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Bilan des simulations informatiques

l’évolution temporelle des facteurs

3.3 Bilan des simulations informatiques

Suite à ces simulations informatiques, il a été possible d’établir les profils périodiques ainsi que les ordres de grandeur des différentes caractéristiques des sources considérées. A partir des principaux résultats des Sections 3.2.1 et 3.2.2, nous allons faire un bilan pour chaque facteur étudié. Ces bilans permettront de définir les valeurs des facteurs de l’éblouissement d’inconfort des différents stimuli qui seront présentés dans les expérimentations des aspects dynamique (cf. Chapitre 4) et sources multiples (cf. Chapitre 5).

3.3.1 Gammes de valeurs et contrastes temporels des prin-cipaux facteurs de l’éblouissement d’inconfort

Les simulations informatiques des Sections 3.2.1 et 3.2.2 ont mis en évi-dence la gamme d’évolution des principaux facteurs impactant

l’éblouisse-ment d’inconfort, ainsi que leur contraste respectif pour les différentes condi-tions (pour une situation d’éclairage public cf. Tableaux A.1 à A.4 ; pour une situation d’éclairage automobile, cf. Tableaux A.9 à A.24, tous fournis en ANNEXE A). A partir des hypothèses et des valeurs numériques utilisées pour calculer les profils périodiques, les tableaux de résultats mettent en évidence des similitudes dans les ordres de grandeur des facteurs calculés pour les deux scénarios d’éclairage extérieur. En effet, l’intervalle d’un fac-teur pour un scénario est souvent contenu dans l’intervalle du même facfac-teur pour l’autre scénario.

Bilan sur l’excentricité θSd’une source : C’est notamment le cas pour l’excentricité de la source visible la plus proche de l’observateur, qui est plus restreinte en situation d’éclairage public (où généralement : 8˚6 θluminaire6 20˚) qu’en situation d’éclairage automobile (où 2˚6 θphare 6 60˚). Les sti-muli des expérimentations des aspects dynamique et sources multiples de-vront donc posséder une excentricité θS contenue dans ces deux gammes de valeurs. Il est intéressant de souligner que la gamme d’excentricité obtenue en situation d’éclairage public (la plus restreinte) est cohérente avec celle considérée dans les travaux de Lin et al. (2014), qui était comprise entre 10˚et 20˚. Pour construire nos différents stimuli expérimentaux, nous choi-sirons une gamme de valeurs d’excentricité comprise entre 2˚et 21˚.

Le contraste d’excentricité cθ est différent entre les situations d’éclairage public et automobile. Pour la première, il apparaît que sur la gamme de hauteur de feu considérée (h ∈ [7 m; 12 m]), cθ varie très peu, entre 0,40 et 0,42 (cf. Tableau A.1 en ANNEXE A). En revanche, dans le cadre d’une situation d’éclairage automobile (cf. Tableaux A.9 à A.24 en ANNEXE A),

cθ varie beaucoup plus, entre 0,5 et 1,0 (en fonction du système de phare considéré). Ainsi, afin de prendre en compte les deux situations d’éclairage extérieur dans l’expérimentation dynamique traitant de l’impact de l’excen-tricité sur l’éblouissement d’inconfort (cf. Section 4.5), nous présenterons des stimuli dynamiques dont l’excentricité sera caractérisée par un contraste cθ

de l’ordre de 0,5.

Bilan sur l’angle solide ωS d’une source : Concernant l’angle solide de la source vue par l’observateur (phare ou luminaire), les gammes d’évolution sont similaires d’un scénario à l’autre, avec ωS globalement compris entre 10−7 sr et 2 × 10−4 sr. La taille apparente des sources utilisées pour les expérimentations devra donc être contenue dans cet intervalle de valeurs.

Dans le cas des stimuli de l’expérimentation traitant des variations pé-riodiques de l’angle solide (cf. Section 5.3), les valeurs de contraste cω sont également très proches dans les deux scénarios considérés : cω est en général

supérieur à 0,9, et peut prendre une valeur très proche de 1 (cf. Tableau A.2 et Tableaux A.9 à A.24 en ANNEXE A). Par conséquent, dans l’expérimen-tation dynamique traitant de l’impact de l’angle solide sur l’éblouissement d’inconfort (cf. Section 4.6), cω sera proche de 1.

Bilan sur la luminance LS d’une source : La luminance de la source dépend beaucoup de sa photométrie. D’une part, en situation d’éclairage pu-blic, Lluminaire peut atteindre jusqu’à 100000 cd/m2 (cf. luminaire ISARO dans le Tableau A.3 en ANNEXE A), voire 150000 cd/m2 (cf. luminaire OXANE dans le Tableau A.4 en ANNEXE A). D’autre part, en éclairage automobile, le maximum de luminance est logiquement beaucoup plus im-portant en mode feux de route (avec Lphare,max pouvant dépasser 15000000

cd/m2) qu’en mode feux de croisement (où Lphare,max ne dépasse jamais 100000 cd/m2). Ainsi, la gamme de luminance est très hétéroclite d’une source à l’autre. Néanmoins, il est important de rappeler que les phares en mode feux de route ne sont normalement pas destinés à être vus par les automobilistes : ils doivent être utilisés uniquement lorsqu’il n’y a pas de véhicules dans le champ visuel du conducteur. Les calculs réalisés pour les phares en mode feux de routes servent uniquement à donner des informa-tions sur les facteurs dans des cas extrêmes. Dans la suite du manuscrit, nous allons seulement considérer les gammes de luminance des phares en mode feux de croisement. Cela permettra notamment d’éviter d’exposer les participants à des niveaux d’éblouissement d’inconfort trop élevés (générés par des luminances importantes). Ainsi, la luminance maximale des stimulus proposés dans nos expérimentations n’excèdera pas LS,max= 100000 cd/m2. Concernant le contraste de luminance cL, celui-ci est compris entre 0,57 et 0,61 en éclairage public (cf. Tableaux A.3 et A.4 en ANNEXE A). De plus, en éclairage automobile, cL est globalement compris entre 0,7 et 1 (cf. Tableaux A.9 à A.24 en ANNEXE A). Dans l’expérimentation dynamique traitant de l’impact de la luminance sur l’éblouissement d’inconfort (cf. Sec-tion 4.4), il sera donc nécessaire de considérer des valeurs de cL comprises entre 0,57 et 1.

Les gammes de valeurs des trois principaux facteurs de l’éblouissement d’inconfort sont désormais définies et serviront à construire les différents stimuli de nos expérimentations. Toutefois, il reste à conclure sur les gammes de valeurs de la fréquence temporelle (exclusive à l’aspect dynamique, cf. Chapitre 4) et de l’inter-distance apparente entre deux sources (exclusive à l’aspect sources multiples, cf. Chapitre 5)

3.3.2 Gamme de valeurs de la fréquence temporelle

Concernant la fréquence temporelle des signaux périodiques, il est apparu (cf. Tableaux A.5 et A.8 en ANNEXE A) qu’elle était souvent inférieure ou égale à 1 Hz, notamment en situation d’éclairage public (cf. Section 3.2.1.6). Néanmoins, le scénario d’éclairage automobile (cf. Section 3.2.2.5) a montré que dans certaines conditions, la fréquence pouvait dépasser f =2 Hz, voire

f=3 Hz (même si ce dernier cas reste très particulier). Par conséquent, pour réaliser des expérimentations de l’aspect dynamique (cf. Chapitre 4), qui soient représentatives de ces deux situations d’éclairage, il sera nécessaire de concevoir des stimuli dont les différentes caractéristiques présenteront des variations périodiques avec une fréquence comprise entre f = 0 Hz (stimulus statique) et f = 3 Hz.

3.3.3 Gamme de valeurs de l’inter-distance apparente entre deux sources

Un des principaux éléments étudié dans le Chapitre traitant de l’aspect sources multiples (cf. Chapitre 5) est l’impact de la disposition spatiale des sources les unes par rapport aux autres sur l’éblouissement d’inconfort. Pour étudier un tel effet, nous avons choisi de nous intéresser à la distance appa-rente entre les sources présentes dans le champ visuel de l’observateur. Dans les deux simulations informatiques, les gammes de valeurs de l’inter-distance entre deux sources consécutives ont été calculées. Pour un scénario d’éclai-rage public, l’espacement apparent entre deux luminaires consécutifs est globalement comprise entre 0,12˚et 12˚(cf. Tableau A.6 en ANNEXE A). D’après la Section 3.2.2.7, l’inter-distance apparente entre deux phares d’un même véhicule à l’approche est globalement comprise entre 0,07˚et 13˚(cf. Tableaux A.25 à A.41 en ANNEXE A). Par conséquent, les stimuli multi-sources qui seront présentés devront intégrer plusieurs multi-sources séparées par des inter-distance apparentes entre 0,1˚et 13˚.

Maintenant que les variations périodiques, ainsi que les ordres de gran-deurs des différents facteurs représentatifs des deux scénarios sont connus, nous pouvons établir des stimuli relatifs aux deux aspects de l’éblouissement d’inconfort étudiés dans ce manuscrit. Nous allons commencer par étudier l’aspect dynamique à travers quatre expérimentations, testant chacune l’im-pact des variations périodiques d’un facteur sur l’éblouissement d’inconfort (cf. Chapitre 4).