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Jonathan Conejeros
To cite this version:
Jonathan Conejeros. Étude de l’ensemble de rotation local. Systèmes dynamiques [math.DS].
Univer-sité Pierre et Marie Curie - Paris VI, 2015. Français. �NNT : 2015PA066226�. �tel-01233134�
É ole Do torale de S ien es Mathématiques de Paris Centre
Thèse de do torat
Dis ipline : Mathématiques
présentée par
Jonathan Conejeros
Étude de l'ensemble de rotation lo al
dirigéepar Frédéri Le Roux etSylvain Crovisier
Soutenue le12 o tobre 2015devant le jury omposé de :
M. FrançoisBéguin Université Paris13 rapporteur
M. Mar Bonino Université Paris13 examinateur
M. SylvainCrovisier Université Paris-Sud11 o-dire teur
M. Patri e Le Calvez Université Pierre et Marie Curie examinateur
M. Frédéri Le Roux Université Pierre et Marie Curie dire teur
Mme. Sylvie Ruette Université Paris-Sud11 examinateur
Rapporteur absent lors de la soutenan e :
4,pla e Jussieu 75252Paris edex05
Centre
4,pla e Jussieu
1 Introdu tion 6
1.1 La notiond'ensemblede rotation . . . 6
1.1.1 L'ensemble de rotation lo al autour d'une sous-variété de odimension 2 . . . 7
1.1.2 L'ensemble de rotation lo al autour d'un point xe est toujours unintervalle. . . 8
1.2 Énon és pré isdesrésultatsobtenus dans ette thèse . . . 10
1.2.1 L'ensemble de rotation lo al autour d'une sous-variété de odimension 2 . . . 10
1.2.2 L'ensemble de rotation lo al autour d'un point xe est toujours unintervalle. . . 13
2 L'ensemble derotationautour d'une sous-variété de odimen-sion 2 16 2.1 Préliminaires . . . 16
2.1.1 Le er le, leplan entré . . . 16
2.1.2 Sous-variétéde odimension
2
. . . 162.1.3 Lesespa esproduits . . . 17
2.1.4 Homéomorphismes lo aux . . . 17
2.1.5 L'ensemble desmesures deprobabilité . . . 18
2.2 L'ensemble de rotationlo alautour de
N
. . . 192.2.1 Dénition . . . 19
2.2.2 Propriétés . . . 20
2.3 Lesensembles derotationlo aux deshoméomorphismeslo aux brés . . . 25
2.3.1 Ensemblederotationlo alautourde
N
au-dessusd'une orbite . . . 252.3.2 Ensemblederotationlo alautourde
N
au-dessusd'une mesure. . . 252.3.3 Propriétés . . . 27
2.4 L'ensemble de rotationdeshoméomorphismes brésde
N × T
1
33 2.4.1 Homéomorphismes brésdeN × T
1
. . . 342.4.2 Dénitionsdesensembles de rotationbrés . . . 34
2.4.3 Comparaison entre lesdiérentesdénitions . . . 40
2.5 É latement etensemble de rotation . . . 41
2.5.1 É latement d'unvoisinagede
N
le longdeN
. . . 422.5.3 Démonstration du théorème1 . . . 45
2.5.4 Conséquen es duthéorème 1:théorème 1
∗
. . . 472.6 L'invariant deRuelle du toreou dudisquevu ommeensemble de rotationlo al . . . 50
2.6.1 Le groupe desdiéomorphismes . . . 50
2.6.2 Le arréd'undiéomorphisme . . . 50
2.6.3 Dénition del'invariant deRuelle du tore
T
2
. . . 512.6.4 L'invariantde Ruelle dutorevu ommeensemblede ro-tation lo al . . . 52
3 The Lo al Rotation Set Is an Interval 55 3.1 Preliminaryresults . . . 55
3.1.1 Foliations . . . 55
3.1.2 Isotopies . . . 56
3.1.3 Theexisten e ofa transverse foliation . . . 56
3.1.4 Dynami softhetransverse foliationwithtwo singularities 57 3.2 Lo alCase. . . 59
3.2.1 Denitions . . . 59
3.2.2 Mainresult: Proofof TheoremA . . . 61
3.2.3 Proof ofProposition 3.2.3 . . . 63
3.3 Case oftheOpen Annulus . . . 67
3.3.1 Denitions . . . 67
3.3.2 Mainresult: Proofof TheoremB . . . 69
3.3.3 Proof ofTheorem B*. . . 79
3.4 Proofof Theorem D . . . 79
3.5 Dynami sinthe Closed Annulus: Theorem C . . . 80
3.5.1 Redu tion of TheoremC. . . 80
3.5.2 Stable bran hesand unstablebran hes . . . 82
3.5.3 Consequen eof Hypothesis
(H
3
)
. . . 853.5.4 Proof ofProposition 3.5.1 . . . 88
3.5.5 End oftheproof ofTheorem C* . . . 91
Résumé 93
Abstra t 94
Introdu tion
Dans ette thèsenousnousintéressonsàladynamiquelo aleautourd'une sous-variété ompa te invarianteetà lathéoriedu nombrede rotation.
1.1 La notion d'ensemble de rotation
La notion de nombre de rotation a étéintroduitepar Henri Poin aré pour l'étudedes homéomorphismesdu er le
T
1
= R/Z
préservant l'orientation (et elle des hamps de ve teurs sur le tore), voir [Poi85 ℄. Soit
f
un homéomor-phisme préservant l'orientation du er le etf
e
un homéomorphisme deR
qui relèvef
.Ondénitlenombrederotationdef
e
ommelimitedelasuitesuivante ( ette limitene dépend pasdu hoixdex ∈ R
e
),ρ( e
f ) = lim
n→+∞
e
f
n
(e
x) − e
x
n
.
Ce nombre est un invariant de onjugaison topologique : deux éléments
onjuguésdanslegroupedeshoméomorphismesdu er lequipréservent l'orien-tation,ont lemême nombre derotation (quitteà bien hoisirles relevés).
La notion de nombre de rotation d'Henri Poin aré peut être généralisée
en dimension supérieure de diérentes manières. De plus le nombre de rota-tion n'est pas unique en général. On va don obtenir diérents ensembles de rotation, qu'il faudra omparer. Dans le as du tore
T
2
= R
2
/Z
2
, la notion
d'ensemblederotationaétéintroduiteparM.Misiurewi zetK.Ziemian(voir [MZ89℄).Pourunhoméomorphismedutore
f
isotopeàl'identité,l'ensemblede rotationρ( e
f )
asso iéàunrelevéf
e
def
estunsous-ensembledeR
2
.Plusieurs
travaux dé rivent la relation entre l'ensemble de rotation etla dynamique de
f
.Par exemple si(p
1
/q, p
2
/q)
est un point rationnel dansl'intérieur deρ( e
f )
, alors ilexiste unpointpériodique de périodeq
(voir[Fra88 ℄).Siρ( e
f )
est d'in-térieurnon-vide,alorsl'entropietopologiquedef
eststri tementpositive(voir [LM91 ℄). Plusré emment, àl'aide desfeuilletages transversesà ladynamique introduits par P. Le Calvez, une des ription plus pré ise de la dynamique deertains homéomorphismes dutore aété donnée(voir par exemple [Dav13 ℄et [LT15℄).
Dans le adre lo al, quinous intéresse i i,nousallonsessayerde répondre
auxquestions généralessuivantes:étant donné unhoméomorphisme
F
d'une variétéM
qui préserve une sous-variété ompa teN
de odimension 2,quelle est la dynamique des orbites deF
au voisinage deN
? Peut-on dénir une notion de nombre de rotation pour es orbites? Existe-il une relation entre l'ensemble de rotation et ladynamique de l'homéomorphismeF
? LorsqueN
estun point xe, autrement dit lorsqueF
estun homéomorphisme de surfa e auvoisinaged'unpointxe, e problèmeaété onsidéréparFrédéri LeRoux.Nousallonsdiviser ettethèseendeux hapitresintitulés l'ensemblede ro-tationlo alautourd'unesous-variétéde odimension2etl'ensemblederotation
lo alautourd'un point xeest toujours unintervalle.
1.1.1 L'ensemble de rotation lo al autour d'une sous-variété
de odimension 2
Soit
Homeo
0
R
2
; 0
l'ensembledeshoméomorphismesduplan
R
2
isotopes
al'identitéquixentl'origine
0 ∈ R
2
.Ondiraqu'unélément
f
deHomeo
0
R
2
; 0
est une rotation non linéaire s'il est diérentiable en
0
, et si sa diérentielle en0
estune rotationd'angleα(f )
.V.A.Nashul′
(voir[Na82 ℄)a montréque
l'angle estun invariant de onjugaisontopologique.
Théorème 1.1 (V. A. Nashul
′
, [Na82℄). Soient
f
etg
deux rotations non linéaires. Supposons qu'ilexisteh
dansHomeo
0
R
2
; 0
telque
f = h ◦ g ◦ h
−1
. Si
f
préserve l'aire ou est holomorphe, alorsα(f ) = α(g)
.CerésultatdeNashul
′
,aétégénéralisédansplusieursdire tions.Toujours sur le plan, J.-M. Gambaudo etE. Pé ou dans [GP95 ℄ ont donné une preuve
simple du résultat de Nashul
′
, puis ave P. Le Calvez dans [GLP96 ℄ en ont donné une généralisation aux homéomorphismes é latables (par exemple pour les diéomorphismesen
0
), 'est-à-direaux homéomorphismesduplanqui in-duisent des homéomorphismes du ir leT
1
, vu omme bord du plan troué. Ainsi, pour un homéomorphisme é latable, on peut lui asso ier le nombre de rotation de l'homéomorphisme induit sur
T
1
,qu'on appelle le nombre de ro-tation en 0. J.-M. Gambaudo, P. Le Calvez et E. Pé ou ont montré que si
0
n'est ni attra tif ni répulsif , alors le nombre de rotation en0
est un invariant de onjugaison orientée topologique. Plus ré emment, F. Le Roux dans [LeR13 ℄a donné une dénition générale d'un ensemble de rotation lo alautour de
0
pour n'importe quel homéomorphisme dansHomeo
0
R
2
; 0
,et à l'aidede etensemble,aretrouvélerésultat deJ.-M.Gambaudo,P.LeCalvez etE. Pé ou.
En dimension supérieure, J.-M. Gambaudo et E. Pé ou dans [GP95 ℄ ont étudié desdiéomorphismes de
R
n+2
qui possèdent un tore
T
n
de dimension
n
invariant.Ils ont supposéaussique ladynamique surletoreT
n
est topolo-giquement onjuguée à une rotationirrationnelle. Ils ont déniun nombre de rotation qui dé rit ave quelles vitesses les points tournent dans le bré
topologique.D'autre part,dans[Pon12℄M. Pon ea onsidéréles appli ations
holomorphes
F : T
1
× D → T
1
× C
xant
T
1
× {0}
brées au-dessus d'une rotationirrationnelledu er le
T
1
.Ilaaussidéniunnombrederotationbré eta démontré qu'ilest invariant par onjugaisontopologique brée.
Dans la première partie du deuxième hapitre de ette thèse, nous propo-sonsd'introduireunenotiond'ensemblederotationlo aldeshoméomorphismes d'une variété
M
qui préservent une sous-variétéN
de lasseC
1
ompa te de
odimension
2
dontlebrénormaldansM
esttrivial.Al'aidede etensemble, nousdéduirons unrésultat qui généraliseles travauxen dimension supérieure itésplus haut.D'autre part, dans [Rue85℄ D. Ruelle a onsidéré des diéomorphismes d'unesurfa edont lebre tangent esttrivial(parexempleletore
T
2
) qui
pré-servent une mesureboréliennede probabilité. Il leur aasso iéun nombre réel quiaétéappeléinvariantdeRuelle,quimesurelavitesseasymptotiquede ro-tation de ladiérentielle du diéomorphisme. Dans[GG97℄, J.-M.Gambaudo
et E. Ghys ont montré que l'invariant de Ruelle est en fait un invariant de onjugaisontopologique.
Les onstru tions de ette thèse nous permettront de voir et invariant omme un ensemble de rotation lo al au-dessus d'une mesure. A l'aide de l'invarian e par onjugaison orientée de et ensemble de rotation lo al, nous
allonsretrouver,àlandudeuxième hapitre,lerésultat deJ.-M.Gambaudo etE. Ghys.
1.1.2 L'ensemble de rotation lo al autour d'un point xe est
toujours un intervalle
Dans le troisième hapitre, on s'intéresse au asoù
N
est un point, 'est-à-dire auxhoméomorphismes du planisotopesàl'identité quixent0
. L'ensemble de rotation lo al autour d'unpoint xeDepuis les travaux autour du résultat de Nashul
′
ités plus haut, P. Le Calvez(voir[LeC03 ℄)puisP.LeCalvezetJ.-C.Yo oz(voir[LY97 ℄)ontdéni
desnombresderotation pour ertainshoméomorphismesdans
Homeo
0
R
2
; 0
(à savoirrespe tivement lorsque
0
est unpoint indiérent nondégénéréet unpoint-selle).Toutes essituationsfournissentdesexemplesoùl'ensemblede rotationlo alest unsingleton,d'aprèsladénition généraledonnéepar F. Le Rouxdans[LeR13 ℄. Mais en'est pasle asengénéral. Unexemple simple est la famille desrotations brées. A une fon tion ontinue
α : (0, +∞) → R
on asso ie larotationbréedénie en oordonnées polaires,par :f
α
: (r, θ) 7→ (r, θ + α(r))
Dans e as, l'ensemble de rotation lo al autour de
0
, qui mesure la vitesse de rotation asymptotique des orbites voisines de0
, orrespond aux valeursd'adhéren e de la fon tion
α
en0
. Onobtient ainsi n'importe quel intervalle fermé de[−∞, +∞]
, ommeensemble de rotation lo al d'une rotation brée. Nous allons montrer que les ensembles de rotation lo aux sont toujours des intervalles.ThéorèmeA. L'ensemblederotationlo al autourd'unpointxeest toujours un intervalle.
L'ensemble de rotation dans l'anneau ouvert
La notion d'ensemble de rotation dans l'anneau ouvert
A = R × T
1
a
été introduite (dans le as onservatif) par J. Franks (voir [Fra96 ℄ et aussi [LeR13 ℄).P.Le Calvez,a donné aussi ladénitiond'ensemble de rotationdes points ré urrents (voir [LeC01℄). Ces deux ensembles oïn ident si le dernier
est non-vide et l'homéomorphisme satisfait la propriété d'interse tion (voir [Wan14 ℄).Le deuxième résultat estl'analogue authéorème A pour l'ensemble de rotationdansl'anneau ouvert.
Théorème B. L'ensemble de rotation dans l'anneau ouvert est toujours un intervalle.
L'ensemble de rotation dans l'anneau ompa t et dans le tore
Dansle asdel'anneau ompa t,
A = T
1
× [0, 1]
,onpeutdémontrer fa ile-mentl'analoguedesthéorèmesAetB.Soit
f
unhoméomorphismedel'anneau ompa t isotopeàl'identité etf
e
unrevelé def
àR × [0, 1]
.Pour toutnombre entiern ≥ 1
, ondénitρ
n
:=
(
p
1
( e
f
n
(e
z)) − p
1
(e
z)
n
: e
z ∈ R × [0, 1]
)
,
où
p
1
: R × [0, 1] → R
estlaproje tionsurlapremière oordonnée.L'ensemble de rotation(dans l'anneau ompa t)de l'homéomorphismef
e
est alorsρ( e
f ) :=
\
m≥1
Adhe
[
n≥m
ρ
n
.
Comme
A
est onnexe, ha undesensemblesρ
n
estunsous-ensemble onnexe deR
, 'est don un intervalle. D'autre part, lorsquen
′
est un multiple de
n
, l'ensembleρ
n
′
est onstitué de moyennes d'éléments de l'intervalleρ
n
, on en déduit que les intervallesρ
n
sont deuxà deux d'interse tion non-vide, et leur réunionestdon unintervalle.Ainsiρ( e
f )
estuneinterse tiondé roissante d'in-tervalles, 'est don un intervalle.Dans le as du tore
T
2
= R
2
/Z
2
, M. Misiurewi z et K. Ziemian ont dé-montré que l'ensemble de rotation (dans le tore) est un sous-ensemble om-pa t et onvexe de
R
2
(voir [MZ89 ℄). Cependant, on ne sait pas quels
en-sembles ompa tset onvexesde
R
2
d'homéomorphismes du tore
T
2
.Dans[Kwa91℄, J.Kwapisz amontréquetout
polygone onvexe dans
R
2
à sommet dans
Q
2
est toujours réalisé omme en-semblede rotationd'unhoméomorphisme dutore
T
2
.Dans[FM90 ℄ J.Franks et M. Misiurewi z ont onje turé qu'un segment
L
ne peut pas être réalisé omme un ensemble de rotation d'un homéomorphisme du tore dans les as suivants : (i)L
a une pente irrationnelle et possède un point rationnel dans sonintérieur, (ii)L
aune penterationnelleetne ontient pasde point ration-nel, et(iii)L
a une pente irrationnelle et ne ontient pas de point rationnel. Ré emment, P.Le Calvez etF.Talont démontré le as(i)(voir[LT15℄)etA. Avilaaannon é un ontre-exemple pour le as(iii).Dans le ontextede ettethèse leproblèmeestplusdi ile quepour l'an-neau ompa t. En eet si l'on généralise dire tement la dénitiond'ensemble derotationdonnée i-dessus,onperdl'invarian e par onjugaisontopologique.
Pour résoudre e problème, il faut séle tionner desorbites en évitant elles dont les extrémités sont trop pro hes de l'origine. Ce i rend la dénition un peuplus ompliquée, etl'argument simpledansl'anneau ompa t é houepour
montrer la onnexité de l'ensemble de rotationlo al.
1.2 Énon és pré is des résultats obtenus dans ette
thèse
1.2.1 L'ensemble de rotation lo al autour d'une sous-variété
de odimension 2
Considéronsunhoméomorphisme
F
d'unevariétéM
quipréserveune sous-variété ompa teN
de odimension2
.On veutdénir une notiond'ensemble derotationlo alautourdeN
.Pour ela,nousferonsles hypothèsessuivantes.(H
1
)
Le brénormaldeN
dansM
esttrivial.Choisissonsunetrivialisationquiidentielebrénormalave
N ×R
2
etqui identie
N
aveN ×{0} ⊂ N ×R
2
.Onobtientuneidenti ationd'unvoisinage
tubulaire de
N
dansM
ave un voisinage deN × {0}
dansN × R
2
.Dans la suiteons'intéresseraàdeshoméomorphismeslo auxauvoisinagede
N
.Grâ e à etteidenti ation, onpeutdon rempla er lavariétéM
parN × R
2
.Onne
distinguera plus les variétés
N
etN × {0}
. On noteraP
2
: N × R
2
→ R
2
la proje tion sur ladeuxième oordonnée.
(H
2
)
On suppose qu'il existe une homotopieI = (H
t
)
t∈[0,1]
entreP
2
etP
2
◦ F
.Autrementdit,ilexisteun hemin ontinu
t 7→ H
t
de[0, 1]
dansl'ensemble des appli ations ontinuesH
dénies sur un voisinageU
deN
et à valeurs dansR
2
telles quepourtout
t ∈ [0, 1]
,onaH
−1
t
(0) = N
(munidelatopologie uniforme), qui jointH
0
= P
2
etH
1
= P
2
◦ F
.L'ensemble de rotation lo al autour d'une sous-variété de odimen-sion 2 Soit
π : R × (0, +∞) → R
2
\ {0}
lerevêtementuniverseldeR
2
\ {0}
donné par(θ, r) 7→ re
2iπθ
.Pour
ξ ∈ U \ N
etun entiern ≥ 1
tels queF
i
(ξ)
est bien dénipour
0 ≤ i ≤ n
,soitγ
f
n
ξ
: [0, n] → R × (0, +∞)
unrelevédu hemindéni par :γ
ξ
n
(t) = H
t−i
(F
i
(ξ))
lorsque0 ≤ i < n
eti ≤ t ≤ i + 1.
Ondénitρ
n
(ξ) :=
1
n
p
1
f
γ
n
ξ
(n)
− p
1
f
γ
n
ξ
(0)
,
où
p
1
: R × (0, +∞) → R
estlaproje tion surlapremière oordonnée. Sil'on xedeux voisinagesW ⊂ V
deN
dansU
,on dénitρ
V,W
(I) :=
\
m≥1
Adhe
[
n≥m
{ρ
n
(ξ) : ξ /
∈ W, F
n
(ξ) /
∈ W
etξ, · · · , F
n
(ξ) ∈ V}
,
où l'adhéren e est prise dans
R = R ∪ {±∞}
. On dénit enn l'ensemble de rotationlo alautourdeN
del'homotopieI
par :ρ
loc
(I) :=
\
V
Adhe
[
W⊂V
ρ
V,W
(I)
!
.
E latementPour omprendreladynamiquelo aleautourde
N
,onpeutparfoisé laterN
.Pré isons e i.SoientN
etN
′
deux variétés ompa tes et
U
un voisinage deN × {0} ⊂ N × R
2
.Notons
φ
0
: R
2
\ {0} → T
1
× (0, +∞)
les oordonnées
polaires usuelles etsoit
Φ
0
: N × R
2
\ {0} → N × T
1
× (0, +∞)
l'appli ation déniepar
Φ
0
= id
N
×φ
0
.OndénitdefaçonanalogueΦ
′
0
= id
N
′
×φ
0
.Ondira qu'une appli ationH : U → N
′
× R
2
telle queH
−1
(N
′
) = N
est é latable si l'appli ationΦ
′
0
◦H ◦Φ
−1
0
s'étend ontinûmentenuneappli ation¯
H
déniesur unvoisinageU
deN ×T
1
×{0}
dansN ×T
1
×[0, +∞)
.Ondiraquel'homotopie
I = (H
t
)
t∈[0,1]
esté latablesi pourtoutt ∈ [0, 1]
l'appli ationH
t
esté latable et l'appli ationt 7→ ¯
H
t
est ontinue. Ainsi, pour un homéomorphisme lo al autour deN
qui est é latable, on obtient une dynamiquesurN × T
1
qui est brée.
Ensemble de rotation des homéomorphismesbrés de
N × T
1
Soit
F
¯
unhoméomorphismebrédéniglobalementsurN ×T
1
, 'est-à-dire
que
¯
F
s'é ritsouslaformeF (x, u) = (f (x), h
x
(u))
surN × T
1
.Supposonsqu'il existeunehomotopie
I = (H
¯
t
)
t∈[0,1]
entrel'appli ationH
0
: N → Homeo T
1
onstante et égale à l'identité de
T
1
et l'appli ation
H
1
: N → Homeo T
1
Soit
π
0
: R → T
1
le revêtement universel deT
1
donné parθ 7→ e
2iπθ
. Pourξ = (x, u)
dansN × T
1
et un entier
n ≥ 1
, on dénit la traje toireγ
n
ξ
: [0, n] → T
1
jusqu'autempsn
pour l'homotopieI
¯
par :γ
ξ
n
(t) = H
t−i
(f
i
(x))(h
x,i
(u))
lorsque0 ≤ i < n
eti ≤ t ≤ i + 1,
où
h
x,i
= h
f
i−1
(x)
◦· · ·◦h
x
estunhoméomorphismedu er leisotopeàl'identité. On onsidèreun relevé dela traje toireγ
n
ξ
et ondénitρ
f
n
(ξ) :=
1
n
f
γ
n
ξ
(n) − f
γ
ξ
n
(0)
.
On dénitl'ensemblede rotationbréde l'homotopie
I
¯
,ρ
fib
( ¯
I) :=
\
m≥1
Adhe
[
n≥m
n
ρ
f
n
(¯
ξ) : ¯
ξ ∈ N × T
1
o
.
Ainsi, pour une homotopie é latable
I
, on peut omparer l'ensemble de rotationlo alautourdeN
deI
etl'ensemblede rotationbréde l'homotopie¯
I
induite surN × T
1
.Nousallons montrer lerésultatsuivant.
Théorème 1. Soit
F
unhoméomorphisme lo al préservantN
et vériant les hypothèses(H
1
)
et(H
2
)
etI
une homotopieentreP
2
etP
2
◦ F
.Supposonsque l'homotopieI
est é latable et soit¯
I
l'homotopie induite surN × T
1
.Alors
ρ
loc
(I) ⊂ ρ
fib
( ¯
I).
L'in lusion donnée par le théorème pré édent est stri te en général (par exemple
ρ
loc
(I)
peutêtrevide),maisontrouvel'égalitédansle asparti ulier oùρ
loc
(I)
estnon-vide( 'estle assiF
est onservatif)etρ
fib
( ¯
I)
estun single-ton( 'estle assiF |
N
estuniquement ergodique).Ondéduitainsile orollaire suivant, 'estune généralisation desrésultatsobtenusdans[GP95 ℄ et[Pon12℄.Cethéorème donneaussiuninvariant topologique pour les homéomorphismes é latables.
Théorème 1*. Soient
F
etI
omme dans lethéorème pré édent. SiF |
N
est uniquement ergodique etρ
loc
(I)
est non-vide,alorsρ
loc
(I) = ρ
fib
( ¯
I).
L'invariant de Ruelle
On onsidère des diéomorphismes
f
isotopes à l'identité du toreT
2
=
R
2
/Z
2
qui préservent une mesure borélienne de probabilité
µ
. Dans [Rue85 ℄ D. Ruelle leur a asso iéun nombreréel, qui a étéappelé invariantde Ruelle, omme suit. Soit(f
t
)
t∈[0,1]
une isotopie entre l'identité etf
1
= f
parmi les diéomorphismes deT
2
, alors
(Df
t
)
t∈[0,1]
est une isotopie entre l'identité etDf
.Pourx ∈ T
2
,
u ∈ T
1
etun entier
n ∈ N
onsidérons un relevév(f, x, u) :
˜
[0, n] → R
du hemin déni omme :v(f, x, u)(t) :=
Df
t−i
(f
i
(x))(u)
kDf
t−i
(f
i
(x))(u)k
lorsque0 ≤ i < n
eti ≤ t ≤ i + 1.
Ondénit∆
n
(f, x, u) :=
1
n
(˜
v(f, x, u)(n) − ˜
v(f, x, u)(0)) .
Dans [Rue85 ℄D.Ruelle amontré quepour
µ
-presquetoutpointx ∈ T
2
et toutu ∈ T
1
la suite(
∆
n
(f,x,u)
n
)
n∈N
onverge quandn
tendvers±∞
vers une limite∆
f
(x)
qui nedépend pasdeu
.De plusla fon tion∆
f
(x) : T
2
→ R
est intégrable par rapport à
µ
. On dénit l'invariant de Ruelle asso ié àf
etµ
par :R
µ
(f ) =
Z
T
2
∆
f
dµ.
Onne onnait pasbeau oupde propriétés de e nombre, nisesrelations ave d'autres invariant dynamiques. Cependant J.-M. Gambaudo et E. Ghys ont montré que e nombre est un invariant de onjugaison orientée topologique
(voir [GG97 ℄). A la n du hapitre 2, nous allons retrouver e résultat. On note
Diff
1
0
(T
2
)
(resp.Homeo
0
(T
2
)
) le groupe des diéomorphismes de lasse
C
1
(resp. deshoméomorphismes) du toreisotopesà l'identité.Théorème 2 (J.-M. Gambaudo et E. Ghys, [GG97℄). Soient
f
andf
′
deux
éléments de
Diff
0
(T
2
)
qui préservent respe tivement les mesures de probabilité sans atome
µ
etµ
′
sur
T
2
. Soit
φ
un homéomorphisme dansHomeo
0
(T
2
)
tel quef
′
◦ φ = φ ◦ f
etφ
∗
(µ) = µ
′
. Alors les invariants de Ruelle
R
µ
1
(f
1
)
etR
µ
2
(f
2
)
sontégaux.1.2.2 L'ensemble de rotation lo al autour d'un point xe est
toujours un intervalle
Nousallonsdonnerlesdénitionspré isesetlesstratégiespourla démonstra-tion du théorème A ( elles- i peuvent s'adapter pour démontrer le théorème
B). Soit
f
un homéomorphisme du plan, isotope à l'identité, xant0
etI =
(f
t
)
t∈[0,1]
une isotopie de l'identité àf
. Soitπ : R × (0, +∞) → R
2
\ {0}
le
revêtement universel de
R
2
\ {0}
et
I = ( e
e
f
t
)
t∈[0,1]
le relevé de l'isotopieI
tel quef
e
0
soit l'identité.Ondénitf = e
e
f
1
.Pourz ∈ R
2
\ {0}
etun entier
n ≥ 1
, on dénit la variation moyenneρ
n
(z)
de la oordonnée polaire le long de la traje toiredu pointz
sousl'isotpieI
entreles temps0
etn
, 'est-à-direρ
n
(z) :=
1
n
p
1
( e
f
n
(e
z)) − p
1
(e
z)
,
où
p
1
: R × (0, +∞) → R
estlaproje tion surlapremière oordonnéeetz
e
est un point deπ
−1
(z)
.
Pour unensemble ompa t
K
dansR
2
\ {0}
,ondénitl'ensemblede rota-tion relativement à
K
,ρ
K
(I) :=
\
m≥1
Adhe
[
n≥m
{ρ
n
(z) : z ∈ K, f
n
(z) ∈ K}
.
où l'adhéren e estprise dans
R := R ∪ {+∞} ∪ {−∞}
.Fixons deux voisinages
V
etW
de0
aveW ⊂ V
,on dénitρ
V,W
(I) :=
\
m≥1
Adhe
[
n≥m
{ρ
n
(z) : z /
∈ W, f
n
(z) /
∈ W,
etz, · · · , f
n
(z) ∈ V }
.
L'ensemblede rotationlo al(autour de
0
) de l'isotopieI
estρ
loc
(I) :=
\
V
Adhe
[
W
⊂V
ρ
V,W
(I)
!
.
En utilisant les propriétés usuelles de l'ensemble de rotation lo al, on peut réduireladémonstration duthéorème 1.1.2 à elle duthéorème suivant.
ThéorèmeA*. Soit
I
uneisotopiedansHomeo
0
R
2
; 0
del'identitéàun ho-méomorphisme
f
.Supposonsque l'ensemble derotation lo al,ρ
loc
(I)
, ontient des nombres stri tement positifs et stri tement négatifs. Alors0
appartient àρ
loc
(I)
. Plus pré isément,pourtout voisinageV
de0
, il existe unensembleK
ompa tet invariantparf
ontenudansV \ {0}
telque0
appartientàρ
K
(I)
. Cerésultatétaitdéjà onnupourleshoméomorphismesquivérientla pro-priété d'interse tion lo ale : toute ourbe de Jordan entourant0
et ontenue dans un petit voisinage de0
privé0
ren ontre son image parf
. Plus pré isé-ment, F.Le Rouxamontrésous ettehypothèse queV
ontient un point xe ontra tilez 6= 0
, 'est-à-direunpointz
xedef
dontlatraje toiret 7→ f
t
(z)
sous l'isotopieI
est un la et ontra tile dansR
2
\ {0}
. Dans e as, on peut prendre
K = {z}
.Lorsque
f
n'a pas de points xes ontra tiles arbitrairement pro hes de0
,on peutappliquer le théorème feuilleté équivariant dû à P.Le Calvez (voir [LeC05 ℄), et on obtient un feuilletage orientéF
déni surR
2
\ {0}
qui est
positivement transverse à l'isotopie
I
.Soitγ
une feuillefermée deF
.Alorsγ
estune ourbe deJordan,elle estessentielle,i.e.non- ontra tile dansR
2
\ {0}
, etelle estlibrepar
f
,i.e.f (γ) ∩ γ = ∅
.Le faitqueρ
loc
(I)
ontient desnombres stri tement positifs et stri tement négatifs, se traduit par le fait qu'au une feuille deF
n'est issue de0
,niaboutit à0
.Puisque latransversalitédeF
etI
estune propriété ouverte, on peut modier le feuilletageF
pour obtenir la situation suivante.Danstoutvoisinagede
0
,ilexiste troisfeuillesferméesγ
0
,γ
1
etγ
2
deF
telles que:(i) la ourbe
γ
1
sépareγ
0
deγ
2
.(ii) L'ensembledespointsdont l'orbitereste entre
γ
0
etγ
1
estnon-videet sonensemblede rotationest ontenu dans(0, +∞)
.(iii) L'ensembledespointsdont l'orbiteresteentre
γ
1
etγ
2
estnon-videet sonensemblede rotationest ontenu dans(−∞, 0)
.Ainsi, lethéorèmeA
∗
estune onséquen edu théorèmesuivant qui estun desprin ipaux etnouveaux résultatsde ettethèse.Pourunsous-ensemble
E
deR
2
\ {0}
,onnote
Θ(E)
l'ensemblemaximal in va-riant (parf
) deE
, 'est-à-dire l'ensembledespoints deE
dont tousles itérés parf
restentdansE
.Onremarque queR
2
\ {0}
esthoméomorphe àl'anneau ouvert
A
,et don que toutesles dénitions pré édentes sont valablesdansA
. Théorème C. SoitI
une isotopie dansHomeo
0
(A)
entre l'identité et un homéomorphismef
.Supposonsqu'il existetrois ourbes deJordanγ
0
,γ
1
etγ
2
qui sont disjointes, essentielles et libres parf
dans l'anneauA
, telles queγ
1
sépareγ
0
etγ
2
.Pouri ∈ {0, 1}
soitΘ(A
i
)
l'ensemblemaximalinvariantdeA
i
l'anneau fermé délimité parγ
i
etγ
i+1
. Supposons que :(i) les ensembles
Θ(A
0
)
etΘ(A
1
)
sont non-vides;et (ii) l'ensemblederotationρ
Θ(A
0
)
(I)
est ontenudans(0, +∞)
etρ
Θ(A
1
)
(I)
est ontenu dans
(−∞, 0)
.Soit
Θ(A)
l'ensemble maximal invariant de l'ensembleA = A
0
∪ A
1
. Alors0
appartient àρ
Θ(A)
(I)
.Figure 1.1Théorème C
Une autre onséquen e duthéorème Cestlasuivante.
Théorème D. Soit
I
une isotopie dansHomeo
0
(A)
entre l'identité et un homéomorphismef
. Supposons qu'il existe deux ourbes de Jordanγ
+
et
γ
−
qui sont disjointes, essentielles et libres par
f
. SoitΘ(A)
l'ensemble maximal invariant deA
l'anneau fermé délimité parγ
−
et
γ
+
. Alors
ρ
Θ(A)
(I)
est un intervalle.L'ensemble de rotation autour
d'une sous-variété de
odimension 2
Dans e hapitre, on s'intéresse au problème suivant : étant donné un homéomorphisme
F
d'une variétéM
qui préserve une sous-variété ompa te et onnexeN
de odimension2
, quelle est la dynamiquedes orbites deF
au voisinagedeN
?Peut-on dénirunenotiondenombrederotationpour ettes orbites?Nous allonsvoir qu'on peutgénéraliser ladénition donnéepar F ré-déri Le Roux dans le as où l'homéomorphismeF
préserve une sous-variété ompa teet onnexeN
de odimension2
dont lebrénormal esttrivial.2.1 Préliminaires
2.1.1 Le er le, le plan entré
On onsidère le er le
T
1
= R/Z
et le plan
R
2
munis de leur topologie et orientation usuelles. On notera
0
le point(0, 0)
du plan,π : R × (0, +∞) →
R
2
\ {0}
et
π
0
: R → T
1
les respe tifsrevêtementsuniversels donnéspar
π : (u, r) 7→ (r cos(2πu), r sin 2πu)
etπ
0
: u 7→ u + Z.
On onsidère enn
p
1
: R × (0, +∞) → R
, laproje tion surla première oor-donnéep
1
: (u, r) 7→ u.
2.1.2 Sous-variété de odimension
2
On onsidèreunesous-variétédiérentiablede lasse
C
1
ompa teet onnexe de dimension réelle
n
,notéeN
,dansune variétéM
de dimensionréellen + 2
eton faitl'hypothèse suivante.Choisissonsunetrivialisationquiidentielebrénormalave
N ×R
2
etqui
identie
N
aveN ×{0} ⊂ N ×R
2
.Onobtientuneidenti ationd'unvoisinage tubulaire de
N
dansM
ave un voisinage deN × {0}
dansN × R
2
.Dans la suiteons'intéresseraàdeshoméomorphismeslo auxauvoisinagede
N
.Grâ e à etteidenti ation,on peutdon rempla er lavariétéM
parN × R
2
.
2.1.3 Les espa es produits
On onsidèrelesespa estopologiquesproduits
N × R
2
etN × T
1
.OnnoteΠ : N × R × (0, +∞) → N × (R
2
\ {0})
etΠ
0
: N × R → N × T
1
lesrevêtements donnésparΠ = id
N
× π
etΠ
0
= id
N
× π
0
.
SiX = R
2
ouT
1
,onnotera lesproje tions
P
N
: N × X → N, (x, z) 7→ x
etP
2
: N × X → X, (x, z) 7→ z.
On ne distinguera plus les variétésN
etN × {0} ⊂ N × R
2
etN × T
1
etN × T
1
× {0} ⊂ N × T
1
× [0, +∞)
. 2.1.4 Homéomorphismes lo aux OnnoteraHomeo N × R
2
; N
l'ensembledeshoméomorphimeslo auxqui préservent
N
, 'est-à-diredesappli ationsF : U → N × R
2
déniessurun
voi-sinage
U
deN
quisontdeshoméomorphismesentreU
etleursimages,tellesqueF (N ) = N
.La dénition du nombre(ou de l'ensemble) de rotation né essite de travailler ave des homéomorphismesvériant une ondition homotopique.Ondistinguera don deux sous-ensembles de
Homeo N × R
2
; N
. L'ensembleHomeo
∗
N × R
2
; N
On noteraHomeo
∗
N × R
2
; N
l'ensemble deshoméomorphismes
F
dansHomeo N × R
2
; N
vériant la onditionsuivante :(H
2
)
L'appli ationP
2
esthomotope àP
2
◦ F
parmi lesappli ations onti-nuesH
dénies sur un voisinageU
deN
et à valeurs dansR
2
telles que
H
−1
(0) = N
.
Plus pré isément,
F
appartient àHomeo
∗
N × R
2
; N
,s'il existe un voi-sinage
U
deN = N × {0}
dansN × {R
2
}
etun hemin ontinu
t 7→ H
t
telqueH
0
= P
2
,H
1
= P
2
◦ F
etpourtoutt ∈ [0, 1]
,H
t
: U → R
2
est uneappli ation ontinue telleque
H
−1
t
(0) = N
.Onpeutalorsdénirl'homotopieinverse
I
−1
:= (H
1−t
◦F
−1
)
t∈[0,1]
entreP
2
etP
2
◦ F
−1
.SoientF
etF
′
deuxhoméomorphismesdans
Homeo
∗
N × R
2
; N
et
I = (H
t
)
t∈[0,1]
etI
′
= (H
′
t
)
t∈[0,1]
deuxhomotopiesentreP
2
etP
2
◦ F
etentreP
2
etP
2
◦ F
′
respe tivement. AlorsI ∗ I
′
= (G
t
)
t∈[0,1]
désignera l'homotopie dénie parG
t
=
(
H
2t
,
si0 ≤ t ≤
1
2
;
H
2t−1
′
◦ F,
si1
2
≤ t ≤ 1.
En parti ulier pour tout entier
q ≥ 1
, onnoteI
q
l'homotopie
I ∗ · · · ∗ I
(q
fois) etpourq ≤ −1
,on noteI
q
l'homotopieI
−1
∗ · · · ∗ I
−1
(−q
fois) L'ensembleHomeo
0
N × R
2
; N
Maintenantonva onsidérerune lasseplusrestreinted'homéomorphismes dans
Homeo
∗
N × R
2
; N
.Onnotera
Homeo
0
N × R
2
; N
l'ensembledes ho-méomorphismesappartenant à
Homeo N × R
2
; N
quisontisotopesà
l'iden-tité dans
Homeo N × R
2
; N
, 'est-à-dire les homéomorphismes
F
pour les-quelsilexisteunvoisinageU
deN
etunefamille(F
t
)
t∈[0,1]
d'homéomorphismes dansHomeo N × R
2
; N
dénis sur
U
tels queF
0
est l'identité,F
1
= F
et l'appli ation(ξ, t) 7→ F
t
(ξ)
est ontinuesurU × [0, 1]
.RemarquonsquesiF
est dansHomeo
0
N × R
2
; N
, alors
F
est dansHomeo
∗
N × R
2
; N
. En eet, si
(F
t
)
t∈[0,1]
est une isotopie entre l'identité etF
, alors en posant pour toutt ∈ [0, 1]
,H
t
= P
2
◦ F
t
l'homotopieI = (H
t
)
t∈[0,1]
onvient.L'exemplesuivantmontrequel'in lusion
Homeo
0
N × R
2
; N
est ontenu
dans
Homeo
∗
N × R
2
; N
eststri te en général.
Exemple 2.1. Soit
f : N → N
unhoméomorphisme deN
qui renverse l'orien-tation. Alors l'homéomorphisme déni parF (x, z) = (f (x), z)
appartient àHomeo
∗
N × R
2
; N
,maispasàHomeo
0
N × R
2
; N
.
2.1.5 L'ensemble des mesures de probabilité
Soit
X
un espa e métrique ompa t. On noteraC
0
(X)
l'espa e ve toriel des fon tions ontinues de
X
à valeurs réels muni ave la norme de sup. On noteraM(X)
l'ensemble des mesures boréliennes de probabilité dénies surX
. D'après le théorème de représentation de Riesz, on peut identierM(X)
ave l'espa edualdeC
0
(X)
munidelatopologie faible*.Autrement dit, une
suite de mesures
(µ
n
)
n∈N
onverge vers la mesureµ
, si et seulement si pour toute fon tionφ
dansC
0
(X)
onaZ
X
φ dµ
n
→
Z
X
φ dµ
quandn
tendvers+ ∞.
La propositionsuivante estbien onnue (voir [Ma83℄).
Proposition 2.1.
M(X)
est un espa e métrisable ompa t.Si
X
est un espa e métrique ompa t, alors il existe un sous-ensemble dénombrable(φ
i
)
i∈N
deC
0
(X)
quiestdense danslabouleunité.La métrique
d(µ, ν) =
∞
X
n=1
1
2
n
Z
X
φ
i
dµ −
Z
X
φ
i
dν
induit latopologiefaible* sur
M(X)
.Pour une mesure
µ
dansM(X)
et un borélienA
deX
, aveµ(A) 6= 0
, on noteraµ|
A
la mesure de probabililté dénie pour tout borélienB
, ommeµ|
A
(B) =
µ(A∩B)
µ(A)
.SoientX
etY
deuxespa es métriques ompa ts. Pour une fon tion ontinueT : X → Y
, on noteraT
∗
: M(X) → M(Y )
l'appli ation induite parT
sur les espa es de mesuredénie parT
∗
µ(B) = µ(T
−1
(B))
, où
B
estun borélien dansY
.Onale lemmesuivant.Lemme 2.2. L'appli ation
T
∗
est ontinue et ane.En parti ulier, si
X = Y
etsiT
estune fon tion ontinue deX
dans lui-même,onnoteraennM
T
(X)
l'ensembledesmesuresµ
dansM(X)
quisont invariantes parT
, 'est-à-direquivérientT
∗
µ = µ
.2.2 L'ensemble de rotation lo al autour de
N
Dans ette se tion, on onsidèreF
dansHomeo
∗
N × R
2
; N
et une ho-motopie
I = (H
t
)
t∈[0,1]
entreP
2
etP
2
◦ F
dénie sur un voisinageU
deN
. Ondénit l'ensemble de rotationlo al autour deN
pour l'homotopieI
eton montre lespropriétés attendues.2.2.1 Dénition
Soit
F
unhoméomorphisme dansHomeo
∗
N × R
2
; N
et onsidérons une homotopie
I = (H
t
)
t∈[0,1]
entreP
2
etP
2
◦ F
dénie surun voisinageU
deN
. Pourξ
dansU \ N
etn
dansN
tels queF
i
(ξ)
est biendéni pour
0 ≤ i ≤ n
, on dénitlatraje toire jusqu'au tempsn
dupointξ
pour l'homotopieI
par le hemin,γ
n
ξ
: [0, n] → R
2
\ {0}
,γ
ξ
n
(t) = H
t−i
(F
i
(ξ))
lorsque0 ≤ i < n
eti ≤ t ≤ i + 1.
On onsidèrelavariationmoyenne, notée
ρ
n
(ξ)
,del'angle delatraje toireγ
n
ξ
.Pour ela,on onsidèreunrelevédelatraje toireγ
n
ξ
, 'est-à-direun hemin ontinuγ
f
n
ξ
: [0, n] → R × (0, +∞)
telqueπ ◦ f
γ
n
ξ
= γ
ξ
n
sur[0, n]
.Ondénitρ
n
(ξ) :=
1
n
p
1
f
γ
n
ξ
(n)
− p
1
f
γ
n
ξ
(0)
.
Remarque 2.2. Laquantité
ρ
n
(ξ)
nedépendpasdurelevédelatraje toireγ
n
ξ
. La démonstration dulemme suivant estlaissée au le teur.Lemme 2.3. Pour tout
ξ ∈ U
et tous entiersn, m ≥ 1
, on a : (i)(n + m)ρ
n+m
(ξ) = nρ
n
(ξ) + mρ
m
(F
n
(ξ)).
(ii)ρ
nm
(ξ) =
1
n
P
n−1
i=0
ρ
m
(F
im
(ξ)).
Si on xe deux voisinages
W ⊂ V
deN
dansU
, etn ∈ N
, on dénit l'ensembledespointspertinentsE
I
(V, W, n) := {ξ : ξ /
∈ W, F
n
(ξ) /
∈ W
etF
i
(ξ) ∈ V
pour tout
i ∈ {0, . . . , n}}.
On dénit ensuite l'ensemble de rotation lo al autour deN
relativement àV
etW
,ρ
V,W
(I) :=
\
m≥1
Adhe
[
n≥m
{ρ
n
(ξ) : ξ ∈ E
I
(V, W, n)}
,
où l'adhéren e estprise dans
R = R ∪ {±∞}
.Autrementdit,
ρ ∈ ρ
V,W
(I)
s'ilexisteunesuite roissanted'entiers(n
k
)
k∈N
tendant vers+∞
etdepointsξ
k
∈ E
I
(V, W, n
k
)
tels quelasuite(ρ
n
k
(ξ
k
))
k∈N
onverge(dans
R)
versρ
,quandk
tendvers+∞
.Ondénitensuitel'ensemble de rotationlo al autour deN
relativement àV
,ρ
V
(I) := Adhe
[
W⊂V
ρ
V,W
(I)
!
.
Dénition 2.4. L'ensemblede rotationlo alautourde
N
de l'homotopieI
estρ
loc
(I) :=
\
V
ρ
V
(I).
2.2.2 Propriétés
Dans eparagraphenousallonsmontrerlespropriétésélémentairesde
l'en-semblede rotationlo al autourde
N
. a) Dépendan e de l'homotopieSoit
F
un homéomorphisme dansHomeo
∗
N × R
2
; N
et soient
I
etI
′
deux homotopies entre
P
2
etP
2
◦ F
.Pourξ ∈ U \ N
les traje toires jusqu'au temps1
du pointξ
(respe tivement à ha une deshomotopies)ontles mêmes extrémités, don les variations moyennesρ
1
(ξ)
etρ
′
1
(ξ)
dièrent d'un entierp
independant deξ
par onnexité de la sous-variétéN
. Par onséquent pour toutentiern
dansN
on aρ
n
(ξ) =
1
n
n−1
X
i=0
ρ
1
(F
i
(ξ)) =
1
n
n−1
X
i=0
ρ
′
1
(F
i
(ξ)) + p
= ρ
′
n
(ξ) + p.
Onen déduit, laproposition suivante.
Proposition 2.5. Soit
F
un homéomorphisme dansHomeo
∗
N × R
2
; N
.
Soient
I
etI
′
deux homotopies entre
P
2
etP
2
◦ F
. SiI
etI
′
sonthomotopes, alors
ρ
loc
(I) = ρ
loc
(I
′
).
Par suite, pour
I
etI
′
quel onques, ilexiste unentier
p
telqueρ
loc
(I) = ρ
loc
(I
′
) + p.
b) Ensemble de rotation lo al autour de
N
des itérés deI
Lebutde eparagrapheestdemontrerlapropositionsuivante.Celadonne laformulereliantl'ensemblederotationlo alautourde
N
del'homotopieI
et elui de sesitérésI
q
(
q ∈ Z
).Onrappelle quepourX
sous-ensembledeR
,on noteqX
l'ensemble{qx : x ∈ X}
.Proposition 2.6. Soit
F
un homéomorphisme dansHomeo
∗
N × R
2
; N
et
I = (H
t
)
t∈[0,1]
une homotopie entreP
2
etP
2
◦ F
. Pour toutq ∈ Z
on aρ
loc
(I
q
) = q ρ
loc
(I)
.Fixonsd'abordunentier
q ≥ 1
.Onnoteraρ
′
1
lavariationmoyenneasso iée à l'homotopieI
q
.Pour
ξ ∈ U \ N
, latraje toire jusqu'au tempsq
du pointξ
pourI
oïn ideave la traje toire jusqu'au temps 1 deξ
pourI
q
,on a don
qρ
q
(ξ) = ρ
′
1
(ξ)
.Ainsipourtout entiern ≥ 1
,on obtientqρ
nq
(ξ) = ρ
′
n
(ξ).
(2.1) Ondéduitlaproposition2.6(dansle asoùq ≥ 1
)deladénitiondel'ensemble de rotationlo al etdulemme suivant.Lemme 2.7. Pour tout
V
′
voisinage de
N
, il existeV
voisinage deN
aveV ⊂ V
′
, tel que pour tout
W
voisinage deN
ontenu dansV
il existeW
′
voisinage de
N
aveW
′
⊂ W
tel que
qρ
V,W
(I) ⊂ ρ
V,W
′
(I
q
) ⊂ qρ
V
′
,W
′
(I).
Démonstration. Soit
V
voisinage deN
tel queS
0≤i≤q
F
i
(V) ⊂ V
′
. SoitW
voisinage deN
ontenu dansV
.Montronsd'abord lapremière in lusion. Soitρ ∈ ρ
V,W
(I)
.Alorsilexisteune suite roissanted'entiers(n
k
)
k∈N
tendant vers+∞
etdepointsξ
k
∈ E
I
(V, W, n
k
)
telsquelasuite(ρ
n
k
(ξ
k
))
k∈N
onvergeversρ
.D'après la division eu lidienne, il existea
k
∈ N
etr
k
∈ {0, · · · , q − 1}
tels quen
k
= a
k
q + r
k
.Maintenant, pourW
′
=
T
0≤i≤q
F
−i
(W)
,on aE
I
(V, W, n
k
) ⊂ E
I
q
(V, W
′
, a
k
),
etd'aprèslelemme 2.3etlarelation (2.1) ,on a
a
k
ρ
′
a
k
(ξ
k
) = a
k
qρ
a
k
q
(ξ
k
) = n
k
ρ
n
k
(ξ
k
) − r
k
ρ
r
k
(F
a
k
q
(ξ
k
)).
Onen déduitalors,ρ
′
a
k
(ξ
k
) −
n
k
a
k
ρ
n
k
(ξ
k
)
<
q
a
k
max
1≤i<q
sup
ξ
{|ρ
i
(ξ)| : ξ ∈ Adhe(V \ W
′
)}.
En faisant tendre
k
versl'inni,on obtient quelasuite(ρ
′
a
k
(ξ
k
))
k∈N
onverge versqρ
.Ce iimpliquequeqρ ∈ ρ
V,W
′
(I
q
)
.Montrons maintenant la deuxième in lusion. Soit
ρ ∈ ρ
V,W
′
(I
q
)
. Alors il existe une suite roissante d'entiers
(n
k
)
k∈N
tendant vers+∞
et de pointsξ
k
∈ E
I
q
(V, W
′
, n
k
)
telsquelasuite(ρ
′
n
k
(ξ
k
))
k∈N
onverge versρ
.Du hoix deV
,on en déduitE
I
q
(V, W
′
, n
k
) ⊂ E
I
(V
′
, W
′
, qn
k
),
etd'aprèslarelation (2.1)
ρ
′
n
k
(ξ
k
) = qρ
n
k
q
(ξ
k
).
Enfaisanttendre
k
versl'inni,onobtientquelasuite(ρ
n
k
q
(ξ
k
))
k∈N
onverge versρ/q
. Ce i implique queρ ∈ qρ
V
′
,W
′
(I)
. Ce i nit la démonstration duConsidérons maintenant le as
q = −1
.Onnoteraρ
′
1
lavariationmoyenne asso iéeàl'homotopieI
−1
.Pour
ξ ∈ U \ N
,latraje toirejusqu'autemps1
du pointξ
pourI
oïn ide ave latraje toire inverse jusqu'au temps 1 du pointF (ξ)
pourI
−1
,onadon
−ρ
1
(ξ) = ρ
′
1
(F (ξ))
.Ainsipourtoutentiern ≥ 1
,on obtient−ρ
n
(ξ) = ρ
′
n
(F
n
(ξ)).
(2.2) On déduit la proposition 2.6 (dans le as oùq = −1
) de la dénition de l'ensemblede rotationlo aletdulemme suivant.Lemme 2.8. Soient
V, W
deuxvoisinages deN
aveW ⊂ V
. Alors−ρ
V,W
(I) = ρ
V,W
(I
−1
).
Démonstration. Remarquons quepourtout
n
dansN
,onaF
n
(E
I
(V, W, n)) = E
I
−1
(V, W, n).
La démonstration estsimilaireà elledulemme 2.7.
Finalement, remarquons quepour un entierq ≤ −1
, laproposition 2.6 se déduit des as pré édents. Ce i omplète la démonstration de la proposition2.6.
) Invarian e par onjugaison lo ale
Dans e paragraphe onvasupposer deplus que
F
appartient à l'ensembleHomeo
0
N × R
2
; N
.Nousallonsmontrerlapropositionsuivante,quiditque l'ensemble de rotation lo al autour deN
est invariant par onjugaison lo ale danslegroupeHomeo
0
N × R
2
; N
.
Proposition 2.9. Soit
F
un homéomorphisme dansHomeo
0
N × R
2
; N
. Supposons que
(F
t
)
t∈[0,1]
est une isotopie entre l'identité etF
. SiΦ
est un homéomorphismes dansHomeo
0
N × R
2
; N
etsil'onnote
I = (P
2
◦ F
t
)
t∈[0,1]
et
I
′
= (P
2
◦ Φ ◦ F
t
◦ Φ
−1
)
t∈[0,1]
, alorsρ
loc
(I) = ρ
loc
(I
′
)
.
Dans e adre, pour
ξ
dansU \ N
etn
dansN
tels que pour touti ∈
{0, . . . , n}
,F
i
(ξ)
est bien déni, on peut al uler la variation moyenne du
point
ξ
pourI
(et aussiI
′
) omme suit : onsidérons le hemin
δ
n
ξ
: [0, n] →
N × (R
2
\ {0})
dénipar :δ
ξ
n
(t) = F
t−i
(F
i
(ξ))
lorsque0 ≤ i < n
eti ≤ t ≤ i + 1.
Notonsqu'onaP
2
◦δ
n
ξ
= γ
ξ
n
sur[0, n]
.Considéronsγ
f
n
ξ
: [0, n] → R×(0, +∞)
un relevé du heminγ
n
ξ
et hoisissons donδ
e
n
ξ
: [0, n] → N × R × (0, +∞)
etf
P
2
: N ×R×(0, +∞) → R×(0, +∞)
relevésdeδ
n
ξ
etP
2
respe tivement,telsquef
P
2
◦ e
δ
ξ
n
= f
γ
ξ
n
sur[0, n]
.En onsidérantp
′
1
: N × R × (0, +∞) → R
,p
′
1
= p
1
◦ f
P
2
laproje tionsurladeuxième oordonnée,onobtient
p
1
◦ f
γ
n
ξ
= p
′
1
◦ e
δ
ξ
n
sur[0, n]
. Ainsiρ
n
(ξ) :=
1
n
p
′
1
δ
e
n
ξ
(n)
− p
′
1
δ
e
n
ξ
(0)
.
Ave la dénition de l'ensemble de rotation lo alautour de
N
, le résultat s'obtient àpartirdu lemmesuivant.Lemme 2.10. Soit
Φ
unhoméomorphismedansHomeo
0
N × R
2
; N
.Soient
W, V
deux voisinages deN
aveW
in lus dansV
. Alorsρ
V,W
(I) = ρ
Φ(V),Φ(W)
(I
′
).
Démonstration. Remarquons quepour
n
dansN
,on aΦ (E
I
(V, W, n)) = E
I
′
(Φ(V), Φ(W), n).
Soit
ξ
dansU \ N
etn
dansN
, on noteraδ
′n
ξ
la traje toire jusqu'au tempsn
du pointξ
etρ
′
n
(ξ)
la variation moyenne asso iées àI
′
. Notons qu'on aδ
Φ(ξ)
′n
= Φ ◦ δ
n
ξ
sur[0, n]
. Choisissons]
δ
Φ(ξ)
′n
: [0, n] → N × R × (0, +∞)
,δ
e
n
ξ
:
[0, n] → N × R × (0, +∞)
etΦ : N × R × (0, +∞) → N × R × (0, +∞)
e
relevés deδ
′n
Φ(ξ)
,δ
n
ξ
etΦ
respe tivement tels que]
δ
′n
Φ(ξ)
= e
Φ ◦ e
δ
n
ξ
sur[0, n]
.Ainsi,ρ
′
n
(Φ(ξ)) − ρ
n
(ξ) =
1
n
h
p
′
1
◦ e
Φ − p
′
1
δ
e
n
ξ
(n)
−
p
′
1
◦ e
Φ − p
′
1
δ
e
n
ξ
(0)
i
.
Pour on lure, ilnoussutdemontrerquelaquantitéàdroite del'égalité pré édente est bornée sur un relevé de
Adhe V \ W
, i.e.Π
−1
(Adhe V \ W)
.
Le lemmesuivant permetdon de on lure ladémonstration.
Lemme 2.11. SoitΦ
un homéomorphisme dansHomeo
0
N × R
2
; N
et
Φ
e
un relevé deΦ
àN × R × (0, +∞)
. Pour toute partie ompa teK
deR
2
\ {0}
il existe une onstante
α = α(K)
tellequep
′
1
◦ e
Φ − p
′
1
< α
surN × π
−1
(K).
Démonstration. Comme
Φ
˜
estunrelevédel'homéomorphismeΦ
quiappartient àHomeo
0
N × R
2
; N
l'appli ation
p
′
1
◦ e
Φ − p
′
1
dénie surN × R × (0, +∞)
età valeursdansR
est périodique depériode1
dansladeuxième oordonnée. Il existe don une fon tion ontinueL
deN × (R
2
\ {0})
dans
R
, telle queL ◦ Π = p
′
1
◦ e
Φ − p
′
1
, et qui est bornée sur l'ensemble ompa tN × K
deN × (R
2
\ {0})
. Ce ientraine lelemme.d) Sousune hypothèse de préservation d'unemesure
ρ
loc
(I)
est non-videDans e paragraphe, ensuivant [GP95 ℄ (voiaussi[GG97 ℄), onmontre que
sousunehypothèsedepréservationlo aled'unemesurel'ensemblederotation lo alautourde