• Aucun résultat trouvé

PARTIE III : ELEMENTS DU PROGRAMME D’ACTION NATIONAL POUR LA

3.1 VISION GÉNÉRALE

Suite aux ateliers de validation du rapport sur l’état des lieux de la LCD et de lancement du Processus de Planification Stratégique de la lutte contre la dégradation des terres/désertification, la vision nationale suivante a été retenue de manière consensuelle par les séminaristes :

« A l’horizon 2020, les sols dégradés sont restaurés et l’ensemble des terres utilisées de façon durable par les populations, contribuent à l’amélioration de leurs conditions de vie ».

3.2OBJECTIFSSTRATÉGIQUES

L'analyse faite des causes de la dégradation des terres commande de poursuivre un certain nombre d'objectifs stratégiques en vue de la lutte contre ce fléau dans une perspective globale de lutte contre la pauvreté.

Ainsi, le PAN en tant que cadre stratégique de lutte contre la dégradation des terres et la déforestation pour un développement durable, est articulé autour des principaux axes d’orientation ou stratégiques suivants:

Axe 1 : Amélioration des conditions de vie des populations vulnérables Axe 2 : Amélioration l’état des écosystèmes dégradés

Axe 3 : Consolidation des avantages globaux d’une mise en œuvre efficace de la convention sur la lutte contre la désertification

Axe 4 : Mobilisation des ressources durables en faveur de la LCD

Les Axes ou Orientations stratégiques ci-dessus guideront l’action de toutes les parties prenantes et de tous les partenaires dans le cadre de la Convention, y compris le renforcement de la volonté politique, pendant la période 2008-2018. La réalisation de ces objectifs à long terme contribuera à la concrétisation de la vision générale exposée ci-dessus. Les «résultats escomptés» sont les effets à long terme attendus de la réalisation des objectifs stratégiques.

3.2.1 Axe d’orientation stratégique 1: Amélioration des conditions de vie des populations vulnérables

En Côte d’Ivoire, des millions de personnes continuent de vivre dans une pauvreté presque absolue, privées de conditions de vie acceptables et ne disposant pas en quantité et en qualité suffisantes de nécessités aussi vitales que la nourriture, l’eau, les soins sanitaires, le logement, l’habillement, l’éducation et l’emploi. Une telle pauvreté matérielle, engendre naturellement des types de comportements humains préjudiciables à l’environnement, car il existe un seuil de pauvreté et d’insécurité en deçà duquel, le souci environnemental est totalement dépourvu de signification. Un exemple courant et tragique de ce rapport pauvreté-environnement est la grande dépendance des pauvres à l’égard du bois de chauffe comme combustible familial. En effet, dans les ménages pauvres des villes et dans la quasi-totalité des ménages ruraux et péri-urbains, le bois de chauffe constitue la seule source d’énergie pour la cuisine et le chauffage.

L’abattage des arbres entraîne dans certaines régions, l’érosion cumulative des bonnes terres de culture et finalement la dégradation des ressources naturelles. De même, la pression liée à la recherche de moyens de subsistance oblige les paysans à cultiver de façon abusive les terres marginales, année après année. Ces pratiques culturales, écologiquement imprudentes, suscitées par la pauvreté, transforment à la longue des terres antérieurement productives en terres dégradées et impropres à la culture.

Effets attendus

- Les revenus des groupes défavorisés sont améliorés ;

- Les moyens de production des populations vulnérables sont modernisés;

- Les différents écosystèmes et les ressources naturelles sont gérés durablement.

Produits attendus

- Les sources de revenus des groupes défavorisés sont diversifiées;

- Les productions agricoles des groupes défavorisés sont accrues;

- L’agriculture est mécanisée et intensifiée ;

- Les mesures de soutien à l’investissement en milieu rural sont instituées ;

- Les cadres institutionnelles, politiques et stratégiques en matière des gestions durables des écosystèmes et des ressources naturelles sont renforcés ;

- Des sources d’énergies durables et moins polluantes sont promues .

3.2.2 Axe d’orientation stratégique 2 : Amélioration de l’état des écosystèmes dégrades Les modes d'exploitation actuelle des ressources naturelles contribuent à la dégradation des écosystèmes et à l'amplification du phénomène de désertification, de la déforestation et La dégradations des terres. Cet axe intéresse les écosystèmes touchés plus spécifiquement l'exploitation des ressources proprement dites dans ces zones. Les actions à programmer dans le cadre de la lutte contre la DDTS viennent en complément et/ou renforcent les actions déjà prévues par les programmes et stratégies sectorielles et projets opérationnels. L’amélioration de la connaissance des écosystèmes terrestres et aquatiques touchées implique la formation des spécialistes à travers des formations et la vulgarisation des connaissances.

Effets attendus

- Les ressources en eau sont gérées durablement

-

Les ressources agrosylvo- pastorales et halieutiques sont protégées

-

La biodiversité est conservée

-

La fertilité des sols est gérée durablement

Produits attendus

- Les ressources en eau sont protégées

- Les ressources en eau sont disponibles (eaux souterraines, eau de surface).

- Les ressources en eau sont utilisées rationnellement - Le couvert végétal est maintenu et amélioré

- Les ressources pastorales et halieutiques sont gérées rationnellement - La réglementation forestière et de la pêche est appliquée

- La diversité faunique est conservée - Les écosystèmes fragiles sont protégés - La fertilité des sols est améliorée - Les terres dégradées sont restaurées - La connaissance des sols est améliorée -

3.2.3 Axe d’orientation stratégique 3: Consolidation des avantages globaux d’une mise en œuvre efficace de la convention sur la lutte contre la désertification

En Côte d’Ivoire, les enjeux liés à la lutte contre la DDTS sont mal ou peu abordés dans les échanges au sein des différents gouvernements qui se succèdent. Ce fait peut être lié à la méconnaissance des retombés positifs de la mise en place de la convention sur la lutte contre la dégradation des terres. Cet axe dégage les résultats de la mise en œuvre efficace de la convention ainsi que les actions à mener pour y parvenir. Une application efficace de la convention aboutit à la régulation climatique et la séquestration de carbone, à une augmentation du couvert végétal, à la rétention de l’eau et l’équilibre hydrologique. Aussi, la préservation de la biodiversité participe à l’augmentation de la superficie des écosystèmes forestiers ; cela permet de maintenir ou d’accroître la biodiversité de la flore et de la faune.

Effets attendus

- Les acquis en matière d’amélioration de l’état de la biodiversité sont consolidés

Produits attendus

- La qualité de la biodiversité est améliorée

- la superficie des écosystèmes est en augmentation.

3.2.4 Axe d’orientation stratégique 4: Mobilisation des ressources durables en faveur de la LCD

Le financement des activités de lutte contre la désertification provient de subventions de l'État. Il demeure qu'eu égard aux vastes programmes inscrits, une mobilisation des ressources reste nécessaire en vue de leur réalisation. Il est concevable qu'une importante portion des ressources allouées aux ministères concernés, soit destinée à subventionner les activités de la PAN-LCD.

Cependant, dans le souci de renforcer les capacités et les compétences locales, notamment celles des populations, le fonds devrait favoriser l'accès des bénéficiaires au crédit et promouvoir la gestion directe des ressources mises à leur disposition.

L’intervention du Fond National pour la Protection de l’Environnement (FNE) visera à subventionner les structures financières pour les activités économiques liées à la LCD. Les conditions d'octroi de crédit seront négociées avec les structures financières.

Pour pérenniser le financement des actions de la LCD, le Mécanisme Mondial de la CCD sera sollicité pour l'établissement d'une stratégie de mobilisation des ressources financières, en accordant la priorité à la mobilisation des dons et la recherche de forme novatrices de mobilisation des ressources, tant aux plans bilatéral que multilatéral.

Effets attendus

- Des mécanismes de Financement durable des projets sont mis en place

- Le transfert de technologiques et la recherche en faveur de la mise en œuvre de la Convention sur la LCD sont renforcés

Résultats attendus

- Une expertise locale en planification et exécution des programmes et projets est développée

- Les moyens matériels et financiers de l’Etat et des populations pour mener des actions de LCD sont renforcés

- La participation des populations au financement des actions de LCD est obtenue - Les nouvelles technologies en faveur de la mise en œuvre de la LCD sont vulgarisées

et adoptées par les populations

- La recherche en faveur de la LCD est financée

3.3.MESURES POUR L’AMELIORATION DU CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ET