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CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1.2. Systèmes d’élevage

1.2.1. Système d’élevage extensif

Le système extensif de production animale peut être défini comme une méthode d’élevage sur de vastes surfaces, avec de faibles investissements, une faible densité du cheptel et une faible productivité par hectare Renoux (2009). Selon cet auteur, plus un élevage est extensif, plus la quantité d’intrants est faible et se caractérise également par l’inexistence de logements pour les animaux qui vivent toute l’année sur des prairies naturelles non entretenues. Les fourrages naturels constituent alors la seule alimentation des animaux et la reproduction est basée sur la monte naturelle avec une quasi-inexistence d’un plan de prophylaxie (Renoux, 2009). Le système d’élevage extensif est très dépendant de l’environnement et des aléas climatiques (Renoux, 2009). Ce type d’élevage exploite les races bovines locales; il est caractérisé par une alimentation exclusive au pâturage et l'absence de bâtiments d'élevage; l'objectif premier de cet élevage n'est ni la production laitière ni la production de viande; c'est un patrimoine collectif ou familial; dans cet élevage, les animaux sont peu exploités; la vente d'animaux est très rare et l'animal constitue une épargne dont les propriétaires ne prélèvent que dans de rares cas de besoin d'argent; les animaux servent beaucoup plus à l'occasion des cérémonies comme les funérailles, le mariage, les sacrifices et à l'occasion des fêtes de Tabaski (Yaokorin, 2007). L'élevage extensif ou pâturage extensif est une méthode d'élevage souvent caractérisée par une faible capacité de charge; les animaux élevés en système extensif sont généralement rustiques, c'est-à-dire adaptés au milieu dans lequel ils vivent (Encyclopédie wikipédia, 2014). La production s’organise principalement autour des pâturages, des points d’eau; les animaux exploitent la végétation de la saison des pluies, la paille peu nutritive en saison sèche (Kamuanga, 2005). Les troupeaux sont en constante divagation et la reproduction est peu ou pas du tout contrôlée; les performances productives du système sont globalement faibles et soumises aux facteurs environnementaux notamment les aléas climatiques (N’diaye, 2006; Hamadou et Sanon, 2006). Les pâturages naturels fournissent la quasi-totalité de l'alimentation et la contrainte majeure se situe en saison sèche quand les herbacées se lignifient et perdent leur valeur nutritive (Hamadou et Sanon, 2006). L’élevage extensif est également axé autour de

l’autoconsommation familiale (N’diaye, 2006). La main d'œuvre est exclusivement familiale (Pacheco, 2006). Ce système est très répandu en Afrique notamment au Bénin et peut être réparti en 4 principaux types: le système d’élevage extensif sédentaire, le système d’élevage extensif semi-transhumant, le système d’élevage extensif transhumant et le système d’élevage extensif nomadique.

1.2.1.1. Système d'élevage extensif sédentaire

menée par Youssao et al. (2013) dans les Départements du Borgou, de l’Alibori et de l’Atacora montre que l’élevage extensif sédentaire est caractérisé par des habitats (parcs de nuit) construits en bois avec des piquets à l’intérieur, auxquels les animaux sont rattachés la nuit. Les animaux sont nourris essentiellement au pâturage naturel et sont complémentés parfois par des résidus de récolte, le sel et le tourteau de coton (Youssao, 2013; Babatoundé et al., 2009). Les animaux sont conduits au pâturage entre 9 h et 9 h 30 mn et sont de retour entre 17 h 30 mn et 18 h 30 mn. Pendant la saison sèche, les éleveurs vont au pâturage entre 7 h et 8 h et sont de retour entre 17 h 30 mn et 19 h; les animaux passent assez de temps au pâturage pendant la saison sèche à cause du manque de fourrages (Youssao et al., 2013). Au Maroc, Sraïri et al. (2003) distingue deux types d’élevage extensif sédentaire dans le périmètre irrigué du Gharb:

les élevages allaitants de race locale et les petites exploitations sans terre. Dans les élevages allaitants de race locale, les troupeaux d’un effectif moyen (50 vaches de race Brune de l’Atlas) vont paître sur une Surface Agricole Utile (SAU) de 10 ha. La

fluctuations des rendements en viandes sont de véritables problèmes. En ce qui concerne les petites exploitations sans terre, elles sont caractérisées par une Surface Agricole Utile (SAU) de 0,5 ha, un effectif moyen de 4 vaches de race Brune de l’Atlas, l’inexistence de Surface Fourragère Principale (SFP). Les apports de concentrés sont occasionnels et 13% des charges du troupeau sont liées à l’alimentation. La production du lait occupe une infime place dans ces exploitations (3%). Le rendement laitier par lactation (305 jours) d’une vache est de 150 kg. Les éleveurs investissent très peu (rareté des capitaux) et les aléas climatiques sont un frein à l’élevage.

1.2.1.2. Système d'élevage extensif semi-transhumant

Les troupeaux de ce mode d’exploitation, ont une taille variant entre 40 et 100 têtes;

les éleveurs pratiquant ce système vivent en général dans des zones où durant certaines périodes de l'année, l'eau et le fourrage manquent (Adjou, 2006). L'éleveur dispose d'un point d'ancrage fixe mais une fois la saison sèche venue, il procède à une partition du troupeau; une partie reste au campement principal, l'autre se déplace sans retour quotidien, vers des zones plus riches en pâturages (Adjou, 2006). Les déplacements effectués peuvent atteindre 10 à 30 km, parfois plus de 30 à 50 km; une fois la période de soudure passée, le troupeau est réuni au campement d'origine (Adjou, 2006). Les races exploitées sous ce mode sont la race bovine Borgou, les métis Zébu x Borgou, quelques zébus et rarement les Lagunaire et les Somba (Adjou, 2006).

1.2.1.3. Système d'élevage extensif transhumant

Le système d'élevage extensif transhumant est caractérisé par le déplacement saisonnier et cyclique des troupeaux; il est essentiellement pratiqué par les éleveurs de zébus et très rarement par ceux possédant des taurins et métis Zébu x Borgou; ce déplacement à la recherche de meilleurs pâturages et breuvage durant la saison sèche se fait sur des distances allant de 200 à 300 km avec parfois des mouvements transfrontaliers; ce déplacement peut durer 5 à 6 mois selon la durée de la période de soudure (Adjou, 2006). Dans ce système, le cheptel est de grande taille: 100 à 300 têtes (Adjou, 2006). Le schéma de transhumance est donc essentiellement fonction des

besoins hydriques et nutritionnels du bétail; les besoins socio-culturels sont aussi non négligeables; les éleveurs transhumants (peulhs) possèdent tout de même, des campements permanents où quelques membres de la famille, les personnes âgées généralement, et quelques vaches allaitantes restent toute l'année, tandis que les autres s'en vont et remontent en début des saisons de pluies (Dehoux et Hounsou-Ve, 1993).

1.2.1.4. Système d’élevage extensif nomadique

Le nomadisme est le changement de région ou de pays selon les saisons pour des raisons beaucoup plus alimentaires (Encarta, 2009). Le nomadisme est plus précisément le déplacement de tout un groupe constitué du bétail et des personnes;

parfois, le déplacement semble être effectué au hasard, sans que l’on puisse discerner de circuits particuliers; les nomades se déplacent d’une zone à une autre, sans conserver le même campement d’une année à l’autre. (Youssao, 2014). Le nomadisme est un déplacement acyclique dans les territoires très vastes (Youssao, 2014).

L’élevage nomade se caractérise donc par les déplacements fréquents et sur de longues distances (plus de 300 km) des éleveurs et de leur troupeau en fonction de la disponibilité des ressources en eau et en fourrages (Etamé, 2014; Agri-guide, 2014).

Ces derniers n’ont pas de camps fixes. Ce type de système, connu sous le nom de système pastoral, se rencontre surtout dans les zones subdésertiques au Nord du Sénégal (Adrar, Azawad, Azawak et Tilemsi), dans les régions du Nord du Sahel chez les Gourma et les Hodh, ainsi qu’au Mali. Les races bovines qui font l’objet de ce système sont les zébus Maure et les Touareg. Le lait est produit principalement par les bovins et secondairement par les chèvres et les chamelles. Cependant la quantité du lait produite est insuffisante et consommée directement ou en fromages (Agri-guide, 2014).

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