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57ème Festival International du Film Locarno

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Academic year: 2022

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PROGRAMMES SPECIAUX

Message de la Cheffe du Département fédéral des Affaires étrangères

Portes Ouvertes: Mékong

ß Programme

ß Direction du Développement et de la Coopération ß Invités

Programme Human Rights

ß Division Politique IV (Securité Humaine) ß Programme

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Le Festival de Locarno offre un rendez-vous aux films du monde, sans limites de moyens, de styles ou d’orientations politiques. Locarno est plus qu’un festival de cinéma, c’est également un rendez-vous politique qui permet à différentes sensibilités de s’exprimer et de débattre. Le film est un média particulier. Son universalité, sa diversité et son accessibilité en font un instrument puissant pour faire passer des messages. Le cinéma offre un regard à la fois intime et public sur les destins de femmes, d’hommes ou de peuples. Un bon film peut être un appoint efficace à l’action du diplomate. La créativité d’un cinéaste, la magie de l’image et la sensibilité du public ont des effets non négligeables sur l’actualité nationale et internationale. Grâce au cinéma, souvent, le dialogue s’installe.

Dans cet esprit de dialogue, il tient à cœur au DFAE de promouvoir le cinéma au service de notre politique de paix, d’aide au développement et de défense des droits humains.

Cette année, le partenariat entre le DFAE et le Festival international du film de Locarno fêtera ses trois ans. Nous offrons cette année un programme centré sur deux régions, le Mékong et l’Afrique francophone, et sur une thématique, les droits humains. Nous espérons que les débats qui, traditionnellement, suivront chaque film seront animés, ouverts et fructueux. Nous espérons que les films que nous avons choisis avec la direction du festival attireront votre attention sur des thèmes et des parties du monde dans lesquelles nous sommes engagés.

Locarno, c’est également un rendez-vous entre le public et le monde du cinéma. Nous sommes sensibles à ce contact avec l’artiste. Ce dialogue entre le diplomate et l’artiste est au centre de l’action culturelle du DFAE. Nous prêtons une grande attention à la créativité de l’artiste. Cette créativité est une source d’inspiration originale qui permet au diplomate de posséder un regard différent sur son travail. C’est pourquoi notre programme comprend une sélection de film, mais également la présence de réalisateurs du Sud que nous soutenons dans leur travail. Cette présence permet de favoriser des rencontres et des dialogues où différentes sensibilités peuvent s’exprimer.

Le DFAE est fier de soutenir un festival de classe mondiale qui possède cette grande capacité à se renouveler au rythme de l’évolution de la société et des idées. Grâce au Festival de Locarno, la Confédération possède une carte de visite irremplaçable. C’est cette image créative et innovante que la Suisse veut donner à l'étranger.

Bon festival!

Micheline Calmy-Rey

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PORTES OUVERTES

LES PRODUCTEURS EUROPEENS RENCONTRENT LE CINEMA DU MONDE

ANNEE 2 – LE DELTA DU MEKONG

Cette année - le Festival du film de Locarno accueillera une fois de plus Portes Ouvertes - un projet créé avec le soutien du ministère suisse des Affaires étrangères – Agence pour le développement et la coopération - avec le dessein d’encourager la production cinématographique de qualité dans les pays où cette activité rencontre des difficultés de développement et de promotion - et ce pour des raisons tant économiques que géographiques. Les réalisateurs invités trouveront dans le projet Portes Ouvertes le soutien - les échanges culturels - la visibilité et l’accès au réseau professionnel dont ils ont besoin. Portes Ouvertes met sur pied un atelier - invitant des réalisateurs venus d’autres pays ou aires culturelles à présenter à Locarno leurs films les plus récents et leurs projets. Ils pourront alors entrer en contact avec des producteurs européens et internationaux ouverts au développement de leur industrie. Faisant suite aux rencontres de l’année dernière avec l’industrie cinématographique cubaine qui fut à l’origine de pas moins de quatre projets distincts – Portes Ouvertes accueillera cette année des réalisateurs de trois pays riverains du Mékong : le Cambodge - le Laos et le Vietnam. Ces trois pays limitrophes - possédant un fonds culturel commun important - éprouvent le besoin d’exposer au monde la qualité de leur créativité.

FILMS PORTES OUVERTES

BAR GIRLS

de Le Hoang - Vietnam - 2003 - 110’

THE GOLDENKEY

de Le Hoang - Vietnam - 2000 - 90’

NOSTALGIA FOR THE COUNTRYSIDE de Dang Nhat Minh - Vietnam - 1995 - 90’

HANOI-WINTER 1946

de Dang Nhat Minh - Vietnam - 1997 - 105’

KING OF RUBISH DUMPS

de Do Min Tuan - Vietnam - 2003 - 90’

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MEMORIES OF DIEN BIEN PHU de Do Min Tuan - Vietnam - 2004 - 120’

DESERTED VALLEY

de PhamNhue Giang - Vietnam - 2002 90’

SANDY LIVES

de Nguyen Thanh Van - Vietnam - 1999 - 90’

WHARF OF WIDOWS

de Luu Trong Ninh - Vietnam - 2002 - 95’

HANOI, 12 DAYS AND NIGHTS

de Bui Dinh Hac - Vietnam - 2002 - 127’

NIGHT RUN

de Bui Thac Chuyen - Vietnam - 2002 - 20’

MOTO THIEF

de K.M.Lo - Cambodge - 2004 - 62’.

THE LAND OF THE WANDERING SOULS de Rithy Panh - Cambodge / France - 2002 - 100’

AN EVENING AFTER THE WAR

de Rithy Panh - Cambodge - 1997 - 108’

LE TOUPIE DES LETENETES

de Som Ock Southiphonh - Laos - 1994 - 26’

THE HOPE OF MINA

de Chantone Phanouvong - Laos - 2003 - 25’

I WANT THE GREEN WORLD

Hong Nakhone Thounphala - Laos - 2003 - 30’

Projections spéciales COLLECTIVE FLAT

de Viet Linh - Vietnam - 1999 - 98’

RETURNING TO NGU THUY

de Le Manh Thich - Vietnam - 1998 - 27’

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SON ALTESSE NORODOM SIHANOUK – PROGRAMME SPECIAL APSARA

de Norodom Sihanouk - Cambodge - 1967 - 135’

OMBRE SUR ANGKOR

de Norodom Sihanouk - Cambodge - 1967 - 111’

CREPUSCULE

de Norodom Sihanouk - Cambodge - 1969 - 73’

SIHANOUK, ROI CINEASTE -

de Jean-Baptiste Martin et Frédéric Mitterrand - France / Cambodge - 1997 - 60’

Films restaurés par les Archives Françaises du Film, dans le cadre du plan de sauvegarde des films anciens du Ministère de la Culture.

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UN ETE SUR LES BORDS DU MEKONG

Au travers de sa sélection de films, le Festival international du film de Locarno invite le festivalier à un beau voyage autour du monde. Il nous incite à découvrir des modes de vie et des horizons qui diffèrent de notre culture occidentale. Quand le voyage fait halte au Sud, la coopération suisse au développement s'en voit ravie. C'est montrer en Suisse toute la richesse artistique, culturelle et cinématographique des pays en développement. Le dialogue interculturel génère de la compréhension mutuelle et de la solidarité.

C'est dans cette optique que la Direction du développement et de la coopération (DDC) poursuit son partenariat avec le Festival de Locarno pour promouvoir les œuvres cinématographiques du Sud au sein de cette 57ème édition.

Deuxième volet d'un projet triennal, Portes Ouvertes: Mékong - Les producteurs européens rencontrent le cinéma du monde œuvre cette année en faveur des cinématographies du Laos, Cambodge et Viêt-nam en les aidant à nouer des échanges internationaux et à trouver les moyens de relancer leur production audiovisuelle nationale. Ces cinémas possèdent un potentiel qui dépasse les frontières nationales comme en témoigne La saison des goyaves, un film de Dang Nhat Minh qui s'est fait remarquer dans le circuit festivalier international. Néanmoins, à l'instar des cinémas du monde, le cinéma du Mékong reste dépendant de financements occidentaux pour pouvoir réellement se développer. Une quinzaine de réalisateurs en provenance d'Asie du Sud-Est aura ainsi l'occasion à Locarno de rencontrer des producteurs, possibles investisseurs et acheteurs européens, notamment dans le cadre d'un atelier. Ce volet professionnel du projet est complété par une plage de programmation régulière pour permettre aux festivaliers d'aller à la rencontre des cultures et expressions cinématographiques du Mékong.

Portes Ouvertes est aussi un trait d’union entre les trois pays hôtes, un point de rencontre où les réalisateurs discuteront de futurs projets communs et des problèmes qu’ils pourront rencontrer avant de parvenir à les concrétiser à l’écran. C'est également selon cette approche régionale que la DDC conçoit son programme de coopération au Viêt-Nam, Laos et Cambodge: favoriser le partage d'expériences et mettre à profit les synergies pour relever ensemble les défis du développement et de la transition. La DDC est heureuse que son partenariat avec le Festival de Locarno servent à jeter des passerelles entre les cultures.

Walter Fust

Directeur de la Direction du développement et de la coopération (DDC)

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PORTES OUVERTES – Invités

Réalisateurs

M. RITHY PANH, Cambodge

Rithy Panh est un réalisateur de renommée internationale, nominé à plusieurs reprises. Cambodgien de naissance, il a su, dans ses films et ses documentaires, chanter l’âme blessée de son pays. Son talent, rehaussé par le courage dont il fait preuve dans la description de la vérité crue de l’être humain, donne à ses films un ton inédit qui nous pousse à poser un regard sans complaisance sur l’âme humaine et à découvrir les abîmes que l’humanité peut atteindre dans son naufrage

Il est devenu la voix du Cambodge. Non seulement celle des victimes des Khmers rouges, mais également celle des jeunes de son pays à qui il enseigne l’art cinématographique, leur fournissant un métier et une passion.

En 1994 et en 1995, il fut co-responsable de la formation de réalisateurs de films documentaires des Ateliers Varan-Cambodge et a par ailleurs mis sur pied des cours de formation sur le vif pendant ses tournages, à destination de jeunes Cambodgiens. Rithy Panh est aujourd’hui président de la Commission cinéma du Fonds Sud du ministère français des Affaires étrangères (Centre national du cinéma). Lors de l’édition 2004 du Festival international du film de Locarno, il participera à l’atelier Open Doors à double titre : comme réalisateur pour présenter ses derniers projets, et en tant que président de l’importante fondation française dont la mission est de reconnaître, en vue de leur apporter un soutien, les bons projets conçus par des auteurs laotiens, vietnamiens et cambodgiens.

M. K.M. LO, Cambodge

K.M. Lo, Singapourien de 42 ans né à Hongkong, est un réalisateur talentueux et un producteur de qualité, par ailleurs grand chasseur de talents.

Il commença sa carrière dans l’industrie cinématographique comme photographe et accessoiriste de plateau sur le tournage de Eat a Bowl of Tea. Pendant seize ans il exerça la profession de photographe de mode, tout en étant formateur bénévole. Il a passé de nombreuses années de sa vie en Asie du Sud-Est, et depuis 2000, vit et travaille au Cambodge. Il tourne en numérique, et ces trois dernières années, il a réalisé trois films à Phnom Penh.

Actuellement il s’emploie à mettre au point un système digital pour passer du film à la vidéo. Il s’est par ailleurs attelé à un autre projet de taille. En effet, lorsque KO Lo arriva il y a trois ans au Cambodge pour y tourner un documentaire, il ne put trouver un seul cinéaste assez formé pour l’aider. Au lieu d’abandonner, il décida d’utiliser son temps, ses ressources financières et son talent pour mettre en route un projet de formation sur place, pour que des jeunes Cambodgiens puissent se familiariser avec les métiers du cinéma en faisant leurs propres films.

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M. SOM OCK SOUTHIPHONH, Laos

Som Ock Sothiphonh, dont le dernier film de fiction, The Red Lotus, a reçu un bon accueil dans divers festivals étrangers, est devenu un auteur de référence dans le paysage cinématographique asiatique, désormais largement reconnu partout. En dépit du manque cruel de moyens techniques et financiers qui affecte inévitablement son travail,

Som Ock a fait les preuves de son talent de réalisateur aussi bien dans la fiction que dans le documentaire, montrant qu’il était capable d’obtenir d’excellents résultats en disposant du strict minimum de ressources financières humaines. Armé d’une passion enrichie d’un regard critique, Som Ock offre un panorama construit, réaliste et prenant de son pays. Ses scripts et les sujets de ses documentaires exercent une force d’attraction peu commune sur le public.

M. HONG NAKHONE THOUNPHALA, Laos

Hong Nakhone Thoumphala, homme aux centres d’intérêts et aux talents multiples, est un personnage fascinant. Pilote de chasse sur Mig 21 durant la guerre, il a étudié la direction d’art dramatique à Moscou. Œuvrant aujourd’hui pour le Centre national lao d’art dramatique, il a exercé ses talents dans différentes branches du domaine artistique. Comédien, créateur de mode, balletiste, scénariste, réalisateur, Hong Nakhone démontre dans ses différentes activités un grand savoir-faire et une approche toute professionnelle. Ses films, même s’ils sont réalisés à des fins promotionnelles, sont toujours de bonne facture. Expert dans le maniement des formats vidéo, le ton qu’il sait donner à ses films est original et délicat.

M. CHANTHONE PHANOUVONG, Laos

Chanthone Phanouvong est, avec Hong Nakhone Toumphala et VIntoune Soundara, un des réalisateurs les plus dignes d’intérêt du Laos. Venu du monde du théâtre avec à son actif une bonne carrière d’acteur, il est directeur délégué du Lao National Spoken Drama. Il a tenu les rôles principaux dans les programmes télévisés les plus importants dans son pays. Son œuvre, qui s’inscrit dans le genre social et engagé, est empreinte d’une fine approche critique.

M. DANG NHAT MINH, Vietnam

Dang Nhat Minh est l’un des réalisateurs les plus reconnus du Vietnam. Il a dirigé des films merveilleux comme Nostalgia for the Countryland et Guava House, qui ont accédé au rang de chefs-d’œuvre internationaux. C’est un homme aux talents multiples, doté d’une solide culture et d’une sensibilité apte à saisir la vérité intérieure de son pays et, plus largement, celle du genre humain. Tous ses films se rattachent invariablement à l’histoire du Vietnam, mais également au vécu des gens de ce pays, vécu qui pourrait par bien des aspects être celui d’individus vivant n’importe où dans notre monde. Sa poésie, son talent et son regard critique font que son art cinématographique peut s’exercer partout, y compris au-delà des frontières de son pays

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M. LE HOANG, Vietnam

Installé à Ho Chi Minh-Ville, célèbre malgré son jeune âge au Vietnam comme à l’étranger, Le Hoang est l’un des réalisateurs aux talents les plus reconnus d’Asie.

Avec à son actif des œuvres intenses et divertissantes, dont huit succès, Le Hoang est mondialement connu pour avoir, avec son dernier film Bar Girls, déclenché un vent de folie au Vietnam. Le film a enregistré une recette de plus de 500.000 dollars – il a coûté 78.000 dollars – laissant loin derrière lui les films d’importation tels que les soap-operas sud-coréens ou les thrillers de Hongkong, ou encore les productions de Hollywood et Bolliwood. Le Hoang a ainsi inauguré un nouveau chapitre dans le cinéma vietnamien. Il a créé une nouvelle tendance, un nouveau style : mettant l’accent sur des thèmes tabous, ses films d’une facture parfaite sont à la fois didactiques, divertissants et porteurs d’idéaux.

M. DO MINH TUAN, Vietnam

L’école de Wong Kar-wai, le ponte du comique de masse Johnny To, ou l’esthète Tsai Ming-liang ou encore les producteurs de Corée du Sud et du Japon, tous les gens qui comptent dans le monde du cinéma asiatique devraient se pencher sur la voie originale que Do Minh Tuan semble ouvrir, par son inclination à traiter des sujets narratifs sur un registre qui cisèle les personnages et leurs relations. Sa manière à lui de mélanger des éléments anciens et nouveaux fait de Do Minh Tuan un des réalisateurs les plus éclectiques et les plus originaux du cinéma d’Asie orientale.

M. NGUYEN THANH VAN, Vietnam

Ce réalisateur reconnu, titulaire de nombreuses distinctions fait montre d’un grand talent, avec une prédilection pour porter à l’écran des histoires de femmes. Dans le film que nous allons projeter à Locarno, les femmes tiennent sans partage le rôle principal, captivant l’esprit et les sens d’une manière peu commune dans des scènes magnifiques. Par dessus tout Nguyen Tranh Van possède une rare capacité à livrer un portrait humain, réaliste et équilibré de ses personnages, avec leurs tragédies intimes et leur force voilée.

M. LUU TRONG NINH, Vietnam

Dans un style classique et plaisant, ce réalisateur a signé des œuvres historiques courageuses et originales, filmées à sa manère en changeant les perspectives et en pointant les projecteurs sur des héros cachés de la guerre.

Le film que nous présentons à Locarno montre le savoir-faire et le potentiel de l’auteur Luu Trong Ninh, ainsi que sa capacité à faire des films bien équilibrés.

M. BUI DINH HAC, Vietnam

Récemment promu au rang honorifique d’”artiste du peuple”, Bui Dinh Hac est considéré comme l’un des réalisateurs les plus doués du Vietnam. Tout au long des quarante dernières années, il a, tant dans ses documentaires que dans ses autres films, montré une belle capacité à saisir et transmettre par l’image la réalité et la vérité de son pays.

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M. BUI THAC CHUYEN, Vietnam

Bui Thac Chuyen, 32 ans, est reconnu comme un des plus talentueux parmi les jeunes auteurs du Vietnam. Son court-métrage original Night Course a fait la preuve que Bui Thac Chuyen possédait toutes les qualités requises pour entrer bientôt dans la légende du cinéma asiatique : technique soignée de la prise d’image, effets de son bien dosés, bon développement psychologique des personnages principaux, dialogues concis sont retenus au niveau international pour être les traits caractéristiques de ses films. Night Course a reçu des prix nationaux et internationaux, primé de Hanoi à Cannes et à Taipei.

Mme PHAM NHUE GIANG, Vietnam

Pour son premier film, Pham Ngue Giang montre déjà un beau talent de réalisatrice et de scénariste. Femme du grand réalisateur Nguyen Thanh Van, elle trouve un ton juste et un style propre fait de tendresse et de poésie pour raconter la vie difficile de femmes.

Institutions

M. BOUNCHAO PHICHIT, directeur du Centre national du film et de la vidéo, Laos

M. VITHOUNE SUNDARA, réalisateur et directeur délégué du Centre national du film et de la vidéo, Laos

Mme NGO PHUONG LAN , critique cinématographique, département du Cinéma du Vietnam (également membre du Jury Netpac)

M. NGUYEN PHUC THANH, directeur général du département du Cinéma du Vietnam

Mme NGUYEN THI HONG NGAT, directrice déléguée du département du Cinéma du Vietnam et scénariste

M. DO DUY ANH, directeur des relations internationales du département du Cinéma du Vietnam

Mme SOMCHIT SOUTHINPHONH, productrice, Laos

TABLE RONDE OPEN DOORS, LE 8 AOUT

Comme l’an dernier, le festival consacrera une journée à la rencontre entre nos invités, venus cette année du Cambodge, du Laos et du Vietnam, et les producteurs européens. La matinée, les producteurs européens et la presse invitée participeront à une table ronde générale qui présentera la situation du cinéma dans cette région : situation culturelle et économique de ces trois pays et présentation des invités venus du Mékong. L’après-midi sera occupé par des rencontres personnelles entre producteurs, réalisateurs et intitutions.

Bien entendu, pour tous les jours suivants, pendant toute la durée du festival, nous prendrons soin d’assurer la suite de ces rencontres personnelles nécessaires.

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HUMAN RIGHTS AWARD LOCARNO

Pour se réclamer des droits de l’homme, il faut d’abord les connaître. C’est pourquoi le Département fédéral des Affaires étrangères, par le biais de la Division politique IV et le Centre de compétence pour la politique étrangère culturelle, se proposent de mieux sensibiliser la population, en Suisse comme à l’étranger, aux droits de l’homme – c’est-à-dire à ses droits.

Une façon d’y parvenir est de mettre les droits de l’homme en images. Le travail de sensibilisation peut par exemple s’appuyer sur les beaux-arts, la photographie, mais aussi le cinéma. Ce dernier s’y prête d’ailleurs merveilleusement : la Division politique IV a fait réaliser dans la perspective de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture (26 juin 2004) un documentaire sur l’engagement contre la torture, à la disposition de tous les gymnases de Suisse à partir de septembre 2004. Le DFAE a également soutenu le film de Peter Egloff The Pain of Others sur la Commission des droits de l’homme de l’ONU, ainsi que le Festival du film des droits de l’homme de Genève.

La Division politique IV (Sécurité humaine) a lancé il y a un an un programme spécial baptisé « droits de l’homme » à Locarno. Cette année, elle poursuit avec le Centre de compétence pour la politique étrangère culturelle cette collaboration avec le festival international en introduisant deux grandes nouveautés : une discussion avec le réalisateur à l’issue de la projection de chaque œuvre, et un Prix des droits de l’homme que décerne un jury à la fin du festival

Thomas Greminger Division Politique IV Securité Humaine

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HUMAN RIGHTS PROGRAM

Grâce au soutien renouvelé du département fédéral suisse des Affaires étrangères et de sa section Politique des droits de l’homme, le Festival international du film de Locarno inclut à son programme officiel, pour la deuxième année de suite, une section consacrée au cinéma des droits de l’homme.

Une quinzaine de films réalisés au cours de l’année écoulée seront présentés, touchant un nombre étendu de sujets : la négation des droits en Afrique du Sud sous le régime de l’apartheid, le mépris des droits des enfants dans les bidonvilles du monde entier, la violence infligée aux femmes ou encore le refus de concéder des droits aux détenus emprisonnés après les attentats du 11 septembre. Présentées à l’écran en présence de leurs auteurs respectifs, ces œuvres fourniront au public une occasion de réfléchir sur les conditions de vie d’une partie de l’humanité, qui se voit souvent privée de tout mode d’expression pour dire sa propre histoire.

Le programme incluera également la Table ronde des droits de l’homme, qui se tiendra le 14 août, et à laquelle assisteront des personnalités engagées dans la défense des droits de la femme. Bien entendu, cette année aussi, le public aura accès à une vidéothèque proposant les meilleurs films récents ayant trait au thème des droits de l’homme.

Le programme de cette année accueille un nouvel événement, sous la forme d’un prix spécial, remis par un jury composé de trois personnalités du monde du cinéma et de celui de la défense des droits de l’homme. Tous les films abordant le sujet des droits de l’homme, dans l’ensemble des sections du festival, seront admis à concourir pour ce prix – le Locarno Human Rights Award –, qui sera attribué au film ayant le mieux traité ce sujet.

Les films sur les droits de l’homme:

CAUTIVA

de Gaston Braben – ARGENTINE - 2003, 108’

Le thriller politique Cautiva (La Captive) de Gaston Braben met en scène la situation des enfants dont les parents ont ete tués lors des différents coups d’Etat militaires des années 70. A travers l’histoire personnelle de Christina, une adolescente de quinze ans vivant à Buenos Aires, et son voyage dans l’incertitude à la découverte du destin de ses vrais parents (desaparecidos puis assassinés), l’auteur fait retentir une voix forte sur une des plus grandes tragédies de son propre pays.

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PERSONS OF INTEREST

d’Allison McLean et Tobias Perse - ETATS-UNIS - 2003, 63’

Persons of Interest est un film prenant qui traite de manière unique le coût humain de la campagne antiterroriste du gouvernement américain. A la suite des attaques terroristes du 11 septembre, plus de 5 000 immigrés arabo- musulmans furent jetés en prison par le département américain de la Justice et détenus pour une période indéterminée au nom de la sécurité nationale.

Ces détenus furent soumis à l’arrestation arbitraire, à la mise au secret, au placement à l’isolement et à la déportation. Persons of Interest est construit autour d’une série de rencontres personnelles avec douze détenus et les membres de leurs familles, à qui est ainsi enfin accordée une possibilité de s’exprimer.

HUNGRY FOR MONSTERS

de George Csicsery - ETATS-UNIS, 2003, 69’

Des individus se trouvent plongés, à la suite d’événements relevant de l’ordre du fantastique et d’accusations retentissantes, dans une interaction distorsionnée entre droit et thérapie après qu’une fille de quinze ans eut confié un secret à son professeur préféré. Hungry for Monsters décrit un cauchemar bâti sur la persécution et l’injustice et retrace l’épreuve d’une famille entraînée dans une thérapie mêlant reconstitution de la mémoire et greffe de faux souvenirs.

BORN INTO BROTHELS

de Ross Kauffman et Zana Briski - INDE / ETATS-UNIS - 2004, 85’

A Sonagachi, quartier du commerce de la chair de Calcutta, les personnes les plus atteintes par les blessures de la vie ne sont pas les prostituées mais bien plutôt leurs enfants. Born into Brothels est la chronique attachante d’une transformation surprenante de la vie de ces enfants grâce à l’éducation artistique. Briski, l’un des deux auteurs, photographe de profession, a passé les sept dernières années à enseigner à ces enfants la photographie et le maniement de l’appareil photo, faisant naître chez eux des traits de génie artistique qui leur ont donné la possibilité d’échapper au destin de leurs mères et de se construire une vie d’un autre genre.

UNTIL THE VIOLENCE STOPS

documentaire d’Abby Epstein - ETATS-UNIS - 2004, 72’

Until the Violence Stops met en présence des femmes et des hommes venus de Harlem (New York), de Ukiah (Californie), de la réserve indienne de Pine Ridge, des Philippines et du Kenya, rassemblés ici pour relater, avec un courage hors du commun, la douleur profonde engendrée par leur expérience personnelle des abus sexuels, depuis le viol jusqu’à la circoncision. Le

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réalisateur, Abby Epstein, nous emmène dans un poignant périple sur les traces du cœur des femmes, rehaussé par les témoinages d’hommes exprimant des attitudes sociales et culturelles qui perpétuent cette violence exercée communément contre les femmes.

CITIZEN KING

d’Orlando Bagwell et Noland Walzer - ETATS-UNIS - 2003, 107’

Pour célébrer ce qui aurait dû être, ce mois de janvier, le soixante-quinzième anniversaire de Martin Luther King, les réalisateurs Bagwell et Walker, vétérans du métier, se livrent à l’exploration de la vie du personnage dans ce film richement documenté qu’est Citizen King. Articulé autour du célèbre discours « I have a Dream » et de l’assassinat de Luther King à Memphis, rassemblant des images d’archive, des souvenirs personnels et des récits de témoins, Citizen King offre une puissante évocation de l’époque et des moments clés de l’évolution personnelle et politique du leader. Il montre en particulier comment Martin Luther King a su aller au-delà du mouvement pour l’obtention des droits civiques en s’attaquant à la question plus large de l’égalité et de la justice sociale dans la société américaine.

THE GARDEN

de Ruthie Shatz et Adi Barash – ISRAËL - 2003, 85’

Le Jardin est ce quartier de désolation de Tel-Aviv où se rassemblent de jeunes prostitués homosexuels et des toxicomanes. C’est le territoire des plus défavorisés, où règnent raccolage et trafic de drogue, et où les heurts avec les forces de l’ordre sont monnaie courante. Les réalisateurs Ruthie Shatz et Adi Barash ont suivi pendant un an deux jeunes gens qui ont fait du Jardin leur territoire : un Palestinien de dix-sept ans établi illégalement en Israël et dont la vie s’émaille de séjours en prison, et un Arabe israélien se détruisant au rythme de sa toxicomanie.

Les auteurs ont su construire un film d’une honnêteté puissante, accordant aux deux jeunes hommes un respect et une dignité que la vie quotidienne leur a toujours refusés.

TREN BLANCO

de Nahuel Garcia – ARGENTINE - 2003, 80’

A la nuit tombante, le « Train blanc », en provenance des banlieues, rejoint Buenos Aires. Il ramasse sur sa route ceux que la société a délaissés. Ses passagers sont ces hommes, ces femmes et ces enfants que l’on nomme là- bas les « cartoneros », les ramasseurs de papier, de carton et de détritus. Ils gagnent leur vie en ramassant tout ce que les autres jettent. Tren Blanco ne se contente pas de refléter la déchéance d’une Argentine secouée par la crise de 2002, il met en lumière la résistance de milliers d’habitants dont la dignité est la seule arme dont ils disposent dans leur combat contre la honte, la solitude et la discrimination. Ce documentaire impressionnant décrit la

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situation réelle de nombreux Argentins d’aujourd’hui, et il s’adresse tout spécialement aux habitants de ce pays. Pour reprendre les mots des réalisateurs eux-mêmes, « nous sommes conscients des choses que nous avons perdues, et que nous devons reconquérir en sachant que nous y avons droit comme tout citoyen et travailleur digne de ce nom ».

MI PIACE LAVORARE (MOBBING)

de Francesca Comencini - ITALIE - 2003, 89’

Mi Piace Lavorare (Mobbing) est un drame passionnel centré sur les effets insidieux du harcèlement sur le lieu de travail. Dans Mi Piace Lavorare (Mobbing) , Nicoletta Braschi exécute une brillante prestation dans le rôle d’une parfaite secrétaire exploitée pour son dévouement et qui enfin s’emploie à faire valoir ses droits. Par une très bonne direction d’acteurs judicieusement choisis, Mi Piace Lavorare (Mobbing) se fait l’écho de nombreuses femmes vivant et travaillant dans les pays occidentaux et démocratiques qui, tous les ans, sont soumises aux abus sexuels, au harcèlement, aux inégalités de traitement et à la violence psychologique sur leur lieu de travail.

MANDELA

de Pascale Lamche - AFRIQUE DU SUD - 2004, 59’

Cette année est celle du dixième anniversaire des premières élections démocratiques en Afrique du Sud. Nelson Mandela fête le dixième anniversaire de sa sortie de prison. C’est là une occasion importante de commémorer la fin du régime de l’apartheid et le début d’un effort démocratique de premier plan pour lutter contre la violence et la violation des droits de l’homme en Afrique du Sud. Le Festival international du film de Locarno se félicite donc de promouvoir cette année – après avoir programmé son film Sophiatown l’année dernière – le deuxième documentaire de Pascale Lamche sur le combat pour les droits de l’homme dans ce pays. Ce film, extrêmement documenté et fort bien construit, donne un bon aperçu de l’ensemble du combat et des objectifs de Nelson Mandela, et nous rappelle en outre que l’engagement sur le terrain de la justice sociale reste toujours une cause digne d’intérêt.

LA DOULEUR DES AUTRES

de Peter Egloff – SUISSE - 2004, 30’

La Commission des Droits de l’homme des Nations Unies fut créée en 1946, et en 1948, l’Assemblée générale de cette organisation adopta la Déclaration universelle des Droits de l’homme. Cependant, entre les idéaux proclamés dans la Déclaration et la réalité observée dans le monde d’aujourd’hui, la distance est notable. Ce film met en scène de manière brillante trois personnages dans leur tentative de réduire cette fracture : Jackie Selebi, ancien ambassadeur d’Afrique du Sud à l’ONU à Genève et président de la

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Commission des Droits de l’homme de l’ONU en 1998, la Srilankaise Radhika Coomaraswamy, qui fut pendant neuf ans Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la violence exercée contre les femmes, et le Canadien Willie Littlechild, chef honoraire de la tribu des Crees et membre du Forum permanent des Nations Unies sur les Affaires indiennes.

Projections spéciales

S21 THE KHMER ROUGE DEATH MACHINE de Rithy Pahn - FRANCE / CAMBODGE - 2003 BAB EL CHAMS (la Porte du soleil)

de Yousry Nasrallah - FRANCE / EGYPTE / MAROC / SYRIE - 2004, 4 h 38 NOTRE MUSIQUE

de Jean-Luc Godard - SUISSE / FRANCE - 2004 80’

STOP FGM

de Giuseppe D’Orsi - ITALIE - 2004, 2’32’’

Ce document choc de deux minutes trente-deux est une œuvre du Studio Oliviero Toscani réalisée en soutien au Réseau international contre les mutilations génitales féminines.

La vidéothèque Human Rights

Parallèlement aux projections sur le thème des droits de l’homme, le public aura accès à une vidéothèque offrant les films et documentaires les plus remarquables sortis l’année dernière, autorisant ainsi une approche plus profonde de certains thèmes.

Table ronde Human Rights, le 14 août 2004

En colaboration avec la section Politique des droits de l’homme, le Festival du film de Locarno a décidé de consacrer une table ronde aux droits fondamentaux de la femme, à laquelle sont conviées des personnalités du monde de la culture et de celui de la défense des droits de l’homme.

Participantes :

Carla del Ponte, procureure des Tribunaux pénaux internationaux Irène Khan, secrétaire générale d’Amnesty International

Khady Koyta, présidente fondatrice du Réseau européen contre les mutilations génitales féminines

Emma Bonino, membre du Parlement européen, Commission des Affaires étrangères, de la Sécurité commune et de la Politique de défense et membre du bureau de l’International Crisis Group

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Le 14 août, Journée Human Rights

Comme l’an dernier, le festival consacrera son dernier jour au Programme des droits de l’homme, et en particulier à la Table ronde sur les Droits de l’homme, à la remise du Locarno Human Rights Award et à des projections spéciales.

Le Prix Locarno Human Rights et son jury

Ce prix sera attribué par un jury international formé de trois membres. Tous les films traitant de la question des droits de l’homme programmés dans chaque section officielle du Festival et à la Programmation des droits de l’homme entreront en lice pour ce prix, qui sera décerné le 14 août.

Les membres du jury:

Khady Koyta, présidente fondatrice du Réseau européen contre les mutilations génitales féminines

Ansu Sur, directeur du Festival international du film de Calcutta

Bruni Burres, directrice du Human Rights Watch Film Festival de New York

Liste des film en competition pour le Prix Human Rights:

Piazza Grande:

THE SYRIAN BRIDE de Eran Riklis DOGORA de Patrice Leconte

DER NEUNTE TAG (NINE DAYS) de Volker Schlöndorff

Compétition Internationale : PRIVATE de Saverio Costanzo

BLACK FRIDAY de Anurag Khashyap FORGIVENESS de Ian Gabriel

Compétition Video:

BORDER de Laura Waddington

Human Rights Program:

CAUTIVA de Gaston Biraben

PERSONS OF INTEREST de Allison McLean et Tobias Perse HUNGRY FOR MONSTERS de George Csicsery

BORN INTO BROTHELS de Zana Briski et Ross Kauffman

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UNTIL THE VIOLENCE STOPS de Abby Epstein CITIZEN KING de Orlando Bagwell et Noland Walker GARDEN de Ruthie Shatz et Adi Barash

TREN BLANCO de Nahuel Garcia

MI PIACE LAVORARE (MOBBING) de Francesca Comencini MANDELA de Pascale Lamche

THE PAIN OF OTHERS de Peter Egloff

Références

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