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Les incipit : déliaisons romanesques initiales

1. Les expériences initiales de la déchirure

1.3. Les incipit : déliaisons romanesques initiales

Nous irons même plus loin : l’expérience de la déliaison, telle une vague déferlante, finit par envahir l’intérieur même du récit. Elle investit les premières pages de chaque roman. Au-delà de la genèse des œuvres, elle se fait thématique et vient marquer de son sceau chacun des incipit.

-Sense and Sensibility

Commençons par analyser la scène d’exposition du premier grand roman que l’auteur composa et publia. Le paragraphe liminal de Sense and Sensibility débute comme suit :

The family of Dashwood had been long settled in Sussex. Their estate was large, and their residence was at Norland Park, in the centre of their property, where, for many generations, they had lived in so respectable a manner, as to engage the general good opinion of their surrounding acquaintance. The late owner of this estate was a single man, who lived to a very advanced age, and who for many years of his life, had a constant companion and housekeeper in his sister. But her death, which happened ten years before his own, produced a great alteration in his home; for to supply her loss, he invited and received into his house the family of his nephew Mr. Henry Dashwood, the legal inheritor of the Norland estate, and the person to whom he intended to bequeath it. In the society of his nephew and niece, and their children, the old Gentleman’s days were comfortably spent. His attachment

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to them all increased. The constant attention of Mr. and Mrs. Henry Dashwood to his wishes, which proceeded not merely from interest, but from goodness of heart, gave him every degree of solid comfort which his age could receive, and the cheerfulness of the children added a relish to his existence. (SS, 1)

Alice Meynell, poète et essayiste du dix-neuvième siècle, ne cache pas son agacement à la lecture de pareilles phrases introductives. Elle écrit, dans un article paru le 16 février 1894 :

Jane Austen seldom begins a novel without a deliberate chapter—generally a family chapter. A masterly consciousness of her own authority gives her the right of control over her reader’s impatience or slovenliness. The order of things is hers, not his, and he must wait her time for wit. [...] The moderns would be much depressed were they to open thus [...]. We consent to read the dismal opening; we endure the pother of the unmusical words; we tolerate it all because we know that in a page or two the respectable Dashwoods will be deprived of some of the general good opinion of their surrounding acquaintances. We know that Miss Austen will make of her personages good sport for her reader.

Son exaspération non dissimulée, toute personnelle et peut-être aussi exagérée qu’elle soit, est intéressante en ce sens qu’elle met en lumière un aspect fondamental des œuvres austéniennes : loin de commencer in medias res, l’instance narrative prend clairement le temps de poser le décor. Délaissant pour l’heure les protagonistes (qui n’apparaîtront qu’au chapitre 3), retardant la première péripétie qui lancera véritablement l’action, le roman prend le temps d’apporter à la situation d’ouverture un ancrage à la fois spatial et familial.

L’idée d’ancienneté, de longévité, de stabilité, ce sens d’un patrimoine transmis de génération en génération et qui perdure, est clairement mis en exergue. Il est le résultat d’une attention toute particulière portée à cinq éléments : grammatical, lexical, phonétique, rythmique et syntaxique. L’absence de verbe d’action, autrement dit le choix d’un verbe d’état dans la première phrase apporte un premier élément de stabilité, que vient renforcer le lexique. L’isotopie de la permanence envahit en effet chacune des quatre premières phrases. L’on peut lire : « long settled » dans la première, « for many generations » dans la deuxième, « advanced age », « for many years », et l’adjectif « constant » dans la troisième (adjectif dont on trouve une deuxième occurrence dans le même paragraphe). N’échappant pas à la règle, la quatrième phrase initiale se clôt, de

42 surcroît, sur l’idée de lignée et de transmission (« inheritor », « bequeath »). D’un point de vue strictement sémantique donc, chacune des quatre premières phrases concourt très clairement à créer l’idée d’une stabilité pérenne. Cette image est renforcée d’un point de vue sonore également, puisque dans le premier segment de la seconde phrase (« Their estate was large, and their residence was at Norland Park ») la majorité des voyelles accentuées sont des voyelles longues (« large », « Norland », « Park »). Stratégie phonique à laquelle l’auteur aura recours quelques lignes plus bas également, créant, grâce à une combinaison d’assonances et d’allitérations dans l’expression « had a

constant companion and housekeeper in his sister », un effet sonore de prolongement vocalique et consonantique évocateur d’une certaine permanence. La longueur des énoncés, qui semblent ne jamais vouloir prendre fin, se combine enfin à une profusion de virgules venant ralentir le rythme des phrases de manière significative. Tout est mis en œuvre pour suggérer, dans un premier temps, le caractère à la fois immuable et immémorial de la situation de départ.

Pourquoi commencer de cette façon ? Quelle est la raison pour laquelle la romancière a choisi non pas de débuter son récit par la présentation directe des sœurs Dashwood, héroïnes du roman, mais par la présentation non seulement de leur père, mais également, et peut-être surtout, du vieil oncle de leur père ? D’un point de vue purement diégétique, l’évocation de ce vieux gentilhomme n’était en effet nullement nécessaire76. L’histoire et la chronologie des évènements n’auraient en rien été modifiées si elles avaient commencé par le deuxième paragraphe actuel, relatant le décès du père puis son impact sur les fortunes dissemblables du fils et des filles Dashwood. Il n’y a qu’une seule explication possible à ce choix narratif. En incluant cette idée de permanence au seuil de ses romans, et en insistant sur cette dernière avant d’introduire des éléments disrupteurs, liés à la perte d’un territoire légitime, l’auteur parvenait ainsi à ouvrir son récit sur une dialectique au fort pouvoir de résonnance à l’époque. N’oublions pas que l’incipit de

Sense and Sensibility fut écrit dans les années 1795. Caractérisée par un contraste entre

stabilité et immuabilité d’une part, puis grands changements et bouleversements de l’autre, la scène s’ouvre sur une dialectique qui, de manière oblique, ne peut que faire écho à l’époque révolutionnaire. L’idée de stabilité n’est ainsi créée dans un premier

76 Gene Ruoff n’a pas manqué de le relever (même s’il insistera quant à lui sur la notion de succession, désignée dans la nature abusive de ses pratiques) : « The first two chapters of Sense and Sensibility are fictively excessive. To the degree that their narrative function is to get two young ladies on the road so that they can get about their educations, nothing like the amount of detail we are given on family history, family finances or inheritance practices is necessary. » (nous soulignons), dans G. Ruoff, Jane Austen’s Sense and Sensibility, Hemal Hempstead, Harvester Wheatsheaf, 1992, p. 35-48 et plus particulièrement p. 35.

43 temps que pour être mise à mal plus clairement encore. Placé dans un monde calme, dont la stabilité paraît assurée tant elle remonte à des temps lointains et immémoriaux, le lecteur va vivre l’arrivée fracassante des vents puissants du changement. Très rapidement, deux décès surviennent (celui de « the old gentleman », brusquement suivi de celui de son héritier Henry Dashwood), la demeure ancestrale connaît un changement de propriétaire, auquel s’ajoutent alors deux autres bouleversements successifs : l’arrivée brusque et inattendue de la belle-sœur, Mrs John Dashwood, envahissant la maison abritant encore les quatre femmes Dashwood et se posant en nouvelle maîtresse de maison sans avertissements préalables, puis l’éviction de ces dernières, contraintes de quitter leur demeure du Sussex, terre pourtant légitime. Tous font l’expérience de véritables bouleversements.

Ce constat oriente notre attention vers les noms donnés aux deux personnages présentés en ouverture. À notre connaissance, ces derniers n’ont en effet jamais fait l’objet de commentaires critiques. Ils sont pourtant riches de sens. Il est à noter, tout d’abord, que le nom du premier personnage de l’histoire à nous être présenté ne nous est jamais précisé. Elément suffisamment curieux pour être relevé en effet, c’est sous la seule forme périphrastique de « the old Gentleman », et non par son nom précis, que ce personnage apparaît. L’appellation n’est pas fortuite. Non seulement la romancière choisit l’adjectif « old » comme qualificatif principal de son personnage, l’associant à cette époque lointaine qu’elle s’est évertuée à recréer77, mais elle a également recours à une périphrase, c’est-à-dire à une formule du détour, à une formule du contour, ancrant le vieil oncle dans l’indéfini, l’indélimitable, l’incommensurable. Autrement dit, cette heureuse formule permet à la romancière de faire du vieil oncle le parangon de ces temps lointains et immémoriaux qui vont rapidement se voir court-circuités.

Nous connaissons le goût qu’Austen avait pour les jeux linguistiques, l’extrême attention qu’elle portait à la matérialité de la langue, aux lettres comme aux sons. L’on pense à sa signature « MAD », venant clore son pli à Richard Crosby et que nous avons mentionnée plus haut. On peut également se rappeler combien il lui était fréquent de commenter la justesse, voire au contraire l’illogisme apparent, de certaines expressions. Dans une lettre adressée à sa sœur le 14 septembre 1804 par exemple, elle réagit ainsi à

77 Nous nous concentrerons sur le concept de « gentleman » – notion clé de l’idéologie conservatrice – plus loin dans notre analyse. Il suffit, pour l’heure, de noter que l’expression « old gentleman » n’est pas le seul signe de l’âge avancé du gentleman mais également du fait que son titre ait été obtenu de longue date (le signe, en somme, de son appartenance à l’aristocratie, par opposition au « young gentleman », nouveau riche issu de la classe bourgeoise auquel s’adresse par exemple John Locke à maintes reprises dans son traité Some Thoughts Concerning Education (1693)).

44 l’antithèse présente en creux dans les expressions « yesterday morning » et « yesterday evening », proposant, afin de rendre ces dernières moins incohérentes, de les modifier en « yester-morning » et « yester-evening » : « I called yesterday morning (ought it not in strict propriety to be termed yester-morning?) [...] We all of us attended them both on Wednesday morning and last evening I suppose I must say »78. Il ne nous paraît donc pas déraisonnable d’avancer l’idée que le nom propre « Dashwood » contient lui aussi des possibilités sémantiques intéressantes, qui nous paraissent en lien avec la dialectique dégagée plus haut. Comprenant deux syllabes, correspondant à deux substantifs ayant chacun leur entrée dans le dictionnaire : « dash », le tiret, et « wood », l’étendue boisée, ce nom propre renferme en son sein, d’un point de vue structural, un premier pouvoir clivant, que le sémantisme de chacun de ces deux termes vient renforcer. La forêt, cette étendue boisée à laquelle de multiples contes et récits légendaires ont recours, tantôt pour perdre des personnages dans son immensité, tantôt pour y abriter de vieux sages ou des créatures ancestrales, est en effet porteuse de l’idée d’infini et d’ancienneté. Il n’est que de citer Gaston Bachelard79 pour preuve du caractère usuel de cette association : « il n’y a pas, dans l’imagination, de jeunes forêts », nous rappelle-t-il. La forêt n’est-elle pas ‘ancestrale’, comme nous le rappelle la collocation ? Effectivement, « la forêt est ancestrale, (elle) règne dans l’antécédent » ; « la forêt est un avant moi », précise-t-il. Le nom « wood » participe donc pleinement de l’idée initiale sur laquelle cherche à s’ouvrir le roman : celle d’immémorialité, de stabilité pérenne. Avec le nom « dash », marqueur de ponctuation représenté typographiquement par un trait et associé quant à lui à une pause rythmique, donc à une certaine forme de rupture, la combinaison « Dashwood », présente dès le premier paragraphe, se fait à la fois symbolique et programmatique. Elle résume à elle seule cette dialectique fondamentale de la stabilité et du changement, de la liaison et de la déliaison présente dans l’incipit de Sense and Sensibility.

Cette dialectique se retrouve dans chacune des scènes d’exposition créées par Jane Austen. Si celles de Northanger Abbey et Mansfield Park n’en sont de ce fait pas exemptes, celles d’Emma, Pride and Prejudice et Persuasion, tout en présentant des similarités certaines avec celle du roman étudié ci-dessus, viennent chacune formuler cette dialectique de manière quelque peu plus complexe et originale encore. Dans MP

78 K. C. Phillips a cité cette lettre, présente dans l’ouvrage de Deirdre Le Faye (Lettre 39, p. 96), pour souligner : « [Austen’s] keen eye for the illogical expression », Kenneth C. Phillips, Jane Austen’s English, Londres, Andre Deutsch, 1970, p. 17.

45 c’est l’idée d’une longue unité familiale, d’un lien fort et durable entre trois sœurs (Mrs Norris, Lady Maria Bertram et Mrs Frances Price, nées Misses Ward of Huntingdon) qui est mis en avant, préalablement à l’introduction d’une première déchirure. Dans ce même chapitre 1, l’union initiale laisse en effet place à la discorde et à l’éclatement du noyau familial lorsque l’une des trois sœurs, Frances, épouse un homme en dessous de sa condition, au grand dam de ses aînées. Ce qui est fort intéressant dans cette rupture initiale, et qu’il s’agit donc de souligner, c’est qu’elle ne correspond nullement à la première péripétie servant à lancer le récit. Une fois encore, l’évocation de cette stabilité rompue n’était pas nécessaire à la diégèse. L’histoire aurait pu débuter par ce qui suit : l’union relative de ces trois sœurs, lorsque, au début du roman, Lady Bertram et Mrs Norris viennent épauler leur cadette, que son mariage imprudent a conduit à vivre dans l’indigence, en ‘adoptant’ l’un de ses neuf enfants, Fanny, invitée à passer le reste de son enfance et de son adolescence auprès de ses tantes. L’ouverture de Mansfield Park

témoigne donc du même choix narratif que celui opéré dans SS : celui, adopté dans chacun des incipit, de l’introduction d’une forme de rupture, sans lien direct avec l’histoire, mais fondamentale et contextuelle.

-Emma

Il en va de même pour Emma, dont l’incipit s’attache d’abord à souligner la stabilité heureuse de la vie familiale de l’héroïne éponyme, très proche de son père et partageant son quotidien avec son amie et confidente, Miss Taylor, vivant sous le même toit, avant d’introduire très rapidement un premier bouleversement venant mettre un terme abrupt à ces vingt-et-une années non mouvementées : celui du mariage de Miss Taylor et son départ, véritable déchirement pour l’héroïne. À la différence des romans précédents néanmoins, l’arrivée de la perturbation s’annonce plus imminente. Cette dernière se fait sentir dès la phrase introductive, qui récapitule à elle seule l’ensemble des paragraphes suivants :

EMMA WOODHOUSE, handsome, clever, and rich, with a comfortable home and

happy disposition, seemed to unite some of the best blessings of existence; and had lived nearly twenty-one years in the world with very little to distress or vex her. (E, 1, nous soulignons)

46 L’attention portée tant à la qualité rythmique que phonique de la phrase est patente. La tranquillité, la stabilité caractérisant la vie paisible de l’héroïne sont rendues tant sémantiquement, par une accumulation de qualificatifs aux connotations positives, que phoniquement et dans une certaine mesure rythmiquement. Ainsi, d’un point de vue phonique, les allitérations en /h/ et /s/ viennent se combiner aux autres sifflantes et chuintantes /z/ et /ʃ/ pour former un ensemble cohérent de consonnes fricatives, une harmonie sonore douce et continue. Cette dernière est simultanément et habilement renforcée d’un point de vue rythmique par le syntagme « EMMA WOODHOUSE, handsome, clever, and rich », dont le rythme ternaire semble particulièrement régulier, composé qu’il l’est d’éléments formant chacun, sans exception, deux syllabes : « handsome », « clever », « and rich ». Cependant l’on sent bien que, très rapidement, cet énoncé liminal invite à envisager l’arrivée imminente d’un élément perturbateur (qui se glisse déjà dans « seemed to unite some of the best blessings of existence »). Cette rupture est comme annoncée rythmiquement par deux éléments modificateurs. Le premier affecte le schéma accentuel du segment d’ouverture. La suite régulière des quatre trochées de départ (« Emma Woodhouse, handsome, clever, ») se voit en effet brusquement interrompue par une inversion accentuelle totale, celle de l’ïambe (« and rich »), comme s’il s’agissait en effet de préfigurer un éminent changement dans la destinée de l’heureuse héroïne. Après les attaques fortes que constituent les trochées, véritables prises de posssession, par Austen, de son personnage, l’ïambe apparaît comme un relâchement, comme si la maîtrise de la romancière cédait soudainement et que le personnage reprenait possession de la suite. Ce premier élément se couple avec le changement de rythme introduit par l’arrivée du point-virgule. Marquant un premier temps d’arrêt et scindant la phrase en deux, il vient, qui plus est, mettre un terme à l’allitération repérée plus haut. Mais peut-être cette rupture était-elle également déjà préfigurée par l’introduction fracassante des deux occlusives /b/, accentuées, (« seemed to unite some of the best

blessings of existence »). Tout se passe en effet comme si, en venant marteler le bonheur initial de l’héroïne avec pareille force, ces deux consonnes en sonnaient simultanément le glas.

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-Pride and Prejudice

L’incipit de Pride and Prejudice diffère de celui des autres romans au sens où la stabilité de départ n’est pas traduite de manière directe et thématique, par l’accent mis sur une longue histoire familiale ou un ancrage spatio-temporel lointain. Tous les lecteurs de Jane Austen, des plus distraits aux plus avertis, connaissent la phrase introductive de

Pride and Prejudice. Nous ne nous soustrairons point au plaisir de la citer : « It is a truth

universally acknowledged, that a single man in possession of a good fortune, must be in want of a wife. » (PP, 3). Cette affirmation a été l’objet de maints commentaires car elle est effectivement riche de sens à de multiples égards. À ce point de notre analyse, nul besoin néanmoins de souligner autre chose sinon que le roman s’ouvre sur un aphorisme, c’est-à-dire sur une vérité générale, par conséquent fixe (comme le souligne l’instance narrative deux lignes plus bas « this truth is so well fixed », 3) et associée à un passé lointain, conférant une certaine stabilité au monde ainsi ouvert au lecteur. Dans Pride and

Prejudice, c’est par le truchement d’une maxime initiale qu’une certaine forme de

continuité est ainsi habilement mise en place dès les premiers mots. Elle n’en sera pas moins tout aussi rapidement court-circuitée que les autres. La rupture s’ordonne selon trois axes. C’est tout d’abord l’ironie présente dans ces mots, que l’on peut imaginer être prononcés par la mère Bennet tâchant de se convaincre de la véracité de ses propos tant elle rêve de voir ses filles bien mariées80, qui vient contredire cette prétendue vérité intemporelle. Cette dernière est alors également mise à mal par le fait que l’arrivée du beau jeune homme fortuné qu’est Mr. Bingley, au lieu d’être perçue comme l’occasion assurée d’une rencontre puis d’un mariage avantageux pour les filles Bennet, est d’entrée de jeu reléguée au second plan par le père des jeunes filles, qui, rompant avec l’aphorisme initial et l’opinion de son épouse, fait mine de ne pas en saisir la logique.