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Analyse des entretiens

1. Processus transmissionnel, apprentissage et pratiques déclarées (situées dans le passé)

1.1. Volonté parentale de pratiques en arabe

1.1.1. Voyages fréquents au pays des parents et/ou éléments favorables dans la résidence en

France

Samir

Selon Samir, ses parents ont toujours essayé de parler en arabe marocain avec leurs enfants, mais le français restait toutefois très présent. Avec la scolarité et aussi le divorce de ses parents, Samir considère que le français a pris le dessus. L’apprentissage et la pratique de l’arabe marocain se sont plutôt réalisés grâce aux étés passés au Maroc, avec les cousins et cousines ou lorsque des membres de la famille venaient en visite. Son père avait inscrit Samir et ses frères dans une école coranique, pour apprendre l’arabe classique, mais cela n’a pas duré, les garçons n’appréciant pas les

1 J’entends par là l’ensemble des discours, attitudes et représentations qui ont émergé en entretien : la prise de position d’un informateur vis-à-vis des thématiques proposées, à l’image de l’expression « positionnement politique ».

méthodes d’enseignement employées. Puis les parents de Samir ont fait une autre tentative en inscrivant leurs enfants à des cours estivaux au Maroc. Là non plus, la tentative n’a pas séduit Samir. Il a enfin lui-même cherché à s’inscrire à l’université en arabe littéral mais, avec sa formation d’infirmier il n’avait plus la disponibilité pour le faire.

« S : c'est vrai que mes parents.. ont toujours essayé de nous faire parler arabe. à la maison parce que c'était.. pour eux quelque chose d'important (…) sachant que.. à l'école c'est vrai qu'il y avait pas du tout cette option-là c'était anglais espagnol et voilà.

(…)

S : à la maison donc.. à plusieurs reprises on.. lui nous parlait arabe par contre il tenait absolument à nous parler arabe. mais.. le problème c'est qu'on répondait en français donc du coup il parlait lui-aussi en français donc très vite ça se perdait quoi à chaque fois qu'il y avait une volonté de.. parler arabe ça se perdait très rapidement. et par contre.. ben c'est vraiment le temps de l'apprentissage.. de la langue arabe.. se faisait donc dans un premier temps à la maison avec des p'tits mots le pain le beurre.. le lait.. la table la chaise le verre.. ça c'est… quand on a grandi dans notre enfance. mais.. vraiment.. les grandes discussions.. vraiment se faisaient donc en famille.. l'été. plus au Maroc ouais.

(…)

A : quel contact vous avez avec le Maroc est-ce que vous y êtes allés est-ce que vous y êtes allés souvent.. enfin je sais pas est-ce que tu y vas ?

S : ouais. alors au Maroc nous essayons d'y aller tous les ans depuis mon enfance.. il est arrivé des moments où.. où on n'a pas pu y aller.. certaines années mais c'était très rare.. on a gardé enfin on garde de très très bon contacts avec la famille là-bas parce que.. ben c'était déjà c'est une grande famille donc.. tous les étés.. lorsque nous nous rendons au Maroc.. nous sommes en famille et c'est d'ailleurs là que s'est passé.. enfin se passe l'apprentissage de l'arabe.. parce que y a cette pression familiale déjà qui veut que ben on soit un p'tit peu obligé de pouvoir s'exprimer de pouvoir.. ben revendiquer aussi son identité.. même si c'est vrai que notre identité à nous en tant que Français ici nés ici n'est pas la même que pourrait avoir un donc y a.. systématiquement cette dualité entre les enfants nés ici en France et les enfants nés au Maroc en fait. mais bon c'est.. c'est gentil quoi.. donc c'est vrai que.. l'apprentissage de la langue se fait par l'intermédiaire des cousins des cousines.. c'est là qu'on apprend les premiers gros mots qu'on apprend les premiers… mots gentils aussi.. c'est là qu'on apprend les différentes expressions.. le langage de la rue aussi..

(…)

S : et c'est comme ça qu'en fait on apprend la langue arabe c'est tous les ans en allant au Maroc et étrangement c'est vrai que quand on revient ici en France on ne parle plus du tout arabe mais quand on retourne au Maroc on reprend tout de suite les.. les bons entre guillemets les bons réflexes... les les bons mots.. la grammaire revient.. l'articulation est plus facile parce que on est dans l'environnement et.. c'est quelque part comme une mémoire quoi c'est.. un truc qui revient tout seul quoi comme.. comme quand on fait du vélo en fait simplement.

(…)

S : mon père a décidé de nous inscrire dans une école coranique ici en France. donc là.. on allait dans cette école-là et l'école coranique c'est plutôt.. c'est très très très strict comme éducation donc c'est.. voilà comme toute école religieuse (…) on apprenait l'alphabet on apprend.. des sourates du Coran.. des textes religieux mais c'est vraiment que du par cœur. donc y

a pas de logique quoi c'est vraiment de l'apprentissage primaire.. basique.. (…) ce qui nous a pas plu en fait dans cette école-là et c'est pour ça qu'on a on arrêté d'y aller c'est que.. c'était.. très très strict.. un peu traditionnel à l'ancienne donc on tape avec la règle dans les mains etc etc. donc du coup nous en rentrant à la maison on disait à mon père.. à l'école on nous tape nous on veut plus y aller à cette école.. parce que à l'école française on nous tape pas... et donc du coup on s'est un p'tit peu rebellé et puis mon père s'est retrouvé contraint et forcé de.. d'abandonner cette idée.. en même temps c'était le seul moyen qu'il avait pour.. pour nous de pouvoir apprendre la langue enfin de pouvoir écrire apprendre à lire et écrire et à prononcer correctement la langue arabe. surtout le littéraire. et c'est quelque chose auquel il tenait mais.. effectivement il était lui aussi.. contre ce principe de.. et comme on a vraiment.. on a vraiment exprimé le souhait de n'plus vouloir y aller ben il a été résigné quoi il a été contraint de.. d'accepter.

(…)

S : y avait aussi le poids de entre guillemets pas.. mais c'était pas un poids très très fort mais. c'était le poids de la honte.. le poids un petit peu.. de je ne connais pas ma langue je sais pas parler ma langue donc c'est vrai que à un certain âge.. on ressent cette.. ce manque comme un p'tit peu.. comme une honte. comme une honte de ne pas savoir parler la.. notre langue.. entre guillemets d'origine

(…)

S : parce que j'ai.. j'ai essayé à l'école.. quand on.. au Maroc. on est allé à l'école. c'était pas une école coranique c'était une école.. normale puisque mes parents justement ont essayé de contourner le problème. mais c'était pendant le temps des vacances donc c'est vrai que c'était.. c'était pas des moments propices pour apprendre et c'était pas suffisant pour pouvoir.. acquérir les bases.. dans un deuxième temps quand j'étais.. quand je suis allé à la fac j'ai essayé de m'inscrire en deuxième langue sauf que après j'ai passé mon concours donc j'étais dans l'école d'infirmiers j'ai pas pu.. mais.. dans l'avenir ouais ça me plairait bien de.. de pouvoir apprendre.. surtout que je jalouse des copains et des copines à moi qui sont à la fac et qui ont l'occasion de pouvoir le faire donc. bon c'est vrai qu'il faut que.. faut que je me motive faut que je trouve le temps de pouvoir le faire mais c'est un truc que j'aimerais bien faire c'est apprendre le littéraire ouais ça c'est clair. c'est clair. »

Zyad

Zyad parlait l’arabe marocain, souvent « mélangé au français », avec ses parents en France. Lui aussi dit l’avoir appris surtout lors des séjours réguliers de la famille au Maroc, avec ses cousins, dont peu sont francophones, ainsi que lors de visites des membres de la famille du Maroc.

Ses parents sont également berbérophones, mais ils ont fait le choix de parler l’arabe avec leurs enfants et ils employaient le berbère2 entre eux, comme langue secrète pour ne pas être compris. Zyad dit le comprendre un peu mais ne pas le parler. Selon lui, si ses parents ont préféré que leurs enfants apprennent plutôt l’arabe marocain, c’est avec l’idée, qu’en France,

2 « le berbère de la région de Meknès » selon Zyad : il ne m’a pas fourni plus de précisions sur le berbère parlé dans sa famille, hormis que ce n’est pas du rifain (ou

ils étaient amenés à fréquenter plus d’arabophones que de berbérophones. Zyad explique le choix de ses parents par le fait qu’ils se sont basés sur le postulat que les arabophones sont majoritaires en France. Ainsi, sur ce marché linguistique, l’arabe marocain serait plus utile à leurs enfants que le berbère.

Avec ses frères et sœurs, ils utilisent davantage le français même s’ils parlent tous arabe marocain. La mère de Zyad parlant désormais mieux le français, l’emploi de celui-ci devient plus fréquent avec elle et ses enfants l’aident dans cet apprentissage.

Zyad dévoile aussi les pratiques plurielles possibles liées aux fréquentations dans le quartier où il habite toujours avec ses parents (voir aussi 2.1 infra). Il compare les choix et les pratiques langagières de sa famille avec ceux d’autres familles de sa connaissance qui lui semblent plus exclusivement berbérophones ; ou encore avec des membres de sa famille établis en France hors région parisienne.

Enfin, Zyad, lors de ses études supérieures, a passé un D.U. (Diplôme Universitaire – en un an) d’arabe littéral. Il a été d’abord surpris par la différence avec l’arabe marocain et par la difficulté afférente, ce qui a suscité chez lui un sentiment de frustration. Puis, la courte durée de cette formation ne lui a pas permis d’en ressortir avec des connaissances solides et approfondies.

« A : est-ce que c'est un choix de tes parents.. que vous ayez plutôt parlé l'arabe que le berbère ? ou.. est-ce que c'est.. parce que au Maroc la famille était plutôt.. arabophone ou .. ?

Z : disons que.. y a aussi en fait ce facteur qu'ils vont côtoyer d'autres gens d'autres origines algérienne ou tunisienne.. qui sont arabophones

A : mais ici en France ?

Z : en France oui. et donc pareil.. ils vont parler avec ces gens-là en arabe ces gens-là vont nous parler aussi en arabe.. aux enfants aussi donc.. grâce à ça aussi on a commencé aussi à parler l'arabe. après.. y a d'autres personnes aussi qui sont berbérophones d'autres régions.. donc ma mère qui le parle parfaitement elle s'est adaptée aussi aux autres berbères. A : ici ?

Z : ouais. avec les Rifains les Soussis les.. donc elle s'est adaptée et elle les comprend elle a commencé à les comprendre aussi. bon nous après.. ça reste.. pour le berbère c'est vrai qu'on comprend plus.. bon.. celui de mes parents parce qu'ils le parlent plus régulièrement mais après j'ai vu que en fait en écoutant d'autres berbères que j'comprenais.. quelques mots. ou à peu près le sens des phrases.

A : et du coup la famille au Maroc c'est pareil c'est berbère et arabe ?

Z : c'est oui c'est mixte. ben je le vois par exemple des cousins qui vivent.. un peu plus.. en ville. et donc eux ils ont appris plutôt l'arabe. ils le parlent parfaitement et.. par contre pour ce qui est du berbère.. c'est au même niveau que nous en fait. moi qui ai grandi en France et ben je le comprends autant que mon cousin qui a grandi au Maroc parce que ses parents ils le parlent.. comme nous en fait. ils le parlaient entre eux mais.. pas plus. (…)

Z : mais c'est vrai par exemple moi.. ce qui est bizarre.. qui ai.. les deux cultures je parle plus le.. l'arabe que le berbère. alors que dans d'autres familles.. rifaines.. ou comme ces amis-là du.. du sud du Maroc.. ils parlent pratiquement pas l'arabe les enfants. ils parlent que le berbère. et le berbère ils le connaissent parfaitement. parce que.. ils communiquaient qu'en

berbère entre eux. pas en français. moi je.. en fait quand je les vois ces.. ces voisins ils parlent qu'en berbère. ils ont jamais parlé en.. français avec leurs parents.

(…)

Z : les parents avec les enfants c'est plus l'arabe parce que.. on comprenait l'arabe et on.. on répondait en arabe. et.. ou même en français. d'ailleurs puisqu'ils le comprennent aussi. mais.. par contre le berbère jamais. le berbère c'était plutôt mes parents quand ils avaient des confidences à faire devant.. (…) entre eux. mais.. pour pas qu'on comprenne (rire) jusqu'à ce qu'on comprenne là par contre ils étaient gênés (rire).

(…)

A : est-ce qu'avec tes frères et sœurs tu parles.. souvent l'arabe ou.. ?

Z : non plutôt le français. donc.. c'est plus.. chacun si on parle à.. nos parents... on peut leur parler en arabe. donc.. non là ça se fait beaucoup plus.. beaucoup plus fréquemment.

(…)

Z : donc on a grandi comme ça. et… et maintenant que ma mère.. en fait elle parle le français un peu plus.. beaucoup plus facilement donc on communique plus souvent avec elle en français. c'est vrai que en fait.. le fait est.. par contre c'est vrai que.. ce qui est marrant c'est.. dès qu'on revient du.. du Maroc.. comme on a l'habitude de parler l'arabe.. on va plus communiquer dans les.. dans les premiers temps en arabe. quand on est revenu en France. parce qu'on a cet automatisme et après petit à petit il disparaît.

A : et.. tous tes frères et sœurs pareil parlent l'arabe ? Z : ils parlent l'arabe oui.

(…)

Z : par contre c'est vrai ce qui est.. parallèlement j'ai beaucoup de famille en.. en province. et ils parlaient pas le.. l'arabe. ça.. ça ça s'expliquait pas en fait.. enfin je pense que ils avaient.. parce que.. dans certains coins y avait pas trop de.. peut-être de voisins.. arabes donc ils avaient pas l'occasion de le pratiquer.. et les enfants ils avaient pas l'occasion.. de le parler ou sinon ils avaient.. plutôt des cousins.. francophones au Maroc donc ils parlaient plus le français bas que.. donc nous c'est vrai qu'après on a dû.. en fait là-bas.. ils sont rares nos cousins francophones donc on.. on était obligé.. de s'adapter de parler l'arabe. hum.

(…)

Z : ma mère.. elle a fait juste l'école coranique quand elle était petite et son frère il était.. pas gentil il voulait pas qu'elle aille à l'école (sourire) donc.. à cause de son frère elle a pas pu y aller. ce qui l'a frustrée elle m'a dit ouais j'aimais bien.. elle était.. très bonne élève petite. donc après elle était.. vraiment déçue de pas pouvoir aller à l'école. bon là maintenant.. depuis qu'elle s'est.. depuis qu'elle s'est blessée. elle fait le.. elle fait l'école.. avec la commune. elle a deux heures de cours par.. par semaine. ce qui est pas assez. et mais..

A : en français

Z : en français oui. mais.. donc.. elle essaie d'apprendre petit à petit à écrire.. à lire. et sinon des fois après on.. bon on la.. chez nous on l'aide on la corrige on.. on l'aide un peu. mais c'est vrai que.. le fait est aussi qu'on est.. ben toute façon on est assez ouverts donc.. on a pas mal d'amis français qui viennent à la maison.. avec qui elle parle.. français. et ç'a aidé beaucoup ma mère à parler l'français aussi.

(…)

Z : [on allait au Maroc] régulièrement.. on y allait pratiquement chaque année. tout petits. donc c'est là.. essentiellement que j'ai appris l'arabe. ce

qu'on appelle le daridja. le le.. l'arabe parlé dans.. dans les rues. et donc.. il suffisait d'un mois.. même de deux mois et là.. je le parlais pratiquement.. parfaitement. par contre c'est vrai dès que je reviens en France et.. comme je le pratique pas régulièrement.. on l'oublie vite. mais on récupère vite aussi. et parallèlement mes parents aussi.. parlaient le berbère. avec des gens ou.. ou entre eux. je l'ai assimilé un petit peu mais.. je le comprends mais par contre j'ai pas la réplique.

(…)

Z : je vais dans la famille... du côté de ma mère et du côté de mon père. et.. du côté de ma mère il me reste encore ma grand-mère. et c'est là où y a la maison familiale en fait.. (…) et sinon.. mon père aussi il a.. 'fin.. il a fait une maison dans la ville d'à côté à X. on a une maison aussi mais.. (…) en fait elle est inhabitée donc elle est abandonnée depuis un certain temps. donc pour l'instant.. on peut pas y vivre en fait. faudrait la reconstruire. (…) à X maintenant on y retourne plus régulièrement en ville aussi (…) c'est vrai que c'est différent mais je préfère la campagne.

(…)

Z : assez souvent j'allais chez un.. un oncle à mon père. qui lui vit en ermite. un peu.. en recul de (…) bon disons qu'il aimait pas trop le village.. tout ce qui est.. comment dire commérage et tout il supportait pas. donc il s'est.. un peu éloigné. et donc chez lui c'est .. j'y vais régulièrement.. je peux rester jusqu'à deux semaines parce que c'est très reposant..

(…)

Z : je suis moi je pense que je suis voué à aller là-bas.. régulièrement mais même si je vais aller moins fréquemment qu'avant.. je suis voué à y retourner et.. voilà parce que.. j'ai de la famille.. moi petit.. tu vois.. 'fin le temps il passe tellement lentement pour un enfant c'est que.. j'ai l'impression que j'avais deux vies. j'avais une vie au Maroc j'avais une vie en France. donc surtout quand je passais deux mois de vacances là-bas... donc j'avais l'impression d'avoir grandi deux fois. ici et là-bas et.. j'ai.. moi y a toute une partie de mon enfance qui est là-bas. donc après ça je peux pas l'oublier et.. et j'ai besoin.. d'y retourner de me ressourcer aussi là-bas. d'une certaine manière. mais.. c'est vrai que... enfin on a besoin de.. on a besoin d'y aller je pense c'est même.. pour moi c'est important.

(…)

A : et c'était quoi ta motivation quand t'as voulu apprendre l'arabe littéral ? Z : ma motivation c'était de.. ben de j'avais une sorte de frustration de pas pouvoir le lire.. plutôt petit parce que.. le parler pour moi c'est je pensais que.. ce que parlaient les gens c'était pareil. mais en fait c'est totalement différent. donc c'est là que j'ai vu que c'était beaucoup plus dur que ce que je pensais. c'était totalement.. c'était carrément une nouvelle langue que je devais apprendre. donc.. c'est plutôt ça qui m'a motivé.. vouloir lire.

(…)

Z : le D. U. on apprend un petit peu et.. en fait on revient à ce sentiment un peu de frustration.. comme.. quand on est au CP ou au CE1.. on lit mais avec difficulté et.. là au moment où on stagne eh ben c'est là.. qu'on commence à.. disons à.. être un peu plus frustré et pas.. à vouloir abandonner ou pas être.. (…) à ce moment-là c'était pas très facile. d'ailleurs j'ai pas.. pas du tout pratiqué par la suite donc j'ai.. pratiquement tout perdu. »

Marwa

Selon Marwa, l’apprentissage de l’arabe marocain reposait principalement sur la volonté de sa mère, surtout parce que son père travaillait de nuit et

voyait donc peu ses enfants. Malgré les tentatives de leur mère, les enfants