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CADRE MÉTHODOLOGIQUE

3.1 Type de recherche (cadre épistémologique)

Selon Bray, Adamson et Mason (2010), les praticiens qui ont des préoccupations concrètes font des comparaisons de façon à améliorer le fonctionnement de leurs établissements. « La comparaison des programmes d’études est la recherche en cours d’une entité complexe et dynamique, et ces éclaircissements continuent de défier les croyances et accords qui façonnent les programmes d’études et qui, à leur tour, sont formés par ceux-ci »23 (Bray et al., p.244). Par conséquent, cette recherche de nature comparative tente d'étudier si certains aspects de la compétence en lecture/écriture d'élèves de la troisième année du primaire recevant un enseignement de trois langues diffèrent de ceux de leurs homologues fréquentant une classe régulière. Les comparaisons portent sur les variables dépendantes suivantes : 1) la performance en compréhension en lecture, soit l’habileté à répondre à différents types de question sur un texte et 2) les connaissances et les habiletés rédactionnelles, soit celles relatives à la pertinence des idées, à l’organisation globale des idées, au vocabulaire, à la syntaxe et à la ponctuation ainsi qu'à l’orthographe lexicale et grammaticale. Pour sa part, la variable indépendante constitue le type d’enseignement reçu par les participants, soit l’enseignement régulier ou l’enseignement de trois langues.

3.2 Échantillon

Le groupe expérimental était composé de 33 élèves de la 3e année du primaire fréquentant l’école Vision Sillery située à Québec. Les élèves sélectionnés provenaient de deux groupes- classe. Le premier groupe-classe, composé de 16 élèves, constituait le groupe-classe de l’étudiante chercheuse. Le second groupe-classe, faisant partie de la même école, mais étant sous la responsabilité d’une enseignante différente, accueillait 17 élèves. L’enseignement au quotidien, les évaluations et les activités didactiques étaient planifiés conjointement par les enseignantes des deux classes et étaient donc les mêmes au sein des deux groupes. Plus précisément, c’est non seulement pour des raisons pratiques, mais aussi en raison de leur âge que ces participants ont été sélectionnés. En effet, comme mentionné dans le cadre théorique, l’âge idéal pour apprendre une langue seconde se situe entre sept et 11 ans (Gerbeau, 1996; Ganona’ch, 1987). Les enfants étaient donc âgés de huit ou neuf ans. Certains fréquentaient cet établissement scolaire depuis la pré-maternelle, alors que d’autres se sont ajoutés au fil des années. Plus précisément, 14 élèves ont commencé le programme d’immersion à Vision Sillery à la pré-maternelle trois ans, huit ont commencé à la pré-maternelle quatre ans, sept étaient nouveaux en maternelle, deux en première année et finalement, les deux derniers participants ont commencé le programme des écoles Vision en 2e année. Aucun élève de cet échantillonnage n’était nouveau à Vision Sillery à l’automne 2013.

Tel qu’exigé par le comité d'éthique, un formulaire de consentement expliquant le projet de recherche a été envoyé aux parents du groupe témoin et du groupe expérimental (Voir Annexe VIII) afin d'obtenir leur autorisation écrite en lien avec la participation de leur enfant au projet de recherche. Tous les parents de l’école Vision Sillery, sans exception, ont répondu de façon positive à cette demande.

Les participants du groupe expérimental provenaient d’un milieu socio-économique élevé ou très élevé24. Sur les 30 heures d’enseignement qu’ils recevaient par semaine, huit étaient

24 L’indice de défavorisation n’est pas rapporté, car cette donnée n'existe pas pour les écoles privées. Cet indice

consacrées à l’enseignement disciplinaire du français ; cet enseignement se faisant évidemment en français. Au total, 15 heures se donnaient en anglais pour l’enseignement des autres disciplines telles que l’univers social, les sciences et les mathématiques. Enfin, quatre heures étaient réservées à l’enseignement de l’espagnol en tant que discipline et deux heures à l’éducation physique enseignée en espagnol. Lors des récréations ou des sorties scolaires, les enfants étaient encouragés à parler anglais. Le programme régulier du MEES comprend 25 heures d’enseignement obligatoire par semaine. Les présents participants recevaient donc cinq heures de plus d’enseignement par semaine que leurs homologues du secteur public et privé.

Le groupe témoin était composé de 30 élèves provenant d’un groupe-classe de la première année du 2e cycle. Ces participants fréquentaient l’Institut St-Joseph, une école privée primaire se situant dans le secteur Montcalm à proximité du secteur de Sillery, à Québec. Ils provenaient d’un milieu socio-économique moyen ou élevé25. Ces élèves apprenaient l’anglais comme langue seconde à raison de 1 heure 50 minutes par semaine. Le reste des heures d’enseignement se donnait en français, soit environ 23 heures. Comme mentionné plus haut, ces 30 élèves avaient reçu le consentement écrit de leurs parents. Une seule élève du côté de l’Institut St-Joseph n’a pas reçu le consentement de ses parents et a donc été remplacée par une fillette de l’autre groupe de 3e année de son école afin d’obtenir le nombre minimal de participants (30) requis pour les analyses statistiques prévues (tests paramétriques : tests-t et anovas). Lors des visites de l’enseignante chercheuse, elle allait donc travailler dans l’autre classe.

25 Ici encore, l’indice de défavorisation n’est pas rapporté car cette donnée n'existe pas pour les écoles privées.