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131 Tarek Akeb, directeur de développement à AMANA. Et l'offre attire de plus en plus

Dans le document ASSURANCES DE PERSONNES* (Page 134-138)

de souscripteurs. « Au 30 octobre 2013, 18.000 clients bénéficient de l'assurance rapatriement de corps d'AMANA », informe Saïd Haddouche.

« De nouveaux produits seront bientôt diffusés et des agences AMANA ouvriront prochainement hors Alger », a annoncé le président de la SAPS, Mouloud Abane.

Après avoir travaillé pendant deux ans à la « construction » de la SAPS, qui compte aujourd'hui 60 employés, et à la création de la marque commerciale AMANA, la société, dotée d'un capital social de 1 milliard de dinars, entend donc faire de l'année 2014 celle de son déploiement. Avec en ligne de mire une entrée à la Bourse d'Alger qui, même « s'il est encore trop tôt pour l'envisager en 2014 », selon Mouloud Abane, fait bien parti des projets futurs d'AMANA.

HORIZONS 27/11/2013

Prochaine introduction en Bourse de la filiale commune de la SAA et de la Macif

La Société d’assurance de prévoyance et de santé (SAPS), filiale commune de la SAA et de la Macif, compte entrer prochainement en Bourse, a indiqué, hier à Alger le président de son conseil d’administration, Mouloud Abane. « On va animer le marché financier grâce à une stratégie qui nous permettra de nous introduire » dans ce nouveau créneau, a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse consacrée la présentation de la marque Amana sous laquelle seront commercialisés les produits d’assurance des personnes de la SAPS. Selon M. Abane, « la volonté des pouvoirs publics de créer une nouvelle dynamique » à la fois dans le secteur des assurances et au sein de la Bourse, permet d’envisager l’éventualité d’une cotation d’Amana. Cette dernière a réalisé un chiffre d’affaires de 3,233 milliard DA en 8238 avec un résultat et de 839 millions DA en commercialisant des produits d’assurance collective à destinations des entreprises et d’assurance individuelle pour les particuliers notamment l’assurance de rapatriement de corps des Algériens établis à l’étranger. Amana détient 33% du marché des assurances des personnes et occupe la seconde place du secteur et ambitionne de devenir leader dans ce domaine en trois ans. De son côté, le directeur général de cette filiale commune de la SAA et de la Macif, Pierre Olivier Adrey, a indiqué que l’option d’entrée en Bourse émane de la nécessité de proposer aux souscripteurs des produits d’assurance des revenus sous forme de rendement à leur épargne. Cependant, « aucune échéance n’est encore retenue pour entamer le processus d’entrée en Bourse », ont souligné les deux responsables.

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Avec Amana, la Macif prend le risque de réussir

SAPS, la filiale algérienne du groupe français Macif, change de nom. Elle espère ainsi se faire une place sur un marché encore embryonnaire.

Le regard tourné vers la baie d'Alger, Said Haddouche compte les jours qui le séparent du 26 novembre. Depuis la terrasse située sur le toit de la Société d'assurance de prévoyance et de santé (SAPS), le directeur général adjoint de cette jeune entreprise basée à El-Biar, le quartier huppé des ambassades, a une vue imprenable. Un spectacle capable d'apaiser un soldat avant la bataille... Dans quelques jours, il présentera officiellement et publiquement Amana. Le nouveau nom commercial de SAPS, qui signifie "confiance", est le signe d'une volonté de conquête : la filiale à 41 % du français Macif entend s'imposer comme le numéro un de l'assurance de personnes en Algérie, une activité où tout reste à faire dans le pays. Le chiffre d'affaires généré dans ce domaine a atteint péniblement les 6,4 milliards de dinars (environ 59 millions d'euros) l'année dernière. C'est moins de 6,7 % du montant global des primes d'assurances en Algérie, qui sont déjà elles-mêmes très nettement inférieures à celles des pays voisins. Elles ne représentent que 0,7 % du PIB, contre 1,8 % en Tunisie et 2,9 % au Maroc, d'après la récente étude Sigma de Swiss Re. Les causes ? Une forte solidarité familiale et des considérations religieuses et culturelles, qui n'incitent pas les Algériens à s'assurer.

Modeste

La Macif, avec ses partenaires algériens (la Société nationale d'assurance, la Banque de développement local et la Banque de l'agriculture et du développement rural), entend changer cette situation et profiter du potentiel énorme de l'Algérie. "Ce pays émergent correspond pleinement à notre stratégie de diversification internationale", confirme François Pompée, gérant de Macif Conseil en Algérie, une entité de droit local qui a aidé à structurer Amana. Au Maghreb, la Macif ne s'est lancée réellement que sur ce marché. Peu présent à l'étranger, le groupe mutualiste n'est actif au Maroc et en Tunisie que via des partenariats.

À Alger, Amana a commencé à diffuser ses publicités institutionnelles dans la presse nationale, ainsi que dans les gares routières et l'aéroport, dont l'affichage est géré par le numéro un mondial du domaine, le français JCDecaux. "Nous n'avons pas fait de communication pendant nos deux premières années car nous avons privilégié la structuration de l'entreprise et le recrutement du personnel", souligne Said

133 Haddouche. L'assureur compte désormais 60 employés. La communication, au budget encore modeste, est dotée d'une enveloppe de 50 millions de dinars. Dès le début de 2014, Amana lancera un plan de communication sur ses produits d'assurance de personnes.

Avec ces derniers - le remboursement de crédit, le rapatriement de corps ou encore l'assurance contre les accidents de la vie -, il espère faire la différence.

La concurrence est de plus en plus dure, notamment avec la présence du français Axa, numéro un mondial. Mais Amana refuse de se lancer dans une guerre des prix, préférant miser sur l'assurance santé. La filiale a investi dans un outil informatique performant pour réaliser des remboursements complets et plus rapides que ceux de la sécurité sociale locale. La direction s'adresse entre autres aux employeurs, afin qu'ils sensibilisent leurs salariés à la question. "Notre démarche commerciale est orientée vers la prévoyance de groupe", confirme le directeur général.

Pour atteindre ses objectifs commerciaux, la direction a signé plusieurs conventions de distribution avec des assureurs dommages n'ayant pas de filiale d'assurance de personnes mais disposant d'un portefeuille d'entreprises clientes notable : 2A, Alliance Assurances et Générale Assurance méditerranéenne... En attendant d'autres partenariats. Amana peut également compter sur les agences de ses actionnaires algériens, dans lesquelles les produits Amana seront bientôt disponibles. Au total, la société disposera de 600 guichets. "Nous devons nous appuyer sur un réseau existant", souligne Said Haddouche, qui rappelle que, outre son siège, l'entreprise ne dispose que d'une agence, dans le centre d'Alger. Un bureau régional devrait ouvrir d'ici à la fin de l'année à Sétif, suivi d'un autre à Oran début 2014.

Coude à coude

Un peu plus de deux ans après la création effective de l'entreprise, née de l'obligation légale de séparer les activités d'assurance de personnes de celles qui concernent les dommages (incendie, accident et risques divers), le premier bilan incite à l'optimisme. L'an dernier, Amana détenait environ 16,4 % de parts de marché, soit un chiffre d'affaires de 1,1 milliard de dinars et 20 000 adhérents. De quoi se placer au deuxième rang national de l'assurance de personnes derrière le leader à capitaux publics Caarama (filiale de la Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance) et au coude à coude avec le bancassureur Cardif El Djazaïr, filiale du groupe bancaire français BNP Paribas. Quant aux bénéfices, ils sont prometteurs : ils ont atteint 250 millions de dinars, soit un taux de marge de 22,7 % en 2012. Du haut du siège d'Amana, "acquis cette année pour 360 millions de dinars", Said Haddouche veut y voir un signe positif.

134 EL WATAN DU 23/11/2013

Assurance des personnes : une branche peu diversifiée

Plus de deux ans après le passage du secteur à la spécialisation, la filière des assurances de personnes (AP) reste très peu diversifiée, n’offrant aux assurés que des produits classiques d’assurance de santé.

Interrogé hier, lors d’un séminaire sur la gestion des contrats d’assurance, organisé à Alger par la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR), Mokhtar Naouri, directeur général de Caarama Assurance, filiale AP de la CAAR, nous a précisé que les acteurs du marché ont en effet beaucoup de mal à placer de nouveaux produits de capitalisation (retraite, prévoyance…), en raison, notamment, de l’absence d’un marché financier efficient en Algérie.

Deux ans après l’entrée en vigueur, en juillet 8233, des nouvelles dispositions réglementaires induisant l’obligation de séparation entre les risques «dommages» et les assurances-vie, le marché des assurances de personnes connaît une relative croissance en termes de chiffre d’affaires, mais reste concentré sur les assurances décès et santé, souligne le directeur général de Caarama Assurances. Ce constat, a-t-il expliqué, signifie que les assurances de capitalisation ne sont pas vendues en Algérie, faute de rentabilité.

En raison des faibles taux d’intérêt des placements que les compagnies d’assurances sont tenues d’effectuer en valeurs du Trésor, les

assureurs, avance Mokhtar Naouri, ne peuvent pas proposer des produits de capitalisation à des taux de rendement qui peuvent concurrencer les produits d’épargne bancaire classiques.

Représentant à peine 3 à 3 milliards de dinars de chiffre d’affaires en moyenne annuelle et moins de 10% de parts de marché, contre quelque 80% dans les pays développés, la branche AP reste ainsi très peu développée en Algérie.

Selon la dernière note de conjoncture du Conseil national des assurances (CNA), la production des assurances de personnes au premier semestre 2013 est estimée à 3,8 milliards de dinars, contre 2,6 milliards de dinars à la même période de 2012, soit une hausse de 45,7%.

Une production qui reste néanmoins concentrée sur les couvertures classiques d’assurance santé, accidents, décès et assistance voyage.

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