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4 Exploitation

4.4 Gestion de la maintenance

4.4.2 Types de maintenance

Tel que présenté dans l’arbre de maintenance de la Figure 4.2, il existe trois types de maintenance de système, soit la maintenance préventive, corrective et d’amélioration. Au sein de chaque catégorie, différentes actions de maintenance seront exécutées selon le type d’événement déclencheur. Les paragraphes suivants présenteront la théorie derrière les différents types de maintenance applicable en contexte de gestion d’une flotte de véhicules.

4.4.2.1 Maintenance préventive

La maintenance préventive est effectuée dans le but de réduire le taux de défaillance ou la dégradation d’un équipement (Nour El Fath, 2015). Ultimement, la maintenance préventive vise à éliminer complètement les défaillances partielles ou totales lors de l’utilisation de l’équipement. Les actions de maintenance préventives seront donc déclenchées lors de l’atteinte de certains critères, tels des délais, des niveaux d’usage ou des conditions spécifiques. Si nous prenons l’exemple du changement d’huile d’une voiture, un utilisateur pourrait avoir à faire son changement d’huile à tous les 6 mois ou les 5 000 km, selon la condition qui est atteinte en premier. Pour d’autres véhicules, l’ordinateur de la voiture déterminera le kilométrage et le temps restant avant le prochain changement d’huile, selon l’état de l’huile détecté par un capteur. La Figure 4.5 démontre l’effet de la maintenance préventive à intervalle T sur la fiabilité d’un système mécanique.

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Pour la plupart des véhicules routiers, le plan de maintenance préventive et d’inspection est déjà déterminé par le fabricant, ce qui simplifie le travail du gestionnaire de flotte. Par ailleurs, le respect du plan de maintenance préventive est souvent requis pour que la garantie du véhicule reste valide. Toutefois, pour plusieurs flottes, les gestionnaires voudront suivre leur propre plan de maintenance préventive puisque les pannes représentent des dépenses importantes. Ultimement, une maintenance préventive doit engendrer des coûts plus bas qu’une maintenance faite de façon corrective.

4.4.2.2 Maintenance corrective

La maintenance corrective est celle dont l’événement déclencheur est une défaillance partielle ou totale.

Pour qu’une défaillance soit partielle, il faut que le système puisse être utilisé en toute sécurité, sans causer de risque de blessures aux utilisateurs ou à autrui et sans causer de dégradation critique du système ou de l’environnement. Donc, dans le cas où une composante ou un sous-système est en panne, mais que le système demeure utilisable en toute sécurité, la défaillance est considérée partielle. Par exemple, le bris d’une sonde au niveau du lave-vitre ou du système d’air climatisé serait des défaillances partielles, dans la mesure où le système reste sécuritaire. Un autre exemple provenant de la sphère militaire est celui d’un véhicule blindé dont seul le sous-système d’armement serait en panne. Le véhicule pourrait tout de même rouler de façon sécuritaire.

Par opposition à la défaillance partielle, la défaillance totale est celle qui amène la panne complète du système puisque la défaillance d’une composante ou d’un sous-système rend son utilisation non sécuritaire.

Il y a différents types d’opérations de maintenance qui peuvent être exécutés pour la maintenance corrective. Généralement, la panne d’un véhicule surviendra sur la route. Dans les cas de panne, le véhicule pourra être récupéré et ramené vers des infrastructures de maintenance alors que dans certains domaines comme celui du transport en commun et du camionnage, un dépannage routier pourrait être utilisé pour réparer le bris sur la route. Il se peut que la réparation soit palliative, c’est-à-dire pour régler le problème le temps de finir une tâche ou de se rendre aux

81 infrastructures les plus proches. Habituellement, on vise à faire une réparation curative qui règlera complètement le problème et permettra une plus fiabilité grande du système.

4.4.2.3 Maintenance d’amélioration

Ce type de maintenance vise l’amélioration à l’aide de modifications, de changements et de transformations d’un équipement. Il peut y avoir différents objectifs et diverses raisons qui motivent la maintenance d’amélioration, laquelle peut avoir l’un ou plusieurs des objectifs suivants :

 Augmentation de la fiabilité ;  Augmentation de la performance ;  Restauration de l’apparence ;  Amélioration de la maintenabilité ;  Amélioration de la sécurité ;

 Modifications pour répondre à de nouveaux besoins d’emploi de la flotte ;  Modification pour répondre à de nouvelles exigences environnementales. Au niveau de la fiabilité, de la performance et de l’apparence de l’équipement, la maintenance d’amélioration servira généralement à remettre le véhicule dans un état égal ou supérieur à un véhicule qui serait neuf. La Figure 4.6 illustre graphiquement l’effet de la maintenance d’amélioration sur la fiabilité du système.

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La maintenance d’amélioration peut être une excellente solution dans un contexte où les contraintes financières et environnementales sont importantes. Différents exemples concrets de projet de maintenance d’amélioration seront présentés dans le Chapitre 0 sur l’aliénation.

4.4.2.4 Recommandations du constructeur

Lors de la vente d’un véhicule, le constructeur du véhicule doit fournir aux clients un guide étoffé sur l’utilisation sécuritaire et efficace du véhicule. Par exemple, pour les véhicules de promenade, ce guide prend la forme du manuel du propriétaire, où l’information concernant l’utilisation du véhicule y est présentée. Pour les véhicules spécialisés, le guide contient beaucoup plus d’informations.

Pour la maintenance des véhicules, un guide détaillé doit également être fourni par le constructeur. Ce guide est établi selon des essais, de la compilation de données, de l’historique, des normes et des règlements, etc. Au minimum, le guide comprendra les intervalles d’entretien requis afin de s’assurer que l’équipement reste fiable, durable et économique. Un exemple d’entretien requis, tiré du supplément du manuel du propriétaire des modèles 2015 des véhicules Toyota, est à la Figure 4.7. Outre les intervalles de maintenance, il est courant que le constructeur doive fournir des instructions quant aux procédures de réparation et de maintenance. Ceci est commun pour les véhicules spécialisés et pour les organisations faisant sa propre maintenance. Le guide pourrait, par exemple, indiquer toutes les étapes et le matériel requis pour le remplacement d’un alternateur. Le formateur, l’utilisateur ou le technicien n’aura qu’à suivre les instructions.

83 F ig u re 4 .7 : E xe m pl e d ’e n tr et ie n re q ui s p ou r le s m o dè le s 2 01 5 d e T o yo ta ( tir é de T oy ot a, 2 01 5) .

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