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72 LE MATIN D’ALGERIE DU 27/04/2017

Dans le document ASSURANCES DE PERSONNES* (Page 75-79)

Rapatriement de dépouilles mortelles d’Algériens : le calcul étriqué des autorités

En pleine campagne électorale, une information a été rendue publique, en début de semaine, concernant la prise en charge des dépouilles mortelles des Algériens expatriés.

Que les émigrés ne sautent pas de joie ! Contrairement aux voisins tunisiens et marocains, ils continueront, pour l’écrasante majorité d'entre eux, à payer rubis sur l’ongle le rapatriement des dépouilles mortelles de leurs proches.

En effet, la loi stipulant la prise en charge des dépouilles mortelles des expatriés remonte au 13 décembre 8234. Le gouvernement l’a oubliée dans les tiroirs pour la ressortir après une profonde modification à l’occasion de cette campagne électorale poussive.

En vrai, la loi adoptée le 13 décembre 8234 dans la loi de finance 8239 (LF8239) n’a jamais été appliquée. Puis est venue la LF 2015. L'article 136 de la LF 2015, parue dans le Journal Officiel n°78 du 31 décembre 8234, stipule qu’"il est ouvert, dans les écritures du Trésor, un compte d’affectation spéciale N° 225- 302, intitulé Fonds de solidarité nationale". Lequel prend en charge notamment des frais de "transfert vers l’Algérie des dépouilles des ressortissants algériens décédés à l’étranger". Mais c’est une autre décision qui a été prise.

La loi de finances de 8232 a modifié l’article 312 de la LF 8239 pour spécifier que la prise en charge du rapatriement ne concerne que les personnes nécessiteuses parmi la communauté algérienne établie à l’étranger. Mieux encore : la loi de finances de 8231 (article 58) est venue apporter la précision avec le changement de l’intitulé du compte pour devenir Fonds de solidarité pour les ressortissants algériens nécessiteux décédés à l’étranger. Ce fonds est alimenté par une partie des recettes issues de la délivrance d’actes consulaires et de visa, ainsi que des dons et legs.

Les 32 postes consulaires que compte l’Algérie en France ont publié un communiqué pour préciser que "la prise en charge des frais de rapatriement ne concerne que les personnes nécessiteuses ou qui se trouvent dans une situation de précarité avérée".

Pour les Algériens qui ne sont pas dans le besoin, ils sont priés de souscrire une Assurance obsèques auprès de la Société algérienne des assurances (SAA) ou de la société française d’assurance (SAP de Niort) pour un montant de 89 euros par an pour tout rappatriement de dépouille mortelle. "Tout ça pour ça, peste un quinquagénaire algérien à Paris. Quand la rente coulait à flot on n'a pas pensé à nous et maintenant on fait semblant de nous dire ce qu'on doit faire !". Mahmoud, un septuagénaire des Aurès, explique qu'il a dépensé presque 4000 euros pour rapatrier la dépouille mortelle de sa femme en 2014. "Je ne m'en remets pas, mais je ne pouvais pas l'enterrer ici même si nous sommes arrivés en 1970, il fallait qu'elle se repose là-bas", avoue-t-il.

Selon des chiffres du Consulat général d’Algérie à Paris, repris par El Moudjahid, entre 12 000 et 15 000 Algériens décèdent chaque année en France.

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74 REPORTERS DU 27/03/2017

Secteur de la pêche : L’assurance-vie au profit des marins pêcheurs peu répandue

Le secteur de la pêche et de l’aquaculture, dont vivent 95 000 personnes parmi lesquelles 49 000 marins pêcheurs, est l’une des activités les plus risquées du secteur économique. Pourtant, la couverture sociale ne s’est élargie à cette frange de travailleurs que depuis seulement 2013.

En revanche, l’assurance-vie reste un dispositif peu connu auprès des pêcheurs. «On ne peut pas forcer les pêcheurs à contracter une assurance des personnes», a d’emblée reconnu, hier, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche Abdeslam Chelghoum, lors d’un point de presse tenu en marge d’une journée d’étude consacrée justement à la prise en charge de l’assurance des personnes au profit des marins pêcheurs.

Constatant le manque d’intérêt des marins pour ce type d’assurance, le ministre suggère de lancer une vaste campagne de sensibilisation en direction des acteurs concernés pour contracter une assurance-vie, car, selon M. Chelghoum, « il y a une absence de la culture d’assurance de personne dans notre société algérienne, en général». Par ailleurs, cette journée d’information a été l’occasion de procéder à la signature de contrat d’assurance entre le Mutualiste (Assurance de personnes, filiale de la CNMA) et certaines sociétés de pêche. Au total, 4 contrats d’assurance ont été ratifiés. Pour sa part, le président du Syndicat national des marins pêcheurs, Hocine Bellout, a estimé que l’assurance des personnes est une nouveauté dans le secteur.

Une nouveauté qui est une réponse à l’une des revendications soulevées par « notre syndicat depuis près d’une quinzaine d’années ». « Depuis 3528, des milliers de vies sont fauchées suite à des accidents en pleine mer.

Cette police d’assurance permet à l’employé d’avoir une indemnité numéraire en cas de coup dur de la vie, une maladie professionnelle, un accident ou une infirmité. Elle permet surtout aux familles des personnes décédées d’obtenir un capital-décès », a-t-il précisé. Quant aux préoccupations actuelles de la profession, le syndicaliste regrette « un grand problème dans la gestion des ports de pêche ». « Les 33 ports à travers les 14 wilayas côtières sont mal gérés et sont devenus exigus pour contenir les 5 500 chalutiers, sardiniers et les petites embarcations », a-t-il relevé. Il propose des travaux d’aménagement et d’extension de ces enceintes portuaires afin de rendre plus disponibles les ressources halieutiques.

Toujours dans le secteur de la pêche, le ministre de tutelle, interrogé sur le quota de thon et d’espadon, dont a bénéficié l’Algérie pour l’année 8231, a indiqué que les volumes sont en progression. « Le volume de thon 2017 est de 1 040 tonnes contre 460 tonnes en 2014 », a-t-il affirmé, tandis que celui de l’espadon « s’élève à 992 tonnes ». Ce qui fait dire au ministre que le quota de l’Algérie est bien meilleur que « celui de certains pays de la Méditerranée ».

75 APS DU 27/03/2017

Pêche et aquaculture: les professionnels bénéficient de prestations d'assurances de personnes

ALGER - Une convention cadre a été signée dimanche à Alger entre la Chambre Algérienne de la pèche et l’aquaculture et la société des assurances de personnes " le Mutualiste" filiale de la Caisse nationale de la mutualité Agricole (CNMA) portant sur l'assurance des pêcheurs et tous les intervenants dans les domaines connexes.

Le document a été paraphé par le directeur général de la Chambre Benali Medjdoub et le Dg du Mutualiste Mohamed Rafik Ben Moueffek lors d'une journée nationale d’information sur l’assurance dédiée aux opérateurs du secteur de la pêche et l’aquaculture, en présence du ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche Abdesselam Chelghoum.

En outre, il a été procédé à la signature de plusieurs contrats d’assurances entre "le Mutualiste" et des investisseurs relevant du secteur et activant notamment dans la filière de la pêche au thon et l’aquaculture.

La convention, "revêt une importance capitale dans la mesure où elle va offrir des avantages aux pécheurs et tous les travailleurs intervenant dans les domaines connexes et complémente d'avantage le travail engagé par d’autres organismes de sécurité sociale", a souligné Benali Medjdoub.

Les pêcheurs vont bénéficier de prestations d’assurance complémentaires adaptées à leurs besoins et à leur situation, et ce dans le domaine de la prévoyance, la santé, l’assistance médicale et l’épargne, a-t-il précisé.

La convention garantit à tous les pêcheurs souscripteurs de percevoir des indemnités en cas de décès accidentel et un capital proportionnel en cas d’invalidité, mais aussi de remboursements des frais médicaux et pharmaceutiques.

Le souscripteur paie ainsi 20% de la prime d'assurance tandis que la Caisse nationale pour le développement des activités de la pêche et l'aquaculture (CNDAPA) couvre les 80% restants selon le même responsable, ajoutant que les cotisations annuelles des pêcheurs sont fixées à 12% au lieu de 36% appliquées dans d'autres secteurs d'activité.

Selon les chiffres avancés lors de cette rencontre, quelque 30.000 pêcheurs sur les 49.000 inscrits sont affiliés à la Caisse nationale des assurances sociales(CNAS).

Pour sa part, Ben Moueffek s’est dit "optimiste quant à l'impact de cette convention sur le rendement de la filière puisque elle vise essentiellement l’amélioration et le renforcement de la sécurité sociale pour les pêcheurs, un métier qui nécessite un accompagnement durable sur le plan assurance".

Le ministre a, quant à lui, relevé l’importance de vulgariser la culture d'assurance des personnes auprès des pêcheurs et tous les autres intervenants dans les domaines connexes, en soulignant que le taux de participation des assurés est symbolique dans le but aboutir à une protection total des pêcheurs.

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Dans le document ASSURANCES DE PERSONNES* (Page 75-79)