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1.1.1 Notion d’invasion biologique

Une espèce est dite invasive (exotique) lorsqu’elle est introduite dans un nouveau territoire (son aire secondaire ou d’introduction) de manière accidentelle ou non par les activités anthropiques (Colautti & Richardson, 2009) revu dans Lambinons, 1997). Selon Mack et al., (2000), certaines introductions exotiques sont dites accidentelles lorsqu’elles sont causées par des cargaisons de bateaux, l’eau de ballast, ou les lots de grains contaminés. Par contre, l’introduction exotique est dite volontaire lorsqu’elle est utilisée pour un but agricole, horticole ou sylvicole (Jacquemart 2009). Ainsi, en Belgique près de 57% des espèces exotiques ont été introduites accidentellement contre 43%

restants introduits par l’agriculture, l’horticulture ou la foresterie (Vanderhoeven et al., 2006 ; Pairon, 2006). Les invasions biologiques constituent un processus qui requiert le franchissement de plusieurs étapes ou barrières (Williamson, 1996). Pour Milbau et Shout, (2008), le phénomène d’introduction est l’arrivée de l’espèce dans sa nouvelle aire et son passage dans une barrière géographique de dispersion. Cette espèce pourrait donc devenir envahissante lorsqu’elle possède un système de dispersion efficace ou très compétitive.

1.1.2 Impacts des invasions biologiques

Les recherches sur les nuisances des invasions biologiques et leurs mécanismes ont connu des progrès significatifs au cours de ces dernières années. Elles ont permis d’avoir une idée plus clair sur les nombreuses conséquences liées à l’établissement des espèces exotiques et de montrer l’existence d’impacts difficiles à déceler, évaluer, et ou catégoriser (Simberloff et al., 2013). Selon Richardson et Ricciardi, (2013), il y a une sous-estimation des effets réels de nombreux cas d’invasions biologiques, soit parce qu’ils sont parfois trop subtils

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et ou localisés dans des habitats difficiles d’accès et d’études, soit parce qu’ils sont tout simplement insoupçonnés. Ainsi, pour Laroui et al, (2015), les espèces exotiques engendrent souvent des conséquences négatives dans les domaines écologiques, économiques et sanitaires sur les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes. Néanmoins, elles sont bénéfiques ou négatives car cela varie en fonction de l’habitat ou des enjeux / critères considérés (Simberloffet al., 2013). Certaines espèces envahissantes sont dites transformatrices car elles apportent une modification aux écosystèmes dans lesquels elles s’installent.

Elles induisent des changements importants de structure et/ou de fonctionnement de structure et/ou des écosystèmes (Richardsonet al., 2000 ; Colautti et Maclaac, 2004 ; Colautti et Ricardson, 2009).Les impacts des invasions biologiques dépendent de l’espèce et de l’écosystème envahi (Clement et Foster, 1994).

1.1.3 Réglementation portuaire

Les transports constituent un élément significatif pour toutes les activités sociales et humaines. C’est un outil clé de lutte contre la distance mais d’amélioration et d’accessibilité. Il joue un rôle très important dans la mobilité des personnes et des biens, à la structuration spatiale et au développement du territoire à l’échelle du monde. Ils permettent la différenciation des sociétés, la domination et l’affirmation des pouvoirs et font l’objet d’une forte concurrence entre les états du monde (Messan, 2014). Ainsi selon l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), l’Afrique enclavée est en marge de mondialisation des échanges et pèse à peine 2 % du commerce dans le monde entier. Son économie est essentiellement basée sur les rentes de matières premières d’où elle est impliquée dans les échanges internationaux. Cela entraine plus son appauvrissement car la majorité des sociétés africaines n’investissent pas souvent dans la production des biens et des services (Hugon, 2010).De plus, le développement de l’Afrique est retardé face à la difficile géographie

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économique du continent car les infrastructures (télécommunications, énergies et transports) constituent plus de la moitié de l’amélioration de sa performance en matière de croissance économique du continent (Foster et Briceño-Garmendia 2010). Ce qui explique la faible participation de l’Afrique au commerce international (Limao et Venables, 1999). L’Afrique est moins attractive car son coût de transport est surélevé (Harding et al., 2007 ; Mundy et Gwilliam, 2010 ; Zerelli et Cook, 2010 ; Annequin et al., 2012). Alors l’Afrique doit d’abord relever des défis endogènes et exogènes liés à son ouverture car cela bride sa participation au commerce mondiale et détruit tous ces efforts de développement consentis (Messan, 2014). Etant donné que les transports font l’objet d’une forte concurrence entre les Etats du monde (Messan, 2014), il faut que chaque pays établisse des règlements pour faire face à cette dernière, le cas du Bénin.

A cet effet, à travers les nouvelles réformes, les pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Bénin ont établi cinq critères à savoir : efficacité du port, adéquation des infrastructures, stabilité socio politique, localisation géographique et l’écoute active de la clientèle.

Ainsi, pour l’Association Internationale des Villes Portuaires (AIVP), la maitrise du rôle des ports, nécessite l’existence d’une bonne relation entre les villes et le port.

1.2 Communautés de petits mammifères rencontrées dans le port

Les échanges commerciaux par voie maritime entre différents pays se font par le moyen de bateaux transportant toutes sortes de marchandises. Depuis l’embarquement jusqu'à l’accostage de ces bateaux vers les divers ports de destination, l’on note une introduction de différents types de petits mammifères.

Selon Houéménou, (2013), de nombreux petits mammifères sont présents dans la ville de Cotonou dont les espèces natives sont Arvicanthis niloticus, Cricetomys gambianus, Dasymys rufulus, Mastomys sp, Gerbilliscus kempi,

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Taterillus gracilis, Crocidura sp, Crocidura olivieri ainsi que trois espèces invasives, Mus musculus, Rattus rattus et Rattus norvegicus. Néanmoins toutes ces espèces rencontrées dans la ville de Cotonou ne sont pas toutes présentes au niveau de la plateforme portuaire. Ainsi, pour (Dossou, 2015), nous avons 5 espèces de petits mammifères rencontrées dans le port autonome de Cotonou à savoir : Mastomys natalensis, Mus musculus, Rattus rattus, Rattus norvegicus, Crocidura Olivieri. Pour l’ordre des rongeurs (Rodentia), la famille la plus représentée est celle des Muridae et celle des Soricidae dont l’ordre est Eulipothyphla, anciennement appelé les insectivora (Dossou, 2015). Il ajoute encore que l’espèce prédominante dans le port autonome de Cotonou est Rattus norvegicus.

Photo 3:Rattus norvegicus Source : Cliché Dossou, Octobre 2015

Photo 1:Mus musculus

Source : Cliché Dossou, Octobre 2015 Photo 2: Rattus rattus

Source : Cliché Dossou, Octobre 2015

Photo 4 : Mastomys natalensis Source : Cliché Dossou, Octobre 2015

Photo 5 : Photo 19 : Crocidura olivieri Source : Cliché Dossou, Octobre 2015

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