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D U POINT DE VUE DES DISPOSITIONS DE LARTICLE L.267 DU LPF

P REMIERE PARTIE

A. D U POINT DE VUE DES DISPOSITIONS DE LARTICLE L.267 DU LPF

190. Qu il s agisse de ta e su la valeu ajout e ou o , les diffi ult s fi a i es rencontrées par la société ne sont pas de nature à justifier ou atténuer la responsabilité du dirigeant dans les manquements graves et répétés reprochés429. Au contraire, puisque la capacité financière réduite de la société comme son modeste patrimoine sont susceptible selon les as d t e elev s pa le juge au fi s de d o t e le lie de

ausalit e t e les a ue e ts et l i possi ilit de e ouv e 430

. De même, le dépôt de d la atio sa s paie e t des so es dues TVA ette due e o e pas le dirigeant de sa responsabilit da s l i possi ilit pou le o pta le ha g du

429 Cass. com., 15 juin 1993, n°91-14.641 : « la Cou d appel 'avait pas à fai e la e he he invoquée tenant à l'impossibilité de recouvrement due à de telles difficultés dès lors que les difficultés économiques n'étaient pas de nature à excuser les inobservations des obligations fiscales d'un gérant de société » ; Cass. com., 18 octobre 1994, n°92-21.954 ; Cass. com., 26 novembre 2003, n° 01-15.324 ; Cass. com., 29 septembre 2009 ; CA Paris, 12 janvier 1995

430 Cass. com., 12 octobre 1993, n°91-20.396 : « la gravité de ce manquement ressort de l i po ta e de la a e du T so , au ega d des possi ilit s duites de la so i t et de so faible taux de capitalisation » ; Cass. com., 4 avril 1995, n°93-14.324 : « la Cou d appel a l gale e t justifi sa d isio d s lo s ue : "le di igea t so ial avait laiss s a u ule u e dette fis ale do t l i po ta e au ega d du odeste pat i oi e de la so i t avait e du impossible le recouvrement »

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recouvrement de recouvrer sa créance431. D aut e pa t, des p opositio s d helo e e t, u pla d apu e e t ou e o e u a o d t a sa tio el est s vai s tendent à aggraver la situation de la société e ui est pas ig o pa le juge et ep o h aussi ie à l e o t e du di igea t432 u à l e o t e de lAd i ist atio

fiscale433. Ainsi, si la demande de délai de paiement participe à démontrer a priori la bonne volonté du dirigeant, la moindre défaillance sera appréciée avec sévérité par le juge et participera à démontrer la gravité des manquements434. De même, le maintien de la t so e ie de la so i t afi d e assu e sa su vie au d t i e t d u passif fis al ui tend à croître au fur et à mesure des manquements ne peut justifier cette situation435. La su vie e he h e peut d ailleu s e pas se p olo ge . Ai si, le fait ue les d failla es de

431 Cass. com., 16 janvier 2001, n° 98-12.667

432 Cass. com., 3 janvier 1996, n° 94-13.641 : « des offres réitérées de paiements échelonnés faites pa la so i t d it i e o t ja ais t suivies d effet et u elle avait e o e p opos u il en soit discuté le 2 juin 1987, alors que la procédure collective a été ouverte le 25 mai 1987, l a t etie t ue es off es, ui taie t pas s ieuses, o t o t i u à e p he l ad i ist atio d e gage u e a tio utile ava t la ise e li uidatio judi iai e de la so i t » ; Cass com., 5 novembre 2002, n°00-20.331 ; Cass. com., 21 janvier 2004, n°01-14.949, Cass. com., 22 novembre 2005, n°03-20.885 ; Cass. com., 6 décembre 2005, n°03-19.730 ; Cass. com., 3 mai 1995, n°93-16.982 (BO compt. publ. 1996, 96-068-A3 du 26 juin 1996)

433 Cass. com., 2 décembre 1997, n° 95-21.945 : « la Cou d appel a l gale e t justifi sa d isio d s lo s " u e e visagea t la possi ilit d u pla de gle e t tal jus u à la fi de l a e , l ad i ist atio p e ait le is ue de e plus t e e esu e de e ouv e , me partiellement, le montant de la TVA due par la société RMO" »

434 Cass. com., 18 mai 1999, n° 97-14.645 : « la Cou d appel d favo a le à l ad i ist atio a violé le texte susvisé dès lors "qu'il résultait de ses propres constatations que l'importance de la dette, dissimulée par la minoration, sur une longue période, des déclarations de chiffre d'affaires déposées par M. Z... qui avait ainsi obtenu pour la société des délais de paiement qu'il ne respectait plus, a été connue par ses déclarations rectificatives de façon si tardive que les esu es d'e utio ises e œuv e i diate e t pa le e eveu 'o t pas pu p odui e leu effet avant l'ouverture de la procédure collective"

435 Cass. com., 10 juin 1997, n°95-13.548 : « la Cou d appel a l gale e t justifié sa décision d s lo s u'elle a ete u ue " u au ou s des a es , et , M. Y... a a t o is d effe tue des d la atio s o e a t la TVA, les ta es d app e tissage, la ta e su les v hi ules de tourisme de la société et les paiements y aff e ts, et etie t u il a, pa es a ue e ts, créé une trésorerie illusoire et augmenté, du fait des pénalités, le montant de la dette fiscale qui e pouvait o dui e u à u e d la atio d tat de essatio des paie e ts u il a ta d à déposer en maintenant la société en vie artificiellement par ce procédé, de sorte que le e eveu , a a t p o d à u appel de TVA, a pas pu e e ses pou suites à te e ava t la ise e li uidatio des ie s de la so i t et a o te u du s di u u paie e t partiel avant la lôtu e des op atio s pou i suffisa e d a tif" » ; Cass. com., 25 janvier 2000, n°97-19.086

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d la atio o e de paie e t e ati e de TVA i te vie e t u à ep ises p de e t à l ouve tu e d u e p o du e olle tive est pas de atu e à e o e le dirigeant de sa responsabilité436.

191. Le juge este souve ai pou a te la solida it du di igea t d s lo s u il esti e ue le o po te e t du di igea t est pas la ause e lusive de l i possi ilit du recouvrement437. Et plus particulièrement, le juge doit relever que les manquements o t pas u e aut e ause ue l i p u iosit de la so i t 438. Et tel est

systématiquement le cas en matière de TVA laquelle forme une créance du Trésor sur le redevable légal.

192. D aut e pa t, il a tout lieu d affi e ue le juge de la espo sa ilit est d auta t plus sévère en première instance. Ainsi, a été jugé439 ue l a ste tio d u di igea t à eti e les ou ie s ue l ad i ist atio lui a ad ess s pa pli e o a dé pour établir l assiette de l i pôt, sa glige e à assu e la o se vatio des eu les saisis do t il avait t ta li ga die et ui, au jou de la ve te avaie t tous dispa u, doive t s a al se comme un manquement grave et répété aux obligations fiscales.

193. Il faut toutefois observer quelques exceptions parmi les décisions de la haute cour. Tout d a o d elle ui o e e les so i t s ui a o de t des d lais de paie e t elative e t lo g et do l e igi ilit de l i positio e o espo d pas à so paiement

436 Cass. com., 4 mai 2010, n°09-14.054 : « les seules souscriptions successives de quatre déclarations de TVA par la société [...], sans paiement, pour un montant non négligeable, qui équivalent au détournement de sommes versées par des tiers et destinées au trésor public, sont suffisantes pour constituer des manquements graves et répétés aux obligations fiscales même si elles sont intervenues dans la période ayant immédiatement précédé le redressement judiciaire de la société »

437 “E‘LOOTEN P., La tio de L. LPF est u e a tio e espo sa ilit , ote sous Cass. com., 11 janvier 2005, n°02-16.597 : Bull. 2005 IV n° 7 p. 6, Bull. Joly Sociétés 2005, p.606 ; PRIOL J-M., Liquidation de sociétés : o ditio s d e gage e t de la espo sa ilit et lie de ausalit , note sous Cass. com., 11 janvier 2005, n° 02-16.597 : Bull. 2005 IV n° 7 p. 6, Rev. sociétés 2005, p. 661

438 TGI Chambéry, 12 février 1987 439 TGI Soissons, 30 octobre 1986

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(ce qui est le cas en matière de TVA sur les livraisons de biens)440. Dans ce cas, le juge est enclin, à d faut d aut es g iefs, de fai e he à la de a de de l ad i ist atio ua t à voi p o o e la solida it du di igea t. C est ota e t le as lo s u au o e t du d pôt des d la atio s de TVA litigieuses, la ta e avait pas e o e t olle t e aup s des clients441.