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Des trajectoires diverses précéda e gage e : e 113 c e et miliciennes étudiés ?

groupe devant la justice

A. Des trajectoires diverses précéda e gage e : e 113 c e et miliciennes étudiés ?

A c de en e men e c n e le acc d a a enance la Milice, le a orités d a i n in e en a ajec i e de ie de ce acc , en am n de l Occ a i n, mai galemen a c de la i de. L engagemen de l acc e al anal a c ible de sa situation sociale, économique, ou encore familiale, afin de di e d n anel d inf ma i n d e an le ai d milicien de la milicienne. L de de ce d ie e me d nc de in e ge , en am n de la igna e d n engagemen en fa e de la Milice, à travers le discours employé par les accusés eux-mêmes à leurs situations et leurs comportements avant cet engagement dans la collaboration politique voire armée.

a. Ge e e a fa a e, e e e e a d e a e d a et réalité sociale

La Milice est principalement connue et représentée comme une organisation masculine. En effe , le imaginai e i l en en n maj i ai emen li ne iden i ma c line e une virilité guerrière3, i lai en e de lace l image de femme milicienne . Ce endan ,

15 % de ses effectifs étaient constitués de femmes et les miliciennes sont logiquement présentes, en sortie de guerre, devant le j idic i n de l a i n ; elles doivent rendre des comptes sur leurs comportements collaborationnistes d an l Occ a i n a m me i e que les engagés masculins. L de de l engagemen f minin dan la Milice a m n l im ance

3 CAPDEVILA, Luc, « L iden i ma c line e le fa ig e de la g e e », Vingti me si cle. Revue d histoire,

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des femmes au sein des organisations de collaboration4, engagement qui e l id e

répandue que « la virilité du mouvement milicien »5 a ai f ein l engagement féminin. Dans

notre corpus nous retrouvons 13 femmes et 100 hommes, soit un rapport de 11,5 % peu éloigné du rapport général.

Les 13 femmes composant notre corpus ont des profils divers et, c n ai emen l id e g n alemen admi e elle n a aien adh en i an l infl ence de le e de leur mari, les trajectoires des miliciennes du corpus sont hétérogènes. Certes, le plus souvent les miliciennes sont des adhérentes et non des militantes, et de nombreuses femmes membres de la Milice ont un mari également milicien6. Sur les 13 miliciennes de notre corpus, deux ont

été accusées avec leur mari et sont ainsi comprises dans le même dossier de la cour de justice7. Ils ont été arrêtés ensemble et jugés au cours du même procès pour leur engagement.

P le e e, l engagemen la Milice n e , d a le d ie de j gemen e le c d e d en e, a li l engagemen d n ma i. Ain i, le a en e le h mme e les femmes du corpus permet de concevoir leur présence au sein du groupe des miliciens jugés par la cour de justice de la Seine, et de comprendre que même si les miliciens sont majoritaires dans le groupe, la place des femmes et les motifs variables de leur adhésion ne peuvent être négligés. La répression de ces femmes, en ie de g e e, e ali e a ein de j idic i n de l a i n, e ce n ammen de ac e de c llab a i n li i e8.

Nombreuses femmes ont cru en la politique vichyste menée par Pétain et se sont engagées, voire ont milité, dans des groupements de collaboration9.

La question de la situation familiale donne également des informations importantes sur la composition de l chan ill n i elle e me d die elle ai la i a i n de acc avant leur engagement dans la Milice et au cours de celui-ci. Le tableau ci-dessous rend

4 DIAMOND, Hanna, Women and the Second World War in France, 1939-1948 : choices and constraints,

Londres, Longman, 1999, 231 p. ; SIMONIN, Anne, « La femme invisible : la collaboratrice politique »,

Histoire @ Politique, Politique, culture, société, n° 9, 2009, p. 1-26 ; LECLERC, François, WEINDLING,

Michèle, « La e i n de femme c able d a i c llab endan l Occ a i n », Clio. Femmes, Genre,

Histoire, n° 1, 1995, p. 1-13.

5 GIOLITTO, Pierre, Histoire de la Milice, Paris, Perrin, 1997, p. 159.

6 CAPDEVILA, Luc, ROUQUET, François, VIRGILI, Fabrice, VOLDMAN, Danièle, Sexes, genres et guerres :

France, 1914-1945, Paris, Payot, 2010, p. 100.

7 Archives nationales (AN), Pierrefitte-sur-Seine, Z/6/62 : dossier n° 994 ; Z/6/210 : dossier n° 2581. 8 LECLERC, Françoise, WEINDLING, Michèle, « La e i n », op. cit.

9 GOUNAND, Pierre, « Les groupements de collaboration dans une ville française occupée : Dijon », Revue

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compte des situations familiales et matrimoniales de l en emble de indi id c m an le corpus.

Fig. 11 Situations familiales et matrimoniales des 113 individus.

Situations familiales / matrimoniales Nombre absolu Pourcentage (%) Marié.e 44 38,9 Célibataire 42 37,2 Divorcé.e 4 3,5 Veuf.ve 3 2,6 Non renseigné 20 17,7 Total 113 100

Ainsi, ce tableau montre que deux situations dominent : le mariage et le célibat. Ces chiffres ne permettent pas de dégager une seule et unique situation majoritaire et les résultats sont plutôt répartis entre ces deux catégories. La répartition de ces résultats en fonction du genre e me d anal e les différences entre les adhérents féminins et masculins.

Parmi les 13 femmes composant notre corpus, cinq sont mariées, cinq célibataires, une divorcée, une veuve, enfin l inf ma i n n e a c nn e l ne d elle . Ainsi, nous retrouvons la quasi-égalité en e la i n d adh en es mariées et célibataires an il ait de situation matrimoniale caractéristique. Cela am ne c ncl e e l id e d adh i n dan le illage d un mari engagé dans la collaboration et déjà milicien n e a minen e. En ce qui concerne les enfants, i femme n en ont pas, et six en ont (entre un et quatre) ; pour quatre d en e elle , l inf ma i n n e a c nn e. Les cinq femmes mariées ont des enfants. Parmi les huit femmes célibataires, veuves ou divorcées, seule de d en e elle ont des enfants. Ainsi, les miliciennes ne sont majoritairement pas des mères célibataires et deux profils se distinguent majoritairement : celles en concubinage avec des enfants et celles célibataires sans enfant. Ces données permettent donc de donner un aperçu de la situation des miliciennes au moment de leur engagement dans la Milice, et de mettre en relation ces engagements avec les situations sociales.

Chez les engagés masculins à la Milice de notre corpus, nous retrouvons 39 mariés, 36 c liba ai e , i di c , de e f e n a , l inf ma i n n e a c nn e le

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autre . P ce i e d n mb e d enfan , 42 n en n a , 33 en n (en e n e cin ), e l inf ma i n n e a c nn e pour les autres. La situation semble donc différente de celle de milicienne , inci alemen en ce i c nce ne le n mb e d enfan . Certains miliciens se n engag dan l gani a i n de Da nand a ec le enfan . Le d ie de la famille Drujon porte sur un père et ses deux fils, âgés respectivement de 24 et 26 ans au moment de leur engagement10. Devant la justice, ils présentent leur engagement en lien avec la gestion de

leur entreprise familiale11. En effet, ce serait pour la sauvegarde de leur entreprise et éviter le

départ en Allemagne e la f a ie e le e a aien adh l ac i i milicienne ; l en e a pourtant mis en avant des motifs plus idéologiques puisque la famille aurait été « fervente admiratrice du régime nazi »12. Ainsi ces éléments permettent de rendre c m e d ne a ie

de la situation sociale et familiale dans laquelle se trouvaient les membres du corpus et cela montre que, che le milicienne c mme che le milicien , il n a a n fil ni e i e de l anal e. Ce n de engag a situations familiales diverses. Afin d a f ndi l anal e de la c m i i n ciale de 113 milicienne e milicien di , le g n a i n d a a enance n n l men im an end e c m e i il en ie d ne a a anche d ge maj i ai e d adh i n, mai galemen d a e a de vécus spécifiques en fonction de la période à laquelle ces différents miliciens jugés sont nés.

b. M e e d ad e g a d e gage e : quel âge ont les miliciens et miliciennes ?

En ce i c nce ne l ge de ce 113 indi id acc d a a enance la Milice, n di n d inf ma i n ffi an e e me an de d e e en el e e n fil ci - générationnel des personnes de notre corpus. Cette étude permet alors de comprendre quelles

anche d ge e e en da an age a ein de la Milice, a i de la da e d adh i n l gani a i n, d nn e a c d in e ga i es. Cependant, la réalisation de ces calculs demande la présence dans les différents dossiers individuels de la mention de la date à la elle il n adh la Milice. Ce e inf ma i n n e di nible que pour 75 dossiers sur

10 AN, Z/6/305 : dossier n° 3391.

11 MARGAIRAZ, Michel, ROUSSO, Henry, « Vichy, la guerre et les entreprises », Histoire, Économie Et

Société, n° 3, 1992, p. 337 367.

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le 113 e en , 38 acc d a a enance la Milice ne précisant a de da e d adh i n13.

En outre, pour celles et ceux pour les el l ge a m men de l adh i n e e calc l , celui-ci repose sur le discours fourni par les accusés sur leur propre engagement et en ce sens nous ne pouvons affirmer que les dates soient exactes. Néanmoins, les calculs réalisés sur cette base perme en de c n a e e la m enne d ge l e environ 30 ans. Sur les 13 miliciennes, la plus jeune avait 17 ans lors de son engagement et les deux plus âgées 48 ans ; h i d en e elle l inf ma i n n e a men i nn e. En e ce ge e mes, une milicienne a 21 an e l a e 22 an ; la médiane pour les femmes se situe à 22 ans. Ainsi, l ge a ai e ne ale m in d e minan e de le engagemen , e le milicien , d fai de ca e l anal e fai e i . En e enan l ensemble des membres du corpus, ces miliciennes et miliciens avaient au moment de leur adhésion, entre 60 ans pour le plus âgé14 et

14 ans pour le plus jeune15, comme le montre le tableau ci-dessous donnant les statistiques

principales du calcul des génération d ge de n e c .

Fig. 12 Calculs statistiques liés l ge des 113 individus au moment de leur engagement dans la Milice. Moyenne 30 Médiane 26 1er quartile 21,25 3e quartile 37 Min 14 Max 60

A calc l de la m enne d ge le an 30 an , e en e aj d a e calc l a i i e afin de c e e l anal e, d a an e le chiff e de la m enne e ma e le écarts. Le calcul des quartiles montre a m in 25% de indi id d corpus avaient 22 an m in e a m in 75% de ce m me indi id a aien 37 an m in , l de

13 P le acc i ne men i nnen a le da e d adh i n, cela e d diff en fac e : ceux qui nient

l adh i n, ce i aien n n a in e g e d n l inf ma i n n a a e a le en e encore ceux qui ne donnent pas de date au cours de leurs interrogatoires.

14 AN, Z/6/64 : dossier n° 1016. 15 AN, Z/6/98 : dossier n° 1452.

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leur engagement. La Milice, au regard du corpus étudié, se présente donc comme un groupe cial l je ne. L engagemen ac if e la agande meut, comme sa proximité avec les autorités nazies, freinent les engagements de personnes plus âgées. La médiane, quant à elle, se situe à 26 ans, ce qui illustre la prédominance des adolescents et des jeunes adultes dans le corpus. En effet, puisque le quart des membres du corpus ont entre 14 et 22 ans, cela signifie il a ne im an e f ange i e de la je ne e, voire de l ad le cence16. Ces

indi id i engagen dan la Milice, de je ne ge n en de laissés-pour- compte de la soci de l en e de -guerres »17.

L adh i n la Milice ai une réaction l h milia i n de la d fai e de 1940 pour se ranger derrière une action révolutionnaire ; les miliciens recensés, a i a l a ec g e ie de la propagande milicienne, ont pu considérer cette activité de collaboration comme un m en de affi me e d a i le en imen de end e n e ice la na i n, d e ile la nation. Les membres ayant moins de 26 ans se situant donc en-dessous de la médiane appartiennent aux ca g ie d ad le cen e de je ne ad l e e n , a c n en , n en e 1917 e 1928. Il n en c mm n de ne a a i l e ience d emie c nfli m ndial. La d fai e de 1940 e l ni e f ence la F ance dan la g e e il den . Il n d a an l c nn l h milia i n e la c i e de la i ili 18. La question de

l engagemen de la je ne e f an ai e a a a d nc a emie lan l e l n hai e étudier les engagements au sein de la Milice pendant la Seconde guerre mondiale19.

Dan le cad e id l gi e de l gani a i n, l ge e n in e en iel, e dan la propagande de la Milice, l accen e en mi la je ne e pour les présenter comme un g emen d h mme , e e f g e , le di e de mani e m in omancée, prêts a c mba . Ce endan , dan n ec emen , la Milice n affiche a ne f ence n ge a ic lie , e le ca de l a an -garde, organisation qui réunit uniquement des individus âgés de moins de 18 ans. Dans le corpus, sept miliciens et une milicienne avaient 18 ans ou m in l de l engagemen e aien d nc fai e a ie de ce e c e. Joseph Darnand a

16 PIGNOT, Manon (dir.), L enfant-soldat XIXe-XXIe siècle. Une approche critique, Paris, Armand Colin, 2012,

247 p.

17 SUEUR, Marc, « La collaboration politique dans le département du Nord (1940-1944) », Revue d histoire de

la Deuxième guerre mondiale et des conflits contemporains, n° 135, 1984, p. 3-45, p. 34.

18 CAPDEVILA, Luc, « La quête du masculin dans la France de la défaite (1940-1945) », Annales de Bretagne

et des pays de l Ouest, n° 117, 2010, p. 101-122, p. 102.

19 GIOLITTO, Pierre, Histoire de la jeunesse sous Vichy, Paris, Perrin, 1991, 698 p. ; PIGNOT, Manon (dir.),

« Engagements adolescents en guerre mondiale », Le mouvement social, n° 261, 2017, 137 p. ; HALLS, W. D., « Young people in Vichy France and Forced Labour in Germany », Oxford Review of Education, n° 3, 1978, p. 295-314.

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lui-même défini ses attentes quant au recrutement dans un message devant être lu lors des réunions constitutives de la Milice : « la Milice groupera des personnes de tous les âges, de tous les milieux et de toutes les professions, désireuses de prendre une part effective au redressement du pays »20. A a i de l a mne-hiver 1943, le recrutement de jeunes gens

devient maj i ai e dan le chiff e d adh i n la Milice, qui se distingue alors de son c e , le Se ice d d e l gi nnai e (SOL), l adh i n ai maj i ai emen celle d h mme de l de 40 an 21. Ce e in e i n dan le ec emen e en a allèle de

l in alla i n en ne N d e de menace f e de n mb e je ne h mme le d a en Allemagne il ne engageaien a dan la Milice22.

Dan la agande de la Milice, l engagemen dan l gani a i n de je ne ga n apparait c mme le a age d n ge de l enfance n h mme adulte. En effet, dans le b lle in de l c le de Cad e ad e an a enfan notamment sur leur rapport aux parents, le a en e l ge e la i ili de l engagemen e en e en .

Voilà l occasion de leur faire comprendre avec affection que tu n es plus le petit enfant dont ils avaient l habitude. L âge a amené en toi des changements, des modifications. Tu deviens un homme. ( ) Et surtout si tu vois certaines choses (les femmes, les plaisirs, l alcool, les distractions, etc ) d une façon différente de celles o tu les voyais avant ton stage, aie le courage de le dire franchement, de prendre parti pour les idées nouvelles23.

Cet article adressé aux très jeunes garçons de la Milice est un moyen de leur faire c m end e e la Milice e ce i a fai e d e de h mme e il d i en le e endi e face le a en . La i ili a i n d milicien e ici affich e ca l id al fa ci e de la Milice est celui de la représentation du soldat viril, au combat héroïque24. Finalement,

cette catégorie de jeunes adhérents à la Milice am ne die ne g n a i n i n a c mme expérience de guerre que la Seconde. En bref, leur expérience de guerre se limite à la défaite de 1940. Ainsi, ils sont da an age a i a l a ec g e ie d c mba e a l id l gie aini e la c ance en la l i n na i nale.

20 AN, F/60/1675 : Secrétariat général du gouvernement et services du Premier ministre 1935-1971. La Légion

des combattants et la Milice française.

21 AZEMA, Jean-Pierre, « La Milice », Vingti me Si cle, revue d histoire, n° 28, 1990, p. 83-106, p. 98. 22 Idem.

23 AN, 72/AJ/2116 : Archives du Comité d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, fonds Gérard Silvain.

Bulletin d informations des écoles régionales de cadres, n° 4.

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Ce endan , en f nc i n de g n a i n d engagemen , ce engagemen dan la Milice n a pas la même signification et cela se remarque dans les différents interrogatoires au cours de el le acc d i en j ifie le c m emen c llab a i nni e . L indi id le plus âgé du corpus est un officier en retraite ; il j ifie n engagemen a la men i n d n devoir national auquel il souhaitait obéir25, andi e le l je ne le j ifie a l infl ence

familiale il a ai bie car dit-il que « dès la formation de la Milice mon père et ma mère se sont fait inscrire », il aj e a d b d m i de ma 1943, a m e lui apporta un b lle in d adh i n l a an -garde car il pourrait alors lui rendre des services et être utile à sa patrie26. Il e en e c mme n i e face la j ice. L infl ence familiale e n l men

ma an de m i a i n l engagemen dan la Milice. La socio-histoire du mouvement m n e, en effe , e e en e e e de adh i n de memb e d ne m me famille, notamment en raison de préférences idéologiques communes27. Ainsi, ce discours sur

l infl ence e e e che le in ance en cha ge de l en e alifie l engagemen de je ne milicien n ammen dan le c e bal d en e de lice suivant.

Dès son jeune âge, Goujard Pierre fut un peu livré à lui-même. Ayant perdu sa mère en 1942, il échappa plus encore à l emprise familiale. Il subit l influence néfaste de la propagande effrénée qui se faisait à cette époque dans les écoles. De caractère très jeune il fut entrainé dans la Milice où il signa son engagement en mars 194428.

Ce discours revient également dans la parole des avocats prenant en charge la défense des accusés le el la d fen e e c n i n di c ele an de l infl ence. Ain i, l a ca d milicien H e ien ce m de de d fen e de an le a i de l a ion.

C est surtout à son jeune âge et à la propagande insensée qui fut faite à l époque dans sa jeunesse qu il faut imputer l engagement de M. Hurst en ao t 1941 à la LVF. ( ) Ce sont les mêmes considérations, aggravées par les lourdes charges de famille auxquelles il devait faire face, qui conduisirent M. Hurst à entrer dans la Milice29.

Cela ej in l id e e l e l n e je ne, c e l en age i j e n id dan l engagemen d fai de la ciali a i n imai e, e l indi id je ne ne e ai pas ffi ammen a e e en i emen ma e de e d ci i n . On i al l engagemen

25 AN, Z/6/64 : dossier n° 1026. 26 AN, Z/6/98 : dossier n° 1452.

27 COINTET, Michèle, La Milice française, Paris, Fayard, 2013, p. 70. 28 AN, Z/6/208 : dossier n° 2551.

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plutôt comme un « embrigadement » et « le jeune collaborateur se définit avant tout par sa e m abili a infl ence il bi 30. Dan le d ie d acc a ion, ce cantonnement

du profil collaborationniste à un « rôle de suiveur »31 est central, suiveur de sa famille, ou

and c e l in de celle-ci, i e d ne e nnali n fa e de n en age, l moins proche. Cependant, et bien que cela reste une hypothèse, nous pouvons penser que ce m bile de l infl ence e ie e e ili l n ai emen a ce je ne indi id e dédouaner le plus possible et bénéficier de peines moins sévères. En utilisant les notions d b i ance a chef (d g ernement, de la Milice), mais aussi à leur famille ayant infl enc le adh i n, il e en al j ifie da an age le ch i d engagemen . Un a e milicien e an l i engag ca n e ai l i-même engagé « depuis quelques semaines »32. Ainsi ce sont uniquement des jeunes individus qui font appel à ce motif,

l id l gie e / ou l engagemen d ce cle familial le a an c nd i i e de ajec i e similaires.

c. Entre centralité du département de la Seine et instabilité géographique

L igine g g a hi e e n l men i e me d ne a d a f ndi l de de l igine de memb e c n i an n e c e d a e a d die le lien en e la c de justice de la Seine qui est l gane d c e de archives étudiées et les départements dans lesquels les accusés ont évolué. N n d ab d n a e le d a emen de naissance de ces individus. 39 membres du corpus sont nés dans le département de la Seine, soit environ 35 %. C e dan ce département que se concentre un nombre important de miliciens et miliciennes du corpus. Cette concentration autour de la capitale est appuyée par la présence de six autres miliciens nés dans la région francilienne dans les départements de Seine-et-Oise et Seine-et-Marne. En outre, cinq membres du corpus sont issus du département de la Seine-Inférieure33, mitoyenne de cette même gi n. C e d nc dan ce ne

géographiques que se concentrent la majorité de la population de notre corpus. En effet, nous ne retrouvons pas de elle c ncen a i n d a e d a emen e la g g a hie de

30 FRANCOIS, Aurore, « Jeunes collaborateurs durant la Seconde guerre mondiale : quelles réponses à quelles

transgressions ? », Le mouvement social, n° 261, 2017, p. 93-106, p. 106.

31 Idem, p. 100.