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Chapitre 08 Angles_orientes

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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8

Angles orient ´es

Transmath 2011 p.194. Objectifs :

– D´ecouvrir la notion de radian et les propri´et´es qui lui sont associ´ees – Rep´erer un point sur un cercle trigonom´etrique

– D´eterminer une mesure d’un angle orient´e

– Utiliser la relation de Chasles avec les angles orient´es – Connaˆıtre les propri´et´es li´ees aux angles associ´es Aper¸cu historique :

Le mot trigonom´etrie vient du grec trigonos (trois angles, triangulaire) et de metron (mesure). C’est la science qui traite des relation entre les distances et les angles dans un triangle.

Ses origines remontent aux civilisations ´Egyptienne, M´esopotamienne et de la vall´ee de l’Indus, il y a plus de 4000 ans. Les Grecs ont principalement ´etudi´e la trigonom´etrie comme un outil pour l’astronomie. L’astronome et math´ematicien grec Hipparque de Nic´ee (-190 ; -120) construisit les premi`eres tables trigonom´etriques. Mais c’est le grec Ptol´em´ee qui les fit connaˆıtre vers l’an 150.

Dans le monde Musulman, en revanche, la trigonom´etrie ´etait consid´er´ee comme une discipline `a part enti`ere. Omar Khayyam (1048-1131) a utilis´e la trigonom´etrie pour fournir des m´ethodes de r´esolutions d’´equations alg´ebriques par la g´eom´etrie. Des m´ethodes d´etaill´ees de constructions de tables de sinus et cosinus pour tous les angles sont ´ecrites par le math´ematicien Bhaskara II en 1150. Au XIII`eme si`ecle, Nasir al-Din Tusi est l’un des premiers `a consid´erer la trigonom´etrie comme une discipline distincte des math´ematiques. Enfin, au XIV`eme si`ecle, Al-Kashi r´ealise des tables de fonctions trigonom´etriques lors de ses ´etudes en astronomie.

En Europe, la trigonom´etrie se d´eveloppe vers le milieu du XIV`eme si`ecle avec la traduction en latin des œuvres de Ptol´em´ee. Les pionniers en ce domaine sont Georg von Purbach et surtout son ´etudiant Regiomontanus, qui ont red´ecouvert `a la fin du Moyen-ˆage les tables d’Hipparque de Nic´ee. Suivent au d´ebut du XVI`eme si`ecle les trait´es d’Oronce Fin´e, Pedro Nunes et Joachim Rheticus. Le math´ematicien sil´esien(*) Bartholomaeus Pitiscus publie un travail remarquable sur la trigonom´etrie en 1595, dont le titre (Trigonometria) a donn´e son nom `a la discipline. C’est le math´ematicien flamand Adrien Romain qui introduit la notation moderne “sinα”.

(2)

1. Enroulement de R sur la cercle trigonom ´etrique et radians (rappels)

A. Mesure d’un angle en radians

D ´efinition 8.1 Le radian est une unit ´e de mesure des angles.

On dit qu’un angle mesure α radians lorsque, en tant qu’angle au centre d’un cercle de rayon 1, il intercepte un arc de longueur α unit ´es.

La mesure d’un angle en radians est proportionnelle `a sa mesure en degr´es :

mesure en degr´es 0° 30° 45° 60° 90° 180° 360° ≈ 57° mesure en radians 0 rad π

6 rad π 4 rad π 3 rad π

2 rad π rad 2π rad 1 rad

B. Enroulement de R sur le cercle trigonom ´etrique

D ´efinition 8.2 Un cercle trigonom ´etrique est un cercle de centre O, de rayon 1,

et orient ´e dans le sens direct ou positif (i.e. le sens contraire des aiguilles d’une montre).

Le plan est alors orient ´e.

C. Rep ´erage d’un point sur le cercle trigonom ´etrique

D ´efinition 8.3 Soient (O, I, J ) un rep `ere orthonorm ´e du plan, et C le cercle

trigonom ´etrique de centre O.

Soit (D) la tangente en I au cercleC , munie d’un rep`ere (I, K) tel que−→IK = −→

OJ.

En “enroulant” la droite des r ´eels (D) autour du cercle trigonom ´etrique, `a tout r ´eel x rep ´er ´e par un point N de la droite (D) on associe un unique point M du cercle trigonom ´etrique.

On dit que M est associ ´e `a x. On note M (x).

Exemple :

1. A quels r´eels sont associ´es les points I, J, I’ et J’ du cercle trigonom´etrique ? ...

2. D´eterminer un r´eel associ´e au point A situ´e au milieu de l’arc IJ en allant dans le sens positif : ...

3. Placer les points B −π 4 et C

5π 4 .

(3)

Propri ´et ´e 8.1 Soient x un r ´eel, et M le point du cercle trigonom ´etrique associ ´e `a x.

Alors M est aussi associ ´e `a tous les r ´eels de la forme x + k × 2π, avec k ∈ Z.

En effet, si l’on consid`ere x + k × 2π, on “retombe” sur le point M , mais “apr`es avoir fait k tours” (dans le sens positif si k > 0, n´egatif si k < 0).

Exemple :

Dans l’exemple pr´ec´edent, d´eterminer deux autres r´eels associ´es au point B. ...

2. Angle orient ´e, mesures d’un angle orient ´e

A. Notions d’angle orient ´e et de mesures

D ´efinition 8.4 Soient ~uet ~vdeux vecteurs non nuls, Aet B deux points tels que−→OA = ~uet−OB = ~−→ v,

A0 et B0 les intersections respectives des demi-droites [OA) et [OB) avec le cercle trigonom ´etrique.

L’orientation du cercle trigonom ´etrique permet de d ´efinir l’angle orient ´e de vecteurs (~u; ~v) = (−→OA;−OB).−→

Si A0

(a)et B0(b), alors le r ´eel b − a est une mesure en radians de l’angle

orient ´e (−→OA;−OB).−→

Notation : Pour all´eger la r´edaction, on notera aussi (−→OA;−OB) toute mesure−→ de l’angle (−→OA;−OB).−→

Remarque :

– Comme A0 est associ´e `a tous les r´eels de la forme a + k × 2π, et B0est associ´e `a tous les r´eels de la forme b + k0× 2π, avec k, k0∈ Z, un angle orient´e admet une infinit´e de mesures, et deux de ces mesures diff`erent d’un multiple de 2π.

– Pour traduire que α ∈ R est une mesure de l’angle orient´e (−→OA;−OB), on ´−→ ecrira donc : (−→OA;−OB)−→ = α + 2kπ avec k ∈ Z

ou (−→OA;−OB)−→ = α modulo 2π ou (−→OA;−OB)−→ = α [2π]

Exemple 1 :

Donne une mesure puis la mesure principale des angles orient´es : (−→OA;−−→OJ0) et (−→OA;−OI−→0).

(4)

Exemple 2 :

Dans un carr´e ABCD de sens indirect et de centre O, d´etermine une mesure de l’angle orient´e (−→AB;−OC).−→ R´eponse : (−→AB;−OC) = (−→ −→AB;−→AO) = −π4.

Cas particuliers :

(~u; ~u) = 0[2π] et (~u; −~u) = π[2π]

B. Mesure principale

D ´efinition 8.5 On appelle mesure principale de l’angle orient ´e (−→OA;−OB)−→ l’unique mesure qui appartient `a l’intervalle ] − π; π].

Propri ´et ´e 8.2 La valeur absolue de la mesure principale de (−→OA;−OB)−→ est ´egale `a la mesure de l’angle g ´eom ´etrique \

AOB.

Exemple : Donner la mesure principale des angles orient´es (−→OA;−−→OJ0) et (−→OA;OI−−→0) ´evoqu´es dans l’exemple pr´ec´edent. R´eponse : Comme on a −π <π

6 ≤ π, c’est aussi la mesure principale de (

−→ OA;−−→OJ0). En revanche 5π3 > π, donc ce n’est pas la mesure principale ; on a 5π3 = 6π−π3 = 2π −π3. Donc la mesure principale de (−→OA;−OI−→0) est −π

3.

3. Propri ´et ´es des angles orient ´es

Propri ´et ´e 8.3 Soient ~uet ~vdeux vecteurs non nuls d’un plan orient ´e. (i) ~uet ~vcolin ´eaires et de m ˆeme sens ⇐⇒ (~u; ~v) = 0 + k × 2π, avec k ∈ Z (ii) ~uet ~vcolin ´eaires et de sens contraires ⇐⇒ (~u; ~v) = π + k × 2π, avec k ∈ Z Cons´equence imm´ediate : Soient A, B, C trois points distincts.

A, B, C sont align´es ssi (−→AB;−→AC) = 0 + k × 2π ou (−→AB;−→AC) = π + k × 2π, avec k ∈ Z.

Propri ´et ´e 8.4 (admise) Relation de Chasles.

Soient ~u, ~vet ~wtrois vecteurs non nuls d’un plan orient ´e. On a : (~u; ~v) = (~u; ~w) + ( ~w; ~v)

Cons´equence imm´ediate : La somme des angles orient´es d’un triangle est ´egale `a π.

D ´emonstration

(−→AB;−→AC) + (BC;−−→ −→BA) + (−→CA;−CB)−→ = (−→AB;−→AC) + (BC;−−→ −→BA) + (−→AC;−BC)−→ = (−→AB;−→AC) + (−→AC;BC) + (−−→ −BC;−→ −→BA) = (−→AB;−BC) + (−→ −BC;−→ −→BA)

= (−→AB;−→BA) = π[2π]

(5)

Propri ´et ´e 8.5 Angles orient ´es associ ´es. Soient ~u, ~vdeux vecteurs non nuls. 1) On a : (i) (~v; ~u) = −(~u; ~v)[2π] (ii) (−~u; ~v) = (~u; −~v) = (~u; ~v) + π[2π] (iii) (−~u; −~v) = (~u; ~v)[2π]

2) Plus g ´en ´eralement, on a donc :

• (k~u; k0~v) = (~u; ~v)[2π]si k et k0sont de m ˆeme signe

• (k~u; k0~v) = (~u; ~v) + π[2π]si k et k0sont de signes contraires

D ´emonstration :

1) (i)avec la relation de Chasles : (~v; ~u) + (~u; ~v) = (~v; ~v) = 0[2π]. (ii)(−~u; ~u) + (~u; ~v) = (−~u; ~v); or (−~u; ~u) = π[2π],

donc π + (~u; ~v) = (−~u; ~v), d’o `u la propri ´et ´e. (iii)D’apr `es ce qui pr ´ec `ede,

(−~u; −~v) = (−~u; ~u) + (~u; −~v) = π + (~u; ~v) + π = (~u; ~v)[2π].

2) D’apr `es la d ´efinition des mesures de l’angle orient ´e form ´e par deux vecteurs non unitaires, et les propri ´et ´es pr ´ec ´edentes.

Exemple : ABCDE est une ligne bris´ee telle que−→AB et −−→

DE sont colin´eaires et de mˆeme sens.

D´eterminer la mesure principale de l’angle orient´e (−−→DE;−DC).−→

On connaˆıt par hypoth`ese : (−→AB;−−→DE) = 0[2π]

(−→BA;−BC) = −−→ 2π 3[2π]

(−CB;−→ −CD) =−→ π 5[2π]

On cherche (−−→DE;−DC). On va utiliser le relation de Chasles pour introduire dans cette ´−→ ecriture des termes que l’on connaˆıt par hypoth`ese :

– Comme−→AB et−−→DE sont colin´eaires et de mˆeme sens, on introduit le vecteur−→AB “aupr`es” du vecteur−−→DE. – Comme on connaˆıt (−CB;−→ −CD) =−→ π5[π], et qui est aussi ´egal (modulo 2π) `a (−BC;−→ −DC) d’apr`−→ es le (iii) de la propri´et´e

8.5, on introduit−BC “aupr`−→ es de”−DC.−→ Il vient :

(−−→DE;−DC) = (−→ −−→DE;−→AB) + (AB;−→ −BC) + (−→ −BC;−→ −DC)[2π] .−→ Utilisons les donn´ee de l’´enonc´e pour simplifier cette somme : −→

AB et−−→DE sont colin´eaires et de mˆeme sens, donc (−−→DE;−→AB) = −(−→AB;−−→DE) = −0[2π] = 0[2π]. (−→BA;−BC) = −−→ 2π3[2π], donc d’apr`es le (ii) de la propri´et´e 8.5, (−→AB;−BC) = −−→ 2π3 + π[2π] =π3[2π]. (CB;−−→ −CD) =−→ π5[2π], donc (BC;−−→ −DC) =−→ π5[π] d’apr`es le (iii) de la propri´et´e 8.5.

Finalement, on a :

(−−→DE;−DC)−→ = (−−→DE;−→AB) + (−→AB;−BC) + (−→ −BC;−→ −DC)[2π]−→ = 0 + z }| { (−→BA;−BC) + π +(−→ −CB;−→ −CD)[2π]−→ = 0 +π 3 + π 5[2π] = 8π 15[2π]

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