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Incidences de la préparation d'un festival sur l'analyse de films documentaires en termes de réécriture

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Incidences de la préparation d’un festival sur l’analyse

de films documentaires en termes de réécriture

Virginie Briffaut

To cite this version:

Virginie Briffaut. Incidences de la préparation d’un festival sur l’analyse de films documentaires en termes de réécriture. Sciences de l’information et de la communication. 2000. �dumas-01615552�

(2)

Virginie BRIFFAUT

MAÎTRISE EN

SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA DOCUMENTATION

Rapport de

stage

Stage

effectué du

29 juin

au

31

août

2000

aux

CAHIERS DU FUTUR

Lille

Les

cahiers dm

environnement et développement

2 BrueJean Moulin 59800 Lille Fiance Tél.: 33(0)3 20 55 55 58

Fax: 33(0)3 20 12 01 00 y

Email:ecofilmJôlclub-intemet.tr

Sous la direction de :

Marie

Després-Lonnet,

responsable universitaire

Thierry Maous,

responsable professionnel

LILLE 3 12 octobre 2000

UNIVERSITE CHARLES DE GAULLE

UFR IDIST

D

III

B.U.C. LILLE 3

llllllllllllll

569985 8

(3)

Virginie BRIFFAUT

MAITRISE EN

SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA DOCUMENTATION

Rapport de

stage

Stage effectué

du

29 juin

au

31

août 2000

aux

CAHIERS DU FUTUR Lille

Les cahiers du

environnement etdéveloppement 2 BrueJeanMoulin59800LilleFrance

Email: ecofîlm®club-intemei.fr

Sous la direction de :

Marie

Després-Lonnet,

responsable universitaire

Thierry Maous, responsable

professionnel

LILLE 3

UNIVERSITE CHARLES DE GAULLE

UFR IBIST

(4)

«

Incidences

de la

préparation

d'un festival

sur

l'analyse de

films documentaires

en

terme

de

réécriture

»

(5)

Tabledes matières.

Introductiondusujet p.2

PREMIEREPARTIE :LESCAHIERSDUFUTUR : EDUCATIONAL'ENVIRONNEMENTET

FESTIVALECOFILM p.3

1- LesCahiers duFutur :sensibiliser à l'environnement p.4

2- Ecofilm, Festival International du Film d'Environnement p.4

DEUXIEMEPARTIE : BASEDEDONNEESETANALYSE p.8

1- La base dedonnées de Cahiersdu Futur p.9

2- Exemple d'une recherchesurla base p.10

3- Résumésetdescriptifs p.12

TROISIEMEPARTIE : SURLE TERRAIN p.15

1- Présentation etméthode de travail p.16

2- Précisionssurlecontenu des fiches p.18

3- Quelques exemples de fiches d'analyse réalisées après visionnage p.20

QUATRIEMEPARTIE : L'AUDIOVISUEL,UN DEFI POUR LES DOCUMENTALISTES p.25

1- Ledocumentaire, un genredifficile àcerner p.26

2- Survolhistorique p.27

3- Ladocumentation du documentaire p.28

4- Leslimites de lavidéothèquedesCahiersdu Futur p.30

Conclusion p.32

Sources d'information p.36

(6)

Introductiondusujet.

Lapréparation d'unfestivalde films inclut,entreautrestâches, la sélection des œuvres

présentées en compétition et lors de projections thématiques. Ecofîlm, le Festival

International du Film d'Environnement, n'échappe pas à cette règle. Les films proposés au

public répondentàuncertainnombredecritèrespropres àchaque manifestation.

Il estdoncprimordial,avant de sélectionner les films, de cernerclairement les besoins du festival : quelenestsonthème ? Qu'englobe-t-il ? Que rejette-t-il ? Egalement, à queltype

de public a-t-on affaire? Quel(s) type(s) de films veut-on montrer? En un mot, pourquoi

privilégier un film et pas un autre? La réponse à ces interrogations passe par l'analyse des

films.

Le thème d'Ecofïlm englobe de nombreuses notions liées à l'environnement en

général. Cependant, l'homme n'est jamais absent des sujets exploités. Pollution, développement, contrôle de l'écosystème, dérèglements climatiques, traitement des déchets sont des thématiques préférées à celles des documentaires purement animaliers. Les films

présentés à Ecofîlm gardent tous en fil rouge les relations de l'être humain avec son

environnement.

L'étude suivante tentera de mettre enrelief la portée etle type d'influence qu'exerce

l'organisation d'une manifestation spécifique (ici, un festival) sur le contenu des champs d'analyse d'un genre audiovisuel particulier, en l'occurrence le documentaire.

(7)

Les

Cahiers

du

Futur

:

éducation

a

l'environnement

et

(8)

1- LesCahiersduFutur: sensibiliseral'environnement.

Dans le cadre de la maîtrise Sciences de l'Information et de la Documentation, j'ai

effectué un stage de deux mois au sein de l'association Les Cahiers du Futur, 2B rue Jean

Moulin, 59 800 Lille.

Les différentes activités de l'association s'inscrivent dansune politique de promotion

de la culture scientifiqueet del'éducation àl'environnement.

Ainsi, au cours de l'année, l'association intervient au niveau des établissements

scolaires (collèges et lycées), des foyers de jeunes travailleurs, ainsi que des maisons de

quartiers de la région Nord-Pas-de-Calaispour y assurer des animations, projections etdébats autourdeproblématiques liées à l'environnement (actionsenmatière d'espacesverts ; gestion

de l'eau ;traitement des déchets...).

Par ailleurs, l'association est présente lors de chaque manifestation officielle réunissant les acteurs de l'environnement, de l'éducation et de l'audiovisuel (Assises Nationales de l'Educationàl'Environnement; Salon de la Nature, Festival de Cannes...).

2-Ecofilm, Festival InternationalduFilmd'Environnement.

a- Qu 'est-cequelefestival Ecofilm ?

En outre, l'association organise tous les ans depuis sa première édition en 1998

Ecofilm, le Festival International du Film d'Environnement. Cette manifestation est un lien

entre les jeunes, les enseignants, animateurs et éducateurs, les professionnels de

l'environnement et de l'audiovisuel. A travers l'association, elle est un instrument facilitant l'organisation de projets grâce à la mise à disposition d'outils pédagogiques (films), de documentation, de données sur l'environnement. Ecofilmest unlieu d'échanges et de débats autourdeproductions audiovisuelles surl'environnement.

Les champs couverts par le festival sont variés : biodiversité, agriculture, eaux, air,

environnementurbain,rapportNord-Sud,paysage...

Les films se présentent sous la forme de films d'animation, de dessins animés, de

films de fiction, de courts-métrages et de documentaires et sontdestinés à différents types de

public (scolaires, grand public, professionnels del'environnement, de l'audiovisuel et acteurs

(9)

^Le festivaltouche de nombreusessphères. Ainsi, il concerne :

- au niveau

international, les réalisateurs, producteurs, directeurs de programmes

TV;

au niveau national, les réalisateurs, producteurs, distributeurs, directeurs de

programmes TV, la presse (radio, TV, magazines, presse spécialisée, presse

associative) ;

auniveaurégional, les professionnels de l'audiovisuel,acteurs de l'environnement,

grandpublic, enseignants, lycées, collèges, écolesetassociations, TVetpresse ;

- au niveau

local, les acteurs de l'environnement, le grand public, les lycéens, collégiens etécoliersetles associations.

^Lefestival Ecofilmtientunrôle assezlargeauniveaurégional :

-unrôle culturel : lefestival estunévénementcinématographique : courts-métrages,

animation,fiction,reportages... ;

-un rôle environnemental : c'est un outil de communication en direction de

plusieurs centaines de journalistes. De plus, il sensibilise un public très large

pendant 4 jours àtraverssamédiatisation;

un rôle de mémoire audiovisuelle : un exemplaire de chaque film est déposé à la

MaisonNatureetEnvironnement ;

un rôle éducatif: des animateurs sensibilisent à l'année des lycées, collèges et

écolesetdesassociationsenutilisant les 300 cassettesreçues en 1998et 1999 ;

- un rôle

économique : l'ensemble du budget est dépensé en Région Nord-Pas de

Calaisetdes créationsd'emplois jeunes sontprévues.

Le festival Ecofilm est organisé sous la direction de Thierry Maous. Bénévole permanent aux Cahiers du Futur, il est aidé par un à trois stagiaires tout au long de Tannée.

Ceux-ci ontdes profils variés : étudiants enbiologie ou en environnement, élèves attachés de presse, étudiants en documentation, futurs professionnels de l'audiovisuel... La durée des stagesdépassantrarement trois mois, l'équipe changesans cesse.

(10)

La première édition d'Ecofilm s'est tenue de justesse en 1998. Le responsable de

l'association lilloise Ecofilmayantcessétouteactivité, le festival aétérepris trois mois avant

la dateprévuepourl'édition 98 etentotalitéparl'association les Cahiers du Futur. Le festival

Ecofilm 98 a pu être organisé grâce à des subventions allouées par le Ministère de

l'Environnement, la société ELF Atochemetle Conseil Régional.

A l'issue du festival 98, s'est tenue une réunion à laquelle ont participé Thierry

Maous et ses co-organisateurs ainsi que Marie-Christine Blandin. Consciente des difficultés

rencontrées lors de lapréparation du festival et de la faible participation du public, celle-ci a

proposé à l'équipe de préparer néanmoins une seconde édition en les assurant de la participation du Conseil Régional.

Cette secondeéditions'esttenuedu 12 au 16 octobre 1999auNouveau SiècleàLille1.

Trois compétitions différentes ont été organisées, réunissant chacune unjury et remettant

plusieurs prix. La compétition officielle avait pourjury un représentant des métiers de la

documentation, une réalisatrice, unejournaliste etun étudiant enBTS audiovisuel. Ce jury a remis le Grand Prix du développement durable (documentaire), au nom du Conseil Régional

Nord-Pas de Calais, le Prix Agenda 21 couronnant la fiction et le court-métrage, le Prix du film d'animation et le Prix de la meilleure enquête. Un jury spécial composé d'un

représentant du service audiovisuel du Ministère de l'Agriculture etde la Pêche, du directeur

du Carrefour Rural (relais d'information mandaté par la Communauté Européenne dans le

Nord-Pas de Calais), d'un réalisateur, d'un animateur duCEDAPAS (Centre d'Etude pour le

Développement d'une Agriculture plus AutonomeetSolidaire) etdu directeur communication

de l'InstitutSupérieur d'Agriculturearemis le prix du développement durable enmilieu rural,

au nom du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche. Enfin, la troisième compétition, une

nouveauté 99, était réservée auxfilmsd'entreprise etauxfilms de collectivité territoriale dont lejury regroupait une représentante des Eco Maires, la directrice du CNAP (Centre National des Archives Publicitaires), le directeur de l'Agence Régionale de l'Energie et la directrice Information et Communication du Département du Nord.. Ce jury a remis les premier et deuxième prix du film d'entreprise ainsi que les premier et deuxième prix du film de

collectivité territoriale. Le palmarès peut être consulté sur Internet sur le site du Conseil

régional du Nord-Pas de calais, ainsique des extraits des films

primés.2

Le festival 99 a proposé, en plus de la programmation des films en compétition, des

soirées thématiques : une soirée Afrique,une soirée courtsmétrageset une soirée projetant le

1

cf.annexe,extraitsducatalogue99,pp.i àv

2

(11)

meilleur d'Ecofilm 1998. Deplus, deux débatsontétéorganisés : «Commentinformer surles

risques majeurs ? » en collaboration avec les Eco Maires et «Comment la pub surfe sur

l'environnement... ».

La manifestation a bénéficié d'une couverture médiatique aussi large que variée :

presse régionale et nationale, radio, télévision régionale etnationale ont fait la promotion de l'événement, ce qui a permis d'élargir le public ainsi que d'augmenter la fréquentation.

L'édition 1999 a été une réussite,malgré les difficultés rencontrées lors de son organisation,

notamment auniveau des financements. L'association les Cahiers du Futur étant à but

non-lucratif, elle nepeutse passerdesubventionsetde sponsoring.

Fortde sonsuccès, Ecofilm 99 aété repris clé en main par une dizaine de villes dont

Calais, Hendaye, Saint-Dié des Vosges, Lewarde...ainsi qu'au Burkina-Faso (par les centres

culturels français de Ouagadougou et de Bobodioulasso). Thierry Maous projette de décentraliser le festival dans les stations de ski cet hiver, dans quelques autres villes françaises ainsi qu'en Belgique, en Angleterre, en Italie et en Norvège. Par ce moyen, non

seulement le festival se fait connaître hors des frontières du Nord-Pas de Calais mais de plus,

les recettes apportées sontinsufflées dans l'organisation de laprochaine édition (avril 2001),

ce qui permetderelâcher la dépendancefinancière dufestivalpar rapportaux sponsorsetaux

organismes.

(12)

Base

de données

et

analyse.

(13)

L'association les Cahiers du Futur possède un outil documentaire majeur pour

organiserde façonméthodique l'afflux de films reçus en prévision d'Ecofilm. Ainsi, tous les

films sélectionnés pour le festival depuis ses débuts sont entrés dans la base de données de l'association (Filemaker Pro3), soit environ 1600 titres. Cette base est équipée de trois

thésaurus dont deux sont en activité. Ils regroupent environ 500 mots clés, classés dans de

grandes catégories à thématique environnementaliste. Elle est sollicitée toute l'année, notamment par les animateurs de l'association. Grâce à elle, ils peuvent préparer une

animation à la carte dans les centres aérés, les écoles et autres. Cette année, par exemple, un

centreaéréqui avaitpourthème conducteur lamer abénéficié d'une animation sur cethème.

La base de données est indispensable au fonctionnement des Cahiers du Futur hors

festival mais elle ne prend pas forcément en compte tous les points de l'analyse des films

qu'ellecontient.

1-LABASE DE DONNEESDESCAHIERSDUFUTUR.

L'association est équipée de Filemaker Pro3 installé en réseau sur les 3 ordinateurs principaux. La base a divers rôles : carnet d'adresse général, carnet d'adresse spécifique à Lille, base de données consacrée aux festivals régionaux, nationaux et internationaux et

surtout, en ce qui concerne cette étude, d'une base de données consacrée aux films ayant

participéà Ecofilm ouàundesesdérivés.

Chacun de ces films correspond à une fiche descriptive, composée de champs

variés3.

Ainsi, plus ily ad'informations sur unfilm, plus il estfacile de leretrouverdans la base. On

peut donc sortir une fiche à partir, par exemple, du genre du film (dessin animé, documentaire, fiction...), du pays de production, du réalisateur ou de la source. Toutes ces

informations peuvent être retrouvées grâce à des menus déroulants. De plus, chaque fiche est dotée d'unrapide résumé du filmenfrançaisetenanglais.

On peut également entreprendre une recherche thématique grâce aux thésaurus

contenus dans la base. Ils sont au nombre de trois : l'Anisaurus, consacré aux mots clés

animaliers, le Géosaurus, recensantleslieux clés, etle Thésauruspour lesmots clés généraux

dontles cinq facettessont:

(14)

ressourcesnaturelles etagriculture ;

-géographieetaménagementdes territoires ;

industrieseténergies ;

- homo

sapiens

durabilis4

Asignalerquel'Anisaurus n'étaitpas enservice lors demonstage.

2- Exemple d'unerecherche sur la base.

Les Cahiers du Futur sont souvent sollicités par d'autres organismes désirant bénéficier ponctuellement de sa vidéothèque. L'an dernier, l'association a ainsi préparé un

mini-festival sur le thème des arbres pour la ville de Réaumont,en prolongement du festival

Ecofilm. L'expérience ayant été concluante, la municipalité désire réitérer l'événement cette

année. A cette occasion, il afallu rechercher de nouveaux films sur le thème de l'arbre dans

les catalogues 1999 ou2000 d'autresfestivals (ou plusexactementdans les listes déjà établies pour Ecofilm 2001 à partir de ces catalogues) ainsi que dans la base de données. Afin de ne pas retomber dans la base sur des films déjà proposés l'année précédente, l'un des critères

était l'année de production. Le champ année répondait donc à « 1999

»5.

Il a fallu ensuite définirunchoix demotsclés àpartirdu thésaurus général.

La requête était donc la suivante : afficher les films produits en 1999 et dont le sujet

concerne l'arbre/lesarbres.

Dans la facette «ressources naturelles et agriculture» du thésaurus, les séquences

suivantes ontétéretenues :

TG CULTURE ET ELEVAGE TS 1 sylviculture TS 2déboisement TS 2reboisement TG BIODIVERSITE TS 1 flore 3

cf.annexe,exemples,pp. viàviii

4

cf. annexe,contenudes thésaurus,pp. ix à xiii

5

(15)

TGESPACES NATURELS

TS 1 forêt

TS 2 forêt demontagne TS 2forêtprimaire

TS 2 forêttropicale humide

Dans la facette « industries et énergies » du thésaurus, la séquence suivante a été retenue :

TG INDUSTRIES DETRANSFORMATION

TS 1 industrie du bois

TS 2 papier

Lesmotsclés ontété choisis auniveaudestermesspécifiques 1.

Les quatrerequêtes peuventêtrerésumées commesuit :

ANNEE DE PRODUCTION 1999 MOT-CLE Sylviculture ANNEE DEPRODUCTION 1999 MOT-CLE Flore ANNEE DEPRODUCTION 1999 MOT-CLE Forêt ANNEE DEPRODUCTION 1999

MOT-CLE Industrie du bois

Ces requêtes, menées une par une, ont permis de retrouver environ cinq films

répondant à la demande de l'Eco Maire de Réaumont.

Les films entrés dans la base de données sont des documents qui ont été sélectionnés

pourle festival. Celanesignifie pas quetous ces films ontété retenus pour la programmation lorsdes éditions d'Ecofilm. En 1999, seuls soixante-sixfilmsontétéprogrammés. Cependant,

l'association conserve dans sa vidéothèque tous les films reçus et qui présentent un intérêt

(16)

3- RESUMESETDESCRIPTIFS.

Lors de la préparation du festival, chaque film candidat à la programmation est

visionné et analysé dans le but de décider de son intérêt et de sa qualité informationnelle et

audiovisuelle. Si le film répond favorablementauxattentesde l'association, il est rentré dans

la base. La recherche parmotsclésporte surlecontenudu thésaurusetnon pas surle résumé.

Celui-ci est bien souvent simplement recopié à partir de la jaquette de la cassette envoyée ou, le plus souvent, sur les catalogues où les œuvres sont repérées. Au besoin, ces résumés tout prêts sont légèrement modifiés si l'accent n'est pas assez mis sur l'aspect

environnemental du document. Dans l'optique de cette étude, il était nécessaire de faire

abstraction de ces résumés et de rédiger des descriptifs indépendants et répondant auxrègles établies par Colette Loustalet et ses

collègues6.

Cependant, la propension à coller à la

thématique du festival ainsi que la lecture préalable des résumés influent certainement sur la

rédaction des descriptifs.

En effet, celle-ci reprend parfois des mots ou expressions utilisés préalablement dans le résumé du film traité mais c'est surtout parce que ces mots sont ceux qui répondent le

mieux àlathématique environnementaliste d'Ecofilm. Le meilleur exemple estcelui du film

Green Stress. Ce film est assez difficile àdécrire puisqu'il s'apparente àun essai dont l'idée conductrice n'évolue pas au cours du film. Le résumé proposé est concis et précis : « le mal d'être d'une ville vu par ses végétaux ! ». En une phrase, on retrouve deux mots clés ou

assimilés(villeetvégétaux)ainsi quel'oppositionqueleurs notionsimpliquent, cequi le situe

pleinement dans le faisceau de films recherchés. Il est donc parfois difficile de rédiger un

descriptif qui ne recoupe pas, d'une manière ou d'une autre le résumé, du moins dans sa

première phase (une phrase qui donne des précisions surl'objectif du film).

En effet, dans le cas de l'entrée du film dans une vidéothèque classique, on peut

imaginer que le descriptif aurait été tout à fait différent ou du moins pas autant axé sur la

dimension écologique ou environnementaliste du sujet. Par exemple, le film La Rivière des

Galets de Sylvaine Dampierre. Il montre la réinsertion professionnelle d'un groupe de chômeurs de la Réunion grâce au travail effectué dans un jardin d'insertion. Le film est

composésurtoutd'entretiensavec ces personnagesetavec le personnel encadrant ainsiquede

6

Loustalet, Colette.Décrire l'audiovisuel:manuelméthodologiquepourl'analyse decontenudesdocuments

audiovisuelsà caractère documentaire. Paris: CentreNational de DocumentationPédagogique, 1983. Collection GuidesPratiques. ISBN2 240 00005-8.

(17)

scènes de leur vie quotidienne. Pour une vidéothèque classique, le sujet principal, c'est la réinsertion des travailleurs, le côté social et économique du projet. Mais pour le festival,

l'intérêtdufilm, c'est lejardin. Il représenteunnouvel enracinement, la possibilité duretourà la terre après la déstructuration du paysage par l'essor économique, essor qui a exclu les

personnages. A signaler que ce film fait partie d'une série appelée «D'un jardin, l'autre »

dont un autre épisode a été primé lors de l'édition 1999

d'Ecofilm7.

Pour une vidéothèque normale, cettesérie utiliseunjardincommeprétexte,commefil rougemais elle dressesurtout

des portraits d'êtres humains dans une situation difficile. Pour Ecofilm, le jardin est l'instrument d'un changement dans la vie des chômeurs, il apporte un bien-être, en bref, la

naturevientau secoursde l'homme.

Dansl'optique d'Ecofilm, l'analyse decefilmestdonc la

suivante8

:

Champ 4 Typedudocument Reportage

Objectifetobjet Visantàsuivre leparcoursde la réinsertionprofessionnelle de Réunionnaisgrâceautravail dansun

jardin

procedesderealisation Prises de vueréelles

preponderanceal'ecran

-Plusieurs personnages : des

chômeursetdesmembres

dupersonnel

d'encadrement;

- Lieux : le

jardin, le domicile

des chômeurs, le bureau

d'insertion

Utilisationde /

elementsessentiels de la bandeson

Interviews en sondirect, sous-titres

(créole)

Structureettonalité Alternanced'interviewsetde

séquencesmontrantles stagiairesau

travail dans lejardin, enformationetà lamaison

7

UnenclosdeSylvaine Dampierre. Production Playfilm, 1999. Cefilmtraceleportrait de détenuesà laprison

deRennes.Ces femmesontlapossibilité de travailler dansunjardinentrelesmursde laprison.

8

Fiched'analyse proposée dans le livre de ColetteLoustalet,op.cit.Leschamps 1 à 3 serventà identifier le document.

(18)

Champ 5 Descriptif Ledocumentveutmontrerle rôle d'un

jardin d'insertion dans leretourau travail d'un groupe de chômeurs de

longue durée.

Nombreuses scènes filmées dans la

nature :jardin d'insertion,campagne

environnante,jardins personnels des stagiaires.

Alternanceavecinterviews de

stagiairesexpliquantles problèmes qu'ilsrencontrentliés à leur chômage

etl'impact positifounégatif du

programme du jardin d'insertion.

Interviewsduformateur.

Dans le descriptif, le choix a été fait de mettre en avant l'impact du jardin sur la vie des chômeurs et non pas sur les conditions sociales et économiques de la Réunion, thème

également abordé dans le film. On voit bien ici l'influence de la thématique d'Ecofilm sur

l'analyse dufilm.

Il reste encore à décrire la méthode utilisée pour établir l'analyse d'un film documentaire dans le cadre de la préparation du festival non pas de manière hypothétique maisconcrètement.

(19)

SUR

LE

TERRAIN...

(20)

1- PRESENTATIONETMETHODEDETRAVAIL.

Sélectionner des films pour unfestival estuntravail de longue haleine. La méthode la

plus utilisée consiste à repérer des films entrant dans la thématique recherchée dans les catalogues d'autres manifestations sur la base de simples résumés. Un courrier est ensuite

adresséau producteurou audistributeur du filmretenu. Si ceux-ci sontintéresséspar le projet

(ce quiest fréquent, les festivals étant un des meilleurs moyens de faire connaître sontravail

dans le milieu de l'audiovisuel), ils envoient unexemplaire de l'œuvre à l'organisation de la manifestation. A réception de la cassette, le film est visionné et retenu ou non pour la

programmation. Cette méthode prend beaucoup de temps à cause des envois postaux et les

films serévèlentparfois décevantsparrapportà leur résumé quipeutêtretrompeur.

Une seconde méthode consiste à aller chercher les films à la source : les festivals.

Grâce aux vidéothèques proposées dans ces manifestations, il est facile de consulter les

catalogues, de faire une présélectionet de visionner immédiatement les films intéressants sur place, sans avoir à subir les délais d'organisation d'un mailing et le temps de réaction des

maisons de production et de distribution. Certes, il faut financer l'entrée au festival, les

déplacementsetlogements éventuels mais le fait de participer àces manifestations procurede

nombreux avantages tels le contact direct avec les acteurs de l'audiovisuel et la presse et la

possibilité de visionner des nouveautés.

C'est dans cetteoptique quej'ai eu l'occasion deme rendre à Lussas,enArdèche, afin

departiciperauxEtats Généraux duFilm Documentaire, du 20au26 août 2000.

a- Lussas,sourcede l'étude.

Depuis 1989, le petit village de Lussas reçoit quelques milliers de visiteurs de toutes

origines (4 000 l'an dernier) le temps du festival. Les Etats Généraux du Film Documentaire

se veulent différents d'un festival traditionnel. Chaque programmateur signe sa sélection et

toute projection donne lieu à des débats et des discussions, souvent en présence des

réalisateurs. De plus, l'événement étant concentré dans l'unique rue du village, c'est un lieu

de rencontres et d'échanges axé autour des films documentaires. Dans mon cas, cependant,

c'est surtout la vidéothèque de la Maison du Documentaire qui a été mise à contribution. Environ 700 films produits en 1999-2000 sont à disposition du public. Répertoriés dans un

(21)

documentaires sont également classés dans des index nominaux et thématiques. C'est là que j'aiputrouverlamatièrepourréalisercetteétude.

Maméthode de sélection fut la suivante :j'ai d'abord consulté les index thématiques

de la vidéothèque. Parmi les thèmes abordés, plusieurs ont retenu mon attention car ils

correspondaient à la thématique d'Ecofilm. Ainsi, j'ai présélectionné les documentaires

classés sousles thèmes suivants (par ordrealphabétique) :

climat; -développement; - eau ; -écologie; - environnement ; - mer ; -paysage ; -pêche ; -pollution.

Une fois le nom des films et leur cote relevés, j'ai affiné ma sélection par la

consultation ducatalogue. Alalecture des résumés indicatifs correspondantauxtitres retenus,

je me suis rendu compte que certains documentaires ne correspondaient pas à nos critères,

malgré leur classement thématique. Par exemple, undocumentaire classé sous « écologie » et

nommé Nain Rouge, titrepeu évocateur, s'estrévélé hors sujet. Il s'agissait en fait d'un film

sur les écureuils qui semblait trop «animalier» et où la présence de l'homme n'intervenait

pas, comme expliqué plus haut. Devant l'existence de plusieurs festivals du film animalier,

Ecofilm se démarque donc de cette thématique. En conséquence, Nain Rouge a été écarté de maprésélection à l'issue de laquelleunevingtaine de titressontrestés.

b- Les outilsdetravail

C'est par un visionnage et une analyse du contenu quej'ai pu faire un tri dans cette

première sélection. Afin de m'aiguiller, j'ai utilisé le livre Décrire l'audiovisuel: manuel

méthodologique pour l'analyse de contenu des documents audiovisuels à caractère

documentaire9. Cet ouvrage présente les règles d'harmonisation du travail de description des

documents audiovisuels à caractère documentairedégagéespar un groupede travail animépar Colette Loustalet, une documentaliste, dans le cadre de l'association Médiadoc-Sciences.

(22)

C'est dans le souhait d'améliorer la diffusion et l'utilisation des documents audiovisuels

disponibles enFrance que cesrègles ontété énoncées. Il semblait nécessairede normaliser un

passage assez délicat : celui du visionnage d'un document audiovisuel, donc composé

d'images et de sons, à larédaction d'une «reproduction» sous un mode écrit du contenu de

ce même document. Ne possédant pas ou peu de connaissances particulières surl'analyse de

documents audiovisuels,j'ai donc pris comme guide les fiches proposées par ce livre. Cette

aide m'a permis de prendre conscience des informations importantes à signaler sur la fiche

d'analyse mais également de me familiariser avec le vocabulaire particulier à l'audiovisuel.

Ainsi,j'ai pu, à mon échelle, réaliser les analyses de quelques documentaires, tout en étant

consciente de mes limites : faire cette exercice sur la base du visionnage d'une quinzaine de

films et sans «garde-fou » (c'est à dire sans documentaliste chevronné pour m'épauler etme

corriger, comme cela a été le cas aux Cahiers du Futur) entraîne forcément quelques lacunes

etmaladresses.

2- PRECISIONSSUR LE CONTENU DES FICHES.

Une fois le choix d'un filmarrêté, il apparaîtque lecontenu des champs d'analysede

ces films, et particulièrement leur descriptif, varie selon les critères du festival en cours

d'organisation. Dans Décrire l'audiovisuel: manuel méthodologique pour l'analyse de

contenu des documents audiovisuels à caractère documentaire, Colette Loustalet et ses

collègues recommandent fortement de «ne parlerstrictement de ce que l'on voitet dece que

l'on entend et de rien d'autre qui soir extérieur au document visionné

»10

au moment de la rédaction du descriptif. Certes, mais celle-ci est-elle néanmoins influencée parla thématique

du festival, comme évoqué plus haut? Quels sont les facteurs qui influent sur cette

rédaction ? Deplus, commentse fait le passage d'un documentaudiovisuel (le documentaire) àundocument écrit(la fiche d'analyse du même documentaire) ?

a- Leschampsetleurcontenu.

Les fiches proposentcinqchamps d'analyse, eux-mêmes divisés enblocs. Les champs

1 à 3 concernent les données d'identification du document : titre, durée, production,

9

ColetteLoustalet,op.cit.

10

(23)

réalisation, entre autres. Les champs 4 et 5 concernentl'analyse de contenudu document. Le champ 4 donne des critères de macroanalyse (six blocs) et le champ 5 correspond au

descriptif.

Lamacroanalyseest conçue comme un canevas : lastructure estdonnée commeguide detravail etil suffitde «remplir les trous ». Lesdifférents blocspermettentde définir:

- le

typedu document (reportage, essai, fiction... ) ;

-l'objectif visépar sonauteur ;

lesprocédés de réalisation (prises devueréelles, images animées... ) ; latonalité dudocument.

Le descriptif,quant à lui,estune descriptionducontenudu documentenlangage libre. Il apour but d'inciter l'usager à visionner le document et non pas à l'en dispenser. Ce n'est

pas un résumé. Il doit être néanmoins suffisamment explicite pour permettre à l'usager de juger si ouiou nonle document répond àsesattentes.

Le descriptif mentionne les sujets abordés dans le document mais n'entrepas dans les détails et de plus, il donne des informations sur le traitement du sujet. Le première tâche à

accomplirlors de l'élaboration d'un descriptifestlaprisedenoteslors du visionnage, qui aide

àretrouver la structure du document. Il faut retrouver une «table des matières » détaillée du

document11 qui seralacharpente du descriptif. En résumé, ledescriptifse composede :

- une

phrase qui donne des précisionssurl'objectif du film ;

l'annoncerapide de sa composition;

- lecontenude

chaque partie du point devue informatifetaudiovisuel. Eventuellement, onpeutajouterdes précisions surla tonalité du document.

b- La méthodeappliquée à Ecofilm.

Dans le cas de la préparation d'Ecofilm, l'accent a été mis sur le contenu

environnemental, écologique des documents. En effet, l'élaboration de ces descriptifs ayant

eu lieu après visionnage à Lussas, il fallait que, de retour, à Lille, l'intérêt du film pour le

festival soit immédiatementretrouvé à la lecture des fiches. On constatedonc que, influencée

par un élément subjectif (ici, le thème du festival), la rédaction de l'analyse de contenu est

axée dansce cas sur unaspectparticulier du document : sonsujet.

11

ColetteLoustalet,op.cit., p.46.

(24)

Enconséquence, les règles émisesparColette Loustaletet ses collègues ontété suivies

mais dans l'optique particulière de la sélection pour une programmation thématique. Afin de

mesurer ceque cette contrainte implique, il faut s'appuyersurdes exemples.

3-Quelquesexemplesdefichesd'analyserealisees après visionnage.

Quelques exemples de fiches d'analyse réalisées à partir de notes prises lors du visionnage à la vidéothèque de Lussas sont reproduits ci-dessous. Seuls les champs 4 et 5

apparaissent12.

a-Exemplesetcommentaires succincts.

Exemple 1.

Titre : GOELANDS, LA MENACE

Champ 4 TYPE DEDOCUMENT Reportage

OBJECTIF ET OBJET Visantàanalyserle problème de la

prolifération des goélands dueaux déchets humains

PROCEDES DE REALISATION Prisesdevueréelles. PREPONDERANCE AL'ECRAN Plusieurspersonnages :

spécialistesettémoins

interviewés surleslieux de

prédilection des goélands.

- Animaux : les

goélands

Lieux : ladécharge

d'Entressen, l'archipel de Riou,

unportde pêche.

UILISATION DE /

ELEMENTS ESSENTIELS DE LA

BANDESON

Sondirect, interviews sondirect,

commentaire voix off

STRUCTURE ET TONALITE Non-linéarité dudocument : succession

d'interviews de spécialistes

(ornithologues, guides), de«témoins »,

deplanssurles goélandsetles lieux

qu'ils occupent.

Clarté du discours des intervenants.

12

(25)

Documentvisantàattirer l'attention

des spectateurssur leproblème des

décharges à cielouvertàtraversla prolifération des goélands dansces

lieux.

Alternanced'interventions de divers

personnages, spécialistesoupas, surles conséquencesdu surnombre des

goélandsetde visites de lieux.

Interviewd'unspécialiste des goélands

avecladécharge d'Entressen pilléepar ces oiseauxau secondplan.

Visite del'archipel de Riou guidée par

unspécialiste de l'environnement.

Explicationssurles dégâts causéspar

lesgoélands surl'écosystème des îles. Interviews de «témoins »des méfaits

desgoélands dans unport depêcheet

enville.

Pourquoi ce film a-t-il été sélectionné : thématique de la pollution humaine et de ses

conséquences sur l'écosystème. De plus, le sujet bénéficie d'un traitement classique et didactique.

Exemple 2.

Titre : GREENSTRESS

Champ 4 typede document Essai

objectif et objet Visant à illustrer lapollution urbaine à

travers lesvégétaux

procedes de realisation Prises devue réellesàpartir d'images

fixes (80%)

preponderance al'ecran Objets : végétaux urbains detoutes

sortes

uilisationde Vuesaériennes(avion: vuesur une

pelouse)

elements essentiels de la

bande son

Bruits d'ambiance : bande-son d'une

bataille(talkie-walkie, hélicoptères,

coups de feu... )

structure et tonalite Enchaînement deplansfixessurles

végétauxetdegrosplanssurles tissus imprimés à fleurs de larue(vêtements,

nappes, sacs...)

Contenuimplicite : humour, métaphore, polémique.

(26)

Champ 5 descriptif Documentvisant àalertersurla

pollution des villesautraversd'images

devégétauxet surfond de bruits de guerre.

Gros planssurtoutes sortesde

végétaux urbains.

Présence d'une séquenceconsistant à fairede grosplanssurles tissus et

objets de la villeayantpourmotifs

fleursetfeuilles.

Pourquoi ce film a-t-il été sélectionné : thématique de la pollution urbaine. Deplus, le

sujet esttraité d'une manière succincte et humoristique, ce qui le sort un peu du lot. Il a une dimensionmétaphorique intéressante.

Exemple3.

Titre :LEPAYSAN, LESVACHES ET LA CANAILLE.

Champ 4 typede document Reportageàvocation documentaire objectif et objet Visant à suivre leconflitjuridique

opposant unagriculteur àun

entrepreneur

procedes derealisation Prises devueréelles preponderance al'ecran -personnage unique : lepaysan

- animaux : les vaches

uilisation de Effetsspéciaux : les vaches parlent. elementsessentielsde la

bandeson

Interviewsensondirectetvoix off.

Chanson des vachesenguise de

conclusion.

structure et tonalite Linéarité. Alternance d'interviews du paysanetdes vaches etde scènes de

vie.

(27)

Champ 5 DESCRIPTIF Le document consiste àsuivre le

déroulement d'un conflitjuridique

opposantunagriculteur àun

entrepreneursuite àuneopération qui a

entraîné lapollution de l'eau du

paysan.

Lerésumédesfaits estnarré parles

vachesdupaysan sur unton

humoristique.

Interviews des vaches entrechaque étape du conflit.

Scènesdevie dupaysanalternantavec les couloirs dupalais dejustice.

Pourquoi ce film a-t-il été sélectionné : thématique de la pollution, des «petitesgens »

(le paysan) se trouvant abusées parla recherche du profit aux dépends de la nature et de la

tradition. L'intervention desvachesdonneunedimensionhumoristique etoriginale à un «fait divers »qui seraitresté classiquesanscet apport.

Ici, l'intérêt du festival pour ces films est assez clair. Les résumés du catalogue présentent déjà de nombreux points répondant aux critères de

sélection13

: utilisation demots

clés tels pollution, déchets, paysan, décharge... ; opposition environnement/pollution,

entrepreneur de travaux publics/paysans, ville/végétaux. Cependant, ces résumés ne rendent pas compte du contenu du document : interviews de spécialistes, visites de sites ou bruits

d'ambiance ne sontpas cités alors qu'ils déterminent letype de document, letonque l'auteur

avoulu y mettre. Le visionnage permetde donner des précision surces aspects du document

et d'avoirdéjà une idée de sa place dans le festival. Parexemple, Green Stress, par sa durée

assez courte et par son ton impertinent trouverait parfaitement sa place en ouverture ou en

clôturede séance.

c- Lasélectionpermetd'élargir le public.

Il est vrai que, loin de se cantonner à des films «sérieux», Ecofilm ouvre grand sa

porte à l'humour, le décalage et l'impertinence. Alors, quand un film traite d'un sujet aussi grave que la pollution ou les OGM avec humour, il est d'autant plus recherché pour la

sélection. Ce genre de «concession» faite à une tendance à considérerl'écologie comme un

(28)

approches. Comme détaillé précédemment, Ecofilm brasse un public très large. Un collégien

n'a pas les mêmes besoins qu'un professionnel de l'environnement, ni la même capacité de réception. En conséquence, la programmation doit coller le plus possible aux exigences de

son public. A signaler que lors des deux éditions d'Ecofilm, une salle était spécialement

réservée aujeune public, salle où la programmation pouvait être faite à la carte à partir de

films spécialement choisis, selon les souhaits des éducateurs. De plus, Ecofilm 1999 a vu la naissance d'unecompétition de films d'entreprise etde films de collectivité territoriale. Selon les organisateurs, lacommunication d'entrepriseoude collectivité territoriale valorise de plus

enplus souventune prise de conscience environnementale des décideurs. Par conséquent, un

tel panel de publics permet une sélection plus large. Dans le cas d'Ecofilm, les critères de

sélectionconcernant lepublicne sont doncpas d'unenature extrêmement contraignante, bien

aucontraire. La sensibilisationauxproblèmesd'environnementgagne actuellement du terrain

àplus d'untitre,cequipermetdedrainerdespublics toujours plusvariésetnombreux. Ilest à

prévoirque le grand public,notamment, porteraunintérêt croissant àEcofilm.

Enfin, la rédaction du descriptif, permet de déterminer des mots clés qui ne sont pas

forcément présents dans le résumé du catalogueet qui aideront à enregistrer et àretrouverles

documentsdans la base de données de l'association.

13

(29)
(30)

1-Le documentaire, ungenre difficileacerner.

Une attention particulière a été portée au documentaire dans cette étude. Il convient donc decerner ce qu'estce genre. Selon leDictionnaire du

multimédia14,

ledocumentaireest un «genre de production cinématographique ou télévisuelle qui se distingue d'une partde la

fiction parce qu'il fait référenceà un réel tangible et d'autre part à des émissions de plateau

parce qu'il ne nécessite pas la présence d'un animateur. Le documentaire se rapproche du

reportage mais il n'utilise pas le direct et il fait plus appel aux techniques de montage». On

peut avancer également que le documentaire a une dimension didactique. Il est souvent

porteur de savoir. En effet, pour Martine Blanc-Montayeur, directeur de la BPI, «art au

service de la connaissance, fait de la matière brute, il [le documentaire] fait palpiterau plus

prés de lavie, illusion devérité et vérité mêlées. Il a la force de l'image animée qui attire le

spectateur,mais pour ne pasêtre de fiction, il n'est pas seulement copie du réel : il est aussi point devued'auteur, réalité saisie sous unangle particulieret apporte larichesse ambiguë du

documentauthentique transfiguréparleprismedu regard

personnel15

».

Finalement,qu'est-cequele documentaire ? Il n'estpasfiction, ni cinémaromanesque

mais son auteury exprime un point de vue. Les avis se contredisent. Guy Gauthier, dans Le

documentaire, un autre

cinéma16,

résume la situation : «Le documentaire est un secteur

mineur de laproduction cinématographique puis télévisuelle. Il se caractérise par sa méthode

élaborée empiriquement depuis les prises de vue des Lumière jusqu'aux enregistrements

synchrones de longue durée qu'autorisent les équipements légers, cinéma ou vidéo. Son

domaine est circonscrit par les usages sociaux : production, distribution, demande supposée

dupublic. Il se distingue du film narratif, qui domine largement la programmation cinéma et

télévision, par sa méthode et son statut; du film didactique et du film expérimental par ses

finalités ; du film d'animation et du film de synthèse par le recours quasi-exclusif aux

techniques d'enregistrementsurle terrain.

On appelle aussi documentaire chaque film se rattachant à l'ensemble

«documentaire ». Les frontières entre film narratif, film documentaire et film expérimental

sont parfois incertaines, dans lamesure où les trois domaines participent de la création ; de même, les frontières entre film documentaire et film didactique sont difficiles à établir car

14

Notaise, Jacques,Barda,JeanetDusanter,Olivier.Dictionnairedu multimédia:

audiovisuel-informatique-télécommunications. Paris: AFNOR, 1996.ISBN2 12 465027 0. 15

Colleyn, Jean-Paul. Le regard documentaire. Paris :Editions du Centre Pompidou, 1993.Collection

(31)

l'un et l'autre relèvent de la connaissance. On associe généralement les deux références

-créationetconnaissance-sous l'appellation«documentaire de création ». »

2- Survolhistorique.

Le documentaire n'a pas toujours existé sous sa forme actuelle, elle-même encore

difficile à définir. La première forme de documentaire a pris sa source dans l'optimiste

résultant des progrès de la photographie dans la deuxième moitiédu dix-neuvième siècle.

Soudain, laphotographie devenait«image du réel» mais, contrairement à la peinture, cet art

est ombré de soupçon. Le fait, par exemple, d'utiliser des effets spéciaux sur les

photographies, entraîneimmédiatementuneaccusation de falsifier la vérité.

Aux environs des années 1900, la lanterne magique est remplacée par des vues animées. Cesontles débuts ducinématographe. Celui-ci estmêmeutilisé pourpropager la foi

au Canada ! L'ancêtre du documentaire, à cette époque, bénéficie souvent d'une mise en scène. Lespremiersfilmsdece type sont muets, sans montage etlaprésencedes intertitres y

est réduite au maximum. Dans les années vingt, le cinéma doit se définir par rapport à la

réalité: on commence à utiliser parfois des effets spéciaux, des acteurs... Parmi les œuvres

françaises de cette période, nombreux sontles films d'exploration saharienne. Cependant, on

assiste à un glissement du documentaire vers le film de propagande, glissement réalisé en

faveur de l'empire colonial. Ces dérives entretiennent l'ambiguïté entre documentaire et

fiction.

Apparaît alors le mouvement nommé «documentaire romancé » dont fait partie Robert Flaherty, avec Nanouk (1920-1922). Flaherty est considéré comme le père du

documentaire. On appelle le mouvement«documentaire romancé»car le film prend l'allure

d'un récit, ce qui entraîne une certaine forme de suspense. Vers 1928, la «Nouvelle Vague

Documentaire», comme on lanommera plus tard, déferle en Europe avec la fin du cinéma

muet. L'intérêt des documentalistes setourneversle documentaire social.

Pourledocumentaire, lapost-synchronisation estunvéritable problèmecarelle enlève

toutespontanéité etde plus, elleprovoque la suspicion. Un progrès est fait cependant lorsque

les intertitres sontremplacésparuncommentaire. L'écriture dece commentairedevientunart etde nombreux écrivainss'ysont essayés(Prévert, Giono...). En France, le film colonial ouà

16

Gauthier, Guy. Ledocumentaire, unautrecinéma.Paris: éditionsNathan, 1995. Collection Fac.cinéma. ISBN 209 190773 1,p.243.

(32)

vocationexotique perdure jusqu'à la décolonisation qui coïncideavecl'arrivée d'une nouvelle ère : ledirect.

Après la guerre et ses films de propagande noyés sous des commentaires

grandiloquents, on voit apparaître en France un certain «réalisme poétique » qui puise son

inspiration chez Robert Doisneau et Jacques Prévert. Dans les années cinquante, le

documentaire estcinéma deslieux, des choses, des œuvres. Les documentaires consacrésaux artistes, aux villes... foisonnent C'est à cette période que l'art du commentaire connaît son

âged'or.

Puis, en même temps que la caméra ultra-légère synchrone, trois pôles de

développement du documentaire naissent avec les années soixante : Montréal, Paris et New

York. C'est la montée du cinéma ethnographique et sociologique. Cependant, les réalisateurs

rencontrent de nombreuses difficultés car le matériel reste lourd, ce qui pose des problèmes

pour enregistrer la parole en direct. On expérimente bientôt un nouveau matériel plus léger

qui permet au genre d'évoluer. Une demande de type sociologique et culturelle alliée aux

progrès techniques (caméra plus légère donc plus maniable, magnétophone qui permet la synchronisation du son, pellicule plus sensible qui rend inutile le recours à la lumière

artificielle) force le cinéma documentaire à adopter de nouvelles pratiques sur le terrain. Le

documentariste obtientenfin autonomieetliberté.

Comme le rappelle James M. Turner dans son livre Images en mouvement: stockage,

17

repérage, indexation , il a fallu 400 ans après l'invention de Gutenberg pour que soit entrepris un effort systématique de classement des documents. Les documents audiovisuels

sont devenus nombreux si rapidement qu'un tel effort doit être fourni beaucoup plus

rapidement.

3- Ladocumentationdudocumentaire.

Après l'analyse vient l'indexation. Celle des documents audiovisuels pose certains

problèmes. Une quantité considérable d'images en mouvement s'est accumulée depuis les

débuts du cinéma, accumulation qui s'est accélérée après la Deuxième Guerre Mondiale, ainsi

17

Tuner, James M.Imagesenmouvement:stockage,repérage, indexation. Québec :Pressesde l'Université de Québec, 1998. Collection Gestion de l'information. ISBN27605 0993 1.p.2.

(33)

qu'avec l'arrivée de lavidéo. L'évolution des technologies entraîne la nécessité de mettre au point de nouvelles méthodes de stockage.

Il n'existe pas encore de vocabulaire généralisé et normalisé pour le traitement des documents audiovisuels, d'où la certaine liberté prise dans l'analyse des documentaires

visionnés à Lussas. La méthode de Colette Loustalet et de ses

collègues18

pose

indéniablement des bases mais rien n'est encore normalisé, ce qui pose de gros problèmes

d'uniformisation.

Certes, la base de données des Cahiers du Futur possède un système de recherche par

motsclés mais c'estune solution qui lui estpropre etqui aété élaborée parThierry Maouset

des collaborateurs. Cet exemple d'indexation n'échappe en rien aux difficultés que pose le passaged'undocument visuel àundocument verbal. Parmi celles-ci :

-l'ambiguïté et les erreurs possibles dans le choix des mots clés dues aux

caractéristiques de la langue (ex : la polysémie) ;

- la

possibilité d'interprétations multiples de la part des usagers de la base : tout le

monden'a pas la même approche des films donc la même interprétation du sujet ;

la relation entre un mot et un objet ou entre une image et un objet n'est pas la

mêmeselonlespersonnes,cequi complique la rechercheparmotsclés ;

- les

expressions changent de sens. Un mot qui signifiait x il y a quelques temps

n'estpeut-être plusutilisé aujourd'hui ou achangé desens.

Pour l'instant, aucune solution (type norme) n'a été arrêtée pour résoudre ces

problèmes. Néanmoins, l'interdépendance entre le texte et l'image estjustifiée par plusieurs

facteurs.

Laseuleméthode utilisée pourretrouverun document audiovisuel parmi d'autresreste l'utilisation du texte. Contrairement à la base des Cahiers du Futur, la plupart des bases de

données audiovisuelles prennent le texte d'accompagnement comme source de la recherche, c'est à dire que la recherchese fait surdutexte etnon sur de l'image. Letexte reste donc un élément indispensable au stockageet aurepérage des documents audiovisuels. Dans le cas de

la base des Cahiers, c'est sur le contenu des champs d'identification des films que se fait la recherche ainsi que sur le sujet. Cependant, il faut rappeler que la description verbale d'un documentvisuelnesuffitpasàendonneruneidée complète.

D'une manière générale, les usagers éprouvent des difficultés à faire le choix du bon

mot, dont les résultats de leur recherche dépendent. En conséquence, le choix d'un

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