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Chapitre 1 – Méthodologie

1.4 Variables et instruments de collecte

1.4.1 Variables principales

Pour l’objectif 1 qui visait à évaluer les effets d’une prise en charge en accès direct par un physiothérapeute à l’urgence sur l’évolution clinique des participants à un et trois mois, les

variables principales étaient l’intensité de la douleur ainsi que l’interférence de la douleur sur la fonction. Comme évoqué précédemment, l’intensité de la douleur lors de la consultation initiale à l’urgence et des suivis ultérieurs a été mesurée à l’aide de l’EVA numérique. L’EVA numérique est une échelle comprenant 11 points s’échelonnant de 0 à 10 où 0 signifie une absence de douleur et 10, la pire douleur imaginable. Chaque participant recevait un exemplaire écrit de l’EVA numérique et était invité à y indiquer l’intensité de la douleur moyenne ressentie lors des 24 dernières heures. L’EVA peut être utilisée dans des contextes de douleur aiguë, subaiguë ou chronique. Elle a été démontrée comme fidèle, valide et sensible au changement avec diverses populations telles que celles présentant une douleur chronique d’origine NMSQ, une population adulte consultant à l’urgence ou une population saine. 90–93

Tel qu’abordé plus tôt, l’interférence de la douleur sur la fonction a quant à elle été mesurée à l’aide de la sous-échelle Inventaire de la douleur de la version courte du BPI. Cette sous- échelle comprend dix activités de la vie quotidienne : activité générale, humeur, capacité à marcher, travail, sommeil, soins personnels, etc. Le répondant est invité à indiquer à quel point la douleur ressentie au cours des sept derniers jours a interféré avec chacune des dix activités selon une échelle de 0 à 10 où 0 signifie que la douleur n’interfère pas avec l’activité et 10, que la douleur ressentie interfère complètement avec l’activité. Le BPI est considéré comme fidèle, valide et sensible au changement chez une population présentant un trouble ou une douleur d’origine NMSQ. 94–96

1.4.2 Variables secondaires

Les objectifs 2 et 3 visaient à évaluer les effets de la prise en charge en accès direct par un physiothérapeute à l’urgence sur l’utilisation de services et ressources à l’urgence et à un et trois mois, et sur la prise en charge à l’urgence, soit sur le temps d’attente, la durée de séjour à l’urgence et le niveau de satisfaction patient. Pour ce qui est de l’objectif 2, le nombre et le type d’interventions reçues, de tests d’imagerie prescrits ou recommandés, de médication d’ordonnance/en vente-libre prescrite ou recommandée et de médecins et professionnels de la santé consultés lors de la visite à l’urgence ont été détaillés dans le

formulaire standardisé présenté ci-dessus. La validité de contenu et la faisabilité d’utilisation

du formulaire standardisé ont été vérifiées par des experts ayant une bonne connaissance de l’urgence, soit le physiothérapeute participant au projet et des urgentologues pratiquant à l’urgence du CHUL. Cette validation a été réalisée lors de rencontres pré-collecte de données au CHUL où chaque expert était invité à prendre connaissance du formulaire

standardisé et à émettre des commentaires ou suggestions afin de le bonifier. De plus, il a

été utilisé dans une étude antérieure réalisée dans une urgence de la région de Montréal. Lors des suivis à un et trois mois, les taux de réadmission à l’urgence et d’hospitalisation et le nombre et le type d’interventions reçues, de tests d’imagerie réalisés, de médication d’ordonnance/en vente libre utilisée et de consultations avec un médecin ou un professionnel de la santé ont été compilés à l’aide du questionnaire auto-administré de suivi préalablement présenté. Celui-ci fut validé selon la même procédure que le formulaire

standardisé. Lorsque les nouveaux épisodes de soins avaient lieu dans un établissement

du CHU de Québec, les données issues du questionnaire auto-administré de suivi étaient corroborées à celles contenues dans le dossier clinique informatisé du participant afin d’avoir un portrait le plus juste possible du continuum de soins.

Dans le cadre de l’objectif 3, le temps d’attente moyen avant la prise en charge et la durée de séjour moyenne à l’urgence, mesurés en minutes, ont été consignés au sein du

formulaire standardisé de chaque participant par RG. Ces variables secondaires ont été

calculées à l’aide de données issues de la base de données clinico-administratives de l’urgence (plateforme SIURGE) et de l’heure de prise en charge inscrite par le physiothérapeute dans le formulaire standardisé ou dans le dossier du patient dans le cas de l’urgentologue. Le temps d’attente moyen avant la prise en charge consistait en la différence entre l’heure de prise en charge par le physiothérapeute ou l’urgentologue et l’heure d’arrivée du participant au pré-triage. La durée de séjour moyenne à l’urgence, quant à elle, consistait en la différence entre l’heure du congé de l’urgence du patient et l’heure de son arrivée au pré-triage.

Tel que discuté préalablement, le niveau de satisfaction des participants des deux groupes lors de la prise en charge à l’urgence a été mesuré à l’aide d’une version modifiée du VSQ- 9. Cette version modifiée comprend sept énoncés portant sur les soins reçus pour lesquels le répondant est invité à indiquer son niveau de satisfaction sur une échelle de 1 à 5, où 1 indique un niveau de satisfaction jugé excellent et 5, un niveau de satisfaction jugé pauvre. Ce questionnaire a été utilisé au sein de plusieurs autres études comparant une prise en charge par un physiothérapeute à celle réalisée par un médecin. 84,97

De plus, puisque les pensées catastrophiques sont associées au développement de déficiences et de douleur persistante à plus long terme, les participants ont été invités à compléter le PCS-CF lors de leur séjour à l’urgence afin de s’assurer de l’homogénéité des

deux groupes. 98,99 Cette échelle comprend 13 énoncés portant sur des pensées et émotions

associées à la douleur. Le répondant est invité à coter chacun de ces énoncés sur une échelle de 0 à 4 où 0 indique qu’il ne ressent pas du tout ces pensées et émotions et 4, qu’il les ressent en tout temps.

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