• Aucun résultat trouvé

Effet de la saison sur la production de lait et son impact socio-économique sur l’éleveur dans la commune de Pèrèrè

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Effet de la saison sur la production de lait et son impact socio-économique sur l’éleveur dans la commune de Pèrèrè"

Copied!
68
0
0

Texte intégral

(1)

Ministère de L’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université D’Abomey-Calavi Ecole Polytechnique D’Abomey-Calavi

Centre Autonome de Perfectionnement

*********

Département de Production et Santé Animales

*********

Mémoire de fin de formation pour l’obtention du diplôme de la Licence Professionnelle en Production Animale

THEME

Présenté par : Abou GONGUE

Maître de mémoire :

Pr. Dr Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Professeur Titulaire en Zootechnie

Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

Année Académique : 2015-2016

Effet de la saison sur la production de lait

et son impact socio-économique sur

l’éleveur dans la commune de Pèrèrè

(2)

DEDICACE

Je dédie ce travail à :

 ma mère Kobi Salamatou WOBA et à mon père Gongué Amadou SALOU pour leurs sacrifices, que la terre leur soit légère ;

 toute ma famille proche et lointaine pour le soutien apporté.

 toutes mes épouses qui m’ont soutenu et encouragé. Je leur dis merci et que notre poule commune puisse clore des œufs féconds ;

 tous mes fils et personnes qui m’ont soutenu de près ou de loin, je leur dis merci et du courage.

(3)

HOMMAGES

Je rends mes hommages:

 à mon cher Maître, éminent Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Professeur Titulaire de Zootechnie, Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi de l’Université d’Abomey-Calavi, pour avoir dirigé ce travail avec toute la rigueur scientifique. Ses qualités humaines et sa passion pour le travail bien fait m’ont fortement impressionné et marqué. Ce travail est le vôtre Professeur. Toute ma reconnaissance et que Dieu vous bénisse, vous accorde longévité et la prospérité pour que la recherche scientifique rayonne pour le bien être de nous tous;

 aux Enseignants de l’EPAC en général et en particulier ceux du Département de Production et Santé Animales qui ont contribué à ma formation. Je vous rends un hommage mérité;

 aux membres du jury, pour leur disponibilité.

(4)

REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont à l’endroit de:

Allah, sans qui rien n’est possible.

Souradjou OROU GANI, Doctorant au Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes, pour avoir contribué à ce travail avec toute la rigueur scientifique. Ses qualités humaines et sa passion pour le travail bien fait m’ont fortement marqué. Toute ma reconnaissance et que Dieu vous bénisse, vous accorde la longévité et la prospérité pour que la recherche scientifique rayonne;

 l’équipe de recherche du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes du Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique Abomey-Calavi;

 tous les aînés du Département de Production et Santé Animales, en l’occurrence le Docteur KASSA S. Kévin ;

(5)

TABLE DES MATIERES

DEDICACE ... 1

HOMMAGES ... 2

REMERCIEMENTS ... 3

TABLE DES MATIERES ... 4

LISTE DES TABLEAUX ... 6

LISTE DES FIGURES ... 7

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... 8

RESUME ... 9

ABSTRACT ... 10

INTRODUCTION ... 11

CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ... 13

1.1. Races bovines ... 14

1.1.1. Races bovines du Bénin ... 14

1.1.1.1. Taurins ... 14

1.1.1.2. Zébus ... 17

1.1.1.3. Bovins de race Borgou ... 19

1.1.1.4. Bovins métis ... 20

1.1.2. Races bovines exotiques élevées au Bénin ... 23

1.1.2.1. Race Girolando ... 24

1.1.2.2. Race Gir ... 25

1.2. Systèmes d’élevage ... 27

1.2.1. Système d’élevage extensif ... 28

1.2.1.1. Système d'élevage extensif sédentaire ... 29

1.2.1.2. Système d'élevage extensif semi-transhumant ... 30

1.2.1.3. Système d'élevage extensif transhumant ... 30

1.2.1.4. Système d’élevage extensif nomadique ... 31

1.2.2. Système d’élevage semi-intensif ... 31

1.2.3. Elevage commercial ou système d’élevage intensif ... 32

CHAPITRE 2 : CADRE DE l’ETUDE ET METHODOLOGIE ... 34

2.1. Cadre de l’étude ... 35

(6)

2.1.1. Cadre physique et administratif ... 35

2.1.2. Milieu physique... 36

2.1.3. Organisation administrative ... 37

2.1.4. Situation démographique ... 38

2.1.5. Quelques activités économiques ... 39

2.1.5.1. L’agriculture ... 39

2.1.5.2. L’élevage ... 41

2.1.5.3. La pêche ... 41

2.2. Matériel et Méthodes ... 41

2.2.1. Matériel animal ... 41

2.2.2. Matériel technique... 42

2.2.3. Méthodes ... 43

2.3. Analyses statistiques ... 43

CHAPITRE 3 : RESULTATS ... 44

3.1. Mode d’élevage... 45

3.2. Performances laitières ... 48

3.3. Situation socio-économique ... 48

3.4. Difficultés rencontrées par les exploitations ... 52

3.4.1. Difficultés en saison pluvieuse ... 52

3.4.1.1. Difficultés sociales ... 52

3.4.1.2. Difficultés économiques ... 53

3.4.2. Difficultés en saison sèche ... 53

3.4.2.1. Difficultés sociales ... 53

3.4.2.2. Difficultés économiques ... 53

3.5. Pistes d’amélioration du système d’élevage ... 54

CHAPITRE 4 : DISCUSSION ... 55

4.1. Mode d’élevage... 56

4.2. Effet de la saison sur la production de lait ... 57

4.3. Situation socio-économique des éleveurs ... 58

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 60

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES ... 61

(7)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Sources d’eau d’abreuvement ... 45

Tableau 2: Structure des troupeaux enquêtés ... 47

Tableau 3: Performances laitières des troupeaux ... 48

Tableau 4: Recettes journalières du lait ... 49

Tableau 5: Destination des recettes du lait ... 50

Tableau 6: Personnes à charge ... 50

Tableau 7: Autres activités ... 52

Tableau 8: Utilisations faites des autres productions agricoles. ... 52

(8)

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Vache métisse (Azawak x Lagunaire) ... 20

Figure 2 : Vache de race Borgou ... 21

Figure 3 : Taureau de race Goudali de robe pie-noir ... 21

Figure 4 : Taureau de race Goudali de robe blanche à encolure et bosse noires ... 21

Figure 5 : Zébu Peulh (White Fulani) ... 22

Figure 6 : Zébu Azawak ... 22

Figure 7 : Zébu M’bororo ... 22

Figure 8 : Bovins de race N’dama ... 23

Figure 9 : Bovins de race Somba sortant des Tata Somba... 23

Figure 10 : Bovin de race Lagunaire... 23

Figure 11: Métis Borgou x Girolando ... 26

Figure 12: Métis Borgou x Gir... 26

Figure 13: Vaches de race Girolando à la FEK ... 26

Figure 14: Vache de race Gir ... 27

Figure 15: Taureau de race Girolando ... 27

Figure 16: Situation géographique de la Commune de Pèrèrè ... 35

Figure 17: Jeune taureau Yakanan × Borgou de 3 ans ... 42

Figure 18: Génisse Yakanan × Borgou local de 3 ans ... 42

(9)

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

al. : collaborateurs

ANOPER : Association Nationale des Organisations Professionnelles d'Eleveurs de Ruminants

CARDER : Centre d’Action Régional pour le Développement Rural CCN : Comité Consultatif National

CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel CS : Circonscription Scolaire

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi F CFA : Franc des Colonies Françaises d’Afrique FAO : Ferme d’Elevage de l’Okpara

FEK: Ferme d’Elevage de Kpinnnou FEO: Ferme d’Elevage de l’Okpara FES: Ferme d’Elevage de Samiondji Hr: humidité relative

INSD: Institut National de la Statistique et de la Démographie l/j : litre par jour

N : effectif total NS : non significatifs P : probabilité

PDE : Projet de Développement de l’Elevage

RNCAN: Réseau National des Chambres d'Agriculture du Niger SAU: Surface Agricole Utile

SFP: Surface Fourragère Principale TP: Travaux Publiques

UCOPER: Union Communale des Organisations Professionnelles des Eleveurs de Ruminants

UCP : Unions Communales de Producteurs

UDOPER : Union Départementale des Organisations Professionnelles des Eleveurs de Ruminants

(10)

RESUME

Le lait est un aliment de base et une source de revenu pour la population pastorale au Bénin. Sa production est fortement influencée par les facteurs non génétiques dont la saison. Le but de l’étude est d’évaluer l’effet de la saison de l’année sur la production de lait et son impact socio-économique sur l’éleveur dans la commune de Pèrèrè. Au total, onze (11) exploitations d’éleveurs de bovins croisés Yakanan × Borgou ayant chacune un effectif supérieur ou égal à quarante-neuf (49) ont été enquêtées. Les vaches en lactation ont été enregistrées et la collecte du lait a été faite une fois par semaine sur des périodes de lactation d’un (1) à six (6) mois. Cent quatre-vingt-treize (193) vaches allaitantes issues du croisement Yakanan × Borgou ont été utilisées pour la collecte des données d’enquête sur les pratiques des éleveurs. Les élevages ont été parcourus une fois par saison au besoin. Les résultats ont montré qu’en saison pluvieuse, les meilleures performances sont enregistrées au premier mois de lactation avec un pic de 1,15 ± 0,49 litre. Par contre, en saison sèche, le pic de production (0,77

± 0,51 litre) est obtenu au second mois de lactation. Les exploitations réalisent leurs meilleurs chiffres d’affaire en saison pluvieuse avec une moyenne de 2127 ± 1652 F CFA, contre 550 ± 266 F CFA par jour en saison sèche.En moyenne, 18 ± 7 personnes sont à la charge d’un éleveur. Les structures des troupeaux confèrent aux élevages enquêtés une spécialisation dans la production du lait. Au total, 90,91 % de ces exploitations font l’élevage d’ovins, 36,36 % font l’élevage des caprins et 100 % font de l’élevage de la volaille. Les éleveurs signalent de façon générale qu'une des difficultés majeures qu'ils rencontrent dans l'exercice de leur activité tient à la réduction croissante de l'espace pâturable et à la dégradation des ressources naturelles (disparition de certaines variétés d'herbes, pollution de l'eau…).

Mots clés: Saison, lait, impact socio-économique, éleveur, Pèrèrè

(11)

ABSTRACT

Milk is a staple food and a source of income for the pastoral population in Benin. Its production is strongly influenced by the non-genetic factors of the season. The aim of the study is to evaluate the effect of the season of the year on milk production and its socio-economic impact on the farmer in the municipality of Pèrèrè. In total, eleven (11) farms of crossed cattle Yakanan × Borgou breeders with a manpower greater than or equal to forty-nine (49) were surveyed. Lactating cows were recorded and milk was collected once a week on lactation periods of one (1) to six (6) months. One hundred and ninety-three (193) suckler cows from the Yakanan × Borgou cross were used to collect survey data on breeders' practices. Breeding’s were carried out once per season as required. The results showed that in the rainy season, the best performances were recorded in the first month of lactation with a peak of 1.15 ± 0.49 liters. On the other hand, in the dry season, the peak production (0.77 ± 0.51 liter) is obtained in the second month of lactation. The farms have their best turnover in the rainy season with an average of 2127 ± 1652 F CFA, compared with 550 ± 266 F CFA per day in the dry season. On average, 18 ± 7 people are paid by a breeder. The herd structures give the surveyed farms a specialization in the production of milk. In total, 90.91% of these farms breed sheep, 36.36% breed goats and 100% breed poultry. The breeders generally point out that one of the major difficulties they encounter in carrying out their activity is the increasing reduction of grazing land and the degradation of natural resources (disappearance of certain varieties of grasses, pollution some water…).

Key words: Season, milk, socio-economic impact, breeder, Pèrèrè.

(12)

INTRODUCTION

L’économie du Bénin repose sur le secteur agricole et l’élevage procure au pays un cheptel estimé en 2013 à 2.166.000 bovins, 860.000 ovins, 1.716.000 caprins, 414.000 porcins et 17.483.000 volailles (CountrySTAT Bénin, 2016). L’élevage des ruminants vient en tête de ces effectifs d’où le pays tire une grande partie de ses productions en viande, en lait et en cuir. De ces productions, le lait est d’importance capitale car il constitue un aliment de base pour de nombreux éleveurs des zones rurales (Kassa et al., 2016) et leur principale source de revenus. Malheureusement, la production nationale du lait n’arrive pas à couvrir les besoins des populations en lait et produits laitiers à cause du faible niveau de production des animaux, de la croissance démographique galopante de la population béninoise et de la non maîtrise et de la diversité des facteurs non génétiques influençant la production du lait au Bénin. Parmi ces facteurs, la saison de mise-bas est la plus importante dans la zone septentrionale du Bénin à cause de sa longue saison sèche qui impose aux éleveurs un système d’élevage transhumant avec toutes ses conséquences. Pendant la saison des pluies, le pâturage naturel est abondant et la production laitière est dans l’ensemble bonne (Kassa et al., 2016, Dufrasne et al., 2010). L’effet de la saison de l’année a un impact très diversement observé d’une commune à une autre de la zone septentrionale du Bénin en raison de la durée de la saison des pluies, de la réduction des surfaces pâturables liées à l’accroissement des villes et des surfaces cultivées et à l’inaccessibilité des aires protégées. La commune de Pèrèrè, située dans la zone septentrionale du Bénin est victime de l’impact de la saison sur les performances de productions des animaux d’élevage en général et sur les gros ruminants en particulier. La présente étude a pour but d’étudier l’effet de la saison de l’année sur la production de lait et son impact socio-économique sur l’éleveur dans la commune de Pèrèrè. Il s’agit spécifiquement de :

 évaluer la quantité de lait trait de chacune des races bovines en fonction de la saison ;

 évaluer l’impact de la saison l’année sur la situation socio-économique des éleveurs.

(13)

 Faire des suggestions pour apporter une solution aux difficultés rencontrées par les éleveurs.

Ce travail s’articule autour de trois parties: la première concerne la synthèse bibliographique, la deuxième prendra en compte le cadre d’étude et la méthodologie utilisée pour atteindre les objectifs fixés et la troisième sera consacrée aux résultats et à la discussion. Une conclusion sera tirée et des suggestions seront formulées.

(14)

CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

(15)

1.1. Races bovines

1.1.1. Races bovines du Bénin

Le cheptel national bovin est composé principalement, des bovins possédant une bosse

«Bos indicus» (Zébus), ceux qui n’ont pas de bosse apparente «Bos taurus» (taurins) et ceux qui ont une bosse intermédiaire communément appelés «Borgou». Il existe également des métis issus de différents croisements entre les types de bovins précités.

1.1.1.1. Taurins

On rencontre au Bénin deux types de taurins: ceux à longues cornes (bos taurus longifrons) et ceux à courtes cornes (bos taurus brachyceros).

Taurins à longues cornes

Les taurins à longues cornes sont représentés au Bénin par la race N'dama et la race Pabli.

o Race N’dama

Le mot N’dama signifie dans plusieurs ethnies africaines notamment guinéennes «de petite taille, court sur pattes» (Lekeux, 2006). Originaire du Fouta Djallon, la race bovine N’dama (figure 8) est localisée dans le Département du Borgou au Bénin, à la Ferme d’Elevage de l'Okpara (FEO) où elle a été introduite pour la première fois vers 1952 (Youssao et al., 2000). Elle se retrouve également au Mali, dans le cercle de Yanfolila, frontalier avec la République de Guinée (Cissé, 2000). Son aire de distribution géographique s’étend en Côte d’Ivoire et au Sénégal (Bouyer, 2006). Elle est caractérisée par une robe essentiellement fauve et parfois pie, avec des cornes en forme de lyre et un poids moyen variant entre 275 et 350 kg pour un rendement à l’abattage de 41-53% (Adjou, 2006; Bouyer, 2006). Le rendement à l’abattage peut varier entre 54 et 55% (FAO, 2003). La hauteur au garrot est de 113,6 ± 0,8 cm chez la femelle et 116,4 ± 1,6 cm chez le mâle (Bouyer, 2006). Les taureaux atteignent parfois 420 kg (Cissé, 2000). En milieu villageois, le poids à la naissance des N’dama varie de 15 à 17 kg, à 12 mois le poids atteint 84,4 kg, à 24 mois la moyenne pondérale oscille entre 120 et 123 kg (FAO, 2003). En station à Boké en Guinée, le poids à la naissance des bovins N’adama est de 18 à 19 kg, 100 à 110 kg à 12 mois, 111 à 144 kg à 18 mois

(16)

et 148 à 190 kg à 30 mois (FAO, 2003). Dans cette station, les bovins N’dama ont des gains moyens quotidiens respectifs de 217,8 g/j et 228,4 g/j en saison sèche et en saison pluvieuse (FAO, 2003). Les vaches N’dama de cette ferme guinéenne produisent en moyenne 163 et 301 litres en 4 mois de lactation au cours des saisons sèche et pluvieuse, soit des productions moyennes journalières de 1,36 litres et 2,51 litres (FAO, 2003). Sur 6 mois de lactation, la vache N’dama produit 183 à 453 litres de lait (Ezanno et al., 2005). En milieu paysan, la quantité du lait produit par jour et par vache N’dama est de 0,4 à 0,5 litre dans les zones de transhumance de la basse Guinnée, 0,4 litre par jour sur le plateau central du Fouta Djalon et 0,6 à 0,8 litre dans la zone pré-forestière (FAO, 2003). C’est une race trypanotolérante (Yaokorin, 2007;

Cissé, 2000). Elle est rustique et caractérisée par sa capacité d’adaptation et de valorisation des pâturages naturels (FAO, 2003). Les bœufs de ce type génétique sont utilisés pour la culture attelée (Cissé, 2000).

o Race Pabli

La race Pabli est une race bovine du Nord Bénin plus précisément de la haute vallée du fleuve Pendjari à l'Est de l'Atacora (Youssao, 2013). Elle est en voie de disparition à cause du métissage anarchique dont elle est victime (Youssao, 2013). Elle serait un produit du croisement de la race Borgou avec le taurin Somba (Youssao, 2013). Ses traits morphologiques sont proches de la N'dama (Adjou, 2006).

Taurins à courtes cornes

Les taurins à courtes cornes sont représentés par les races Lagunaire et Somba.

o Race Lagunaire

Principal bétail du Sud du Bénin, cette race encore appelée «Lagune» (figure 10) vit le long du système lagunaire du golfe de Guinée, dans les régions maritimes de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Bas Congo (Belemsaga, 2000). D'une manière générale, le nom Lagunaire est utilisé pour les bovins nains des régions côtières d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale. Les Départements de l’Ouémé-Plateau représentent le berceau de cette race au Bénin. Elle se retrouve aussi dans le Mono, le Couffo, l’Atlantique, le Littoral et son aire d’extension secondaire est le Zou (Adjou, 2006).

(17)

C’est une race caractérisée par une robe à dominance noire, parfois pie-noir, une rareté des robes rouges et pie-rouges avec des muqueuses, des paupières et des onglons noirs (Lekeux, 2006). Elle est bréviligne, ellipométrique et possède de courtes cornes effilées, parfois absentes; sa taille au garrot est de 80 à 100 cm et son poids moyen est de 142,30 kg à 200 kg chez le mâle et 160 kg chez la femelle (Adjou, 2006; Salifou et al., 2012). La vache Lagunaire a une faible production du lait qui varie de 0,27 à 0,45 litre par jour à la Ferme d’Elevage de Samiondji (Gandonou, 2013). Son rendement brute à l’abattage est de 48,59% et le rendement vrai est de 57,20% (Salifou et al., 2012). Les bovins de race Lagunaire ont une bonne trypanotolérance (Adjou, 2006).

o Race Somba

La race Somba (figure 9) est une race taurine trypanotolérante à courtes cornes d’Afrique de l’Ouest (Adanléhoussi et al., 2003). Leur élevage fait l’apanage des Temberma (Togo) ou Tammari (Bénin). Généralement, la race se retrouve au Togo et au Bénin entre 9° 38’ et 10° 38’ de latitude Nord. Selon Kassa et Moutouama (2009), la robe la plus fréquente est la pie-noire (20,25%), suivie respectivement des robes noire (18,73%), noir-pie (12,66%), blanche (12,41%), rouge-pie (10,38%), pie-rouge (9,87%) et rouge (7,85%). Les robes noir-rouges ont été rarement rencontrées (2,28%), il en est de même pour les robes grise (2,28%), froment (1,77%) et rouge-noire (1,27%). Les cornes dominantes sont les cornes horizontales symétriques (53%), viennent ensuite les cornes courtes symétriques (32%), les cornes relevées symétriques (8%), les cornes tombantes symétriques (6%) (Kassa et Moutouama, 2009). La race bovine Somba est un animal rectiligne, ellipométrique, bréviligne. Elle possède une tête massive avec de petites cornes horizontales en forme de croissant; dans une moindre mesure, on note des animaux à cornes flottantes. La longueur scapulo-ischiale est de 101,87 cm chez le mâle adulte et de 96,07 cm chez la femelle (Kassa et Moutouama, 2009). La hauteur au garrot est de 104 cm et de 97 cm, respectivement chez le mâle et la femelle adulte (Kassa et Moutouama, 2009). Le poids adulte varie de 165 à 187 kg (Adanléhoussi et al., 2003). Ils sont utilisés dans la culture attelée et leurs productions de viande et de lait restent limitées. La vache Somba produit en moyenne 476,38 ml de lait par jour en élevage traditionnel dans la Commune de

(18)

Boukombé (Kassa et Moutouama, 2009). Le rendement à l’abattage est de 49%

(Youssao, 2013).

1.1.1.2. Zébus

Les principaux zébus rencontrés au Bénin sont: les zébus M’bororo, Azawak, Peulh et Goudali.

Zébu M’bororo

Les aires de concentration géographique du zébu M’bororo (figure 7) sont les Départements du Borgou (Parakou) et de l’Alibori plus précisément dans les Communes de Malanville, Karimama, Kompa (Youssao, 2013). Son aire d’extension secondaire est le Département de l’Atacora (Adjou, 2006). Son berceau est l’empire du Macina du XVIIIè siècle et s’étend du Nigéria, Niger, Tchad jusqu’au Cameroun (Youssao, 2013). Haut sur pattes avec des cornes très longues et en lyre, le zébu M’bororo a une robe brune ou noire, sa hauteur au garrot est de 140 à 150 cm et son poids moyen est de 300 à 400 kg chez le mâle et de 250 à 300 kg chez la femelle (Youssao, 2013). La vache M’bororo produit en moyenne 1,5 à 2 litres de lait par jour et a un rendement boucher de l’ordre de 50% (Adjou, 2006).

Zébu Azawak

Le zébu Azawak (figure 6) est originaire de la vallée de l’Azawak au Niger (Cissé, 2000). Son aire de dispersion s’étend sur les plateaux du Sahel Nigérien, Malien et Burkinabé (Youssao, 2013). Au Bénin, cette race se rencontre dans les Communes de Malanville et de Karimama (Youssao, 2013). L’Azawak est de taille moyenne: 1,20 à 1,45 m chez le taureau; 1,10 à 1,20 m chez la vache avec un poids moyen de 300 kg chez le mâle et 250 kg chez la femelle (Adjou, 2006). Il appartient au type rectiligne, bréviligne, eumétrique et possède des cornes courtes, insérées hautes en forme de croissant, de couleur grise (Youssao, 2013). La robe est généralement fauve et à lunettes noires (Adjou, 2006). Le zébu Azawak est leader en Afrique de l’Ouest en matière de production laitière (Cissé, 2000). La vache Azawak produit en moyenne 3 à 6 litres de lait par jour en élevage extensif (Adjou, 2006). Dans des conditions

(19)

améliorées d‘élevage, la production journalière moyenne peut atteindre 7 à 8 litres et même 12 litres en station (Cissé, 2000). C’est un bon animal de portage, apte à l’embouche avec un rendement carcasse entre 48-50% (Youssao, 2013).

Zébu Peulh

Le zébu Peulh (figure 5) est rencontré dans les zones sahéliennes et soudano- sahéliennes (Kassa, 2011). On le rencontre dans le Macina, les régions de Nara, Nioro, dans la boucle du Niger et sur le plateau central nigérien (Cissé, 2000). De format moyen avec une taille de 1,15 m à 1,40 m, le zébu Peulh se rencontre dans l’Alibori au Bénin (Kassa, 2011). Ce zébu appartient au type rectiligne, sublongiligne, eumétrique, caractérisé par une bosse assez développée et une croupe inclinée avec un poids de 346,48 kg pour le mâle et 250 kg pour la femelle (Kassa, 2011; Salifou et al., 2012).

Haut sur pattes et réputé bon marcheur, le zébu Peulh a une robe à dominance grise, grise claire et possède des muqueuses noires, des cornes de longueur moyenne en lyre, fortes à la base et dirigées en avant (Kassa, 2011). Ils supportent des disettes alimentaires assez longues, sont sensibles à l’humidité et à certaines pathologies comme la trypanosomiase (Kassa, 2011). Le zébu Peulh a un rendement boucher brute de 51,95% et un rendement vrai de 61,07% (Salifou et al., 2012). Sa production du lait est en moyenne de 1,52 litre par jour dans la zone péri-urbaine de Parakou (Djialiri, 2013). C’est un bon animal de trait et efficace au labour (Kassa, 2011).

Zébu Goudali

Zébu d'Afrique de l'Ouest, le Zébu Goudali (figures 3 et 4) est originaire du Nigéria où il est encore appelé Zébu Sokoto (Meyer, 2014). Il se retrouve également au Niger, au Cameroun et en République de Centre Afrique (Meyer, 2014). Localisé dans les Départements du Borgou et de l’Alibori au Bénin, le zébu Goudali a une couleur blanche, pie ou pie-rouge, parfois, la robe est entièrement rouge avec une bosse très développée dans les deux sexes et de courtes cornes ou moyennes (Youssao, 2013;

Meyer, 2014). Le taureau pèse en moyenne 563 kg et la vache 335 kg (Youssao, 2013).

En élevage intensif, dans la zone péri-urbaine de Bobo-Dioulasso, les poids à la naissance des Goudali sont de 25,7 kg pour les mâles et de 24,6 kg pour les femelles (Marichatou et al., 2005). Ce type de bovin à une assez bonne vitesse de croissance

(20)

avec des gains moyens quotidiens de 243 g, 306 g, 327 g, 211 g par jour respectivement entre les âges types de 0 à 3 mois, de 3 à 6 mois, de 6 à 9 mois et de 9 à 12 mois (Marichatou et al., 2005). La vache Goudali produit en moyenne 600 à 1200 kg de lait pour une durée de lactation de 7 à 10 mois (Cirad, 2002; Marichatou et al., 2005).

1.1.1.3. Bovins de race Borgou

La race Borgou (figure 2) est issue d’un croisement stabilisé lointain entre le Zébu White Fulani et les taurins à courtes cornes d’Afrique Occidentale principalement Somba et accessoirement Lagunaire (Kassa, 2011). Les bovins de race Borgou se retrouvent un peu partout au Bénin maïs son berceau est le Département du Borgou dont elle porte le nom (Kassa, 2011). Son aire de distribution géographique s’étend au Togo, au Burkina Faso (Méré) et au Nigeria (Kassa, 2011). Race trypanotolérante, haute sur pattes (hauteur au garrot variant entre 1 m et 1,10 m pouvant atteindre 1,15 à 1,22 m chez les femelles et 1,26 m chez les mâles), la race Borgou représente 51% de l’effectif national bovin (Adjou, 2006; Kassa, 2011). Sa robe dominante est de couleur blanche (pie intégrale) ou grise, quelque fois pie-noir, et les muqueuses sont généralement noires (Lekeux, 2006). La race Borgou est une race utilisée à trois (03) fins: viande, lait et travail (Adamou-N’Diaye et al., 2001). Les études effectuées sur la vache Borgou, à la Ferme d’Elevage de Bétècoucou renseignent sur une production de lait de l’ordre de 0,73 à 0,98 l/j (Biobou, 2013). A la Ferme d’Elevage de l’Okpara, la vache Borgou produit 0,98 litre de lait par jour (Boubakar, 2013). Chez les agro- éleveurs de l’Okpara, cette production est de 1,30 litre par jour (Boubakar, 2013). La production de lait peut parfois osciller autour de 1,77 litre par jour (Senou et al., 2008). Les bovins de race Borgou ont un poids vif moyen de 287,67 kg, un rendement brute de 49,35% à 56% et un rendement vrai de 58,12% et fournissent généralement plus de la moitié de la viande consommée au Bénin (Adamou-N’Diaye et al., 2001;

Salifou et al., 2012).

(21)

1.1.1.4. Bovins métis

Métis Lagunaire x Azawak

Ce métis (figure 1) est issu du croisement entre le bovin Azawak et le bovin Lagunaire. Il bénéficie de la complémentarité des deux races car la résistance aux maladies surtout à la trypanosomiase vient de la race Lagunaire et l’aptitude à la production du lait est donnée par l’Azawak (Gandonou, 2013). Ce croisé possède des traits morphologiques propres aux Lagunaire et à l’Azawak: rectiligne, eumétrique et bréviligne avec une couleur de la robe dominée par le noir, le froment foncé et le pie- noir (Gandonou, 2013). Ce bovin possède également une ébauche de bosse avec des cornes courtes et légèrement tombantes (FES, 2014). La production du lait chez la vache est en moyenne de 0,85 l/j (Kassa, 2014).

Métis Zébu x Borgou ou Rimtamiji (en Peulh)

Il s'agit d'un type de bovin de plus en plus fréquent dans les élevages et issu du croisement entre les zébus White Fulani et la race Borgou ou entre les Zébus Goudali et la race Borgou; ces métis sont très prisés par les éleveurs de nos jours et il est difficile de les distinguer des Borgou «purs»; la race Borgou se trouve donc menacée par ce nouveau type de métissage (Adjou, 2006).

Figure 1 : Vache métisse (Azawak x Lagunaire) Source: Gandonou (2013)

(22)

Figure 2 : Vache de race Borgou Source: Biobou (2013)

Figure 3 : Taureau de race Goudali de robe pie-noir Source: Messine et al (2012)

Figure 4 : Taureau de race Goudali de robe blanche à encolure et bosse noires Source: 123 RF (2014)

(23)

Figure 5 : Zébu Peulh (White Fulani) Source: Djialiri (2013)

Figure 6 : Zébu Azawak Source: RNCAN (2011)

Figure 7 : Zébu M’bororo

Source: Dictionnaire des sciences animales (2014)

(24)

Figure 8 : Bovins de race N’dama Source: Adjou (2006)

Figure 9 : Bovins de race Somba sortant des Tata Somba Source: Kassa et Moutouama (2009)

Figure 10 : Bovin de race Lagunaire Source: Salifou (2013)

1.1.2. Races bovines exotiques élevées au Bénin

Outre les races précédemment citées et dites races locales, il existe sur le territoire béninois des races exotiques. Ces races doivent leur présence à un programme d'amélioration de la production laitière des races locales par métissage. On rencontre ainsi à la Ferme d’Elevage de Kpinnou (Sud Bénin) et à la Ferme d’Elevage de

(25)

l’Okpara (Nord Bénin) des bovins de races Gir, Girolando (importées du Brésil) et les métis Borgou x Girolando (figure 11), Borgou x Gir (figure 12) et Borgou x Holstein (Adjou, 2006). Ces races produisent en moyenne 4 à 7 litres de lait par jour (PDE, 2008).

1.1.2.1. Race Girolando

La race bovine Girolando (figures 13 et 15) est une race laitière d’origine Brésilienne, bonne laitière, résultant du croisement entre le zébu indien Gir rustique (race à viande) et la race bovine européenne Holstein réputée très bonne laitière (Byishimo, 2012).

Les Girolando sont réputés pour produire du lait et de la viande (Byishimo, 2012). Ils sont généralement de robe noire, mouchetée, pie-noir ou fauve (FEK, 2010). Les mâles ont une grande capacité d’adaptation (capacité de se servir au pâturage, une relative résistance aux maladies et aux parasites, une croissance pondérale très rapide); ils ont une performance comparable à bien d’autres races à viande (Agro-export, 2014). Les Girolando sont des animaux hauts sur pattes avec une hauteur au garrot variant entre 1,30 et 1,60 m et peuvent atteindre 1,40 m chez les femelles et 1,65 m chez les mâles (Anato, 2013). Le poids vif moyen à l’âge adulte est de 450 kg et peut atteindre 800 kg chez les femelles et 900 à 1000 kg chez les mâles (Anato, 2013; Byishimo, 2012). Les femelles Girolando sont des animaux mal proportionnés ayant un profil convexiligne, des cornes dirigées en croissant vers le haut, légèrement en avant du chignon (Anato, 2013). Elles ont un tronc volumineux et une poitrine élargie (Anato, 2013). Les côtes et les cuisses sont bien développées (Anato, 2013). En général, les femelles Girolando sont longilignes et hypermétriques (Anato, 2013). Quant aux mâles, ce sont des animaux très robustes. Le profil de la tête est semblable à celui de la femelle (Anato, 2013). La tête du mâle est plus épaisse, les muscles de l’encolure et de l’épaule sont très bien développés (Anato, 2013). Le corps est large, avec un dos long et concave (Anato, 2013). La poitrine est très solide. Ajoutons qu’au niveau de la tête, les cornes sont généralement absentes à cause de l’écornage réalisé à bas âge (Anato, 2013).

Mais quand elles existent, elles sont souvent noires et lisses (Anato, 2013). Les oreilles sont moyennes, légèrement pendantes en s’écartant latéralement de la tête (Anato, 2013). Ces animaux ont aussi un fanon bien développé qui commence du menton et

(26)

finit au poitrail (Anato, 2013). En ce qui concerne leurs aptitudes, les Girolando ont une prédisposition physiologique à la production, qui est principalement basée sur le lait (Anato, 2013). La vache Girolando produit en moyenne par jour à la Ferme d’Elevage de Kpinnou 4,63 ± 1,11 litre de lait avec un coefficient de variation de 23,93% (Anato, 2013). La production moyenne journalière du lait rapportée par Toukourou et Senou (2010) est comprise entre 4 et 7 kg. Dans son berceau (au Brésil), la production moyenne journalière à la première lactation varie de 7 à 13 litres avec une production totale de 3600 kg par lactation de 270 à 300 jours (Hestin, 2012). Dans la ferme agro-pastorale de Pout au Sénégal, en élevage de type intensif (stabulation libre), la vache Girolando donne en moyenne 12 litres par jour sur 10,53 ± 1,92 mois de lactation (Byishimo, 2012). Le poids à la naissance de 35 kg en moyenne et une croissance accélérée sont des facteurs qui prédisposent cette race à de bonnes aptitudes bouchères (Byishimo, 2012).

1.1.2.2. Race Gir

D’après Agro-export (2014), la race bovine Gir (figure 14) est l’une des races les plus importantes de l’Inde. Considérée comme race d’aptitude viandeuse à production laitière importante, elle est élevée avec beaucoup d’appréciation dans les régions de Rayputana, Baroda et aussi dans la région de Kathiawar, où se trouvent les hautes montagnes couvertes par la forêt de Gir. Elle est sélectionnée exclusivement pour la production de lait en Inde. L’entrée du Gir au Brésil fut en 1906, mais c’est seulement après la deuxième guerre mondiale que les éleveurs ont commencé effectivement à s’intéresser à la race, qui était utilisée à deux fins: lait et viande. La race se caractérise par un profil ultra convexe, avec le faux-toupet bien lancé vers l’arrière, le front large et lisse, les cornes sont orientées vers le bas et en arrière. Les oreilles sont typiquement de longueur moyenne et pendante. Les pelages sont variés, pouvant être rouges ou jaunes dans toutes leurs nuances, ou encore peuvent présenter de petites taches de couleurs standards au fond blanc ou des taches blanches au fond standard. La race bovine Gir écornée, classée comme autre race, présente le même biotype. La race Gir a une énorme participation et importance dans l’élevage laitier brésilien, soit en étant élevée comme race pure ou à travers de nombreux croisements, comme par exemple

(27)

avec la race hollandaise Holstein. La production moyenne de lait est de 3777 kg en 305 jours de lactation soit une production journalière de 12,38 kg de lait. Les femelles sont de très bonnes mères et les veaux ont besoin de peu de soins. Les mâles sont des animaux de taille moyenne et de muscles compacts. Les femelles atteignent à 48 mois 520 kg et les mâles plus de 750 kg.

Figure 11: Métis Borgou x Girolando Source: Adjou (2006)

Figure 12: Métis Borgou x Gir Source: Adjou (2006)

Figure 13: Vaches de race Girolando à la FEK Source: FEK (2010)

(28)

Figure 14: Vache de race Gir Source: Agro-export (2014)

Figure 15: Taureau de race Girolando Source: Anato (2013)

1.2. Systèmes d’élevage

Le système d'élevage pratiqué dépend de nombreux facteurs dont le plus important est le régime des précipitations (Adjou, 2006). Ainsi, en fonction de la disponibilité en eau, en fourrages, ressources et infrastructures d’élevage, on note des types particuliers d'élevage (Adjou, 2006). Les différentes races bovines font donc l'objet de modes d'exploitation variés (Adjou, 2006). Suivant le mode de conduite et d’alimentation des animaux, trois (03) systèmes peuvent être différenciés: le système d’élevage extensif, le système d’élevage intensif et le système d’élevage semi-intensif qui est intermédiaire entre les deux premiers systèmes (Bonnier et al., 2004). Le système extensif était le plus dominant, mais depuis plusieurs années les systèmes semi-intensif et voire intensif ont émergés, exploitant les races exotiques hautes productrices du lait (N’diaye, 2006).

(29)

1.2.1. Système d’élevage extensif

Le système extensif de production animale peut être défini comme une méthode d’élevage sur de vastes surfaces, avec de faibles investissements, une faible densité du cheptel et une faible productivité par hectare Renoux (2009). Selon cet auteur, plus un élevage est extensif, plus la quantité d’intrants est faible et se caractérise également par l’inexistence de logements pour les animaux qui vivent toute l’année sur des prairies naturelles non entretenues. Les fourrages naturels constituent alors la seule alimentation des animaux et la reproduction est basée sur la monte naturelle avec une quasi-inexistence d’un plan de prophylaxie (Renoux, 2009). Le système d’élevage extensif est très dépendant de l’environnement et des aléas climatiques (Renoux, 2009). Ce type d’élevage exploite les races bovines locales; il est caractérisé par une alimentation exclusive au pâturage et l'absence de bâtiments d'élevage; l'objectif premier de cet élevage n'est ni la production laitière ni la production de viande; c'est un patrimoine collectif ou familial; dans cet élevage, les animaux sont peu exploités; la vente d'animaux est très rare et l'animal constitue une épargne dont les propriétaires ne prélèvent que dans de rares cas de besoin d'argent; les animaux servent beaucoup plus à l'occasion des cérémonies comme les funérailles, le mariage, les sacrifices et à l'occasion des fêtes de Tabaski (Yaokorin, 2007). L'élevage extensif ou pâturage extensif est une méthode d'élevage souvent caractérisée par une faible capacité de charge; les animaux élevés en système extensif sont généralement rustiques, c'est-à- dire adaptés au milieu dans lequel ils vivent (Encyclopédie wikipédia, 2014). La production s’organise principalement autour des pâturages, des points d’eau; les animaux exploitent la végétation de la saison des pluies, la paille peu nutritive en saison sèche (Kamuanga, 2005). Les troupeaux sont en constante divagation et la reproduction est peu ou pas du tout contrôlée; les performances productives du système sont globalement faibles et soumises aux facteurs environnementaux notamment les aléas climatiques (N’diaye, 2006; Hamadou et Sanon, 2006). Les pâturages naturels fournissent la quasi-totalité de l'alimentation et la contrainte majeure se situe en saison sèche quand les herbacées se lignifient et perdent leur valeur nutritive (Hamadou et Sanon, 2006). L’élevage extensif est également axé autour de

(30)

l’autoconsommation familiale (N’diaye, 2006). La main d'œuvre est exclusivement familiale (Pacheco, 2006). Ce système est très répandu en Afrique notamment au Bénin et peut être réparti en 4 principaux types: le système d’élevage extensif sédentaire, le système d’élevage extensif semi-transhumant, le système d’élevage extensif transhumant et le système d’élevage extensif nomadique.

1.2.1.1. Système d'élevage extensif sédentaire

Dans ce type d'élevage, le cheptel reste fixe toute l'année; ce mode d'élevage se rencontre surtout dans les zones plus ou moins humides, agropastorales; il concerne surtout les bovins de races Lagunaire, Somba, Borgou et de plus en plus les métis Zébu x Borgou et Zébu x Lagunaire (Adjou, 2006). Ici, les troupeaux sont de petite taille, en moyenne un effectif variant entre 10 à 80 têtes (Adjou, 2006). Une étude menée par Youssao et al. (2013) dans les Départements du Borgou, de l’Alibori et de l’Atacora montre que l’élevage extensif sédentaire est caractérisé par des habitats (parcs de nuit) construits en bois avec des piquets à l’intérieur, auxquels les animaux sont rattachés la nuit. Les animaux sont nourris essentiellement au pâturage naturel et sont complémentés parfois par des résidus de récolte, le sel et le tourteau de coton (Youssao, 2013; Babatoundé et al., 2009). Les animaux sont conduits au pâturage entre 9 h et 9 h 30 mn et sont de retour entre 17 h 30 mn et 18 h 30 mn. Pendant la saison sèche, les éleveurs vont au pâturage entre 7 h et 8 h et sont de retour entre 17 h 30 mn et 19 h; les animaux passent assez de temps au pâturage pendant la saison sèche à cause du manque de fourrages (Youssao et al., 2013). Au Maroc, Sraïri et al. (2003) distingue deux types d’élevage extensif sédentaire dans le périmètre irrigué du Gharb:

les élevages allaitants de race locale et les petites exploitations sans terre. Dans les élevages allaitants de race locale, les troupeaux d’un effectif moyen (50 vaches de race Brune de l’Atlas) vont paître sur une Surface Agricole Utile (SAU) de 10 ha. La Surface Fourragère Principale (SFP) couvre toute la Surface Agricole Utile. Les apports de concentrés sont occasionnels et 22% des charges du troupeau sont liées à l’alimentation. La production du lait occupe une petite place dans ces exploitations (7%). Le rendement laitier par lactation de référence (305 jours) d’une vache est de 450 kg. Les éleveurs investissent très faiblement. Les aléas climatiques et les

(31)

fluctuations des rendements en viandes sont de véritables problèmes. En ce qui concerne les petites exploitations sans terre, elles sont caractérisées par une Surface Agricole Utile (SAU) de 0,5 ha, un effectif moyen de 4 vaches de race Brune de l’Atlas, l’inexistence de Surface Fourragère Principale (SFP). Les apports de concentrés sont occasionnels et 13% des charges du troupeau sont liées à l’alimentation. La production du lait occupe une infime place dans ces exploitations (3%). Le rendement laitier par lactation (305 jours) d’une vache est de 150 kg. Les éleveurs investissent très peu (rareté des capitaux) et les aléas climatiques sont un frein à l’élevage.

1.2.1.2. Système d'élevage extensif semi-transhumant

Les troupeaux de ce mode d’exploitation, ont une taille variant entre 40 et 100 têtes;

les éleveurs pratiquant ce système vivent en général dans des zones où durant certaines périodes de l'année, l'eau et le fourrage manquent (Adjou, 2006). L'éleveur dispose d'un point d'ancrage fixe mais une fois la saison sèche venue, il procède à une partition du troupeau; une partie reste au campement principal, l'autre se déplace sans retour quotidien, vers des zones plus riches en pâturages (Adjou, 2006). Les déplacements effectués peuvent atteindre 10 à 30 km, parfois plus de 30 à 50 km; une fois la période de soudure passée, le troupeau est réuni au campement d'origine (Adjou, 2006). Les races exploitées sous ce mode sont la race bovine Borgou, les métis Zébu x Borgou, quelques zébus et rarement les Lagunaire et les Somba (Adjou, 2006).

1.2.1.3. Système d'élevage extensif transhumant

Le système d'élevage extensif transhumant est caractérisé par le déplacement saisonnier et cyclique des troupeaux; il est essentiellement pratiqué par les éleveurs de zébus et très rarement par ceux possédant des taurins et métis Zébu x Borgou; ce déplacement à la recherche de meilleurs pâturages et breuvage durant la saison sèche se fait sur des distances allant de 200 à 300 km avec parfois des mouvements transfrontaliers; ce déplacement peut durer 5 à 6 mois selon la durée de la période de soudure (Adjou, 2006). Dans ce système, le cheptel est de grande taille: 100 à 300 têtes (Adjou, 2006). Le schéma de transhumance est donc essentiellement fonction des

(32)

besoins hydriques et nutritionnels du bétail; les besoins socio-culturels sont aussi non négligeables; les éleveurs transhumants (peulhs) possèdent tout de même, des campements permanents où quelques membres de la famille, les personnes âgées généralement, et quelques vaches allaitantes restent toute l'année, tandis que les autres s'en vont et remontent en début des saisons de pluies (Dehoux et Hounsou-Ve, 1993).

1.2.1.4. Système d’élevage extensif nomadique

Le nomadisme est le changement de région ou de pays selon les saisons pour des raisons beaucoup plus alimentaires (Encarta, 2009). Le nomadisme est plus précisément le déplacement de tout un groupe constitué du bétail et des personnes;

parfois, le déplacement semble être effectué au hasard, sans que l’on puisse discerner de circuits particuliers; les nomades se déplacent d’une zone à une autre, sans conserver le même campement d’une année à l’autre. (Youssao, 2014). Le nomadisme est un déplacement acyclique dans les territoires très vastes (Youssao, 2014).

L’élevage nomade se caractérise donc par les déplacements fréquents et sur de longues distances (plus de 300 km) des éleveurs et de leur troupeau en fonction de la disponibilité des ressources en eau et en fourrages (Etamé, 2014; Agri-guide, 2014).

Ces derniers n’ont pas de camps fixes. Ce type de système, connu sous le nom de système pastoral, se rencontre surtout dans les zones subdésertiques au Nord du Sénégal (Adrar, Azawad, Azawak et Tilemsi), dans les régions du Nord du Sahel chez les Gourma et les Hodh, ainsi qu’au Mali. Les races bovines qui font l’objet de ce système sont les zébus Maure et les Touareg. Le lait est produit principalement par les bovins et secondairement par les chèvres et les chamelles. Cependant la quantité du lait produite est insuffisante et consommée directement ou en fromages (Agri-guide, 2014).

1.2.2. Système d’élevage semi-intensif

Le système de production semi-intensif est un système de production qui consiste en une amélioration du système traditionnel (extensif) de production notamment la conduite des animaux et l’organisation de la production par le biais de l’alimentation, la santé, la génétique (Ferrari, 2013). L’objectif principal de production dans le

(33)

système semi-intensif est d’assurer une production continue en toute saison; la production intervient principalement comme source de revenus monétaires pour l’exploitant; le système semi-intensif est aussi caractérisé par la complémentation, la médication et l’amélioration du potentiel génétique des races locales (N’diaye, 2006;

Yaokorin, 2007). L’expression «élevage semi-intensif» se réfère à des systèmes d’élevage «marqués par un niveau d’investissement souvent assez faible en bâtiments et équipements d’élevage et par un recours plus ou moins important aux intrants alimentaires et vétérinaires; les animaux sont moins dépendants des ressources naturelles et de l’espace que ceux qui sont élevés dans un système extensif; ils ne s’éloignent pas du lieu de production» (INSD, 2009). Le système agro-pastoral a tendance à se rapprocher de ce système grâce au potentiel important en sous-produits agricoles et agro-industriels dont il dispose (N’diaye, 2006). Pendant la saison sèche et après les périodes de récoltes, les animaux sont dans les champs de culture; ils s’alimentent à base de résidus de récolte (fanes d’arachide, pailles de maïs, graines de coton…); en saison des pluies, les animaux sont conduits dans la journée sur les pâturages naturels et le soir ils sont parqués (N’diaye, 2006). Dans ce type d'élevage, les bâtiments d'élevage sont le plus souvent construits en murs de ciment couverts de tôles ou bien sur piquets couverts et entourés de tôles (Yaokorin, 2007).

1.2.3. Elevage commercial ou système d’élevage intensif

L’élevage intensif est un élevage utilisant un environnement généralement amélioré, d'où une forte charge à l'hectare (densité), une importante main d’œuvre et un gros capital par unité élémentaire de production (Meyer, 2012). Il est aussi appelé élevage

«moderne», en opposition à l’élevage dit «traditionnel» (Ferrari, 2013). L'élevage intensif est une forme d'élevage qui vise à augmenter le rendement de cette activité, notamment en augmentant la densité des animaux sur l'exploitation (Encyclopédie Wikipédia, 2014). C'est le système le plus rare, le plus structuré et ayant un ou des objectif (s) de production; le troupeau est individuel pour cet élevage; les infrastructures sont constituées de clôtures ou parcs en dur, hangars, puits, magasins, etc (Yaokorin, 2007). La race exploitée est le plus souvent importée et sélectionnée (Yaokorin, 2007; Encyclopédie Wikipédia, 2014). Le système de production intensive

(34)

se caractérise également par un niveau élevé d’utilisation d’intrants notamment alimentaires (concentrés, complexes minéralo-vitaminés, fourrages cultivés…) (N’diaye, 2006). L'alimentation des animaux est assurée au pâturage et complétée à l'étable par les compléments alimentaires; le complément minéral est régulièrement distribué sous forme de pierre à lécher tant en saison des pluies qu’en saison sèche (Yaokorin, 2007). Ce système est moins dépendant des aléas climatiques et diminue de manière importante les risques liés aux germes transmissibles (Encyclopédie Wikipédia, 2014). Les animaux bénéficient également d’un suivi sanitaire; ils sont déparasités et vaccinés régulièrement contre les principales maladies (Hamadou et Sanon, 2006). Les niveaux de production sont supérieurs à ceux des autres systèmes de production et la production est essentiellement destinée aux consommateurs et aux industriels de transformation (N’diaye, 2006). En Europe, deux types d’élevage bovins intensifs se distinguent: les élevages bovins de production du lait et les élevages bovins de production de viande (Chatellier et al., 2000). Les élevages bovins laitiers sont dominants dans les pays d’Europe du Nord. Plus des trois-quarts des exploitations herbivores en Allemagne, en Autriche, en Finlande, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Suède sont de ce type. Les exploitations de type «bovins lait» se caractérisent par une production moyenne annuelle de lait de 166100 kg, une Superficie Agricole Utile de 42 hectares et 1,9 unité de travail agricole annuel (rapport entre le nombre de jours de travail observés et le nombre de jours de travail théoriques qui est de 275 jours).

Ces exploitations ont en moyenne 29 vaches laitières et assurent une production brute totale de 91400 euros. Les élevages de type «bovins viandes» représentent la moitié des exploitations herbivores en Irlande, en Angleterre et un tiers des exploitations en France, en Belgique et au Danemark. Elles possèdent chacune en moyenne une Superficie Agricole Utile de 57 hectares. Ces exploitations regorgent chacune, une moyenne de 20 vaches allaitantes. Elles ont un revenu d'exploitation faible (17100 euros contre 25600 euros).

(35)

CHAPITRE 2 : CADRE DE l’ETUDE ET METHODOLOGIE

(36)

2.1. Cadre de l’étude

2.1.1. Cadre physique et administratif

La commune de Pérèrè est l’une des huit (8) communes du Département du Borgou.

Elle se situe à l’Est du Département et est limitée au Nord par la commune de Nikki, au Sud par la commune de Tchaourou, à l'Ouest par la commune de N’Dali et à l'Est par la République Fédérale du Nigeria (figure 16). Elle est située à environ 75 km de Parakou et à 587 km de Cotonou.

Figure 16: Situation géographique de la Commune de Pèrèrè Source : Houngnihin (2006).

(37)

2.1.2. Milieu physique

De type soudano-guinéen, le climat de la commune de Pérèrè se caractérise par une grande saison de pluies (avril à octobre) et une grande saison sèche (novembre à mars). La pluviométrie moyenne se situe entre 1.200 et 1.400 mm. Le régime des vents est assez différencié suivant la latitude. Pendant la saison sèche, l’harmattan, vent chaud et sec, est responsable de la baisse brutale de l’humidité relative (Hr) à compter du mois de Décembre. Cette localité du département du Borgou dispose d’un relief peu accidenté. Elle se caractérise par une vaste pénéplaine granito-gnéssique avec des élévations par endroits dans la zone frontalière avec le Nigeria.

Les principaux types de sols sont ferrugineux tropicaux. Ce sont des sols ayant une profondeur plus ou moins importante ; leur perméabilité et leur porosité sont généralement bonnes. Par contre, ils ont des réserves minérales et une acidité forte et une saturation réduite. Ces sols apparaissent comme le résultat d’une altération intense et profonde. Presque partout, ils manifestent une grande homogénéité physique. Les terres utilisables correspondent à des sols relativement profonds de 1 à 4 m généralement très bien drainés au moins sur 1 m de profondeur. On les rencontre en position de plateau, de sommet ou de haut de pente. Très cultivés, les sols sont sensibles à l’érosion avec d’importantes contraintes sur l’agriculture.

La végétation est composée de savanes boisées, arborées et arbustives. On y rencontre de forêts claires par endroits. Mais l’action de l’homme y a provoqué de profonds bouleversements, faisant naître une végétation « humanisée » caractérisée par la disparition de nombreux ligneux et des ressources fauniques. Les savanes arborées et arbustives saxicoles sont des formations qui occupent essentiellement les affleurements rocheux, aux sols peu évolués, graveleux et peu profonds. On note la présence des arbustes aux troncs minces à frondaison lâche et quelques arbres. Les espèces fréquentes sont : Khaya senegalensis, Parkia biglobosa, Ceiba pentandra, Combretum nigricans, Detarium microcarpum, Gardenia erubescens et Gardenia ternifolia. Les sols de ces formations soumises aux pressions humaines et aux

(38)

contraintes climatiques sont confrontés au phénomène d’érosion de plus en plus accentuée.

Enfin, les champs et les jachères constituent un autre aspect de l’expression de l’action anthropique. Les sols sont peu profonds mais sont très souvent riches en éléments minéraux et, par conséquent, sont favorables aux cultures telles que l’igname (Dioscorea spp), le sorgho (Sorghum bicolor), etc. Les espèces ligneuses rencontrées dans les champs et les jachères sont celles épargnées à cause de leur importance socio- économique. Il s’agit essentiellement du karité (Vitellaria paradoxa) et du néré (Parkia biglobosa). Les recrûs ligneux rencontrés très souvent dans les champs et les jachères sont : Daniellia oliveri, Parinari curatellifolia et Pteleopsis suberosa. La composition floristique de la strate herbacée varie avec l’âge de la formation. Les espèces dominantes sont : Pennisetum polystachion, Indigofera spp et Tephrosia pedicellata. Le réseau hydrographique de la commune de Pèrèrè est pauvre. L’Okpara étant le seul fleuve qui traverse la commune dans les arrondissements de Guinangourou, Sontou et Pèrèrè. Il existe, en outre, plusieurs petits affluents de l'Okpara mais qui sont saisonniers.

2.1.3. Organisation administrative

La commune de Pérèrè s’étend sur une superficie de 2.017 km², soit 1,79% de la superficie totale du Bénin. Elle regroupe 35 villages ou quartiers de villes et six (6) arrondissements que sont : Pérèrè, Gninssy, Pané, Pèbié, Sontou et Guinagourou.

La localité de Pérèrè, outre l’administration municipale comprenant les bureaux de la mairie (avec une résidence pour le Maire), dispose de services publics déconcentrés de l’Etat tels que :

- la Recette Perception du Trésor Public, - la poste,

- une antenne du Centre d’Action Régional pour le Développement Rural (CARDER),

- le Service des Impôts,

- une Circonscription Scolaire (CS),

(39)

- une sous-direction de l’élevage, - une division des TP, etc.

La sécurité de la population et la libre circulation des personnes et des biens sont assurées par une brigade de gendarmerie. Cependant la criminalité est en train de prendre des proportions inquiétantes. Les coupures de routes se multiplient de jour en jour. La brigade de gendarmerie a pour cela besoin d’être renforcée aussi bien en personnel qu’en matériels. Il y a également lieu que les populations collaborent plus avec les agents chargés de la sécurité pour démanteler les réseaux de malfrats.

2.1.4. Situation démographique

La commune de Pèrèrè comptait en 2002 une population de 42.891 habitants2 dont 21.307 de sexe masculin et 21.584 de sexe féminin soit un taux de 50,32 % de la population. La densité moyenne est de 21 habitants au km². Cette population est essentiellement agricole (96,5 %). En 1992 le nombre de ménages était de 2763. La taille moyenne d’un ménage est d’environ 10,6 personnes; mais elle est assez élevée dans l’arrondissement de Panè-Guéa (13,6 personnes).

La croissance rapide de la population résulte d’une fécondité encore élevée et d’une mortalité en baisse, mais qui se situe encore à un niveau élevé, surtout pour la tranche infantile. Les personnes âgées de 60 ans et plus représentent 5,5% de la population totale. La jeunesse de la population, gage de son dynamisme, constitue cependant une contrainte au regard des défis importants qu’elle impose en matière de santé, d’éducation, de loisirs et d’emplois.

La commune de Pèrèrè compte plusieurs groupes socioculturels ou ethnies dont les plus majoritaires sont les Bariba (63,3 %) et les Peulh (23,3 %). Sur le plan religieux, la commune de Pèrèrè compte surtout de musulmans (67,8% de la population). Les religions traditionnelles sont très faiblement représentées (11,3%). L’impact du catholicisme est également perceptible avec environ 20,9% de la population qui se réfère à cette religion. La polygamie est un phénomène ancien qui caractérise la nuptialité de la population. Elle varie selon l’âge et résulte d’un certain nombre de

(40)

normes socioculturelles. Aujourd’hui, le phénomène est en régression, mais perdure dans certaines localités selon la survivance des valeurs endogènes.

L’âge moyen au premier mariage est de 26,4 ans pour les hommes contre 19,9 ans pour les femmes. En général, les femmes prennent pour maris des hommes plus âgés.

En moyenne, l’écart d’âge est de quatre ans et varie en fonction de l’appartenance ethnique, de la religion et du niveau d’instruction. Ces tendances démographiques ont des répercussions sur le système socio -sanitaire, économique et culturel des régions méridionales du Bénin. Elles impliquent des actions, des ressources, des infrastructures et des orientations politiques soutenues.

Sur le plan migratoire, les chefs-lieux de commune se caractérisent par l’augmentation des agglomérations, due à un exode rural qui ne semble pas prêt à ralentir, en raison des conditions de vie très difficiles dans les campagnes, de plus en plus insupportables pour les jeunes générations.

2.1.5. Quelques activités économiques

Les activités économiques de la commune de Pèrèrè se fondent notamment sur le secteur primaire et le développement de petites unités de production. Ainsi, l’économie locale est dominée par l’agriculture et l’élevage qui emploient l’essentiel de la population active. Toutefois, une partie non négligeable de la population est occupée par le petit commerce et l’artisanat.

2.1.5.1. L’agriculture

L’agriculture est de type extensif sur brûlis caractérisée par de faibles rendements de culture et une faible utilisation des techniques modernes de production. Les outils utilisés sont encore rudimentaires avec une faible utilisation de la culture attelée. Les cultures rencontrées sont les céréales, les racines et tubercules, les légumineuses et les légumes.

- Les céréales : la commune de Pèrèrè a une production céréalière irrégulière ces cinq dernières années probablement due aux aléas climatiques. La moyenne

(41)

annuelle de production observée sur six ans est de 12.728 tonnes3. Au sein de ce groupe céréalier on note la prépondérance du maïs avec environ 60,32 % du tonnage suivi du sorgho avec 37,52 %. Le riz ne contribue que pour environ 2,16 % de la production céréalière. Au mois de mai 2002 la production céréalière de Pèrèrè est évaluée financièrement à plus d’un milliard de francs CFA4.

- Les racines et tubercules : les racines et tubercules produits sont l’igname, le manioc et la patate douce. De la campagne 1997-1998 à la campagne 20022003, la production moyenne annuelle est estimée à 58.821 tonnes. L’igname demeure la principale spéculation de ce groupe de produit avec une contribution d’environ 93,82 %, suivi du manioc qui représente 6,18 %. La valeur de cette production est estimée en mai 2003 à environ cinq milliards de francs CFA.

- Les légumes : il s’agit de la tomate, du piment et du gombo. La production moyenne est estimée à environ 3.930 tonnes. Cependant, en dehors de leur importance nutritionnelle, la contribution de ce groupe de produits à l’économie locale est non moins négligeable.

- Les légumineuses à graines : les plus rencontrées sont le soja, le niébé et le Citrullus (goussi). Ce groupe de produits reste une source importante de protéines pour les populations. La moyenne de la production annuelle est évaluée à 1078 tonnes dans la commune de Pèrèrè.

- Les cultures de rente : les cultures de rente sont le coton et l’arachide. La production moyenne annuelle de coton depuis les cinq dernières années varie entre 4000 tonnes et 3.000 tonnes. Toutefois pour la campagne 2002 - 2003, cette production est retombée à 1.050 tonnes pour toute la commune (enquêtes auprès de l’UCP). Cette régression de la production serait due à une mauvaise gestion des prêts consentis aux producteurs par la CLCAM. Ces prêts suivent la procédure de caution solidaire. Ainsi des paysans qui n’ont pas produit le coton se font octroyer des crédits importants à la CLCAM. Lors de la paye de l’argent du coton la CLCAM retire tout son dû du revenu collectif. Les honnêtes producteurs retombent par conséquent dans l’endettement. Cet état de chose a découragé plus d’un producteur en 2002. La production de l’arachide reste encore faible. Il ressort de l’analyse de ces groupes de spéculations de la commune de Pèrèrè que les racines

(42)

et tubercules occupent la première place en matière de développement de l’économie locale. S’agissant de la promotion de la richesse au niveau communal, l’analyse des données montre que la production de l’igname à elle seule y contribue pour plus de 66 % suivi des céréales (14,34 %) tandis que le coton contribue pour 10,38 %5.

2.1.5.2. L’élevage

Selon le plan de campagne CARDER Borgou, 2003 –2004, les différentes espèces animales rencontrées dans la commune de Pèrèrè sont :

- Bovins 15440 - Caprins 7820 - Ovins 8618 - Porcins 382 - Asins 3 - Equins 35 - Volaille 25730

Le système d’élevage reste traditionnel et extensif sur les parcours pastoraux communautaires. L’alimentation du bétail est assurée par le pâturage naturel. Il existe trois barrages dans toute la commune qui sont des sources potentielles permanentes d’abreuvement du bétail, parce que les cours d’eau naturels sont saisonniers.

2.1.5.3. La pêche

La pêche n’est pas développée dans la commune. Elle est une activité traditionnelle et temporaire.

2.2. Matériel et Méthodes 2.2.1. Matériel animal

L’étude a concerné les croisés Yakanan × Borgou (figures 17 et 18) dans la commune de Pèrèrè. Cinq arrondissements de Pèrèrè sur six ont fait objet de cette étude. Il s’agit

(43)

des arrondissements de Sontou, Pèrèrè centre, Guinagourou, Kpébié et Gninsy. Les données ont porté sur 193 vaches allaitantes.

Figure 17: Jeune taureau Yakanan × Borgou de 3 ans Source : Collecte de données 2016

Figure 18: Génisse Yakanan × Borgou local de 3 ans Source : Collecte de données 2016

2.2.2. Matériel technique

Le matériel utilisé dans le cadre de cette étude est composé d’une éprouvette graduée (graduations de 50 ml à 250 ml) utilisée pour mesurer le lait des vaches. Des fiches de collectes de données sur le lait ont été établies pour chaque troupeau et donnent des renseignements sur l’éleveur, les performances laitières des troupeaux, la situation socio-économique des éleveurs et les difficultés qu’ils rencontrent dans leurs élevages.

Références

Documents relatifs

Dans ce troupeau de race prolifique Romanov, l'allai- tement artificiel des agneaux surnuméraires (on lais- se seulement deux agneaux à la mère) est une opé- ration de

Minime à bandes jaunes, placée la veille dans une cage, a pondu une petite dizai- ne d'œufs durant la nuit. Ils ne sont pro- bablement pas fécondés car cette femel- le

Cette recherche analyse les effets de deux tâches d‟aide à la compréhension et à la production d‟un texte explicatif en français et montre que ces tâches

Le principe de cette dernière application est d’inverser le sens de l’osmose en appliquant une pression sur le liquide le plus concentré : c’est alors le

Osmosis is a special case of liquid diffusion, which occurs when two solutions of different concentrations are placed on either side of a membrane that is semi-permeable, thus

Cette augmentation trouve son origine dans la très bonne valorisation du lait, ainsi que dans une croissance constante du volume de lait produit par hectare et par unité

ÉLEVAGE DE FOURMIS Élevage de fourmis. Élevage

L'ob- jectif de ce travail est de cornparer la qualitt du lait produit dans ce systbme de production avec celui de vaches Holstein prises en reference.. MATERIEL ET METHODES