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Eléments d'architecture et composants. Recherche pour un inventaire permanent

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Submitted on 10 Oct 2018

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Eléments d’architecture et composants. Recherche pour

un inventaire permanent

Dominique Clayssen, Jean Zeitoun, Gabriel Guenoun, Cuno Brullmann

To cite this version:

Dominique Clayssen, Jean Zeitoun, Gabriel Guenoun, Cuno Brullmann. Eléments d’architecture et composants. Recherche pour un inventaire permanent. [Rapport de recherche] 213/84, Comité de la recherche et du développement en architecture (CORDA); École spéciale d’architecture / Unité de recherche appliquée (UDRA) / Atelier ALT. 1984. �hal-01892143�

(2)

2>G

ELEMENTS D’ARCHITECTURE

ET COMPOSANTS

RECHERCHE POUR UN INVENTAIRE

PERMANENT

D. CLAYSSEN

Laboratoire UDRA.ESA

(3)

ELEMENTS D’ARCHITECTURE

ET COMPOSANTS

RECHERCHE POUR UN INVENTAIRE

PERMANENT

Cette recherche a été réa lisé e dans le cadre de l'UDRA-ESA et de L ’ a t e lie r ALT (D.Clayssen J.Zeitoun) de l'ESA.

Cuno Brullmann et Gabriel Guenoun , architectes ont p a rticip é à la première phase.

Pierre Chevalier a collaboré à la mise en forme graphique.

On trouvera en annexe le nom des étudiants qui ont plus particuliérem ent p articip é à ces travaux.

D. C L A Y S S E N

Laboratoire U D R A .E S A

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INTRODUCTION... 3

INFORMATIONS ou CONNAISSANCES TECHNIQUES... 10

L'INVENTAIRE PREMIERE APPROCHE... 27

COMPOSANTS... 36

1. que s ig n ifie le terme composant... 2. jeux de rè g le s... 40

ELEMENTS D'ARCHITECTURE... 56

1. un exemple : passades et ouvertures... 2. quelques éléments de composition... 70

3. une méthode : les Boîtes Morphologiques... 77

4. Le Corbusier re c o n s tru it... 82

5. Décomposition pour un projet ... 86

L'INVENTAIRE INTERACTIF... 103

1. Image et mémoire... 2. un inventaire in t e r a c t if électronique... 108

(5)

I N T R O D U C T I O N

Ce document d é c rit une expérimentation pédagogique autour du problème de l'in fo rm a tio n technique dans le projet. Le contexte de départ é ta it celui de l'in d u s t r ia lis a t io n ouverte et de ses catalogues. C'est à dire la p o s s ib ilit é de combiner, dans les p ro jets, l'ensemble des produits du bâtiment sous forme de composants in d u s tria lis é s de sé rie.

Ce principe ayant l'avantage par " l'a p p lic a tio n des Conventions ACC " de s im p lifie r la " production du concepteur, tant dans ses documents graphiques que dans sa production. Le projet se lim ite à la seule po­ s itio n re la tiv e des ouvrages et des composants schématisés dans leur forme ." (1)

Très v ite i l nous est apparu que le problème du catalogue, donc de l ' i n ­ formation, de sa forme, de son mode de c irc u la tio n , lo in de s im p lifie r la tâche du concepteur, est au centre de ses problèmes.

(1) T.A. 327 Convention de Coordination dimensionnelle par l'A s s o c ia tio n Construction et Composant ( ACC )

(6)

De la même manière que 1-'enseignement de l'a rc h ite c tu re trouve d i f ­ ficilem e nt la voie d'un enseipnement cohérent de la technique, les professionnels ont du mal à acquérir l'in fo rm a tio n technique.

Lorsque les catalogues existen t, i l s restent in su ffis a n ts pour la m aîtrise des techniques. Généralement l'a r c h ite c te , comme les entre­ prises d 'a ille u r s , au lie u d 'u t ilis e r toutes les p o s s ib ilité s des systèmes techniques actuels en fonction d'un p ro jet, préfèrent adap­ te r un système technique, ou plus précisément, un ensemble de tech­ niques q u 'e lle s connaissent aux d iffé re n ts projets qui se présentent à e lle s .

Dans une période où Tes projets sont relativement ty p ifié s et les tech­ niques stables, cette démarche est cohérente.

De la f in des années 50 jusqu'au m ilieu des années 70, c 'e s t à dire pendant un quart de s iè c le , c 'e s t cette situ a tio n qui a f a i t que le pro­ blème de l'in fo rm atio n technique ne s 'e s t pas réellement posé.

A p a r tir de 1974, premier choc p é tro lie r, et encore aujourd'hui la crise du bâtiment a sérieusement compliqué les rapports entre 1'architecture et la construction. L 'in d u s tria lis a tio n ouverte n 'é ta it pas seulement une réponse à la d iv e rs ité a rch ite ctu ra le , comme une nécessité après ces deux décennies de projets types, de tours et de barres monotones, l ' i n ­ d u s tria lis a tio n ouverte p a ra issa it être une réponse à la d iv e rs ité même des programmes.

(7)

La f in des grands ensembles é ta it également la f in d'un type de pro­ duction du bâtiment où la dimension du chantier avait tenu lie u de ra tio n n a iisa tio n des techniques.

Très rapidement, depuis 1974, la dimension des opérations s 'e s t rédui­ te considérablement (1), et surtout leur dispersion sur le t e r r it o ir e exigeait une adaptation plus fin e de la production des techniques. La ré h a b ilita tio n des quartiers anciens, le développement de l'h a b ita t in d iv id u e l, les économies d'énergie, sont des exemples de l'é v o lu tio n des projets. Le terme d " architecture située " caractérise assez bien ce mouvement. Mais pour " situ e r " l'a rc h ite c tu re , i l faut élim iner les procédés r é p é t it ifs , ré in v e s tir pour chaque p ro jet, si non l'ensemble des données, du moins une partie suffisamment s ig n ific a tiv e par rapport au contexte.

Donc, le problème de la m aîtrise de l'in fo rm a tio n devient une p r io r it é . On le s a it , ce n 'est pas seulement dans le bâtiment et en architecture que cette question se pose, mais dans tous les domaines d 'a c t iv it é des sociétés p o s t-in d u s trie lle s .

En reprenant la formule bien connue selon laquelle les sociétés ne se posent les problèmes q u 'e lle s peuvent résoudre, on pourrait penser que l'inform atique s o it la réponse attendue à notre question.

(1) les premiers résulta ts du recensement prouvent que le phénomène est plus ample que prévu. Non seulement l'u rb a n isa tio n est stoppée, mais on assiste à un mouvement de repeuplement des petites communes rurales et à la montée d'une vague de " désurbanisation ".

(8)

On s a it aujourd'hui, après quelques années de confusion, qu'une in ­ formation non structurée, c 'e s t à dire de simples données sans con­ naissance, sans expertise, ne sont pas d'une grande u t i l i t é : l'e x ­ périence des banques de données est suffisamment longue pour en ap­ précier aujourd'hui les lim ite s .

En c ritiq u a n t les catalogues ( c f chapitre " Information ou connais­ sances techniques " ), nous critiquons également, mais sans vraiment le s a is ir , les formes modernes des banques de données.

L'évolution des techniques informatiques, et en p a r tic u lie r le défi japonais de ré a lis e r pour cette décennie les machines de traitement de la connaissance et non plus de traitement de l'in fo rm a tio n ( an­ nexe 00 ), illu s t r e parfaitement le problème que nous nous posions dans cette recherche.

Dans le premier chapitre nous montrons rapidement que le " catalogue " de l'in d u s t r ia lis a t io n ouverte, lo in de résoudre le problème de l ' i n ­ formation technique, l'a m p lif ie r a it .

Nous proposons un"inventaire permanent des éléments d 'a rch ite ctu re ", c 'e s t à dire un ensemble de connaissances renouvellées et restructu­ rées continuellement.

La mise en place de ce d is p o s it if d 'a c q u is itio n des connaissances e x i­ ge deux conditions préalables.

La première condition est c e lle de la form alisation des processus, des règles et des méthodes.

(9)

C'est à travers des exercices et des projets proposés aux étudi­ ants du groupe A.L.T. ( Architecture, Lieux, Technologie ) (1) de l'E .S .A . que nous avons t r a it é le premier point.

L 'o b je c t if commun à tous ces exercices est de considérer l'Image, la représentation graphique, comme l'opérateur p r iv ilé g ié de la mise en re la tio n des éléments d'arch itectu re et des composants de construction.

Nous rappelons, sans que cela s o it exhaustif, quelques notions sur ces opératéurs graphiques, qui sont u t ilis é s , comme le rappelle J.P . EPRON dans l'ouvrage " le cours de construction ", pour " placer l'o b je t dans T o rd re technique, cet objet peut être un procédé ou un d is p o s it if, et l'image dans ce cas évoque ou représente son fonc­ tionnement, mais ce peut également être un objet formel, une solu­ tio n , dans ce cas l'image est u t ilis é e alors pour le désigner . " Deux exercices, Passages et Boîtes Morphologiques montrent ensuite quelques direction s pour la modélisation des éléments d'a rch itectu re . Les Boîtes Morphologiques est une méthode que T o n peut décrire com­ me une série de " Black Box " qui transforment par étapes successives

l'in te n tio n verbale, l'image mentale, en élément de solution a rch ite c­ tu rale. Puis, par sélection et combinatoire ces éléments sont assem­ blés en solution une esquisse de synthèse.

(10)

Dans l'e x e rc ic e suivant " Mémoire et Image " nous mettons l'a c ce n t sur les processus de mémorisation qui constituent cette " in tu itio n " de l'espace nécessaire à l'a c tio n de projeter. Action qui n 'est pas la lecture des propriétés des objets " mais bien dès le début, une

action exercée sur eux PIAGET a largement développé ces thèses

sur l'espace p e rce p tif, l'espace re p résen ta tif, et les rapports spatiaux dans ce dernier.

L'exercice " le Corbusier reco nstruit " aborde 1'a rtic lu a tio n dans le projet des éléments d'arch itectu re et des composants techniques.

Après analyse des modulations, de l'o rg a n isa tio n de l'espace et des é lé ­ ments de d é ta ils , i l s 'a g ir a it de rechercher un système c o n s tru c tif in ­ d u s tria lis é contemporain qui s o it en re la tio n avec les éléments d 'a rc h i­ tecture de Le Corbusier. Enfin, nous concluons ces exercices par un pro­ je t qui, ré a lis é dans le cadre de cette étude a f a i t l'o b je t d'un d ip lô ­ me et d'une ré a lis a tio n par la su ite , et d'un autre projet primé au con­ cours de l'ANACT.

La deuxième condition préalable à la mise en place d'un d is p o s it if d 'acqui­ s itio n de connaissances, " l'in v e n ta ire permanent des éléments d 'a rc h ite c ­ ture ", est l'étude de ses modalités de ré a lis a tio n .

Lorsque cette étude a commencé, l'inform atique é ta it encore dans une phase où matériels et lo g ic ie ls constituaient des systèmes de traitement de l ' i n ­ formation bien trop lourds.

(11)

Pour ce projet cependant, nous nous sommes servis des perspec­ tives nouvelles introduites par ces machines pour dessiner le cadre de certaines questions. Par exemple,les questions de la mémorisation d'une image, de sa construction à travers une série de boîtes noires, de la manière d 'in te rro g e r un inventaire perma­ nent, nous ont permis de comprendre pourquoi un catalogue t r a d i­ tionnel ne pouvait plus répondre aux besoins de communication actuels.

La représentation graphique " manuelle " indispensable s 'a v é ra it inneficace parceque trop chère en temps et en moyens à mettre en oeuvre. Nous avons eu la chance de pouvoir ré a lis e r en 1982 un vidéo disque in te r a c tif. Il avait été conçu pour f a c i l i t e r la pro­ je c tio n continue d'un film sur grand écran pour l'e x p o s itio n du Plan construction " Construire pour Habiter ".

Nous avons pu dans des délais très brefs, in trodu ire sur ce vidéo­ disque deux banques d'images, to ta lis a n t 3000 dia po sitives environ. La première se rapportait aux ré a lis a tio n s expérimentales décisives dans le film . La deuxième é ta it issues d'un tra v a il de deux étudi­ ants sur les constructions bioclim atiques, dans le midi de la France. Après l'é c r it u r e du programme d 'in terrog ation et les documents é c rits d'accompagnement, nous disposition s d'un vérita b le catalogue in t e r a c t if qui a été testé pendant plus de tro is semaines. Toutes les expériences en matière de catalogues ou de banques d'images électroniques confirment notre hypothèse de départ, à savoir : q u 'il ne sert à rien d'accumuler de l'in fo rm a tio n avec des o u tils très puissants, si cette information n'est pas structurée au préalable.

Le but de notre étude é t a it d'apporter quelques éléments de ré fle x io n sur cette question.

(12)

INFORMATIONS OU CONNAISSANCES TECHNIQUES ?

10

L 'in d u s tria lis a tio n ouverte n 'e st pas la seule technologie de construction à u t i l i ­ ser comme système d'inform ation le cata­ logue. Par contre, et surtout en France, la notion d 'in d u s tria lis a tio n ouverte a dès l'o r ig in e été associée à c e lle de

Catalogue des Catalogyes. Le catalogue

ne s e ra it donc pas un simple répertoire des éléments d'un système de construction, d'une architecture spécifique, i l s e ra it l'ensemble des catalogues permettant de mettre en oeuvre toutes les techniques, de ré a lis e r toutes les architectures

possibles. Si To n ajoute à ce la, que les éléments qui composent ce catalogue

des catalogues ont été nommés composants

,

on aura alors les tro is notions-clés qui dominent aujourd'hui les doctrines architecturales dans le domaine des techniques de construction et de la production du bâtiment. C'est ainsi que le terme d 'in d u s tria lis a tio n ou­ verte a pris progressivement un sens très précis. A l'o r ig in e , ce terme marquait simplement la nécessité de

transformer l'a p p a re il de production du

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(13)

bâtiment. Cet appareil de production é t a it , et est d 'a ille u r s , toujours mar­ qué par l'u rb a n isa tio n massive de ces tro is dernières décennies. L 'in d u s t r i­ a lis a tio n ouverte s ig n if ia it tout à la fo is une évolution des techniques, des structures de production et des modè­ les urbains. L'ouverture s'entendait donc autant par rapport aux techni­ ques de construction que par rapport aux questions d'aménagement de l ' e s ­ pace. Par opposition, la fermeture renvoyait au modèle qui f a is a it cor­

respondre très étroitement chaque type d'espace urbain à une technique de cons­ tru ctio n : les grands ensembles aux procédés lourds, le pavillonnaire aux systèmes légers, les constructions sco­ la ire s aux mécanos, les bureaux aux tours, les centres commerciaux e t l'in d u s t r ie au métal, etc. On pourrait dire que l'espace des techniques de construction é t a it pré­ alablement découpé par les techniques d'amënagment de l'espace. Au zoning correspondait un compartimentage des techniques modulé seulement par rapport à la t a i l l e des opérations et plus ou moins en fonction de leu r lo c a lis a tio n

géographique.

A in s i, s ' i l avait été possible de dresser un catalogue des techniques de construc­ tio n , T o rd re , le classement de ces techniques se s e ra it superposé à celui des types architecturaux.

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L'ensemble des catalogues en cours de publication qui devrait constituer à court terme ce catalogue des catalogues de composants, illu s t r e l'é v o lu tio n ac­ tu e lle . La ty p ific a tio n architecturale d is p a ra ît presque en t o t a lit é au béné­ fic e d'une nouvelle c la s s ific a tio n : tous les bâtiments sont représentés par une sorte de modèle unique décomposé en éléments et sous-ensembles correspondant s o it à des fonctions d'usage, s o it à des fonctions de mise en oeuvre : portes, e s c a lie rs , enduits de façade, plafonds, composants, sa n ita ire s , clo iso n s, cou­ vertures, fenêtres, façades lourdes, façades légères, e t c ...

L 'in d u s tria lis a tio n ouverte apparaît ainsi comme génératrice de d iv e rs ité architecturale par le choix théorique­ ment illim it é des combinatoires de com­ posants. La cohérence des assemblages possibles étant fournie par Te ca talo­ gue général, on v o it que la notion de composant prend un sens spécifique. En e ffe t , le principe de décomposition d'un objet en objets élémentaires, puis l'assemblage ou la composition de ces éléments en une t o t a lit é ordonnée n'est ni caractéristique des techniques du bâtiment ni caractéristique de l'époque In d u s trie lle . Si l'o n s'en tie n t au

principe d'assemblage, la p ie rre , la brique, la couverture, le poteau, le

mur, e tc ., constituaient des composants

de construction que seules les techni­ ques de fa b rica tio n distinguent des composants actuels. Le terme de compo­ sant par rapport à l'a rc h ite c tu re n'a Pas de sens précis s i T o n ne connaît

(15)

ni l'o b je t de la décomposition ni le mode de composition. Or, la c a ra c té ris ­

tique e s se n tie lle que l'o n a attribué aux composants dans le cadre de l'in d u s t r ia lis a t io n ouverte est d 'ê tre , pour la conception a rch ite ctu ra le , des com­ posants de catalogue ou, plus précisé­

ment, des composants d'un catalogue

général. L 'in té rê t d'un te l catalogue

étant alors de substituer à un savoir- fa ir e , à des connaissances techniques, un système d'inform ation oû la techni­ que est réduite à des règles du jeu, par analogie aux jeux de construction, au mécano précisément.

Ainsi le composant, lo r s q u 'il entre dans le champ de la conception a rch i­ tecturale apparattsous la forme d'une image qui n'a plus grand-chose à v o ir avec son contexte d 'o rig in e . I l perd son statu t d'o b jet m atériel, c'e st-à - d ire , ca lcu lé ou issu d'un s a v o ir-fa ire , puis fabriqué dans un procès de produc­ tion plus ou moins complexe, stocké, transporté pour n 'être plus qu'un simple

support d'inform ation qui va permettre

des échanges entre deux sphères de la production de l'a rc h ite c tu re qui ont de moins en moins d 'in te rfé re n ce s, malgré

leurs origines communes dans les sociétés non in d u s trie lle s . Cette hypothèse paraît- e lle trop extrême ? I l s u f f i t , pour l ' i l ­ lu s tre r, de prendre pour exemple les composants les plus banaux et les plus in d u s tria lis é s : les portes et les fenêtres - e t d'essayer de chercher un rapport entre l'o b j e t représenté sur un catalogue et l'o b j e t dans son procès de production.

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Avant d'examiner les problèmes soulevés par ce catalogue des composants, i l faut donc constater que la première question posée par l'in d u s t r ia lis a t io n ouverte a été non pas c e lle des techniques de cons­ truction proprement d ite , mais c e lle des

techniques d 'in form ation , d'organisation

de l'in fo rm a tio n dans la production du cadre b â ti. D'un point de vue purement c o n s tru c tif, i l semble évident que la

technologie a ctu e lle n 'est pas un obs­ tacle à une transformation des modèles d'aménagement de l'espace. "L'ouverture" des techniques, les ressources o ffertes par les techniques sont actuellement très grandes, sans comparaison avec la première période de l'è r e in d u s tr ie lle . L'innovation technique' n 'e st plus un v é rita b le obstacle.

(17)

On le ’ v o it très clairement dans la maniè­ re dont sont abordés aujourd'hui les pro­ blèmes de l'é n e rg ie . Dans une première phase, une multitude de solutions tech­ niques sont apparues, capteurs s o la ire s , matériaux de construction, produits is o ­

la n ts, etc. Très rapidement, on s 'e s t rendu compte que ces solutions n 'é ta ie n t que des réponses p a r tie lle s correspon­ dant à une v ision atomistique et s t a t i­ que du bâtiment. L 'in te ra c tio n entre bâtiment et énergie é t a it appréhendée

comme un système fermé. La stratégie

s 'e s t modifiée : "la démarche éco lo g i­ que analyse les systèmes de relation s et les interactions qui en résu lten t, sans se fix e r (des) lim ites é tro ite s quant.à l'espace, aux "c lie n ts " concer­ nés ou à la durée... La vie de l'espace et de la population qui l'occupe est

lié e à des flu x de matière et d'énergie, sous des formes d iv e rse s... Il convient de bien s a is ir le bâtiment, non pas comme quelque chose d'immuable, mais comme évoluant de sa construction à sa destruction" (2). Sans avoir à rappeler le développement massif de l'in fo r m a ti­ que, ces quelques remarques s u ffiro n t à

illu s t r e r la place que tend à prendre l'in fo rm atio n et ses techniques dans les sociétés in d u s trie lle s . Comme i l est d it dans la c ita tio n précédente, c 'e s t moins l'o b je t bâtiment qui d o it être pris en compte que les systèmes de relation s du bâtiment et de son environnement le plus général. Il s 'a g it bien d'organiser et de structurer des informations d 'o r ig i­ nes les plus diverses.

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Cependant, i l est bien évident que les problèmes d'inform ations par la généra­ l i t é q u 'ils prennent dans les sociétés in d u s trie lle s ne doivent pas non plus masquer le contexte d'oü i l s sont issus. L'idée d'un catalogue général des compo­ sants et l'id é e d 'o u v rir l ' i n d u s t r i a l i ­ sation sont apparues simultanément i l y a quelques années. Ces deux notions sont associées de t e lle manière que l'o n peut maintenant les u t il i s e r indifféremment.

En architecture, le catalogue des cata­

logues, bien plus qu'un moyen est devenu l'o b j e c t if essentiel de l 'in d u s tr ia lis a ­ tion ouverte.

C'est dans le d i f f i c i l e débat entre architecture et technique qu'a émergé l'argument le plus d é c is if en faveur du catalogue : en s im p lifia n t on pour­ r a it d ire que l'e x is te n c e d'un catalo­ gue général perm ettrait de résoudre le problème des connaissances techniques en le ramenant à un problème d'informa­ tion sur les techniques.

(19)

Très caricaturalem ent, l'a r c h ite c te se trouverait dans la position de quelqu'un qui, entrant dans une maison ou un appar­ tement vide, a u ra it pour seul bagage le catalogue de Manufrance. I l lu i s u f f ir a it alors de dresser un bre f programme de ses besoins et d 'ê tre doué d'un grand a rt de la combinatoire pour obtenir un ré su lta t o r ig in a l. S ' i l é t a it à la recherche d'une solution plus s in g u liè re , i l lu i s u f f i ­ r a it de consulter également les ca talo­ gues de la Redoute, des Tro is-S u isse s, de Roche-Bobois, d'H abitat e t, éventu­ ellement des catalogues an g la is, i t a ­

lie n s et Scandinaves.

Les catalogues des p e t it s composants du quotidien sont parfaitem ent compatibles.

I l faut d 'a ille u r s noter q u 'il y a long­ temps que l'a rc h ite c tu re de l'in t é r ie u r s 'e s t affranchie de la production arch i­ tecturale dans son ensemble. Que ce s o it dans l'a rc h ite c tu re in d u s tr ie lle , te r­ t ia ir e , s c o la ire , h o s p ita liè re , l'aména­ gement in té rie u r a souvent réduit la con ception a rch ite ctu ra le à une conception d'enveloppes. Bien que ce point sorte

(20)

du cadre i l faut sou­ lig n e r que la lo i sur les assurances confirm ait cette tendance et par là , indique q u 'il s e ra it nécessaire de ré­ examiner le rapport entre espaces ex­ térieurs et espaces in té rie u rs . Par a ille u r s , i l y a longtemps que ces composants de l'a rc h ite c tu re d 'in t é ­ rie u r sont des composants de catalogue. En r é a lit é , la co m patibilité des com­ posants est beaucoup moins le produit de règles e t de conventions que de décompositions et de découpages du bSr. timent qui is o le n t certains sous-systè- mes et en intègrent d'autres. La tendan­ ce a ctu elle est d 'in té g re r les techni­ ques de construction et d 'is o le r , de rendre indépendantes les techniques de fa b rica tio n des éléments.

Mais s i , dans le logement comme a ille u r s , cette transformation passe par l'é la b o ­ ration de nouveaux modèles, force est de constater que ce que 1 'on attend justement du catalogue général est de rendre in u t ile l'é la b o ra tio n de modèles. Les composants paraissent apporter une architecture qui s'oppose à c e lle des modèles. Avant de v o ir comment pourrait évoluer parallèlement aux techniques la notion de modèles et de types a rch ite c­ turaux, i l faut examiner de plus près la question de la co m patibilité des composants et des découpages a rch ite c­ turaux et techniques.

(21)

Le catalogue universel

Le catalogue ne s e ra it un instrument s u ffis a n t à la conception, à la compo­ s itio n arch ite ctu ra le que sous deux conditions. La première peut passer pour un pléonasme. Le catalogue général d o it être complet. La deuxième condition est que le catalogue permette toutes les combinatoires, donc toutes les décompo­ s it io n s , découpages architecturaux pos­ s ib le s .

Analysons la première condition. Malgré son caractère d'évidence, i l faut cons­ tater que les catalogues en cours de parution en France n'ont pas ce carac­

tère d ’ê tre des catalogues complets

.

Ils ne sont pas complets car la d é f in i­ tion des produits qui y figurent est r e s tr ic tiv e . Pour qu'un produit s o it un composant, a it sa place dans le catalogue, i l faut q u 'il assure une fonction du bâtiment (façade, plancher, clo iso n , sa n ita ire ) et si possible q u 'il s o it disponible sur stock.

Si l'o n se réfère maintenant à un pays comme les Etats-Unis où l'usage d'un catalogue est indispensable, on s'aper­ ç o it que le Sweets est un catalogue complet où figu ren t tous les produits et non pas les composants au sens s t r ic t . Cet o u til d'inform ation qu'est le Sweets est un o u til indispensable dans le sys­

tème de production actuel. Mais, bien que l'o rg a n isa tio n et le contenu des informations a it été l'o b je t d'une re­ cherche de structure et d'expression, ce catalogue n 'e st pas pour autant le catalogue des catalogues qui dispense de toutes connaissances techniques

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né-cessai res à la composition a rch ite ctu ­ ra le . En e ffe t , la co m p atib ilité entre les produits présentés n 'e st pas de f a it contenue dans le Sweets, e lle dépend de la conception a rch ite ctu rale et techni­ que du projet.

Si donc les catalogues ne contiennent pas toutes les informations sur les pro­ duits du bâtiment, on pourrait s 'a tte n ­ dre au moins à ce q u 'ils tendent à pré­ senter des produits, des composants parfaitement compatibles. Autrement d it , i l s e ra it nécessaire que la question de la co m p a tib ilité des composants stru ctu ­ re le catalogue lui-même. On pourrait par exemple interroger le catalogue de la manière suivante : avec ce type de plancher P, peut-on assembler des faça­ des de forme X, des cloisons de forme Y, des e s ca lie rs de forme Z, e t c ...

Pour qu'une réponse s o it possible, i l faudrait que le catalogue permette de répondre à un ensemble de questions qui pourrait être le suivant :

~ Avec les composants planchers P, les façades X, les cloisons Y, les e sca lie rs 2, quelles sont les règles du jeu d'as­ semblage permettant la composition de 1'ensemble ?

Si l'o n change l'e s c a lie r Z pour des e sca lie rs E ou F, les règles sont-elles les mêmes ? (On pourrait supposer que l'o n hésite entre un e s c a lie r auto- Portant et un e s c a lie r s'appuyant sur l'o ssa tu re ).

(23)

- Les qualités accoustiques du bâtiment exigent une p a rfa ite com patibilité des propriétés d 'is o la tio n sonore de chaque composant. Cette question permet-elle de c h o is ir parmi les composants présents ceux qui sont les plus adéquats à ce c ritè re ? (Cette question aurait pu se poser lorsque l'o n a éta b li des normes sur la ro b in e tte rie , alors que l'ensem­ ble de la plomberie l u i, n 'é t a it pas normalisé sur le plan acoustique. Le ré su lta t a été une mauvaise q u alité acoustique de l'ensemble du sous-système s a n ita ire ) .

- L'a rch ite ctu re de l'ensemble est conçue suivant un système de dimensions de pro­ portions bien déterminées. Quel est le système d'entrée dans le catalogue qui permettrait de trouver facilement les dimensions des composants compatibles avec les dimensions architecturales ?

“ Enfin, en supposant que des réponses ont été données aux quatre premières questions, on va se trouver en présence d'un grand nombre de composants possi­ bles e t de règles d'assemblages. Le catalogue v a - t - il permettre de prendre des décisions de manière simple ? Ce bre f panorama qui n'épuise pas la complexité d'un catalogue de composi­ tion a rch ite ctu rale s u f f it à entrevoir les lim ite s d'un te l o u t il. La quantité et la q u a lité des informations nécessai­ res s e ra it s i grande q u 'il ne s 'a g ir a it Plus réellement d'un catalogue, mais d'un vérita b le t r a it é de construction. Toutes les propriétés des composants et surtout toutes les interactions possibles entre les composants, toutes les règles d'assemblage devraient y être décrites.

Aux règles donnant les prescriptions d'assemblage, i l faudrait également ajouter c e lle s qui proscrivent l'a g r é ­ gation de deux composants. En e ffe t, quelle garantie pourrait-on avoir qu'un ensemble de composants compatibles sur

le plan de la géométrie de l'assemblage le s e ra it sur le plan des performances thermiques ou acoustiques ?

En résumé, i l n 'e st peut-être pas néces­ saire d'attendre que le catalogue des composants s o it complet pour comprendre q u 'il n 'é v ite ra pas les problèmes tech­ niques propres à la conception a rch ite c­ tu rale. Le catalogue de composition a rch ite ctu rale n 'e st possible qu'à condition de rendre parfaitement trans­ parentes les techniques : ce qui est possible dans le domaine de l'aménage­ ment in té rie u r e t plus précisément du m obilier ne l'e s t peut-être pas à des échelles plus générales.

Si donc l'in fo rm a tio n sur les produits du bâtiment est un problème r é e l, actu­ ellement le catalogue n 'e s t qu'un des éléments de la so lution à ce problème (3). L'autre lim ite au catalogue des catalogues est le problème de la compa­ t i b i l i t é des composants. Un catalogue donne des objets, des produits. Or, ce que l'in d u s t r ia lis a t io n d o it "o u v rir", ce sont moins les produits que les pro­ cédés de fa b rica tio n e t de construction. En un sens, toute technologie du bâtiment est â la fo is ouverte e t fermée. Les techniques tra d itio n n e lle s étaient ou­ vertes dans la mesure oû tout élément arch ite ctu ra l e t tout composant techni­ que pouvait être théoriquement d éfin i pour chaque projet. En tra d itio n n e l, on

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peut composer et agréger des éléments selon des décompositions très diverses. Il n'y a pratiquement pas de problème de com patibilité des composants. Tout sous-système du bâtiment peut être tr a ité comme un sous-système intégré : enveloppes, ossatures porteuses, ouver­

tures, c irc u la tio n s , couvertures, d1 an-

chers, plafonds, équipements, m obiliers, etc. Tous ces éléments peuvent être combinés de m ille manières.

L'h-istoire de l 'architecture donne une multitude d'exemples d iffé re n ts . Par contre, la fermeture du système tr a d i­ tionnel est provoquée par l'in té g ra tio n des techniques au niveau de la fa b ric a ­ tion et de la construction. Cette ferme­ ture est d'autant plus grande que la production tend vers une production de masse. On comprend alors qu'une manière de ra tio n n a iis e r ces techniques a it été de concevoir des mqdèles de bâtiments des projets-types.

L 'e ffe t du projet-type est d'organiser rationnellement le chantier de construc­ tio n . De fa ir e sur le même lie u , l'espace * habiter et l'u s in e à b â tir. De réduire

la complexité provoquée par l'in té g ra tio n des processus de fa b rica tio n et de monta­ ge. Les schémas de production sont les mêmes, quel que s o it le programme et la

lo c a lis a tio n . La complexité du montage, de la construction du bâtiment, peut être très grande, la rë p é tiv ité , par

l ' e f f e t d 'é c h e lle , réduit cette comple­ x ité à la seule complexité du prototype, du modèle - ou v rir l'in d u s t r ia lis a t io n va donc s ig n if ie r intégrer certains sous-systèmes de la construction t r a d i­ tio n n e lle et en ou v rir d'autres. Déplacer

les modèles et changer de catalogues, de formes et de techniques.

Un inventaire permanent des éléments d'a rch itectu re .

Ainsi le catalogue de composants ne peut être celui de la composition arch ite ctu ­ ra le . L'immense accumulation d'informa­ tio n s, le traitement de ces données, leur organisation auraient pour consé­ quence que le degré de complexité néces­ sa ire â co n stitu er un ensemble de compo­ sants augmenterait bien plus rapidement que la complexité de la somme des é lé ­ ments. D it très schématiquement, i l s e ra it beaucoup plus d i f f i c i l e d'élabo­ rer et de d écrire l'ensemble des règles du jeu et les propriétés des composants de catalogues que de produire des compo­ sants hors catalogue.

Les dernières expérimentations en indus­ t r ia lis a t io n ouverte suggèrent que la com patibilté des composants sera assurée

dans une large mesure par des modèles de

décomposition du bâtim ent. Les supports

e t les unités détachables, les k its d 'a ­ ménagement in té rie u rs du S .a .r. en sont des exemples. Autour de ces modèles peu­ vent se constituer des règles du jeu, des catalogues. Ainsi évo luerait la notion de modèle, du projet-type, on passerait â des types de découpages, à des modèles de décomposition et non plus â des modèles indécomposables.

La construction tra d itio n n e lle rationna- lis é e a "fermé" le rapport entre élément d 'arch itectu re et composants in d u s tria ­ lis é s . Le poids du chantier par la très grande intégration des techniques au niveau des composants, bloque les in ­

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novations. Aujourd'hui, les facteurs d'évolution sont nombreux. Le problème de l'én erg ie a tte in t profondément et simultanément la production du cadre bâti et l'a rc h ite c tu re , la conception et le projet a rch ite ctu ra l. L'aménage­ ment des v ille s , l'é v o lu tio n des lieu x de tr a v a il, est en tra in de m odifier lentement mais radicalement les modèles urbains fondés sur le zoning et les transports. Tous les types arch ite ctu ­ raux actuels sont issus d'un contexte qui appartient déjà à l'h is t o ir e de l'a rc h ite c tu re . I l s e ra it donc néces­ sa ire que, dans une période de muta­ tio n , un grand nombre de solutions nouvelles soient testées, expérimentées. Pour ce la , tro is conditions préalables doivent être réunies en architecture : - Une bonne information sur les tech­ niques et les produits existants.

- Une information rapide et d é ce n tra li­ sée sur les modèles de conception, sur la conception e t la ré a lis a tio n de nou­ veaux éléments d 'a rch ite ctu re .

- Des communications régulières sur les projets expérimentaux à la manière dont le monde s c ie n tifiq u e et technique, mais également a rtis tiq u e , constitue des réseaux d'inform ations et d'échanges. Si la première condition peut être réalisée en p artie â travers les cata­ logues (4), les deux dernières condi­ tions ont besoin d'un média moins sta ­ tique. Ce réseau de communications pour­

r a it avoir pour support un in ven taire

permanent qui donnerait des informations

immédiates sur des éléments d 'a rc h ite c ­ ture, des solutions nouvelles, des ma­ tériaux, des techniques, des évaluations

de solu tion s. La trame de cet inventaire pourrait être constituée de projets expérimentaux qui seraient su iv is sur plusieurs années. Ainsi chaque élément de so lu tion renverrait à un problème d'ensemble, e t l'o n é v ite ra it l ' e f f e t

"meccano" provoqué par une u t ilis a t io n abusive des catalogues.

Cet e ffe t est celui de la monotonie dans la d iv e rs ité : tous les modèles imagina­ bles sont ré a lis a b le s , mais le mécano reste toujours v is ib le , car i l est la seule organisation, la structure pré­ sente.

Un inventaire permanent des éléments d 'arch itectu re s e ra it une manière pour

l'a rc h ite c tu re d 'o u v rir l'in d u s t r ia lis a ­ tio n , de b ris e r les modèles.

(26)

Page 24

(27)

proposition d'

INVENTAIRE DES ÉLÉMENTS D'ARCHITECTURE ÉLÉMENTS

SUi<î)m

WïlDflW — © wnnfAu «fin — ©pinint environnement ouvert SERRES RÉALISATIONS

(28)

STRUCTURE

bols

métal

problèmes:

vent

grêle

JOINTS

acier

aluminium

mastique

néopréne

LA SERRE

VITRAGE

simple

double, isolant

verre armé ou

sécurit

VENTILATION

vent, naturelle par

ouvrants (attention

au vent)

vent, forcé (chère)

OMBRAGE

ombrage intérieur

(moins efficace, pas

de danger au vent)

jardin botanique

jardin d’amusement

espace bioclimatiquf

ombrage extérieur

(efficace, mais

danger au vent)

(29)

L ’ inventaire : première approche

Du programme à la ré a lis a tio n , la création architecturale s'e ffe c tu e en différentes phases qui ne peuvent que d iffic ile m e n t être considérées comme une seule et même action. Vues sous l'a s p e c t de la création, les d iffé re n ­ tes phases ont des caractéristiques assez d is tin c te s . Dans la plupart des méthodes de création, on peut retrouver lès mêmes phases prin cipales qui sont les suivantes :

1. Analyse des données (programme, s it e , financement, règlements, e tc ..) qui peuvent être traduites en un projet a b stra it donnant une idée d'ensemble des problèmes.

2. Invention d'une ou de plusieurs or­ ganisations de l'espace, et idées a rc h i­ tecturales de l'ensemble.

3. D é fin itio n des éléments a rch ite ctu ­ raux qui forment l'ensemble. Ces éléments peuvent être très fortement imbriqués dans l'ensemble ou au co n traire plus ou moins autonomes et fortement exprimés.

I ls constituent des parties de l'ensem­ ble architectural et peuvent être re­ trouvés par décomposition. Dans la cré­ ation a rch ite ctu ra le , i l y a donc va et vient entre les éléments architecturaux et l'oeuvre de‘‘ l'ensemble.

Si le projet n 'e st qu'un pro jet th é o ri­ que, i l peut s 'a rrê te r là . Mais, dans la plupart des cas, la ré a lis a tio n est la su ite logique.

La f a is a b ilit é d'un projet dépend de c ritè re s très d iffé re n ts de ceux de la conception a rch ite ctu rale en so i. Ces

(30)

critè re s sont si d iffé re n ts q u 'il est indispensable d'envisager la création arch ite ctu rale et sa ré a lis a tio n comme un ensemble. Si cette condition n'est pas ré a lis é e , on risque d'o bten ir une oeuvre sans cohérence entre la r é a li­ sation technique et l'id é e arch ite ctu ­ ra le , ce qui est la raison de résultats souvent médiocres.

L 'a rch ite cte expérimenté est capable de penser à la ré a lis a tio n technique en même temps q u 'il conçoit l'oeuvre a rc h i­ tecturale. Il décompose instantanément l'ensemble de l'oeuvre ou les éléments architecturaux qui la composent, en des composants techniques ou in d u s tria lis é s . Mais, une t e lle vue d'ensemble est, en raison de la m u lt ip lic it é des moyens techniques, très d i f f i c i l e à acquérir.

%

Pourtant les moyens d'inform ation sont de plus en plus nombreux. L 'a rch ite cte dispose de d iffé re n ts moyens d'inform a­ tion : catalogues, expositions, systèmes informatiques qui 1 'aident à étendre ses connaissances sur les p o s s ib ilité s tech­ niques en constante évolution.

Mais, lo r s q u 'il s 'a g it de création, seules lu i sont u tile s les informations q u 'il a en réserve dans sa mémoire. 'Avant de pouvoir chercher dans les ca­

talogues, i l lu i faut d'abord fa ir e une décomposition de son oeuvre en compo­ sants in d u s tr ia lis é s , décomposition lim itée par l'ensemble des informations mémorisées.

travaux étudiants alt*esa

Puisque c 'e s t la dëcompostiion qui dé­ f i n i t en grande p artie le choix des composants in d u s tr ia lis é s , c e lle - c i constitue donc un des actes c ré a tifs

(31)

Un problème que rencontrent souvent les arch ite ctes, est de ne pas trouver de composants in d u s tria lis é s conformes à leur idée architecturale ; i l s procè­ dent souvent de façon d iffé re n te : prenant d'emblée les composants indus­ t r ia lis é s q u 'ils savent le mieux mani­ puler, i l s composent leur oeuvre d ire c ­ tement à p a r tir de ceux-ci. Bien q u 'ils soient ainsi assurés de la cohérence entre les composants in d u s tria lis é s et 1'ensemble a rc h ite c tu ra l, i l s risquent de lim ite r leur oeuvre à une solution facilement ré a lisa b le sur le plan tech­ nique, sans pouvoir développer des so­

lutions architecturales plus adaptées et plus intéressantes. I l s e ra it donc préférable de pouvoir passer des é lé ­ ments architecturaux aux composants in d u s tria lis é s par une méthbde qui ne demanderait pas de décomposition plus ou moins a rb itra ire .

Ce qui manque à l'a r c h ite c te , c 'e s t un o u til de tra v a il qui lu i permette la sélection de la décomposition.

1. L'in v e n ta ire des éléments d 'a rc h ite c ­ ture comme instrument de t r a v a il. Le problème est de sélectionner les composants in d u s tria lis é s les plus adaptés pour former une certaine oeuvre a rch ite ctu ra le d é fin ie .

Ainsi q u 'il a déjà été souligné, l'o e u ­ vre a rch ite ctu ra le et les composants in d u s tria lis é s dépendent de c ritè re s de nature très d iffé re n te . I l est donc très d i f f i c i l e de passer de l'u n â l'a u tre .

(32)

Par contre, le passage de l'oeuvre architecturale aux éléments a rch ite c­ turaux qui la composent,est bien plus logique puisque ceux-ci répondent aux mêmes c ritè re s . Lors de la décomposi­ tion de l'oeuvre en ces éléments, i l y a moins de risques de m orceller l'o e u ­ vre arch ite ctu rale en parties qui font perdre la cohérence de l'ensemble, comme i l a rriv e souvent au moment de la décomposition en composants techni­ ques.

Le premier pas vers la d é fin itio n de composants in d u s tria lis é s est donc la décomposition en éléments a rch ite ctu ­ raux. C'est au niveau des éléments a r­ chitecturaux que nous voudrions in t r o ­ duire un instrument de tra v a il nouveau qui est L'INVENTAIRE PERMANENT DES ELEMENTS ARCHITECTURAUX.

Cet inventaire s e ra it conçu comme un moyen pour trouver le composant indus­ t r ia lis é correspondant à une certaine architecture. Ce s e ra it donc un

CATALOGUE DE DECOMPOSITION.

Il e st, dès le début, important de re­ marquer qu'un te l catalogue ne peut être qu'une aidé et q u 'il ne peut pas to ta le ­ ment remplacer l'a c t e c r é a t if qu'est la décomposition en composants in d u s t r ia ­ lis é s . Mais, s ' i l est bien conçu, i l peut réduire énormément le temps de tra ­ v a il et assurer une m eilleure sé le ctio n des composants in d u s tria lis é s correspon­ dant à une certaine arch ite ctu re.

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2. Champs d 'u t ilis a t io n .

. L'in v e n ta ire pourra être u t ilis é à deux niveaux principaux :

- C'est d'abord un catalogue de so lu ­ tions arch ite ctu rales pour des problèmes architecturaux (d é fin is par des perfor­ mances archi te ctu rales).

- En deuxième lie u , le catalogue donne une sé le ctio n de solutions techniques pour les d iffé re n ts éléments a rch ite c­ turaux, c 'e s t-à -d ire q u 'il propose d i f ­ férentes p o s s ib ilité s de décompositions des éléments architecturaux en compo­ sants in d u s tria lis é s . Ces décompositions permettent à l'a r c h ite c te de trouver rapidement des solutions tebhniquement ré a lis a b le s . Une mise à jour fréquente permettra d'incluhe au catalogue les dernières références des composants in ­ d u s tria lis é s présentés et de renvoyer aux catalogues des composants tra d itio n ­ nels correspondants.

- I l sera en outre possible d'y trouver des in dica tio n s de coût des éléments architecturaux analysés. Ceci permettra au créateur d 'a v o ir en un minimum de temps, une idée du coût de l'ensemble de son projet.

- Ce catalogue a ttire ra aussi l'a tte n tio n des créateurs sur les problèmes inhérents au choix de certaines solutions techni­ ques, renseignement que l'o n ne trouve pas dans un catalogue de composants in ­ d u s tria lis é s tra d itio n n e ls , car les problèmes naissent souvent d'une combi­ naison de d iffé re n ts composants. Ce catalogue permettra donc au créateur une présélection rapide des diverses solutions techniques possibles.

Dimensionnement.

Le catalogue d'éléments architecturaux ne tiendra compte que des dimensions fo n c tio n n e lle s , tout en gardant une logique d é fin ie par les dimensions ré­ su lta n t d'une optim isation économique des contraintes technologiques et de construction. Ce n 'e s t que pour la transformation des éléments a rch ite c­ turaux en composants in d u s tr ie ls , que seront fa ite s des propositions de d i­ mensionnements plus adaptés aux tech­ niques. Une préférence sera donnée aux "conventions de coordination dimension­ n e lle " d é fin ie s par l'A s s o c ia tio n Construction et Composants (A.C.C.).

. Performances a rc h ite c tu ra le s .

La vocation première du catalogue est d 'ê tre un catalogue de solutions a rc h i­ tectu rales. S i, pour un élément a rc h i­ te c tu ra l, les performances sont d é fin ie s , le catalogue se rvira à d é fin ir des solu­ tions possibles pour cet élément.

(Ex. de performances a rch ite ctu rales : séparation translucide avec is o la tio n acoustique entre deux espaces, agran­ dissement visuel d'une pièce dont les murs sont d é fin is , e t c . . . ) .

Le catalogue n'apportera pas bien sûr, toutes les solutions possibles et ne remplacera pas non plus l'in v e n tio n . Mais i l se rvira d'aide-mémoire et é v i­ tera à l'u t ilis a t e u r de f e u ille t e r des revues d 'arch ite ctu re a fin d'y trouver au hasard, des exemples tra ita n t de problèmes semblables. Par son organi­ sation systématique, i l permettra de trouver beaucoup plus facilement des exemples de traitement des d iffé re n ts problèmes.

(34)

3. A qui s 'a d re s s e - t-il ?

Grâce à d ifféren tes p o s s ib ilité s

d 'u t ilis a t io n , le catalogue ne s'adres­ sera pas seulement aux professionnels mais aussi aux architectes amateurs. C 'est une idée fausse que de cro ire que l'a rc h ite c tu re est le domaine réservé des a rch ite cte s, même s i la lo i sur l'a rc h ite c tu re leur donne davantage de contrôle. L 'a rch ite ctu re restera tou­ jours pour une large part aux mains des amateurs. I l est donc à souhaiter qu'une éducation générale, ouverte à tout le monde, crée une m eilleure compréhension des problèmes architecturaux. Le public Retrouverait a in s i confiance dans les s p é c ia lis te s de ce domaine, les a rc h i­ tectes. A insi q u 'il est prévu, le cata­ logue aidera à la d iffu s io n du savoir- fa ire a rch ite ctu ra l.

4. Problèmes.

. Une mise à jour co ntinuelle sera une des bases de l'o rg a n isa tio n du ca talo­ gue ; sa forme devra donc f a c i l i t e r la mise à jour.

Sa mise à jour devra se fa ir e à la fo is dans le domaine des solutions arch ite c­ turales et dans ce lu i des solutions . techniques : une analyse de l'é v o lu tio n arch ite ctu ra le et technique au cours de l'année, permettra la mise à jour du catalogue.

. Un autre problème que présente le catalogue, est ce lu i d 'être non exhaus­ t i f . Les composants in d u s tria lis é s e x is­ tants sont très nombreux et déjà très d i f f i c i l e s à recenser dans un catalogue.

Les éléments architecturaux qui résultent d'une combinaison de composants in d u s tri­ a lis é s sont d'autant plus nombreux et leur regroupement devient presque impos­ s ib le . I l est a in si nécessaire de fa ire une sé le ctio n puisque un catalogue trop volumineux devient un instrim ent de tra ­ v a il d iffic ile m e n t u t ilis a b le . Une sé­ le ctio n d'exembles représentatifs cons­ titu e par conséquent une autre lim ite à ce catalogue. Le choix devra d'autre part être neutre, sans fa v o rise r cer­ taines so lu tio n s , en donnant une vue d'ensemble des problèmes.

L 'in tro d u ctio n des p o s s ib ilité s de l'inform atique étendra en grande partie le champ d 'u t ilis a t io n du catalogue.

. Une autre d if f ic u lt é de ce cataloguet sera q u 'il devra t e n ir compte des lia is o n s des d iffé re n ts éléments a rch i­ tecturaux entre eux. Un élément a rch i­ tectural ne peut en f a i t que d i f f i c i l e ­ ment être regardé séparément. I l faudra donc que le catalogue tienne compte de ce problème en renvoyant, pour chaque élément a rc h ite c tu ra l, aux d ifféren tes décompositions dont i l peut ré su lte r.

. L ' u t i l i t é pratique du catalogue dépen­ dra beaucoup des entrées possibles. Ici encore, des choix devront être fa its e t ce, en fonction de la m aniabilité du catalogue et de sa f a c i l i t é d 'u t ilis a - t i on.

Malgré ces quelques in su ffisa n ce s, pré­ v is ib le s dès le départ, i l ressort que ce catalogue s e ra it d'une très grande u t i l i t é en tant q u 'o u til de tr a v a il, aide-mémoire et moyen de d iffu s io n d'une certaine connaissance a rch ite c­ turale.

(35)

S. L'organisation du catalogue.

Comme énoncé plus haut, les critè re s principaux d'organisation du catalogue, sont les suivants :

- Ses différen tes entrées - Sa mise à jour fa c ile

- Sa présentation graphique permettant une bonne vue d.'ensemble

- Ses p o s s ib ilité s de mise sur ordinateur.

" §§s_différentes_entrées.

L ' u t i l i t é pratique du catalogue dépend beaucoup de ses différen tes entrées, c'e s t-à -d ire de ses fic h ie r s :

. Une première c la s s ific a tio n pourra se fa ire selon les d iffé re n ts éléments du bâtiment. Cependant, i l ne s'a g ira pas des parties constructives mais des parties arch ite ctu ra le s, par exemple :

- les baies

- les lia is o n s v e rtica le s (e s c a lie rs , ascenseurs, e tc.)

- les lia iso n s horizontales (co u lo irs, e t c .)

• Une autre c la s s ific a tio n importante sera fa it e selon les fonctions secon- daires des êlëments. T a r ex :

- Un plafond suspendu e st normale­ ment retrouvé sous la rubrique

"plafond" mais dans ce catalogue, i l pourra être trouvé par exemple sous la rubrique "éclairage a r t i ­ f i c i e l " (plafond lumineux),

"absorption acoustique", "clim a ti­ sation" (plafond avec clim atisation in té g ré e ), e tc .

- Une serre pourra être retrouvée sous la rubrique "espace tampon", "espace bioclim atique", "jardin d 'h iv e r", "éclairage zé n ith a l", etc.

(36)

. C la s s ific a tio n selon les composants in d u s tria lis é s présentés dans la dé composition.

. C la s s ific a tio n selon les fabricants des composants in d u s tria lis é u t ilis é s .

- Sa nnse_à_jour_facilè.

Le catalogue pourra se présenter sous la forme de d iffé re n ts classeurs dont les nages peuvent être remplacées, et cerr tains chapitres augmentés ou échangés. Un système d'abonnement pourrait éventu­ ellement assurer la mise à jour par l'e n ­ voi de brochures et de pages de remplace­ ment, adressées périodiquement aux abon­ nés. Une autre p o s s ib ilit é s e ra it d 'é tu ­ d ie r un catalogue particulièrem ent éco­ nomique, permettant un remplacement complet périodique, comme les bottins de téléphone.

- §a_nrésentation_graphique.

Le catalogue sera surtout un catalogue de dessins â l'é c h e lle , avec beaucoup de présentations tridim ensionnelles (isomé­ t r ie , perspectives, photos). Le texte sera réduit à un minimum. Les différentes solutions pour un même problème seront toutes présentées de façon identique a fir de f a c i l i t e r leur comparaison.

Pour une vue d'ensemble rapide, i l faut que le catalogue s o it présenté sous fo r ­ me de manuels facilement maniables ayant un minimum de pages nécessaires. Chaque Dage devrait coreespondre à un sujet tra ité .

Le catalogue sera organisé de façon à ce q u 'il puisse être lu à d iffé re n ts niveaux A un premier degré, des vues tridim ensior n e lle s , plaçées du côté de la page le plu

(37)

v is ib le , donneront d'emblée un aperçu d'ensemble a in si qu'une exp licatio n sommaire en mots c le fs imprimés en ca­ ractères gras. A un deuxième niveau de lecture plus apDrofondi, des dessins d é ta illé s et le texte e x p lic a t if seront placés dans les parties moins v is ib le s de la page.

- ^ inform atique.

Le recours à l'in fo rm a tiq u e, pour former ce catalogue, semble assez évident. Sa mémorisation devra se fa ire sous forme graphique et é c rite .

L 'in té rê t de l'inform atique sera de pou­ v o ir appeler en même temps différen tes solutions ou parties de solution et de les combiner ensemble. L'ordinateur de­ vra alors chercher les dénominateurs com,- muns a fin de pouvoir combiner d iffé re n ts composants in d u s trie ls ensemble et former de nouveaux éléments architecturaux. Les réponses du catalogue pourront alors être beaucoup plus adaptées aux d iffé re n ts problèmes, ce qui n 'est pas possible sans ordinateur.

Si l'o rd in a te u r a des p o s s ib ilité s beau­ coup plus vastes pour répondre à un grand nombre de problèmes, i l présente aussi quelques inconvénients : i l sera beaucoup plus d i f f i c i l e d 'a v o ir une vue d'ensemble des p o s s ib ilité s ; en e ffe t , appeler des solutions dans un système d'inform atique suppose déjà un choix et ce choix sera d é fin i par d iffé re n ts paramètres. La machine élim ine automatiquement les so­

lu tion s qui ne répondent pas aux paramè­ tres. Mais, i l s'avère que, dans la cré­ a tio n , certains paramètres q u i, d'abord, semblaient importants, le deviennent beaucoup moins en étudiant mieux le pro­ blème. I l se peut que la so lution idéale s o it en f a i t une solution qui ne réponde pas à tous les paramètres fix é s d'avance. I l est donc souvent plus aisé pour un premier choix de le fa ir e dans un docu­ ment imprimé. La m eilleure façon de tra ­ v a ille r sera probablement d 'a sso cie r le tra v a il sur documents graphiques et ma­ quettes à ce lu i sur ordinateur.

(38)

Composants

Composants : d é fin itio n technique ou économique ?

Que s ig n ifie le terme de composant ? Souvent, ce mot désigne des éléments de construction produits en dehors du chan­ t ie r , dans un a t e lie r ou en usine. Pour certains produits cette ca racté risation ne pose pas problème, a in si les portes planes, les éléments s a n ita ire s , les fenêtres, e tc. Pour d'autres, la fa b r i­ cation en a t e lie r n'implique pas néces­ sairement une production de grande sé rie . On parle alors d 'éléments préfabriqués. Le processus a 'in d u s tr ia lis a tio n du bâ­ timent est bien souvent d é c rit comme le passage des techniques de préfabrication en grande sé rie .

La technologie ne peut pas à e lle seule expliquer te processus d 'in d u s t r ia lis a ­ tion du Dâtiment ; les lo is de la pro­ duction et de l'économie ont dominé jusqu'à présent ce processus. Cet argu­ ment peut être fondé en première analyse, sur le décalage existant entre l'émergen­ ce des techniques et le u r développement à granae échelle. A in s i, les principes de l'in d u s t r ia lis a t io n ouverte étaient connus depuis au moins la période des années 50,* d'autres exemples marquent un décalage encore plus grand.

’fc Note

Ce n 'e s t pas tant dans la tecnnoiogie tiiême de fa b rica tio n e t par rapport aux performances fo n ction n elles des éléments composants, que se sont développés ces Principes d 'in d u s t r ia lis a t io n , mais bien plu tô t dans la p o s s ib ilit é d'assurer un certain marché économique des produits faDriqués. Le décalage correspond davan­ tage â deux types de technologies o rie n ­ tées selon des stratégies d ifféren tes : la production économique et la résolu­ tion fo n ctio n n e lle .

- O ’ INDUSTRIALISATION

O

r

y

FABRICATION EN SERIE

(39)

Dans ce contexte, la d é fin itio n technique 37 du composant est largement in su ffis a n te .

Il n ’est même pas démontré que cette dé­ f in it io n au composant, comme un produit de grande s é rie , s o it très stable.

En e ffe t , le composant en tant qu'élément susceptible d 'ê tre , d'une part un élément ae construction et d'autre part un pro­ d u it dune fa b rica tio n in d u s tr ie lle , ne saurait rendre compte du sens et de la place q u 'il occupe dans le développement des stratégies ae production du bâtiment, dans un contexte in d u s trie l. Plus encore, i l n 'e st même pas certain que cette d é f i­ n itio n du composant comme un produit de grande s é rie , désigne vraiment quelque- chose de stable. C'est par rapport au système dans son ensemble, que chaque élément au bâtiment peut être considéré comme un composant. C'est pourquoi la recherche d'une d é fin itio n de type éco­ nomique semDle plus précise.

Il semble alors qu'une d é fin itio n écono­ mique s o it plus précise. Très schémati­ quement, un composant est un produit destiné à être assemblé dans la construc­ tion ae bâtiments et qui d o it répondre à un marcnë - cette d é fin itio n s u f f it pour apprécier i'étendue aes transformations que d o it suoir l'o u t il de production dans l'hypothèse oü la construction par composants dominerait le marché de la construction - L'e sse n tie l de ces trans­ formations tie n t dans une concentration aes entreprises du bâtiment et surtout dans une nouvelle d iv is io n tecnnique au tra v a il : la d iv is io n tra d itio n n e lle par corps de métier qui correspond à un pro­ cessus de mise en forme intégré, f e r a it Place à une nouvelle d iv is io n qui d is tin

(40)

-CONSTRUCTION TRADITIONELLE CONSTRUCTION INDUSTRIALISEE

guerait la production des éléments et leiir montage sur la chantier, où les professions seront regroupées par fa m il­ les de composants : structures, p a r ti­ tio n s, enveloppes, équipements, et peut- être f in it io n s .

Cependant, bien que ce processus de transformation de l'in d u s t r ie du b â ti­ ment a it débuté, i l est lo in d 'ê tre achevé.De plus, comme cela s 'e s t pro­ duit auparavant, un processus économique Peut u t ilis e r des technologies fo r t différentes - cela est vrai pour des Pays à économie comparable pour d if f ë - i rents programmes de bâtiments (logements,

bâtiments s c o la ire s , architecture de l'in d u s tr ie , e t c . ) , cela est encore vrai Sur des périodes longues pour un même type de bâtiment

-°n a connu a in si jusqu'à présent tro is formes de techniques d 'in d u s t r ia lis a ­ tion :

- le modèle,

■ les systèmes fermés ou "mécanos", ~ les éléments de construction

fabriqués en grande série.

Plus, ces tro is formes peuvent être c°mbinées dans le processus de produc­ tion d'un type de bâtiment, de manière Plos ou moins prévue. Le système IBIS (1963) avait été conçu justement dans

e but de combiner ces d iffé re n te s fo r- 1,162 de techniques de mise en oeuvre.

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V

GRANDE SERIE

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(41)

CONSTRUCTIONS METALLIQUES DEMONTABLES

PANNEAUX TOLE ET POUTRELLES

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1890

ns:

M -±?i J t _ 3 iüli! \ : ~ ~ X Y -V ••:•*■ v. v v-\

Pour con clu re, i l nous fa u t re v e n ir à la d é fin itio n du composant. De ce q u i précède, on peut déduire rapidement q u 'il est d if ­ f ic ile de désigner par composant un p ro d u it p ré cis ; i l nous semble p ré férab le de con­ v e n ir provisoirem ent que le terme de com­ posant s'a p p liq u e à to u t élément de cons­ tru c tio n is s u d 'une décom position te ch n i­ que du bâtim ent tendant à considérer la mise en oeuvre du bâtim ent comme un proces­ sus d'assem blage.

r i

(42)

JEUX DE REGLES

Examinons à présent le rapport élément d'architecture/coinposarit. I l a été montré que la production a rc h ite c tu ra le , bien qu'étan t lié e â la production p lu s g lo ­ bale de 1 'a rc h ite ctu re , apparaît en rupture avec ce tte dernière dans le s so­ cié té s in d u s trie lle s .

A in s i, le composant technique, lo r s q u 'il entre dans le champ de la conception a r­ c h ite c tu ra le , apparaît canne un ob jet qui n 'a plus grand chose à v o ir avec son con­ texte d 'o rig in e . I l perd son sta tu t d'ob­ je t m a té rie l, c 'e s t-à -d ire , ca lc u lé ou issu d'un s a v o ir-fa ire , puis fabriqué dans un procès de production p lu s ou moins complexe, stocké, tran sp orté, pour devenir un a rte fa c t, un support d ' inform ation q u i va perm ettre des échanges entre deux sphè­ res de la production de l'a rc h ite c tu re q u i ont de moins en moins d 'in te rfé re n ce s , mal­ gré le u rs o rig in e s communes dans le s so cié ­ tés non in d u s trie lle s . Cette hypothèse p a ra ît- e lle tro p extrême ? I l s u f f it , pour l'illu s t r e r , de prendre pour exenple le s composants le s p lu s banals e t le s p lu s in d u s tria lis é s : le s portes e t le s fenê­ tre s - e t d'essayer de chercher un rapport entre l'o b je t représenté sur un catalogue e t l'o b je t dans son procès de production. De p lu s , examinons l'im age de ce composant fe n ê tre , nous saurons reco n n aître au mieux q u 'il e st composé de quatorze élém ents, mais p o u rra it-o n sa v o ir de combien d 'é lé ­ ments e st f a it son assemblage dans la chaîne de production: m oins?plus ? Mais ces inform ations s e ra ie n t-e lle s nécessaires dans la conception a rc h ite c tu ra le ?

On p o u rra it donc dam er un prem ier schéma q u i ré d u ira it le rapport éléraent/conposant aux seules co n tra in te s qu'im pose le compo­ sant aux éléments e t inversem ent, ces con­ tra in te s perm ettant a in s i d 'id e n t ifie r en conception un ensenble de composants ayant le s mêmes p ro p rié té s.

Références

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