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Dualité

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Khôlle d’algèbre

Samuel Rochetin

Vendredi 16 février 2018

Exercice. Soient E et F deux K-espaces vectoriels, E de dimension finie. Soit u ∈L (E, F ). Soit r ∈ N.

1. Montrer que rg u = r si et seulement si il existe r vecteurs y1, . . . , yr

linéai-rement indépendants dans F et r formes linéaires ϕ1, . . . , ϕrlinéairement

indépendantes dans E∗ tels que ∀x ∈ E, u(x) =

r

P

i=1

ϕi(x)yi.

2. Montrer que dans ce cas, ker u =

r

T

i=1

ker ϕi.

3. Trouver une telle décomposition pour u : R3 → R3, (x

1, x2, x3) 7→ (x1+

2x2, 2x1+ 2x2− x3, 3x1+ 4x2− x3).

Solution.

1. Le cas où r = 0 correspond à l’application nulle. Supposons r ≥ 1.

Si rg u = r, alors dim im u = r donc il existe une base (y1, . . . , yr) de im u.

Donc ∀x ∈ E, ∃!(α1, . . . , αr) ∈ Kr, u(x) = r

P

i=1

αiyi, par décomposition.

Pour tout i ∈ J1, rK, notons ϕi la forme linéaire qui à un vecteur x ∈ E associe la coordonnée de u(x) selon yi. Ainsi, nous avons bien ∀x ∈

E, u(x) =

r

P

i=1

ϕi(x)yi. Montrons que les formes linéaires ϕ1, . . . , ϕr sont

linéairement indépendantes dans E∗. Soit (λ1, . . . , λr) ∈ Kr, r

P

i=1

λiϕi =

0. Cette égalité est vraie pour tout vecteur de E donc nous allons la particulariser pour des vecteurs bien choisis. u est surjective de E dans im u donc ∀i ∈J1, rK, ∃xi∈ E, u(xi) = yi. Soit j ∈J1, rK fixé. Nous avons yj = u(xj) =

r

P

i=1

ϕi(xj)yidonc par unicité de la décomposition d’un vecteur sur

une base, ∀(i, j) ∈J1, rK2, ϕi(xj) = δij. Ainsi, en particularisant l’égalité r

P

i=1

λiϕi= 0 pour x1, . . . , xr, nous obtenons bien λ1= · · · = λr= 0.

Réciproquement, supposons qu’il existe r vecteurs y1, . . . , yrlinéairement

indépendants dans F et r formes linéaires ϕ1, . . . , ϕr linéairement

indé-pendantes dans E∗ tels que ∀x ∈ E, u(x) =

r

P

i=1

ϕi(x)yi.

(2)

Méthode n◦1 : montrons que (y1, . . . , yr) est une base de im u.

Mon-trons que (y1, . . . , yr) est génératrice de im u. Nous avons déjà im u ⊂

Vect(y1, . . . , yr). Montrons que ∀i ∈J1, rK, yi ∈ im u. Il suffit de montrer que ∃(x1, . . . , xr) ∈ Er, ∀(i, j) ∈J1, rK

2, ϕ

i(xj) = δij. Ceci est assuré par

le théorème de la base antéduale appliqué à la famille libre (ϕ1, . . . , ϕr)

complétée en une base de E∗. Ainsi, ∀i ∈J1, rK, yi= u(xi). Par linéarité de u, il vient Vect(y1, . . . , yr) ⊂ im u donc im u = Vect(y1, . . . , yr). La famille

(y1, . . . , yr) est donc génératrice de im u. Or, (y1, . . . , yr) est libre, donc

(y1, . . . , yr) est une base de im u, donc rg u = r.

Méthode n◦2 : posons G := Vect(ϕ1, . . . , ϕr). L’indépendance linéaire

de y1, . . . , yr donne ker u = {x ∈ E, ∀i ∈ J1, rK, ϕi(x) = 0}. Nous pou-vons montrer aisément que ker u = G◦. Or, dim G + dim G◦ = dim E∗ = dim E = n et dim G = r car (ϕ1, . . . , ϕr) est libre. Donc dim ker u = n − r.

Donc d’après le théorème du rang, rg u = dim E − dim ker u = r. 2. Évident d’après la méthode n◦2 ci-dessus.

3. En posant y0 :=  1, −1 2, 1  , y1 := (1, 1, 2) et y2 := (0, −1, −1), il vient

ker u = Vect(y0) et im u = Vect(y1, y2). En posant ∀x = (x1, x2, x3) ∈

R3, ϕ1(x) := x1+x2et ϕ2(x) := x3−x1, nous avons bien u(x) = ϕ1(x)y1+

ϕ2(x)y2 et nous vérifions que ϕ1 et ϕ2 sont linéairement indépendantes

dans R3∗.

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