,α≥ 0etx0∈ R. On dit que
f ∈ Cα(x0)s’il existe une constanteC > 0, un polynômePde degré strictement
inférieur àαetδ > 0tel que
Soitf : R→ Rune fonction localement bornée,α∈ [0, 1]etx0∈ R. On dit que
f ∈ Cα(x0)s’il existe une constanteC > 0et un voisinageV dex0tel que
|f(x) − f(x0)| ≤ C|x − x0|α, ∀x ∈ V.
De manière équivalente, on peut demander l’existence d’unδ > 0tel que |f(x0+ l)− f(x0)| ≤ C|l|α, ∀|l| < δ.
Définition
Soitf : R→ Rune fonction localement bornée,α≥ 0etx0∈ R. On dit que
f ∈ Cα(x0)s’il existe une constanteC > 0, un polynômePde degré strictement
inférieur àαetδ > 0tel que
Soitf : R→ Rune fonction localement bornée,α∈ [0, 1]etx0∈ R. On dit que
f ∈ Cα(x0)s’il existe une constanteC > 0et un voisinageV dex0tel que
|f(x) − f(x0)| ≤ C|x − x0|α, ∀x ∈ V.
De manière équivalente, on peut demander l’existence d’unδ > 0tel que |f(x0+ l)− f(x0)| ≤ C|l|α, ∀|l| < δ.
Définition
Soitf : R→ Rune fonction localement bornée,α≥ 0etx0∈ R. On dit que
f ∈ Cα(x0)s’il existe une constanteC > 0, un polynômeP de degré strictement
inférieur àαetδ > 0tel que
Proposition
Sif ∈ Cα(x
0), le polynômePapparaissant dans la définition est unique.
Preuve. Supposons que
|f(x0+ l)− P1(l)| ≤ C1|l|α ∀|l| < δ1
|f(x0+ l)− P2(l)| ≤ C2|l|α ∀|l| < δ2
PosonsC = max{C1, C2}etδ = min{δ1, δ2}. Pour|l| < δ, on a
|P1(l)− P2(l)| ≤ |f(x0+ l)− P1(l)| + |f(x0+ l)− P2(l)| ≤ 2C|l|α. Ainsi, sup |l|<δ |P1(l)− P2(l)| |l|α ≤ 2C
ce qui est impossible carP1− P2est un polynôme non-nul de degré strictement
inférieur àα.
Proposition
Sif ∈ Cα(x
0), le polynômePapparaissant dans la définition est unique.
Preuve. Supposons que
|f(x0+ l)− P1(l)| ≤ C1|l|α ∀|l| < δ1
|f(x0+ l)− P2(l)| ≤ C2|l|α ∀|l| < δ2
PosonsC = max{C1, C2}etδ = min{δ1, δ2}. Pour|l| < δ, on a
|P1(l)− P2(l)| ≤ |f(x0+ l)− P1(l)| + |f(x0+ l)− P2(l)| ≤ 2C|l|α. Ainsi, sup |l|<δ |P1(l)− P2(l)| |l|α ≤ 2C
ce qui est impossible carP1− P2est un polynôme non-nul de degré strictement
inférieur àα.
Proposition
Sif ∈ Cα(x
0), le polynômePapparaissant dans la définition est unique.
Preuve. Supposons que
|f(x0+ l)− P1(l)| ≤ C1|l|α ∀|l| < δ1
|f(x0+ l)− P2(l)| ≤ C2|l|α ∀|l| < δ2
PosonsC = max{C1, C2}etδ = min{δ1, δ2}. Pour|l| < δ, on a
|P1(l)− P2(l)| ≤ |f(x0+ l)− P1(l)| + |f(x0+ l)− P2(l)| ≤ 2C|l|α. Ainsi, sup |l|<δ |P1(l)− P2(l)| |l|α ≤ 2C
Proposition
Sif ∈ Cα(x0), le polynômePapparaissant dans la définition est unique.
Proposition
Sif ∈ Cα(x
0), le polynômePapparaissant dans la définition est unique.
Remarque. Le terme indépendant du polynômePest doncf (x0).
Corollaire
Sif ∈ Cα(x0)et si f estbαcfois continument dérivable au voisinage dex0, alors le
polynôme qui apparaît dans la définition est le polynôme de Taylor defà l’ordrebαc au pointx0(à l’ordreα− 1siα∈ N).
Proposition
Sif ∈ Cα(x
0), le polynômePapparaissant dans la définition est unique.
Remarque. Le terme indépendant du polynômePest doncf (x0).
Corollaire
Sif ∈ Cα(x
0)et si f estbαcfois continument dérivable au voisinage dex0, alors le
polynôme qui apparaît dans la définition est le polynôme de Taylor defà l’ordrebαc au pointx0(à l’ordreα− 1siα∈ N).
Preuve. La formule de Taylor limitée à l’ordrebαcdonne
f (x0+ l) = bαc X k=0 f(k)(x 0) k! l k | {z } P (l) +R(l) où lim l→0 R(l) lbαc = 0.
Proposition
Sif ∈ Cα(x
0), le polynômePapparaissant dans la définition est unique.
Remarque. Le terme indépendant du polynômePest doncf (x0).
Corollaire
Sif ∈ Cα(x0)et si f estbαcfois continument dérivable au voisinage dex0, alors le
polynôme qui apparaît dans la définition est le polynôme de Taylor defà l’ordrebαc au pointx0(à l’ordreα− 1siα∈ N).
Preuve. La formule de Taylor limitée à l’ordrebαcdonne
f (x0+ l) = bαc X k=0 f(k)(x 0) k! l k | {z } P (l) +R(l) où lim l→0 R(l) lbαc = 0.
Proposition
Sif ∈ Cα(x
0), le polynômePapparaissant dans la définition est unique.
Remarque. Le terme indépendant du polynômePest doncf (x0).
Corollaire
Sif ∈ Cα(x0)et si f estbαcfois continument dérivable au voisinage dex0, alors le
polynôme qui apparaît dans la définition est le polynôme de Taylor defà l’ordrebαc au pointx0(à l’ordreα− 1siα∈ N).
Remarque.
Proposition
Sif ∈ Cα(x
0), le polynômePapparaissant dans la définition est unique.
Remarque. Le terme indépendant du polynômePest doncf (x0).
Corollaire
Sif ∈ Cα(x0)et si f estbαcfois continument dérivable au voisinage dex0, alors le
polynôme qui apparaît dans la définition est le polynôme de Taylor defà l’ordrebαc au pointx0(à l’ordreα− 1siα∈ N).
Remarque.
• f ∈ C1(x
0)6⇒ f est dérivable enx0. Ex.x7→ |x − x0|.
• Par contre,f ∈ C1+ε(x
Proposition
Siα0 ≤ α, alorsCα(x 0)⊆ Cα 0 (x0).Définition
L’exposant de Hölder def enx0est défini par
hf(x0) = sup{α ≥ 0 : f ∈ Cα(x0)}.
−→ hf(x0)informe sur la régularité def enx0. Plus il est petit, plus le graphe est
Proposition
Siα0 ≤ α, alorsCα(x 0)⊆ Cα 0 (x0).Définition
L’exposant de Hölder def enx0est défini par
hf(x0) = sup{α ≥ 0 : f ∈ Cα(x0)}.
−→ hf(x0)informe sur la régularité def enx0. Plus il est petit, plus le graphe est
Proposition
Pour toutx∈ R, on ahWa,b(x) =−
log a
log b ∈ ]0, 1[ (ab > 1).
Comme fait précédemment, on a sm1 ≤ π ab− 1|l| α et sm2 ≤ 2 a(1− a)|l| α
Proposition
Pour toutx∈ R, on ahWa,b(x) =−
log a log b ∈ ]0, 1[ (ab > 1). 0.05 0.10 0.15 0.20 -0.2 -0.1 0.1 0.2 0.05 0.10 0.15 0.20 -0.2 -0.1 0.1 0.2 0.05 0.10 0.15 0.20 -0.2 -0.1 0.1 0.2
Comme fait précédemment, on a sm1 ≤ π ab− 1|l| α et sm2 ≤ 2 a(1− a)|l| α
Proposition
Pour toutx∈ R, on ahWa,b(x) =−
log a
log b ∈ ]0, 1[ (ab > 1).
Idée de la preuve. Posonsα :=−log alog b et fixonsx∈ R. 1. Pour toutx∈ R,Wa,b∈ Cα(x)
Pourl∈ ] − 1, 1[, on posem :=j−log |l|log bket on considère le découpage |Wa,b(x + l) − Wa,b(x)| ≤ m−1 X k=0 ak| cos bkπ(x + l) − cos bk πx| | {z } :=sm1 + +∞ X k=m ak| cos bkπ(x + l) − cos bk πx| | {z } :=sm2
Comme fait précédemment, on a sm1 ≤ π ab− 1|l| α et sm2 ≤ 2 a(1− a)|l| α
Proposition
Pour toutx∈ R, on ahWa,b(x) =−
log a
log b ∈ ]0, 1[ (ab > 1).
Idée de la preuve. Posonsα :=−log alog b et fixonsx∈ R. 1. Pour toutx∈ R,Wa,b∈ Cα(x)
Pourl∈ ] − 1, 1[, on posem :=j−log |l|log bket on considère le découpage |Wa,b(x + l) − Wa,b(x)| ≤ m−1 X k=0 ak| cos bkπ(x + l) − cos bk πx| | {z } :=sm1 + +∞ X k=m ak| cos bkπ(x + l) − cos bk πx| | {z } :=sm2
Comme fait précédemment, on a
Proposition
Pour toutx∈ R, on ahWa,b(x) =−
log a
log b ∈ ]0, 1[ (ab > 1).
Idée de la preuve. Posonsα :=−log alog b et fixonsx∈ R. 1. Pour toutx∈ R,Wa,b∈ Cα(x)
Pourl∈ ] − 1, 1[, on posem :=j−log |l|log bket on considère le découpage |Wa,b(x + l) − Wa,b(x)| ≤ m−1 X k=0 ak| cos bkπ(x + l) − cos bkπx| | {z } :=sm 1 + +∞ X k=m ak| cos bkπ(x + l) − cos bkπx| | {z } :=sm 2
Comme fait précédemment, on a sm1 ≤ π ab− 1|l| α et sm2 ≤ 2 a(1− a)|l| α =⇒ |W (x + l)− W (x)| ≤ C|l|α ∀l ∈ ] − 1, 1[
2. Pour toutx∈ Ret pour toutε > 0, montrons queWa,b ∈ C/ α+ε(x)
Raffinement de la preuve de la non-dérivabilité deWa,ben tout point. On considère
Wa,b(x + l) − Wa,b(x) = m−1 X k=0 akcos bkπ(x + l) − cos bk πx + amcos bmπ(x + l) − cos bm πx + +∞ X m+1 akcos bkπ(x + l) − cos bk πx .
Les deux sommes peuvent être majorées comme précédemment. En ce qui concerne le terme du milieu, pour une infinité del(et donc dem), on a
am| cos bmπ(x + l) − cos bmπx| ≥ |l|α| cos bmπ(x + l) − cos bmπx| > |l|
α
2 .
2. Pour toutx∈ Ret pour toutε > 0, montrons queWa,b ∈ C/ α+ε(x)
Raffinement de la preuve de la non-dérivabilité deWa,ben tout point. On considère
Wa,b(x + l) − Wa,b(x) = m−1 X k=0 akcos bkπ(x + l) − cos bk πx + amcos bmπ(x + l) − cos bm πx + +∞ X m+1 akcos bkπ(x + l) − cos bk πx .
Les deux sommes peuvent être majorées comme précédemment. En ce qui concerne le terme du milieu, pour une infinité del(et donc dem), on a
am| cos bmπ(x + l) − cos bmπx| ≥ |l|α| cos bmπ(x + l) − cos bmπx| > |l|
α
2 .
Remarques.
• La fonction de Weierstrass a le même exposant de Hölder en chaque point! =⇒Fonction irrégulière très régulière!!
Fonctions pour lesquelles l’exposant de Hölder change radicalement d’un point à l’autre:fonctions multifractales. Calcul du spectre multifractal (donne une idée
géométrique de la répartition des irrégularités).
• Base d’ondelettes deL2(R). Base orthonormée de la forme ψj,k(x) = 2 j 2ψ(2jx− k), j, k ∈ Z . Ainsi, sif ∈ L2(R), f =X j∈Z X k∈Z cj,kψj,koùcj,k= 2 j 2 Z R f (x)ψ(2jx− k)dx. −→ hf(x) = lim inf j→+∞infk log(|cj,k|) log(2−j+|k2−j− x|) (Jaffard 1991)
Remarques.
• La fonction de Weierstrass a le même exposant de Hölder en chaque point! =⇒Fonction irrégulière très régulière!!
Fonctions pour lesquelles l’exposant de Hölder change radicalement d’un point à l’autre:fonctions multifractales. Calcul du spectre multifractal (donne une idée
géométrique de la répartition des irrégularités).
• Base d’ondelettes deL2(R). Base orthonormée de la forme ψj,k(x) = 2 j 2ψ(2jx− k), j, k ∈ Z . Ainsi, sif ∈ L2(R), f =X j∈Z X k∈Z cj,kψj,koùcj,k= 2 j 2 Z R f (x)ψ(2jx− k)dx. −→ hf(x) = lim inf j→+∞infk log(|cj,k|) log(2−j+|k2−j− x|) (Jaffard 1991)
Remarques.
• La fonction de Weierstrass a le même exposant de Hölder en chaque point! =⇒Fonction irrégulière très régulière!!
Fonctions pour lesquelles l’exposant de Hölder change radicalement d’un point à l’autre:fonctions multifractales. Calcul du spectre multifractal (donne une idée
géométrique de la répartition des irrégularités).
• Base d’ondelettes deL2(R). Base orthonormée de la forme ψj,k(x) = 2 j 2ψ(2jx− k), j, k ∈ Z . Ainsi, sif ∈ L2(R), f =X j∈Z X k∈Z cj,kψj,koùcj,k= 2 j 2 Z R f (x)ψ(2jx− k)dx. −→ hf(x) = lim inf j→+∞infk log(|cj,k|) log(2−j+|k2−j− x|) (Jaffard 1991)
Remarques.
• La fonction de Weierstrass a le même exposant de Hölder en chaque point! =⇒Fonction irrégulière très régulière!!
Fonctions pour lesquelles l’exposant de Hölder change radicalement d’un point à l’autre:fonctions multifractales. Calcul du spectre multifractal (donne une idée
géométrique de la répartition des irrégularités).
• Base d’ondelettes deL2(R). Base orthonormée de la forme ψj,k(x) = 2 j 2ψ(2jx− k), j, k ∈ Z . Ainsi, sif ∈ L2(R), f =X j∈Z X k∈Z cj,kψj,koùcj,k= 2 j 2 Z R f (x)ψ(2jx− k)dx. −→ hf(x) = lim inf j→+∞infk log(|cj,k|) log(2−j+|k2−j− x|) (Jaffard 1991)
Remarques.
• La fonction de Weierstrass a le même exposant de Hölder en chaque point! =⇒Fonction irrégulière très régulière!!
Fonctions pour lesquelles l’exposant de Hölder change radicalement d’un point à l’autre:fonctions multifractales. Calcul du spectre multifractal (donne une idée
géométrique de la répartition des irrégularités).
• Base d’ondelettes deL2(R). Base orthonormée de la forme ψj,k(x) = 2 j 2ψ(2jx− k), j, k ∈ Z . Ainsi, sif ∈ L2(R), f =X j∈Z X k∈Z cj,kψj,koùcj,k= 2 j 2 Z R f (x)ψ(2jx− k)dx.
−→ hf(x) = lim infinf
log(|cj,k|)
Une conjecture célèbre
• Le graphe deWa,best très irrégulier, pas d’échelle d’observation privilégiée.
• Ensemble fractal
• contient des détails à n’importe quelle échelle
• possède souvent une certaine auto-similarité
• ne peut être décrit par le langage géométrique traditionnel (pas le lieu des points qui
vérifient une condition géométrique, ou les solutions d’une équation simple)
• obtenu par une procédure de récurrence simple
• est “grand” (non-dénombrable) mais en général a une mesure de Lebesgue nulle.
→la “dimension fractale” de l’ensemble est strictement supérieure
à sa dimension topologique.
• Les dimensions fractales prennent des valeurs non entières: traduire la manière dont un ensemble fractal occupe l’espace à toutes les échelles.
Une conjecture célèbre
• Le graphe deWa,best très irrégulier, pas d’échelle d’observation privilégiée.
• Ensemble fractal
• contient des détails à n’importe quelle échelle
• possède souvent une certaine auto-similarité
• ne peut être décrit par le langage géométrique traditionnel (pas le lieu des points qui
vérifient une condition géométrique, ou les solutions d’une équation simple)
• obtenu par une procédure de récurrence simple
• est “grand” (non-dénombrable) mais en général a une mesure de Lebesgue nulle.
→la “dimension fractale” de l’ensemble est strictement supérieure
à sa dimension topologique.
• Les dimensions fractales prennent des valeurs non entières: traduire la manière dont un ensemble fractal occupe l’espace à toutes les échelles.
Une conjecture célèbre
• Le graphe deWa,best très irrégulier, pas d’échelle d’observation privilégiée.
• Ensemble fractal
• contient des détails à n’importe quelle échelle
• possède souvent une certaine auto-similarité
• ne peut être décrit par le langage géométrique traditionnel (pas le lieu des points qui
vérifient une condition géométrique, ou les solutions d’une équation simple)
• obtenu par une procédure de récurrence simple
• est “grand” (non-dénombrable) mais en général a une mesure de Lebesgue nulle.
→la “dimension fractale” de l’ensemble est strictement supérieure
à sa dimension topologique.
• Les dimensions fractales prennent des valeurs non entières: traduire la manière dont un ensemble fractal occupe l’espace à toutes les échelles.
Une conjecture célèbre
• Le graphe deWa,best très irrégulier, pas d’échelle d’observation privilégiée.
• Ensemble fractal
• contient des détails à n’importe quelle échelle
• possède souvent une certaine auto-similarité
• ne peut être décrit par le langage géométrique traditionnel (pas le lieu des points qui
vérifient une condition géométrique, ou les solutions d’une équation simple)
• obtenu par une procédure de récurrence simple
• est “grand” (non-dénombrable) mais en général a une mesure de Lebesgue nulle.
→la “dimension fractale” de l’ensemble est strictement supérieure
à sa dimension topologique.
• Les dimensions fractales prennent des valeurs non entières: traduire la manière dont un ensemble fractal occupe l’espace à toutes les échelles.
Une conjecture célèbre
• Le graphe deWa,best très irrégulier, pas d’échelle d’observation privilégiée.
• Ensemble fractal
• contient des détails à n’importe quelle échelle
• possède souvent une certaine auto-similarité
• ne peut être décrit par le langage géométrique traditionnel (pas le lieu des points qui
vérifient une condition géométrique, ou les solutions d’une équation simple)
• obtenu par une procédure de récurrence simple
• est “grand” (non-dénombrable) mais en général a une mesure de Lebesgue nulle.
→la “dimension fractale” de l’ensemble est strictement supérieure
à sa dimension topologique.
• Les dimensions fractales prennent des valeurs non entières: traduire la manière dont un ensemble fractal occupe l’espace à toutes les échelles.
Une conjecture célèbre
• Le graphe deWa,best très irrégulier, pas d’échelle d’observation privilégiée.
• Ensemble fractal
• contient des détails à n’importe quelle échelle
• possède souvent une certaine auto-similarité
• ne peut être décrit par le langage géométrique traditionnel (pas le lieu des points qui
vérifient une condition géométrique, ou les solutions d’une équation simple)
• obtenu par une procédure de récurrence simple
• est “grand” (non-dénombrable) mais en général a une mesure de Lebesgue nulle.
→la “dimension fractale” de l’ensemble est strictement supérieure
à sa dimension topologique.
• Les dimensions fractales prennent des valeurs non entières: traduire la manière dont un ensemble fractal occupe l’espace à toutes les échelles.