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Impact de la nature du mouvement sur l’éblouissement d’inconfort

Aspect dynamique

4.2 Éléments communs aux expérimentations de l’aspect dynamique

4.3.2 Matériel et méthode

4.3.3.3 Impact de la nature du mouvement sur l’éblouissement d’inconfort

Cette section vise à examiner s’il existe un effet de la nature du mouvement d’une source (continu ou discret) sur l’éblouissement d’inconfort.

Comparaison des mouvements continus et discrets : Il s’agit de comparer les résultats obtenus pour les quatre conditions communes aux systèmes du BRAS et du RUBAN.

Une première analyse consiste à comparer les données collectées pour la condition statique de chaque système à ϕLED=0˚. Les distributions n’étant pas normales, un t-test non paramétrique de Wilcoxon signé a été réalisé pour comparer entre eux les deux échantillons de données appariées. Celui-ci ne révèle aucune différence significative (p=0,58 ; Puissance=46%) d’un système à l’autre. Cela signifie que pour cette condition statique, et malgré les petites différences sur θLED et ωLED entre les deux systèmes (cf. Sec-tion 4.3.2.2), le système n’a pas d’effet sur le réglage au BCD de la luminance de la LED statique, et par conséquent sur l’éblouissement d’inconfort.

Par ailleurs, la variable dépendante ρL (cf. Eq. 4.2) a été calculée pour chaque fréquence temporelle et chaque système (cf. Section 4.3.3.1). Le déno-minateur de ρLcorrespond à la luminance au BCD de la condition statique avec ϕLED = 0˚propre à chacun des deux systèmes considérés (BRAS ou RUBAN). La Figure 4.8 présente les valeurs moyennes (ainsi que les in-tervalles de confiance à 95%) de ρL en fonction de la fréquence, pour les systèmes du BRAS (en gris clair sur la Figure 4.8) et du RUBAN (en gris foncé sur la Figure 4.8). Visuellement, tous les intervalles de confiance s’in-tersectent. Cela suggère que les données ne sont pas significativement diffé-rentes. Après avoir vérifié la normalité (avec le test de Shapiro-Wilk) et la

sphéricité (avec le test de Mauchly) des valeurs de ρL, une ANOVA à me-sures répétées a été conduite sur les valeurs de ρL pour vérifier ce résultat. Il s’agit d’une ANOVA à deux facteurs :

• la fréquence du signal avec trois modalités : 0,33 ; 0,66 et 1 Hz ; • le système utilisé (et donc la nature du mouvement) avec deux

mo-dalités : le BRAS (mouvement continu) ou le RUBAN (mouvement discret).

Cette analyse ne révèle aucun effet significatif de la fréquence (F(2, 52)=1,17 ; p=0,32 ; Puissance=25%), ni du système (F(1, 26)=0,0003 ; p=0,99 ; Puissance=5%). En revanche, elle indique qu’il existe une interaction si-gnificative fréquence × système : F(2, 52)=4,29 ; p=0,02 ; η2=0,142 ; Puis-sance=72%. Un test post-hoc de Tukey a été réalisé pour cette interaction, mais celui-ci ne révèle la présence que d’un seul groupe rassemblant les va-leurs de ρL pour les trois fréquences.

Figure 4.8 – Valeurs moyennes de ρLen fonction de la fréquence temporelle et du système employé : en gris clair, le système du BRAS ; en gris foncé, le système du RUBAN. Les barres d’erreur correspondent aux intervalles de confiance à 95% (Npanel= 27).

Enfin, des t-tests ont été réalisé pour comparer chaque valeur de ρL avec 0. Les résultats sont fournis dans le Tableau 4.2. A nouveau, la méthode de Holm-Bonferroni a été employée car plusieurs t-tests ont été menés. D’après ce Tableau, toutes les valeurs de p obtenues sont supérieures à la probabilité

ajustée de l’erreur de type I correspondante. Cela signifie que pour un sys-tème et une fréquence donnée, les valeurs de ρLne sont pas significativement différentes de 0 : les sensations de gêne ressenties entre la condition statique et les conditions dynamiques sont similaires.

Fréquence Système ρL Ecart-type Valeur t (p) Err. type I Puissance

temporelle moyen ajustée

f=0,33 Hz BRAS -0,024 0,108 -1,13 (p=0,27) 0,0083 6% f=0,33 Hz RUBAN 0,037 0,186 1,04 (p=0,31) 0,0100 5% f=0,66 Hz BRAS -0,021 0,110 -1,01 (p=0,32) 0,0125 6% f=0,66 Hz RUBAN -0,031 0,167 -0,96 (p=0,35) 0,0167 7% f=1 Hz BRAS 0,010 0,111 0,46 (p=0,65) 0,0500 7% f=1 Hz RUBAN -0,039 0,234 -0,88 (p=0,39) 0,0250 8%

Tableau 4.2 – Résultats des t-tests qui comparent, pour chaque système et chaque fréquence, les valeurs de ρL avec 0 (Npanel = 27). L’avant-dernière colonne fournit les valeurs ajustées des probabilités de l’erreur de type I, calculées par la méthode de Holm-Bonferroni. Pour chaque stimulus, la va-leur de p obtenue est supérieure à la probabilité ajustée de l’erreur de type I correspondante.

Analyse du système du RUBAN : Étant donné que pour le système du BRAS seul, aucun effet significatif de la fréquence n’a été détecté (cf. Section 4.3.3.2), une analyse équivalente a été menée sur les valeurs de ρL

collectées via le système du RUBAN. La moyenne de ces valeurs, ainsi que les intervalles de confiance à 95% sont représentés sur la Figure 4.9. D’après cette figure, il apparaît visuellement une différence des valeurs moyennes de

ρL entre f = 0, 33 Hz et les deux autres fréquences, même si les intervalles de confiance s’intersectent. Après avoir vérifié la normalité (avec le test de Shapiro-Wilk) et la sphéricité (avec le test de Mauchly) des valeurs de ρL, une ANOVA à mesures répétées à un facteur à trois modalités (f =0,33 ; 0,66 et 1 Hz) a été menée. Elle révèle un effet significatif de la fréquence temporelle : F(2, 58)=4,13 ; p=0,02 ; η2=0,125 ; Puissance=71%. Le test de comparaisons multiples de moyennes post-hoc de Tukey révèle deux groupes différents : un premier groupe pour f =0,33 Hz et un second groupe rassem-blant f =0,66 Hz et f =1 Hz. D’après la Figure 4.9, la luminance au BCD de la condition dynamique avec f =0,33 Hz est en moyenne supérieure à celles des conditions dynamiques avec f =0,66 Hz et f =1 Hz. Par conséquent, un mouvement discret et lent (avec une fréquence de 0,33 Hz) paraît un peu moins gênant qu’un mouvement plus rapide (à partir d’une fréquence de 0,66 Hz).

Figure 4.9 – Valeurs moyenne de ρL en fonction de la fréquence tempo-relle pour le système du RUBAN. Les barres d’erreur correspondent aux intervalles de confiance à 95% (Npanel= 30).

Fréquence ρL Ecart-type Valeur t (p) Err. type I Puissance

moyen ajustée

f=0,33 Hz 0,060 0,193 1,70 (p=0,10) 0,0167 22%

f=0,66 Hz -0,041 0,182 -1,23 (p=0,23) 0,0250 14%

f=1 Hz -0,035 0,236 -0,82 (p=0,42) 0,0500 13%

Tableau 4.3 – Résultats des t-tests pour le système du RUBAN (Npanel = 30). Ils comparent pour chaque fréquence, les valeurs de ρL avec la valeur 0. L’avant-dernière colonne présente les valeurs ajustées de la probabilité de l’erreur de type I, calculées par la méthode de Holm-Bonferroni. Toutes les valeurs de p sont supérieures à leur probabilité ajustée de l’erreur de type I correspondante.

En revanche, de même que pour la comparaison du BRAS et du RUBAN, la valeur 0 appartient à tous les intervalles de confiance des valeurs moyennes de ρL (cf. Figure 4.9). Des t-tests ont été menés pour comparer les valeurs de ρL propres au dispositif du RUBAN à 0. Les résultats, présentés dans le Tableau 4.3, confirment qu’il n’existe pas de différence significative entre les valeurs de ρL et 0 (toutes les valeurs de p sont supérieures aux valeurs de probabilité ajustée de l’erreur de type I correspondante). A l’instar du système du BRAS (cf. Section 4.3.3.2), cela signifie que la condition statique du système du RUBAN, avec ϕLED = 0˚, générait un niveau de gêne équi-valent à celui des conditions dynamiques de ce même système, quelle que soit la fréquence temporelle.

4.3.3.4 Hypothèse de gêne constante le long de la trajectoire de