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Evaluation d'un programme d'éducation sexuelle à l'école

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Academic year: 2021

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n'UN

PROG~ D'EDUCATION

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SEXUELLE

A

L'ECOLE

ùean-Yves Frappier, M.D.

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=mES!: ~OUMISE

EN

VUE DE L'OBTENTION n'UNE )fAITRISE EN, SCIEl~CES

.DEPAR'l'mENT D' Et'IDEMIOLOGIE JJNIVERSI'IE MC CILL J ' •

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Montréal, le 22 mars 1982. " /

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> • Msumé \ \ 1

Une recherche a été entreprise dans le bùt de déterminer si un-programme d'éd~cation a~~elle donné dans ~ne école secondaire, d'une petite

v~le canadienne avait 'atteint ses objectifs au" niveau des connaissances,

..

. des attitudes

èt

des comportements.

Un questionnaire portant sur ces aspects a été rempl;l pa'r 777 é,tudiants de 9ième et ll1ème"

anné~

en début et en fin d'année scolaire;

380 étudiants des mêmes niveaux d~ns une ville semblable ont servi de con-tr6les.

Les connaissances oqt ~ugmenté de façon sensible dans le groupe expérimental compar~tivement au groupe contrôle. Ces premiers étaient en générai plus toférants et plus mûrs dans leurs attitudes en , ,

.

d'année, par rapport al:ÔC contrôles, sans toutefois être plus permissifs. Dans les

. /

-deux groupes, un nombre équivalent d'étudiants sont devenus sexuellement actifs durant l'année scolaire.

Le programme a atteint ses objectifs. Ces résultats ont des

im-plications tant en santé publique qu'au niveau de la controverse entourant 1!éducation se)tuelle à 1 'êcole.

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A study vss undertalœn to evaluate f a sex eclueation program

given in one IÏigh Bchool in a small canadian city bad achiev~ its

objecti-...

ves vith <regard to sexual knowledge, attitudes and behavior'.

- /

,

A questionnairé covering these aspects was completed 'by 777 9th

and llth grade students st th~ beginning and end of 'one school ye~r. 380

students at the same levels'i~ a similar community ser~ed as the contrôls.

Knowledge. increased significantly in the experimenta'l group as

i

comp.ared---Wlth the controls. Stuaents in the former group vere more tolerant

.

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ana mature in their attitudes at the end of the year as compared with

con-o ~

troIs, but- were not DW:>re permissive. There were no differences between the

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tw schools in the number of students who reported engaging in sexual

acti-vities during the school year •

1

1

lt 16 concluded tha t the prog;x;am. achleyed its objectives. These

( 1

results have publie health iml>lication$ and are relevant to the persistent .controversy Burrounding sex educatiod in school.

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J'aimerai1l tout d'abord souligner ma gr,atitude .!lUX professeurs

d'éducation sexuelle de l'Ecole Polyvalente J.H. Leclerc de Granby soit ~

Madame M. Morissette et Monsieur J .G. Delorme. C'est grâce à ieurs talents

d'éducateurs si les étudiants ont une éducation sexuelle de qualité.

C'est aussi grâce à leur aide si cette recherche a pu ê~re réalisée.

Je remercie les 'autorité.s 'scolaires des Polyvalente~ J .~. Leclerc

(Granby) et ~rthélémy (Joliette) pour avoir'accepté de participer à c~tte

,

recherche et avoir fait les arrangements nécessaires.

/ '

reconnaissance aux étudiants de ces deux polyvalentes répondre .... aux questionnaires.

J'eXJfrime aussi ma pour svo ir bien voulu

1

Je remercie l'équipe d'adultes qui a administré les questionnaires en introduisant l'étude classes après classes et l'équipe d'adolescents qui

a procédé au brochage et codage de ces mêmes questionnaires. Tout;

particu-lièrement, je remercie ,Madame Béatrice Horhardt et Uonsieur René Verreault pour leur assistance techn!que dans tout le déroulement de l'étude .

Cette recherche. a pu être réalisée grâce aux argents de l,a ,

Fondation Robert Wood Johnson ,dont j'étais boursier de 1976 à 1978. .le les

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remercie de m'avoir accept6 dans le programme "Cl.:lulcal Seholar*' où j'ai pu

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pou~8U1vre cette mattrue en épidEmiologle et d'avoir foum! les fonds

"

nEee.saires à cette rechetche. Je souligne ma gratitude aux responsables de cette fondation et de ce programme à Mc. Gill. soit les docteurs Sidney

Lee et Dale Dauphines.

fi

èette thèse 11:' aurait pu être lue .ans le ttavail effeetùE par les trois secr6taires de la Section aux Adolescents du D~partement de

P~d1at:rie (Hôpital Sainte-J,ustine). ltenée Dei TigH, Christiane Rondeau'

et,Lucie Hille ont en effet dactylographié à maintes reprises ce manuscript tout en m'encourageant par leurs attentions. Mademoiselle Lucie Hille a , , pdparé avec minutie la copie f1P.a1e ainSi que les tableaux.

Enfin, je veux souligner tout particulièrement le travail et la patience de mon superviseur, le docteur

i.'

Pless. Il a su garder confiance

\

malg~.Jl>,tea trois années qu '11 Dl' a fallu pour me décider à teI'DÛ.net- ce

tra-vaU. Je lui suis reconnaissant pour sa disponibilité, ses co~sei1st ses incitations, son acharnementei: son soutien. "

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Résumé Abstract RemerciemeJts

'tABLE DES MATIERES

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Table des matières .

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Liste des tableaux v'iii

Chapitre l Qulpitre II Chapitre III f xi -r • , , Introduction 1

1.1

1.2 1.3

La sexualité hier et' aujourd'hui 3

La sexualité â l'adolescence 4

L' édu~ation sexuelle 8

,1.4 Raison et objectif de l'étude 11

Revue de la littérature 13

2.1 Les revu~s de la littérature 15

2.2 L'impact des progrannnes sur '

1 'acqui~ition des

connaissan-ces 19

2.3 L'impact des programmes sur le

changement. des attitudes 22

2.4 L 'impact d~s programmes--sur---l-e-

----changement des comportements 24

2.5 L'éducation sex~le: variable

. dans les études 25

, Mé thodologie , , 3.1 Modèle de recherche 3.2 Popu,!ation étudiée 3.2

a

"Les villes 3.2.2, Les étudiants 3.3 Le programme évalué 29 30.

3D

32 32

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.-3.4

3.5 \. /

Le

quest~onnaire et l'analyse 3.4.1 Connaissance 8 ~ 3.4,.2 Attitudes 3.4.3 Généralités 3.4.4 Comportements Déroulement de l'étude Résultats 4.1 Echantillon _ 4.2 caractéristiQues de l'échan-tillon 4.3 Les connaissances 4.3.1 Score total 4.3.2 Sous-groupes 4.3.3 Connaissances vs cours mathématique 4.4 Les attitudes 4.4.:1 Score total 4.4.2 Sous-groupes 4.4.3 Corrélation connais-sances-attitudes 4.5 Généralités 4.5.1 Discussions parents-adolescents 4.5.2 Sources d'information 4.5.3 Fréquentations et sentiment$ 4.6 Les comportements 4.6.1 Fréquenta.,tions 4.6.2 Relations sexuelles complètes 4.6.3 Baisers et caresses 4.6.4 Masturbation 4.6.5 Grossesse, :HT~. Homo-sexualité " 4.6.6 Contraception Discussion et conclusion 5.1 Méthodologie 5.2 Connai~sances 5.3 Att1tud~s

5.4

Généralités 5.5 Comportemen ta 5.6 Impli cations

36

; 38 -39 41: ·41 42 44 45 46 49 49 50 53 54 55 56 61 62 ,62 64 65 66 67 68 68 69 69 70 if • ~ .... vi

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Conclusion Rêférences Tableaux et figures Annexes "\. l II I.II

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-1 Tableau l Tableau II Tableau III Tableau IV Tableau V Tableau VI Tableau VII Figut.e l Figure II Tableau . VIII tableau IX #>

LISTE DES TABLEAUXD ET FIGtJB.ES

,

- Plan de 1 '~tude. -

Ec~ti110n.

- Convention Caractéristiques de l'échantillon -.Secondaire 3. Caractéristiques de l ' échan'tillon Secondaire 5. ,

- Augmentation du score des connais-, sances selon certaines variables

(Caractéristiques des étudiants). - Augmentation du score des attitudes

selon certaines variables

(Caracté-ristiq uea des é tudian ts) •

- Çhangementa dans le score total des

connaissances - S~condaire ~.

Changements dans' le s;core ~tal des

COn':14:issances '. Secon~ire

f'

1

- Augmentation du\score des connaissan-,

ces par thèmes - Secondaire 3.

~"--,

- Augmentation du BCO~ des

connaissan-104 105 107 108 109 110 I I I 112 113

ces par thèmes - Secondaire 5. 114

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Ta~eau X - Pourcentage a'augmen1:at1-on 'du scorè

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totàl des ~issances selon le

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niveau du cours de ma tlœma tiques. _ 115

Tabléau XI w

.. Score des attitudes - Secondaire 3. 116

f

Tableau

XII

_. Score ,des a tti t:udes~ - Secondaire

5.

117

Tab eau

XIII

- Àttitudes: pourcentage ~e questions

..

selon le "sens des professeurs" ou

dans le "sens inverse". 118

Tableau XIV .. Cor~Ua tian entre l' augmenta tion des

l'

,

scores d'attitud~s et. de connaissances. 119 \,... Tableau

XV

Discussions parents-adolescents en

Sexualité. ~ 120 \-~

Tableau 'XVI - Discussions parents-adolescents en

sexualité. (Détails) 121.

~

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Tableau

XVII

.:.. Sources d' informa tion en sexual~té. 122

1

1

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Tableau

XVIII

Sentiments provoquées par diver$.

suj ets ell sexualité. 123

Tableau,,: XIX Fréquenta tians des é tud1an ta :

sentf-./

1 \

1

mente vécus ou désirés. 124

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1

Tableau

XX

- Pourcentage d'étudiants frEquentant

.

f régulièrement un ou une ami(e) •

.

,.... 125

1

Tableau

XXI

- Les rela tions sexuelles comp~ètes\

1

,

durant l'année de 'l' étude - \

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Secondaire 5. " 126

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tableau XXII Tabléau XXIII tab~eau

xxrv

tableau

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durant

l'~née

de

l'Etude

-secon,daire 3. .J.27

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_ Nomb.e d'étudiants qui s'ensagent-dans des activités sexu~lles,diverses

du dEbut l la fin de l' annêe ..

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Seèond~1re 3. \ 128

"

Nombre d'étudiants

qui

s'engagent dans des activités sexuell~s diver-ses du début

a

< la fin de l'année

-Secondaire

s.

,

- Pourcentage d "'étudiants qui se DUlsturbent parfoi", ou souvent •.

_ L'interaction entre: l'éc;tucation sexuelle t les paren ts. les

inter-venants et les jeunes.

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Annexe

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'LISTE DES ANNEXES

l HaUrie1 utilisé par le8 profesaeurs 132

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Que1qU~-uns

"aes questionnaires aY3ut

servi à 1'61aboration du questionnaire

"

de cette' recherche 134

Of

Annexe IiI Ques tioniiaire

136

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Noa soci6tés ont connu. ces derniires décennies, des ebangements -qui on~ affecté le développement ~t le comportement des ad~lescents. tout particulièrement au niveau de la sexualité.

Aujourd'hui. on ne peut plus nier que la sexualité soit discutéé

~t vécue par les adolescents. Toutefois, la manière nouvelle do t s'exprime

l~ sexullité à cet âge n'est pas.sans conséquence dans le domaine de la

san-,

té publique entre aatres: grossesses et maladies transmises sexuellement sont en hausse, les interrogations se multiplient et la confusion règne face

--â ce phénomène.

-Les adolescents. eux, restent peu informés dans ce domaine. Les

bouleversements qula connlSla structUDe familiale ces derni~res années.ct la nature même du sujet font que les parents ont-de la peine à' s'impliquer

tomme édueateurs l ce niveau. Aussi, l'éducation sexuelle à l'école est proposée, comme dtmension supplémentaire â apporter, à l'éducation reçue à la

! maison. ,!

(, Cette éducation sexuelle à l'éè"ole ne _va pas cependant. sans soule-ver une grosse controve~se, nourrie par la peur des effèts néfastes qufelle pourrait entrainer. Passant outre,'

a

ces craintes, certaines écoles otlt

déve-~oppé des programmes d'éd~cation sexuelle. COmpte tenu de la pauvreté de

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la littérature/ sur le sujet, II est apparu souhaitable d"valuer si un de ces programmea ~vait atteint ses objectifs.

II'

'-Le principe de cette thèse étant établi. il nous apparait

néces-l

'.:;

saire d'approfondir certains aspects de la sexualité des adolescents d'une

p~rt, et d'autre part certains aspâets de l'éducation sexuelle.

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sexualité, hier et auj'ourd'hui

..1.

La sexualité autrefois était objet de répres,ion et considérée comme '~un côté de l'individu". Son seul côté noble et louable était l;1.é à la fonctiQn,de reproduction.

, Plusieurs facteurs ont con~ribué à unë "certaine révolution sexuel-' le" depuis un demi siècle. Wo1ton en a admirablement bien décrit quelques uns dans un article de la revue ~sprit (1). Il note la critique progressive

~d'un ordre q~i ,reposait sur une morale puritaine, critique qui survient suite à la crise des valeurs morales et religieuses, aux changements technologiques conduisant à notre société de consommation, et suite aux bouleversements dûs

à la mont~e des jeunes et à l'insertion des femmes au marché du travail.

Il note aussi une aspiration à la libération, une curiosité là où règnait 1 'hypocrisie et "l'affaire de chacun qui devient une affaire de société".

,

L'avènement de la contraception a bouleversé le rapport à la sexualité en

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l'-dissociant plaisir et reproduction. The 11 ha rd de Olardin écrivait: ''Dans quelle direction pouvons-nous imaginer que s'effectue~a cette évolution ultérieure de l'amour? Sans doute vers une diminution graduelle de ce qui représente encore (et nécessa1reme'nt) dans le sexuel le côté admirable mais transitoire de la reproduction" (2). Il setnble que la sexualité soit main-tenant le "véhicuie prioritaire de l'inter-personnalité". une, composante de la communication entre les êtres· (3). On parle ainsi plus de sexualité mais on en parle~ifféremment aussi. "Une certaine confusion s'est installée. face aux ,changements rapides qu'ont connu no~re société et l'~xpression de la sexualité. Les phénomènes à la base de ces changements obéissent à des logiques différentes, ont des sources var~ées et suivent des ryt~~es diffé-rents. On s'y perd donc: à la libération sexuelle s'opposm,t- encore des schêmas affectifs et relationnels très conservateurs (1).

La sexualité' à l'adolescence

t

Depuis plus d'une décennie, en réponse à l'importance qu'avait pris le

p~m~ne

de la sexualité à

l'adolescen~e

on a commencé â

s'intére~­

se~ à cette ~ouche de la population. Plusieurs études er plusieurs livres ont été consacrés à leur sexualité (4, 5,16, 7, 8).

Des facteurs biologiques, psycpologiques et socio-culturels influ-eneent le développement d~ la sexualité chez les adolescents (8,9). Ev id

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ment la sexualité a toujours existé à cet âge, mais les adolescents et les

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facteurs bio-psycho-sociaux qui r~gissent leur développement ont évolué. Les adolescents ont un univers qui leur est propre et dont les fondemerlts sont loin'd'être ceux d'autrefois

(10).

Toutes èes transformations ont conduit à une évolution dans le phénomène de la sexualité adolescente.

La,puberté survient de plus en plus tôt (8). L~ aàolescents ont donc vite les "prérequis biologi\ques" à l'expr.ession d'une sexualité de

type adulte. Si ~n peut bien mettre en évidence un changement dans les

" "

paramètres physiques ces dernières dé~ennies, il est plus difficile

d'appré-.;[

cier ce qui s'est passé au plan psychologique. Toutefois il est. fort pen-sable qu'il y ait eu changeJ!lent à ce niveau aussi. Mais c'est au niveau social que les transformations sont le.plus perceptibles (10,11). Les adolescents vivent dans une société où le plaisir est valorisé, où la con-sommation est poussée à l'extrême, où les moeurs ont ~té libé~és, mais où l'avenir leur offre peu. Ils doivent donc trouver ailleurs que dans le tra-vai1 un sens à leur vie; c'est dans la communication et la relation avec autrui qu'ils semblent s'orienter pour vivre pleinement, dans des relations plus intimes et plus intenses que jamais, qui s'exprimeront entre autre à travers une vie sexu

te

développement de

, f à l'adolescence se fait par

éta-pes, de la puberté à la masturbati premières sorties et aux activités

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sexuelles telles que baisers', caresses et relations sexuelles Cette sexualité n'est par, contre pas unifonne chez tous les Toutefois, on ne peut

le

nier, chaque adolescent exprime sa ,

Itqu'on le veuille ou non et que' ça leur plaise ou non", comme disait Gordon (14). C'est'une partie intégrale de son développement.

Ainsi, selon les études, les régions, les âges et les statuts socio-aconomiques, on sait que 30 à 70% au moins des adolescents de 14-19 ans ont ~es relations sexuelles (4, 6,7, 9! 13,15,16,17) • . L'âge des prèmières re~ations sexuelles décrott. et les etudes de Zelnik et Kantner le

"-montrent bien (6,7). Le nombre croissant des grossesses chez les

adole~cen-tes âgées de 15 ans et moins, au Québec, en témoigne aussi.

,

Lors des premières

relatio~s

sexuelles, moins de 50X des adoles- 1

1

cents utiliseront un moyen contraceptif, et ceci est confirmé par plusieurs 1

!

études locales non publiées ou étrangères (6, 13, 18). Egalement, des études

f.

~

montrent qu'il faut en moyenne une année pour que les adolescents se protègent

~d~quatement après le début de leur vie sexuelle active. surtout chez les plus jeunes (14-16 ans) (19,20). U existe plusieurs raisons à ce phénomène: spontanéité. manque d'information, peur et difficulté quant à l'accessibilité (4,21, 22,47). De plus, c'est également leur na~ure qui entrave les adoles-cents dans l'utilisation de la contraception: mauvaise appréciation,des ris~

ques, sentiment d'invulnérabilité, goût du risque et incap~cité de projeter

~ 1

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dans le fut'Ur les conséquences de leurs gestes.

Evidemment, cette absence de pro'ieccion lors des sctivites"sexuel-les a:d'es conséquences. On 881t que les grOS.gesses à l'adolescence

augmen-1

tent et prennent des proportions alarmant'es (8, 23, 24, 25, 26). Le

Q~ébrC,

de 1913 à 1911, a connu une augmentation de 33% du nombre d~ grosse~ses 1t

d r avortements à l'adolescence. Chez les 15 ans et moins, le norabr., des

1

grossesses et des avort~ments s" doublé entre ces deux années (23). On e Ume

que plus de

5%

des adolescentes sont enceintes chaque année au Québec.

lu-sieurs de ces grossesses surviennent lIloins de six mois après l~ début dl une

vie sexuelle active

(21).

Les grossesses chez les plus jeunes comportent

,

des risques médicaux pour la mère et le bébé (25, 28, 29). Au niveau

psycho-social, la grossesse à l'adolescence entratne de~ problèmes parfois majeurs:

mariages forcés qui seront dissous en deux ans, scolarisation arrêtée,

e~

..

( 26, 30, 29, 31, 32).

Une autre conséquence de l'expression sexuelle des adolescents

est" la montée des tnaladies transmises sexuellement (toITS). Au Québec, cette

montée est graduelle depuis quelques années, en particulier ~ur ce qui

tou-che à la gonorrhée (33).

cette ~volution.

Les adolescents ne sont certes plis étranger à

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Hals si l;S grossesses et les

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ont toujout'S :1mpress1.onnée de .1,1

par leut; ample,!r et leur importance. 11 ne faut pas minimiser plusieurs autres

1

(20)

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problèmes d'adaptation sexuelle qui se retrouvent chez ~ adolescents. Déjà, en 1971, Ste'rnlieb et Hunan dans une recherche à Sherbrooke avaient montré

1

qu'après les problèmes avec les parents (43%) et l'école (22%), ce q!-li

préoc-cupe~le plus d'adolescents de l'école secondaire, ce sont leurs problèmes de

sexualité (17%)

(34).

Les cliniques qui s'occupent de jeunes connaissent ces dernières annees des demandes croissantes en ce sens: dyspareunie,

)

impuissance, homosexualité, prostitution; problèmes liés aux sorties, à la vie de couple à l' adoles'cenee et problèmes d' offen~es sexuelles (35). Chez

l~

l'adulte on sait que-les motifs de consultations de médecine générale et de psychiatrie sont souvent liées à des problèmes similaires (36,37).

L'éducation sexuelle

La sexualité est en partie une fonction que l'adolescent développe. C'est un apprentissage qui ne se fera pas sans heurt et sans malaise. ~~

dans ce domaine, comme dans d'autres, l'adolescent a besoin de savoir, de comprendre et d'être supporté. Face à la confusion entourant le phénomène de la sexualité et face aux problèmes divers entrainés par l'expression de la sexualité chez les adolescents il devait y avoir action et réponse (38). c'est ainsi qu'est née l'idée d'une éducation en sexualité.

L'éducation est un fondement de notre société. L'Organisation MOndiale de la Santé (OMS) a fait la promotion de ~ette éducation et ins\ste

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(21)

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9

sur son

~rtance.

tout particulièr ... t à

l~.cence

(39). Autl'efois, apanage exclusif des parents, l'éducation est maintenant partagée. Plusieurs

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facteurs expliquent cette évolution. Les familles ont connu des boulever-sements ainsi qu'une diminution progressive de leur taille tout en perdant le support jadis très étendu des grands-parents, oncles, etc ••• De plus, parce que dans les familles chacull' vit en partie pour lui-même, et non

plus uniquement pour le' maintien à tout prix du clan familial, le temps d'ex-position parents-enfants est diminué •

..

L'école est de ce f~it devenue un lieu privilégié d'éducation et c'est dans cette ligne de pensées que l'éducation sexuelle à l'école a été suggérée. Comme le dit Samson: "même lorsque l'éducation sexuelle à la maison est irréprochable, l'école garde, en ce domaine, un rôle bien

speci-(

fique. Les attitudes et les valeurs sexuelles particulières à chaque famille, la situation d'autorité dont jouissent d'office les parents, la confusion si fréquente chez les pères et mères entre pratiques et valeurs sexuelles, le mal~se lié à la divulgation même partielle de sentiments et émotions sexuelles de personnes connues et l'absence en famille nucléaire de

l'inter-l

action avec le groupe de pairs, sont autant de facteurs qui exigent une action scolaire" (40).

Evidemment, au départ, les gens ont été étonnés du peu de connais-sance des jeunes au sujet de la sexualité. On ~~ait également saisi du

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nombre croissant des grossesses et des MTS 1 à l'adolescence. On voulait

informer pour prévenir. Mais, progressivement, 1~ sexualité est devenue un

concept plus· global et on a alors vu les objectifs et le rôle de l'éducation

8~xuelle s'élargir (41). La sexualité était une richesse humaine et

méri-tait à ce titre d'être "éduquée" (3). Donc, on ne parlait plus uniquement

d'informations mais également d'éducation, un ensembl.e de mesures visant à

1

\

développer les capacités physiques, intellectuelles e\ morales ainsi qu'à

faciliter le processus de décision chez l'individu; , e action visant à

harmoniser l'individu avec lui-même et avec son milieu.\ L'éducation

sexuel-ie devenait alors non plus dirigée uniquement vers des

~rOblèm~s

mais vers

le développement normal, comme le préconise l'OMS (42). \

Les parents et les adolescent., dans la majOriJ

i

des é tOO •• , sont

favorables à l'éducation sexuelle à l'école (43, 44', 45, 46). Et pourtant.

l'éducation sexuelle à l'école est un sujet de controverse depuis une à

deux décennies. Cette controverse implique plusiew individ·us ou

groupe-.

ments: gouvernements, directio~s scolaires, associations de parents,

tri

associations religieuses, professeurs, sexologues, autres pro~ressionnels et

,évidemment les médias d'information. Elle porte sur divers aspects de

l'édu-cation sexuelle: où, quand, comment et pour qui. On s'entend difficilement

sur les objectifs. Ceux-ci sont d'ailleurs diffici~es à préciSer comme le

f

note Samson dans son 1ivre "L'éducation sexuelle à l'école" (43). Plusieurs

(23)

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conservatisme de notre socUtê. La confùsion qui règne autour de la

aexua-lid et,de son évolution récente. de même que celle amenée p!-r les

change-ments rapÎldes et récents de nos sociétés, ne rendent que plus difficile la

résolution de cette controverse.

\

~ résultat de tout ceci est qu'on laisse les enfants et

ado1es-cents. dans l'ignorance. On dira que c' es t le rôle des parents d' inforner

et d'éduquer leurs enfants dans ce domaine. Toutefois les études montrent bien qu'ils ne le font paffou peu (47,48,49,50). Les jeunes sont donc

'\

informés et éduqués par 1euJ;s pairs et les médias, sans que ces influences

soient nuancées. Dans un aspect important de leur vie et du contexte social

actuel, on laisse les enfants et adolescents

a

eux-mêmes.

Raison et objectif de l' étude

j Au Québec, en 1974, les autorités gouvernementales et scolaires

ont essayé d'élaborer et d'introduire des programmes d'information et

d'édu-cation sexuelle

a

l'école. Cette tentative n'a connu qu'un succès mitigé,

les programmes étant peu élaborés et plus informatifs qu'éducatifs. Les

seules évaluations des cours sont sommaires et subjectives (51).

Toutefois, le Ministère des Affaires Sod,ales ne cachait pas son désir d'inclure au curriculum de toutes les écoles un programme complet

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. j ' . d' éducatioh ~~etle , " " ce de tels prograa;es o 12

(52). ~jà, quelques rares écoles avaient mis en pla-à certains niveaux de l'élémentaire ou du secondaire.' 1

c'est dans ce contexte qU'f nous 'est apparu intéressant d'éva-luer un de èes programmes. Nous voulions savoir dans quelle mesure les

,

objectifs visés par ce programme d~éducation sexuelle au niveau des connais-sances, des attitudes et des comportements étaient atteints.

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&aigri la controverSé qui .. _ ... xiste au sujet de 1'Iducation !Sexuelle

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depuis plus de 15 ans, i l est ~tonnant de voir le peu de recherches

entre-prises dans ce domaine (53)., Plusieurs ouvrages, livres et articles, ont

d

été écrits sur la nécessité d'unè telle éducation, la description de

pro-grammes et sur l'opinion des parents" et des adolescents à ce ,sujet. Mais, .

l '

au moment de lanc.er notre étude, en 1971 , i l Y avait très peu de publications

sur les effets de l 'édu~ation sexuelle ou sur l'évaluation de tels

program-mes. ,"

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Les quelques études qui existaient en 1977 seront donc incorporées

.

~

à la présente revu~, qui a été €tablie,en 1981, et qui touc~e la littérature

,

médicalé, sociale et sexologique de,ces quinze dernières années tout

parti-culièrement en ce qu"1 a trait aux adolescents.

trois types de publications seront exam:fœs:

les articles portant sur

vue

~evue de la l1ttérat'ure.

"

Les êtudes évalU4nt les eff~ts d'un programme

d'éduca-tion c,'u d'information sexuelle en terme de 'connaissances,

dtattitudes et de compoftcments.

Dans le troisième type d'études, les auteurs ont interrogé

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des sujets quant

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l "ducation sexuelle reçue ~ 1 'Icole. pout:' èftlu:1te mettre ce fait en corr'la-

.

tion avec d:1vers paramltres (comu;is8auces. çom-portements). Dans le mSm. ordre d'idées cles publicati0118 ont e8say~ de relier certains para-mitres (MTS. grossesse, opi1pns) à l '~ducation

\seXl.Îelle douœe dans une région ou un pays.

2.1 - Les revues de la littérature

En 1975, Beasley publiait un a,rticle faisant le point sur la recherché en sexuel! té (53). La recherche en sexualité n'en était qu'à son enfance. .Elle' c01lSQlta1t que quelques proj ets d t éval~t:1on de programmes

d'iSducatiolf sexuelle étaient en cours.

très connus dans le domaine de la s.exualité adolescent avec des collaborateurs, un livre intitulé

Un ,chapitre est consacri à une revue critique de la litt les effets de l'éducation sexuelle.

Les auteurs mentionnent d'abord le danger de Illettre en relation les statistiques sur. les gr08,e88e8 et les maladies transmises sexuellement d'une part et d'autre part, l 'éducation 8~xuelle. Ai~si. un ~tat

-'r1éàln

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qui offre de l '~ducation sexuelle, co~e le Michiaan. Pt!ut voir le nombre

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d . . groJiselJees augmenter. Cela a'1mp11que pu que cette 'd~ation soit i.Deffic:aee car l 'ense1sneme~t de la contraception y est interdit.

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Les effets de l'Uucation sexuelle ·sur les connaissance . ." attitu-des et comportements selon les différentes étuattitu-des publiées sont passhs en , , revue. Toutefois, cita auteurs n'ont pas fait une ~::inction cl~ire

L ... "cherche. touchant 1 •• adulte. et le • • dole.te.~

entre,

Les programmes d'éducation se~lle évalués; touchant pour la

plupart des adolescents et des jeunes adultes, semblent augmenter le niveau ,

des connaissances.

.Les études portant sur les attitudes donnent des résultats moins clairs que celles portant sur les connaissances. Il semble en général que l,es jeunes gens ne deviennent pas plus libéraux ou permissifs .après aV,oir suivi un cours d'éducation sexuelle , mais ils sont pl~ tolérants et pl.us ouverts.

La plupart des êtudes rev.!sées lIlontrent que l'éducation seltUelle n'entrarne pas de changements de comportements (ba isers, caresses, relat ions

~

sexuelles). Il sable aussi que les études dé1l\Ontrent qu'une bOUDe informa-t1.on sexuelle conduit à des comportements responsables.

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lt. /

Upe autre revue de la Uttirature a Et' pub114e en 1980 par Urby (55).

n

cite 29 Etudes où l'on a démontri que l'éducation sexuelle avait un effet positif sur l'acquisition des connaissances." Toutes ces ,.

"

Itudes ne portent pas uniquement sur des adolesçent~. Toutefois, elles

~ecouvrerit

urte gamme étendue de programmes, allant de la session de deux he1,lres au cours échelonné sur 1,lne année, ainsi qu'une va.rié té considérable

de m~thodes d~ense1gneme~t. \

.

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cite.g.a1~ment

5

étlude~~,

celles de Parcell et Luttman.

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Boch, Samson, Crosby et Philiber, où on a montré un changement dans. les attitudes suite il un cours d'éducation sexuelle.

Enfin, il cite des 'tude. portant sur. les comportements sexuels. Il ne semble~pas y avoir de changement dans 1~ nombre de jeunes gens s'en": gageant dans des activités sex1,lelles suite

a

l'éducation sexuellé: !-tais une seule étude portant sur des adolescents est cité~.

En 1981, Kilman et coll. ont publié une autre revue de la litté-rature sur les effets de l'éd1,lcaÙon sexuelle (56). Ils ont procédé

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d' abord

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unë évaluation méthodologique des 6tudes considérant la population 'tudile, les enseignants, les programmes, 1;e temps d 1 évaluation , le8 buts

et les mesures d ~évaluatlon. Ils ne mentionnent que trois études portant ,

eur des adolescents t dont une avec des handicaph.

Ces cinq 're"IUes deentes de la littérature portant sur l'évaluation ou sur le. effets de progrQDDe' d'éducation sexuelle permettent de ~irer un

>

certain nombre de conclusions:

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D'abord, nous conétatons avec les auteurs qu'il y a peu d'études portant spécifiquement, sur les effets

>

ou l'évaluation de progr~es d'éducation sexuelle .dans les écolea secondaires, clonc chez des

ad'oles-cents. On en dénombre une ,quinzaine environ. ...

Plusieurs des études fait~ur ce sujet ne sont pas publii!es. C' es 0 par '1 'intermé~iaire des revue s de littérature que nous en connaissons les contenwt et ré a,ultats •

. Bon noabre d' études sont de valeur tris douteuse,

..

particulièrement les études,on i l n'y a pas de groupe contrSle adéquat. Dens d'autres études, le nombre

""'

\..tl'étudiants est très, petit, et la si1!lection laisse à cM.irer.

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'Trh peu èI'6tudes portent sur l'iv.luation des

att!-tudea et des comportements suite à un cour. d'6ducation sexuelle, ou sur l'êvaluatioll d'ës objectifs vins.

Lea auteurs des cinq publications revia6es ci-haut

.

font 6tat des diftic~t6s dans l'6valuation des pro·

,.

grammes d '6dueatiot.\ sexuelle. Nous y reviendrons

.

plus .

loin. ?

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2.2 - L' ilnpact des programmes sur -l'acquisition des connaissances.

"

,

Une étude très citée est celle de Reichelt et Werley (57). Ces àuteurs ont évalué

l'iiIIP~t

d'une session d'informations sexuelles de courte durée sur les connaissançes de 367 adolescentés âgées de. 14 à 17 ans. Ces dernières sté taient présentées à une clinique médicale; elles

Y' av~ reçu~, d~ l'info.~~ion touc~ant la coiltTaception, l'avortement

et

l~.

Un queationI)âire était rempli avant la session et dix semaines . ~ n

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.

~

plus tatd. Les auteurs ont montré un effet positif de cette courte sessio\. sur l'acquisition des· connaissances. Toutefoia, i l n 'y avait pas de groupe

\

contTôle, et les adolescentes qui sont inclues dans l'étude sont celles qui ont bien voulu revenir dix semaine. plus tard chereher"leur approvisionne-ment de contraceptifs.

, .

Malgré la popularité de cette étude, sa méthodologie

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lalsse beaucoup à désirer.

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- 20 Une 'tude intéressante et solide au plan de la métbo4010gie

mais très peu cit~e est celle de Monge, Dusek et: Law1es8 (58). Ces

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auteurs ont administré un pré-test et un post-tes~ 'portant sur les connais:"

,sances en 8exualit~ à 182 étudiants de 9ième année à qui on faisait suivre

un cours d'un,semestre incluant des informations.de base en sexualité. Cent-quatre-vingt-dix-sept (197) étudiants du mime niveau devant suivre

ce cours au sem~stre suivant ont servi de groupe contrôle. Les auteurs ont

" "'If " ,

montré une amélioration des connaissances (anatomie, MIS, reproduction-contracept~~n) dans le groupe expérimental, statistiquement plus é~evee que

dans le groupe contrôle. Les fil~es ont plus appris que les garçons. De

-plus, étant donné que les auteurs n'ont pas SOUtl1is tous les étudiants au ~"

• pré-test,

Us

ont pu montré que le fait d'avoir passé ce

pré-t~~t'~

dans

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groupe exp"érimental et non dans le groupe contrôle, stimulait l'acquisitiQn

~ A

de connaissances et conduisait à des résultats. plus élevés au post-test.

1

Un certain'nombre d'études ont ,été publiées par Parcel et Luttman'

...

récemment (59, 60, 61). Ces auteurs ont tenté d'évaluer les effets d'un ,

co~r8 d'êducation sexuelle consistant. en" dif. sessions de quatre-vingt-dix

1

minutes. .Des. étudiants volontaireS,'" âgés de 11 à 14 ans, suivaient apr~s

les heures scolaires régulières des sessions au cours desquelles ils

rece-vaic;mt ;lIl1e information et participaient à des discussions de groupes.

Environ quatre recherches ont été faites autour de ce type de programme •

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Les auteurs, dans ces études, ont cherche à évaluer les connaissances, les

attitudes, les soucis des jeunes par rapport .il la sexualité ainsi que leur

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culpabllitl. Hablt~l1eaent, les adolescents avaient un prA-test et un , post-test. Les groupes contrôle!t, lorsqu'Ù y en avait, étaient constituAs

\

des jeunes qui n' aCfeptatent pas de au1.vre le cours, malgré le CQn8ente-mènt obtenu .des parents. ou des jeunes qui apris avoir acceptA n '1

assis-taient que plus ou moins ou pas du tout.

Nous voyons tout de sui te dans ces °é tudes le biais introdqit par le processus de sélection et par les groupes contrôles. Toutefois, ces

, ~

recherches faites de façon "formative" méritent q~nd même une certaine attention. Le nombre d'étudiants rejoints dans chaque ét~de se situait aux alentours de cinquante.

-Les connaissances étaient augmentées en fin de cours. Mais dans une des étu~ès, la différence était statistiquement significative" dans le , groupe eltPérimenta1 et le groupe contrale, quoique plus faible dans ce

der-nier. Les

au't~eurs

n'ont cependant pas fait un test statistique sur l'aug-' , mentation des scores d'un groupe par rapport à' l'autre

..

mais seulement sur les résultats du pré-test par rapport au post-test clans un même, groupe. Cette façon d'analyser les données n'est pas très rigoureuse.

Boéh (1971) a procédé

l

l'évaluation d'un

progr~

d'éducation

s~elle de 10 sessions de 50 minutes distribuées sur deux semaines à 50

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étudiants du secondaire (62). Son modi1e de recherche êtait· expérimental

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avec pré-test, post-test et groupe contr61e.

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statiat;l.quelll8tlt significa~ive des c;:onnaissaucès dalla le groupe

exp6r1men-tal par rapport au groupe contr6le. Les filles ont plus appris que les

garçons. L'Evaluation s'est faite 1 la fin des deux semaines ,du programme

.1

qu'il animait: 1ui-m€me.

, ',10

.

\-,-Crosby (1971) a aussi éval~ un programme d'éducation sexuelle

é~alé aur un semestre

(63).

Les 29 étudiants étaient

cl 'écoles secondaires privées, publiques et militaires.

\~

des vo~..ontaires

\

Il avai t un groupe contrôle. Il, a montré lui aussi une augmentation statistiquement

significa-Uve, des connaissances dans le groupe expérimental. Toutefois; i l est

mal-heureux que ce modèle expérimental de recherche, prometteur en lui-même, soit assombri ici par le processus de sélection utilisé.

2.3 - L'impact des programmes sur le changemertt des attitudes.

En 1975, Steinmann e~ Jurich ont: publié une étude faite én 1969

\ (64). Il s'agissait d'un cours d'un semestr~ destiné à présenter différents

points de vue sur les rôles seXuels à des étudiants du secondaire.

Quatre-vingt-dix-huit garçons et, filles avaient répondu à un pré-test et à un

post-test ainsi que 54 adolescents' servant de contrôle. LTêtude était

expér:1men-tale. Les garçons ayan.t suiV~ le cours ont montré une orientation plus

~e entre des intér€ts d'accomplissement personnel et des intérêts

centrée sur la famille. .Les filles n'ont pas .ontré cie changement.

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Boch dans son 6tude exp6rimentale d6jà cit6e plus tôt, a montré que les itudiante aysnt suivi la session de deux semaines d'éducation sexuelle, n"taient pas devenus plus permissifs que les contrôles- (62). Ils itaient pa~ contre plus tolérants face aux autres, pluS ouverts face à la contraception et semblaient plus sûrs d'être en mesure de faire face à des d'cislons en rapport avec la sexualité, en comparaison des contrôles.

CJ;osby, pour sa part. dans l'étude citée plus tôt, a montré que lès étudiants avaient eu un gain positif dans leurs attl;~ude8 envers e.f-m&mes, ure sorte de renforcement de f'image de soi (63):

Farcell et Luttman, dans leurs études faites auprès de jeunes adolescents ont montré qu'après un coors d'un semestre en éducation sexuel-le, les étudiants avaient moins de craintes et de preoccupations face aux activités de masturbation (59, 60, 61). Dans une des etudes, les adolescents

i

"

sont~devenua plus permissifs quant aux activités sexuelles avec "une

person-/ A-:

ne pour qui on éprouve de l'affection". Une des études porte sur une éva-luation quelques mois après le cou~s. L'acceptatiQ.n de la maatut:bation

. .

présente dans une recherche précédente ne fut pas démontrée dans ce nouveau contexte.

"-Iverson (non publié), cité par K11mann semble avoir montré que des étudiants ayant ,suivi un cours d'éducat/ion sexuelle sont devenua -plus libé-raux dans leurs attitudes et plus flexibles~dans leur perception des rôles sexuels (50). .,'

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Samson (1975), dans une étude expérimentale a étudiË l'évolution

du jugellent 1nOral d'adolescents, sui te' à (tn cours de 30 heures destiœ à

fair~ progresser ce jugement, au niveau sexuel (65). Le développement du jugement moral est un concept mis de l'avant par Kohlberg et très utilisée

-.

en éducation. Il a montré avec pré-test et post-test chez lOOsujets et

14 contr61es un certain succès face aux objectifs visés. Les étudiants qui

se situent aux stages l et I I progressent, mais ceux du stage I I I

progres-sent moins. Ce dernier stage correspond au n;l.veau du jugement tnoral de leS

majorité des individus.

}.4 - L'impact des programmes sur le changement des compor tements .

1.)

.Très peu d'études ont envisagé cet aspect. Kirby cite Ph11liber qui dans une recherche avec groupe contrôle chez des adolescents n fa pas montré de changements significatifs dans le nombre d'étu ants s\engageant

, , . /

dans des activités sexuelles suite à un programme-'d'éducation sexuelle

(55) •

Levine, ~n 1967, a montré que daDS' une école secondaire offrant

, /

de l'éducation sexuelle il; y avait eu baisse des ~!TS en comparaison d'une

école cont r61e (66).

\ Enfin, Brann et polI. citent, dans un article, publié en 1979,

l'expérience d'une école àecondaire,du Massachusetts où, après

l'introduc

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programme d'~ducation sexuelle, i l y eu r6duction du nombre de grossesses non désirées (67).

2.5 - L'éducation sexuelle: Variable dans les études.

Zelnik et Kantner (1976) dans leurs fameuses études touchant,

/"

la sexualité des 15-19 ans montrent que seulement le tiers des

adoles-cent es qui disent avoir eu de l'éducation sexuelle à l féco1e connaissent

la période fertil,e dans le cycle .menstruel, un chiffre équivalent à celles

~

"

qui citent d'autres sources d'i'nformations (68).

)

Par contre,

Warren'~t Sain~-Pierre

(1975) rapportent que les

étudiants _qui disent avoir eu de l'éducation sexuelle à·l'école ont c4as

connaissances meilleures que les autres (69).

Dans cette optique, l'étude de Meikle et coll. .(1980) à Calgary

est très intéressante. Dans une enquête auprès de plus de 1,300 adolescents,

les auteurs montrent que ceux qui rapportent avoir eu de l'éducation

sexue,l-le li l'école ont des scores de connaissances plus élevés que les autres

avec une différence statistiquement significative (47). Ces mêmes auteurs montrent aussi qu'il n 'y a pas plus d'adolescents actifs- sexuellement chez ceux qui disent avoir reçu de l'éducation sexuelle en comparaison des aut1:'es.

,

Même, chez des filles de 13-14 ans, i l semble que l'éducation sexuelle a

pour effet de retarder le début des activités sexuelles. ,

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Pour sa part, 'Spanier a publié une série d'articles à partir de

~

1975 autour d'interviews réalisés auprès d'un' échantillon représentatif

de jeunes adultes et collégiens américains 00, 71, 72). Il a demandé à

" 1)

ces jeunes s'ils avaient reçu sous une forme ou une autre 'de l'éducation

'- information sexuelle à l'école. Il montre que ceux qu{ ont eu de tels

/

,..

cours ne s'engagent pas plus dans des activités sexuelles prémaritales

_ iif... "-,

que cëux qui n'en ont pas eu. Il a également essayé de comprendre et!

d'expliquer le "processus de sexualisation" à l'adolesJtence. Il s'est ainsi

aperçu que c'est surtout le milieu environnant (amis) et à un moindre degré.

J

l'information informelle (livres. fUms) ,qui déterminent le comyortement

sexuel des sujets au moment d~ l'étude.

Wiechmann et Ellis (1969) ont fait une étude semblable mais

au-près ~antlll0~ local" de 545 étudiants dans .un cours universitaire

pré-gradue (73). Ils n'ont pas trouve, au niveau des activités sexuelles,

de différence entre ceux qui disaient avoir eu de l'éducation sexuelle à l'ecole et les autres. Ils n'ont pas montré non plus de différence en fonction de .l'âge auquel cette éducation avait été reçue.

Quelques études abordent plus globalement l'influence de' l'éduca-tian sexuelle dans certaines régions ou pays.

Ainsi,' le SIECUS (Sex tion and Education Council of V.S.)

dit: ...t,. " ,'te ._ T 1. ,. , P III*\;

,

(39)

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1

Dans toutes les dgious du lIIOude. le taux maximum de

ferti11~ est associé

a

un niveau d'éducation

,sexuel-•

le bas.

a

des connaissances inadéquates dans le doma~e

de la contraceptiop et 1 Utte 1négalit~ des statuts de la femme et ,de l' homme •

r

- 27

En

1981,

Michaud a d'crit un prograîmne d'éducation sexuelle dans , , les écoles du canton de Vaud en Suisse (75). Ce programme existe depuis plusieurs années et consiste en des sessions 4e.quelques heure~ animées dans les écoles par des éducateurs fo-rmés à cet effet. Les sessions ont lieu là l-'âge de 12, 13, 14', 15 et 17 ans. Ces dernières années (1975-78) t la demande d'avortements est restée stable dans ce canton, de uiême que le taux des MTS, alors qu'~uparavant (1970-73),ces statistique$~étaient à la

',1

<

hausse, comme c'est du reste le cas ailleurs.

Récemment, un rapport de l'OMS précise: I l que dans le seul pays

~uropéen où

l:a

proportion des grossesses de l'adolescence a sensiblement

(., G ...

1 d:Lminuéè,. cette d~nution est pra8~urexc~U.1vement imputable à un développe ..

\.

,

ment de la contraception résultut,de l 'e~cütion d'un vaste prograJllllle

a'é-ducation sexuelle " (42).

Enfin. Bunn et coll., dans un article ré,cent sur 'les stratég1.es

~

visant la prêvention des grossesses à l'a~ole8ce~ce, d(:ivent un programme

4 'éducation sexuelle' instauré dans

Si~g;l.o~

rurale du Maryland. En trois

~ ~ ~"I.. 'l,i;..A :

.,

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1

(40)

1

1

1

,

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(

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.

~I

- 28

ans (1972-15) ce prograllJlle a réussi

a

d:1m1nuer les grossesses de ~3% dans,

deuX comtés ruraux ,évalués (6H.

Même

s'il n' y

i

pas de groupe~ cont'rôle.

1

Brann précise que cette baiSse est importante compte tenu des moyens

fal-A

bies dont disposa:!ent les organisateurs. .J

Que peut-on retirer de eette revue de la littérature? D'abord on

. , ~

ne peut s'empêcher d'être frappé par le petit nombre et l'absence de rigueur des études portant sur l'évaluation des effrts de l'éducation sexuelle. En

,

--

~

premier lieu, les objettifs des progranunes sont Souvent 111;81 spécifiés ou

sont, absénts au départ de sorte que peu d'auteurs ont évalué

si

les

program-mes avaient atteints leurs objectifs. De plus, bien des recherches se

-cen-

"'-trent sur les connaissances en laissant

pe

côté les modifications

d'attitu-des et de -comportements. Enfin, de nombreuses â~des' souffrent de vices

œthodologiques qui en affaiblissent la portée: absence de groupe contrôle, problème de sélection des sujets expérimentaux ou des contrôles, programmes peu élaborés et de courte durée, analyses statistiques inadéquates, etc ..••

J

Il nous est donc apparu justif ié d' entrepr~ndre une recherche dont

la méthod~~ogle soit rigourcwse et qui mesure si les Qbjectifs d'un

program-me d'éducation sexuelle à l'école avaient étê ~atteints tant au·. nive au des

connaissances que des attitudes et des comportements ..

,

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l ' œAPITRE III

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!ŒTHODOLOGIE ;-' , , "t il , '

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(42)

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.. 1 ~- J: ~ / - 30

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3.1 - Modèle de recherche

Le modèle de l'êtude est "quaai-expérimental" avec pré-test. post-test et groupe contrôle non équivalent. Une école secondaire de la ville de Granby, Province de Québec, offrait un programme cotnplet et structurê , d'éducation sexuelle. Joliette, une ville similaire, n'offrait pas un tel programme "dans ses écelles. et est devenue la ville contrôle. Les étudiants dans les écoles ,des villes respectives ont donc répondu à un questionnaire identique en début et j 1nouveau en fin d'année scolaire 1977-78. (TabÎeau 1).

3.2 - Population étüdiée 3.2.1. - Les villes

La vllle de Granby ne fut pas vraiment choisie. C'est la seule

,

ville du Québec où ou offrait un programme' d'éducation sexuelle bien

orga-,~

, II'

uiee. Ce progra1llllle avait faf't l'objet d'una. émission télévisêe et c'est

"

par ce biais qu';~l est parvenu à notre attention.

Le choix de la ville co~rôl-e ne s'est pas fait tout à fait au hasard. Sa1nt-Jérôme. Valleyfield et Joliett~ avaient été jugées

équ1,va-,

lentes sur plusieura points à Granby (distance, population, 'environneœent) •

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(43)

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L "côle secondaire de Saiut-J6T6me accepta de participer

a

la recher'Che

-ma18 le comit' de parents ne donna son approbation qu'en

septemb~

1911, trop tard pour choisir cette 6cole. L'école seeondaire de Valleyfield acceptait de participer, mais des travaux allaient être effectués dans

l'E-..

cole et la rentr6e scolaire était retardée. Nous avons préféré ne pas choi--'

sir cette école étant donnée le d~sordre causé par ces travaux! -'\' '

"

secondaiTe de Joliett'e accepta de partidpE}r,.à l,'étude.

, ,

~

L'école

!~.;.

Joliette et Granby sont 'semblables à bien des points 'de v~ Ces -deux villes sont petites avec des

pop~ations

respectives de 30,000 et)

50,000 habitants. Elles sont situées à environ 80 kilomètres de MOntréal; elles ont quelques industries et sont entourées de zones agricoles et de quelques petits villages. Granby eSJ ~ans \un m..~i!e~ P,~us anglais que

~

.'

Joliett~, bien que sa popuiatiorl soit majoritairement francophone. Dans'l~ t

~ .. ..: 1

.

~~

cours de l'étude, nous nous sommes informés auprès de professeurs pour savoir si ces deux villes avaient fait l'obS~t d'actions spéciales touchant de près

~ ou de loin au sujet qui nous intéressait: films, associations, actions de l'église locale, etc •••• De part et d'autre r1e'O. ~I!fspécial n'a pu être relevé.

, 1

Nous aurions pu peuser que le

s,~u,l

fait

po~r

une école dl avoir accept6 un progr~ d'éducation sexuelle était un b,ia1$ dans une telle êtude. Le fait que dans la ville de Joliette on à~ait mis sur pied, bien

.... ... f

avant la période de l'étude, un comité p~ur l'implanta~io~ d'un programme

..

" 1 L ! .. 1

Figure

Table  des  matières  .  ,  v
Tableau  XII  _.  Score ,des  a tti  t:udes~  - Secondaire  5.  117  Tab  eau  XIII  - Àttitudes:  pourcentage  ~e  questions
tableau  XV  pr6sente  certains  résultats  et  le  tableau  XVI  en  dé- dé-taUs.

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