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La ville, chronotope de l’égoïsme et de la solitude

2. L’opposition ville / campagne

2.2. La ville, chronotope de l’égoïsme et de la solitude

-L’ambivalence de la foule

Cependant, le travers le plus regrettable de la grande ville pour Austen est, selon nous, qu’elle soit le siège de l’individualisme et, par conséquent, de l’isolement. Au commencement des récits, le départ pour la métropole est toujours motivé non seulement par une quête de plaisirs mais surtout de rencontres. Pour ces héroïnes à la recherche d’un époux potentiel, la ville offre un échantillon de prétendants autrement plus conséquent que le cercle restreint de leurs connaissances en province. Dans Sense and Sensibility, les sœurs Dashwood entreprennent ainsi leur voyage vers Londres dans l’optique principale de rejoindre le fiancé espéré de Marianne, John Willoughby. Dans Northanger Abbey, Catherine Morland (« [who] had reached the age of seventeen without having seen one amiable youth who could call forth her sensibility [...] There was not one Lord in the neighbourhood », NA, 4), suivant la même logique (« if adventures will not befal a young lady in her own village, she must seek them abroad », 5), se rend à Bath dans le doux espoir d’y trouver l’élu de son cœur. C’est ce même vœu de rencontres et de divertissements que forme Lady Russel pour sa protégée dans Persuasion : « Anne had been too little from home, too little seen. Her spirits were not high. A larger society would improve them. She wanted her to be more known » (P, 11). Au départ, la ville est ainsi définie comme propice tant aux réunions amoureuses qu’aux retrouvailles familiales. Marianne et Elinor ont effectivement prévu d’y retrouver dans le même temps leur frère John Dashwood.

Pourtant ce lieu regorgeant d’activités et de personnes, promesse de riches rencontres, se révèlera toujours décevant. Dans un schéma récurrent, qu’a relevé Hubert

182 Teyssandier notamment, l’itinéraire initial conduisant les héroïnes à la capitale est en définitive systématiquement suivi d’un parcours inverse, restaurant les protagonistes à la plénitude de leur province natale. « Ce double parcours résume la signification d’une aventure qui, après le temps des épreuves, s’achève par le retour dans son milieu naturel du personnage longtemps déraciné », écrit-il avec raison. Nous voudrions montrer que cette épreuve particulière est avant tout celle de la confrontation tant à l’égoïsme qu’à la solitude.

C’est que la foule est souvent dépeinte de manière paradoxale chez Austen. Hubert Teyssandier a noté que l’image du tourbillon était habituellement convoquée pour figurer un large groupe de personnes dans les récits contemporains à ceux de Jane Austen239. Cette image d’un cercle qui diffèrerait de celui de la campagne en ses qualités dynamiques et entraînantes, gardant l’idée d’intégration sociale et de proximité interpersonnelle pour simplement ajouter celle de l’agitation de la vie londonienne, aurait pu avoir toute sa place dans l’imaginaire austénien. Hubert Teyssandier tire ses deux illustrations de tourbillon de The Highland Castle and the Lowland Cottage, écrit par la romancière écossaise Agnes C. Hall sous le pseudonyme de Rosalia St. Clair. Cet exemple ne peut être convainquant pour notre analyse car le récit ne fut publié qu’en 1820, trois ans après la mort d’Austen. Néanmoins, nous avons trouvé que Frances Burney elle aussi a recours à cette image du tourbillon dans Cecilia (1782)240, tout comme Mrs. Hawkins dans Rosanne (1814)241. Or nous savons qu’Austen admirait la première et avait lu la seconde. « We have got ‘Rosanne’ in our Society » écrit-elle à Anna Lefroy en 1815, avant de commenter les attraits et imperfections du roman242.

Pourtant la foule ne prend jamais cette forme au potentiel peut-être encore trop unifiant pour Austen, qui préfère largement lui accorder une fonction de barrière. C’est parfois une assemblée qui s’interpose physiquement et visuellement entre deux êtres. Telle est la vision proposée dans Northanger Abbey lors du premier bal à Bath,243 mais

239 Hubert Teyssandier, Les formes de la création romanesque à l’époque de Walter Scott et de Jane Austen : 1814-1820, Paris, Didier, 1977, p. 18.

240 Frances Burney, Cecilia or Memoirs of an Heiress, Vol. I, Dresden, C. and F. Walther, 1790, p. 179. 241 Laetitia-Matilda Hawkins, Rosanne; or, a Father’s Labour Lost, Vol. II, Londres, F. C. and J. Rivington, 1814, p. 282.

242 La lettre est datée « Février-Mars 1815 », dans D. Le Faye (éd.), Jane Austen’s Letters, Oxford, Oxford University Press, 2011, p. 301-302.

243 La densité de la foule lors de ce bal est telle que : « to proceed along the room was by no means the way to disengage themselves from the crowd ; it seemed rather to increase as they went on », empêchant momentanément Catherine de voir quoi que ce soit des danseurs (« they saw nothing of the dancers but the high feathers of some of the ladies »), la forçant à s’accrocher à son chaperon pour palier le risque d’être « torn asunder by any common effort of a struggling assembly » (NA, 8).

183 également dans Sense and Sensibility lors de l’épisode des retrouvailles manquées à Londres entre Marianne et Willoughby, ou encore dans Persuasion, où le groupe s’interpose cette fois socialement entre Anne et son prétendant, tenus de diriger leur attention comme le reste du public vers l’orchestre qu’ils sont officiellement venus écouter, alors que l’objet réel de leur sortie est de se revoir et que chacun n’aurait envie que de regarder l’autre assis plus loin sur le côté. La foule est d’autant plus pesante lorsque les deux êtres cherchant à se rapprocher ne sont pas situés en marge de celle-ci mais en son sein. Catherine et Mrs Allen dans Northanger Abbey,ou Elinor et Marianne dans Sense and Sensibility,témoignent de la nature désagréable des rassemblements, loin de constituer de bonnes dispositions pour l’échange amoureux : « When they had paid their tribute of politeness by curtesying to the lady of the house, they were permitted to mingle in the crowd, and take their share of the heat and inconvenience, to which their arrival must necessarily add » (SS, 124). Plus que de permettre le rapprochement, la foule nuit à la création de liens interpersonnels intimes. Dans Pride and Prejudice, Elizabeth Bennet déplore ouvertement cet état de fait venant affecter la relation amoureuse de sa sœur Jane avec Charles Bingley : « though Bingley and Jane meet tolerably often, it is never for many hours together; and as they always see each other in large mixed parties, it is impossible that every moment shoud be employed in conversing together » (PP, 15). La foule fait barrière à la relation intime.

Plus que le topos du partage, elle est le lieu de la division et de l’isolement chez Austen. La réflexion d’Anne Elliot dans Persuasion fournit une claire illustration de la nature paradoxalement clivante d’un groupe social trop grand : « [Anne] felt some comfort in their whole party being immediately afterwards collected, and once more in motion together. Her spirits wanted the solitude and silence which only numbers could give » (P, 60, nous soulignons). Emma, dans le roman éponyme, opère un constat similaire à l’occasion du bal « at the Crown ». Alors qu’elle pense précéder la foule, ayant été invitée par le propriétaire Mr. Weston à se rendre sur place plus tôt afin que ce dernier puisse récolter le précieux avis de son amie, celle-ci se rend compte qu’un groupe conséquent s’est en réalité formé ; Mr. Weston ayant convié de nombreux autres membres à lui prodiguer des conseils :

Emma perceived that her taste was not the only taste on which Mr. Weston depended, and felt, that to be the favourite and intimate of a man who had so many intimates and confidantes, was not the very first distinction in the scale of vanity. She liked his open

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manners, but a little less of open-heartedness would have made him a higher character. –

General benevolence, but not general friendship, made a man what he ought to be. (P, 251, nous soulignons)

En ce point du roman, Emma commence à être moins proche de Mr. Weston. Le surplus de lien social, valorisation du quantitatif, n’est pas désirable car il opère au détriment de la qualité relationnelle.

Ainsi, de la même façon qu’elle a pris ses distances avec les propos collectifs – proverbes et on-dits –, l’auteur interroge le pouvoir unifiant de la foule. « La foule est le mensonge » dira Kierkegaard244, dans une critique du groupe social se voulant défense de l’individu. Austen ne va pas jusque-là mais témoigne qu’elle avait conscience, elle aussi, des dangers inhérents au communautarisme. Le lien social ne doit pas être synonyme de fuite devant les responsabilité (à la manière de Jane Fairfax se réfugiant derrière le « on général » dans Emma), ni de conformisme des idées (on songe aux réflexions débilitantes des convives à propos de Darcy lors du bal de Meryton dans Pride and Prejudice). La foule indistincte, lieu du quantitatif, va à l’encontre de la relation qualitative chez Austen.

-La ville, lieu de la rupture

Ce rejet de la foule semble participer d’une représentation plus vaste de la ville comme topos de l’égoïsme et de la solitude.

Londres est le lieu de la rupture dans Sense and Sensibility. Alors qu’un lien étroit s’était noué entre Marianne et Willoughby dans la campagne du Devon – au point que tous, y compris sa sœur, les crurent fiancés –, la soirée donnée par Lady Middleton à Londres douche toutes les espérances des héroïnes car elle est l’occasion pour Willoughby de signer sa « final separation » avec Marianne (SS, 127). Ce dernier a choisi, par appât du gain, de rompre la promesse faite à la jeune Dashwood afin d’être libre d’épouser la fortunée Miss Grey. C’est ainsi dans une quête d’agrandissement personnel et par pur égoïsme qu’il met un terme définitif à sa relation avec Marianne. Or ce changement inattendu est explicitement décrit comme imputable à sa situation géographique ; la constance de Willoughby ayant été « quieted », de son propre aveu,

244 S. Kierkegaard, Point de vue explicatif de mon œuvre, P.-H. Tisseau (trad.), Bazoges-en-Pareds, Le Traducteur, 1940, p. 87.

185 « by time and London, business and dissipation » (SS, 231). L’argument de l’écoulement du temps comme facteur d’érosion des sentiments sera rapidement balayé par la suite, qui révèlera au contraire la douloureuse continuité de l’amour éprouvé par Willoughby pour Marianne – douleur punitive dans un roman dominé par la justice poétique.

C’est bien la grande ville qui apparaît comme le lieu néfaste, royaume de l’individualisme et de la solitude par excellence, car un parallèle net est établi entre cet abandon égocentrique et une séparation préalable. Ayant appris le désarroi de Marianne, le Colonel Brandon révèle à sa sœur, dans le même temps qu’au lecteur, l’implication de Willoughby dans une rupture similaire. Il avait éconduit, à Bath, la pupille du Colonel, Eliza, la laissant non seulement à elle-même mais lui faisant subir déshonneur public et ostracisme puisqu’elle portait alors son enfant hors mariage.

Au rebours de ce dernier, le Colonel Brandon se pose quant à lui en figure altruiste. Il est celui qui signe la fin de l’expérience funeste à la capitale en permettant le retour salvateur d’Eliza et de son nouveau-né à la campagne (SS, 150). Il s’inquiétera même d’avoir, lors de son récit, éloigné trop longuement Elinor de la souffrante Marianne (« Recollecting, soon afterwards, that he was probably dividing Elinor from her sister, he put an end to his visit », 150), preuve encore, si besoin était, de la persistance de sa générosité altruiste.

La ville n’est que rarement le lieu des retrouvailles et des unions pérennes chez Austen. À ces abandons successifs s’ajoutera la douleur de Marianne de ne pas être autorisée à rejoindre sa mère restée dans leur demeure de campagne : « requiring her longer continuance in London [...] deprived her of the only possible alleviation of her wretchedness, the personal sympathy of her mother » (SS, 151-152). Empêchant Marianne de partager un peu plus sa peine et d’être consolée, l’éloignement maternel accroît le sentiment profond d’isolement de l’héroïne, définitivement « not finding London agree with her » (SS, 171).

- « the comforts of sickness and solitude » ou l’indifférence généralisée en ville

Mansfield Park fournit un exemple supplémentaire, si besoin était, de l’association

ville-individualisme chère à l’auteur. Portsmouth et Londres sont l’objet d’une même hostilité fondée sur la nature profondément égocentrique de leurs habitants. Chez les

186 Price, derrière la condamnation explicite et répétée de la permanence de la confusion et du bruit, apparaît toujours une dénonciation de l’inattention généralisée des uns envers les autres :

Here, every body was noisy, every voice was loud [...] Whatever was wanted, was halloo’d for, and the servants halloo’d out their excuses from the kitchen. The doors were in constant banging, the stairs were never at rest, nothing was done without a clatter,

nobody sat still, and nobody could command attention when they spoke (MP, 406)

On retrouve fréquemment en toute fin d’énumération, suite à pareille attaque toujours axée sur le « here » contrastif et l’accumulation, une courte saillie sur l’absence d’intérêt porté à autrui. La citation fournie et commentée plus haut (« The living in incessant noise [...] was the greatest misery of all. At Mansfield, no sounds of contention, no raised voice, no abrupt bursts, no tread of violence was ever heard » etc.), se clôt également sur la notion de prise en compte – ou non – d’autrui : « everybody had their due importance ; every body’s feelings were consulted. » (MP 406). Et également : « No, in her uncle’s house there would have been [...] an attention towards every body which there was not here. » (MP, 396).

C’est que l’indifférence générale relevée chez les Price se fait le rappel d’une inattention plus précise et choquante : celle du père et de la mère Price envers leur propre fille, alors que celle-ci leur rend visite après une absence de plusieurs années :

She was at home. But alas ! it was not such a home, she had not such a welcome, as –she checked herself ; she was unreasonable. What right had she to be of importance to her family ? She could have none, so long lost sight of ! William’s concerns must be dearest – they always had been– and he had every right. Yet to have so little said or asked about herself –to have scarcely an enquiry made after Mansfield ! It did pain her to have Mansfield forgotten ; the friends who had done so much–the dear dear friends ! But here,

one subject swallowed up all the rest. Perhaps it must be so. (MP, 396)

Le propos à la fois révèle (par le discours indirect libre ouvrant l’accès aux pensées de Fanny et aux nombreuses exclamations) l’indifférence condamnable des parents Price et, dans un mouvement inverse, tente d’une certaine façon de la masquer. C’est que la rupture suggérée par l’aposiopèse (« –she checked herself ») traduit évidemment

187 l’humilité et la générosité d’une jeune femme essayant de justifier la froideur de ses propres parents, dans le même temps qu’elle s’efforce de contrôler le flot de ses émotions négatives. Si cette tentative de minimisation valorise et fait gagner l’héroïne en crédibilité et en stature morale, elle n’occulte pas, loin s’en faut, l’étendue du vice parental. Les nuances qu’apporte l’adverbe (« Perhaps it must be so ») combiné à l’incise (« William’s concerns must be dearest –they always had been »), qui fonde la légitimité de l’attitude parentale sur le seul fait qu’il en est toujours été ainsi, et auxquelles s’ajoute la question « What right had she to be of importance to her family ? », qui sonne comme une antiphrase à laquelle le lecteur aurait envie de répondre « Tous les droits ! », ne peuvent que révéler l’anomalie flagrante de l’attitude parentale. C’est que l’héroïne ne peut, elle, faire preuve de totale indifférence. Ainsi, pour Fanny (dans ce discours indirect libre), comme pour la narratrice (dans les rappels finaux de l’inattention générale des Price), l’indifférence du père et de la mère constitue la pire des vulgarités, comme l’a noté Lionel Trilling : « in Jane Austen’s novels, vulgarity has these elements : smallness of mind, insufficiency of awareness, assertive self-esteem, the wish to devalue, especially to devalue the human worth of other people » ; et d’ajouter : « that Fanny’s family should have forgotten her during her long absence was perhaps inevitable ; it is a vulgarity that

they have no curiosity about her and no desire to revive the connection »245 (nous

soulignons).

Que le manque d’altruisme définisse la vie à la ville, c’est ce que confirme l’expérience particulière de Tom Bertram à Londres. Après une soirée arrosée à Newmarket, et bien que celle-ci ait provoqué une chute suivie de maux de tête persistants, le jeune homme se retrouve effectivement seul, ses amis n’ayant pas hésité à l’abandonner :

[He was] left by himself at the house of one of these young men, to the comforts of

sickness and solitude, and the attendance only of servants. (MP, 442)

L’auteur a fait état de la chute physique du jeune homme, miroir probable de sa déchéance morale à mener une vie dépravée à la capitale. Mais l’accent n’est pas tant sur la ville comme lieu de débauche, que comme lieu de l’individualisme. L’antithèse est flagrante, qui associe « comforts » tant à « sickness » qu’à « solitude » ; il n’y a rien de réconfortant dans la maladie ou dans le fait d’être seul. On pourrait même se demander si

188 l’auteur ne joue pas ici sur l’étymologie latine du nom « comforts », dont le préfixe « cum » (« avec ») pourrait directement s’opposer à la notion de solitude, tout comme la racine « fortis » (« fort ») être l’antonyme parfait de la maladie. Dans tous les cas, Londres est clairement définie comme le lieu de l’égoïsme, où personne ne prend la peine de s’occuper d’autrui, préférant vaquer à ses propres occupations ; chacun étant en quête de son seul plaisir personnel.

Comme si cela ne suffisait pas, à cette première attitude dénuée d’altruisme s’en ajoute une seconde, relevée par Fanny :

It astonished her that Tom’s sisters could be satisfied with remaining in London at such a time –through an illness which had now, under different degrees of danger, lasted several

weeks. They might return to Mansfield when they chose ; travelling could be no difficulty

to them, and she could not comprehend how both could still keep away. [...] It appeared

from one of her aunt’s letters, that Julia had offered to return if wanted –but this was all. –

It was evident that she would rather remain where she was. (MP, 449-450)

Cette fois l’indifférence est d’autant plus choquante qu’elle touche au lien non plus seulement amical mais fraternel. Fanny, qui souhaiterait de tout cœur quitter Portsmouth afin d’apporter son soutien aux Bertram, mais n’en a pas la possibilité, souligne par conséquent l’amoralité de l’attitude incompréhensible des sœurs Bertram, à même de rejoindre leur frère mais totalement indifférentes à son état pourtant préoccupant. Malgré la maladie terrassante et prolongée de Tom, c’est par choix que Maria Rushworth et sa sœur Julia restent à Londres. Aussi pourra-t-on parfaitement comprendre que cet évènement pousse Fanny – rarement dans l’erreur – à considérer « the influence of London very much at war with all respectable attachments » (MP, 450), dans une conclusion qui, en soulignant l’effet de déliquescence du lien affectif, vient sceller de manière convaincante et définitive l’association entre la ville et l’individualisme.

Il convient ainsi de retenir que le regard qu’Austen porte sur la ville est non seulement en lien avec son époque, assujetti aux bouleversements contemporains que suscita le contexte d’expansion urbaine au XVIIIe siècle, mais qu’il s’inscrit également