HAL Id: hal-02306176
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La mobilité professionnelle des chefs d’exploitation
bretons : résultats de deux enquêtes
Pierre Daucé, Guénhaël Jegouzo, Bernard Roze
To cite this version:
Pierre Daucé, Guénhaël Jegouzo, Bernard Roze. La mobilité professionnelle des chefs d’exploitation bretons : résultats de deux enquêtes. [Rapport Technique] Inconnu. 1969, 81 p. �hal-02306176�
Institut
National
d.ela
Recherche AgrononiqueStation
iltEeonomie RuraLe d.e Rennes|À !/ lr. t;,.t LA I'IICIBTLTTE PRdFESSIONI{ËLLE 'ËS
CHTFS OI EX?LO'ITATION AGRTCOTT BRETOilS
RAÂuLtaLa de.
detx
enqu|iesPierue DAUCE
et
GuenhaëL JEGOUZOavec
la
col-laboration teehnique d.e Bernard ROZE.,- r ll. . ,..-.:.-i:.' i. l.i
:-cilr,
Centre d.e Reeherches d.e Rennes
Eeole Nationale Supérieure Agroncmique,
65,
",.t" de
St-Bri€uc
-
REIINES-(t6r.
(g9)
59-
02-
ho).-
Remerciements-Les deu:c enquêtes d.ont 1e présent document renci cornpte
ont
pr,être
réallsées
grâce au:( concours reçus deplusleurs
organlsmes. Ltenquàtpar
intervi.ewsfalte
auprès desexploltants
candldatsà
ltalde
accordée p1e F.A.S.A.S.A. aux rmtants
agricoles a
été
partleLlement financéepar
Ie CentreNational
pour J-tAménagement d.esStructures
desExploitations
Agri-coles
(C,N.A.S.E.A.).fa
Direction
Régionale du C.N.A.S.E.A. de Rerrnes abeaucoup
facilité la
préparation deslnterviews
;
les
entretlens
ont
étéconduits
par
des enquêteurs de1tI.N.S.E.E.
et
deIa
Statistique
AgricoleLa seconde enquête
qui
a consisté à
dépouiller,
dans un butstatistlque,
des lnformations détenuesà
la
Caisse deMutualité
SocialeAgricole
des Côtes-du-Nordnraurait
pas puêtre
faite
sans 1acompréhen-sion
de Monsieurle
Dlrecteur
decette
calsse
et
sans Les nombreux consel de ses colLaborateurs.Le dépouillement mécanographique des données
collect ées
dansl-es deux enquêtes
a été
effectué
à
Ia
Calsse Départementale de RéassurancMutuelle
Agrlcole
d'Ille-et-Vi1aine.
Une premlère
version
d.eltétude a été
soumiseà
la critique
d,plusleurs
chercheurs de 1aStation
d.tEconomle Rura1e de Reruoes;
malsle
présent
texte
nt engage quela
responsabllité
commune des deux signataires-r-.
SOMMAIRE.
RésuméIntroductlon
I -
ObJetet intérêt
clrune étuoe spécifique dela
mobilité
professionnel-le des chefs dr
exploitatlon
agricole
fI-
Deux enquêtes effectuées en BretagnePREMTERE PARTIE
-
I,ES DE REALTSATTON DES MIJTPROFESS DES
III-
Emploi, niveau devie et
mode devie
aprèsIe
transfert
professionnel_
1) tes
emplois nonagricoles
occupéspar
les
mutants2)
Salatre
et
éléments d.u niveau devie
J)
Donnicileet
habitat
ConcLusion de
Ia
PremièrePartle
-DEITXTEME PA.RTTE
-
LIAMELTORATION DEs STRUCTI]RES DES FXPIOTTATIONSD 1
r -
Lesfacteurs
qui influent
sur
Ia
décision de charrgerdremploi.
1,1) fes variations
delfintensité
dela
mobilité
en fonctlon delrâge,
clela
situation
familiale
desexploltants,
del-e surface
et
du mode defalre-valoir
desexploltatlons
2)
tes motlfs
de changement dtempJ.oiII-
La formation d.e conversion1)
f,arareté
deIa
formation cle conversiona)
fes
obstaclesà
la
formation
de conversionpag€ 3t 1i
ï-Le
1) 2),
maintien
partiel
drexploitants
mutantssur
uneexploitation.
-!j
Ltlmportance
relative
du maintiensur
uneexploitation
Lesfacteurs
qui
déterminentla
conservation druneactivité
secondaire dechef
drexploitation
La
non-l1bération
desexploitations nrest-elIe
queprovisoire
?3)
rr -
Lrlntensité
dela
concentration des exproitatl-ons lorsque 1esterres
occupées avantla
mutationont été
tiférées
.1)
gas oùtl nty
a
pas eu concentratlon clesexploitatlons
2)
Cas oùi1 y
a
eu concentratlon clesexploltations
et
dessurfaees
cultivées
.TI .
7)
La fréquence cles ventes desexploitatlons libérées par
lesmutants
rclusion
dela
Der.ucièmePartie
rleaux annexes
ste
des tablearlxn
-
nBstME-Chez
les
chefsdtexploitation agricole,rare est
la
mobilité
Ifesslonnelle,
ctest-à-dire
Lradoptionà
titre
exclusif
ouprlnclpal
dfun emploiqul
re1ève des catégoriesdractivité
économique ou des catégoriessocio-professionneLles non
agricoles.
Dans l-a mesure oùcette rareié s.
manifeste
alors
même que des emplois nonagricoles
sontdisponibles
et
qules
exploitants
agricoles
eonsidérés comme en surnombreont
les
aptitudes nécessaires pourles
occuper, 11y
a
1àure
source cledéséquilibre
et
desous-développement économiques. Lt
inertie
professlonnelle contrlbue
eneffet
à créer hors
delragrlculture,
une pénurie de maln-cltoeuvre dans cetaines
branches, dansl-ragriculture,
une paupérisation destravailleurs
eune
évolution
tqoplente
desstructures
d.e production.Malgré ces lourdes conséquences
et
bien
quela
population agrcole
soit
deplus
enplus
une population d.e chefsdtexploltation,
ltinert
relative
desexploitants
nta
Jamaisfalt ltobjet
d.tune étuOeparticulière
en France. Une recherche
a
été
conduiteà
la
Station
dtFconoml.e Rurale cleRerures dans
le
but
de déceler quelsfacteurs
spéciflques comnandentItin-tensité
destransferts
professionnels des chefsatexplottation
agricole,
de détermlner clansquelle
mesureles
charrgements dtemploi d.e eestravaiLl
staccompagnent <itune amél-ioration desstructures
de productlonagrlcole.
résultats
essentlels
decette
étud.eferont
ltobjet
dlunenote
d.e synthàseLe présent document nend compte seulement de deux enquêtes
réallséâs
en B:tagne en vue de
décrire
et
dtexpliquer
Ies
changements dtemploidrexploit
decette
région
qul
posséd.ait en lg67,l:6a 676 cÀefsdrexploitation
à
temprcomplet
et
à
tempspartlel.
Une enquête
par interviews
a porté
sur
la totalité
des exploi. mutantsqui
ont
solllclté,
entre
1964et
196T,l'alde
à
la
mutationattrll
par
1eF.A.s.A.s.A.
;
cesexploitants
n'oni
àié
qu'au nombre.aça}g.
Les :formatlons
recueillies
à
leur
sujet
permettent dranalyser dans des cadresmités de temps, d.e
lleu
et
decatégorie
detravailleurs
agrlcoles, les
réltats
obtenus dans 1apolitlque
de mobiLltéprofessionnelle entreprise
autitre
du F.A.S.A.S.AComme le"s mutants
qui relèvent
du F.A.g.A.S.A. ne représenten.lqutune
fraction
desagrlculteurs qul
changent otemproi, urte aeuxième enqu(a
été
faite
poursalsir
ltensemble desexploltants
mutants;Elle
a
étéeffectuée pour
les
Côtes-du-Nordet ]es
années 1966à
196B;
el1e a
consllà
saisir'3-es
ehangements dremploià
partir
desradiations
faltes
à
la
Mutrlité.Sociale
Agricole.
Cette
investigation avait
pour
obJectif
plus
génede déterminer clans quelJ-e mesure
les
inforrnations contenueÀà
la
M.s.A. peuventconstltuer
une bonne source cle ctonnéesqui
permettentd!évaluer
etde
caractériser
les
mutatlons profeFsiorurellesagricoles.
11est
apparu qr des documentsadminlstratifs établis
<lans unbut
degestion
ae Sécurité Soeiale nravai.ent pasIa
précision
d.e questionnalres drenquête. Mais cecine
signifie
pas quelrtnformation collectée
dansles
Côte;-du-Nordsoit
se-2-département que d,e
)86
entrois
ans; la
proportion
des chefsdrexploita-tn
qui,
ehaque armée,ont
ad.opté un emploi nonagricole
nestétabtit
qurài
6-pourmille.
Ces mutations professionnelles
qui
apparaissentainsi
presqueleptionnelles
ne concernent pastoutes
les
eatégoriesdrexploitânts,
r ltintenslté
clestransferts
diminue avecltâge,
diminueaussi
avecla
rface
et
est
plus
rare
chezles propriétaires-exploitants
que chezles
rmi.ers. Ltexamen des
motlfs
déclarêde
départ permet enpartle
ciecom-endre
ltaction
exercéepar
Ia
surfaceet le
mode defaire-valoir
sur le
lume cles mutatlons. Revenus
d.tactivité
et
surface
lnsuffisantg
sont les
bifs
les
plus
fréquemment invoquéset ils le
sont
conjointement. Pourles
-ferniers les
rai.sonsliées
à
leur statut
intervlennent'aussi. souvent-.
les
bas revenus. EYrfin
quels quêsolent
la
surf aceet Ie
mocle defaire-Lolr,
apparaîtIe
rôLe (fréquent)
oesmotifs
clesantélet
celui
(farute)
célibat
masculln. Dans 1!ensembLe,la
moblllté
ne seproduit
que sousinfluence de
fortes incitations -
dontla
principale est
Ie
paupérisme;
cle
raisons
contraignantes.Une'd.escriptlon des rnodalités de
réallsation
des mutationsrtne
queles rares exploitants qui
changent dfemplol se comportent commetls
cherchaientà
mini.:niserles
coûts monétaireset
psycho-soqlologiques!s
autranfert
professionnel.
Très peusulvent
une formatlon:deeonver-)n
;
par
exemple,lraction d.u F.A.S.A.S.A.nra
concerné que'6 y'o desexploi-:ts
des Cô'bes-du-Nordqui ont
changé clremploi enI)66
el
L)6f.
Çependant-.
tell-e
fornration sravèreêtre
source de prornotlon ho:'s clelf agriculture
;rs
deslnterviews,
ler
ouvriers
nonqualif.iés
ne représentent que 37'5
%la
population desexploitants
mutantsqui
ont été
eandidatsà l'aicle
F.A.S.A.S.A..
E:
c-,utre,et
ceci
tradult
Itinfluence
essentielle'd.e
la
>ximité des
offres
clremplols nonagricoles
sur
lrintensité
clestransferts
tfesslorrnels des
exploltants, Ies
migrations géographiques'Sont peu rlotn-i]uses ou ne se produisent qutà courte
distance.
Le changement dremplol sellise Ie
plus
souvent sans émigrationhors
du clépartementdJorlgine et
rs
exoderuraL,
et
même assez souvent avec maintletr dansla
communed.to-3ine
et
dansIe
même logement, cequi
permet de conserver enpartle le
le
devie
antérieur.
Untel
mode c1e vi-eest
encore mieux perpétué lorsquemobilité
c,]emeure incomplète,Ie
mutant conservantà
titre
secondaire unet,ivité
dre:iploltant.
Une
telle
mobilité
incomplète stopposeà tramélioration
desnuetures de procluction que
seraient
susceptibLes de permettreles
trans-nts
professionnels des ehefsd.texploitatlon.
0r elIe
est
fréquente danspopulation des
exploitants
mutants ties Côtes-du-Nord (61,e y'o d.es cas),ls lrest
beaucoup moins chezla
mlnorité
desexploitants
de Bretagneean-lats
à
ltalde
du['.A.S.A.S.A.
(f8,5
y'o Oescas). E}}e est
liée
à
-3
-et
à
uneactlvité.
Maispar
ailleurs,
dans lrexemple des mutantsà
lraid.e
cluF.A.S.A.S.A.,
49,4fi
deIf
ensemble d.esexploitations
des surfaces
ont
été
engagées dans un processus de coneentrationcle production
agrlcole.
Lrobjeetif
poursuivi
lors
d.eIa
création S.A.S.A. setrouve
alnsi atteint
pour unelarge part.
candida
et
5O y'o des uni.,du F,4..
Sl Ia
mobllité
professionnelle
des chefs d.fercploitation stacrpagne cltune diminution du nombre des
exploitations,
du nombre drhectarescultivés,
du nombre de vacheslaltlères, elIe
entraîne
aussi r:ne réductirdes agents du secteur
agrlcole
et
des membres de 1a populatlon agricoJ.eet
unete1le
réduction
seproduit
avecun effet
ampllfié,
le
transfert
étant
1eplus
souventfamlIlaL.
Enfinralors
même qutur'Ie eoncentratlon desr.nités
de productl<ne
stest
pasprocluite,
alors
même quela
mobllité est
restée
incomplète,les
mutatlons professionnell-es étudiéesont
eu commeeffet
bénéfique depermettre aux quelques
exploitants qui ont
changé dremploià
tltre
exclul ouprincipal
dréchapper au paupérisme. Mais lrampleur druntel effet
nre*-5-ïntroduction
-I :
:i1JET ET I!|TEI?ET 0' UNf. ETUÛE SPECI FISUE 0E LA tl}BILtTE pR0FFSSIot{ut a=gs=stgtt=Etgl'çrr=â2EiÊgatllai=tig-==ggg==agà=aazagrrÈegeÊzs=3=g=!s:rÉ!OES CI IEF S O' C,X?L,TTATTON z g= t=Ê = 32== g= g çt2 =33 g a?
=
considérés comme en surnombre
ont
les
aptitucl<pêf,, on peut admettre que ces
travailleurs
fon.lesslonnelle
relative
drordre
volontaire.
Une teBien que l-es
effectlfs
des chefsd.texploitation
qui
quitteni
ltagriculture
pour prendre un emploi nonagricole aient été
rarement évilués,
il
est
blen
connu queles
mutations professionnellesagricoles
corcernent essentiellement
les
aides-famlliar:x
et les
salariés
agricoles
eltrès
peules
exploitants.
Non seulement peu dtexpJ.oltants acceptent dechanger
dremploi,
maisquand.lls
le font, tls
ont
tendanceà
rèster
titr
laires
à
titre
secondaired.fune'exploitation agricole.
Dans
Ia
mesure oùIa
rareté
destransferts
professionnels stmanifeste
alors
même que des emplois non agricol-essont
d.isponibleset
<Ies exploltants
agricoles nécessaires pourles
occupreuve drune
inertie
inertie
gst,
spo
svue,
soureesor.:s-11éve eme.nt économi c
obal.
ElIe
est
d abord unfacteur
de pérrie
de main-d oeuvresur Ie
dutravail
nonagrlcole
;
onsait
qurFrartce
cette
pénurieaffecte
ltactivité
de branchestell"es
quele
UâtimrEn
outre,
lrattachernentà
ltactivlté
agricole
exercéeà
titre
exclusif
cprincipal
entraîne
le
pLus souvent une sous-rémunération dutravalJ.,
compte tenu dela
faibl-e
surface desunités
de production etdes compétences professionnelles
réduites
d.eleurs
titulalres.
Erfln,quand
j.l
existe
un nombrerelativement
grano decandi-dats
aumétler
dechef
drexploitation,
Irinertie
professionnelle
repré-sentele principal frein
à
une transformationraplde
desstructures
de çductiqn
agricole' et
cecl
est
source de paupérisationrelative et
perpétle
manque général decompétitlvité
du secteuragricole.
Sl
eneffet
beaucoup
entrent
dansla
catégorle des chefsd.rexploitation,
iI
faudrait
quebeaucoup en
sortent
en cours devie
aetive
pour que se crée unefluidlté
6
productlon
à
1'état
des techniques. Quand detelLes sorttes
ne seprodui-rt
pas, lfoccasion
drunelibération
éventuelle desexploltations
occupéesr
l-eurstitulaires
non mobifes setrouve
reportée au moment dela retraite
du décès,
ctest-à-dire
un grand nombre dfannéesplus
tard
(environ2!
ouen moyenne
car
les
données disponibles montrent quele
ehangementdtem-ri
seréallse
en moyenneà ltâge
de 40 ans chezles
exploitants).
Oesrspectives de remplacement des chefs
drexploitation ont
été
établies
re-nment en
faisant
unetelle
hypothèse demoblIlté
professionnellenulle
ez
Ies
expJ-oitants,Ia
mobilité effective étant
constd.érée commemargi-le
par rapport
auxprincipales sorties
queconstituent
la retraite et
les
:ès (1).
En vue de
contribuer à
unemeilleure
connaissance des facteurs déséquiLibreet
de sous-développement économlques, nous avonsentrepris
faire
une analysepartlculière
de l-amobilité
professionnelle
des chefslxploitation.
Lesfreins
auxtransferts
professionnels des ocploitantsllcoles, qutll faut
j-nterpréter
comne desfreins
à
la
croissance, sont5cialement nombreux
et
importants,
car
sraccumulent dansleur
cas desstacles
liés
à
leur
âge,à
leur
situation
famillale,
à
leur
statut
dervailleurs
lndépend.ants possédant un pouvoir de, décision.Etarit
rares,
les
changements d.r emploi decette
catégorie delvailleurs
agricoles
nront
jamalsfait
lrobJet
en France drune étudespé-lique.
Enraison
des lourdes conséquences qurimpliquelrinertle
relative
;
exploitants,
il
semblejustifié
deréaliser
unetelle
analyse, spécia-nent au stadeactuel
delfévolution
d.ela
populationaotlve agricole.
ft,tlet,
cette
populatlonest
deplus
enplus
une populatlon de chefsdtex->itation
(a).
OansIravenlr,
1e rythme d.eréductlon
desactlfs
agrlcoles>enrlra de façon
croissante
desvarlations
dansles effectifs
desexplol-rts, et
cecl
poseplus
quepar
Ie
passéla
question desavolr
si
unein-rsi'bé
plus
grande demobilité
desexploitants
peutêtre
obtenue.I
A.
BRLIN (encollaboration
avecC.
LAUREIilI),tives
dert
desefs
dtitation
icole
d.r ÈIeau
detr.R.A.
et
S.C.E.E.S. duMinistère
de 1Agriculture,
Paris T'
P.25.l_C. I,AIIRENTi
Ltévolution
dela
populationactive
agricole,
EconomieniiIe,
nos fp-BO,ler et
2èmetrimestresJg6g,
pp.2l5-214(p.aaf
et
222),-7
-LrobJet de
notre
étudespécifique
des changements dtemploi d<chefs
drexploltation
(1)
est
le
suivant
:-
évaluerle
nombre desexploltants
mutants,-
décelerles
principaux faeteurs
qui
comaandent1!intensité
deIa
mobilj-
déterminer d.ansquelle
mesureles
mutations professloru:elles des exploltants
sont aceompagnées druneanélioration
desstruetures
de productionagricole.
Les
résultats
essentiels
deeette
rechercheferont
ltobjet
dtnote
de synthèse.Celle-ci
stappuiera enpartie
sur
l-es observationsfait
dans deux enquètespartlcullères réalisées
en Bretagne,région
possédantL967 L62"6f6
chefs
drexploitation
à
temps complet"i
a te*p"
pu"ti"r
(a).Le présent document
a
seulement pour obJet de rendre compte de ces enquêtqui
portent
sur
desexploitants
qui ont
pris
un emploi nonagricole
aucours des années r.éeentes.
II -
DELIX EIJ(IUETES EFFECTUEES ËIJ ERETAGTr g== = 3É ê? = a tt G= g t a= gË:tg!ts' t É ç gc u E=
= = = gg aE s
Une enquête
par
interviews
a été
faite
auprès des chef'sd.rex-ploitatlon
candidatsà
ltaide
à
Ia
mutati.onprofessionnelle
qui
est
accordée au
titre
du FondsdtAction
Sociale pour ltAménagement des StructuresAgricoles (F.A.S.A.S.A.).
Une seeonde enquêtea
consistéà
exploiter,
dan1e département des Côtes-d.u-Nord, des
lnformations
contenues dansles
fic
de 1a
Mutualité
Soeiale Agricole.@
Avant de présenter
les
interviews,certaines
données eoncerna^nt 1e F.A.S.A.S.A.iI
convient de rappeler(f) nffe fait partie
dtune rechercheplus
généralesur
les
mécanismeset,
effets
dtordre
économiqu'e d.ela
mobilité
professtonnelle desagriculteurs
et
deleurs
enfants.
Les prinetpar;x apportsqui,
jusqutàprésent,
ont
été obtenus danscette
reckrerchefigurent
d.ans 1e documentsuivant
:
G. JEGOIILes
dis
ités
ionales
deIa
mobilité
esslonnelle des culteurs Rennes, thèse, cembre(2)
seLonIes
pr de 1967. Sourcemars
1!6p,
p.I51emiers
résultats
delrenquête
sur
les
structures
agnicolerô
On ne d.ispose actuellement drun réseau clrlnformations
adminis-tratives
ayarrt pourobjet
propreles
changements dremploi, que potlrles
seuls mutants
agricoles
(anciens chefsdrexploltation
ou non)qui
so111-citent
l-es aicles du F.A.S.A.S.A.relatlves
auxtransferts
professionrtels.On
sait
que Le F.A.S.A.S.A.qui
a
été
créé
enI)62
dansle
but
lfdtaccélé-rer
(pendant une période de douze années)lramélioration
des structures desexploitations
agricoleSrt,favorise
entre
autres moyensrtltemploi
oule
réemploi darrs cle nouvellesactivités
professlorrnelleset
notamment dansdes
activltés
connexesà
lragriculture,
desagriculteurs,
desfl1s
d.'agri-culteurs
en surnombreet
dessalariés agricoles
en chômage,par
lrattribu-tion
de bourses en vue dela
rééducation professiorueellett(Ioi
du B août1962)
(r).
Le réemploi
hors
deltagriculture
des chefsclr*cploitation
relève
à juste
titre
d.u champdtaction
du F.A.S.A.S,A.. Sans doutepour-rait-on
penser que Itabaissement de 1tâge d"ela retralte et
I'accélération
des mutations professiorrnelles des enfants
dragriculteurs
suffiront
àrendre
plus rapide
Ie
rythme de concentration desunltés
de productionagrlcole.
Mais dans un grand nombre <lerégions,
beaucoup accèdent encoreà
1a gestùon desexploitations agricoles
(2) ;
ces aooessionsfont
clfaitr-leurs
ltobjet
cltaides dela
part''cles pouvoirs publ.ics. Or cotnnelrindi-quent D.R. BERCI4ANN
et
IVI. GERVAIS, rrcompte tenu du niveau probable de 1a demande (deblens
agricoles)
et
sauf pourcertaines
productions de Iuxe,ces
entrants
dansIe
secteurag:ricole
(artisanal)
sont d.roreset
déjàsuperflus"
(,).
':.i; r :. :
Mais relevons quo:
Iors
de
Ia
création
duF.A.S.A.S.A.,
lri-n-tention
du 1égi*.tateur n.ta'pasété dtaecélérer
les
changements df emploides chefs
dteiploitation.
On a vouLuplutôttfavoriserl ttfacilitertt,
"humanisertt Jestransferts
professionnels d.estravallleurs
agrieoles,
que
ceux-ci
soient
ou non des chefsdtexploitation.
(f)
f,tappllcation
de cesdlspositions
a
fait ltobjet
drundécret
dulf
octobre 1963
relattf
à
lraide
aux mutations professionnellesagricoles.
Les indenu'rités
ont été
venséesà
partir
de L964. Leservice
responsable deIa
mise en oeuvre de ces mesuresa été
lrAssoeiation
Nationale pourles
Mutations Professionnelles enAgriculture
(R.M.P.R.A.) .lusqutau)!
c1écembre J76T,
et est,
depuislors, le
CentreNational
pour lrAménagementdes
Structures
d.esExploilations
Agrlcoles (C.ll.A.S.E.A.)'
A.
BRIIN,op.
cit., p.t6 et
suivantes.culture'française,
I.N.R.A.,o,
janvier'1
,
P.JJ.ues
sur
1rt_-(a)
-9-Le
plus
grand nombredtexploitants
candidatsà
l-raid.eà
la
mutation
professionnelle
srest
manlfesté en Bretagne. Même pourcette
région,
ee nombrea été
très falble
pulsqutil
nestétablit
qutà 278 pourles
quatre
années dela
pérlode 1964-1967(f).
nnoutre,
il-
est
inégale-mentfaible
clanslrespace,
et varle
beaucoup dfun départementà lrautre
(12 seulement en
llle-et-Vilaine ei 2)
dansles
Côtes-du-Nord contre 81dans
le
Morbihanet
116 clansle Finistère), ut
dtun cantonà
lrautre
commle
montrela
carte qui
donnela
locallsatlon
cantonale des domiciles desexploita'nts
bretonslors
deleur
demandedtalde.
De nombreuses zones nesont
pa.s coneernéespar
la
catégorle
dtintervention
du F.A.S.A.S.A. quiest ici
considérée.Ltenquête
par
intervlews
qui
a porté
sur
les
e:rploitants passéspar
1tA.M.P.R,A.a
été
effectuée dans l-ebut
de répondre auxques-tions
suj.vantes:
lorsque des chefsdtexploitation ont
changé dremplci,pour
quels
motifs
Iront-ils falt,
selonquelles
modalitésles
transferts
professionnels se
sont-ils réalisés, la
descrlption
ùe ces modalitéspou-vant
permettre de déce1ercertains
des obstaclesà
unemobitité plus
in-tense
;
qufest
devenuelrexploitation lors
dela
conversion de sontitu-laire,
d.ansquelle
proportlon
les
mutants sesont-ils
maintenusà
tempspartiel
clansItagriculture
?Les informations
recueillies
sur
cesdifférents
points
peu-vent
aussi
permettre clranalyser dans des cadreslimités
de temps, delieu
et
decatégorle
detravailleurs
agricoles,
1esrésultats
obtenus dansIa
politique
c1emobilité
professionnelle entreprlse
autitre
du I'.A.S.A.S.A.Ltétuoe a
porté
de façon exhaustivesur
LesZfJ
agriculteurs
(aont
6
femmes)qui
auJl
décembre 1967, avaient déposé une demande draidauprès cte
la
DéIégation Régionale cle 1iA.M.P.R.A. de Rennes, en sedécla-rant
chefsdtexploitation.
Leslnterviews
ont
eulieu
entre
décembre f96Bet juin
L969Q) et (:).
Au moment deI'enquête, 2
cles candiciats étuoiésétaient
décédéset
35 exercaient encorelremploi agricole
à
titre
exclusj"(f) ff sragit
des demandes transrnisesà
Paris
auJt-
décembref967.
SourceStatistique
Agricole
Annuellede
1968, p.117.(a)
pourle
Finistère,
nous avonsdiffusé
enfévrier
1969 un premier comprendu cirenquête
intitulé :
Unee
relative
à
Ia
mobilité
ession-nelle
destants
agricolestats
r le
Finis
,
r.N.R.A.ion
d onomie Rurale de Rennesêt
c.N.A.S .4. ,o,
5O P.(J)
Oes exemplaires du questionnaireutilisé
sont disponibles
à
Ia
$erte no
1 Région de Bretagne! Iocalisation
des dorni-ciles rlese:cploitants agricoles
lors
de
leur
dernanrled'aide à la
n'nrtationprofessionnelle.
I ts o I Ê a t o a a =-t...r t t"t. a. .a a a tiig* a a .t - -'-
t*
a f,ipartr-*t , l!,i,*,r" a - à'.qEdrlèd'ilat : .---.-,, ro .Ccæta frffie:2]'154'^ tlt .to lzt ,a,c a a a oo a a a a t a a a a a a I aa o a a E a a o a a a o i' rlt "s.^ ) 1 a a a t; a a a a a a t' a ol ,.d-l'oa.È a I a 'a .tio.frr a a a a. a a a O a a a a a Ht5 a a/ rt -. I ava a t_ a a 4'.t a a a a a a a as
\
I I 4L6. êt)
tL-ou
principal.
Parmi ces nc-rn-mutants,5
nrétaient
ph;s
chefsdtexploita-tion .
parmi ceuxqui ltétaient
encore, 20nront
à
aueun momentquitté
lragrlculture,
maisJ
cle cesderniers veulent
changerdtemploi.
Les 10autres
non-mutants sont revenustenir
uneexploitation agricole soit
après
avoir
accompli r.rn stage cleformation
(ceretour nrest
queprovi-soire
dans2 cas),
soit
aprèsavoir
exercé wrmétier
nonagricole.
2JB questionnaires
ont été
rempl1s. Dans Bcas,
les
person-nes
à interroger
setrouvaient
hors o.e Bretapçneet
nront
pasété
contac-tées
;
Ies
informationsles
concernantont été
obtenues auprès detierce
personnes crarrsles
conununesdtorigine.
Seulement2
des 2JO mutantsinter
rogésont
refusé
cle répondreà
une par-bie cles questions posées.Comme
les
mutantsqui relèvent
clu F.A.S.A.S.A. ne représente,qutune
fraction
dc'sagriculteurs
qui
changentdtemploi,
les
observationsfaites
dansles
interviews
ne peuventavoir
quturre portéerestrelnte.
Auune deuxième enquête
a-t-elle
été réalisée
en Bretagne poursalsir
lren-semble desexploitants
mutants.Lt
expl,ritation
cl1 informations d.isponibles enMutualité
Sociale AgricoleDepuis que
les
Assurances Socialessont
obligatoires
pourle
agriculteurs,
iI
est
enprineipe possible
desaisir
les
mutatlons professionnelles agricoles
en consultarrtles fichiers
deIa
Mutualité
S-cialeAgricole,
puisqurun changement dtemploi entraîne uneradiation
au régimeagricole
de SécuritéS,cia1e.
Maistoute radiatlon
à
ce régime ne coruespond pas
à
l?adoption d.tun emploi nonagricole,
et
inversementle
changement professionnel
n'implique
pas clanstous
les
cas uneradiatlon
complè'car
celui
qui reste
titulaire
à
titre
second.aire druneexploitation
contà
payercertalnes
cotisations.
II faut
donceffectuer
untraitement part
culier
des lnformationsde
la
M.S.A. pour déterminer dans quels casla
radiation est
consécuttveà
une mutationprofessiorurelle,
et
dans quels cas unetel-Ie
mutatiun seprodult
sans donnerlieu
à racliation
complète.Une
telle
enquêtea été réalisée
dansles
Côtes-du-Nrd,
dé-partement où
iL
nousa été
possible
deconsulter
les fichiers
cie}a
M.S.,dans un
but
drétablissement destatistiques.
Lesrelevés
qui
ont
été eff
tués
au cours du 2èmetrimestre
1969ont
porté
sur
les
années L966, Lg6Tet
1p6B.
on nepouvait
pas remonterplus
Loin
clans 1e temps, rmcertainuombre d.e renseignements
ntétarrt
pas conservés pour l-es années anciennesComme oans
ltenquête
par interviews,
nous avons cherché àsaisir
dans ltenquête M.S.A. ;l2
cremier emploi non
agricole
et Ie
nouveau ciomicile ;- le
devenir deIrexploitation
lors
du changement dremploide lrexploitant.
Crest
la
premièrefois
en France qutunetelle
investigation
aité
entreprise.
Lebut
poursuivi
nrétait
pas seulement d.'étuclier Leschan-3ements dtemploi ctes chefs
drexploitatlon
maisplus
largement de cléterminerlans
quelle
mesureles
fiehiers
dela
M.S.A. peuventconstituer
une bonnelource de donrrées
qui
permettent d.révalueret
ctecaraetériser les
rnutations:rofessionnelles
agricoles.
Danscette
perspective,
i1
convient dtohserver1ue
lracloptiondun
emploi nonagricole niest
pastin
évènement quela
M.S.A.:L besoin cte corrnaître directement dans
tous
les
cas.
Dèslors,
sur
Ie:ujet
qui
nous préoccupe, un documentadministratif
étan1i
dans unbut
de5estion de Sécurité
S'ciale
(1)
ne pourraavoir
la
précision
drunquestion-raire
d'enquête. Laconstitution
drun 'appareil- drobservation des mutations:rofessionnelles agricoles
repose doncsur
1!enquêtepar interviews.
II
se:onfirme
alnsi
que dansles
annéesà
venir, les
prineipaux progrès dansla
:onnai-ssance des changements dtemploi clesagriculteurs
sont
à
attendre tleLtEchantillon Permanent des
Exploitations
Agricoles
(E.P.E.X.A.)
que pré-:arele
ServiceCentral
de l-aStatistique
Agricole.Ceci ne
signifie
pas quelrinformation eollectée
cians les )ôtes-du-Nord pourles
ocploitants
mutantssoit
sansvaleur.
Chaqueradia-:ion,
totaLe
oupartlelle,
des chefscitexploitation
a
fait ltobjet
drun)xamen
particuller
pour déterminersi elle
correspondaità
une mutation:rofessionnelle
;
ceci
nous a- conduitsdans uncertain
nombre oe cas à:onsulter
les
mairies
des communesdrorigtne
des persorrnesradiées.
Maistar
ailIeurs,
1rj-nformation obtenuentest
pasparfaite.
I,Ês données"elatives
au mode defaire-val-olr,
à
la
nature du premier emploi nonagri-role,
au nouveau domicilenrexistent
pas danstous
l-es cas ousont
incer-;alnes.
Lreffectif
des mutants de 1p6Ba
puêtre
sous-évalué, quelques:hangements dremploi
étant
signalés
à
Ia
M.S.A. avecretard
;
maislrerueur
linsi faite doit
être
faible,
car
1e maintien deItaffiliation
entraînern appel de
cotisation.
Selon
les
relevés
auxquetsil
a
été
ainsi
procéaé,lleffec-;if
des chefsdrexploitation qui ont
adopté un emploi nonagricole
stélève t JB6et
serépartit
comme-ï:J3:
ilffi:".l"ï:l
""*u
'-
enrj66 10o 19
119-
en1967
1I7 20
L37-
en1Ç68
115 15
r7O1-) éventuellement de façon un peu
différente
drun départementà Itautre,
L3
P'.,ur
situer
enordre
de grandeurItintensité relative,
aucours d.tune année, de
Ia
mobillté
professionnelle
cles chefs<itexploita-tion, lreffectif
des rmrtants de 1967a
été rapproché cle1?effectif
total
des ercploitants
à
temps completqui
avaient
moins de 65 anslors
delten
quête
sur
les
structures
agricoles
del)6f
z
environ 25 OOO(I).
Le tainc annuel de
mobillt'é
(117/25 000)est
de5
à
6
pour m111e, ce quiest
très faible.
La
mobllité a
été
nulle
clans uncertain
nombre de conrnunesainsi
quele
montrela
carte qui
dorrrie 1arépartition
des mutants selonla
communedrorigine.
Lesr,utations
1esplus
nombreuses sesont
produite au nord-ouest du départementsur
uneligne
St-Brieuc-Lannion;
ceci
esten
partie
enrelation
avecle
nombre des emplois nonagricoles
qui,
dire
tement ou
lndirectement,
sont devenusdisponibles
dufalt
drimplantationindustrielles.
Par exemple 10exploitarrts
travalllent
clans une usine établie
enJ]67
parla
société Négobeureufà
Pontrieuc;
dansla
zone deLannion,
les
chefs
dtexploitation nfont
pasété recrutés par
les
nouvell usines mais occupentdtautres
empl-ois nouvellement créés dans desactlvi
résidentlelles
(Uâtiment, eotnmerces).(f) f,teffectlf
exact de cesexploitants
à
temps completnrest F.s
encoreconnu;
nousftavons
estimé enordre
de grandeur en appl-iquantà
lteffec
tif
en 1967 desexploitants
toutes catégories
1e pourcentage drexploitanà
temps complet cbservé dansles
Côtes-du-N,rcllors
delrenquête
sur
lesCarte no
.1p"
L. Sirr tt.t
2
-
Enquête d'es côtes-du-Norili
cotnnune d-e résid.ence ilesexploitants
mutantslors
du ehangement rlrerapJ_oi lL. d't R L [od., I. d. trahr l. SrRlôil N 1 L n.m! l. Tôna Arrondissements Cqntons et Communes des
cÔTES.DU.NoRD
MANÇH
e
tl. f,<a
ST.SERVAN 3ÈHallô ÉvRAn gadrmc a nErDdilcrl^cooo
o o a a a Lr a a*î"o
to
aa Hadô a a o a o a a aau a o ,.. q.t o.)
'aa
a _../i aaooo
O act"r a a ïdhrù oaa
o cAnirflr o )utGnÊaurésultats
des enouêtesLes motlalltés de
réalisation
des mutations professlonnellescles chefs
drexploitation (sttuation
familiale
et
professionnelle
avarttet
aprèsmutationr'facteurs agissant
sur
Ia
décision rle ehanger dremploseront drabord
décrites.
Puis sera examiné dansquelle
mesureure
améliration
desstructures
desexploitations
agricoles
seproduit
1æs de Iamobilité
professionnelle
desexploitants
Sur chaque
point, les
résultats
des deux enquêtes bretonnesseront présentés en même temps. Un
tel
rapproehementappelle
une réserv puisqueles
tempset
lieux
diffèrent et
queles
faits
observésIront
étpar
desvoies
distinctes.
aux mutations professionrrelles,notamment en matière drâge
et
cle surfacecle
lrexploitation, il y
aura nécessairement des ciifférences dans lesstructures
cles derrx populations considérées. Dtautrepart,
nous verrons quele
mutant reLevant du F.A.S.A.S.A,a
le
plus
souvent charrgé dremploaprès
avolr
appris
un nouveaumétier,
et qutil
ntenest
pas de même pouIrensemble des mutants. Ceci
étant,
on peut chercherà décrire
les
singlarités
destructure
et
de comportement dela
populatlon des mutants caclid.ats
à
lraide
par rapport à
l-a population cle lrensemble des mutants.Compte tenu cles réserves précédernment énoncées, une présent
tlon
groupée des observatlonsfaites
d.ans nos deux enquêtes neparaît
ptrop
abusiveétant
donné queIe
chef
drexploitation
mutantest
défini
dla
même façon danslrun et ltautre
cas.
11sraglt
chaquefois
d.eltexpl
ta.r:t
à
titre
exclusif
ouprincipal (les
exploitants
ayant uneautre
act nesont
retenus quesi celle-ci
est
déclarée seeondaire)qul
adopteà
t
exclusif
uuprincipal
un emploiflors
deIa
brancheagricole
ou un emploqui
relève
cleslcatégories socio-professionnelles nonagricoles
(f) et
(aPrécisons encore que
les
exploltants
mutantssont
appelést'ouvriers-paysarrstt
lorsqurlls
restent
titulaires
à
titre
secondalre dtuneexploit
tion
agricole;
il
apparaîtraultérieurement
quetous
ces rm.rtants ne sonpas
ouvriers
dansleur
emploi nonagricole qui est
leur
emploi principa nraispar simplificatic-,n
de langage, nousles
appelleronstous
ouvriers-ppysans r
(1)
N,rusutilisons
dans des sensldentiques
les
ternies demobilité
profslorrrielle,
demutatlon,
de conversionet
detransfert et
par
ailleurs I
termes clechef
drexploitation
et
drexploitant.
(a)
OansItenquête
relative
auxexploitants
passéspar
1|A.M.P.R.A., 11personnes interrogées ntexercent'pàs un
métier
nonagricole
et
ont
cepedant
été
classées comme mutantes. Deux fenrnessont
sans profession maiseIles
nefont
plus partie
dela
population
agricole car leurs
maristra
valllent
hors
cleltagriculture.
Trois
anciensexploitants
sont
chômeursctest-à-c1ire
ont
perduleur
emploiet
en recherchent unautre.
Enfin
61B
Pour
distinguer
commodément 1es mutantsqui
ont
été
étuOiés Ians 1es d.eux enquêtes, nousutiliserons Ies
expressions de trnn-rtants Ie Bretagnerret
de I'mutants des Côtes-du-Nord"(1).
Enfin
lors
dela
présentation descaractéristiques
socj,o-lconomiques des mutants cle Bretagne, d.es comparaisons seront
faites
avec-es observations effectuées pour
les exploitants
qui,
dansles
régions[e Basse-Normandie, Pays de
Loire,
Aeuitaineet
Midi-Pyrénées, se sontnrtés
carrdidatsà
lraide
à
la
mutationattribuée
par I'A.M.P.R.A.
(a).
,es clossiers
établis
pâr
ces candidatsont
fait lrobjet
drune
exploita-,lorr
partLculfere
(]).
f,es d,:nnées por.tent pour.Ia
Basse-N,:rnund.ieet
1es)ays de
L:ire,
sur toutes
les
candidatures (acceptées pu refusées) cles rtrrées 1964à
1967, pour 1es deux autresrégions,
sur
1es can<lidatures des;nrrées L964
à
1968 qui.ont été
acceptées.Ltinformation
contenue clansles
.ossiers
qui
r)ntété
consultés a desinsuffisances,
car toutes
les
person; ieseui
sesont
adresséesà
1rA.M.P.R.A.nront
pas effectivement changé.femploi;
enoutre,
certaines
flches
sont
incomplètes pour des raisons.iverses
I)
Certains tableaux derésultats ont
été portés
en ânnelce; ils
ont
été umérotés enchiffres
romalns.a)
Ru)1
décembreI)6f
,
48 %tu total
national
d.es demandesdralde
à
la
utation
présentéespar
des chefsd.rexploltation
émanent dela
Bretagnet
de ces quatre régions.1)
Cesrelevés
ont été réalisés
à ltoccasion
de mémoires defln
clrétudesar
Geneviève BLANCet
Marie-Thérèse ICIRIQUgI cieI!E.N.S.F.A.
de Rennes'lo
-??{:lllf.?Ï" ?A?:|IE
LES
ftt0liLfÏfs tE
?.f.ALlSATI0tu' tES I{UTl,II0lrSpn0Frsslor-tlJEltrs
trs
citEFs pt Ex?LtrTATtlNMême clans lthypothèse or) cles emplols non
agricoles
sontciisponlbles,
Ies
chefs df expJ.oitatlontltulalres
de bas revenus secon-vertissent
peu fréquemment. Aussi quandles
mutations se produisent,convient-ll
demettre
lraccent,danslranalyse
deleurs
modalités deréalisatiorlr
sur
1es donnéesqui
expLiquent 1es départs oules
favorisenainsi
quesur
1e nlveau de revenuet la sltuation
sociaLe auxquel-s accè'dent
les
mutants dansleur
nouvel emploi. Seront examinés successivemen'1es
facteurs
qul,
chezles
chefsdtexplol-tatlon,
influent
sur
la
déeisir de changerdtemploi,
puis
Ia
formation cle conversionet
enfin
le
niveaude
vie et le
mode devle
hors delragriculture.
T ITS TACTTilRS {!{"II T,fIFLUEfrr stTR
[A
OECTST,OfiI OE CHA\IQEF. DIEfiL?LOT5 === A= â? g
= == ê e â= eE tS tt! = € az Êt g g 4D t= It tr t tçt ê tE 3g g g 3 = Ê g â E êi =3' È = =2 = =
Avant cle présenter
les motifs
de départ déclaréspar
les
rn:.tants
d.e Bretagne, 'rn chercheraà
d"éterminersi les
chefs dre:cploitatlortw
-accepté de prendre un emploi non
agricole
sedifférencient
enfonction
decaractéristlques
telles
que1tâg",
la
situatlon
familiale, Ia
surface etle
mode defaire-valoir
de let.rrexploitation.
1
-
Lesvariations
d.eItintensité
dela
mobllité
enfonctlon
de Irâge,ge--}ê*i
de
faire-valoir
desexploitations
Puisque
les
mutants de Bretagne rempJ-issaient ou pensaientremplir
les
conditions drobtentlon
d.e 1''aide duF.A.S.A.S.A.,
Ieur
clis-tributlon
selonles crltères
énoncésest
enpartie
(mais non totalement)déterminée
par
cescondltlons.
Rappelons queceIles-ci étaient
1essui-vantes pour
les
années étucltées(1) :
--
-i)
pourtous
les bénéficiaires,
quel
quesoit leur statut
:- être
agé Oelf
ans au moinset
de 45 ans auplus
;
mais desclérogations peuvent
être
obtenucs après 45 ans ;-
avoir
exercéà
titre
principal
uneactivité
agricole
pendarrttrois
ans âu moins ;ii)
enoutre
pourles
chefsclrexploitation
:- travailler
sur
uneexploitation
trop
peti.te par
r,apport ai:xnormes
définies
pour chaquerégion
agricole
:
enprincipe,
il
faut
quela
surfacesoit
inférieure
à
Larrsuperficie
deréfé-rencett
j
mais danseertains
cas desituation
familiale
ou d.rétat desanté,
il
est
admis quela
surfaceso.it
supérieureà
cette
norme dès
lors qu'elle
reste inférieure à
lattsuperficie
cltins-tallationr';
-
r:ubien
être
évincé totalement oupartiellement
deltexploitation.
Comme Iralcle
à
la
mutation professlonnellentest
accordée quràcertaineS catégories
dtexploitants,
nous ne pouvons pas enprincipe
con-parer
les
fréquences respectives dedivers
eritères
danscette
population de mutarrtset
darrs 1a population de lrensemble des chefsdfexploitation
bretons.
Nous rappelerons cependantà
titre
de référencecertaines
réparti-tions
observées en L963(crest-à-cllre
approximativementlors
delrentrée
enapplication
duF.A.S.A.S.A.)
pour 1es chefs dfexploitation
cle Bretagne ;ceci
permettra detenter
de déterminerquelles
caractéristlques
delrexploi-tatlon et
delfexploitant influent
sur
Ia
décision de changementprofes-sionnel.
Nous procéderons de façon
identique
pourles
nn:tartts desCôtes-du-Nord,
la
population de chefsdrexploitatlon prise
commeréfé-rence
étant
celle
recensée clans ce clépartementlors
deltenquête
sur
les(1)
Cesconditions
ont
été
modifiéespar
undécret
du 26février
1969.-21
-structurés
agricoles
del)67.
si
cette
fois Ia
résenvefaite
pourles
mutarrts de.Bretagne nestappllgue pas,
il
convient depréciser
quenl
povr:1961
nl
pourl)67, iL
ne sera généralementpossibie
de considérerles
caraetér'istiques desseuls exploitarrts à
tltre
exclusif
ouprincipa
Erfin
dansles
tabl_ear..rx de présentatlon de lrenquête deBretagne, 40 eas de
co-exploltation ont été lsolés.
Ces personnes se soldéclarées
à ltadministration
comme chefs dtexpJ,oLtation, maiselles
ava,un
statut
proche decelui draide-familial,
spéclalement quandi1
stagis,sait
druneco-exploitation
entre
pèreet fils.
&r
effet lors
duchange-ment
professiorurel,
cesco-exploitants
étatent plus
fréquemnent célibatrres
et
avaient
plus
souvent moins de]5
ans gueles
exploitants
propremldits.
Dansla
suite
de ce paragraphe nous ne considérons pas l_es co-exp.tants.
Caractérlstiques
rlesexploitatlons
Lrune des
conditions
les
plus
restrictives
à
remplir
par
lerexploltants
candidatsà
ltalde
duF.A.s.A.s.A.
concernela
surfaee expl<tée.
Lessupenflcies
d.e référeneeet dfinstallatlon
établies
pour 1es d:verses
régions agricoles
de Bretagne sont données au tableau annexe no1les
superficies
de référencesont
auplus
éga1esà
LO haet
]es
surfaceldtlnstallation
ne dépassent pas pO ha.De
falt,
Ia
plupart
des mutants de Bretagne(90,4
ft)
exploi-talent
moins de 20 ha avantleur
conversion (tableaunol).
Le groupele
plus
fnéquentest
ceLui des!-10
na
(41,5û.
Detrès
petites
éxprôita-tlons
sea . --spec r.aJ-1
surfaces
trouvaient
situées
en zone de production Iégumière et sées. Mais on peut supposer que de façon généra1e, 1es des mutantsétaient
source defaibles
revenusdtactlvl
étaient
faibles
te.
Tableau
nol -
E:quête de Bretagne:
surface desexploitat
lons
des mutant 1 5 a 10 l_5 20 a-i. ha 15 us.;et 22 9,3 97 4o,B 572t
t;4t4,7
2811r 238 100 s a 2 nombre % autres 20 10,1 B6 4B 24 2Ig
9'"6 198 100(a)
f,essuperficies
relevées pourles
co-exploitantssurface
totale
de LrenpJ-oltation oùl1s trarraillalen
frac-
àla
tlon
de surfacefigurant
darrsles
dosslers de ItA.M.P.R.A..correspondent
-22-La
répartltion
selonIa
surface d.es eandldatsà
ltaide
duF.A.S.A.S.A.
varle
selonles
régions de programme, enfonetion
enparti-culier
desseuils
retenus pour 1essuperficies
de référenceet
drinstal-lation.
Ainsi
la
proportlon
desexploitants
cultivant
20ha
et
plus
sté-lève
à
ZB,B % dans t-a région Mldi-Pyrénées, 27,8 % dansles
Pays deLoire,
2I,7
% en Basse-Normandle et' 7"Ofi
enAquitaine
(tableaunolt).
Ies
résul-tats
de ltenquête des Côtes-du-Nord permettentdtéta-blir
quela
flcie
de 11mobllité
sionnelle
est usitation
est usite
Observons due
Ia
abord tabLeau n
est
à
peu près semblabLeà
ce1le constatée pourles
nmtants de Bretagne,sauf
au-dessous de 10ha
;
les
surfacesles
plus
rédui-tes(1
à
5ha)
sontplus
fréquentes chezles
mutants des Côtes-du-Nord. Cettedifférence
est ànpartle
due aufait
qu'unefraction
éLevée (40,7 /o) des femmes mutantesdes Côtes-du-Nord
exploitalent
moins de!
ha.
Surtout
une comparalsonfaite
avec
les
exploltapts
d.e moins Ae 65 ans recensés en J)67(1)
montrequtau-delà
de 10ha,
Ia
proportlon
de mutantsest plus
faible
quela
proportion dtexploitarr.,bs dans.Ie département (45,1 % cont.;te 58,5 %).f
quela
dif-férence
est
la
plus
accentuéeà
partir^
de' 2Oha
(8,f ft
eontre 2O'J 16) .Tableau no
Z
-
E'rquête des Côtes-du-Nord:
surface desexploltations
des quela
distrtbutlon
des rmtants de ce département selonla
superficie
mutants
1à
5ha
5a
10 ha r_0 à1l
ha 15 2A a ha 20 haet
plustotal
hornmes nombre, % 57 15t9 r27 18,7 7B 23,5\s
L1t6,o
8,7 712100 f.emres 22 10 L1 6t
54tqtal
nombre o/^ ./v 75Ig
t4rtT
35'5
9121 65t
L3t2t2
'
8,1 786100Si Ia
mobillté est
plus
fréquente dansles
exploitations
depet
1te
surface,iI
est
probable aussi
quela
mobilité
.ESrA-iAlUÊ-él9ygSuarrd
les
investissementsI
ion étéplus
faibleq.
C.E. BISI{OP classe'les
innnobilisationsfoncières
et
autresdarrs
ltagrlculture
parmi 1es obstacles aux mutatlonsprofesslonnelles
agri-coLes, en