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Evaluation de l'éducation sexuelle par les pairs à destination des élèves du secondaire

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Academic year: 2022

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Evaluation de l’éducation sexuelle par les pairs à destination des élèves du secondaire

Evaluation de la mise en place de séances de prévention sur la sexualité dans des collèges et lycées du département

Delaunay Mégane

Née le 22 août 1994 à Cholet (49)

2018-2019

Thèse pour le diplôme

D’Etat de Docteur en Pharmacie

Sous la direction du Pr Jean-Paul SAINT-ANDRE et de M. Jean-Louis LAFFILHE

Membres du jury Frédéric LAGARCE | Président Jean-Paul SAINT-ANDRE | Directeur Jean-Louis LAFFILHE | Directeur Daniel RIVIERE | Membre

Eric WOLF | ,Membre

Soutenu publiquement le : Vendredi 18 octobre 2019

(2)

ENGAGEMENT DE NON PLAGIAT

Je soussigné, Mégane DELAUNAY, déclare être pleinement

consciente que le plagiat de documents ou d’une partie d’un document publié sur toutes formes de support y compris l’internet, constitue une violation des droits d’auteur ainsi qu’une fraude caractérisée.

En conséquence, je m’engage à cite toutes les sources que j’ai utilisées pour écrire ce rapport ou mémoire.

Le 09/08/2019

(3)

LISTE DES ENSEIGNANTS DE L’UFR SANTÉ D’ANGERS

Directeur de l'UFR : Pr Nicolas Lerolle

Directeur adjoint de l'UFR et directeur du département de pharmacie : Pr Frédéric Lagarce

Directeur du département de médecine : Pr Cédric Annweiler PROFESSEURS DES UNIVERSITÉS

ABRAHAM Pierre Physiologie Médecine

ANNWEILER Cédric Gériatrie et biologie du vieillissement Médecine

ASFAR Pierre Réanimation Médecine

AUBE Christophe Radiologie et imagerie médicale Médecine

AUGUSTO Jean-François Néphrologie Médecine

AZZOUZI Abdel Rahmène Urologie Médecine

BAUFRETON Christophe Chirurgie thoracique et cardiovasculaire Médecine

BENOIT Jean-Pierre Pharmacotechnie Pharmacie

BEYDON Laurent Anesthésiologie-réanimation Médecine

BIGOT Pierre Urologie Médecine

BONNEAU Dominique Génétique Médecine

BOUCHARA Jean-Philippe Parasitologie et mycologie Médecine

BOUVARD Béatrice Rhumatologie Médecine

BOURSIER Jérôme Gastroentérologie ; hépatologie Médecine

BRIET Marie Pharmacologie Médecine

CAILLIEZ Eric Médecine générale Médecine

CALES Paul Gastroentérologe ; hépatologie Médecine

CAMPONE Mario Cancérologie ; radiothérapie Médecine

CAROLI-BOSC François-xavier Gastroentérologie ; hépatologie Médecine CHAPPARD Daniel Cytologie, embryologie et cytogénétique Médecine

CONNAN Laurent Médecine générale Médecine

COUTANT Régis Pédiatrie Médecine

COUTURIER Olivier Biophysique et médecine nucléaire Médecine

CUSTAUD Marc-Antoine Physiologie Médecine

DE BRUX Jean-Louis

DE CASABIANCA Catherine

Chirurgie thoracique et cardiovasculaire Médecine Générale

Médecine Médecine

DESCAMPS Philippe Gynécologie-obstétrique Médecine

DINOMAIS Mickaël Médecine physique et de réadaptation Médecine

DIQUET Bertrand Pharmacologie Médecine

DUBEE Vincent Maladies Infectieuses et Tropicales Médecine DUCANCELLE Alexandra Bactériologie-virologie ; hygiène

hospitalière

Médecine

DUVAL Olivier Chimie thérapeutique Pharmacie

DUVERGER Philippe Pédopsychiatrie Médecine

EVEILLARD Mathieu Bactériologie-virologie Pharmacie

(4)

FANELLO Serge Épidémiologie ; économie de la santé et prévention

Médecine

FAURE Sébastien Pharmacologie physiologie Pharmacie

FOURNIER Henri-Dominique Anatomie Médecine

FURBER Alain Cardiologie Médecine

GAGNADOUX Frédéric Pneumologie Médecine

GARNIER François Médecine générale Médecine

GASCOIN Géraldine Pédiatrie Médecine

GOHIER Bénédicte Psychiatrie d'adultes Médecine

GUARDIOLA Philippe Hématologie ; transfusion Médecine

GUILET David Chimie analytique Pharmacie

HAMY Antoine Chirurgie générale Médecine

HUNAULT-BERGER Mathilde Hématologie ; transfusion Médecine

IFRAH Norbert Hématologie ; transfusion Médecine

JEANNIN Pascale Immunologie Médecine

KEMPF Marie Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière

Médecine

LACCOURREYE Laurent Oto-rhino-laryngologie Médecine

LAGARCE Frédéric Biopharmacie Pharmacie

LARCHER Gérald Biochimie et biologie moléculaires Pharmacie LASOCKI Sigismond

LEGENDRE Guillaume

Anesthésiologie-réanimation Gynécologie-obstétrique

Médecine Médecine

LEGRAND Erick Rhumatologie Médecine

LERMITE Emilie Chirurgie générale Médecine

LEROLLE Nicolas Réanimation Médecine

LUNEL-FABIANI Françoise Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière

Médecine

MARCHAIS Véronique Bactériologie-virologie Pharmacie

MARTIN Ludovic Dermato-vénéréologie Médecine

MENEI Philippe Neurochirurgie Médecine

MERCAT Alain Réanimation Médecine

MERCIER Philippe Anatomie Médecine

PAPON Nicolas Parasitologie et mycologie médicale Pharmacie

PASSIRANI Catherine Chimie générale Pharmacie

PELLIER Isabelle Pédiatrie Médecine

PETIT Audrey Médecine et Santé au Travail Médecine

PICQUET Jean Chirurgie vasculaire ; médecine vasculaire Médecine

PODEVIN Guillaume Chirurgie infantile Médecine

PROCACCIO Vincent Génétique Médecine

PRUNIER Delphine Biochimie et Biologie Moléculaire Médecine

PRUNIER Fabrice Cardiologie Médecine

REYNIER Pascal Biochimie et biologie moléculaire Médecine RICHARD Isabelle Médecine physique et de réadaptation Médecine

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RICHOMME Pascal Pharmacognosie Pharmacie RODIEN Patrice Endocrinologie, diabète et maladies

métaboliques

Médecine

ROQUELAURE Yves Médecine et santé au travail Médecine

ROUGE-MAILLART Clotilde Médecine légale et droit de la santé Médecine ROUSSEAU Audrey Anatomie et cytologie pathologiques Médecine ROUSSEAU Pascal Chirurgie plastique, reconstructrice et

esthétique

Médecine ROUSSELET Marie-Christine Anatomie et cytologie pathologiques Médecine

ROY Pierre-Marie Thérapeutique Médecine

SAULNIER Patrick Biophysique et biostatistique Pharmacie

SERAPHIN Denis Chimie organique Pharmacie

SUBRA Jean-François Néphrologie Médecine

UGO Valérie Hématologie ; transfusion Médecine

URBAN Thierry Pneumologie Médecine

VAN BOGAERT Patrick Pédiatrie Médecine

VENIER Marie-Claire Pharmacotechnie Pharmacie

VERNY Christophe Neurologie Médecine

WILLOTEAUX Serge Radiologie et imagerie médicale Médecine MAÎTRES DE CONFÉRENCES

ANGOULVANT Cécile Médecine Générale Médecine

ANNAIX Véronique Biochimie et biologie moléculaires Pharmacie

BAGLIN Isabelle Chimie thérapeutique Pharmacie

BASTIAT Guillaume Biophysique et biostatistique Pharmacie

BEAUVILLAIN Céline Immunologie Médecine

BELIZNA Cristina Médecine interne Médecine

BELLANGER William Médecine générale Médecine

BELONCLE François Réanimation Médecine

BENOIT Jacqueline Pharmacologie Pharmacie

BIERE Loïc Cardiologie Médecine

BLANCHET Odile Hématologie ; transfusion Médecine

BOISARD Séverine Chimie analytique Pharmacie

CAPITAIN Olivier Cancérologie ; radiothérapie Médecine

CASSEREAU Julien Neurologie Médecine

CHEVAILLER Alain Immunologie Médecine

CHEVALIER Sylvie Biologie cellulaire Médecine

CLERE Nicolas Pharmacologie / physiologie Pharmacie

COLIN Estelle Génétique Médecine

DERBRE Séverine Pharmacognosie Pharmacie

DESHAYES Caroline Bactériologie virologie Pharmacie

FERRE Marc Biologie moléculaire Médecine

FLEURY Maxime Immunologie Pharmacie

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FORTRAT Jacques-Olivier Physiologie Médecine HAMEL Jean-François Biostatistiques, informatique médicale Médicale

HELESBEUX Jean-Jacques Chimie organique Pharmacie

HINDRE François Biophysique Médecine

JOUSSET-THULLIER Nathalie Médecine légale et droit de la santé Médecine LACOEUILLE Franck Biophysique et médecine nucléaire Médecine

LANDREAU Anne Botanique/ Mycologie Pharmacie

LEBDAI Souhil Urologie Médecine

LEGEAY Samuel Pharmacocinétique Pharmacie

LE RAY-RICHOMME Anne- Marie

Pharmacognosie Pharmacie

LEPELTIER Elise Chimie générale Pharmacie

LETOURNEL Franck Biologie cellulaire Médecine

LIBOUBAN Hélène Histologie Médecine

MABILLEAU Guillaume Histologie, embryologie et cytogénétique

Médecine

MALLET Sabine Chimie Analytique Pharmacie

MAROT Agnès Parasitologie et mycologie médicale Pharmacie MAY-PANLOUP Pascale Biologie et médecine du

développement et de la reproduction

Médecine

MESLIER Nicole Physiologie Médecine

MOUILLIE Jean-Marc Philosophie Médecine

NAIL BILLAUD Sandrine Immunologie Pharmacie

PAILHORIES Hélène Bactériologie-virologie Médecine

PAPON Xavier Anatomie Médecine

PASCO-PAPON Anne Radiologie et imagerie médicale Médecine

PECH Brigitte Pharmacotechnie Pharmacie

PENCHAUD Anne-Laurence Sociologie Médecine

PIHET Marc Parasitologie et mycologie Médecine

PY Thibaut Médecine Générale Médecine

RINEAU Emmanuel Anesthésiologie réanimation Médecine

RIOU Jérémie Biostatistique Pharmacie

ROGER Emilie Pharmacotechnie Pharmacie

SAVARY Camille Pharmacologie-Toxicologie Pharmacie

SCHMITT Françoise Chirurgie infantile Médecine

SCHINKOWITZ Andréas Pharmacognosie Pharmacie

SPIESSER-ROBELET Laurence

Pharmacie Clinique et Education Thérapeutique

Pharmacie TANGUY-SCHMIDT Aline

TESSIER-CAZENEUVE Christine

Hématologie ; transfusion Médecine Générale

Médecine Médecine

TRZEPIZUR Wojciech Pneumologie Médecine

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AUTRES ENSEIGNANTS

AUTRET Erwan Anglais Médecine

BARBEROUSSE Michel Informatique Médecine

BRUNOIS-DEBU Isabelle Anglais Pharmacie

CHIKH Yamina Économie-Gestion Médecine

FISBACH Martine Anglais Médecine

O’SULLIVAN Kayleigh Anglais Médecine

PAST

CAVAILLON Pascal Pharmacie Industrielle Pharmacie

LAFFILHE Jean-Louis Officine Pharmacie

MOAL Frédéric Pharmacie clinique Pharmacie

ATER

FOUDI Nabil (M) Physiologie Pharmacie

KILANI Jaafar Biotechnologie Pharmacie

WAKIM Jamal (Mme) Biochimie et biomoléculaire Médecine AHU

BRIS Céline Biochimie et biologie moléculaires Pharmacie

CHAPPE Marion Pharmacotechnie Pharmacie

LEBRETON Vincent Pharmacotechnie Pharmacie

CONTRACTUEL

VIAULT Guillaume Chimie organique Pharmacie

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Remerciements

Pour commencer, un immense merci à Camille, Céline et Alice sans qui le service sanitaire et par conséquent cette thèse n’auraient jamais vus le jour. Merci pour votre engagement quotidien et pour tous ces bons moments passés ensemble. Je n’ai pas seulement rencontré des collègues mais de véritables amies. Un merci tout particulier à Alice, mon binôme depuis le premier jour.

Merci également à Monsieur Saint-André, tout d’abord d’encadrer cette thèse qui marque la fin de sept belles années d’études mais surtout pour ces trois dernières années.

Vous avez été un acteur indispensable et remarquable dans la création du service sanitaire.

Merci pour votre disponibilité, votre patiente et surtout la confiance que vous nous avez accordée.

Merci également à Monsieur Laffilhe d’avoir accepté de co-diriger cette thèse, pour votre intérêt pour ce sujet et vos précieux conseils.

Merci à l’ensemble des professeurs et personnels administratifs de la faculté de pharmacie d’Angers avec qui j’ai eu l’occasion de travailler dans le cadre éducatif ou associatif.

Associativement,

Un éternel MERCI à l’ACEPA, à tous ces membres, anciens, actuels et nouveaux. Rien n’aurait été possible sans cette belle association. Un merci tout particulier à Baptiste, mon président et à Loïc qui m’ont poussés à être VP santé publique puis présidente. Je ne vous remercierai jamais assez d’avoir cru en moi et de m’avoir poussée. Une pensée toute particulière pour le bureau de l’ACEPA 2016-2017, le bureau des copains, le meilleur bureau qui puisse exister !

Merci à mon bureau (Marine, Gaël, Kévin, Thomas, Nathan, Charlotte, Anne, Arnaud, Baptiste, Vincent, Thibaut et Félix) pour cette année associative très riche.

Merci aux filles, les « P. Angevines » pour toutes ces soirées confidences, pour tous ces moments partagés et ce malgré la distance géographique actuelle.

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Amicalement,

Merci au Noyau Dur ; Armelle, Louise et Audrey pour avoir été toujours présentes, depuis la P.A.C.E.S. jusqu’à aujourd’hui. Merci pour votre folie, pour tous ces fous rires et surtout pour votre présence et votre soutien infaillible.

Merci aux filles de la Malmongère (Camille, Romane, Clémence, Violette et Mimi) pour ces 13 années ensemble. Vous m’avez vu grandir, évoluer et changer mais vous avez continuées à être présentes malgré la distance et mon emploi du temps parfois compliqué et chargé.

Merci aux copains de pharma (Edouard, Gervais, Morin, Dudu, Pompon, Nico, Dédé, Lise, Verger, Lulu, Juliette D., Cécile, Hortense, Juliette V., Lauranne,...) à ma promo, la meilleure promo qu’il soit, pour tous ces moments festifs et plus ou moins studieux passés avec vous. La pharmacie ne serait pas aussi belle sans vous.

Merci à Audrey, ma Audrey. Je n’ai pas assez de mots pour te remercier ni pour décrire notre belle amitié. Merci d’être cette personne forte qui me soutient, me pousse, m’engueule aussi quand il le faut, et je sais que ces 7 années ne sont que le début d’une belle et infaillible amitié.

Merci à Louis, pour cette rencontre improbable et l’amitié qui en a découlée. Tu as été d’un soutien incroyable et je ne t’en remercierai jamais assez.

A ma famille,

Merci à ma sœur, à la belle et forte femme que tu es devenue. Je te souhaite le meilleur pour la suite. Sache que je serai toujours là pour toi, quoiqu’il advienne.

Merci à mes grands-parents : mamie pour son habilité à dédramatiser n’importe qu’elle situation et pour tous ces moments de complicité et de bavardage, à papi de supporter ces conversations interminables avec mamie et pour tes talents de « Mad Gyver » qui m’ont sauvé plus d’une fois !

Une pensée particulière pour mamie Solange, qui n’est plus là pour voir ça mais qui aurait été fière de me voir devenir Docteur en Pharmacie.

Et surtout, les meilleurs pour la fin, merci à mes parents. Merci de m’avoir permis d’étudier et de réaliser mes rêves. Rien n’aurait été possible sans vous. Merci de m’avoir encouragée, soutenue, aimée, de m’avoir rattrapée dans les moments difficiles... Vous avez toujours cru en moi et donné l’opportunité de réaliser mes projets que ce soit dans les

(10)

études ou dans l’associatif. Je sais que vous ne compreniez pas forcément tout ce que je faisais, que la santé et l’associatif pouvait être abstraits mais vous avez été une source de force et d’inspiration. J’espère vous avoir rendue fiers. Je vous aime.

Et enfin merci à tous ceux que je n’ai pas cité personnellement mais qui ont participé de près ou de loin à faire de ces sept dernières années mes plus belles années.

(11)

Sommaire

INTRODUCTION ... 1

SEXUALITE ET EDUCATION A LA SEXUALITE EN FRANCE ... 2

1. Etat des lieux de la sexualité des adolescents ... 2

1.1. La contraception1, 2, 3 ... 2

1.2. Les Infections Sexuellement Transmissibles1 ... 3

2. L’éducation par les pairs4, 5, 6, 7, 8 ... 4

3. L’éducation à la sexualité9, 10, 11 ... 6

4. La prévention primaire12, 13 ... 8

LES JOURNEES DE PROMOTION DE LA SANTE DES ADOLESCENTS ... 10

1. Présentation du projet ... 10

1.1. Naissance du projet14 ... 10

1.2. Extension du projet et Service Sanitaire des étudiants en santé14, 15, 16 ... 11

1.3. Formation des étudiants ... 13

1.4. Déroulement des interventions... 14

1.5. Les outils pédagogiques20, 21, 22, 23 ... 15

ANALYSE DES REPONSES AUX QUESTIONNAIRES ET DISCUSSION... 16

1. La contraception ... 17

1.1. Les moyens de contraception ... 17

1.2. La pilule contraceptive ... 18

1.3. La contraception d’urgence ... 20

2. Le risque de grossesse ... 21

3. Les Infections Sexuellement Transmissibles (I.S.T.) ... 22

3.1. Les I.S.T. ... 22

3.2. Le Virus d’Immunodéficience Humaine (V.I.H.) ... 23

3.3. Le dépistage des I.S.T. ... 25

BILAN DE L’EXPERIENCE DU POINT DE VUE DES ELEVES ... 27

4. Clarté des interventions ... 27

5. Aisance pendant les séances ... 28

6. La réponse aux attentes des élèves ... 29

7. Apprentissage ... 30

8. Qualité des ateliers proposés ... 30

BILAN DE L’EXPERIENCE DU POINT DE VUE DES ETUDIANTS ... 32

(12)

PERSPECTIVES ET AMELIORATIONS ... 38

CONCLUSION ... 40

BIBLIOGRAPHIE ... 41

TABLE DES MATIERES ... 45

TABLE DES ILLUSTRATIONS ... 47

TABLE DES TABLEAUX ... 47

TABLE DES GRAPHIQUES ... 48

ANNEXE 1 : PROGRAMME DE FORMATION ANNEE 2016-2017 ... 49

ANNEXE 2 : PROGRAMME DE FORMATION ANNEE 2018-2019 ... 51

ANNEXE 3 : QUESTIONNAIRE INITIAL DISTRIBUE AUX ELEVES ... 52

ANNEXE 4 : QUESTIONNAIRE FINAL DISTRIBUE AUX ELEVES ... 55

ANNEXE 5 : CARTE « QUE FAIRE EN CAS D’OUBLI DE PILULE ? » ... 60

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Liste des abréviations

A.C.E.P.A. : Association Corporative des Etudiants en Pharmacie d’Angers A.D.E.M.A. : Association Des Etudiants en Médecine d’Angers

A.E.S.I.A. : Association des Etudiants en Soins Infirmiers d’Angers A.N.E.M.F. : Association Nationale des Etudiants en Médecine de France Ce.G.I.D.D. : Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic C.F.A. : Centre de Formation d’Apprentis

C.H.U. : Centre Hospitalo-Universitaire

Co.M.A : Corporation des Médecines d’Angers

C.R.I.P.S. : Centre Régional d’Information et de Prévention du Sida I.F.M.K. : Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie

I.F.S.I. : Institut de Formation en Soins Infirmiers I.S.T. : Infections Sexuellement Transmissibles

I.R.E.P.S. : Instance Régional d’Education et de Promotion de la Santé J.P.S.A. : Journées de Promotion de la Santé des Adolescents

M.F.R. : Maison Familiale Rurale

O.M.S. : Organisation Mondiale de la Santé

P.A.C.E.S. : Première Année Commune aux Etudes de Santé

S.E.G.P.A. : Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté S.I.D.A. : Syndrome d’Immuno Déficience Acquise

S.U.M.P.P.S. : Service Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé S.V.T. : Sciences de la Vie et de la Terre

V.I.H. : Virus d’Immunodéficience Humaine Z.E.P. : Zone d’Education Prioritaire

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Introduction

Au cours de notre cursus scolaire, nous avons tous eu accès à des cours d’éducation sexuelle. Qu’ils soient dispensés par le professeur de S.V.T. (Sciences de la Vie et de la Terre), l’infirmière scolaire ou encore une association extérieure, ces séances ont pour but d’informer sur le fonctionnement du corps humain, son appareil reproducteur et les différents moyens d’éviter les infections sexuellement transmissibles (I.S.T.) et les grossesses non désirées. Cependant, combien d’entre nous se souviennent de tous ce qui nous as été enseigné ? Ou encore, combien ont pu formuler l’ensemble des questions qu’ils se posaient ? Le programme qui va vous être présenté ci-après a pour vocation de venir en renfort de ce qui existe déjà. D’offrir à ces adolescents la possibilité d’échanger avec d’autres jeunes, des étudiants en santé, autour de problématiques délicates comme la sexualité.

Nous pouvons alors nous demander quel est l’intérêt de ce format d’éducation à la sexualité par les pairs et quels sont les bénéfices retirés par les deux partis.

Dans une première partie, nous ferons un état des lieux de la sexualité des jeunes en France. Puis, nous définirons les notions d’éducation à la sexualité, d’éducation par les pairs et de prévention primaire.

Dans un second temps, nous vous présenterons en détail le programme : son origine, sa mise en place, la formation des étudiants, le choix du public et le déroulement des séances. Puis, nous nous intéresserons aux résultats de cette expérience en comparant les connaissances des élèves avant et après avoir participé à ces séances d’éducation ainsi que les bénéfices retirés. Nous ferons de même avec les étudiants participants.

Pour terminer, nous discuterons des perspectives et pistes d’améliorations possibles.

(15)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 2

Sexualité et éducation à la sexualité en France 1. Etat des lieux de la sexualité des adolescents

Depuis le milieu des années 80, l’âge moyen du premier rapport sexuel n’a pas évolué et correspond à 17,8 ans1 quelque soit le sexe de l’individu. Cependant le contexte, les risques d’I.S.T. et la contraception ont bien évolués ces dernières années. Où se situent les jeunes ? Quelles sont leurs connaissances, prises de risques, et quelles mesures préventives prennent-ils ?

En mars 2009, l’observatoire régional de la santé1 a rédigé un rapport sur l’état de santé général des jeunes âgés de 15 à 25 ans dont les données sont issues de l’enquête Baromètre Santé Jeunes réalisée en 2000 et 2005.

1.1. La contraception

1, 2, 3

D’après l’O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé), la contraception est l’ « utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l’éviter ».2 La contraception a été légalisée3 en France le 19 décembre 1967 avec la pilule contraceptive mais c’est seulement dans les années 1990 que les méthodes se diversifient avec l’arrivée sur le marché du patch, de l’anneau et de l’implant.

Dans le rapport de l’observatoire régional de la santé1, on retrouve que la contraception est utilisée par 94% des Ligériennes et ce dès le premier rapport sexuel. La méthode privilégiée est le préservatif avec 90% d’utilisateurs en 2010 contre seulement 27%

au début des années 80. Cette forte augmentation peut s’expliquer par les nombreuses campagnes de prévention et de sensibilisation sur la transmission du V.I.H. (Virus d’Immunodéficience Humaine).

La pilule contraceptive arrive en deuxième position avec 44,7% d’utilisatrices âgées de 15 à 19 ans et 52,6% de jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans.

Malgré l’utilisation importante de ces méthodes contraceptives, on notera qu’une ligérienne sur quatre déclare avoir déjà eu recours à la contraception d’urgence au cours de

(16)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 3

sa vie. Ce chiffre a pratiquement doublé en l’espace de 5 ans. Les raisons conduisant à l’utilisation de la contraception d’urgence sont dans ¾ des cas du à une rupture de préservatif ou un oubli de pilule. Pour le ¼ restant il s’agit d’un rapport sans méthode de contraception.

Notons que 94% des jeunes femmes savent que la contraception d’urgence est disponible sans ordonnance, mais la plupart sous-estime son délai maximal d’utilisation y compris les femmes y ayant déjà eu recours.

1.2. Les Infections Sexuellement Transmissibles

1

Les I.S.T. sont d’origine virale, parasitaire ou bactérienne et sont, comme leurs noms l’indiquent, transmises par voie sexuelle ou contact étroit entre deux individus. C’est au cours de cette période de la vie (15-25 ans), que le risque de contracter une I.S.T. est le plus important du fait de la multiplicité du nombre de partenaires. En effet, 26% des jeunes déclarent avoir eu au moins deux partenaires, simultanément ou successivement, au cours des douze derniers mois1. Comme on l’a vu précédemment, le préservatif est très largement utilisé (90%) et ce dès le premier rapport. Cependant il est difficile de connaître la raison première de son utilisation. S’agit-il de préoccupations liées à la contraception ou à la prévention des I.S.T. ?

Le dépistage des I.S.T. chez les jeunes Ligériens concerne principalement le dépistage de l’infection au V.I.H. En 2005, 15% des jeunes reconnaissent avoir effectué un test au cours des 12 derniers mois. Cette démarche de dépistage est deux fois plus importante chez les femmes âgées de 15 à 19 ans que chez les hommes du même âge1.

Concernant les infections autres que le V.I.H., 1,2% des hommes et 3,8% des femmes déclarent avoir eu une maladie qui se transmet par voie sexuelle au cours des cinq dernières années. Soulignons que ce chiffre est souvent sous-estimé du fait des infections asymptomatiques passant inaperçues et n’entrainant pas de consultations médicales.

Chlamydia trachomatis, I.S.T. la plus fréquente de la population jeune en est l’exemple parfait : asymptomatique, elle est sous diagnostiquée et responsable de nombreuses infertilités.

(17)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 4

2. L’éducation par les pairs

4, 5, 6, 7, 8

L’enseignement ou l’éducation par les pairs est une nouvelle forme de pédagogie et de promotion de la santé visant un échange, une transmission de savoir entre des individus d’une même catégorie. On entend par « pairs », toute personne d’un niveau égal à une autre, appartenant au même groupe social4,5. Dans notre cas, il s’agit d’une part de la proximité d’âge, où des étudiants en santé, âgés d’une vingtaine d’années parlent à des collégiens et lycéens âgés de 13 à 18 ans et d’autre part, d’une classe sociale où des apprenants enseignent à d’autres apprenants.

L’éducation par les pairs implique un échange d’informations et d’opinions afin de mettre en cause des comportements, de corriger des informations fausses et d’adopter des attitudes et aptitudes positives vis-à-vis de la santé4. Cette éducation repose sur l’hypothèse que l’influence des pairs est plus grande que d’autres sources d’information et d’éducation6, notamment pendant la période de l’adolescence et sur des problématiques sensibles telle que la sexualité.

L’éducation par les pairs, présentée comme novatrice ces dernières années existe déjà depuis le 18ème siècle en Europe sous forme d’enseignement mutuel scolaire.Les premières écoles mutuelles décrites par le Docteur Andrew Bell, pédagogue écossais, et Joseph Lancaster, pédagogue anglais, permettaient à des jeunes d’enseigner la lecture ou les mathématiques à leurs pairs.6 Cependant son développement dans le domaine de la prévention et de la santé est apparu récemment en France, favorisé par l’épidémie du S.I.D.A (Syndrome d’Immuno Déficience Humaine). Cette notion d’éducation par les pairs pour la sexualité est inspirée de programmes anglo-saxons des années 1970. Ces programmes ont été créés pour pallier aux échecs des campagnes de prévention basées sur le simple apport d’informations et la peur7. Les premières thématiques apparues en France dans les années 1990 sont la prévention du tabagisme et des I.S.T6.

De nombreuses études8 montrent que les programmes d’éducation par les pairs sont tout aussi bénéfiques pour le pair éducateur que pour le groupe. En effet, l’élaboration de projets, la recherche d’informations, l’acquisition de techniques d’animation permettent le développement personnel, le renforcement de l’estime de soi, l’amélioration des compétences relationnelles et l’engagement dans un domaine. La participation à ces projets

(18)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 5

de prévention et d’éducation entraine également un changement de regard des professionnels et des adultes sur la jeunesse.

Les effets bénéfiques sur le groupe sont quant à eux plus difficiles à prouver. On retrouve cependant une écoute et un intérêt important pour les sujets proposés ainsi qu’une amélioration de l’utilisation des ressources et services présentés (infirmière scolaire, planning familial…).7

(19)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 6

3. L’éducation à la sexualité

9, 10, 11

L’éducation à la sexualité consiste en une information objective, une meilleure connaissance des risques et des soutiens, une réflexion sur le respect mutuel et le développement de l’esprit critique. D’après le Ministère de l’Education Nationale, l’éducation à la sexualité9 doit regrouper trois champs de connaissances et de compétences : le psychoaffectif, le biologique et le social le tout dans une approche globale, positive et bienveillante.

Figure 1 : Les trois champs de connaissances et de compétences à l’éducation à la sexualité – Eduscol9

L’éducation à la sexualité est une obligation légale. Dans l’article L312-16 du Code de l’Education Nationale8, il est noté qu’« une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d'au moins trois séances

(20)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 7

annuelles ». Or, en pratique, ces séances d’informations sont dispensées de manière inégale et insuffisante sur l’ensemble du territoire français.

Ce constat est d’autant plus inquiétant quand on sait que l’école est la première source d’information objective sur la contraception pour 86% des jeunes femmes. Les médias apparaissent en deuxième position (70%), et seulement 45% par le médecin. Le pharmacien n’est pas cité dans les propositions de réponses.10

Selon l’O.M.S., l’éducation sexuelle doit donner aux jeunes, en fonction de leur âge et leur niveau, les informations, compétences et attitudes permettant de comprendre leur sexualité et d’en jouir, ainsi que d’avoir des relations sûres et d’assumer la responsabilité de leur santé et leur bien-être sexuel ainsi que celui des autres. Cet enseignement doit reposer sur des informations scientifiques précises et transmises sans jugement de valeur. Il doit permettre à chacun d’explorer ses propres valeurs et attitudes, de développer des compétences de prise de décision et de réduction des risques.11

L’éducation sexuelle doit répondre aux objectifs suivants :

- Contribuer à un climat social tolérant, ouvert et respectueux envers la sexualité et les modes de vie d’autrui.

- Donner les compétences pour faire des choix informés et responsables envers soi- même et les autres.

- Avoir des connaissances sur le corps humain, son développement et ses fonctions en rapport avec la sexualité.

- Développer sa propre identité sexuelle et ses propres rôles de genre.

- Fournir des informations correctes sur la contraception, la prévention des I.S.T. et du V.I.H. ainsi que sur les violences sexuelles.

- Diffuser les informations concernant l’accès aux prestations des services médicaux et de conseils.

- Favoriser la compréhension et le respect mutuel afin d’obtenir des rapports égalitaires visant à prévenir la violence et les abus sexuels.

- Favoriser la communication autour des émotions et de la sexualité et en acquérir le langage nécessaire.

(21)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 8

Ces actions doivent être interactives, participatives, dispensées dans un langage adapté et ajustées au genre. Ces séances s’effectuent de manière continue dans le temps car la sexualité est un processus de développement qui mûrit et évolue tout au long de la vie.

Cette éducation à la sexualité doit également s’effectuer en collaboration avec les

« partenaires » dits directs11. Il s’agit des personnes ayant un contact direct avec l’élève c’est-à-dire les enseignants, les travailleurs sociaux, le personnel médical et bien évidemment les parents. Ces derniers doivent être informés au préalable afin de pouvoir émettre leurs souhaits et réserves concernant l’éducation sexuelle de leur enfant.

Pour atteindre l’ensemble de ces objectifs, les éducateurs et les partenaires ne doivent pas forcément être des spécialistes mais doivent être formés pour remplir pleinement leur rôle.

Il est important de rappeler que l’éducation sexuelle ne doit pas se limiter à la prévention de maladies mais doit prendre en compte les aspects physiques, émotionnels, sociaux et culturels qui entourent la sexualité. Les élèves doivent évoluer dans un cadre où leur vie privée et leurs limites seront respectées et protégées.11 Ce cadre de confiance est à définir dès le début des séances en exposant les règles de confidentialité et de respect aux élèves.

4. La prévention primaire

12, 13

La prévention primaire est l’ensemble des actions, attitudes et comportements permettant d’éviter la survenue de maladies, et à maintenir ou améliorer la santé. Elle se distingue de la prévention secondaire qui vise à détecter les maladies à un stade précoce afin d’appliquer le meilleur traitement. La prévention tertiaire quant à elle, cherche à réduire la progression et les complications de la maladie.

Il existe deux types de prévention primaire ; la prévention dite de protection qui consiste en une défense contre des agents ou risques identifiés et la prévention positive qui s’adresse à la population. Il s’agit dans ce deuxième cas d’une forme de promotion de la santé.

La prévention positive se décline elle-même sous trois formes différentes :

- La prévention universelle destinée à l’ensemble de la population et rappelant les grandes règles d’hygiène quelque soit l’état de santé de chacun. C’est le cas des

(22)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 9

campagnes de prévention et rappel des gestes d’hygiène contre la transmission des virus et pathologies hivernales.

- La prévention sélective qui cible un sous groupe de population. Dans cette catégorie, on retrouve par exemple les campagnes de la sécurité routière qui s’adresse aux automobilistes ou les campagnes de promotion de la contraception destinées aux femmes en âge de procréer.

- Et enfin, il existe la prévention ciblée qui s’intéresse aux facteurs de risques des sous groupes. Par exemple la prévention de glycosurie chez les femmes enceintes.

L’éducation à la sexualité est donc une forme de prévention primaire puisque son objectif est de présenter et sensibiliser aux risques encourus : I.S.T. et grossesses non désirées, et de limiter leur incidence auprès d’une population bien identifiée : les adolescents.

(23)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 10

Les Journées de Promotion de la Santé des Adolescents 1. Présentation du projet

1.1. Naissance du projet

14

Les séances de prévention dans les collèges et lycées sont à l’origine une initiative des Vices Présidentes en charge de la Santé Publique de trois associations étudiantes de la faculté de Santé14 :

- L’A.C.E.P.A. : Association Corporative des Etudiants en Pharmacie d’Angers - L’A.D.E.M.A. : Association Des Etudiants en Médecine d’Angers

- L’A.E.S.I.A. : Association des Etudiants en Soins Infirmiers d’Angers

Lors d’évènements de prévention, ces trois associations ont fait le constat que les étudiants en général avaient de nombreuses lacunes ou idées reçues en termes de connaissances sur la contraception et les I.S.T. Il a été également relevé que peu d’étudiants avaient reçu durant leur cursus scolaire les trois séances d’éducation à la sexualité légalement requises.

De plus, lorsque ces séances étaient dispensées, elles étaient en général menées par un adulte, professeur ou infirmière, dont l’âge était relativement éloigné de celui du groupe. Les étudiants ont alors exprimés leur regret de ne pas avoir pu à l’époque communiquer avec une personne jeune autour de ces thématiques.

C’est ainsi qu’est née la volonté d’effectuer des séances de prévention dans les collèges et lycées dans la continuité d’un projet d’éducation à la sexualité proposé par l’A.N.E.M.F.

(Association Nationale des Etudiants en Médecine de France) et déjà mis en place par la Co.M.A (Corporation des Médecines d’Angers), l’ancienne association des étudiants en médecine d’Angers, il y a quelques années.

Ces trois associations aidées par le C.H.U. d’Angers et l’U.F.R Santé, sous la direction de Monsieur Saint-André ont pris contact avec le rectorat afin d’effectuer des séances de prévention autour des thématiques « Vie affective et sexuelle » et « Addictions » dans deux établissements scolaires d’Angers : le collège Jean Vilar et le lycée Simone Veil. Ces deux établissements de Zones d’Education Prioritaire (Z.E.P.) ont été choisis afin de diminuer les possibles inégalités d’accès aux soins et de libérer la parole autour de ces thématiques qui sont souvent tabou dans l’entourage personnel du jeune.

(24)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 11

C’est en 2016 que ces séances de prévention voient le jour sous le nom des Journées de Promotion de la Santé des Adolescents (J.P.S.A.). Une vingtaine d’étudiants volontaires, des filières de médecine, pharmacie et soins infirmiers de toutes années confondues (hormis la première année commune aux études de santé) sont intervenus auprès d’une centaine d’élèves de troisième et seconde. Les thématiques abordées étaient la vie sexuelle et affective ainsi que les addictions au tabac, cannabis et à l’alcool.

Dans le cadre de cette thèse, nous nous intéresserons uniquement à la thématique de la vie affective et sexuelle.

1.2. Extension du projet et Service Sanitaire des étudiants en santé

14, 15, 16

Au cours de l’année scolaire 2017-2018, quatre établissements se sont ajoutés. Il s’agit du collège Jean Lurçat et du lycée Ludovic Ménard à Trélazé, ainsi que le collège Joachim du Bellay à Cholet et le Lycée Sadi Carnot de Saumur. Les deux derniers établissements ont été choisis afin d’inclure dans l’expérimentation, les Instituts de Formation en Soins Infirmiers (I.F.S.I.) de Cholet et de Saumur. Ainsi quatre vingt étudiants volontaires, dont quelques étudiants en maïeutique pour cette nouvelle année, ont formés près de 400 élèves du secondaire allant de la cinquième à la terminale.

Lors de sa campagne électorale, le président Emmanuel Macron, avait annoncé la volonté que chaque étudiant en santé réalise un service sanitaire16. C’est dans cette optique de mise en place du service sanitaire, qu’en février 2018, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, ainsi que le professeur Loïc Vaillant chargé de rédiger le rapport sur le service sanitaire sont venus à la faculté de santé d’Angers assister, en petit comité, à une simulation d’une séance de prévention.

Pour l’occasion, trois élèves du collège Jean Vilar et du lycée Simone Veil ainsi que deux étudiantes ayant participés aux séances de prévention l’année précédente, se sont prêtés au jeu.

Le Service Sanitaire a été officiellement lancé le 25 mars 2018 à l’occasion du comité interministériel pour la santé « Priorité Prévention »17 par Édouard Philippe, Premier ministre, et Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. Ce Service Sanitaire est effectif depuis septembre 2018 sur l’ensemble du territoire.

(25)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 12

Ce dernier est obligatoire et s’inscrit dans les maquettes universitaires18,19. Pour les étudiants en pharmacie, ce service sanitaire est réalisé en 5ème année, pendant le stage hospitalo- universitaire en équipe avec deux autres étudiants de 4ème année de médecine, de 2ème année de maïeutique ou de 2ème année de soins infirmiers.

Pour la rentrée 2018, au sein de la faculté de santé d’Angers, il a été décidé d’effectuer une montée en charge progressive sur 3 ans et d’ouvrir de nouveaux lieux de stages. Au total on comptabilise, pour 2018, 170 étudiants pour 15 établissements soit 2160 élèves concernés.

En 2019, 300 étudiants sont prévus dans le dispositif de la Faculté de Santé, incluant des étudiants des I.F.S.I. de Cholet et Saumur. Un dispositif un peu différent sera piloté par les I.F.S.I. et I.F.M.K. (Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie) des trois départements Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne. Des étudiants de la faculté de Santé pourront y être intégrés. L’objectif est que tous les étudiants en santé des trois départements effectuent un service sanitaire dès l’année universitaire 2019-2020.

Figure 2 : Chronologie de la mise en place progressive du Service Sanitaire 2016 -

2017

• 23 étudiants volontaires

• 2 établissements scolaires

• 109 élèves

2017- 2018

• 83 étudiants volontaires

• 6 établissements scolaires

• 396 élèves

2018- 2019

• 170 étudiants

• 15 établissements scolaires

• 2160 élèves

2019- 2020

• 300 étudiants, soit la totalité des étudiants éligibles

• 21 établissements scolaires

2020- 2021

• > 300 étudiants

(26)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 13

1.3. Formation des étudiants

Afin d’offrir, la meilleure éducation à la sexualité possible aux élèves, les étudiants en santé ont reçu en plus des cours dispensés à la faculté dans chacune des filières, une formation commune. Celle-ci a été assurée par le S.U.M.P.P.S. (Service Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé). Les deux premières années, la formation sur la partie vie affective et sexuelle s’est déroulée sur une journée (programme en annexe 1). La matinée, animée par le docteur Rocquelaure, médecin généraliste et gynécologue, reprenait des notions théoriques afin d’uniformiser les connaissances de chaque étudiant et d’insister sur les messages importants à faire passer. Il était d’autant plus important de fournir une formation théorique commune du fait que les étudiants sont issus de filières mais aussi de niveaux universitaires différents. Les thèmes abordés étaient :

- Les généralités autour de la sexualité (âge du premier rapport, anatomie, questions sur la première fois, lieux de consultations…)

- La contraception - Les I.S.T.

- Les violences sexuelles.

L’après-midi était consacré à la gestion d’un groupe de jeunes, l’organisation et l’encadrement de séances interactives ainsi que la présentation de supports de médiation.

Cette partie était animée par Mme Maudet-Rioual, infirmière en charge des étudiants relais du S.U.M.P.P.S.

Pour l’année 2018-2019, au vu du nombre croissant d’étudiants, le format de formation a dû être réévalué. Il a donc été mis en place des formations théoriques en présentiel mais également en ligne, sur la plateforme universitaire Moodle. Une formation de quatre heures sur la prévention primaire a été ajoutée et le nombre de séances de préparation et de gestion de groupes ont été augmenté (programme annexe 2). Au total, les étudiants ont bénéficié d’une semaine complète de formation pour améliorer leurs connaissances, apprendre à gérer et animer un groupe et pour s’approprier les outils pédagogiques mis à leur disposition.

(27)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 14

1.4. Déroulement des interventions

Les étudiants interviennent en trinômes interprofessionnels, c’est-à-dire des étudiants de filières différentes, auprès de demi-classe ou groupe de 15 à 20 élèves.

Les interventions dans les établissements scolaires se déroulent en quatre étapes. Il y a tout d’abord une prise de contact avec le groupe et une présentation du binôme ou trinôme d’étudiants suivis de trois séances d’interventions à proprement parler.

1.4.1. Première séance : présentation et prise de contact

Cette première séance est l’étape indispensable au bon déroulement des séances de prévention. Le binôme ou trinôme d’étudiants, prend contact avec son groupe. Il explique la raison de sa venue, la ou les thématiques qui seront abordées, le nombre de séances allouées à ces thématiques et pose leur cadre.

Le cadre représente les règles à respecter pendant l’ensemble des interventions. Elles sont à établir avec les élèves et permettent le bon déroulement des ateliers. On y retrouve des notions incontournables comme le respect de la parole et d’autrui, la confidentialité, l’utilisation d’un langage correct et non familier et l’absence de téléphone portable.

C’est également lors de cette séance que les étudiants distribuent un questionnaire de recueil des connaissances qui permettra au binôme ou trinôme de préparer des séances adaptées aux besoins et aux questions des élèves. Cette première séance dure entre trente minutes et une heure.

1.4.2. Les séances d’intervention

Les séances d’intervention sont au nombre de trois par groupe d’élèves et durent de une heure trente à deux heures selon les établissements et le niveau scolaire. L’organisation et l’animation de ces séances sont libres et dépendent de la dynamique de chaque groupe.

Les sujets abordés sont :

- Le fonctionnement et l’anatomie du corps humain - Les premières relations amoureuses et sexuelles - Le respect de l’autre et le consentement

- Les moyens de contraception - Les I.S.T.

- Les personnes ou institutions vers qui se tourner en cas de besoin

(28)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 15

- Et dans certains cas, souvent à la demande des élèves, les violences sexuelles, la pornographie, l’homosexualité…

Les séances se voulant le plus interactives possible, les étudiants s’adaptent aux questions et aux interrogations des élèves afin de répondre au mieux à leurs besoins et de rendre les séances le plus utile possible.

1.5. Les outils pédagogiques

20, 21, 22, 23

Les outils pédagogiques ont été achetés ou créés par les étudiants à partir de sources fiables tel que l’I.R.E.P.S. (Instance Régional d’Education et de Promotion de la Santé), le C.R.I.S.P.20 (Centre Régional d’Information et de Prévention du Sida), P.I.P.S.A.21 (Pédagogie Interactive en Promotion de la Santé) ou bien le S.U.M.P.P.S.

Des supports vidéo sont également utilisés pour ouvrir le débat. Il s’agit des vidéos du site internet « On s’exprime »22 traitant entre autre des premiers rapports sexuels. Le deuxième site internet présenté aux élèves est « Choisir sa contraception.org »23, qui explique synthétiquement l’ensemble des moyens de contraception existant et la conduite à tenir en cas d’oubli ou de rupture de préservatif. Ces deux sites internet ont été créés par Santé Publique France.

Des brochures sont également commandées auprès de l’I.R.E.P.S. ou sur le site internet Santé Publique France et distribuées en fin d’intervention auprès des élèves. Il s’agit de brochures informatives reprenant les notions abordées lors des séances, de cartes mémo, ou d’adresses utiles.

Lors de la dernière séance, un deuxième questionnaire est distribué aux élèves. Celui-ci reprend des questions présentes dans le questionnaire initial ainsi qu’une grille d’évaluation des séances.

(29)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 16

Analyse des réponses aux questionnaires et discussion

Au cours de ces trois années, plus de 700 élèves ont participé à ces séances d’éducation par les pairs. Dans le cadre de cette thèse nous utiliserons deux échantillons indépendants d’élèves :

- Groupe 1 : 221 élèves interrogés sur leurs connaissances avant les interventions.

- Groupe 2 : 288 élèves interrogés sur les connaissances à la fin des trois interventions de prévention

Chaque groupe possède les caractéristiques suivantes :

Tableau 1 : Répartition des élèves par groupe, âge et sexe.

Sexe Age

Groupe 1 – Avant Groupe 2 - Après

TOTAL Garçon Fille Non

précisé

Garçon Fille Non précisé

13 ans 6 8 0 2 2 0 18

14 ans 36 46 0 25 21 0 128

15 ans 22 47 0 31 61 0 161

16 ans 5 4 0 22 41 0 72

17 ans 4 0 0 17 22 0 43

18 ans 5 0 0 14 15 0 34

19 ans 0 0 0 4 7 0 11

20 ans 0 0 0 1 0 0 1

21 ans 0 0 0 1 0 0 1

Non précisé

26 9 3 0 2 0 40

TOTAL 104 114 3 117 171 0 509

Le questionnaire initial distribué en amont des séances a pour objectif de recueillir les connaissances brutes des élèves et leur besoins (annexe 3). Il comporte dix questions sous forme de Q.C.M. (Question à Choix Multiples) sur la contraception et les I.S.T. A la fin du questionnaire, une partie expression libre permet aux élèves de noter leurs attentes.

Le questionnaire final (annexe 4) reprend les questions du questionnaire initial afin de pouvoir mettre en évidence une évolution des connaissances et de connaitre l’impact des séances. Une partie évaluation de la qualité des interventions et des supports utilisés est également mise en place.

(30)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 17

1. La contraception

1.1. Les moyens de contraception

A la première question, « Parmi les moyens de contraception suivants, quels sont ceux que tu connais ou dont tu as déjà entendu parler ? », on remarque sans surprise que le moyen de contraception le plus connus des jeunes est la pilule (à 93,66%) suivi du préservatif masculin (à 92,31%). En revanche le moyen de contraception le plus méconnu du public est l’anneau avec seulement 34,84% des réponses.

Graphique 1 : Les moyens de contraception connus par les élèves en pourcentage.

A la fin des séances de prévention, les élèves ont été interrogés sur les moyens de contraception qu’ils ont découverts grâce aux séances. Sans grande surprise, c’est l’anneau qui arrive en tête avec 50,70% suivi de l’implant (35,76%), le patch (35,07%) puis le stérilet (32,29%).

La pilule et le préservatif arrivent en dernier, ce qui confirme le fait que ce sont les moyens de contraception les plus connus des jeunes. Cependant, pour 20% des élèves une présentation et explication de ces deux modes de contraception a été nécessaire. Pour 32,29% des élèves, ces séances n’ont apporté aucune connaissance supplémentaire sur les moyens de contraception puisqu’ils étaient déjà tous connus.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Pilule Préservatif Masculin

Préservatif féminin

Stérilet Anneau Patch Implant

La contraception

(31)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 18

Graphique 2 : Les moyens de contraception découvert grâce aux séances.

Notons qu’en moyenne, les élèves ont découverts deux nouveaux moyens de contraception grâce à ces séances de prévention.

1.2. La pilule contraceptive

Pour cette question sur la pilule, plusieurs réponses étaient possibles parmi cinq propositions. Il y avait trois bonnes réponses :

- Est pour les filles

- Permet d’éviter de tomber enceinte - Se prend tous les jours

Chaque bonne réponse vaut un point.

Et deux mauvaises réponses :

- Est pour les filles et les garçons - Permet de se protéger des I.S.T.

Sur le graphique 3, on remarque qu’avant les séances de prévention peu d’élèves ont eu la note maximale de trois. La plupart ont eu entre une et deux bonnes réponses. 83,71%

des élèves savent que la pilule contraceptive est uniquement pour les filles mais seulement 9,50% ont connaissance de sa prise quotidienne.

Fait plus inquiétant, 85,52% des élèves pensent que la pilule protège des I.S.T. et seulement 48,87% savent qu’elle est utilisée dans le but d’éviter une grossesse. On remarque ici qu’il y

0 10 20 30 40 50 60

La contraception

(32)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 19

a une forte confusion entre les moyens de contraception luttant contre les I.S.T. et ceux protégeant d’une grossesse éventuelle.

Cette confusion a été bien expliquée durant les séances de prévention, car les réponses au questionnaire final montrent une forte augmentation du nombre de bonnes réponses. En effet, 64,24% des élèves ont eu la note maximale de trois (contre 1,35%

avant). 87,8% d’entre eux ont compris que la pilule évitait le risque de grossesse et seulement 9,72% des élèves continuent de penser qu’elle protège des I.S.T.

Graphique 3 : Comparaison des connaissances sur la pilule, avant et après les interventions.

La gestion des oublis de pilule a été expliquée aux élèves et la carte « Que faire en cas d’oubli de pilule ? » (Annexe 5) a été distribuée à l’ensemble des élèves, filles et garçons, à la fin de la dernière séance de prévention. Cette carte, format carte bleue, permet de noter au recto le nom et le type de pilule ainsi que le délai au-delà duquel un risque de grossesse existe. Au verso la conduite à tenir en cas d’oubli de pilule est rappelée : prise de contraception d’urgence et utilisation de préservatif pendant sept jours.

0 10 20 30 40 50 60 70

0 1 2 3

La pilule contraceptive

Avant Après

(33)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 20

1.3. La contraception d’urgence

Nous nous sommes ensuite intéressés aux connaissances des élèves sur la contraception d’urgence.

Graphique 4 : Comparaison des réponses sur la contraception d’urgence avant et après les interventions de prévention.

Les connaissances des élèves augmentent dans le bon sens pour la plupart des questions. On constate cependant une légère augmentation des élèves considérant que la contraception d’urgence peut se substituer aux autres moyens de contraception. Même si cela concerne une minorité des élèves (5,20%), cette information demeure fausse et il sera important pour les actions futures, d’insister sur la nécessité d’utiliser un moyen de contraception quotidien. La contraception d’urgence doit être utilisée ponctuellement et uniquement en cas d’urgence (rapport non protégé) ou d’oubli de prise.

Lors des séances de prévention, les étudiants ont insisté sur la gratuité de la pilule du lendemain pour les mineures (72% au questionnaire final contre 41% au questionnaire initial) ainsi que sur les différents lieux d’accès. 95% des élèves savent désormais que la pilule du lendemain est disponible sur demande dans les pharmacies et plus de 70% des élèves sont informés que cette dernière est disponible auprès des infirmières scolaires des lycées.

0 10 20 30 40 50 60 70 80

Utilisé en cas d’oubli de contraception avant ou après un rapport

sexuel

Peut remplacer la contraception

Est une pilule Est un Dispositif Intra Utérin (DIU) ou stérilet

La pilule du lendemain est

gratuite pour les mineures

La contraception d'urgence

avant après

(34)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 21

2. Le risque de grossesse

Les élèves ont été également interrogés sur le risque de grossesse lors d’un rapport sexuel. Il leur était demandé, parmi des situations précises d’indiquer pour lesquelles il y avait un risque pour la femme de tomber enceinte.

Plusieurs situations étaient décrites :

- un risque de grossesse peut apparaître dès le premier rapport sexuel - un risque de grossesse peut apparaître pendant les règles

- Il n’y a aucun risque si on utilise la méthode du retrait

- Un risque de grossesse n’est jamais présent quand on utilise deux préservatifs en même temps

Au cours des séances, les élèves ont été informés qu’un risque de grossesse est présent tout au long de la vie sexuelle de la femme et à n’importe quel moment de son cycle.

Une contraception efficace est donc nécessaire. Cette question a notamment permis de discuter des méthodes de contraception dites naturelles comme la prise de température ou le retrait, considérées comme efficace pour 8,14% des élèves.

A la fin des séances, 94,1% des élèves ont compris qu’une grossesse pouvait survenir dès le premier rapport (contre 63,23% précédemment) et ils ont été 66,66% à cocher qu’un risque de grossesse est présent pendant les règles (contre 20,36% avant les séances).

Graphique 5 : Comparaison des réponses en pourcentage avant et après les séances concernant le risque de grossesse.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Dès le premier rapport Pendant les règles

Apparition d'un risque de grossesse

Avant Après

(35)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 22

3. Les Infections Sexuellement Transmissibles (I.S.T.) 3.1. Les I.S.T.

Graphique 6 : Nombre d’I.S.T. connues.

Afin de préparer au mieux les séances de prévention, les élèves ont été interrogés sur leurs connaissances des I.S.T.

Il leur était demandé de cocher parmi dix maladies les I.S.T. qu’ils connaissaient ou dont ils avaient déjà entendu parler. Les maladies proposées à cette question étaient six I.S.T. : le V.I.H., l’hépatite B, le papillomavirus, les chlamydioses, la syphilis et l’herpès. Les quatre autres pathologies proposées étaient : la rougeole, la grippe, la méningite et le cancer.

On remarque qu’avant les séances la majorité des élèves (57,47%) ne connaissent qu’une seule I.S.T. parmi les six proposés. 11,76% des élèves ne connaissent aucune I.S.T.

et seulement 2,26% en connaissent quatre. Aucun élève ne connaissait les six I.S.T. citées dans la question.

A la fin des trois séances de prévention, seul 2,08% des élèves ne connaissent toujours aucune I.S.T., 22,92% sont capables d’en citer quatre et 13,54% connaissent les six I.S.T.

présentées. Les séances de prévention ont donc permis aux élèves de découvrir des I.S.T.

ainsi que de savoir comment les éviter et les dépister en cas de prise de risque.

0 10 20 30 40 50 60 70

0 1 2 3 4 5 6

Les Infections Sexuellement Transmissibles

Pourcentage de bonnes réponses avant les séances Pourcentage de bonnes réponses après les séances

(36)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 23

Graphique 7 : Comparaison des I.S.T. connues avant et après les interventions de prévention.

Parmi ces six I.S.T., on remarque que la plus connue par l’ensemble des élèves est le V.I.H. (85,07%) et que les deux I.S.T. les plus méconnues du jeune public sont les chlamydias (2,7%) et la syphilis (1,8%). Ces données sont d’autant plus marquantes lorsque l’on sait que la chlamydiose est la première I.S.T. des jeunes âgés de 16 à 24 ans en France24 et que la syphilis connait une recrudescence importante ces dernières années.25

Après les interventions, l’hépatite B est la deuxième I.S.T. la plus reconnue par les élèves après le V.I.H. avec respectivement 96,53% et 62,5%. Ensuite on retrouve le papillomavirus (51,74%), les chlamydias (42,71%) et la syphilis (43,4%). L’herpès arrive en dernière position avec seulement 35,07% et semble avoir moins marqué les élèves.

Dans l’ensemble on notera qu’il y a une augmentation significative des connaissances sur les I.S.T. après les séances de prévention.

3.2. Le Virus d’Immunodéficience Humaine (V.I.H.)

Le V.I.H. étant l’I.S.T. la plus connue des élèves, nous avons souhaité connaître leur niveau de connaissance autour de la transmission du virus.

0 20 40 60 80 100 120

Les I.S.T.

Avant les séances Après les séances

(37)

Delaunay Mégane – Evaluation de l’éducation à la sexualité par les pairs 24

Les deux principaux modes de transmission du V.I.H. sont la voie sanguine et la voie sexuelle. On remarque que plus de 82,80% des élèves ont conscience que le V.I.H. se transmet par voie sexuelle et ce avant d’avoir reçu les séances de prévention. Ceci peut s’expliquer par les importantes campagnes de sensibilisation grand public mises en place par les autorités de santé ainsi que par les cours d’éducation sexuelle déjà dispensés au cours du cursus scolaire.

Après les séances de prévention, 93,40% des élèves savent que la transmission du V.I.H. est sexuelle, on peut donc conclure que le message a été bien intégré.

Dans un deuxième temps, on remarque que le pourcentage d’élèves ayant conscience que le V.I.H. se transmet par voie sanguine a peu augmenté après les séances (il passe de 44,79% à 49,77%).

Nous pouvons donc supposer que l’information n’a pas été transmise aux élèves ou pas suffisamment approfondie pour que les élèves la retienne. Il sera important, lors des prochaines formations de rappeler aux étudiants de bien insister sur la transmission sanguine du V.I.H.

Graphique 8 : Réponses en pourcentage sur les deux principaux modes de transmission du V.I.H.

Afin d’évaluer les fausses croyances, d’autres modes de transmission étaient proposés : - Transmission via les toilettes publiques

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Voie sanguine Voie sexuelle

Transmission du VIH

Pourcentage de réponses avant les séances Pourcentage de réponses après les séances

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