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Voyage initiatique : l’errance psychique au service de l’instruction éducative

« ... l'étrange est que, ne sachant d'où il vient,

l'homme puisse se servir de son ignorance, de cette sorte d'originelle ignorance, pour savoir exactement où il doit aller ».

A. Artaud238.

D. Violet, enseignante de métier, aura constaté la difficulté d‟inculquer quelques savoirs à partir de la logique seule. Dans un article239, elle proposera une autre voie d‟apprentissage prenant appui sur ce que la logique exclut à savoir le mythe tel que nous l‟avons défini et qui tient en son sein le paradoxe et le tiers qu‟il convoque. Allier ce qu‟elle désigne sous la ruse à la logique, voici une recette qui pourrait faire miracle aidant tant l‟enseignant que l‟élève devenu disciple à « s‟en sortir » sans fournir à celui-ci des solutions et moyens, mais en le mettant « à l‟épreuve d‟un voyage chaotique ». Le chaos est un espace indifférencié, non organisé, détenteur du tout qui ne peut être appréhendé en l‟état, mais où tout est paradoxalement à sa place… le Réel. Une fois lumière faite, le tout ne serait plus unité mais certains de ses éléments constitutifs se laisseraient entrevoir non comme ils sont, mais comme ils se laissent éclairer et percevoir par chacun. Le chaos, dans la mythologie grecque, est la béance du tout dont naît le monde et qui détient donc le secret de ses origines. Le Tout, entiereté, complétude, contenant tout ce qui est, contient donc également le vide, le trou, l‟ouverture et ainsi le passage, voire même tout ce qui n‟est pas. Un voyage chaotique serait ce qui permettrait, par l‟ouverture à tout le reste du monde, une rencontre possible de soi dans toutes ses potentialités. Ce voyage intérieur, sans sens, sans orientation préalablement définie, sans issue prévisible, sans cohérence, mais qui pousse le sujet à la rencontre de lui-même à travers le chaos, nous l‟avons nommé « errance psychique ».

Nous avons très souvent parlé du paradoxe mais n‟avons pas encore précisément énoncé en quoi il réside. Le paradoxe consiste en ce qu‟une chose puisse être dans le même

238 Artaud, A., Messages révolutionnaires, éd. Folio (coll. Essais), 1998.

239 Violet, D., « Les ruses du voyage initiatique : esquisse d‟une « mythologie de l‟éducation » », paru dans

Loxias, Loxias 2, mis en ligne le 15 janvier 2004.

espace-temps son contraire, non dans l‟opposition d‟idée mais qu‟un objet puisse être confondu avec son contraire. Des exemples célèbres circulent dans le langage courant, le crétois menteur, le cheval rare pas cher, Socrate l‟homme immortel,…. Mais ce qui est souvent méconnu c‟est qu‟une tautologie puisse relever du paradoxe : prouver qu‟une chose est elle-même et pas une autre procède d‟un paradoxe, telle preuve étant impossible. D‟ailleurs, si en France quelqu‟un venait à perdre tous ses papiers d‟identité, ne pouvant faire la preuve de lui-même, ni justifier seul de son existence, il aura à trouver désignation par deux témoins dont l‟identité elle est témoignée administrativement. La tautologie, l‟analogie Ŕ caractère de ce qui est identique, et ainsi l‟identité relève d‟un paradoxe. Sartre disait bien qu‟exister c‟était être ce que l‟on n‟est pas et ne pas être ce que l‟on est, id est faire l‟expérience de soi hors de toute représentation de soi, ce qui est, là encore, un paradoxe. Le sujet est ainsi dans une errance sans limite mais uniquement jalonnée de repères qu‟il aura construit tout au long de son développement psychologique et physique. Chaque repère sera mis en lumière par un autre, et mis en rapport ils deviendront le repaire du sujet. Le repère est ici signifiant qui pourra révéler ses secrets par l‟effet d‟interprétation ou par la rencontre. Le chaos fait écho au chaos, l‟ab-surde du monde fait appel au nonsense du signifiant, résonnance du manque à être.

Le paradoxe est hors sens, il n‟existe qu‟en dehors de lui et échappe à tout raisonnement, là où le non-sens, négation du sensé serait toujours du sens et pourrait par effet de décalage être appréhendé par nos systèmes représentationnels, créant, comme le dit Violet, un effet de surprise. La chaîne signifiante n‟est donc qu‟effet de paradoxe, enchaînement paradoxal de hors sens qui pousse au sens ensuite déconstruit par la rencontre qui le met à nu dépourvu alors de sa qualité de trompe-l‟œil. Le symbole, rapport de signification, « contient

simultanément son affirmation et sa négation, il voile ce qu'il révèle en même temps qu'il révèle ce qui est voilé »240.

En quoi le paradoxe peut-il être ruse et libérateur pour le sujet ? Nous pourrons tout simplement reprendre le cas d‟Ulysse qui, prisonnier du Cyclope, aura pu s‟enfuir non pas parce qu‟il lui avait crevé son œil mais parce qu‟il aura convoqué le paradoxe, hors sens : « Personne m‟a tué ». Dans sa traduction française, le hors sens se perd en même temps que la particule négative. Ce n‟est alors plus tant le contenu qui est paradoxal que la forme qui est incorrecte, fausse. Pour autant, le temps que cette fausseté ne soit dévoilée, Ulysse aurait tout de même eu le temps de s‟enfuir.

Vers une conceptualisation métapsychologique de l‟errance psychique comme dynamique adaptative du sujet

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La proposition de Violet est donc de faire passer l‟élève au statut de disciple en incarnant elle- même un maître diogénique. Confrontant le sujet à une réalité qui contient son contraire, il pourrait de lui-même débusquer ce qui coince, ce qui fait erreur par une errance dans laquelle il rencontrera sens, non-sens afin de faire apparaître le hors sens qui l‟aura fait raisonner. Énigme plutôt que question, trajectoire oblique et détours plutôt que le plus court chemin vers la solution, ou l‟absurdité comme enseignement devenu transmission. Un voyage ainsi présenté, serait de l‟ordre de ceux des premiers hommes et comme dans l‟exemple de l‟auteur, des premiers navigateurs grecs qui étaient leur propre repère et qui, d‟errer, s‟épargnaient des erreurs, puisqu‟aucune trajectoire n‟était préétablie, aucune issue prédestinée. L‟erreur est pourtant dans un sens vieilli le fait d‟errer, mais plus communément l‟éloignement radical d‟un schème ou schéma attendu. L‟erreur est l‟éloignement à la limite, déviance qui pourrait faire tomber dans la dérive si cette limite, faute d‟être trouvée, cesse d‟exister en tant que possible pour le sujet. Là serait l‟errance pathogène dont nombre d‟auteurs ont tenté de rendre compte, non pathogène en elle-même mais dans la manière dont le sujet la vit.

Le voyage initiatique consisterait à permettre au sujet de penser la limite plutôt que tenter de la rejoindre, car au plus il tendra vers l‟horizon, au plus celui-ci s‟éloignera, demeurant toujours à égale distance du sujet qui pourtant marche vers elle. La penser, cette limite, dans son caractère d‟inatteignable permettrait paradoxalement de la rejoindre et de la repousser, infinitisant plus qu‟il ne l‟est déjà l‟univers des possibles, même restreint à un cadre de codes et de règles d‟organisation soumis à la Loi du langage. Initiatique car pour reprendre l‟idée de l‟auteur, ce voyage serait un commencement et nous rajouterons, sans fin, ce qui rend tout voyage initiatique inconditionnellement erratique. Si l‟enseignant doit, par cette méthode, mettre sur la voie, comment pourrait-il évaluer les connaissances du disciple, ou même les orienter ? Violet nous dit qu‟il s‟agira de pousser voire contraindre l‟élève au dépassement de lui-même, expérience singulière, qui, selon elle, améliorerait ses performances scolaires qui elles seules seraient évaluables. L‟errance psychique ne serait salvatrice que pour celui qui serait capable d‟assumer son erreur, ou comme Ulysse sera capable de repartir d‟elle l‟érigeant en repère plutôt qu‟en obstacle, en trace plutôt qu‟en cicatrice.

Pour finir, mais non pour conclure sur un thème que nous poursuivrons dans un chapitre suivant, nous ferons nôtre la lecture homérique de l‟auteur qui ferait des Dieux des guides poussant au dépassement de soi, mais nous nuancerons en disant que si Athéna est effectivement de ce type, dynamisant la signifiance, Poséidon lui représenterait le Réel en tant que traumatique. L‟un et l‟autre Dieux représentant deux des possibles destins de la rencontre,

selon ce que le sujet fera de, avec et à partir de son erreur de parcours, ce qu‟il fera ou pourra en faire.

4. L’errance psychique comme piste de l’aventure

signifiante

Darwin décrivait les déserts comme des lieux hostiles, dont on ne pouvait dire que du mal. Mais ce qui le surprit le plus, était le sentiment intense qu'il éprouvait à l'évocation ou à la vue du désert. Un sentiment profond de vie dans un lieu que la vie déserte. Cette vive émotion provenait selon lui « du libre essor donné à l'imagination »241 par ce paysage. Réel du désert si vaste qu'il faut toute la force de l'Imaginaire pour le recouvrir.

« Le véritable lieu de naissance est celui où l'on a porté pour la première fois

un regard intelligent sur soi-même... ». M. Yourcenar242.

L'Homme n'est pas déterminé, ni dans ce qu'il est, ni dans ce qu'il doit être, par un code comme le sont les animaux. Cette différence, il la doit notamment à sa capacité de pensée. Il aura à se déterminer par le système langagier qui est le sien. Pour le dire rapidement, le Langage, trou dans le Réel, est une butée à la jouissance. Le Langage ne renvoie pas à la signification puisque du Réel, il est toujours une part d'inassimilable par le système représentationnel : le mot n'est pas La Chose. N'ayant pas accès à ce qui le fonde et le détermine, l'Homme ne saurait en approcher quelque chose que par sa position de sujet. L'identité ne sera donc que signifiante. « Le point d'origine, à entendre, non pas

génétiquement, mais structurellement, quand il s‟agit de comprendre l‟inconscient, est le

point nodal d‟un savoir défaillant »243

. Le Langage, dans une articulation de signifiants qui viendra dire le sujet, galbera ce qui du Réel lui est insaisissable, mais dès lors viendra également révéler ce manque originaire et traumatique. Le « troumatisme », le trou dans la

241 Darwin, C., 1983, Voyage d'un naturaliste autour du monde : fait à bord u navire le Beagle de 1831 à

1836, éd. La Découverte (coll. Poche), 2003.

242 Yourcenar, M., 1951, Mémoires d'Hadrien, éd. Folio (coll. Poche), 1996.

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signification, permettra néanmoins l'agencement signifiant au service d'une dynamique psychique. Mais toute intrusion du Réel dans la psyché renverra le langage à sa faille, jusqu'à, est-ce le risque, provoquer la faillite du sujet. S'ensuivra une tentative de symbolisation, de remise à distance du Réel par le Symbolique. Et c'est dans la manière singulière que le sujet aura d'user du langage que sa rencontre avec le Réel sera dépassée, ou au contraire l'enfermera dans une jouissance désormais sans butée.

Même si l'origine du sujet lui reste inconnue, et malgré l'indéterminisme quant au destin de la pulsion, du signifiant, et de la destinée du mouvement erratique du sujet dans la chaîne signifiante, son aventure subjective le mènera vers les points cruciaux qui le feront exister. Alors que l'aventure est caractérisée par l'inattendu, l'imprévisible, qu'elle soit recherchée ou s'imposant au sujet, son étymologie la conduit vers « ce qui doit arriver ». Ainsi, si tant est qu'un Autre soit présent au sujet pour le relancer dans sa parole, le sujet adviendra en ce qu'il doit advenir, deviendra ce qu'il doit devenir, ce qui le sauvera d'une identification au rien, au vide, incarnant une souille dont il aura alors bien du mal à se défaire.

L'errance psychique dans son fonctionnement

Le rapport au Langage qui tente d‟extraire le sujet à l‟errance psychique, l‟y soumet d'emblée, et heureusement puisqu‟elle est source et génératrice de dynamique(s) psychique(s). Elle est un processus de non ancrage dont un des mécanismes majeurs engendrés est la « signifiance flottante ». Au service de ce processus seront les pulsions de par leur nomadisme Ŕ id est leur déplacement perpétuelle quant à leur objet Ŕ et le persistant ratage de leur destination. La signifiance flottante, mécanisme principal et primordial à l'errance psychique, désigne le fait que les signifiants, en dehors de l'effet du Réel ou d'une interprétation, sont vides de signification, de sens, de signifié. Cet effet fait acte, qu'il soit du Réel ou analytique, et révèle le sens du signifiant dans le même temps qu'il l'abolit, révélant alors le Kern du signifiant auquel le sujet est assujetti. L'errance psychique enjoint le sujet à se laisser flotter sur les signifiants, sans s'y ancrer, de manière à ce que de leur articulation, une création révélatrice de lui-même soit possible.

Le signifiant Un, premier, est un signifiant maître qui ne renvoie qu'à lui-même. Dès sa chute, il sera désormais inaccessible et avec lui la Vérité sur le désir du sujet qu'il enferme. L'être du sujet lui restera inconnue, et le signifiant Un, lui-même inaccessible, porteur de l'X

déterminant de son désir poussera le sujet dans une épistémophilie, une quête signifiante. De la souille que le signifiant premier laissera, naîtra sa métaphorisation par une chaîne de signifiants dont l'articulation permettra la dynamique psychique. La dynamique de perte se maintiendra au-delà de la perte originelle, chaque signifiant chutant sous le poids du vide (de sens) auquel il renvoie en partie. Ne sachant ce qui le détermine ni même que ceci lui est inaccessible, le sujet sera en constante quête de lui-même. C'est cette errance, dans la manière dont le sujet aura de s'y situer, qui le déterminera tant dans sa position de sujet (de l'inconscient) que dans sa fonction (de savoir sur le signifiant).

L'errance psychique permettra le dépassement de soi et d‟un choix contradictoire issu d‟une position paradoxale, en une possibilité nouvelle, une création. En effet, c'est à des signifiants nouveaux que donnera accès l'errance, créés par le sujet que ce soit par leur nouvelle position dans la chaîne ou par le fait qu'ils renverront à un signifié incessamment changeant et qui toujours se dérobera.

L'errance psychique sera le propre tant du sujet convaincu que l'objet perdu représenté par un signifiant à atteindre est accessible, que pour le sujet qui aura consenti à sa perte et en recherchera la représentation. Celle-ci sera effectivement dépourvue d'objet pour reprendre l'hypothèse de J. Leclerc, puisque ce qu'elle représente ne renvoie à aucun signifié, à rien qui puisse être assimilable par le système représentationnel. Marquée du manque, elle fera glisser les signifiants vers d'autres qui dans leur articulation représenteront le sujet en ce qui le détermine. L'état d'ébranlement psychique sera dû à l'intrusion du Réel dans le psychisme, dévoilé par ceci même qui tente de le mettre à distance.

L'errance psychique : du symptôme perturbant au processus perturbé ?

Une entrave de l'errance psychique pourra entraîner une perturbation de l'articulation des signifiants dans laquelle le sujet ne trouvera plus à émerger. Ce processus erratique perturbé mènera à des manifestations symptomatiques plus ou moins inscrites dans le pathos. Ainsi, le sujet pourrait-il ne plus se trouver dans la création, se réduisant aux mêmes signifiants articulés en une chaîne figée. Ou encore, le Réel pourrait non participer de la mise en symbolisation mais ancrer le sujet au moment traumatique de la rencontre ainsi mauvaise.

Ce que nous pourrions alors opposer à l'errance psychique, la force principale en action étant le psychisme même s‟il est guidé, serait la dérive psychique, dans laquelle le sujet subira une force le dépassant, débordant les capacités défensives du psychisme et l'égarant

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dans ses fonctions. C'est alors que, égaré, le sujet se tournera vers un Autre dont le discours sera alors non repère identificatoire, mais ancrage identitaire.

Il s'agit bien, dans l'errance, de maintenir du mouvement afin de provoquer la rencontre de ce qui délivrera le sujet de son manque à être. L'errance psychique suppose donc de pouvoir supporter l'attente, ce que permettrait, diront certains, la fonction phallique. Lacan nous a parlé de la fonction phallique dans sa « dissymétrie singulière »244 : soutenir le manque, le vide par un appel, et révéler le plus intime de l'être. Nous reconnaissons là les fonctions du langage. Mais la référence aux formules de la sexuation redonne tout son mystère à cette fonction : « ce qui obture le rapport sexuel »245. Non à confondre avec la jouissance, mais à entendre du côté de l'articulation signifiante (moëbienne ?) qui fait du un (métaphore du Un) en maintenant distincts les éléments qui la composent.

Du mouvement à la vie psychique : l'aventure signifiante

L'errance psychique, plus que de résider en un non ancrage à un savoir érigé ainsi en certitude, vise en son contraire voire voudrait s'élever contre cela en une impossibilité. Le conflit psychique se situerait en ceci que le sujet sera pris entre l'expérience du mouvement,

ex-periri qui confronte dangereusement le sujet à son existence au risque de se perdre, et celle

de l'immobilisme, qui étoufferait sa parole et en limiterait le déploiement. Et si par son indéterminisme et le nomadisme pulsionnel qui l'étaie, l'errance convoque l'idée d'une désorganisation, elle appelle pourtant à l'ordre par le garant de l'Autre dont elle se soutient et par le Symbolique qui en est l'issue.

Je veux essayer du chez moi sur cette terre étrangère, où jusqu'à présent je n'ai fait que passer [...]. Cette fois, je vais y vivre et l'habiter. C'est à mon avis le meilleur moyen de beaucoup connaître en voyant peu, de bien voir en observant souvent, de voyager cependant, mais comme on assiste à un spectacle, en laissant les tableaux changeants se renouveler d'eux-mêmes autour d'un point de vue fixe et d'une existence immobile. 246

L'errance psychique ne pourrait se décliner en un absolu. Elle sera par moment ponctuée de temps d'ancrage, d'aliénation à un discours, un savoir,… ; des temps de scansion par l'interprétation, l'intrusion du Réel,... ; des moments de relance et d'immobilisation. Le mouvement psychique pourra emmener le sujet dans de nouveaux lieux de découverte, y

244 J. Lacan, 1963, Le Séminaire X : L'angoisse, leçon du 15 mai 1963, éd. du Seuil, 2004. 245 J. Lacan, 1972, Le Séminaire XIX : Ou pire, leçon du 12 janvier 1972, éd. interne à L'ALI. 246 Fromentin, E., 1859, Une année dans le Sahel, éd. Garnier-Flammarion, 1991, pp.38-39.

trouvant ce qui aura toujours été, ou encore le mener vers des lieux familiers, d'où il était reparti mais qui s'offriront à lui sous un nouvel angle. Ces lieux seront ceux de l'Autre que le sujet aura pu habiter, autant de rencontres de l'altérité qui l'auront fait ou le feront exister.

L‟expression signifiante de l‟errance psychique se fera par le pas-tout, tout ne peut se dire ; et par le pas-que, ce qui est dit n‟est pas que ce qui est dit. Dans les temps d‟ancrage du sujet, colmatage du jeu entre deux signifiants qui le mettrait en mouvement dans ses autres