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Aspect dynamique

4.2 Éléments communs aux expérimentations de l’aspect dynamique

4.3.2 Matériel et méthode

4.4.3.3 Variabilité intra-individuelle

Dans cette Section, nous cherchons à vérifier que la même source statique à θLED = 10˚, répétée deux fois, est ajusté de la même manière par les participants (cf. Section 4.4.2.3).

Figure 4.16 – Valeurs moyennes de ρL en fonction de la fréquence du signal, pour un contraste cL = 0, 9. En haut, le graphe correspond à la source à θLED=5˚(Npanel= 12). En bas, le graphe correspond à la source à

Fréquence θLED ρL Ecart-type Valeur p Puissance temporelle moyen f=0,65 Hz 5˚ -0,011 0,248 p=0,59 <10% f=0,65 Hz 10˚ -0,033 0,281 p=0,80 <10% f=1,30 Hz 5˚ -0,090 0,261 p=0,18 <10% f=1,30 Hz 10˚ 0,018 0,211 p=0,78 <10% f=2,60 Hz 5˚ -0,081 0,322 p=0,42 <10% f=2,60 Hz 10˚ -0,011 0,249 p=0,98 <10%

Tableau 4.6 – Résultats des t-tests non paramétriques pour cL = 0, 9, qui comparent pour chaque excentricité et chaque fréquence, les valeurs de ρL

avec 0 (Npanel= 12 pour θLED = 5˚et Npanel= 16 pour θLED = 10˚). La Figure 4.17 présente la valeur moyenne de la luminance au BCD des deux répétitions de cet escalier, avec les intervalles de confiance à 95%. Sur cette Figure, LBCD est très similaire pour les deux répétitions : les intervalles de confiance à 95% s’intersectent entre eux. Comme les valeurs de LBCD ne suivent pas une distribution normale (d’après le test de Shapiro-Wilk), un test non-paramétrique de Wilcoxon signé a été réalisé sur ces valeurs. Celui-ci ne révèle aucune différence significative entre les deux échantillons de données appariées (p=0,75 ; Puissance=19%).

Figure 4.17 – Valeurs moyennes de la luminance au BCD des deux ré-pétitions de la condition statique avec θLED = 10˚. Les barres d’erreur correspondent aux intervalles de confiance à 95% (Npanel= 34).

Ces résultats montrent que pour un escalier répété deux fois, les parti-cipants ont en moyenne réalisé le même réglage pour atteindre le niveau du BCD. Ceci permet d’une part de valider la répétabilité des réglages des participants tout au long de l’expérimentation, et d’autre part, de s’assurer que la fatigue des participants n’a pas biaisé les résultats.

4.4.4 Discussion

Cette expérimentation visait à étudier l’effet des variations temporelles de la luminance d’une LED sur l’éblouissement d’inconfort. Nous sommes restés dans des gammes de valeurs proches des conditions d’éclairage extérieur (cf. Section 3.3).

La Section 4.4.3.2 met en évidence plusieurs résultats. Pour un contraste

cL= 0, 9, aucun effet significatif de la fréquence n’a été révélé quelle que soit l’excentricité. A l’inverse, pour cL= 0, 65, il existe une différence significative entre f = 0, 65 Hz et des fréquences plus élevées (1,3 et 2,6 Hz) : les valeurs de ρLsont en moyenne plus grandes avec f = 0, 65 Hz, ce qui suggère que les variations de luminance pour cette fréquence ont été perçues moins gênantes que pour f = 1, 3 et 2,6 Hz.

De plus, pour les deux contrastes temporels étudiés (cL = 0, 65 et 0,90), les t-tests des Tableaux 4.5 et 4.6 révèlent qu’il n’y a pas de différence signi-ficative entre ρL et 0. Cela signifie que pour les deux valeurs d’excentricité testées (5˚et 10˚), les sources statiques proposées (avec un angle solide

ωLED= 5×10−6 sr) généraient le même niveau d’éblouissement d’inconfort que ces mêmes sources en situation dynamique. Il s’agissait donc de sources équivalentes en termes de gêne.

Toutefois, le cas où la luminance de la LED variait avec une fréquence

f = 0, 65 Hz et un contraste cL = 0, 65 est à considérer avec précaution, car les intervalles de confiance à 95% ne contiennent pas la valeur 0 (cf. Figure 4.15). Le cas où la source dynamique est vue dans de telles conditions semble être un cas particulier : la source apparaît moins gênante qu’une source identique (i.e. même excentricité et de même angle solide) avec des valeurs de f plus élevées.

De nombreux outliers ont été retirés du panel initial (cf. Section 4.4.3.1). La gamme de valeurs de Lmoy proposée semblait ne pas être suffisamment grande pour que les participants atteignent tous leur niveau de BCD, en particulier pour cL = 0, 9. Pour vérifier nos résultats, il serait intéressant de refaire cette expérimentation sur un panel plus conséquent et surtout en proposant une gamme de valeur de Lmoy plus importante.

Ces résultats sont à mettre en parallèle avec ceux de Irikura et al. (1998) (cf. Section 2.1.3.2). Dans leurs travaux, ils ont réalisé une étude proche de la nôtre, pour une gamme de fréquence comprise entre 1 et 16 Hz. Ils ont étudié l’influence de la fréquence de clignotement d’une source lumineuse sur l’éblouissement d’inconfort et proposaient plusieurs luminances de fond : 0,1 ; 1 ; 10 ou 100 cd/m2. Pour chaque fréquence de clignotement étudiée (f = 0 (i.e. source fixe) ; 1 ; 2 ; 4 ; 8 ; 12 et 16 Hz), les participants étaient invités à regarder en direction de la source (i.e. θS=0˚, contrairement à nous) et à régler au BCD sa luminance via une tâche d’ajustement. A partir de leurs données, ils ont tracé le ratio moyen de luminance au BCD rIrikura (cf. Eq. 2.3) en fonction de la fréquence de clignotement, pour chaque luminance de fond (cf. Figure 2.8). Leur variable dépendante était donc similaire à la nôtre (sans le logarithme décimal). A 1 cd/m2, rIrikura varie en moyenne très peu entre 1 et 2 Hz (cf. Figure 2.8) : on passe de rIrikura ' 0,8 pour

f = 1 Hz à rIrikura ' 0,75 pour f = 2 Hz. Pour f = 1, 3 et 2,6 Hz, nos résultats sont donc assez cohérents avec ceux de Irikura et al. (1998), même si nos ratios moyens <Ldyn,BCD(t)>

Lstat,BCD sont plus proches de 1 (car ρLest proche de 0, cf. Figures 4.15 et 4.16).

Enfin, nous rappelons que l’ANNEXE E présente les principaux résultats du questionnaire donnée à la fin de chaque session de l’expérimentation (cf. Section 4.4.2.3). Ce questionnaire permet seulement d’avoir un aperçu glo-bal du ressenti des participants à plusieurs moments de l’expérimentation. Même si les réponses ne permettent pas d’apporter des données statistique-ment exploitables, elles permettent tout de même de montrer une amélio-ration notable de la réalisation de la tâche entre la session d’entraînement et la session de test. De plus, malgré la difficulté de la tâche, les réponses aux questions posées à la fin de chaque session tendent à valider la bonne compréhension de la tâche (cf. Tableau E.1). Toutefois, cette expérimenta-tion était assez longue. Elle durait environ une heure, ce qui pouvait être fatiguant pour les participants (cf. ANNEXE E). Face à cela, nous avons choisi de proposer des expérimentations plus courtes lors des expérimenta-tions suivantes, mais par conséquent avec moins d’escaliers psychophysiques (cf. Sections 4.5 et 4.6).

La Section suivante va s’intéresser à l’analyse des variations temporelles de l’excentricité de la source sur l’éblouissement d’inconfort.