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CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1. Races bovines

1.1.1. Races bovines du Bénin

1.1.1.1. Taurins

On rencontre au Bénin deux types de taurins: ceux à longues cornes (bos taurus longifrons) et ceux à courtes cornes (bos taurus brachyceros).

Taurins à longues cornes

Les taurins à longues cornes sont représentés au Bénin par la race N'dama et la race Pabli.

o Race N’dama

Le mot N’dama signifie dans plusieurs ethnies africaines notamment guinéennes «de petite taille, court sur pattes» (Lekeux, 2006). Originaire du Fouta Djallon, la race bovine N’dama (figure 8) est localisée dans le Département du Borgou au Bénin, à la Ferme d’Elevage de l'Okpara (FEO) où elle a été introduite pour la première fois vers 1952 (Youssao et al., 2000). Elle se retrouve également au Mali, dans le cercle de Yanfolila, frontalier avec la République de Guinée (Cissé, 2000). Son aire de distribution géographique s’étend en Côte d’Ivoire et au Sénégal (Bouyer, 2006). Elle est caractérisée par une robe essentiellement fauve et parfois pie, avec des cornes en forme de lyre et un poids moyen variant entre 275 et 350 kg pour un rendement à l’abattage de 41-53% (Adjou, 2006; Bouyer, 2006). Le rendement à l’abattage peut varier entre 54 et 55% (FAO, 2003). La hauteur au garrot est de 113,6 ± 0,8 cm chez la femelle et 116,4 ± 1,6 cm chez le mâle (Bouyer, 2006). Les taureaux atteignent parfois 420 kg (Cissé, 2000). En milieu villageois, le poids à la naissance des N’dama varie de 15 à 17 kg, à 12 mois le poids atteint 84,4 kg, à 24 mois la moyenne pondérale oscille entre 120 et 123 kg (FAO, 2003). En station à Boké en Guinée, le poids à la naissance des bovins N’adama est de 18 à 19 kg, 100 à 110 kg à 12 mois, 111 à 144 kg à 18 mois

et 148 à 190 kg à 30 mois (FAO, 2003). Dans cette station, les bovins N’dama ont des gains moyens quotidiens respectifs de 217,8 g/j et 228,4 g/j en saison sèche et en saison pluvieuse (FAO, 2003). Les vaches N’dama de cette ferme guinéenne produisent en moyenne 163 et 301 litres en 4 mois de lactation au cours des saisons sèche et pluvieuse, soit des productions moyennes journalières de 1,36 litres et 2,51 litres (FAO, 2003). Sur 6 mois de lactation, la vache N’dama produit 183 à 453 litres de lait (Ezanno et al., 2005). En milieu paysan, la quantité du lait produit par jour et par vache N’dama est de 0,4 à 0,5 litre dans les zones de transhumance de la basse Guinnée, 0,4 litre par jour sur le plateau central du Fouta Djalon et 0,6 à 0,8 litre dans la zone pré-forestière (FAO, 2003). C’est une race trypanotolérante (Yaokorin, 2007;

Cissé, 2000). Elle est rustique et caractérisée par sa capacité d’adaptation et de valorisation des pâturages naturels (FAO, 2003). Les bœufs de ce type génétique sont utilisés pour la culture attelée (Cissé, 2000).

o Race Pabli

La race Pabli est une race bovine du Nord Bénin plus précisément de la haute vallée du fleuve Pendjari à l'Est de l'Atacora (Youssao, 2013). Elle est en voie de disparition à cause du métissage anarchique dont elle est victime (Youssao, 2013). Elle serait un produit du croisement de la race Borgou avec le taurin Somba (Youssao, 2013). Ses traits morphologiques sont proches de la N'dama (Adjou, 2006).

Taurins à courtes cornes

Les taurins à courtes cornes sont représentés par les races Lagunaire et Somba.

o Race Lagunaire

Principal bétail du Sud du Bénin, cette race encore appelée «Lagune» (figure 10) vit le long du système lagunaire du golfe de Guinée, dans les régions maritimes de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Bas Congo (Belemsaga, 2000). D'une manière générale, le nom Lagunaire est utilisé pour les bovins nains des régions côtières d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale. Les Départements de l’Ouémé-Plateau représentent le berceau de cette race au Bénin. Elle se retrouve aussi dans le Mono, le Couffo, l’Atlantique, le Littoral et son aire d’extension secondaire est le Zou (Adjou, 2006).

C’est une race caractérisée par une robe à dominance noire, parfois pie-noir, une rareté des robes rouges et pie-rouges avec des muqueuses, des paupières et des onglons noirs (Lekeux, 2006). Elle est bréviligne, ellipométrique et possède de courtes cornes effilées, parfois absentes; sa taille au garrot est de 80 à 100 cm et son poids moyen est de 142,30 kg à 200 kg chez le mâle et 160 kg chez la femelle (Adjou, 2006; Salifou et al., 2012). La vache Lagunaire a une faible production du lait qui varie de 0,27 à 0,45 litre par jour à la Ferme d’Elevage de Samiondji (Gandonou, 2013). Son rendement brute à l’abattage est de 48,59% et le rendement vrai est de 57,20% (Salifou et al., 2012). Les bovins de race Lagunaire ont une bonne trypanotolérance (Adjou, 2006).

o Race Somba

La race Somba (figure 9) est une race taurine trypanotolérante à courtes cornes d’Afrique de l’Ouest (Adanléhoussi et al., 2003). Leur élevage fait l’apanage des Temberma (Togo) ou Tammari (Bénin). Généralement, la race se retrouve au Togo et au Bénin entre 9° 38’ et 10° 38’ de latitude Nord. Selon Kassa et Moutouama (2009), la robe la plus fréquente est la pie-noire (20,25%), suivie respectivement des robes noire (18,73%), noir-pie (12,66%), blanche (12,41%), rouge-pie (10,38%), pie-rouge (9,87%) et rouge (7,85%). Les robes noir-rouges ont été rarement rencontrées (2,28%), il en est de même pour les robes grise (2,28%), froment (1,77%) et rouge-noire (1,27%). Les cornes dominantes sont les cornes horizontales symétriques (53%), viennent ensuite les cornes courtes symétriques (32%), les cornes relevées symétriques (8%), les cornes tombantes symétriques (6%) (Kassa et Moutouama, 2009). La race bovine Somba est un animal rectiligne, ellipométrique, bréviligne. Elle possède une tête massive avec de petites cornes horizontales en forme de croissant; dans une moindre mesure, on note des animaux à cornes flottantes. La longueur scapulo-ischiale est de 101,87 cm chez le mâle adulte et de 96,07 cm chez la femelle (Kassa et Moutouama, 2009). La hauteur au garrot est de 104 cm et de 97 cm, respectivement chez le mâle et la femelle adulte (Kassa et Moutouama, 2009). Le poids adulte varie de 165 à 187 kg (Adanléhoussi et al., 2003). Ils sont utilisés dans la culture attelée et leurs productions de viande et de lait restent limitées. La vache Somba produit en moyenne 476,38 ml de lait par jour en élevage traditionnel dans la Commune de

Boukombé (Kassa et Moutouama, 2009). Le rendement à l’abattage est de 49%

(Youssao, 2013).

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