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Le temps passé par les parents avec leurs enfants

La proportion des enfants qui n’avaient plus de relations avec l’un de leurs deux parents était sans nul doute plus importante il y a deux siècles qu’aujourd’hui.

Adoptons maintenant un point de vue plus qualitatif : que peut-on dire du temps que les parents passaient avec leurs enfants ? Que peut-on dire de l’évolution des interactions parents/enfants au cours des 250 dernières années ?

Ph. Ariès (1960) est le pionnier de l’histoire de l’enfance. Il voyait s’affirmer l’importance de l’enfant à partir du XVII° siècle dans les groupes sociaux les plus favorisés des régions à structure familiale nucléaire. Dans ces groupes, l’enfant acquiert une individualité propre. La diffusion du « sentiment de l’enfance » se serait faite progressivement du haut de la hiérarchie sociale vers le bas (Segalen 1996). La thèse de P. Ariès a obtenu un grand retentissement car d’une part le domaine était alors quasiment vierge et parce d’autre part elle était en accord avec la montée de l’analyse psychologique de l’enfance et de la valorisation de l’enfant comme « bien rare ».

Mais le travail d’Ariès a progressivement fait l’objet de retouches et mises au point. Les médiévistes ont montré que le « mignotage » 4 n’est pas le seul mode de contact avec l’enfant et que l’attachement entre parents et enfants est déjà bien réel au Moyen Age.

D’une analyse des rapport familiaux sous l’ancien régime, F. Lebrun (1995) confirme :

« Pas plus que l’amour maternel, l’amour conjugal n’est une création du XIX°siècle ou du XX°

siècle. A chaque époque, à chaque structure socioéconomique, à chaque civilisation correspondent des modes d’expression de ces grands sentiments ancrés au plus profond de l’homme. » Par ailleurs, le développement des nourrices dans la bourgeoisie du XVII° siècle est une externalisation de la prise en charge de l’enfance qui peut sembler contradictoire avec un développement affectif parent/enfant. La croissance des abandons d’enfants (XVIII°) coï ncide aussi mal avec le développement du sentiment de l’enfance. Enfin le sentiment de l’enfance est lié à la montée de l’école, une partie de l’éducation étant déléguée à l’Etat et aux institutions scolaires. La socialisation des enfants est assurée

4 Le mignotage est le dorlotage affectif du petit enfant

par des enseignants/éducateurs spécialistes qui participent à la diffusion progressive du sentiment de l’enfance.

Les interprétations extrémistes de la thèse d’Ariès comme celle de Shorter relayée par le best seller d’E. Badinter5 qui considèrent que l’instinct maternel n’existe pas et que la mère maternante est une construction culturelle de l’époque contemporaine sont donc très contestées parmi les spécialistes de l’enfance (Morel 1990).

Les mères de lait : la diffusion du placement en nourrice

Le recours aux nourrices pour l’allaitement et les soins du nouveau-né est réservé aux classes supérieures jusqu'à la fin du XVII° siècle. Pour les nobles et bourgeois, l’entretien à domicile d’une nourrice ou les gages d’une nourrice à la campagne ne posent pas de problèmes. La fonction nourricière se répand au XVIII° siècle dans l’ensemble du corps social. Les professions indépendantes, artisans et boutiquiers placent souvent leur nouveau-né en nourrice car les femmes de boutiquiers ont un emploi auprès de leur mari. Sans législation sociale protégeant la maternité, les femmes qui travaillaient n’avaient d’autre solution que de déléguer la période de prime enfance à ces mères « professionnelles », les « mères de lait ».

L’allaitement « mercenaire » est contesté dès 1760, car la mortalité infantile des enfants nourriciers est beaucoup plus élevée que celle des enfants qui restent auprès de leur mère biologique. Les conditions « d’élevage » de l’enfant en nourrice sont déplorables.

L’enfant partait dès la naissance à la campagne chez sa nourrice et y restait en général deux années. Les parents n’avaient donc qu’un contrôle très limité des pratiques de la nourrice. Les conditions sanitaires à la campagne souffraient des vieilles croyances. Il valait mieux par exemple laisser quelques poux dans la chevelure du nourrisson car ils

« mangent le mauvais sang ». L’enfant n’était changé qu’une ou deux fois par jour car l’emmaillotement est une opération longue et l’urine soigne. De nombreuses mères réutilisaient la couche souillée séchée sans qu’elle ait été nettoyée. On bourrait le

5Shorter E., 1977, La naissance de la famille moderne, Paris, Le Seuil.

nourrisson d’une bouillie compacte pour qu’il dorme et éviter ainsi de l’entendre crier6 (Morel 1990).

Bien que cette pratique soit localement prohibée, il était fréquent que certaines nourrices allaitent plus d’un enfant (en plus de leur propre enfant). Avant le vote de la loi Roussel en 1874, le contrôle du recrutement et la formation professionnelle des nourrices étaient quasi nuls. On reprochait souvent aux nourrices leur manque d’affection pour l’enfant nourri et leur faible conscience professionnelle.

Finalement, l’absence des parents au premier âge et son médiocre substitut nourricier expliquent une bonne part de la forte résistance à la baisse de la mortalité infantile au XVIII° et XIX° siècle (Lebrun 1986). On peut penser aussi que le placement long d’un enfant auprès d’une nourrice éloignée à la campagne était une forme d’abandon des enfants illégitimes les moins souhaités.

Le placement des adolescents

Au Moyen Age, la circulation des enfants est forte. Elle est le plus souvent la conséquence de la mort d’un des parents. La famille évolue au gré des morts et remariages. Un grand nombre de mariages ne durent pas plus de 10 ou 15 ans. Au sein d’un même foyer peuvent cohabiter des frères et sœurs mais aussi beaucoup d’autres enfants. La famille d’accueil de l’orphelin est le plus souvent issue du cercle familial élargie : oncles (lien avunculaire) et parrains. Dans les milieux aristocratiques en Normandie, lorsqu’un vassal meurt, le fils héritier n’est pas confié à sa mère. En cas de remariage de la mère, on redoute les conflits d’héritages entre l’enfant et son beau-père et demi-frères. Dans ce cas l’enfant est confié au seigneur qui doit veiller sur son héritage. Dans les faits, le seigneur gère de la sorte une terre supplémentaire sans

6 Le premier et le dernier âge de la vie sont peut être ceux qui ont subi le plus de transformations ces deux derniers siècles. Voici les recommandations d’un médecin accoucheur à la mère d’un nouveau né : « Cet enfant n’a besoin que de quatre choses : aimer et être aimé par ses parents, aimer et être aimé par ses frères et

vassal. Dans les textes du droit coutumier, l’attachement pour le fils de « nourriture » (sans lien sanguin) doit être comparable à celui que l’on a pour le fils de « nature » (Lett 1997).

Dans la famille nucléaire du Nord Ouest de l’Europe, il est très fréquent au XVIII° et au XIX° siècle de placer ses enfants comme domestiques dans une autre famille. Certes, cette pratique permettait d’éviter la charge de l’enfant puisqu’il était nourri/logé par sa

« seconde » famille. Mais la rémunération du jeune adolescent était faible et le placement avait surtout un objectif éducatif. Parmi les 10-14 ans, 5% des enfants anglais, 10% des Norvégiens, 20 % des Irlandais et 30% des Danois travaillaient comme domestiques dans d’autres familles. Plus d’un enfant sur deux avait connu cette expérience de placement. Le placement pouvait s’étaler sur plusieurs années souvent jusqu’au mariage de l’enfant chez de lointains cousins ou relations. Le placement pouvait être saisonnier, l’enfant pouvait être envoyé à l’étranger. Passé le « mignotage », l’enfant placé restait de nombreux mois ou années éloigné de sa famille d’origine. Il apprenait un ou plusieurs métiers et était confronté à la rudesse des relations sociales.

La mobilité du jeune adolescent avait pour objectif de le détacher progressivement de sa famille et des liens affectifs, en lui montrant la réalité des relations de travail. Selon des modalités diversifiées, l’ensemble de la hiérarchie sociale avait adopté le placement comme stratégie d’apprentissage de l’autonomie. Ce système d’apprentissage s’est bien développé dans le nord de l’Europe, celle des familles nucléaires où étaient fortement valorisés l’individualisme et l’autonomie d’intégration à une société industrielle en construction. Ce sont les pères de famille qui décidaient du placement de leur descendance. Autour du placement se développaient des circuits d’échanges parallèles entre familles, un lien social relativement indépendant des liens de parenté (Burguière 1986, Burguière 1997). Le placement des enfants pouvait se conjuguer avec une autonomie tardive. Le père exerçait une sorte d’autorité parentale par délégation en

soeurs, manger et dormir, et avoir une couche propre. Le reste n’a pas d ‘importance ...» (Clinique Ste Félicité,

confiant ses responsabilités au chef de la famille auprès de laquelle son enfant était placé. Si certains placements se concluaient par l’autonomie avec parfois une alliance matrimoniale entre les deux familles, les adolescents revenaient souvent dans leur famille d’origine après leur période de placement.

La mort d’un parent pouvait entraîner le placement des enfants. En France dans les vignobles de Chateaudun, du XVI° au XVIII° siècle, lors du décès du père, l’aîné reprenait l’exploitation, la veuve trouvait un métier et les enfants trop jeunes en particulier les filles étaient placées comme domestiques : servantes à la campagne ou chambrières en ville. La demande constante de main-d’œuvre bon marché permettait à la plupart de ces jeunes filles de rester géographiquement proches du parent restant.

Dans ce cas, le départ du foyer parental n’était pas forcément définitif.

En revanche, le remariage du parent restant pouvait entraîner la dispersion des enfants du premier lit car le beau-parent n’était pas forcément disposé à entretenir ses beaux-enfants ou parce que les conflits et rivalités devenaient insupportables. (Scott, Tilly 1987).

Par le passé, le parcours d’apprentissage était tracé et organisé au sein de la famille élargie. La mise en place de la scolarisation obligatoire à la fin du XIX° siècle et l’accroissement constant de la durée minimum de cette scolarisation ont remplacé ce processus d’apprentissage. D’un système de formation négocié au sein de la famille au grè des circonstances (décès parental…), nous sommes passés à une prise en charge collective de l’éducation s’appliquant à tous et de façon peu différenciée dans les premières années de l’enfance. Ce mouvement de prise en charge par l’Etat d’une partie de son apprentissage a eu des impacts sur le parcours d’accès à l’âge adulte des jeunes.

L’évolution des modes de départ de chez les parents

La prise d’autonomie du jeune adulte avec le départ de chez les parents est une étape importante pour notre étude. Elle permet de repérer la croisée des chemins de la génération des parents et de celle des enfants. L’autonomie marque aussi la frontière de

la dépendance familiale pour les cas de dissociations familiales. La mort d’un parent signifie dissociation familiale dès lors qu’un enfant au moins réside auprès de ses parents au moment du décès. Par ailleurs, le décès d’un parent entraîne des conséquences sur le mode de résidence des enfants. Ainsi dans la Grande-Bretagne préindustrielle, les enfants qui vivaient avec un parent veuf restaient à la maison plus longtemps que les autres (Wall 1989). Dans ce cas, il est bien clair que la relation de dépendance était inversée : les enfants les plus âgés se substituant au parent absent pour l’aide et le support du parent restant.

L’évolution au cours des siècles de l’âge au départ de chez les parents est peu connue en particulier en France. La définition du départ est souvent brouillée par les allers/retours de l’enfant au domicile parental. Par ailleurs les échantillons de calcul de l’âge au départ sont souvent perturbés du fait d’une mauvaise représentation des populations de jeunes partis tôt. Ces jeunes plus vite autonomes sont aussi les plus volatils et délicats à recenser. L’âge moyen au moment du départ est donc difficilement mesurable sur une longue période et aléatoirement comparable d’un pays à l’autre.

L’âge moyen au départ semble avoir subi plusieurs inflexions depuis l’époque préindustrielle. La seule réelle régularité ayant traversé les époques est la différence d’âge entre filles et garçons. Celle-ci reste assez constante entre 1 et 2 ans dans les pays Anglo-Saxons avec des filles plus précoces, depuis au moins la première moitié du XVIII° siècle et jusqu’au XX° siècle. Sur la longue période, les hommes partent toujours pour trouver un emploi tandis que le mariage est le motif le plus courant du départ des femmes. Mais les départs pour vivre seuls sont de plus en plus fréquents. Il s’agit d’une tendance de long terme. En Angleterre, à la fin du XVIII° siècle, un nombre important d’enfants résident encore auprès de leurs parents à l’approche de la trentaine et bon nombre de couples débutent leur vie commune chez les parents (Pooley, Turnbull 1997).

Au XIX° siècle en pays Bigouden, les unions sont précoces mais il n’est pas rare que les débuts d’un jeune couple se fassent au sein de l’exploitation agricole familiale. Les

résidence des grands enfants pouvait être liée au veuvage et au besoin d’aide du parent restant pour l’exploitation. La co-résidence n’était pas définitive et lorsque le couple du frère ou de la sœur aîné s’installait de façon autonome dans une ferme voisine, un couple plus récent d’un frère ou d’une sœur cadette prenait le relais (Segalen 1985).

Au cours du XVIII° siècle en Angleterre, l’âge moyen au premier mariage tombe de 27,5 ans à 25,3 pour les hommes et de 25,3 ans à 23,4 ans pour les femmes. En Angleterre comme aux Etats-Unis et en Australie, l’âge moyen au mariage remonte jusqu'à la seconde guerre mondiale. En 1931, l’âge moyen est de 27,6 pour les hommes et 25,6 pour les femmes anglaises. Puis il s’affaisse considérablement pendant la période de forte expansion d’après la seconde guerre mondiale, jusqu'à atteindre un niveau plancher dans les années 70 (20,8 ans pour les hommes et 20 ans pour les femmes en 1970 aux Etats-Unis). (Tranter, Stevens, Anderson cités par Pooley, Turnbull 1997).

Depuis lors, l’âge au départ de chez les parents recommence à augmenter. Mais si l’âge au départ semble retrouver aujourd’hui son niveau de l’ère de la Révolution Industrielle, les conditions de l’autonomie sont tout à fait différentes. Hier, les grands enfants résidaient chez leurs parents en étant quasi-autonomes économiquement.

L’enfant restait longtemps une ressource économique pour la famille étendue. Seule l’autonomie conjugale par le mariage signifiait le plus souvent (mais pas systématiquement) l’autonomie résidentielle. Par ailleurs, une partie de la relation affective aujourd’hui dévolue aux parents, était prise en charge au travers des interactions entre aînés et cadets dans la famille étendue de l’ère proto-industrielle (Segalen 1986). Aujourd’hui, les enfants quittent parfois assez tôt mais temporairement la résidence de leurs parents, et ils demeurent plus longtemps dépendants matériellement (Villeneuve-Gokalp 1997).

Après la seconde guerre mondiale, on distingue donc une période de forte expansion économique et un net ralentissement de la croissance économique au moment du

« premier choc pétrolier » de 1973. Dans un premier temps après guerre, la reconstruction et le développement mobilisèrent une importante main-d’œuvre. Les

jeunes générations furent sollicitées très tôt sur le marché du travail. Elles ont acquis alors plus rapidement leur autonomie matérielle. Parallèlement, la modernisation rapide de l’appareil productif a probablement contribué à développer des antagonismes entre générations dont les mouvements contestataires de la fin des années 60 sont une expression. Ceci fut sans doute aussi un facteur d’accélération de la décohabitation entre parents et jeunes adultes.

Le développement technologique couplé avec le fort ralentissement de la création et de l’offre d’emploi du dernier quart de siècle ont été deux facteurs de rallongement de la cohabitation familiale entre parents et enfants. Le niveau de qualification exigé pour prétendre à un emploi n’a cessé de s’accroître, entraînant une dépendance matérielle obligée des enfants vis-à-vis de leurs parents pour la prolongation de la période initiale de formation. L’âge moyen de fin d’études semble aujourd’hui un meilleur indicateur du degré d’autonomie de la jeune génération que l’âge de la décohabitation résidentielle. Par ailleurs, le rétrécissement par les deux extrémités de la vie active (report du premier emploi, avancement de l’âge à la retraite) est peut-être un facteur d’apaisement des conflits entre générations au travail, ce qui peut contribuer à une meilleure compréhension entre générations.

Nous pouvons désormais synthétiser l’évolution longue du nombre d’enfants ayant vécu en familles dissociées à partir de l’observation des évolutions croisées de l’espérance de vie, du taux de divorce et des parcours de jeunesse.

Bien que nous ne disposions pas de statistiques historiques précises et homogènes depuis la fin du XVII° siècle, tout laisse donc penser que les enfants qui connaissaient l’absence par décès de l’un de leurs parents devaient être particulièrement nombreux.

Au XVII° siècle, on était en moyenne orphelin de père et de mère à moins de 30 ans en France alors qu’on l’est à 55 ans aujourd’hui (Segalen 1986). L’âge au premier enfant était élevé du fait de l’âge tardif du départ de chez les parents. Or cette parentalité tardive signifie aussi plus de chances de ne pas connaître ses enfants jeunes adultes

40 et 60 ans. Les aînés de famille étaient donc fréquemment confrontés à la mort de leurs parents au cours de leur adolescence et devaient prendre en charge les puînés.

Progressivement, le nombre de décès de parents avec enfants dépendants a diminué du fait des progrès de l’espérance de vie et du fait de la précocité progressive du départ de chez les parents du jeune adulte et de l’avancement corrélatif de l’âge au premier enfant.

Au cours des années 1945-1965, on peut penser que le nombre d’enfants ayant connu l’absence de l’un des deux parents a atteint son niveau plancher sous la pression cumulée de trois facteurs : la forte augmentation de la durée de vie, la baisse de l’âge au départ de chez les parents et la forte stabilité du mariage.

Depuis lors, l’absence d’un parent ne peut que redevenir plus fréquente. Les conditions démographiques tendent encore cependant à réduire encore les transitions familiales par décès. Les gains d’espérance de vie, particulièrement élevés lors de la période 65-85, compensent certainement le mouvement d’autonomisation plus tardive du jeune adulte. Même si les parents sont biologiquement plus âgés lorsque leur enfant atteint l’adolescence, ils sont « démographiquement » plus jeunes que leurs propres parents au même âge (biologique). En revanche, la croissance numérique des divorces en général et celle des divorces avec enfant en particulier créent une nouvelle situation d’absence pour les enfants. L’absence du père est majoritaire car la garde des enfants est le plus souvent confiée à la mère. Par ailleurs le temps ne favorise pas le contact entre les enfants et leur père divorcé sans la garde de leurs enfants : les contacts sont plus irréguliers et les relations des enfants de parents divorcés avec le père non gardien se diluent avec l’ancienneté de la séparation parentale7.

III- Les statuts de « l’enfance difficile » : du bâtard à l’enfant de famille dissociée

7 Martin C., 1997, L’après divorce, Lien familial et vulnérabilité, Presses Universitaires de Rennes.