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B. Le système agraire actuel au Nord Grande-Terre

4. Les systèmes de production

Les systèmes de production (SP) décrits ici ont été définis grâce à la production qui permet à l’agriculteur de dégager le plus grand bénéfice. Cela permettra de la sorte de voir dans quelle mesure les cultures de diversification ont pu s’implanter dans les systèmes productifs du Nord Grande-Terre. Ainsi, il sera possible de commencer à répondre à la question concernant le projet Lizin Santral, à savoir si la production sur le Nord Grande-Terre existe aujourd’hui pour répondre à la demande de ce projet. Dans un même temps, il sera possible d’observer quels réseaux de vente sont mis en avant par ces producteurs.

a) SP 1: Les Grands Planteurs : les sociétés cannières

Les sociétés cannières sont peu nombreuses au Nord Grande-Terre. Elles ont émergé avec la réforme foncière de la SAFER de 1989, lorsqu’il y eut une redistribution des terres en faire-valoir direct de l’usine de Beauport. Elles se situent donc dans le bassin cannier historique de Grande-Terre qu’elles louent. Elles couvrent une surface allant jusqu’à 260 ha et ne produisent sur cette surface que de la canne à sucre. La culture reste sur la parcelle durant 5 ans avant d’être replantée pour éviter une perte de rendement trop importante, rendement étant de 80 T/ha. La vente se fait directement avec l’usine de Gardel.

Quelques résultats économiques :

Production Superficie (ha) VAB/ha

Canne 260 1 565

VAN / actif (€) 33 201 RAF / actif (€) 26 383 Tableau 5 : Données économiques du SP 1 (source : auteur, 2018)

De part leur taille et la position de leurs propriétaires, elles sont gérées par des salariés permanents (allant parfois jusqu’à deux) et des saisonniers présents aux moments des pics de travail (parfois elles en ont jusqu’à une vingtaine).

Leur parc de machines est également bien développé : cinq tracteurs avec les outils supplémentaires nécessaires au travail du sol et les remorques pour le transport, puisqu’elles ont les moyens d’investir dans ce matériel agricole. Pour la récolte, elles font appel à des ETA et leur importance leur permet de négocier des prix plus aisément que de plus petits planteurs. Le parc permet également de jouer le rôle d’ETA auprès des autres agriculteurs de la région.

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Année N + 1

Année N

Calendrier de travail

Figure 28 : Calendrier de travail de la canne à sucre (source : auteur, 2018)

Ces sociétés cannières jouent également un rôle important dans la culture de la canne à sucre ainsi que sur les autres planteurs puisqu’elles servent de vitrines en testant de nouvelles variétés ou de nouvelles techniques de production comme des techniques plus agro-écologiques notamment.

b) SP 2 : Les Moyens Planteurs de canne

Ce système de production concerne les producteurs dont le revenu agricole est majoritairement basé sur leur production de canne à sucre. Ces agriculteurs sont installés sur des surfaces allant de 3 à 15 ha de canne à sucre et sont principalement installés sur des terres louées en GFA. Ils ne peuvent pas vivre de la canne uniquement et ont donc développé un complément qui peut aussi bien être un autre atelier agricole sur leur exploitation qu’une activité secondaire hors de l’exploitation.

(1) SP 2a : Monoculture de canne et élevage bovin

Ces agriculteurs sont installés sur des surfaces couvrant une dizaine d’hectares loués à un GFA. Dans ce système de production, le système de culture couvre les deux tiers de la surface agricole utile, le tiers restant étant consacré à l’élevage. Celui-ci se trouve sur les terres qui ne sont pas suffisamment riches, ni adaptées pour une mise en culture car possédant un sol trop superficiel. Cela permet ainsi de pouvoir valoriser au mieux ces terres.

La canne est conservée sur une même parcelle jusqu’à 7 ans, au-delà, le rendement tend à diminuer de trop pour être rentable. Le rendement obtenu pour ce système est de l’ordre de 70 à 80 T/ha. Dans ce système de production c’est la canne à sucre qui permet de dégager le revenu majoritaire permettant de faire vivre l’exploitant. Ils ont recours aux SICA pour être fournis en intrants nécessaires et passent par les ETA ou les CUMA pour pouvoir récolter la canne. La canne ne demandant pas beaucoup de présence, de temps de travail, cela leur permet d’avoir un élevage bovin assez conséquent avec une quinzaine d’animaux. Ce sont généralement des bovins naisseurs / engraisseurs et en fonction du nombre de bêtes à reproduire, ils emploient l’IA (insémination artificielle) ou un mâle reproducteur (le leur ou celui d’une connaissance en échange de services). L’intérêt de la canne par rapport à l’élevage est l’apport de cette dernière dans l’alimentation des bovins qui viennent pâturer sur les restes de culture une fois cette dernière récoltée. Cela permet d’enrichir la ration des animaux sans devoir acheter de compléments alimentaires.

Ce type de système ne laisse du travail que pour un seul membre de la famille

Période JAN FEV MAR AVR MAI JUIN JUI AOUT SEP OCT NOV DEC

Canne Récolte Récolte Récolte Récolte Racourage Engrais Engrais Désher bage

Désher

bage Désher bage

Canne

Plantation Récolte Récolte Récolte Récolte Bouture Bouture Plantat ion Planta

tion

Engrais Entgrai

Desher

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Quelques données économiques :

Elevage Effectif VAB/tête Production Superficie (ha)

VAB/ha Bovins 15 166 Canne 6,5 2 628

VAN / actif (€) 26 849 RAF / actif (€) 26 099 Tableau 6 : Données économiques du SP 2a (source : auteur, 2018)

(2) SP 2b : Culture de canne avec un complément vivrier

Ici aussi, la canne à sucre représente la principale source de revenu de l’exploitation. La surface moyenne représente une dizaine d’hectares sur un GFA. La canne occupe ici 9/10ème de la surface de l’exploitation, la surface allouée au vivrier étant comprise entre 1 et 1,5 ha. Les cultures concernées par le vivrier sont ici les patates douces, la madère ou encore l’igname qui apportent une plus-value.

La canne présente ici un rendement de 60 T/ha ce qui n’est pas très élevé pour cette culture. Les agriculteurs de ce système investissent dans un tracteur pour diminuer leurs coûts de production en termes de travail du sol, le système perdrait de sa rentabilité autrement. Ils ne font appel à une ETA ou une CUMA que pour la récolte de la canne. Concernant les intrants, que ce soit pour la canne ou le maraîchage, ils peuvent faire appel à la SICA.

Le maraîchage dans ce système apporte un fond de roulement permettant à l’agriculteur de continuer à vivre puisqu’il peut réaliser des récoltes tous les mois en fonction de son calendrier de travail. Ce revenu régulier permet de supporter les délais de paiement de la canne qui arrive tardivement, une fois par an.

Ce système de production a également un impact dans la région puisqu’aux moments des pics de travail notamment pour les semis, de la main d’œuvre saisonnière est nécessaire.

Quelques données économiques :

Production Superficie (ha) VAB/ha Canne 9 1 551 Vivrière 1 3 095 VAN / actif (€) 11 372 RAF / actif (€) 10 219 Tableau 7 : Données économiques du SP 2b (source : auteur, 2018)

(3) SP 2c : Monoculture de canne double actif

Les agriculteurs de ce système ont des surfaces agricoles louées en GFA comprises entre 3 et 10 ha. La surface couverte par la canne représente 80 % de la surface allouée aux producteurs le reste de l’assolement n’étant pas mis en culture soit parce que le sol ne le permet pas, soit parce que le producteur n’a pas le financement nécessaire pour la mettre en culture.

La canne étant une culture ne nécessitant pas beaucoup de temps de travail, elle est facilement compatible avec un travail extérieur à l’exploitation d’autant plus qu’il est possible de faire appel à des ETA pour une grande partie des travaux d’entretien. Toutefois, le rendement de la canne est dans ce système de 55 T/ha, ce qui est un rendement très peu élevé pour de la canne (un bon rendement est estimé à 90 T/ha). Ce faible rendement peut s’expliquer par une présence moindre auprès de la culture par les agriculteurs en comparaison à des systèmes où les producteurs sont à plein temps sur leur exploitation.

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Ces agriculteurs n’investissent donc pas ou peu dans le matériel agricole préférant faire appel à une ETA ou à une CUMA.

Quelques données économiques :

Production Superficie (ha) VAB/ha Canne 8 611 VAN / actif (€) 5 195 RAF / actif (€) 2 895

Tableau 8 : Données économiques du SP 2c (source : auteur, 2018)

(4) SP 2d : Culture de canne double actif avec du maraîchage

Les agriculteurs de ce système de production sont relativement jeunes et sont installés sur des surfaces comprises entre 13 et 18 ha. La taille de ces systèmes vient du fait que les terres qu’ils obtiennent ne sont pas toujours de bonne qualité pour mettre en place des cultures. Ils demandent donc à avoir des extensions. Les terres sont dédiées à 60% à la canne, à 5% au maraîchage. Le reste est en friche et est loué à des agriculteurs faisant de l’élevage.

Les producteurs de ce système investissent dans du matériel agricole afin de limiter leurs coûts de production en termes de travail du sol mais font appel à des ETA ou des CUMA pour la récolte de la canne. Ces systèmes nécessitent également le travail de saisonniers ou de la famille à une fréquence plus importante que dans les autres systèmes étant donné que les agriculteurs ont moins de temps à consacrer à leur exploitation.

La canne permet de valoriser la terre que l’agriculteur n’a pas le temps de travailler en maraîchage, mais même si c’est la canne qui rapporte le plus à ce dernier, c’est le maraîchage que ces derniers souhaitent le plus développer.

Quelques données économiques :

Production Superficie (ha) VAB/ha Canne 10 1 289 Maraîchage 1 1 464 VAN / actif (€) 18 705 RAF / actif (€) 17 705 Tableau 9 : Données économiques du SP 2d (source : auteur, 2018)

c) SP 3: Maraîchage conventionnel

Ces systèmes de production peuvent ou non présenter des systèmes de cultures comprenant de la canne, mais à chaque fois, le revenu de l’exploitation est assuré par les cultures maraîchères.

(1) SP 3a : Maraîchage diversifié

Ce système de production est principalement présent au niveau de la commune du Moule et s’effectue sur des terres appartenant aux agriculteurs. Les surfaces cultivées ici sont relativement petites : entre 2 et 3 ha. L’exploitation est entièrement dédiée au maraîchage.

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Les cultures maraîchères sont relativement diversifiées afin d’assurer une sécurité en termes de revenu en cas de destruction de l’une des productions pour diverses raisons. Cette diversification permet aussi de répondre à la demande des consommateurs qui souhaitent avoir accès à des produits variés.

Pour être certains de ne perdre leurs productions, les agriculteurs emploient des intrants pour entretenir et protéger leurs cultures d’éventuels problèmes.

Ces systèmes sont généralement pourvoyeurs d’emplois dans la région puisqu’ils ont besoin de travailleurs saisonniers au moment des pics de travail à savoir principalement à la plantation et à la récolte. C’est aussi pour cette raison qu’ils sont limités en taille puisqu’ils nécessitent une main d’œuvre importante et que les agriculteurs n’ont pas forcément les fonds permettant d’embaucher suffisamment de personnes pour ces travaux.

Les producteurs de ce système ont généralement investi dans du matériel agricole afin de ne pas dépendre des ETA ou des CUMA et de pouvoir respecter leur calendrier de travail qui demande à être particulièrement précis.

Quelques données économiques :

Production Superficie (ha) VAB/ha Maraîchage 2,6 5 348 VAN / actif (€) 13 904 RAF / actif (€) 13 904

Tableau 10 : Données économiques du SP 3a (source : auteur, 2018)

(2) SP 3b : Maraîchage peu diversifié avec un complément canne

Ici, contrairement aux systèmes de production précédents, le revenu est principalement basé sur le maraîchage même si celui-ci est peu diversifié et la canne joue ici le rôle de complément de revenu. Il concerne les productions du système de culture 6. Les agriculteurs réalisent ce système sur des surfaces couvrant 8 à 10 ha. Le maraîchage y occupe 20 % de la SAU, la canne 55 % et le reste est en friche. Les rendements en canne restent peu élevés (60 T/ha), les producteurs ne cherchant et n’ayant pas non plus le temps de développer au mieux cette production.

Le maraîchage est cultivé en employant de l’engrais, de l’herbicide et les traitements nécessaires afin d’éliminer maladies et autres ravageurs pouvant nuire à la production. Cependant les cultures maraîchères produites ici sont souvent celles nécessitant le moins de traitement car moins sensibles aux maladies. Cela s’effectue dans le but de sécuriser au mieux la production et s’assurer un revenu puisque l’exploitation dépend de ces cultures. La canne permet d’avoir un revenu certain une fois par an et est parfois intégrée à la plantation.

La surface en maraîchage étant peu importante et la canne ne demandant que peu de travail une fois les pics pour l’engrais et le désherbage passés, les agriculteurs de ce système n’ont pas forcément besoin de faire appel à de la main d’œuvre supplémentaire. Ils font plutôt appel à des ETA ou des CUMA pour le travail du sol plutôt que d’investir dans des machines.

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Quelques données économiques :

Production Superficie (ha) VAB/ha Canne 4,5 2 021 Maraîchage 1,5 11 047 VAN / actif (€) 28 835 RAF / actif (€) 26 935

Tableau 11 : Données économiques du SP 3b (source : auteur, 2018)

(3) SP 3c : Diversification végétale poussée

Dans ce cas, les exploitations couvrent une superficie de 8 à 12 ha. Les agriculteurs de ces systèmes se sont principalement diversifiés dans le maraîchage. La canne à sucre est toujours en culture dans ces systèmes mais elle est présente soit pour valoriser des terres ne pouvant être mises en maraîchage, soit insérée dans le maraîchage pour casser le cycle des maladies ou laisser la terre un temps de repos sans passer par une mise en jachère. Le maraîchage couvre ici 75 % de la surface agricole utile et la canne les 25 % restant. C’est dans ce système qu’il y a la plus grande surface maraîchère travaillée par les agriculteurs. Les rendements de la canne à sucre dans ce système s’élèvent jusqu’à 80 T/ha.

Sur les cultures maraîchères, les agriculteurs apportent de l’engrais, du désherbant chimique et d’autres intrants utiles au développement et à la protection des cultures. En effet, avec des surfaces aussi grandes, ils ne peuvent pas embaucher suffisamment de personnes pour pouvoir désherber à la main ou gérer manuellement l’ensemble de l’exploitation.

De même, compte-tenu l’ampleur du travail à réaliser, le réseau de vente développé passe soit par une vente sur l’exploitation avec un système de cueillette, soit par la livraison à des primeurs afin d’éviter une perte de temps en livrant sur les marchés.

Le fait d’avoir une aussi grande surface en maraîchage demande une main d’œuvre conséquente et les producteurs de ce type de système sont donc pourvoyeurs d’emplois dans la région. En outre, ce sont des systèmes possédant leur propre matériel car cela leur permet de limiter les coûts de production. Il faut donc que les agriculteurs puissent investir dans l’ensemble de ses dépenses et les assumer sur le long terme.

Quelques données économiques :

Production Superficie (ha) VAB/ha Canne 2 1 908 Maraîchage 6 17 820 VAN / actif (€) 21 101 RAF / actif (€) 20 833

Tableau 12 : Données économiques du SP 3c (source : auteur, 2018)

(4) SP 3d : Diversification poussée

La différence entre ce système de production et le précédent tient dans le fait que la diversificiation en terme de maraîchage est légèrement moins importante que le précédent mais que les producteurs ont en plus un peu d’élevage. Le système d’élevage est de préférence un système ne demandant que peu de travail et c’est généralement de l’élevage porcin.

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Le nombre de porcs reste peu élevé afin de pouvoir gérer l’ensemble des productions. Il y a un mâle pour plusieurs femelles afin d’avoir des portées régulières d’une quinzaine de petits qu’ils peuvent revendre pour une centaine d’euros chacun à des particuliers. Les coûts de production sont en outre peu élevés, ils concernent principalement les frais vétérinaires, puisqu’ils sont logés sur l’exploitation dans des bâtiments réalisés par l’agriculteur et l’alimentation est principalement constituée des restes des cultures maraîchères et cannières. Ce système de production permet donc d’avoir une sécurité dans le revenu puisqu’il est basé sur un atelier animal, du maraîchage et de la canne sans que l’élevage n’implique une hausse des coûts de production. En revanche, il est limité par la quantité de travail à réaliser qui implique d’employer des salariés à temps plein ce qui représente une augmentation des charges importante pour les producteurs.

Quelques données économiques :

Elevage Effectif VAB/tête Production Superficie

(ha) VAB/ha Porcin 5 125 Maraîchage 4 5 156

Canne 3 2 122 VAN / actif (€) 26 038

RAF / actif (€) 23 438 Tableau 13 : Données économiques du SP 3d (source : auteur, 2018)

d) SP 4 : Maraîchage sans ‘’produits chimiques’’

(1) SP 4a : Maraîchage diversifié avec intégration de la canne

Ce système est mis en place sur des surfaces agricoles comprises entre 8 et 10 ha. Ici, la canne occupe un peu plus de 50 % de la surface agricole et le maraîchage 25 %. Le reste de l’exploitation est en friche, valorisée par de l’élevage bovin. Même si la canne occupe une place importante dans l’exploitation ce n’est pas sur elle qu’est basée la stratégie de l’exploitant.

Comparé aux autres systèmes de production où le maraîchage est mis en avant, ici les agriculteurs n’emploient pas de produits chimiques sur leurs cultures maraîchères. Ces cultures concernent le SdC 3 principalement. La canne est employée dans la rotation afin de casser le cycle des maladies, limitant ainsi l’apport de traitement chimique. Elle génère également un paillage pour le sol limitant de la sorte l’enherbement et la perte d’eau. Elle permet aussi d’enrichir la terre grâce à l’apport d’engrais réalisé sur cette culture. Le matériel employé est loué à une ETA ou une CUMA.

Les bovins paissent sur les restes de cultures permettant ainsi de limiter l’achat d’aliment et d’apporter une fumure supplémentaire à celle laissé par la canne.

Quelques données économiques :

Elevage Effectif VAB/tête Production Superficie

(ha) VAB/ha Bovins 10 125 Canne 5 2 637

Maraîchage 2,5 11 830 VAN / actif (€) 43 820 RAF / actif (€) 41 820 Tableau 14 : Données économiques du SP 4a (source : auteur, 2018)

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(2) SP 4b : Maraîchage diversifié

Ce système, contrairement au précédent, n’intègre pas de canne et se réalise principalement dans la commune du Moule sur des terres qui appartiennent aux agriculteurs (héritage familial) et pour lesquelles ils n’ont donc pas d’obligation de planter de la canne. L’exploitation couvre une surface comprise entre 1 et 2 ha.

La production maraîchère est très diversifiée (SdC 7) afin de répondre à une large demande des consommateurs et d’assurer une certaine sécurité en cas de perte de l’une des productions. Cette surface permet aux agriculteurs d’en vivre mais ne permet pas de faire des investissements en termes de matériel agricole et pour les périodes de pics de travail. Les exploitants ont donc principalement recours à de l’aide familiale.

C’est un système relativement fragile puisqu’en cas de perte de production, ils n’ont pas de canne pour s’assurer une rentrée d’argent et comme ils privilégient la vente par le marché et non par une coopérative, ils n’ont pas non plus l’assurance d’avoir une aide en cas de problème. Ce système est souvent complété par un travail de revente de produits agricoles provenant d’autres exploitations.

Quelques données économiques :

Production Superficie (ha) VAB/ha Maraîchage 1,85 3 422 VAN / actif (€) 6 330 RAF / actif (€) 6 330

Tableau 15 : Données économiques du SP 4b (source : auteur, 2018)

e) SP 5 : Maraîchage Biologique

Ce système de production est particulièrement rare au Nord Grande-Terre et les producteurs qui en font partie sont généralement labellisés par Ecocert. Ce système est réalisé sur des surfaces particulièrement petites allant de 1,7 à 6 ha. Les agriculteurs réalisant ce type de système le font sur des terres qui leur sont propres. En plus de ce maraîchage biologique, les agriculteurs ont aussi parfois des parcelles en canne afin de valoriser les surfaces qui ne sont pas en maraîchage. A noter que même si la canne n’est pas labellisée en bio, elle n’est cependant pas traitée et est cultivée en association avec une cucurbitacée afin de limiter le

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