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iv La problématique redéinie du bois-énergie

Note 45 Traduction de GWP : Global Warming Potential

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Une transition vers les produits pétroliers n’a par contre que peu d’impact sur les émissions. On note l’importance des scénarios « durables » : un efort apporté à la durabilité de l’exploi- tation, ainsi qu’à l’eicacité de la carbonisation (Cf. annexe A.1.4 pour le détail) permettrait de compenser nettement l’augmentation des émissions, qui seraient respectivement deux et trois plus faibles dans les versions « durables » des scénarios c et rc.

IV.B.3. Les enjeux de santé publique

Cette comparaison de scénarios est particulièrement bienvenue dans le contexte actuel des rélexions sur le développement durable de l’Afrique subsaharienne. C’est toutefois avec la prise en compte de résultats épidémiologiques récents que le travail de [Bailis et coll., 2005] prend toute son originalité. Un des auteurs a en efet été impliqué dans l’analyse d’une syn- thèse réalisée sous l’égide de l’oms, le Global Burden of Disease (ou « Fardeau mondial de la maladie ») [Ezzati et coll., 2002]. Cette étude d’envergure a pour objet de comparer l’impact de diférentes maladies et pratiques de vie en terme de mortalité et de morbidité. Le concept d’« années de vie compensées par l’inirmité » (disabilty adjusted life years ou dalys) est pour cela utilisé. Il combine les années de vie perdues du fait d’une mort prématurée avec une estimation des années de vie perdues du fait de la maladie ou de l’inirmité. Un calcul sophis- tiqué permet d’attribuer des pondérations en fonction de l’âge et du statut des individus :

(i) l’âge est pris en compte : la mort d’un nouveau-né de sexe féminin représente une perte de 32,5 dalys alors que celle d’une femme de soixante ans correspond à 12 dalys ;

(ii) à âges égaux, les valeurs pour les hommes sont légèrement inférieures. [World Bank, 1999] cité dans [Remedio, 2002: 21]

En ayant divisé le monde en trois régions épistémologiquement homogènes, les auteurs re- marquent que pour la région dite « en développement / à forte mortalité », les pollutions domestiques provoquées par l’utilisation de combustibles solides sont la quatrième cause de pertes de dalys, derrière la malnutrition, les maladies sexuellement transmissibles, et les infections liées à l’eau, aux sanitaires, à l’hygiène.

La méthodologie se base sur l’établissement d’une liste exhaustive de facteurs de risque, pour lesquels on estime la contribution en termes de mortalité et de morbidité par le biais d’une équation de la « fraction généralisée de l’impact potentiel » (generalised potential impact frac-

tion). Réunissant des données issues d’études et de facteurs de risque relativement disparates,

les résultats du burden of disease ont été critiqués par certains pour leur manque de cohérence [Powles et Day, 2002].Ils ofrent néanmoins un éclairage nouveau sur le rôle trop souvent négligé des pollutions domestiques. Pour alimenter cette comparaison, les auteurs se basent notamment sur une étude ine de la relation entre exposition aux microparticules (< 10 µm) générées par la combustion du bois et apparition de maladies pulmonaires [Ezzati et Kam- men, 2001]. Auparavant, une étude menée au Sud-Brésil avait permis d’établir une corré- lation statistique entre certains cancers de la gorge et l’utilisation de foyers à bois [Pintos et

coll., 1998]. Trois types d’afections particulières peuvent en fait être attribuées à l’action des

fumées domestiques : (i) des infections respiratoires de type bronchiolite; (ii) des cancers des poumons ou de la gorge ; (iii) les broncopneumopathies chroniques obstructives (ou copd, pour chronic obstrusive pulmonary disease).

Les afections du premier type surviennent essentiellement chez l’enfant de moins de cinq ans, tandis que ce sont surtout les femmes adultes qui soufrent des broncopneumopathies. Il s’agit donc selon [Ezzati, 2005] d’un enjeu majeur de santé publique qui concerne des centaines de millions d’utilisateurs potentiels. Le degré d’exposition aux fumées, ainsi que leur nocivité, varient grandement entre les diférents combustibles et les modes d’utilisation [Ezzati et coll., 2000]. Du point de vue de la santé de l’utilisateur, il est ainsi bien plus préfé- rable d’utiliser du charbon plutôt que du bois, mais également un foyer amélioré plutôt qu’un foyer simple.

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Il est dès lors intéressant de revenir sur les scénarios de [Bailis et coll., 2005]. Un passage mas- sif au charbon ou aux produits pétroliers pourrait selon les auteurs sauver des centaines de milliers (voire des millions) de vies, comme le résument les deux graphes de la igure 1.40.

0 200 400 600 800 2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 Années BAU C F RC RF M illiers de mor ts M illiers de mor ts 0 50 100 150 200 2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 Années BAU C F RC RF

Mortalité infantile attribuable aux

infections des voies respiratoires basses Mortalité des femmes adultes attribuable auxbroncopneumopathies chroniques obstructives

Fig. 1.40 | Impact des diférents scenarii d’utilisation du bois-énergie en Afrique subsaharienne sur les

mortalités. Source : [Bailis et coll., 2005: 23 - supporting materials]

IV.B.4. Des compromis douloureux

Si l’on croise donc les exigences de santé publique, de contribution au réchaufement clima- tique et de durabilité, seul le scénario rc-s peut donc se révéler satisfaisant. Il implique donc un passage massif au charbon, accompagné de mesures énergiques pour assurer durabilité écologique de la ilière et eicience en terme de rejet de gaz à efet de serre. Tout en recon- naissant la qualité du travail efectué par [Bailis et coll., 2005], j’ai eu la possibilité d’exprimer dans une e-letter certaines des réserves que de telles préconisations pouvaient soulever (Cf. [Hautdidier et coll., 2005] et annexe A.1.3).

L’argumentation de [Bailis et coll., 2005] relative à la santé publique prend exclusivement en compte les utilisateurs du bois et du charbon. Or de très nombreux producteurs sont impli- qués dans ces ilières bois et charbon.

Au Brésil, le charbon issu des plantations industrielles a un poids grandissant, étant le plus souvent préféré au coke par le secteur métallurgique (Cf. [Rosillo-Calle et coll., 1996] recensé

par [Dunkerley, 1997]). On n’y compte ainsi pas moins de 300 000 charbonniers profession-

nels, qui travaillent dans des fours de grande taille. Une étude minutieuse [Kato et coll., 2004] a réussi à montrer que ces travailleurs étaient exposés de manière régulière et importante à des composés carcinogènes. Lorsqu’on considère la situation des ilières « charbon » d’Afri- que sèche, on doit reconnaître que la situation épidémiologique y est relativement similaire. Pour une population de bûcherons Maliens qui excède très probablement les 100 000 per- sonnes, la carbonisation représente un travail dangereux et éreintant à proximité immédiate des fours. L’entretien et la surveillance d’une meule en terre traditionnelle impliquent en efet de se trouver au-dessus de cheminées qui rejettent gaz chauds, particules ines et incuits toxiques, plusieurs heures par jour pendant au moins une semaine. Pour avoir observé sur les zones de production les efets particulièrement délétères (mort du président de la structure de gestion du marché rural de bois de Korokoro d’une maladie respiratoire non identiiée à l’âge d’environ 55 ans), il me semble que l’impact sanitaire très important du processus de carbonisation devrait être pris en compte dans une évaluation globale de la ilière en terme de santé publique.

En aval de la ilière, [Bailis et coll., 2005] ne considèrent à aucun moment que le charbon soit une panacée mais assurent néanmoins qu’il doit être soutenu - puisque la demande urbaine se tourne largement vers lui. Cette posture est parfaitement compréhensible mais elle pose problème. Elle paraît d’une certaine manière similaire à celle des constructeurs automobiles

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qui ont investi lourdement dans les motorisations hybrides mais ne les insèrent au inal que dans les véhicules les plus écologiquement ineicaces qui soient, des tout-terrains de plus de 2 tonnes. Si l’entreprise a l’excuse de répondre à « une attente des consommateurs », il semble que le rôle du scientiique tourné vers le développement soit de faire des préconisations en fonction du « probable », mais également de ne pas oublier ce qui est « souhaitable ».

Dans une unique perspective de santé publique, il me semble qu’il n’est donc pas souhai- table d’évacuer d’un revers de main l’utilisation du combustible « bois ». Il peut en efet être employé de manière saine pour peu que le foyer soit adapté, par exemple sous la forme d’une hotte et d’une simili-cheminée. Cette orientation, pas nécessairement plus coûteuse à l’installation et surtout à l’usage, a récemment été soutenue, avec des réalisations concrètes chifrées, par des auteurs de l’organisme Anglais itdg [Warwick et Doig, 2004].

Un dernier point paraissait enin litigieux dans l’argumentation de [Bailis et coll., 2005]. Ils considèrent en efet que la transition des foyers d’Afrique subsaharienne vers le charbon pourrait être au moins aussi eicace que d’autres interventions de santé publique fréquem- ment préconisées par l’expertise internationale. Ceci appelle deux remarques :

(i) De manière similaire à la position plus que frileuse de l’administration améri- caine actuelle en matière de lutte contre le sida46, ce type de message peut avoir

un efet contre-productif ;

(ii) Quitte à s’intéresser aux maladies pulmonaires des Africains à l’horizon 2050, il paraîtrait nécessaire d’y prendre en compte le développement du tabagisme. Si les auteurs se sont intéressés en détail à la question [Ezzati et Lopez, 2003] et ne font pas là preuve de malhonnêteté intellectuelle, il est bon de rappeler que l’Afrique est un marché encore mineur mais en forte croissance pour les ciga- rettiers [Oluwafemi, 2003]. Avec un taux de croissance de 16,1% entre 1998 et 2003, ainsi qu’un usage important parmi les plus jeunes, il s’agit d’une épidémie autrement plus évitable [Mackay et Eriksen, 2002].

On l’a donc vu, le passage au charbon est loin d’être une solution miracle, au point que cer- tains auteurs en sont venus à défendre des solutions à contre-courant. Kirk R. Smith [2002], dans un éditorial titré «in praise of petroleum», défend l’usage des produits pétroliers par les plus pauvres, pour des motifs qui tiennent autant de l’eicacité (conséquences bénéiques rapides en terme de santé publique) que de l’éthique (aux plus riches de payer les pots cassés de l’essai des énergies nouvelles). Une telle position est tout à fait louable dans le principe mais elle peut également paraître naïve quant à la possibilité réaliste pour les pays les plus pauvres de maintenir des prix attractifs pour leurs consommateurs. L’image des conlits so- ciaux suscités périodiquement au Nigeria par la luctuation des cours ne peut guère inciter à l’optimisme sur ce point.

Revenons donc aux scénarios bau, c et rc proposé par Bailis, Ezzati et Kammen : à supposer que l’action de projets de développement accompagne la transition des pays pauvres vers le charbon ou qu’elle réussisse à soutenir une part importante pour le seul bois, des enjeux es- sentiels se poseront sur la durabilité des ilières, ainsi que sur leur contribution aux émissions de gaz à efet de serre. Dans tous les cas de igure, l’accent doit être mis sur la gestion des espaces boisés. Et puisque la mise en place de vastes surfaces de plantations intensives ne paraît ni souhaitable, ni raisonnablement réalisable dans le contexte rural Africain, la gestion des peuplements naturels préconisée depuis les années 90 en apparaît d’autant plus décisive. Dès lors, l’expérience de la gestion communautaire des ressources ligneuses que représentent les marchés ruraux de bois apparaît d’autant plus cruciale.

Note 46 | Certains responsables se sont en efet déclarés en faveur d’une prééminence des politiques de défense de l’abstinence sur

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IV.C. Le principe des marchés ruraux de bois au Mali

Les prémisses de l’approche « marché rural » remontent au tournant des années 1970-1980. On peut par exemple citer pour le cas du Mali les premières études « consommation » [Ber- trand, 1978], la mise en œuvre du projet transenerg en 1982 au Mali, suivi de rélexions approfondies sur les possibilités de réforme [Bertrand, 1984, 1985]. C’est toutefois au Niger que le système est pensé puis mis en œuvre de manière cohérente, à l’échelle du bassin d’ap- provisionnement de Niamey. Après des débuts jugés encourageants par ses promoteurs [Ber- trand, 1995; Montagne et coll., 1994], le système fait l’objet d’une première évaluation plutôt positive [Foley et coll., 1997] et reçoit le soutien de la banque mondiale via son programme rptes [Koumoin et coll., 2000]. Les évaluations récentes [Bertrand, 2002] ont -tout en poin- tant plusieurs aspects perfectibles [Foley et coll., 2002]- réairmé le bien-fondé de la démar- che « marché rural » auprès des bailleurs. C’est ainsi qu’au Tchad, un projet Bois-Energie a été mis en œuvre récemment, s’appuyant notamment sur un dispositif largement privatisé censé avoir dépassé les défauts des projets précédents [van der Plas et Abdel-Hamid, 2005]. Les « marchés ruraux de bois » du Mali, initiés en 1991 [esmap, 1992] mais réellement mis en oeuvre de 1995 à 2002 se situent entre ces deux trains de réformes. Ils s’inspirent en efet sur les principes élaborés au Niger. On note que les concepteurs du système (pour beaucoup, il s’agit des mêmes chercheurs) n’ont d’une part eu que peu de recul mais ont également du, on le verra, faire certaines concessions au contexte politico-économique malien. C’est le pro- jet Stratégie énergie Domestique (sed), inancé par la Banque Mondiale puis le gouvernement des Pays-Bas, qui a ainsi mené l’essentiel des travaux autour des grandes villes du pays. Son action peut se déinir autour de deux axes de travail complémentaire :

(i) Du point de vue de la demande : améliorer l’accès à l’énergie et son utilisation (foyers améliorés), notamment pour ses formes « modernes » (gaz, pétrole lam- pant) ;

(ii) De point de vue de l’ofre : faire en sorte que les modes d’approvisionnement en combustibles ligneux soient porteurs de développement économique et ne por- tent pas préjudice à l’environnement, à travers la gestion rationnelle des ressources forestières par les communautés rurales.

Nous ne nous intéresserons pas ici aux travaux du premier axe. La gestion de l’ofre a par contre été le fait d’une structure dédiée, la Cellule Combustible Ligneux (ccl), dont nous al- lons étudier les principes généraux.

IV.C.1. Les Schémas Directeurs d’Approvisionnement

En 1998, la ville de Bamako était, selon le recensement de l’année, peuplée de plus d’un mil- lion d’habitants en 1998. Des enquêtes réalisées en 1994 ont conduit à une estimation d’une consommation de la ville de Bamako de 330 000 tonnes de bois de feu et 38 000 tonnes de charbon de bois, soit près de 600 000 T d’équivalent bois. Ce prélèvement est considéré provenant essentiellement des savanes boisées et arborées d’un bassin géographiquement stable.

Les estimations des productivités de ces zones de savane ont été tirées des résultats du Projet Inventaire des Ressources Ligneuses au Mali, auquel de nombreux membres de l’assistance technique de la sed avait participé [pirl, 1988-1991]47. La productivité i a été calculée selon la formule suivante :

2

3,1652. .

0,3699. P R

i= e ; avec P : pluviométrie annuelle en m/an et R : recou-

Note 47 | En combinant une interprétation visuelle d’images satellitaires à haute résolution avec des campagnes intensives de validation, ce projet a pu réaliser une cartographie assez ine des zones non cultivées de tout le Sud-Mali. Il a également été le lieu de questionnements approfondis sur la caractérisation phyto-écologique de ces espaces [Nasi, 1994].

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vrement en %. On note que cette estimation est elle-même fortement inspirée de la synthèse réalisée dans [Clément, 1982]. Une grosse incertitude est toutefois restée sur les productivi- tés et prélèvements réels des jachères et espaces cultivés, ce qui a conduit à des estimations moins catégoriques.

Les experts de la Stratégie énergie Domestique ont estimé l’autoconsommation rurale à 1,4 million de tonnes, sur la base d’une consommation journalière variant de 0,75 à 1,3 kg par personne suivant les zones. Ceci les a donc conduits à considérer que le bilan production- prélèvements pour l’ensemble du bassin d’approvisionnement de Bamako est globalement positif, voisin de 2,75 millions de tonnes (4,7 mt - 1,4 mt - 0,6 mt).

0 1000000 2000000 3000000 4000000 5000000 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 T o n n e s Années Légende Production ligneuse Consommation rurale Consommation de Bamako Bilan

Fig. 1.41 | Projections des consommations et productions de bois-énergie à l’échelle du bassin d’approvi-

sionnement de Bamako. Source : [Stratégie Énergie Domestique, 1998, 2000]

Ain de pouvoir efectuer une projection du bilan en l’an 2005, les hypothèses suivantes ont été choisies [Stratégie énergie Domestique, 2000: 19] :

(i) Un taux de croissance annuel de 2,3 % en moyenne pour les populations rura- les48 ;

(ii) Un taux de croissance de 8 % par an de la consommation globale de combustibles ligneux de Bamako49 ;

(iii) Un maintien de la production forestière actuelle.

Dans un tel scénario « au il de l’eau », les concepteurs de la sed considèrent que même si le bilan se dégrade à l’horizon 2010 avec la croissance de la demande, il reste encore positif à l’échelle du bassin d’approvisionnement (Cf. ig. 1.41). On se trouve donc assez loin des hypothèses de la gap theory [Anderson, 1987]. Le problème est que l’exploitation ne se fait évidemment pas de manière uniforme sur tout le bassin, ce qui peut se traduire par des dé- gradations très fortes sur certaines zones de récolte, alors que d’autres sont peu visitées. Dans l’esprit de la sed, il n’est alors pas tant question de réduire la récolte que de la canaliser dans les zones les plus propices.